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18 juin 2025
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HAUSSE DES PRIX DES DENREES ET LE PARRAINAGE A LA UNE DE LA REVUE DE PRESSE DE ZIK FM CE JEUDI
Les parutions de ce jour jeudi 28 avril 2022 informe de la pénurie des hydrocarbures et de la flambée des prix des produits ainsi que le parrainage pour les élections législatives de juillet prochain.
Les parutions de ce jour jeudi 28 avril 2022 informe de la pénurie des hydrocarbures et de la flambée des prix des produits ainsi que le parrainage pour les élections législatives de juillet prochain. Suivez la revue de l'actualité présentée par Fabrice Nguéma sur les ondes de la Zik Fm.
L’ÉCONOMIE ET LA POLITIQUE AU MENU DE LA REVUE DE PRESSE DE L'APS CE JEUDI
Plusieurs journaux reçus jeudi à l’APS ont en mis exergue le Cash transfert de 43 milliards de francs CFA, annoncé, pour soulager 542 956 ménages, le Sukuk (obligation islamique) d’un montant de 330 milliards CFA émis par le Sénégal
Dakar, 28 avr (APS) – Plusieurs journaux reçus jeudi à l’APS ont en mis exergue le Cash transfert de 43 milliards de francs CFA, annoncé, pour soulager 542 956 ménages, le Sukuk (obligation islamique) d’un montant de 330 milliards CFA émis par le Sénégal et des questions liées à la politique.
Le président de la République, Macky Sall, en Conseil des ministres, mercredi, a rappelé que les 542 956 ménages actuellement répertoriés sur le Registre national unique (RNU) vont recevoir de la part de l’Etat, un Cash transfert d’un montant global de 43 milliards de francs CFA.
’’Cash transfert exceptionnel : 43 milliards de FCFA à 542 956 ménages’’, affiche à sa Une Le Soleil, précisant que ’’l’enveloppe est destinée aux ménages répertoriés dans le Registre national unique’’ et que ’’l’opération sera lancée le 10 mai prochain, à l’occasion d’une cérémonie qui sera présidée par le chef de l’Etat, Macky Sall’’.
C’est une ’’opération de solidarité inédite’’, note Vox Populi, soulignant que ’’Macky Sall va distribuer 43 milliards … à 542 956 ménages dans le registre national unique’’, le 10 mai ’’en présence des forces vives de la Nation’’.
’’Cash transfert de 43 milliards de francs CFA : Macky Sall au secours de 542 956 ménages’’, selon Kritik.
’’Avec la mise en place effective du RNU, instrument de pilotage pour consolider l’exhaustivité, la crédibilité et la transparence du système de solidarité nationale, sur des allocations des bourses de sécurité familiale, mais aussi sur le ciblage des priorités, l’Etat va procéder à une opération de Cash transfert pour soulager 542 956 ménages’’, écrit la publication.
Le Sénégal lève 330 milliards de Francs Cfa en Sukuk
D’autres journaux sont largement eux revenus sur le Sukuk d’un montant de 330 milliards CFA émis par le Sénégal sur le marché monétaire ouest africain (UMOA).
Par le biais de la société de gestion et d’exploitation du Patrimoine bâti de l’Etat (SOGEPA), le Sénégal a procédé mardi dernier à la mobilisation du premier emprunt obligataire (Sukuk) émis au sein de l’UMOA, en conformité avec les principes de la Finance islamique.
’’Marché financier : le Sénégal lève son premier +Soukouk+’’, selon Le Témoin, précisant que cette somme ’’servira à la prise de parts dans le port de Ndayane et l’autoroute à péage’’.
Concernant les finances toujours, L’As revient sur la ’’belle moisson’’ du ministre du Budget aux Assemblées générales du FMI et de la Banque mondiale.
Le Sénégal obtient une augmentation de plus de 73 milliards en appui budgétaire, selon L’As non sans relever le ’’Sukuk record’’ de 300 milliards de francs CFA dans l’UMOA.
A propos du Sukuk, le journal Les Echos estime qu’il s’agit ’’de la plus grande opération de l’histoire du marché financier sous-régional. Le Sukuk, par rachat des contrats de crédit-bail, permet à l’Etat de simple locataire de passer à propriétaire des Sphères ministérielles de Diamniadio’’.
Elections législatives du 31 juillet 2022
D’autres publications se sont focalisées sur la politique notamment les élections législatives prévues le 31 juillet 2022.
L’Info s’est intéressé à la stratégie du Parti démocratique sénégalais (PDS) de l’ex-président de la République, Abdoulaye Wade, et titre : ’’législatives, retour de Karim, reconquête du pouvoir : Le PDS prend les armes contre Macky’’.
La publication informe que le Parti démocratique sénégalais (PDS) a installé officiellement, hier, son directoire de campagne. ’’Une équipe dirigée par Lamine Thiam, comme directeur de campagne’’, renseigne L’Info.
Le journal explique que ’’pour le maire de Kébémer, ces joutes de 2022 constituent une étape intermédiaire importante dans le cadre de la reconquête du pouvoir, d’où la nécessité pour eux d’engrener le maximum de députés’’.
WalfQuotidien s’intéresse à la collecte de parrainages et affiche à la Une ’’Benno et la stratégie de blocage’’.
