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1 septembre 2025
LA COUTURE AU SÉNÉGAL, PLUS QU’UNE PASSION, UN MÉTIER !
Au Sénégal, l’art de bien s’habiller a toujours été omniprésent dans le quotidien des Sénégalais. En boubou traditionnel ou en tenue de ville, les Sénégalais aiment très bien se vêtir
Un des moyens les plus communs pour les Sénégalais de se procurer des vêtements est d’aller chez un couturier du quartier. A la différence des sociétés européennes, on remarque qu’il y a moins de firmes de « prêt à porter » tels que H&M ou encore Zara au Sénégal. Cependant, on constate des changements au niveau des habitudes de s’habiller à la sénégalaise. Notre stagiaire, Ouleymatou Ndiaye, étudiante en journalisme à l’Université de Lille (France) a fait une immersion chez des maitres-tailleurs, couturières-stylistes de Dakar.
Au Sénégal, l’art de bien s’habiller a toujours été omniprésent dans le quotidien des Sénégalais. En boubou traditionnel ou en tenue de ville, les Sénégalais aiment très bien se vêtir. Et surtout lors des grandes cérémonies culturelles et religieuses (baptêmes, mariages, Tabaski, Korité etc) pour un pays avec 95% de musulmans. Sans oublier les fêtes chrétiennes telles que : Noel (24 décembre) et la Saint-Sylvestre (31 décembre). L’art de bien s’habiller est une vieille tradition chez les Sénégalais. Un art originaire de la région de Saint-Louis qui fut la capitale de l’Afrique occidentale française (Aof) dont les habitants sont considérés comme des amoureux de l’élégance et du bon goût. Ce qui fait qu’avant la floraison des boutiques de prêt-à-porter dans la capitale, les Sénégalais confectionnaient eux-mêmes leurs vêtements traditionnels ou allaient chez un couturier du quartier. Et ils continuent toujours d’y aller pour se faire confectionner de jolis vêtements.
Selon Abdou Diop, maitre-tailleur établi au marché Hlm à Dakar, les Sénégalais ne s’habillent chez les couturiers que lors des fêtes traditionnelles ou religieuses. « Dans les préparatifs du grand Magal de Touba, la Tabaski et la Korité, les couturiers voient leurs commandes augmentées. Ce sont les rares périodes de l’année ou les maitres-tailleurs et couturières se frottent les mains. Parce qu’en temps normal, les Sénégalais et particulièrement les hommes s’habillent à l’européenne, c’est-à-dire en pantalon, chemise, veste etc…» explique notre spécialiste en couture traditionnelle. Et le constat est que la population s’est occidentalisée en matière d’habillement. Une culture occidentale qui ne profite pas aux marchés de la coupe et de la couture sénégalaise.
Chez le maitre-tailleur…
Chez le maitre-tailleur… Pour Mme Ndèye Fatou Ndiaye à l’enseigne « Mamina Couture », les tailleurs et autres couturières sénégalais se modernisent de plus en plus avec l’exportation des modes et autres modèles à l’africaine. « A la veille des fêtes traditionnelles et religieuses, la plupart des commerçants viennent au Sénégal pour faire des commandes de grands-boubous et robes africains classiques avec broderie pour hommes et femmes afin de les revendre au sein des communautés de l’Afrique de l’Ouest et du Nord, de la diaspora d’Europe et des États-Unis. Par exemple, en France, la plupart des boubous traditionnels que portent les Sénégalais, Maliens, Nigérians, Burkinabés et Gambiens sont confectionnés à Dakar », se réjouit cette grande couturière-styliste installée à Keur Massar à Dakar.
Au Sénégal, force est de constater l’existence de nombreux écoles et centres de formation de coupe et de couture, spécialisés en stylisme ou modélisme. Cependant la plupart des bons couturiers ont été formés très jeunes dans le tas ou chez les maitres-tailleurs d’en face. Ingénieux, beaucoup d’entre eux sont devenus des maitres dans l’art de la confection et à l’expertise avérée en matière de coupe et couture. Et aujourd’hui dans ce milieu de l’élégance, on constate la présence d’autant d’hommes que de femmes.
Un « Grand-Boubou » à l’international !
Pour les habits en mode traditionnelle, les tissus sont souvent importés du Mali ou de la Mauritanie pour des tissus plus légers. Différents types existent et allant du moins onéreux au plus cher : le brodé, le tchoup ou encore le getzner. Contrairement à la France, le tissu est à moindre coût au Sénégal. Pour confectionner une tenue traditionnelle en France, on peut dépenser jusqu’à 50 euros alors que cela revient à la moitié du prix au Sénégal. C’est-à-dire 20 ou 25 euros. Et s’il y a une matière première à moindre cout au Sénégal, c’est bel et bien le tissu « Il y a même des tissus dont le mètre coute moins d’un (01) euro, (650 CFA) se félicite une de nos interlocutrices. A Dakar comme à Paris, on constate que la création africaine est en pleine ébullition ! Avec la mondialisation et l’ère des réseaux sociaux, les stylistes et couturiers sénégalais ont plus d’ouverture sur le monde où ils sont invités lors des grands défilés et foires. Ils sont également très présents sur les réseaux sociaux avec des ventes en ligne.
Pour mieux conquérir le marché mondial et obtenir une reconnaissance internationale, le modèle à la sénégalaise allie la qualité-prix. Comme ce fut le cas à « Sister of Africa », une marque de vêtements portée par Beyoncé et qui propose des tenues traditionnelles ou prêt-à-porter « Made in Africa » à des prix raisonnables.
