La coalition "Domou Rewmi" juge qu’une cohabitation avec l’opposition à l’issue des élections législatives du 31 juillet n’est pas envisageable.
"C’est une utopie de croire à une cohabitation avec l’opposition à l’Assemblée nationale", a déclaré son coordonnateur, Habib Ndao, samedi au cours d’une rencontre avec la presse à Kaolack (centre).
"Nous sommes dans un régime présidentiel, et même s’il y a une cohabitation avec l’opposition, le président de la République a les prérogatives de gouverner exceptionnellement par ordonnance", a-t-il dit au cours de cette rencontre avec des journalistes locaux, sur le thème : "Législatives 2022, bilan et perspectives".
Le coordonnateur de Domou Rewmi réfute par ailleurs le bilan selon lequel la 13e législature qui serait "un échec". Il affirme plutôt que "des projets de lois consolidants ont été votés au cours de cette législature".
"C’est sous la 13ème législature qu’il y a eu des projets de loi comme le vote électronique, la criminalisation du vol de bétail, du viol et la protection des consommateurs", a-t-il détaillé.
Il a reconnait certes que "des scandales" "ont émaillé la 13ème législature". Seulement, "cela n’engage en rien le président de la République et la coalition BBY", ajoute-t-il.
"On ne peut pas reprocher à la coalition BBY les élucubrations de ses députés", dit le coordonnateur de la coalition Domu Rewmi.
Au cours de son face-à-face avec les journalistes, M. Ndao est revenu très largement sur le rôle du député, à savoir "voter les lois, contrôler l’action gouvernementale et l’évaluation des politiques publiques".
Il a également mis l’accent sur "les efforts consentis" par le président de la République depuis qu’il est aux affaires en 2012, rappelant par exemple que ’’264 milliards ont été affectés au Sénégal par la Banque mondiale pour faire face au coronavirus".
S’y ajoutent "la suspension du service de la dette, la subvention du riz et de l’huile, la subvention à hauteur de 300 milliards de l’énergie, la suppression des taxes sur les denrées de première nécessité, la revalorisation des salaires des fonctionnaires".
S’agissant des perspectives, il a évoqué les ressources qui seront injectées dans l’économie sénégalaise avec l’exploitation pétrogazière, et "avec la budgétisation intégrale", "c’est le peuple par le biais de ses représentants qui vont décider de la répartition".
En définitive, le leader de la coalition Domi Rewmi invite "à voter BBY pour poursuivre cette tendance".
par l'éditorialiste de seneplus, demba ndiaye
SÉNÉGAL, CÔTE D’IVOIRE, NIGER, TÊTES DE PONT
EXCLUSIF SENEPLUS - Ne pouvant plus résister aux assauts économiques des nouveaux venus (Russie, Chine), l’Europe grâce notamment à sa division armée avancée, la France, revient aux sources avec les guerres
Ils sont les têtes de pont des nouvelles guerres de la France en Afrique. Le mythe d’un Emmanuel Macron, le « jeune » président français qui n’a pas connu la colonisation, donc « vierge » de préjugés et non infecté par le virus soixantenaire de la fameuse France-Afrique, n’a pas vécu longtemps, à son premier mandat notamment.
Ce mythe, savamment construit avec l’aide, l’appui, d’intellectuels africains pour la plupart exilés, voire nés et grandis hors du continent, n’a pas résisté à un double mouvement : l’accélération et l’aggravation de la chute de « l’Empire » africain de la France et l’implosion de la démographie africaine avec des arrivées en masse de jeunesses qui, à tort et à raison, estiment que les richesses de l’Occident, l’Europe notamment, leur appartiennent aussi. Donc, elles (les jeunesses) vont les chercher par tous les moyens (pirogues, déserts...) là ou elles sont supposées emmagasinées.
Mais, les hordes de jeunes africains qui tentent désespérément de rejoindre le mirifique Eldorado européen se heurtent aux barbelés qui servent de ceintures de sécurité aux frontières d’une Europe plus fragile que rayonnante. Elle perd son hégémonie plus que centenaire sur le continent, au bénéfice de nouveaux venus qui grignotent ses places fortes et la dégagent de ce qui était jusque-là sa chasse gardée.