’’La majorité présidentielle cherche plus que le nombre demandé de parrains pour les élections législatives. La volonté du pouvoir, à travers cette posture, est d’assécher le potentiel électoral pour empêcher les listes parallèles d’une part, et d’autre part, entraver l’accès à l’Assemblée nationale de petits partis politiques représentant d’importants courants d’opinion’’, explique Walf.
L’Observateur note que ’’Macky Sall engage la bataille des législatives’’. Le journal rapporte que le leader de la coalition Bennoo Bokk Yaakaar a convoqué une rencontre au Palais aujourd’hui avec ses émissaires politiques.
Sud Quotidien aborde la présidentielle de 2024 et dresse ce constat : ’’Quand Macky brouille toutes les pistes’’.
’’A moins de deux ans de la prochaine élection présidentielle de février 2024, un mystère total entoure le profil des candidats à cette élection. En effet, pour avoir imposé à ses partisans un silence total sur la question de son 3ème mandat et maintenu l’épée de Damoclès de la Justice sur la tête de certains opposants, l’actuel chef de l’Etat semble aujourd’hui, être le seul maitre de l’agenda de ses élections’’, indique Sud.
LA JUNIOR PÉTROLIÈRE MAURITANIENNE STAR OIL AU SECOURS DE L’AÉROPORT BLAISE DIAGNE
La société pétrolière mauritannienne Star Oil, présente en Mauritanie, au Mali, en République de Guinée et récemment au Sénégal joue dans la cour des grands.
En raison de la situation critique de stock de kérosène sur Dakar, la junior pétrolière mauritanienne Star Oil a sauvé in extremis la plate-forme aéroportuaire Blaise Diagne de Dakar en mettant à sa disposition d’importantes quantités de Jet et des cuves de Senstock et particulièrement de SOS Petroles au niveau de Smcady. Détails exclusifs d’une intervention in extremis d’une entreprise qui tisse sa toile.
La société pétrolière mauritannienne Star Oil, présente en Mauritanie, au Mali, en République de Guinée et récemment au Sénégal joue dans la cour des grands. Selon des informations exclusives obtenues par Confidentiel Afrique, la junior mauritanienne dirigée par Tijani El Hussein a accepté de céder d’importantes quantités de kérosène pour sauver l’aéroport Blaise Diagne de la forte tension d’indisponibilité de Jet et de mettre dans les cuves de Senstock et de Pétrosen ce produit précieux.
Selon des informations de Confidentiel Afrique cette opération capitale de sauvetage s’est déroulée, sans bruits. Cette intervention discrète avec dextérité de Star Oil dans un contexte de tension critique d’indisponibilité de kérosène pour l’avitaillement sur la plateforme aéroportuaire de Diass, propulse l’entreprise mauritanienne qui ne cesse de tisser sa toile dans la sous-région ouest-africaine dans le cercle restreint des sociétés de distribution sur laquelle il faut désormais compter.
Défaillance des majors Total, Vivo et Oilybia.
D’après des sources autorisées parvenues à Confidentiel Afrique, Star Oil a été approché le samedi 16 avril 2022 par la compagnie Air Sénégal qui est en link avec la junior mauritanienne sur Conakry, Nouakchott et Bamako, mais pas sur l’escale de Dakar. Air Sénégal a émis selon nos informations un besoin ponctuel d’approvisionnement de 1 500 m3 de Jet A1. En raison de la situation critique de stock de kérosène sur Dakar, Star Oil a accepté de céder immédiatement cette quantité en attendant les formalités de paiement.
Des informations crédibles font état d’une acceptation par Star Oil le lundi 18 avril dernier de prêter au niveau de Senstock, 1 000 m3 de Jet (prélevé sur le stock destiné à Star Oil Mali) aux autres pétroliers Total, Vivo et Oilybia, sur demande de Mme Mama Ndiaye du CNH qui assure un suivi rigoureux de cette situation. Suite à la défaillance des majors qui a entraîné un Notam et une réduction ou suspension des avitaillements au niveau de l’aéroport de Dakar.
Confidentiel Afrique a appris de bonne source, que SOS Petroles a donc pu disposer de 1 300 m3 de Jet A1 au niveau de Smcady, soit plus de 70 % du stock actuellement géré par l’ANACIM. Pour contribuer à réduire la tension à l’aéroport de Dakar, un tanker affrété par la société pétrolière mauritannienne est en cours de route et devra décharger à Dakar 3000 m3 les jours à venir. Les autorités sénégalaises ont fortement bien apprécié ce soutien précieux de Star Oil qui, via sa société locale était la seule à disposer de Jet sur la place.
LE SÉNÉGAL LÈVE SON PREMIER «SUKUK» DE 330 MILLIARDS DE FRS SUR LE MARCHÉ SOUS-RÉGIONAL
Les fonds doivent servir notamment à la prise de part dans le port de Ndayane et l’autoroute à péage
Le Sénégal a réalisé avec succès ce mardi son 1er emprunt obligataire (Sukuk) de la finance islamique de 330 milliards de frs au sein de l’Union monétaire ouest-africain (Uemoa). Ces fonds levés visent à permettre à l’Etat réaliser des investissements au plan national pour conforter le contrôle de l’Etat sur des actifs stratégiques touchant à notre souveraineté ou à forte rentabilité, notamment la prise de participation dans des activités telles que le Port de Ndayane ou encore la Société de gestion de l’Autoroute à péage, etc.)