KÉBÉMER PRET POUR LES LEGISLATIVES
Le matériel destiné à l’organisation des opérations de vote pour les élections législatives du 31 juillet dans le département de Kébémer est ’’fin prêt’’
Kébémer, 22 juil (APS) - Le matériel destiné à l’organisation des opérations de vote pour les élections législatives du 31 juillet dans le département de Kébémer est ’’fin prêt’’, a assuré à l’APS, le préfet dudit département, Abou Sow.
Selon lui, ’’tous les matériels lourds de même que les bulletins’’ ont été ’’déjà réceptionnés’’.
S’agissant des bulletins, le préfet a dit qu’’’une marge de sécurité de dix (10) pour cent est observée’’.
Pour ces élections, ’’des efforts énormes ont été faits’’ par l’administration en quête d’une bonne organisation du scrutin à Kébémer, a le préfet Abou Sow lors d’un entretien avec l’APS.
Interrogé sur les opérations de retrait des cartes d’électeur, M. Sow a regretté ’’les lenteurs’’ notées au sein des différentes commissions de distribution.
La cadence des retraits est ’’ timide’’ a-t-il fait remarquer.
’’Nous sommes en train de mettre en place une stratégie pour inciter les gens à aller retirer leurs cartes’’, a révélé le préfet.
Selon lui, ’’des équipes mobiles, avec sonorisation, seront déployées ainsi que des émissions radiophoniques seront organisées’’ pour convaincre les citoyens à aller retirer leurs cartes d’électeur.
Evoquant, par ailleurs, le déroulement de la campagne dans le département, Abou Sow a loué ’’le calme’’ qui prévaut sur le terrain depuis le début.
’’On touche du bois’’, a dit le préfet. ’’Les gens mènent leurs campagnes de façon calme (...)’’, a t-il dit.
Les meetings et autres réunions publiques sont abandonnés au profit de caravanes.
’’Le rôle des forces publiques, c’est de gérer les situations en cas de rencontre de camps opposés et non de sécuriser leurs caravanes’’, a précisé le Préfet.
’’Nous privilégions le dialogue’’ dans le cadre du comité électoral départemental qui réunit les autorités administratives et les acteurs politiques, a t-il dit.
Il a assuré que ’’l’autorité publique est prête’’ afin que tout le processus électoral se déroule jusqu’à terme et dans le calme.
Fort de 233 centres de vote, englobant quelque 340 bureaux, le département de Kébémer compte une population 128.718 électeurs.
LE VIATIQUE D'UN GRAND CINÉASTE
Cinéma histoires de petites gens, de Djibril Diop Mambety: Les petites gens, c’est important car ce sont les seuls gens conséquents, les seuls gens naïfs, c’est pourquoi le courage leur appartient.
« Les petites gens, c’est important car ce sont les seuls gens conséquents, les seuls gens naïfs, c’est pourquoi le courage leur appartient. Ce sont donc ces gens-là qui n’auront jamais de compte en banque, pour qui tous les matins constituent le même point d’interrogation, ce sont des gens francs… C’est une façon de rendre hommage au courage des enfants de la rue… L’amour des enfants me pousse à défier les vieux, les corrompus et ceux qui sont nantis sans pour autant être nantis d’une âme. » Djibril Diop Mambety, août 1994 (entretien avec Vincent Adatte, Pardo News 10, Festival de Locarno, Suisse, où Le Franc fut montré en première mondiale).
En dehors des privilégiés qui disposent du dvd édité autrefois par feu la Médiathèque des trois mondes (M3M) et de ceux qui ont accès à la Médiathèque Afrique (dans les bibliothèques des Instituts français), il n’était pas possible de voir les deux derniers films de Djibril Diop Mambety depuis la sortie groupée de ces films le 6 octobre 1999 sous le titre « Histoires de petites gens ». Leur ressortie le 6 juillet 2022 en copies restaurées est donc un événement, tant ces magnifiques gestes de cinéma de chacun 45 minutes proposent à la fois une esthétique et une vision d’une féconde originalité.
Ce devait être une trilogie, mais la mort a malheureusement emporté Djibril le 23 juillet 1998, alors qu’il était en train d’achever le montage de La Petite vendeuse de soleil. Le troisième film devait lui aussi avoir des enfants comme principaux protagonistes. Il se serait appelé L’Apprenti voleur ou bien, selon d’autres sources, La Casseuse de pierres, mais son titre comme son contenu dépendaient de ce que deviendrait La Petite vendeuse de soleil. Dans une interview incluse dans le dvd de la M3M, Djibril annonce qu’il s’agirait d’une petite fille voulant subtiliser de l’argent de sa mère pour acheter des bonbons à déguster avec sa copine, mais le porte-monnaie de sa mère n’a pas de monnaie : il n’y a qu’un billet. Elle le prend. « Son malheur est qu’elle ne peut pas rendre l’argent », conclut Djibril qui ajoute : « Les oiseaux n’ont pas besoin d’argent ». Rester des enfants face à l’argent : c’est en effet la trame des Histoires de petites gens. Dans Le Franc, au titre si ouvert, Marigo gagne à la loterie nationale, mais son approche poétique du monde fait qu’il est avant tout prêt à jouer pour les enfants et à partager avec eux son imaginaire et ses illusions.
Dans La Petite vendeuse de soleil, malgré son handicap et le fait d’être une fille, Sili veut aider sa grand-mère en vendant des journaux. Elle partage l’argent gagné avec les pauvres et danse avec ses amies. Sur le modèle des enfants, les gens francs sont des artistes généreux. C’est ce viatique que nous lègue Djibril Diop Mambety.