Ne pouvant plus résister aux assauts économiques des nouveaux venus (Russie, Chine), l’Europe avec notamment sa division armée avancée, la France, revient aux sources : les guerres. Avec le prétexte de lutte contre le terrorisme, dont ils ont ouvert les portes en faisant imploser la poudrière libyenne.
À grands traits, voici le modus operandi d’une reconquête de territoires en perdition :
Acte I : le prétexte du terrorisme avec le Mali comme terrain de jeu de l’opération Reconquête. Pour le vernis consensuel, on active la fameuse « communauté internationale » : UE, Conseil de sécurité et l’appui indispensable des supplétifs africains : Union africaine, Cedeao, etc. Mais on le sait, ce branle-bas diplomatique est initié, piloté par un membre du Conseil de sécurité : la mère Reine, la France.
Acte II : les « sauveurs » se muent en occupants, qui consacrent, voire organisent, le morcellement du pays. Si on ne crée pas, on regarde d’un bon œil la résurgence des conflits ethniques historiques et latents. On les exacerbe même dans certains cas. Diviser pour régner. Affaiblir l’État central pour le discréditer, rendant ainsi la présence des « sauveurs » nécessaire.
Les jeux de pouvoir, les jeux d’influence, la volonté d’hégémonisme, nécessitent des chevaux de Troie locaux, d’appuis sur des cinquièmes colonnes influentes économiquement et politiquement dans la zone en convoitée.
Le banquier Ouattara est un allié fiable. Et pour cause, il vous doit de trôner à la tête de la Côte d’Ivoire en lui remettant son rival Gbagbo, pieds et poings liés. C’était le premier coup d’État organisé, exécuté et réalisé par la France en Afrique depuis la fin des hauts faits des anciennes barbouzes, armés de la France.
Pour les services rendus (et à rendre dans le futur proche) on « comprendra » le troisième mandat d’Alassane Ouattara : son dauphin (sic!) désigné est mort. Ce n’est pas de sa faute, mais la faute à pas de chance, au destin. Au Bon Dieu quoi ! Troisième mandat bénit.
Pendant ce temps, il brocarde le voisin Alpha Condé avec ses velléités de troisième mandat. Il y met pourtant les formes avec un référendum. Mais non, la Guinée, c’est une vieille haine qui vient de loin, de ce satané Sékou Touré qui a osé défier l’homme de l’appel du 18 juin, le sauveur de la France : de Gaulle. À ce pays, on ne pardonnera jamais rien. On fermera même les yeux, on se bouchera le nez et les oreilles quand il sera victime d’un coup d’État. Ses bras armés idéologiques, propagandistes, Radio France d’Intoxication, pardon internationale (RFI), et sa version télé France 24 mettront le bémol.
Au Niger, on va préparer la sortie en douceur d’Issoufou, l’allié fidèle de Paris. Juste si on ne l’a pas canonisé. Il faut bien, parce que désormais, le Niger sera la nouvelle base de déstabilisation, de surveillance, bref, l’œil de Paris sur le Sahel. Le nouveau chef d’État, Bazoum qui fut de toutes les répressions des opposants du Tchad, sera intronisé dans des élections « transparentes » alors que la quasi-totalité de l’opposition significative a boycotté l’élection ou certains de ses responsables sont en prison. Paris, au surnom de plus en plus usurpé de « patrie des droits de l’homme » (patrie peut-être, mais plus gardienne) absous les crimes de ses nouveaux alliés qui ouvrent le pays au « redéploiement » de Barkhane..
Le troisième larron des « mercenaires » politiques de Paris, c’est bien sûr le président Macky Sall. Et cela, bien avant qu’il prenne la présidence tournante de l’Union africaine (rien d’exceptionnel à cela).
Ce qui choque (vraiment ?) dans l’attitude des autorités françaises, c’est la pommade quasi aphrodisiaque qu’elles enduisent à doses épaisses sur le massif corps du président.
Depuis deux ans, le président Macky Sall observe un silence bruissant sur sa volonté ou non de briguer un troisième mandat. Avec des arguments que la France ne « pardonnerait » à aucun autre pays du précarré. Évidemment, selon les règles tacites qui régissent l’Union européenne, celle-ci s’aligne sur le silence bienveillant et complice de Paris. Elle se satisfera de ce que décidera le président Macky Sall et que la France bénira.