L’opération est historique. Puisque c’est la première fois que le Sénégal sollicite les titres Sukuk de la finance islamique au sein de l’Uemoa. Cette opération, souligne un communiqué du ministère des Finances et du Budget, premier Sukuk émis par une société en Afrique sub-saharienne, ouvre des perspectives nouvelles à la finance islamique dans le continent en impulsant une nouvelle dynamique sur ce compartiment de marché.
Avec ce Sukuk, l’Etat du Sénégal initie la première émission avec trois tranches simultanées, une tranche à 7 ans pour un montant de 55 milliards de francs CFA, une deuxième tranche à 10 ans pour le même montant et une troisième tranche de 15 ans pour un montant de 220 milliards de francs CFA. Ces différentes tranches ont une marge de profit respective de 5,80 %, 5,95 % et 6,10 %.
Cette opération a été menée pour le Gouvernement par la Société de Gestion et d’Exploitation du Patrimoine bâti de l’Etat (SOGEPA) comme véhicule financier. Selon les services du ministre Abdoulaye Daouda Diallo, cette levée de fonds a suscité une forte adhésion des investisseurs de la sous-région et du Moyen-Orient avec un taux de couverture de l’émission supérieur à 110% en 3 jours de souscription.
Au final, en cohérence avec les objectifs affichés lors du lancement de l’émission, un montant global de 330 milliards FCFA a été retenu par l’Etat du Sénégal. À travers cette opération qui constitue la plus grande émission en termes d’envergure réalisée, à date, sur le marché sous-régional, l’État du Sénégal demeure fidèle à sa tradition de pôle d’innovation financière au niveau du marché sous-régional.
Selon le même document, le Sukuk concrétise, également, l’approche novatrice de l’Etat du Sénégal concernant la gestion de son patrimoine bâti, à travers la SOGEPA.
La valorisation du patrimoine bâti de l’Etat, dans le cadre de cette opération, permet d’en faire un levier de soutien à la politique de gestion des finances publiques et d’amélioration du parc d’immeubles à usage administratif. C’est ainsi que des économies substantielles seront réalisées par l’Etat sur les charges locatives d’immeubles à usage administratif.
Le Sukuk, par le rachat des contrats de crédit-bail, permet à l’Etat du Sénégal de simple locataire de passer à propriétaire des Sphères Ministérielles de Diamniadio. Les fonds levés permettront de réaliser des investissements au plan national pour conforter le contrôle de l’Etat sur des actifs stratégiques touchant à notre souveraineté ou à forte rentabilité, notamment la prise de participation dans des activités telles que le Port de Ndayane ou encore la Société de gestion de l’Autoroute à péage, etc.)
La Banque Islamique du Sénégal (BIS) a été l’Arrangeur principal de l’opération et la Société Islamique pour le Développement (Groupe de la Banque Islamique de Développement), le co-arrangeur. CGF Bourse est la Société de Gestion et d’Intermédiation, Chef de file.
LA LONGUE LISTE DES AUDIOS ET FILMS COMPROMETTANTS QUI ONT SECOUÉ LA RÉPUBLIQUE
De lui et moi à Adji Sarr - Alors que l’instruction de cette affaire de mœurs est en cours, des audios fuitées de la masseuse, impliquant certaines personnalités de la République, sont devenues virales sur ces mêmes réseaux.
L’affaire de viols répétitifs présumés opposant la sulfureuse masseuse Adji Sarr à l’opposant Ousmane Sonko a remis sur la sellette la manie de certains concitoyens à faire usage de leurs téléphones portables pour enregistrer ou filmer des personnalités avant de divulguer les éléments sonores ou visuels sur les réseaux sociaux, cet autre fléau des temps modernes.
Alors que l’instruction de cette affaire de mœurs est en cours, des audios fuitées de la masseuse, impliquant certaines personnalités de la République, sont devenues virales sur ces mêmes réseaux. Dans l’un des enregistrements sonores, on entend la masseuse en conversation privée avec Mamour Diallo, ancien directeur des Domaines, lui-même en contentieux judiciaire avec Ousmane Sonko. Bien évidemment, ces échanges ont alimenté les discussions dans les salons et nourri des fantasmes. Les avocats de Ousmane Sonko, qui voient à travers cette audio fuitée une brèche, travaillent pour étayer davantage la thèse du complot qu’ils n’ont cessé de dénoncer. Mais avant Adji Sarr, des scandales ayant trait à des enregistrements concernant des célébrités avaient déjà secoué la République et un regard sur le rétroviseur ne serait assurément pas dépourvu d’intérêt.
Lui et Moi
Limogé de la Primature et empêtré dans l’affaire dite des chantiers de Thiès, la capitale du Rail, qui devait abriter les festivités de la célébration de l’indépendance du Sénégal en 2004, Idrissa Seck sort de son silence en distribuant un enregistrement sonore à plusieurs radios privées de la place. Objectif : démentir catégoriquement les accusations de malversations portées contre lui.