Le Franc
Marigo, qui ressemble beaucoup à Mambety, n’a plus son congoma, un piano à doigts monté sur une caisse de résonance : sa logeuse lui a confisqué car il ne paye pas son loyer. Un billet de loterie gagnant serait le moyen de le récupérer, mais il l’a collé sur sa porte. Sa dérive à travers Dakar, trimbalant sa porte pour le décoller, le conduit vers la mer. Le mirage du billet gagnant, dans un monde qui ne respecte ni l’homme ni son environnement, ne peut qu’être un vertige vers autre chose et se perdre dans les eaux. Face au pouvoir de l’argent, « l’homme franc » n’a pour dernier recours que la dérision, le rêve et la sérénité. Mambety ravive notre place de spectateur et c’est en cela que ce film dépasse sa propre histoire.
Labyrinthe de visages, de regards, d’objets, d’images paradoxales et métaphoriques, Le Franc est un désordre que nous cherchons à décoder : ce travail est la condition d’une vision libre, la construction d’un nouvel ordre dont l’équilibre n’est pas la simple représentation de la réalité mais une nouvelle compréhension. Chacun relie à sa façon les éléments du puzzle défilant sur l’écran. Parce que ce langage cinématographique est un artifice et jamais une fin en soi, parce qu’il puise ses « histoires de petites gens » dans l’expérience quotidienne des « gens francs », ce corps à corps avec l’image s’apparente à une autodérision tragicomique dont la poésie touche au coeur et force à l’émotion. Le montage morcelle cycliquement cette énonciation bourrée de paradoxes et souligne une image très libre proche du jaillissement lyrique. Ce foisonnement métaphorique où l’écran finit par ne plus représenter que l’imaginaire de Marigo construit un regard qui cherche ni plus ni moins à réinventer le cinéma : « C’est un choix à faire : soit être très populaire et parler simplement aux gens, soit chercher et trouver un langage africain, excluant le bavardage et s’intéressant davantage à l’image et au son », disait Djibril.
La base de ce langage de rupture est la parodie, art de superposition ou de contrepoint. Le Franc groupe des éléments hétérogènes majeurs dans l’expérience urbaine du rapport des petites gens à l’argent : la dévaluation et la loterie nationale, les ruines du marché Kermel (ravagé par un incendie en 1994), les tas d’ordures et les gratte-ciel des grandes banques. Leur association simule un vide que les visages en gros plan des passagers du bus dakarois vient remplir et un désordre que les reflets du soleil sur les vagues ramène à l’équilibre. Une scène du film en annonce la teneur : le nain Langouste propose à Marigo d’aller déjeuner et choisit pour y manger un stand de la rue. Il applique le slogan : « Il y a dévaluation : consommez africain ! »
L’image est penchée et la diagonale dessinée par la chaussée évoque la précarité de leur situation, cette précarité qui touche l’Afrique toute entière. Acculé, sans instrument, Marigo s’en remet à la loterie : les petites gens n’ont plus que les jeux de hasard comme espoir de survie. Le retour à l’équilibre ne se fera pas par la simple représentation de la réalité. Chez Djibril Diop Mambety, la musique relie les plans en un cycle vital. Le saxo jazzy d’Issa Cissoko illustre le « rêve d’une Afrique libre et grande » de Yaadikone et mêle ses accents à l’appel à la prière du muezzin ; Aminata Fall (« la Mahalia Jackson du Sénégal », chanteuse de blues qui avait joué Tante Oumi dans Touki Bouki, la mégère vociférante qui harcelait Mory et Anta) entonne In the morning, d’abord en s’esclaffant devant la folie montante de Marigo, puis en lui proposant de reprendre le congoma lorsqu’elle finit par avoir pitié de lui, et sa voix a cappella se mêle au vent et aux buffles pour l’accompagner au milieu des ordures plastiques de toutes les couleurs ; le jeu du congoma de Marigo (interprété par Madieye Masamba Dieye, un musicien de talent) relie les plans en une sorte de symphonie baroque, voix d’une solitude intérieure, inquiète et dérisoire.
Le film est dédié au générique « à tous les musiciens du monde », et spécialement à Robert Fonseca, musicien du Cap Vert dont on entend les mélodies blues morna, et à Billy Congoma, musicien mort peu de temps après l’achèvement de Hyènes, dans lequel il avait joué. Il avait rendu populaire le goumbe qu’on entend dans tout le film (un rythme fortement improvisé qui a ses racines au Cap Vert et en Guinée-Bissau mais est aussi construit sur du mbalax).[1] Cette extrême sensibilité pour le son, Djibril Diop Mambety la tire de son enfance : « J’ai grandi à Colobane où il y avait un cinéma en plein air appelé l’ABC. Nous avions huit ans et n’avions pas le droit d’y aller parce que c’était dangereux. Mais nous nous échappions et y allions quand même. Comme nous n’avions pas d’argent pour acheter un billet, nous écoutions les films de l’extérieur. C’était surtout des westerns et des films hindous. Peut-être est-ce le fait d’avoir entendu tant de films avant de ne les avoir vus qui me fait attacher tant d’importance au son dans mes films. » La dérive de Marigo le conduit à la mer, ligne plane par excellence, source de vie, mouvement des origines où viendra se mêler l’affiche représentant le héros de son enfance, Yaadikoone Ndiaye, « défenseur des faibles et des enfants », « notre Robin des bois », dit Marigo à l’employée de la Loterie nationale.
La boucle de la vie se referme. Le rythme cyclique et répétitif, le burlesque du personnage, des images hyperboliques et une musique unifiant les plans placent le spectateur dans une catharsis, cette distanciation artistique qui permet de transformer les émotions en autonomie de pensée. En dépit des apparences, Le Franc débouche davantage sur une unité que sur un vertige. Marigo pleure et rit, emporté par son délire, comme assommé par les vagues. Il comprend de tout son corps dégingandé les forces auxquelles il est soumis. Il communie avec la force qui anime l’univers. Il ne domine pas la nature mais participe aux grandes forces naturelles. Le billet de loterie paraît finalement bien dérisoire quand l’ironie des eaux vient le coller au front de Marigo car le propos n’est plus le rêve de richesse qu’il avait pu représenter durant le film mais la symbolique de la vie et de l’ordre du monde.