Plus grave (si c’est possible), sous Macky Sall 17 personnes - des jeunes - ont été assassinées par la police, sans enquête, sans arrestation, sans procès. Silence, on tue. Des rebelles et autres sympathisants, voire militants, de l’ennemi juré de la France : Ousmane Sonko ! Dix-sept jeunes tués par armes à feu, lors de manifestations. Aucune arrestation, aucun procès, certaines fois aucune autopsie, ou des autopsies trafiquées. Et la France se tait. Et ses bras armés d’intoxication (RFI-France 24).
S’ils ne sont pas tués, ils sont torturés dans les commissariats de police et autres postes de gendarmerie. Paris trouve que c’est sans importance. Ils sont considérés comme des « anti-Français ». Ce qui est faux. Ils sont contre la mainmise d’une poignée d’entreprises françaises sur la quasi-totalité de l’économie sénégalaise. Quand les jeunes manifestants s’attaquent aux stations de TotalEnergies ou les magasins d’Auchan, ce n’est pas aux citoyens Dupont et Marianne qu’ils s’attaquent. Ils savent faire la différence. Au contraire de certaines autorités françaises ou responsables politiques pour qui tous les dealers et autres délinquants sont des Sénégalais...
Le président Macron cautionne-t-il que les 17 victimes des balles de la police et de la gendarmerie passent par pertes sans profits ? Aurait-il accepté que 17 jeunes Français soient tués par balles par la police en 17 mois, sans interpellations, sans enquête, sans procès ?
PS: Je voudrais savoir :
Quel État accepterait qu’un groupe de 49 militaires débarquent dans votre pays sans vous en soyez informés ? Et cela pour quelques raisons, missions que ce soit ?
Pourquoi l’ONU a tergiversé pendant cinq jours avant de reconnaître que ces hommes n’étaient pas de la Minusma ?
Pourquoi, la Radio France d’intoxicationinternationale a tout fait pour faire gober que c’était vraiment des militaires ivoiriens, qu’ils étaient vraiment de la Minusma dans le cadre d’opérations habituelles de protection d’organismes privés, comme ce machin Sahel dont j’ai oublié le nom ? Et selon certains chroniqueurs maliens, un Sénégalais connu des Sénégalais, gravitant dans le « Macky land », serait actionnaire de ce machin.
Des « forces spéciales » avec des professions, maçons, chauffeurs, tailleurs et quoi encore ? Décidément, on en veut à la peau des autorités maliennes qui ont eu l’outrecuidance de virer la grande duchesse, la France (sa force d’occupation inefficace, Barkhane) de son territoire. Cette faute, les Maliens vont le payer tôt ou tard. Avec l’aide de supplétifs africains.
J’AI CRU QUE J’ÉTAIS DANS UN GROS VILLAGE
Un accueil royal a été réservé à Ousmane Sonko accompagné de Moustapha Mamba Guirassy, Mamba Diakhaby, Déthié Fall et Khalifa Sall, qui, dans une ambiance électrique, ont chauffé les rues de Kédougou
Un accueil royal a été réservé à Ousmane Sonko accompagné de Moustapha Mamba Guirassy, Mamba Diakhaby, Déthié Fall et Khalifa Sall, qui, dans une ambiance électrique, ont chauffé les rues de Kédougou. Au rond-point de la ville, lieu de convergence, le candidat de Yewwi askan wi (Yaw) dans le département de Kédougou, Mamba Diakhaby, dans son allocution, a rappelé le « manque d’emploi » de la jeunesse kédovine, la « pauvreté de la localité malgré la richesse naturelle de cette région ». Ainsi, il invite les jeunes et ses militants à apporter un changement au soir du 31 juillet. Le personnage attendu du jour, Ousmane Sonko, dans son discours, n’a pas manqué de qualifier Macky Sall de « criminel politique ». Selon le leader de Pastef, le président de la République est responsable des 19 Sénégalais tués dans les différentes manifestations politiques au Sénégal.
Le but du déplacement de Ousmane Sonko à Kédougou a été surtout de renforcer le candidat départemental de Yaw. « Vous votez chaque fois pour lui mais regardez, la ville de Kédougou n’a même pas de lampes. J’ai cru que j’étais dans un gros village et pourtant, Kédougou est la région la plus riche mais la deuxième région la plus pauvre », a relevé le député sortant.