Dans la foulée, il lâche quelques bombes sur certains de ses échanges avec le Président Wade au lendemain de la survenue de l’alternance et leurs premiers pas, ensemble, sous les lambris du Palais de l’avenue Léopold Sédar Senghor. « Chers compatriotes, chers citoyens du monde amis de notre cher Sénégal, en mars 2000, l’alternance survient, portée par une immense espérance. Celle du Sopi. Exigeant plus de démocratie, plus de transparence et d’équité, plus de justice, plus d’opportunités pour chacune et chacun des fils du Sénégal d’accéder au Savoir, à l’Avoir et au Pouvoir. Plus de rayonnement international pour notre pays et ses citoyens. Le président de la République, dont j’étais le directeur de campagne, fait sa passation avec Diouf. Je fais la mienne avec le ministre d’Etat, Ousmane Tanor Dieng. Il me parle longuement de sa délicate position de ministre d’Etat. Je le trouve sincère et, peut-être, soulagé de quitter les lieux. Il me tend ensuite une arme, les clefs d’un coffre vide et des chéquiers à la signature du Président. « Ce que je te remets-là fera l’objet d’énormes convoitises, c’est le nerf de la guerre. C’est aussi une grande source d’ennuis. Je te souhaite bonne chance.» Je le raccompagne. Arrive ensuite mon premier entretien avec le chef de l’Etat, nouvellement installé. Je me souviens alors d’une anecdote au sujet de Mitterrand. Son meilleur ami vient le voir après son installation à l’Elysée : Alors François, on va pouvoir continuer à se tutoyer, j’espère ? Réponse de celui-ci : Si vous voulez. J’entreprends alors le test. J’entre dans le bureau du Président, il est avec Viviane, son épouse. Celle qui m’a entouré de tant d’affections, a passé tant d’heures à compléter ma culture artistique, à décorer ma maison, à parcourir les antiquaires pour m’acheter des objets d’art, à dessiner des meubles pour moi et à me confier tant de confidences. Moi : Bonjour Viviane, bonjour Me. Lui : Ah Mara, comment vas-tu ? Entre. Viviane, laisse-nous un peu. Moi : elle peut rester, Me. Lui : Non, nous parlons de quelques questions d’Etat. Nous les rejoindrons après. Viviane sort alors par l’autre porte qui mène aux appartements. Lui : Tanor t’a dit ? Moi : Quoi ? Lui : Diouf m’a parlé des fonds politiques et d’autres ressources. Nous en parlerons plus tard. Mais nos soucis d’argent sont terminés. J’ai pu en mesurer la véracité au contact de quelques princes et rois avant que le Président ne décide que Karim Wade me remplace auprès d’eux. Moi : Tanor m’a remis les clefs d’un coffre, vide, les chéquiers dont tu as la signature et d’une arme. (Je les lui tends) Lui : C’est pour toi non ? Moi : Non ! C’est pour celui à qui tu auras confié la gestion. Lui : Allons donc ! A qui d’autre que toi ? Moi : Merci pour ta confiance. Moi : Tanor m’a également parlé d’un gendarme nommé Huchard. Il serait très discret. Il serait là sous Collin, sous lui-même, malgré qu’il serait très longtemps à la retraite. On lui a toujours prolongé son contrat. C’est lui qui est chargé d’aller au Trésor, retirer les chèques que le président de la République signe. Lui : Tu le connais ? Moi : Non ! Tanor vient juste de m’en parler. Lui : Vérifie et garde-le si tu veux. Puis nous abordons d’autres questions. Je comparerai plus tard les investissements des chantiers de Thiès à l’argent de poche du Président, chèque par chèque. (…) Allons voir les autres. Au moment de quitter la pièce, il me retient, referme la porte et me raconte une anecdote. Lui : Tu sais que les grands bandits ont un code d’honneur. Ils y tiennent toujours. Ils ne se battent qu’au moment du partage du butin. Jamais avant». Avec ces fameux audios marquant la saison 1 de Lui et Moi, l’ancien Premier ministre, qui dévoile ainsi des secrets d’Etat, ouvre la boite de Pandore des enregistrements compromettants destinés à exercer des chantages !
Affaire Diombass Diaw ou le cynisme de filmer nu un rival politique pour le détruire
Le 10 septembre 2012, la dame Khadija Mbaye, reconnue plus tard coupable d’outrage aux bonnes mœurs et ses complices Abdou Salam Sarr, Pape Djiby Gaye et Ramdane Dia sont condamnés par la Cour d’appel de Dakar à six mois assortis de sursis et 20 millions de dommages et intérêts dans l’affaire opposant Diombass Diaw à Oumar Sarr. Le sieur Abdou Aziz Diop, directeur de cabinet d’Oumar Sarr, alors ministre de l’Habitat, est quant à lui relaxé. Il siège aujourd’hui à l’Assemblée nationale en tant que député. Pour des questions de rivalités politiques, les exécutants des basses œuvres du ministre Oumar Sarr et maire de Dagana, avaient instruit la dame Khadija Mbaye, une mère de famille divorcée, de filmer Diombass Diaw, cadre de la Senelec, dans une chambre d’hôtel qui abritait leurs galipettes. Ce contre la somme de 5 millions de FCFA, un passeport diplomatique et une villa afin qu’il arrête d’attaquer leur mentor. Sa mission accomplie, Khadija Mbaye reçoit la somme de… 400.000 francs CFA de ses commanditaires. Détruit, humilié, Diombass Diaw ne nie rien. « Je suis un homme, un être humain. J’ai été piégé, car j’ai été filmé nu. C’est un accident et je me dis que c’est mon destin. Donc, je l’assume », a-t-il déclaré au lendemain du procès qui a tenu en haleine l’opinion publique nationale.