La Petite vendeuse de soleil
La femme que la police arrête avant même le générique de La petite vendeuse de soleil s’écrie derrière les grilles : « Je suis une princesse et on m’appelle une voleuse ! » C’est l’aube. L’image se fixe après le titre pour jouer sur les diagonales d’un immeuble, d’une rue, d’un bidonville tandis qu’un homme chante a capella. Avant même que Sili, la jeune handicapée, n’arrive dans le champ avec ses béquilles, le ton est donné : ce film sera la prise de parole des exclus et cette parole est oblique, contraire aux schémas dominants. Les petites gens, ce sont ce casseur de pierres dont la caméra fixe le visage et les mains alors qu’un bulldozer passe devant une maison en construction et que des sportifs s’entraînent en courant derrière lui, ou bien Babou, ce jeune homme qui prend Sili sur le dos pour l’installer sur sa charrette et l’emmener au centre-ville de Dakar : une contre-plongée sur les deux jeunes et la tête du cheval marque une boucle de 35 ans de cinéma africain, une révérence au Borom Sarret d’Ousmane Sembène.
Les petites gens, ce sont aussi la grand-mère aveugle de Sili, qui chante a capella des litanies pour mendier, et que le montage vient ressaisir en cycle. Mambéty n’a pas son pareil pour saisir les visages, ni pour utiliser le décor pour inscrire une idée : les méandres de la route, les frigidaires alignés, les horizontales du trafic routier… Sili mendie. Des garçons vendeurs de journaux houspillent un culde-jatte en chaise roulante. Mais Sili, qui tend régulièrement sa béquille pour dire « en avant », ne se laisse pas abattre : « ce que les garçons peuvent faire, une fille peut le faire ! » En un plan sidérant de détermination, elle dispose la pile de Soleil, quotidien de Dakar – sur sa tête et pour signer le registre, dessine un soleil…
Cette crête extrême entre le mièvreux et le magnifique va nous accompagner tout le film : sans cesse, Mambéty risque ce qui, en d’autres mains, pourrait devenir compassé ou prétentieux. Et, par le jeu des métaphores visuelles et musicales, par cette autre musique qu’est le montage et le déplacement dans l’image, par les ambivalences du récit marquant son écriture de rupture et de parodie, il évite l’emphase pour jouer l’hyperbole : il ose l’impossible, la chance qu’offre le destin quand on sait le saisir. Un homme achète bon prix tous les journaux de Sili qui va pouvoir faire la fête avec ses amis ! Ce conte de fée n’est jamais factice car Mambéty sait se saisir du vide pour le remplir d’une réalité oscillant entre rire et tragique : ce sont les détails de la vie qui font la différence, ce chaton mort au bord de la route, ce large panoramique sur la gare routière, les pieds de Sili au son des bruits des rues de Dakar, ce slogan d’Air Afrique proposant sur un pont la liaison Afrique-Europe… En fusionnant ainsi des éléments hétérogènes, il simule le désordre pour faire apparaître ce que Sili impose : l’énergie de sa ténacité. Elle rabroue le policier étonné de lui voir tant d’argent et qui l’emmène au poste.
La princesse du début chante derrière sa grille, devant des panneaux d’interdiction de stationner… « Il y a un espoir pour ce pays ! », dit le bienfaiteur de Sili (feu Cheikh Ngaido Ba) : leur résolution rendra aux femmes leur liberté. Car de ce foisonnement d’images, de ce débordement de sens, ne peut que sourdre une liberté qu’on ne peut embrigader. Parlons grand-mère : Mambéty n’a jamais cessé de le dire, comme dans ce court-métrage sur le tournage de Yaaba : « Grand-mère vengera l’enfant que l’on met à genoux ».
Dernier hommage, ultime métaphore, Sili achète un parasol pour la protéger du soleil – respect de son chant comme de son âge, respect de sa Parole que le monde doit entendre, car elle « vengera » l’Afrique… Les enfants peuvent danser, Sili a déjà inversé le rapport : elle a cessé de mendier et commence à donner ; elle choisit la chance en gardant 13 Soleils plutôt que les 25 qu’on lui propose… « Pourquoi Sud se vend-il mieux que le Soleil ? » Journal du peuple ou journal du pouvoir ? Sili a sa conception de la politique : « Je continuerai de vendre le Soleil, comme ça le gouvernement sera plus proche du peuple ! »
Mais que pourra la politique face au psychisme meurtri ? La princesse est devenue folle. Comme dans Le Franc, le film penche vers la mer, source de vie, mouvement des origines. Le jazz de Wasis Diop accompagne les bateaux du port, mais lorsqu’il s’agit de regarder le monde à la jumelle, leurs sirènes et le jazz égrainent les menaces. Car les garçons ont rattrapé Sili et jettent une de ses béquilles à la mer. Elle contera à son sauveur l’histoire de Leuk le lièvre. Clarté de la fable. Et les journaux lui feront écho avec leur page de titre : « L’Afrique est sortie de la zone franc ».