MULTIPLE PHOTOS
LE BRT ET LE CALVAIRE
Le Bus Rapid Transit dont les travaux sont en cours de réalisation cause la peine et désarroi des populations en cette période d'intense pluie. le système d’évacuation des eaux usées des maisons sont bouché. La réalisation du BRT a pris par là.
Pour apporter une solution durable à la congestion routière dans la capitale, l’État du Sénégal, à travers le Conseil exécutif des Transports urbains de Dakar (CETUD), mise sur le projet de « Bus rapides sur voies réservées" , encore appelé « Bus Rapid Transit » (BRT). Selon les études réalisées, ce mode capacitaire qui reliera sur 18,3 km la Préfecture de Guédiawaye à la Gare routière de Petersen, pour un financement global de près de 300 milliards de FCFA, acheminera jusqu’à 300 000 voyageurs par jour. Les travaux sont lancés le 28 octobre 2019. Cependant, à cause des travaux de cette importante réalisation, le système d’évacuation des eaux usées des maisons qui permettaient leur drainage sur le grand versant du Canal 4 s’est retrouvé bouché. Conséquences ? Les eaux de pluies stagnent et les eaux usées se déversent dans les maisons.
Les populations qui habitent tout au long de cette route vivent dans l’inquiétude la plus grande non seulement à cause de l’hivernage, mais aussi à cause des moustiques et des grenouilles. Assis devant chez lui en train de discuter avec les gens de son quartier, Ndiaga Guèye, habitant de la Zone A, a soutenu qu’ils vivent le calvaire depuis plus d’un an à cause du BRT. « Les travaux nous causent beaucoup de tort. Nous n’avons pas de problème avec les eaux de pluie. Mais, c’est la connexion du canal pour les eaux usées qui tarde à se faire. Ceci a entraîné une invasion de moustiques à la zone A. Ils ont creusé depuis un an et c’est un canal à ciel ouvert », a-t-il expliqué.
Par la même occasion, il a informé avoir appelé un responsable de l’Ageroute pour lui faire part de la situation. « Il m’a promis que le problème sera réglé sous peu. Vous savez, j’habite ici depuis 1961 et on n’a jamais connu des inondations. Certes, ce sont des travaux d’une importance, mais nous voulons qu’ils accélèrent les choses afin qu’on puisse revivre normalement », plaide-t-il. Il faut dire que les jeunes du quartier avaient initié une manifestation pour déplorer la situation causée par le BRT. Mais, ils ont été dissuadés par leurs parents. « Lorsque j’ai parlé avec eux, ils sont revenus à de meilleurs sentiments. Les autorités nous ont rassuré que les choses vont se décanter dans les prochains jours. Ils ont dit qu’ils sont en train d’accélérer les travaux », a dit M. Guèye. Il a été confirmé par Pape Cheikh Ndiaye selon qui, ils sont effectivement impactés par les travaux. « Ça fait plus d’un an qu’on a creusé ce canal. Ils ont connecté tous les canaux sauf ici à la zone A. C’est vrai que l’eau pluviale est évacuée sans souci mais le problème, ce sont les eaux usées. Nos maisons sont sales et vous avez vu qu’il y’a des moustiques. On avait prévu de manifester, mais on a été dissuadés par nos aînés. On avait prévu de bloquer la circulation et de porter des brassards rouges pour montrer notre colère », a-t-il dit.
Un peu plus loin, nous avons rencontré Ken. Cette femme a un atelier de couture qui emploie plusieurs personnes. Malheureusement pour elle, sa boutique est fermée depuis plus d’un an même si elle continue à payer la location. « Vous avez vu que cette boutique m’appartient et elle est fermée depuis un an et demi. Pourtant, je continue à payer la location parce que je ne veux pas perdre la place. Je suis venue de l’autre côté mais on continue de vivre le calvaire. On ne voit plus les clients et malgré cela, je suis obligé de payer les employés parce que ce sont des pères et des mères de famille. C’est difficile ce que nous vivons. Après la pluie, c’est impossible de travailler parce que les eaux usées refoulent dans nos maisons et dans nos ateliers », a-t-elle déplorée.