Chantage sexuel à Thiès
Cette autre affaire intervenue dans la cité du Rail après celle des chantiers de Thiès implique le manager du site «thiesexpress.com», Mouhamadou Badji, qui entretenait une relation intime avec une dame, L. T, mariée à un émigré et agent au tribunal régional qu’il a filmée en train de lui tailler une pipe ou de lui faire une fellation selon le lexique du Kama sutra. Mouhamadou Badji, largué par son amante au profit d’un greffier, partage, en guise de représailles, les images obscènes avec 13 personnes dont des confrères de L’Observateur, L’As et Thièsinfo.com. L’affaire instruite par la Division des investigations criminelles (DIC) a été jugée plus tard par le tribunal régional de Dakar.
La bande dévergondée de filles mineures
En 2008, une affaire de viol de mineures défraie la chronique. Elle met en scène une bande de filles à peine sorties de la puberté qui draguent, flirtent, et filment des personnalités afin de les faire chanter plus tard. Wissam Kassab, Bassirou Fall, Amadou Danga Sabaly et Ismaël Fall alias Mathiou ont été envoyés en prison, en première instance, avant d’être blanchis le 8 janvier 2010 par la Cour suprême de Dakar dans ce dossier les opposant aux filles O. K. Mb et M. D dite Makéba. Avocat de la défense, Me Pape Jean Sèye avait déclaré ceci au procès : « Cette bande de filles est une bande bien organisée. Elles utilisent leur minorité pour coucher avec certaines personnes et exercer des chantages en révélant leur véritable âge. A partir de cet instant, tu leur donnes de l’argent pour acheter leur silence. Sinon elles portent plainte pour viol. Un magazine avait fait une grande enquête sur cette bande de jeunes filles dont la cheftaine était Ndèye Wébé Thiam. Elles avaient tenté le coup avec Me El Hadj Diouf et Alioune Tine. Leurs cibles sont constituées de personnalités dont elles font tout pour avoir leurs numéros de téléphones portables » avait soutenu la robe noire.
Diop Iseg dans le tourbillon de l’ex-héroïne de Sen Petit Gallé
Mars 2020. Le propriétaire de l’Institut supérieur d’entrepreneurship et de gestion (ISEG), Mamadou Diop, plus connu sous le sobriquet de «Diop Iseg», est mis au-devant de la scène dans un scandale impliquant une fille mineure. La famille de la chanteuse Dieynaba Baldé, 17 ans à l’époque, l’accuse d’avoir engrossée cette dernière et porte plainte contre lui. Il commence par rejeter les accusations avant de reconnaitre au gré des auditions les faits qui se seraient déroulés sans contrainte aucune selon lui. Mamadou Diop Iseg est inculpé pour « pédophilie, détournement de mineure et corruption de mineure ». Plus tard, une vidéo fuitée le montrant dans un appartement privé avec l’ex-petite chanteuse de Sen Petit Gallé l’enfonce. Il portera plainte pour collecte de données illicites et chantage. Djibril Coulibaly, un sexagénaire bras droit du maire de la Médina, Bamba Fall, a été également filmé à son insu, à trois reprises dans son bureau en train d’entretenir des relations sexuelles avec des filles. La vidéo est devenue virale sur les réseaux sociaux. Une autre dame, employée dans une société d’assurances de Dakar, a vu ses propres photos compromettantes partagées entre de nombreuses mains. Mais là, c’est une veuve outrée qui avait balancé sur le Net les photos intimes de l’ex-maîtresse de son défunt mari qu’elle avait découvertes en fouillant l’ordinateur de ce dernier. Mame Diarra alias Nadège, ex-épouse du styliste Djily création, a subi le même sort. Pour Bébé Basse, la femme du chanteur Pape Diouf, c’est une de ses discussions privées, en pleine séance de médisance avec Tanje Tandian sur certains artistes, alors qu’elle croyait avoir raccroché le téléphone suite à une conversation avec une interlocutrice, qui s’est retrouvée sur la place publique.
Des marabouts contraints de garder le silence
Dans le lot des personnalités victimes d’enregistrements sonores ou filmés, figurent aussi des guides religieux. Cependant les éléments mettant en cause ces derniers ou leurs proches entourages sont souvent utilisés sous le manteau par le pouvoir pour les contraindre à avoir des positions complaisantes et conciliantes sur certaines de ses prises de décisions ou dérives.
UNE SIMPLE TENTATIVE D’EXPORTATION FRAUDULEUSE DE FONDS
L’affaire de la saisie de 1 milliard 700 millions de francs à la frontière sénégalo-malienne, dont certains avaient fait toute une montagne, risque d’accoucher d’une…souris
L’affaire de la saisie de 1 milliard 700 millions de francs à la frontière sénégalo-malienne, dont certains avaient fait toute une montagne, risque d’accoucher d’une…souris. Car, à l’arrivée, les douaniers n’ont retenu qu’une simple tentative d’exportation frauduleuse de fonds de la part de certains commerçants sénégalais et maliens qui voulaient contourner l’embargo de la Cedeao. Ils vont pouvoir transiger pour récupérer leur argent après avoir acquitté une amende douanière. C’est ce qu’a appris en exclusivité le « Témoin » quotidien.