Dernière parodie, dernière boutade. Mambéty semble lancer, comme Sony Labou Tansi : « Je ne suis pas à développer mais à prendre ou à laisser ». C’est dans la mer que l’homme franc pourra puiser la dérision, le rêve et la sérénité. Les enfants s’écartent lorsque son ami Bouba prend Sili sans béquilles sur les épaules. Le voilà, le legs de Mambéty, une idée simple : la victoire est détermination. Il peut conclure son viatique : « Ainsi ce conte se jette à la mer », que Sili complète : « Le premier qui le respire ira au paradis »
DES TIRS À LA BASE MALIENNE DE KATI, RÉSIDENCE DU COLONEL ASSIMI GOÏTA
"C'est aux environs de 5h00 (05h00 GMT) que des hommes armés non identifiés ont attaqué la ville de Kati", a indiqué à l'AFP un habitant joint par téléphone, préférant garder l'anonymat pour des raisons de sécurité
C'est de la base militaire de Kati que sont partis de nombreux coups d'Etat au Mali.
Des tirs ont été entendus vendredi à l'aube à Kati, ville-garnison dans la proche banlieue de Bamako, coeur de l'appareil militaire malien et lieu de résidence du président de la transition, le colonel Assimi Goïta, a constaté un journaliste de l'AFP ainsi que des habitants sur place.
L'ambassade de France a prévenu ses ressortissants par SMS d'une "attaque en cours à Kati", recommandant la prudence.
"C'est aux environs de 5h00 (05h00 GMT) que des hommes armés non identifiés ont attaqué la ville de Kati", a indiqué à l'AFP un habitant joint par téléphone, préférant garder l'anonymat pour des raisons de sécurité.
"On a été réveillés par des tirs à 5 heures du matin et des bruits d'explosion, on ne sait pas ce qu'il se passe", a confirmé un autre habitant, ainsi qu'un troisième demeurant dans cette ville de garnison: "Notre camp est attaqué", a-t-il dit.
Un déploiement de forces spéciales maliennes était visible à 08H00 et deux hélicoptères de l'armée volaient dans le ciel, a constaté un journaliste de l'AFP, qui a aussi entendu des détonations à l'intérieur du camp.
La cause des tirs, des détonations et du déploiement de militaires n'étaient pas claires et les autorités locales injoignables dans l'immédiat.
Kati abrite la principale base militaire du Mali.
C'est également là qu'habitent les principales autorités militaires maliennes, notamment le président de la transition, le colonel Assimi Goïta, et son ministre de la Défense, le colonel Sadio Camara.
Les deux ont étudié à Kati d'où sont partis de nombreux coups d'Etat au Mali.
En 2020, avec trois autres officiers, les colonels ont pris le pouvoir par la force à Kati. Des coups de feu avaient été entendus dans le camp, puis les militaires étaient "descendus" à Bamako.
Les personnalités arrêtées -le président Ibrahim Boubacar Keïta en août 2020, les président et premier ministre Bah Ndaw et Moctar Ouane en 2021- ont systématiquement été emmenés par le passé et retenues dans le camp de Kati.
Jamais la base militaire de Kati n'a été la cible d'une attaque jihadiste.
En revanche, six attaques simultanées ont eu lieu jeudi dans le Centre du Mali et dans la région de Koulikoro, proche de Bamako.
A l'aube, à la même heure que les tirs de ce vendredi, des hommes armés identifiés par l'armée comme membres de la katiba Macina affilié à Al-Qaïda ont attaqué des postes de contrôle, gendarmerie, camp militaire dans six attaques coordonnées dont l'une dans la localité de Kolokani, à une centaine de kilomètres au nord de Bamako.
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LE SACRE DU SENEGAL AUX CAF AWARDS ET LA CAMPAGNE ELECTORALE AU MENU DE LA REVUE DE PRESSE DE ZIK FM CE VENDREDI
L'ensemble des quotidiens parus ce vendredi 22 juillet 2022, évoquent la bonne moisson du Sénégal au CAF Awards avec le doublé de Sadio Mané comme meilleur joueur africain ainsi que les rebondissement dans la campagne électorale pour les législatives
L'ensemble des quotidiens parus ce vendredi 22 juillet 2022, évoquent la bonne moisson du Sénégal au CAF Awards avec le doublé de Sadio Mané comme meilleur joueur africain ainsi que les rebondissement dans la campagne électorale pour les législatives du 31 juillet prochain. Ecoutez la revue de presse présentée par Fabrice Nguéma sur les onde de la Zik Fm.
LA MILITARISATION TOTALE DE L’HÔPITAL PRINCIPAL DE DAKAR, LA SOLUTION ?
Entravé voire paralysé par des mouvements d’humeur abusifs et des sit-in à n'en plus finir, « Le Témoin » a appris que l’Hôpital Principal de Dakar se prépare à un processus de militarisation totale
Mardi dernier, les travailleurs civils de l’hôpital Principal de Dakar ont encore organisé un sitin, un de plus, pour exiger de la Direction le respect d’énièmes accords signés avec eux. Des accords « financiers » bien sûr et comme toujours. Inutile de dire que ces mouvements d’humeur répétitifs entravant la circulation des ambulances et des malades dans cet hôpital d’instruction des Armées sont incompatibles avec la discipline militaire. Face à cette situation inadmissible de prise en otages permanente des usagers de cet établissement public, « Le Témoin » a appris que l’Hôpital Principal de Dakar se prépare à un processus de militarisation totale à l’image de l’Hôpital militaire de Ouakam (Hmo).