À la brioche Dorée de Scat Urbam on vit presque la même chose. L’eau stagne sur la route et les maisons inondées à cause des travaux. À Grand Médine, les travaux avancent causant parfois des embouteillages monstres. Ici, la population est aussi impactée par les travaux du BRT. Selon El hadji Diouf, habitant de ce quartier, il n’a même pas besoin de revenir dans les détails parce que nous avons tous constaté dernièrement qu’une partie de la route s’est affaissée à la Patte d’oie. « C’est pour vous dire combien nous souffrons ici à Grand-Médine à cause de ces travaux », a-t-il indiqué. Interrogé, un technicien dont nous allons taire le nom nous a confié que grâce aux travaux déjà réalisés, l’eau de pluie est évacuée sans difficulté. Cependant, reconnaît-il, quelques débordements sont notés çà et là parce qu’il y’a de l’eau qui se reverse dans les maisons. « A chaque fois qu’on nous signale ces genres de cas, on amène nos pompes et machines pour évacuer l’eau. Nous-même parfois on a des difficultés et nous sommes obligés d’enlever les eaux avant de commencer nos travaux », a-t-il ajouté.
Les assurances du Dg de l’Onas
Interrogé pour sa part sur les impacts du BRT, le directeur général de l’Onas estime que l’impact est normal. « C’est normal comme tout projet d’envergure. Quand on sait que le Brt est un projet de l’État qui va impacter la vie des populations au niveau de Dakar surtout dans le cadre de la mobilité des personnes. Mais, un projet de ce genre ne pourrait évidemment pas provoquer des contraintes. Parce que les réseaux sont impactés, mais en tout état de cause, nous travaillons en étroite collaboration avec nos partenaires qui est l’Ageroute. Nous avons même mis en place un comité de suivi qui nous permet de régler à temps réel, les difficultés. Mais en réalité, parfois les sous-traitants qui ne respectent pas les consignes données au niveau du comité provoquent en fait les nuisances », a déclaré Dr Ababacar Mbaye.
Selon lui, au niveau du Brt, l’assainissement a bénéficié au moins de 14% de ce projet pour mettre en place un intercepteur tout au long du tracé permettant de drainer l’ensemble des eaux pluviales. « Le travail de collaboration et cette nuisance nous allons essayer de gérer ça ensemble », a-t-il promis.
LA MARCHINE APIX PREND A PODOR
La Plateforme de l’investissement de la zone nord mise en place par l’APIX a permis d’immatriculer 301 entreprises et GIE du département de Podor au Registre de commerce et du crédit mobilier
Podor, 23 juil (APS) - La Plateforme de l’investissement de la zone nord mise en place par l’APIX a permis d’immatriculer 301 entreprises et GIE du département de Podor au Registre de commerce et du crédit mobilier, a-t-on appris de Bintou Diagne Ndao, coordonnatrice de cette agence pour la promotion des investissements et grands travaux.
Cette opération d’immatriculation s’est déroulée à Aéré Lao, une commune du département de Podor qui accueillait, jeudi et vendredi, un guichet mobile de promotion et de services aux entreprises, activité couplée avec un forum au profit des femmes.
Au total, "301 entreprises et GIE ont bénéficié de la présence du Guichet mobile promotion et de services aux entreprises pour se formaliser", a fait savoir Bintou Diagne Ndao, coordonnatrice d’APIX-SA.
Il s’agit de 20 GIE, 33 entreprises avec dénomination, 246 entreprises sans dénomination et 2 modifications, a ajouté cette responsable de l’Agence pour la promotion des investissements et grands travaux.
À Aéré Lao, le Guichet mobile de promotion et de services aux entreprises a aussi "délivré des actes administratifs dans un délai très courts et à un coût moindre", a indiqué Mme Ndao.
Le directeur général de l’APIX, Mountaga Sy, a procédé à la remise symbolique des premiers documents administratifs aux bénéficiaires.
Le Guichet mobile de promotion et de services aux entreprises est présenté comme "le premier outil d’animation territoriale" de la Plateforme de l’investissement de la a zone nord de l’APIX, qui regroupe les régions de Louga, Saint Louis et Matam.
WORLD VISION EN APPUI
L’ONG World Vision a remis samedi des équipements médicaux d’une valeur estimée à 25 millions de francs CFA aux postes de santé des communes de Missirah, Néttéboulou et Dialacoto, dans le district sanitaire de Tambacounda (est).