Face à la volonté des militaires de s’éterniser au pouvoir, les chefs d’État de la sous-région ont imposé un embargo économique contre le Mali. Donc pour les commerçants sénégalais et maliens, tous les voies et moyens sont bons pour contourner ce blocus. Ce afin de pouvoir aller acheter des marchandises au Mali avant de les faire venir au Sénégal. Ce, à leurs risques et périls ! Justement c’est dans ce cadre que des éléments du commissariat spécial de Kidira ont effectué une saisie de près de 1,7 milliard cfa. Elle a été effectuée sur trois individus dont un (01) Sénégalais et deux (02) Maliens, en provenance de Dakar et qui tentaient de rallier le Mali.
Une fouille minutieuse de leur véhicule a permis de trouver dans sa malle arrière trois valises contenant cette importante somme d’argent. Si les policiers ont eu l’excellent réflexe — signe de leur grande vigilance —, de saisir cette manne financière, il reste que les trois hommes n’ont en réalité commis aucune infraction douanière. Car, en zone franc cfa (Mali, Côte d’Ivoire, Sénégal etc.), la libre circulation des personnes et des biens ainsi que des marchandises et des fonds (cfa) est permise et autorisée.
Mieux, les fonds saisis ne sont pas des devises comme des dollars ou des euros, mais des francs CFA. Mais si la police des frontières a fait son travail, le parquet du Tribunal de Tambacounda fait montre d’un excès de zèle ! Car, nous renseigne-t-on, le procureur voulait coûte que coûte exhiber les fonds saisis comme trophée de guerre et faire payer cher les convoyeurs ! Or, après enquête, il est apparu que l’argent que voulaient faire sortir les deux maliens et notre compatriote n’était ni destiné à faire du blanchiment, ni à financer une guerre, mais plutôt à acheter des marchandises en zone franc CFA. Ce dans un contexte d’embargo où aucune transaction bancaire en direction ou en provenance du mali n’est possible.
Seulement voilà, du fait justement du blocus, les convoyeurs tombent sous le coup d’une tentative d’exportation frauduleuse de fonds dès lors que la Cedeao veut étouffer économiquement le Mali. Mais on apprend que les choses devraient s’arranger puisque les mis en cause vont pouvoir transiger pour récupérer leur argent après avoir payé une amende. Tout est bien qui finit bien pour eux !
TER : DES USAGERS ENTRE SATISFACTION ET INQUIÉTUDE DES SURCHARGES
Des reporters de Sud Quotidien ont fait le constat, après plusieurs voyages dont deux d’affilée cette semaine, dans le sens centre-ville grande banlieue, à bord du TER. Carnet de bord !
Dakar est une ville à embouteillages, certes. Mais depuis le début du Ramadan, ces bouchons en toutes heures et partout la journée sont la règle, devenant insupportables ou presque pour la population. Pour éviter ces bouchons, les habitants de la banlieue situés sur et non loin du tracé du Train express régional (TER) ont trouvé l’alternative : le TER, c’est la solution. Ce qui n’est pas sans conséquence car ce moyen de locomotion moderne est pris d’assaut par des voyageurs, surtout à l’approche de l’heure de la rupture du jeûne ; une affluence entrainant des cas surcharges qui inquiètent plus d’un. Des reporters de Sud Quotidien ont fait le constat, après plusieurs voyages dont deux d’affilée cette semaine, dans le sens centre-ville grande banlieue, à bord du TER. Carnet de bord !
18h à la gare ferroviaire de Dakar. L’heure de la rupture du jeûne, en ce mois de Ramadan, approche. L’esplanade du rond-point du port, où est érigé le monument surmonté des statues de Demba et Dupont, grouille de monde. Des rangs sont formés devant l’entrée du bâtiment principal de la gare, sur de longues distances. Il s’agit personnes qui cherchent à se procurer des tickets de voyage pour embarquer à bord du Train express régional (TER). Il en est ainsi tous les soirs ou presque ; depuis le début du Ramadan, selon des témoignages d’usagers, c’est une période rush, de grande affluence. Les passagers cherchent à tout prix à rejoindre le domicile, en évitant les embouteillages monstres partout sur les routes, pour couper le jeûne dans des conditions optimales. Pour cela, le TER devient la solution. Donc, il faut suivre les rangs, se mettre derrière les derniers de chaque colonne, quand on vient d’arriver. Embarquer à bord du TER pour rallier le reste de Dakar et sa banlieue en un temps record, ça vaut la peine pour ces usagers.
CONÇU POUR 565 PLACES, LE TER EN SURCHARGE A L’APPROCHE DE L’HEURE DU NDOGOU
Ainsi, hommes et femmes venus de différentes localités de la périphérie de Dakar et même de Thiès, Mbour et environs envahissent les artères de la grande gare du TER pour rallier vite leurs domiciles ou Diamniadio, pour ceux qui sortent de la capitale. D’ailleurs, certains d’entre ces derniers laissent désormais leurs véhicules au parking sécurisé de la gare de Diamniadio pour le faire reste de leur trajet vers le centre-ville par train. Mais, une fois le ticket en poche, se pose l’équation de trouver une place à bord du TER. Pour cela, des passagers se bousculent, d’autres courent, pour avoir de la place assise. Vu la grande affluence, le train se remplit (très vite), avant son départ de la gare de Dakar. Ce qui sera fait dans quelques minutes. Il est sur les rails. En un clin d’œil, l’on annonce le premier arrêt : Colobane. Mais il n’y a plus de place pour des passagers de cette gare ainsi que d’autres proches (Hann) ; le TER ne commençant à se vider de l’essentiel de ses occupants qu’à partir de la banlieue (Yarakh, Pikine, Thiaroye, Yeumbeul…). Conçu pour prendre jusqu’à 565 places par rotation, selon des sources, le train dépasserait largement ce nombre, à l’approche de l’heure du «ndogou».