Pour exiger de la direction de l’Hôpital Principal de Dakar dirigée par un médecin-général le respect d’accords financiers (indemnités et arriérés) signés avec elle, le Syndicat des travailleurs civils était en mouvement d’humeur pour manifester sa colère. Cela se passait mardi dernier devant cet hôpital d’instruction des Armées où la circulation des ambulances et des malades a été entravée. Enième scène inédite dans un domaine militaire sous les regards impuissants des gendarmes en faction. Pour le secrétaire général du syndicat, M. Abdoulaye Diaw, le sit-in du jour se justifiait par le fait que la direction de l’Hôpital n’a pas honoré les engagements visant à améliorer les conditions des travailleurs civils, le paiement des primes d’intéressement et autres arriérés des agents requalifiés. Au-delà d’un simple sit-in, les syndicalistes ont menacé d’aller en grève les prochains jours.
Du côté de la Direction de l’hôpital Principal, on assure que ces « engagements » n’existent que dans l’imagination des syndicalistes dès lors que tous les accords signés ont été respectés. « Le Témoin » vous révèle d’ailleurs que les autorités militaires encouragées par d’autres administrateurs civils comptent déclencher un processus de militarisation totale de l’Hôpital Principal de Dakar. Un ancien directeur de la Santé militaire confirme et explique qu’« il faut que les travailleurs civils sachent que cette institution est un domaine militaire ! Donc, il est temps de mettre fin à cette pagaille qui est contradictoire avec la discipline militaire. Car l’Armée a ses valeurs, ses lois et ses règlements que le commandement ne doit pas laisser piétiner par des personnels civils » rappelle cet ancien médecin-colonel des Armées.
Avant d’ajouter : « Allez faire la revue des troupes, vous y verrez des militaires du rang (hommes et filles) comptables, infirmiers, biologistes, ambulanciers, caissiers, cuisiniers, sages-femmes etc. qui peuvent remplacer les personnels civils de l’hôpital Principal de Dakar. Des médecins-militaires, n’en parlons pas ! Donc, il est temps de militariser carrément cette institution des Armées qui fait la fierté de la sous-région puisque c’est notre Val-de-Grâce national » confie ce médecin-colonel des Armées à la retraite.
Hôpital militaire de Ouakam (Hmo), un exemple !
Toujours est-il que pour les syndicalistes « rivaux » ou parallèles, certains travailleurs civils sont toujours dans leur logique de siphonner les ressources financières de l’hôpital par des revendications pécuniaires à longueur d’année. Et surtout en cette période de campagne électorale considérée comme un moment de grands chantages sociaux. « Vous savez, les salaires et les diverses primes coûtent à l’hôpital près de 800 millions cfa par mois. Avec l’’accord des partenaires sociaux, une prime de 75. 000 cfa a été accordée à toutes les catégories de personnels. Et cela a l’avantage de ne pas dépendre des recettes et de l’équité par non influence du grade. C’est pour cela que, jusqu’à ce jour, c’est ce compromis qui prévaut. Malheureusement, les syndicalistes demandent l’augmentation de cette prime à 125 000 cfa. La direction a fait la proposition au Conseil d’administration qui a estimé que l’hôpital ne peut pas soutenir une telle augmentation compte tenu de sa situation financière. Quant au paiement des arriérés de requalification, il est lié aux salaires et sera payé dès cette fin du mois. Donc que veulent-ils ? » s’étrangle un des syndicalistes dépeints comme des « défaillants ».
Toujours est-il que nombreux sont des observateurs militaires qui pensent que l’heure de réglementer le syndicalisme dans ce domaine militaire a sonné ! Ce en attendant un processus de militarisation totale à l’image de l’Hôpital Militaire de Ouakam (Hmo) ou de l’Hôpital de gendarmerie de la Caserne Samba Diéry Diallo de Colobane « parce que les hôpitaux appartiennent aux malades et nous devons faire en sorte qu’ils restent leur propriété par une gouvernance qui ne consacre pas les ressources financières à des primes et des salaires au détriment de leur raison d’être qui de faire des investissements et acquérir des équipements et des médicaments pour soigner les malades » indique notre médecin-colonel et ex-directeur de la Santé militaire « Qui aurait imaginé un tel sit-in au sein de l’Hôpital de la caserne Samba Diéry Diallo ou à l’Hôpital militaire de Ouakam qui sont des domaines militaires comme l’Hôpital ? » s’interroge-t-il avec désolation.
Par Moussa KAMARA
POUR ET CONTRE
Après presque deux semaines de campagne la dualité APR et Pastefs est patente au niveau des coalitions qui les englobent
La campagne pour la chasse aux voix se poursuit bon an mal an avec des pics et des plats qui apparemment laissent dubitatifs ceux qui vont voter. Tous les sujets sont convoqués et rappelés pour grappiller des voix. Pour la plupart des candidats, cette campagne pour élire des députés s’apparente à une campagne pour élire un Président de la République.
Après presque deux semaines de campagne la dualité APR et Pastefs est patente au niveau des coalitions qui les englobent. Malgré les autres coalitions qui contestent cette dualité pour exister, pour parader ou pour s’opposer autrement. Même les LGBT ont fait leur entrée dans cette campagne. On les a taxés d’avoir financé des partis ou coalitions sans aucune espèce de preuve et comme c’est de bon ton, de lapider Macky Sall qui a pourtant publiquement dit non à Obama. Certes qu’un opposant conséquent ne prononcera jamais une phrase pour louer le Président.
Loin s’en faut ! Un opposant trouvera toujours à redire sur les belles réalisations comme les stades de foot, de basket, de lutte, les ponts, les autoponts, les autoroutes, le Ter et le Brt et j’en passe. Un opposant ne construit pas. C’est un moulin à paroles qui déconstruit et cherche à annihiler tous les efforts de ceux qu’il combat. Jusqu’à les faire quitter pour enfin reconnaitre quelques-uns de leurs mérites.