Tambacounda, 23 juil (APS) - L’ONG World Vision a remis samedi des équipements médicaux d’une valeur estimée à 25 millions de francs CFA aux postes de santé des communes de Missirah, Néttéboulou et Dialacoto, dans le district sanitaire de Tambacounda (est).
Ce don destiné à renforcer le système de santé devrait aussi participer à l’amélioration de la prise en charge sanitaire des populations bénéficiaires.
"Il s’agit, à travers ce partenariat, d’améliorer la prise en charge des populations de ces communes bénéficiaires", a expliqué le médecin-chef du district sanitaire de Tambacounda, docteur Tidiane Gadiaga.
Selon docteur Gadiaga, ce don est composé de tables de consultation, de lits pour les malades, de matériels de consultations pour les infirmiers chefs de postes et sages-femmes des différents postes de santé concernés.
Il va contribuer à la rénovation des structures de santé et à l’amélioration de la prise en charge sanitaire des populations de ces communes, a indiqué le médecin-chef du district sanitaire de Tambacounda.
Il a annoncé qu’un poste de santé construit par World Vision sera bientôt inauguré à Dar Salam, dans la commune de Néttéboulou.
"Cet appui va nécessairement participer à la réduction de la mortalité maternelle et infantile, tout en y renforçant les efforts de prévention et d’élimination du paludisme", a indiqué Crépin Louhoungou, manager des programmes à Word Vision Tambacounda.
Ces équipements médicaux ont été acquis avec un financement du programme de santé de World Vision, couplé avec le programme hygiène-eau et assainissement de la même ONG, en vue de renforcer les capacités du personnel.
LES SYNDICALISTES DISENT NIET
Le collectif des syndicats de santé de l’hôpital Aristide Le Dantec de Dakar a tenu une Assemblée générale, ce jeudi, 21 juillet, dans l’enceinte de l’hôpital pour décider du sort du centre hospitalier.
Le collectif des syndicats de santé de l’hôpital Aristide Le Dantec de Dakar a tenu une Assemblée générale, ce jeudi, 21 juillet, dans l’enceinte de l’hôpital. Selon Abdoulaye Dione, le coordinateur pour la défense et la sauvegarde de l’établissement hospitalier, le rassemblement a pour objectif de réunir toutes les composantes du collectif « pour prouver que l’hôpital reste un patrimoine national », « de dire non à la vente partielle du site » et « d’informer la population sénégalaise sur cette vente illégale qui est une violation flagrante de la loi 64-46 du 17 juin 1964 ».
« Nous avons un problème relatif au foncier, c’est à dire le président Macky Sall prétend vendre les trois hectares de la surface foncière de l’hôpital pour assurer le financement de la reconstruction du site et tous les personnels, presque dans sa totalité, s’y opposent », ont-ils défendu, indiquant qu’ils « ne l’accepteront pas, du fait que d’abord il y avait un plan, un projet d’établissement depuis 2012, réalisé par un architecte sénégalais, reconnu mondialement et maintenant l’État prétend confier le marché aux espagnols, l’expertise nationale est donc mise en cause. »
« Sur cette base, ont-ils enchaîné, si on devait reconstruire l’hôpital, ce plan de 2012, il faudrait occuper plus de trois hectares mais le plan que l’État nous a présenté n’est pas conformes, nous sommes allés en séminaire de 48 heures et sommes rendus compte que les trois hectares ne suffissent pas pour la construction de l’ensemble des services de l’hôpital ».
Poursuivant, ils ont ajouté qu’ « il y’a déjà un promoteur sénégalais, qui avait fait des études, en collaboration avec l’ex directeur de l’hôpital en 2020 et que ce projet est encore valable, le financement est déjà disponible et les fonds sont déjà mobilisés. On peut reconstruire sans que l’État ne débourse aucun sous. »
Dione et Cie ont demandé à « être édifiés sur le sort du personnel de l’hôpital », soulignant « qu’il va falloir que l’État nous dise ce qu’il en sera car rien n’a été dit à ce sujet pour le moment. »
Les syndicalistes, qui promettent de poursuivre le combat, prévoient des sit-in et l’organisation d’une « grande marche nationale » au mois d’août prochain.