En atteste, parfois il est même difficile de fermer les portes, tellement les passagers se retrouvent entassés (en surnombre) dans les wagons. Aussi un incident s’était produit il y a quelques semaines, suite à un rush à l’heure de rupture du jeûne à la gare de Dakar. Suffisant pour que des usagers attirent l’attention des autorités : «il est temps d’alerter avant que l’irréparable ne se produise. Le surnombre avait fait couler le ‘’Joola’’ et jusqu’à présent on a l’impression que la leçon n’est pas apprise avec le TER où n’importe qui peut monter à bord, même s’il est plein. Tout appareil a une limite», lance un usager.
LES CALVAIRES DES PASSAGERS DES PLACES DEBOUT
Justement, une fois au premier arrêt, qui est la gare de Colobane, la galère augmente. Les gendarmes préposés à la sécurité du train et des passagers descendent, pour demander aux passages en surnombre de descendre et d’attendre un autre train qui viendra d’ici 10 mn, pour que les portes (du train) puissent se fermer. Pis, à l’intérieur du train, il n’y a pas d’attaches ou barres permettant aux dizaines voire centaines de passagers debout de tenir, en s’y agrippant, pour éviter de tomber ou perdre l’équilibre à cause des secousses et balancements au niveau des virages. Certains ont même des vertiges dans le train ; mais cela ne dérange pas les passagers qui disent avoir l’habitude de vivre pire dans les bus de transport en commun. Ce qui laisse croire, selon certains voyageurs, qu’une telle situation d’affluence, avec autant de personnes se tenant debout dans les wagons, n’était pas prévue. «Malgré tout, cela vaut le coup de prendre le TER, vu la rapidité et l’on est obligé de s’adapter». Omar en est convaincu. Tandis que pour son co-voyageur Pape, la situation est insupportable. «J’invite ainsi les autorités en charge du nouveau moyen de transport à renforcer l’organisation pour nous permettre d’effectuer un bon voyage», conseille-t-il. Lui emboitant le pas, ce papis d’environ la soixantaine estime que la grande affluence signifie que «le TER est un succès. Tant mieux, vu son prix». Il ajoute : «il faut penser à augmenter la fréquence des trains, surtout aux heures de pointe, et créer une applications pour des billets numériques. La fréquence des trains pourrait être modulée plus efficacement si on connait en temps réel le nombre de billets vendus».
PLAIDOYER ET SUGGESTIONS POUR UNE BONNE ORGANISATION
«Les services du TER ainsi que les chargés de sa sécurité doivent revoir leur organisation. Ils soumettent les usagers à trois queues successives : l’une à l’entrée de la gare, la suivante à la validation des titres de transports (tickets, cartes) et la dernière à l’entrée du quai. La dernière queue peut être supprimée. Les voyageurs doivent être admis sur le quai dès lors qu’ils ont validé leurs titres de transport. La queue d’avant quai ne peut se tenir sur cet espace exiguë et ce n’est pas un gage de sécurité. Si les quais sont remplis de voyageurs, il convient simplement de maintenir les autres au niveau du hall et arrêter les validations», plaide Seydina Mohamed Niass. Et de relever ceci : «Ensuite, l’abonnement n’offre aucun avantage car ceux qui viennent pour se payer un ticket, ont accès aux quais avant les abonnés ; seuls les abonnés de la Première classe ont un avantage d’accès direct».
LES TAILLEURS PRIS D'ASSAUT
La communauté musulmane entame le dernier virage avant l'Aïd-El Fitr communément appelé Korité. Et comme chaque année, l'heure est aux préparatifs de cette fête religieuse.
La communauté musulmane entame le dernier virage avant l'Aïd-El Fitr communément appelé Korité. Et comme chaque année, l'heure est aux préparatifs de cette fête religieuse. Les tailleurs occupent une place de choix, à l'occasion, ils sont pris d'assaut par la clientèle et font de leur mieux pour livrer les commandes à bonne date.
C'est le bruit assourdissant des machines à coudre qui nous accueille au marché de l'unité 11 des Parcelles Assainies. La fête de l'Aïd-al Fitr, communément appelé "Korité", l’une des deux fêtes religieuses très attendues par les musulmans, sera célébrée dans quelques jours. Après 1 mois d'abstinence (jeûne), des Sénégalais se ruent vers les tailleurs pour s'offrir des tenues les plus tendances, à l’occasion. Installés dans leur atelier, avec enseigne bien visible, Maguette Faye et Baye Mass Samb s'activent comme ils peuvent pour terminer leurs commandes à temps. "Nous avons remarqué que le nombre de commandes est en baisse par rapport aux années précédentes. Donc, en ce moment, on est sans pression. N'empêche, nous faisons ce qui est de notre possible pour livrer nos commandes à temps. En général, nous commençons à recevoir la plainte de certains clients à 3 jours de la fête.