L’Angleterre berceau de la démocratie où existe le Shadow cabinet n’a pas ce nombre incompréhensible de partis politiques. Qui frise les trois cents partis ici au Sénégal. Un parti se crée sur un coup de gueule ou un coup de cœur. Le Shadow cabinet permet à ses membres d’être immédiatement opérationnels dès qu’ils accèdent au pouvoir. Ce cabinet nous épargnera ces longues consultations, juste faites pour la gloire du Chef que pour autre chose.
Après 27 ans d’opposition, nous avons tous vu et entendu en direct à la télé, les directives et la feuille de route délivrées aux ministres choisis. Notre ouverture d’esprit doit nous pousser à adopter les bonnes mœurs observées ailleurs sans nous figer dans cette tradition à la française qui nous inhibe plus qu’elle nous développe.
La tentative de Maitre Wade d’associer le Chef de l’Opposition à la marche du pays était louable. Malheureusement on en parle plus et pourtant c’était une excellente idée. On l’aurait appliquée aujourd’hui qu’on entendrait plus parler de radicalisation, de rébellion et de réduction de l’Opposition à sa plus simple expression.
KEEMTAAN GI – DEBAUCHAGE
Il est beau notre pays tandis que charmante est sa scène politique. Quant à certains de ses acteurs, ils sont tout simplement pathétiques. Pouvoir et opposition confondus. Ils ont cet art spectaculaire et proche de la bouffonnerie de défendre avec conviction une chose pour revenir le lendemain tenter de nous convaincre du contraire ! Ce, avec une assurance qui frise l’imbécilité. Ainsi donc, deux ténors du parti de Père Wade ont décidé de soutenir la formation politique qu’ils combattent depuis 2012. Dix ans qu’ils vocifèrent, critiquent les actes posés par le parti au pouvoir avec souvent des arguments massues si bien qu’on ne doutait point de leur bonne foi. La raison de leur dépit? Ces messieurs voient leur chance d’être parlementaires amoindrie. L’un d’eux n’a cessé de ruminer sa colère à l’image d’un gamin privé de son ballon. Et si on ne le retient pas, on le verra bientôt mettre fin à ses jours. L’idée de ne plus être à l’Assemblée nationale lui ronge le cœur. L’autre, qui n’a rien pu faire dans son patelin lors des Locales, voudrait aussi être en bonne place et se voir appeler député. Après avoir boudé sa formation politique, il a décidé, il y a moins de deux jours, de voter pour les ennemis d’hier. De la conviction politique, ils en font peu cas. C’est être député ou rien. Le plus sidérant est de les entendre dans de laborieuses explications, dire que c’est pour une question de principe. Laver l’humiliation subie. Belle façon de pratiquer la politique et d’en tirer des dividendes. D’autres ont décidé, en cours de route, de rejoindre le Chef. Bien entendu, il ne faut pas croire que tout s’est fait gratuitement. Ils ont dû marchander leur traitrise pour retourner aussi spectaculairement leurs costumes. Et chez ceux qui distribuent les bonbons à sucer, ils ne sont pas près d’arrêter leur opération de débauchage. Ainsi va, hélas, la vie politique dans ce charmant pays. KACCOOR BI (LE TEMOIN)
LEGISLATIVES FARBA NGOM RATE SES MENACES, SONKO TRIOMPHE À MATAM
Farba Ngom avait annoncé qu’il attendait Ousmane Sonko de pied ferme à Matam. Dans son planning de campagne, il était question que la délégation de Yewwi arrive en plein jour à Matam. Mais devant la détermination des militants de la coalition de Yewwi Walou qui insistaient à chaque étape pour que Sonko prenne la parole, le retard s’est creusé. Finalement le convoi qui est venu par Bakel devait passer par Ourossogui pour l’étape de Matam. C’est au niveau du rond -point de Ourossogui, près de la maison du maire Me Moussa Bocar Thiam qu’un comité d’accueil de personnes visiblement mal intentionnées et favorables au camp de la mouvance présidentielle ont commencé à caillasser le cortège de Yewwi. Il s’en est suivi une course poursuite. Les forces de l’ordre étaient visiblement débordées. Les militants de l’opposition n’étant pas des enfants de cœur, la partie a été très chaude pour les militants de Me Moussa Bocar Thiam. Seulement Farba Ngom a raté ses menaces d’empêcher Sonko d’entrer à Matam. Le leader de la coalition Yewwi-Wallu a pu triompher à Matam. Sonko a fait un triomphe à Matam
LEGISLATIVES MACKY SALL RETROUVE ET ENRÔLE ALBOURY DIOP
Nos radars installés au Palais de la République n’ont pas raté hier une audience particulière du chef de l’Etat avec un ancien ami Alboury Diop. De 17h en passant par le Jokko de Macky Sall avec les étudiants, les deux hommes ont passé la soirée ensemble avant de finir par une séance de travail. Macky Sall a tout simplement demandé à son hôte du jour de travailler à ses côtés surtout dans la perspective des législatives du 31 juillet. L’ambiance bon enfant qui a régné lors de l’audience s’explique par le fait que ce sont deux amis qui se retrouvent. Deux amis qui ont cheminé ensemble dans le PDS de Me Wade. Alboury Diop a milité au sein des jeunesses libérales où il a occupé d’importantes fonctions politiques et surtout administratives puisqu’il a été même chef de cabinet du ministre Aliou Sow. Alboury Diop était très présent et impliqué dans la galaxie de Macky Sall. Devenu cadre portuaire, il s’était un peu éloigné de la sphère présidentielle pour convenances personnelles. L’homme est d’une témérité politique puisqu’il a été l’un des rares à s’opposer à Karim Wade du temps de la toute-puissance de ce dernier. Ce qui lui avait valu une mise à l’écart du temps de Me Wade. L’audience de ce jeudi 21 juillet pourrait sonner son retour puisqu’Alboury Diop a accepté de travailler aux côtés du chef de l’Etat à Dakar.