«LES FOOTBALLEUSES AFRICAINES DOIVENT GAGNER PLUS D’ARGENT…»
A quelques heures de la finale de la Coupe d’Afrique des nations féminine, Patrice Motsepe s’est prononcé sur l’essor du football féminin en Afrique et potentiellement, le projet d’augmenter les revenus des footballeuses africaines.
A quelques heures de la finale de la Coupe d’Afrique des nations féminine, Patrice Motsepe s’est prononcé sur l’essor du football féminin en Afrique et potentiellement, le projet d’augmenter les revenus des footballeuses africaines.
En conférence de presse ce vendredi, le président de la Caf s’est exprimé sur le football féminin en Afrique. A quelques heures de cette grande finale qui opposera l’Afrique du Sud au Maroc, le patron du football africain s’est dit engagé à travailler pour que les footballeuses africaines évoluant en Afrique puissent gagner plus d’argent. «Il y a de bonnes choses qui sont en train d’être faites dans le football féminin. Et les footballeuses doivent gagner beaucoup d’argent. Je me suis engagé, ça fait partie de mon travail de faire en sorte que les footballeuses africaines gagnent plus d’argent», a déclaré Motsepe.
Qui poursuit son discours en promettant qu’avec la mise en place de la Super League, c’est un nouveau souffle financier que vient de gagner le football africain, notamment le foot féminin. «Avec le projet de la Super League africaine, les joueuses qui évoluent en Afrique pourront gagner plus d’argent. C’est déjà une bonne chose que l’un des critères de participation des clubs à cette compétition soit d’avoir une section féminine au sein de son entité. Il y aura plus d’argent pour les clubs et notamment pour le football féminin…», a affirmé le président de la Caf en conférence de presse.
L’UNION AFRICAINE S’ACCORDE AVEC L’ASSOCIATION DES BOURSES DU CONTINENT
Faciliter la collaboration entre l’Union africaine et les bourses du continent, c’est l’objectif du protocole d’accord signé entre l’Ua et l’Association des bourses d’Afrique.
Faciliter la collaboration entre l’Union africaine et les bourses du continent, c’est l’objectif du protocole d’accord signé entre l’Ua et l’Association des bourses d’Afrique.
La Commission de l’Union africaine (Ua) et l’Association des bourses des valeurs africaines (Asea) ont signé un protocole d’accord le jeudi 21 juillet 2022 à Lusaka, en Zambie. Signé en marge de la 5ème conférence du Comité technique chargé de l’économie, des affaires monétaires, de la finance, de la planification économique et de l’intégration de l’Ua, cet accord vise à faciliter la collaboration entre les deux parties pour une meilleure coordination du développement des marchés de capitaux sur le continent. Il devrait également permettre un partage d’informations et une approche plus stratégique de l’intégration et de la compétitivité du secteur financier africain, renseigne un communiqué.
Ainsi, cet accord devrait permettre aux bourses africaines de se rapprocher davantage des autorités publiques du continent pour un plaidoyer plus efficace en faveur des marchés. «A travers ce rapprochement avec la Commission de l’Union africaine, l’Asea ouvre une nouvelle page de son histoire et réaffirme sa vocation panafricaine. Elle compte désormais parmi les partenaires privilégiés de l’Union africaine dans la mise en œuvre de son agenda 2063 de développement socio-économique durable de notre continent», a expliqué, dans le document, Dr Edoh Kossi Amenounve, le président de l’Asea.
Il faut noter que L’Association des bourses des valeurs africaines (Asea) compte 25 bourses de valeurs. Elle vise à développer les échanges entre ses membres, à améliorer la compétitivité internationale de ses membres et fournir une plateforme pour la mise en réseau et l’échange d’informations. Créée en 1993, l’Asea travaille à développer le potentiel des marchés de capitaux africains. Sa vision est de permettre que les bourses de valeurs mobilières d’Afrique soient des acteurs-clés de la transformation économique et sociale de l’Afrique à l’horizon 2025.
L’Asea constitue un forum pour la communication, l’échange d’informations, la coopération et l’assistance technique entre ses membres, afin de faciliter le processus d’intégration financière pour la mobilisation effective du capital en vue d’accélérer le développement économique de l’Afrique. Le siège de l’Asea est situé à Nairobi, au Kenya.