«LE SOLEIL» COUP DE CHAPEAU À YAKHAM !
Rappelons-le, « Coup de chapeau » est une célèbre vieille rubrique du « Témoin-Hebdo » créée en 1990 devenu « « Témoin-Quotidien ». Pour une fois, nous exhumons cette défunte rubrique pour la décerner à M. Yakham Mbaye, directeur général du quotidien national « Le Soleil ». Quoi qu’on puisse lui reprocher, Yakham est en passe de réussir là où ses prédécesseurs ont échoué, c’est-à-dire favoriser l’accès équitable des partis de l’opposition aux médias d’Etat qui sont des services publics. Toujours est-il que dès son arrivée à la tête du quotidien public « Le Soleil », Yakham Mbaye a sonné une rupture voire une « petite » rupture en faisant couvrir les activités politiques des partis de l’opposition. Quitte à leur accorder quelques bonnes lignes dans « Le Soleil » contrairement à la Rts. Et de nombreux lecteurs et observateurs politiques l’ont d’ailleurs constaté. Turbulent communicant averti, Yakham Mbaye a très tôt compris que trop de zèle ne fait que desservir son mentor, le président Macky Sall. En tout cas, les médias d’Etat sont appelés à changer de ligne éditoriale et rédactionnelle pour ne « disparaitre ». A l’ère du numérique marquant l’arrivée massive des réseaux et médias sociaux, les télé-Youtubes et blogs de propagande sont en train de supplanter les télévisions et journaux classiques.
GESTES LORS DE LA TABASKI 2022 PAPE MADICKÉ DIOP REMERCIÉ PAR LA FAMILLE POLITIQUE DE ME MBAYE JACQUES DIOP
Bien avant le décès de son père Me Mbaye Jacques Diop en novembre 2016, le fils ainé de ce dernier Pape Madické Diop s’illustrait dans le soutien de la famille politique de son pater. Seulement le PDG de Bem-Dakar a continué à s’illustrer sur ce domaine après la disparition de son père. La Tabaski 2022 a été encore un moment de manifestation de la générosité de l’homme en direction de la famille politique de son père, pas uniquement de Rufisquois, mais à l’endroit de Sénégalais vivant partout sur le territoire. Pape Madické Diop n’a jamais voulu faire dans l’ostentatoire, ou dans la récupération de sa générosité sociale puisque l’homme n’est pas bruyant. Il ne cherche qu’à aider socialement. Comme les autres années, il a été d’un précieux secours pour les amis politiques de son père. Le doyen Oumar Fall du PPC qui constitue sa croix de transmission s’honore d’ailleurs de la confiance que lui accorde Pape Madické Diop. C’est ce dernier entouré d’hommes et de femmes qui sont restés fidèles dans l’amitié avec feu le président Me Mbaye Jacques Diop qui a tenu à remercier le Pdg de Bem-Dakar. Outre la Tabaski, ce dernier s’illustre aussi lors de la Tamkharit en offrant des bœufs aux mosquées de Rufisque et dans d’autres domaines à chaque qu’il est sollicité. Pape Madické Diop n’a pas oublié les amis de son père comme les porteurs de pancarte avec le doyen Barro Diène, la dame Awa Guèye, des amis comme le vieux Abdallah Dieng, les familles des défunts Karim Diagne, Ousmane Sène Blé entre autres. Oumar Fall n’a pas oublié les gestes de Badou Mbengue et Mapenda Diop deux autres fils du président Mbaye Jacques Diop à leurs endroits. Les grands enfants de feu Me Mbaye Jacques Diop n’ont pas oublié d’honorer ceux que leur père honorait de son vivant. Oumar Fall a tenu aussi à remercier le président Macky Sall qui n’a jamais oublié la famille du président Mbaye Jacques Diop.
DJIENDER/MONT ROLLAND UN ACCIDENT ENTRE DEUX VOITURES FAIT 5 MORTS ET 5 BLESSÉS GRAVES
Cinq morts sur le coup et cinq blessés graves. C’est le lourd bilan d’un accident d’une rare violence survenu, dans l’après-midi de ce jeudi 21 juillet 2022, aux environs de 16 heures, entre les villages de Thiaye et Mbidiém, juste à hauteur du pont du Lac Tanma, sur la route des Niayes, à cheval entre les communes de Djiender et de Mont-Rolland (département de Tivaouane). Deux véhicules de transport de marchandises (légumes), un camion frigorifique immatriculé « A A 795 G J » et un car « Ndiaga Ndiaye - D L 75 79 C » sont entrés brutalement en collision. Le premier décompte fait état de cinq individus ayant rendu l’âme sur le coup, deux hommes et deux femmes qui étaient à bord du car « Ndiaga-Ndiaye » et le conducteur du camion frigorifique dont le corps est resté coincé durant deux heures environ avant d’être extrait. Les sapeurs-pompiers étant arrivés sur les lieux avec des moyens limités. Dès que la nouvelle est tombée les populations des localités environnantes, Keur Mbir Ndao, Thiaye, entre autres, ont vite accouru secourir les blessés, dont certains étaient tragiquement coincés à bord des véhicules. Selon certains chauffeurs qui empruntent souvent cet axe de la Route des Niayes, « un dos d’âne très mal fait est à l’origine de plusieurs accidents déjà survenus sur les lieux ». Aussi ils réclament une caserne des sapeurs-pompiers dans la zone d’autant que de Rufisque à Mboro, il n’y en a pas. Les corps ont été déposés à la morgue du centre régional hospitalier Ahmadou Sakhir Ndiéguene de Thiès.