ENERGIE, NOUVEAUX DÉFIS ET NOUVEAUX PARADIGMES
Paris, le 26 juin dernier, les dirigeants respectifs de Total, Edf et Engie, tous dirigeants des trois sociétés, cœur énergétique de la France, avertissent leurs clients et compatriotes sur les risques de pénurie d’électricité, de gaz et d’essence
Paris, le 26 juin dernier, les dirigeants respectifs de Total, Edf et Engie, tous dirigeants des trois sociétés, cœur énergétique de la France, avertissent leurs clients et compatriotes sur les risques de pénurie d’électricité, de gaz et d’essence. Ils prédisent un hiver difficile de rationnement dans la distribution et la disponibilité de ces produits essentiels aux consommateurs. Ces dirigeants, issus tous du filtre ultra-élitiste français, craignent des émeutes de l’énergie en parlant de menace sur la cohésion sociale. Pour eux, si les consommateurs ne contrôlent pas leur consommation d’énergie, l’offre ne pourra pas suivre.
A travers le monde, le tableau est plus que préoccupant :
- Le prix du baril a plus que doublé, à 120 dollars et l’hypothèse d’un pic à 150 dollars n’est pas exclue. Les combustibles pétroliers ont triplé s’ils ne sont pas souvent introuvables avec la crise ukrainienne et la fermeture des raffineries en Europe de l’Ouest pour cause de transition énergétique.
- Le prix du gaz subit une surcote de 70%, conséquence de la rareté du produit du fait des tensions géopolitiques de la guerre russo-ukrainienne, aggravé par les perturbations des méthaniers durant la pandémie du Covid-19. Nous payons tous l’ultra-dépendance au gaz russe bon marché et leur acheminement sur le continent européen via les réseaux gazoducs Nordstream.
L’électricité fossile gourmande en gaz et charbon chez les Européens, en combustibles pétroliers dans nos centrales ici en Afrique, dominent nos parcs de production malgré nos champs solaires et éoliens, et malheureusement 80% des coûts de production d’électricité dans nos pays, le Sénégal y compris, sont corrélés aux combustibles. Aujourd’hui, la flambée du prix du gaz pousse même certains pays européens signataires des accords de Glasgow à rouvrir des mines de charbon pour redémarrer des centrales fermées depuis longtemps pour cause d’émissions de CO2.
Au Sénégal, ce sont 508 milliards de F Cfa de subvention publique pour le secteur énergétique, aujourd’hui tous les acquis dans l’efficience énergétique et la réduction de coûts et charges au sein de l’énergéticien public -pour ne citer que ce dernier- sont absolument sans effet, même la montée en puissance des productions d’énergies propres issues des parcs solaires et éoliens. Les pertes d’électricité s’accumulent du fait des sous-investissements sur le réseau de transport, le courant continu solaire et éolien accentue et amplifie ces pertes faute de mécanismes de stockage robuste.
Après la pandémie du Covid19 puis la crise ukrainienne qui sévit aujourd’hui, l’explosion de la masse salariale de la Fonction publique et le service de la dette, c’est la trésorerie de l’Etat qui ne pourra plus suivre les injections de liquidités et d’argent requis pour garantir l’accès à l’électricité pour tous, d’où l’urgence d’un consensus national sur notre avenir énergétique et sur nos habitudes de consommation d’énergie.
La facture pétrolière devient lourde et ne nous laisse plus de marge de manœuvre pour l’équilibre de notre balance des paiements extérieurs. Il fautforcer les Sénégalais à la sobriété dans la consommation énergétique si nous ne voulons pas vivre le traumatisme de 2011, suite aux coupures longues et intempestives d’électricité. Les queues devant les stations d’essence vont se multiplier et impacteront la mobilité en milieu urbain.
Notre pays n’a pas les moyens de subventionner nos nouvelles habitudes de consommation. Même les changements climatiques ne nous laissent plus le choix, surtout pour l’énergie issue des cours d’eau et barrages. Ces nouveaux défis imposent de nouveaux paradigmes qui dictent, voire imposent des changements de comportement par rapport aux usages de l’électricité et du carburant en attendant le pétrole de Sangomar et le gaz de Gta.