Pour la tendance, les femmes optent pour des modèles simples ; il y a cependant des modèles "taille basse" qui sont en vogue en ce moment, surtout pour la Korité. Les commandes que j'ai eues cette année sont pour la plupart destinées aux enfants et aux hommes. La gent féminine se distingue plus pendant la Tabaski. Pour l'instant, tout se passe bien", selon Maguette Faye. A côté de Maguette, Baye Mass, son collaborateur, renchérit : "Les commandes se font à pas d'escargot. Il faut savoir que certains tailleurs s'engagent au-delà de leur capacité. Pour nous, ça n'a aucun sens. C'est pourquoi nous faisons doucement pour éviter de nous mettre dans ce genre de situation. La clientèle est variée, enfants comme adultes. Même si certaines se plaignent, je fais de mon mieux pour terminer les commandes des enfants d'abord pour ensuite me concentrer sur le reste. D'ailleurs, j'ai commencé à passer la nuit à coudre depuis maintenant 10 jours".
Malgré les efforts consentis, il arrive que certains ne soient pas satisfaits. "Il arrive que certains se plaignent ; mais je trouve toujours un moyen de les calmer, pour qu'ils reviennent à de meilleurs sentiments. Parfois, on est dans un dilemme qui fait qu'on privilégie une commande au détriment d’une autre". Comme pour confirmer ces dires, nous trouvons Aïssatou au marché. Elle se plaint de ne pas avoir encore reçu sa tenue. "J'étais venue voir si ma tenue était prête. A ma grande surprise, je suis obligée de rentrer bredouille. Vous imaginez, j'avais amené mon tissu depuis le début du mois de Ramadan, juste pour éviter ce genre de scénario", martèle-telle.
LE PRET-A-PORTER, L'ALTERNATIVE POUR CERTAINS
Même si les commandes varient selon les bourses, une clientèle qui se veut plus sereine, loin du stress d'aller chez le tailleur, opte pour le prêt-à-porter. Maman Sokhna, qui tient sa boutique servant à écouler les tenues confectionnées dans l’atelier de couture à son nom à l'unité 8 des Parcelles Assainies, se confie. "Cela fait des années que je tiens cette boutique. Je vends des prêt-à-porter pour femmes, hommes et enfants. Des tenues qui sont faites à la main et qui demandent parfois 2 à 3 jours pour être confectionnées. Les prix sont de 10.000 FCFA pour les robes pour enfants et de 25.000 FCFA pour les femmes et les hommes. Et les tuniques sont à 12.000 FCFA. J'ai beaucoup de clients qui préfèrent venir ici, plutôt que d’aller chez un couturier. Souvent, il fausse le modèle de la cliente. Donc, elles préfèrent venir ici et auront la possibilité de choisir parmi plusieurs tenues. Nous avons différentes tailles".
Toutefois, les activités sont au ralenti, nous confie-t-elle. "À cette période de l'année, j'arrivais à écouler une bonne partie de ma marchandise. Le pays marche au ralenti, que ce soit pour les pères de familles et les commerçants. On essaie juste d'être digne, en gardant espoir pour un retour à la normal. Nous vivons des moments difficiles, en raison de l'embargo sur le Mali. Certains de mes clients maliens venaient s'approvisionner dans ma boutique pendant les fêtes. On espère que la situation revienne à la normale."
A l’image de Maman Sokhna, Khadim Tine s'active également dans la vente de prêt-à-porter au marché Gueule-Tapée. "Comme vous pouvez le voir, toutes ces robes exposées sont destinées à la vente. Nous achetons les tissus puis confectionnons les tenues", explique-t-il. Aby Faye est une adepte du prêt-à-porter. Quoi de mieux que de passer les fêtes sans pression. "C'est une alternative pour moi. Au moment des fêtes, je ne me stresse pas parce que je sais qu'à tout moment je peux avoir une belle tenue et à un prix raisonnable".
LE PDS REMIS D’APLOMB, PART À LA CHASSE AUX SIÈGES
Le directeur de campagne du PDS, Mamadou Lamine Thiam, laisse entrevoir dans son discours fort en engagement et en émotion, un dévouement incontestable du parti à reconquérir le pouvoir
Lors de son discours du 27 avril 2022, l'ancien député Mamadou Lamine Thiam, directeur de campagne du Parti démocratique sénégalais (PDS) s’est exprimé sur l’ambition du parti de revenir en force sur la scène politique et de recouvrer sa gloire d’antan, ce malgré sa défaite historique lors des élections locales de janvier dernier. Ainsi, lui qui plaide pour le changement, justifie sa position par « la nécessité de corriger les injustices, redorer le blason de nos institutions mais également restaurer l’espoir ». Pour ce faire, il appelle tous les Sénégalais d’ici et d’ailleurs, les militants et sympathisants du PDS, à la mobilisation et au soutien pour cette étape cruciale que constituent les Législatives.
Le directeur de campagne du PDS, Mamadou Lamine Thiam, laisse entrevoir dans son discours fort en engagement et en émotion, un dévouement incontestable du parti à reconquérir le pouvoir. Et, ces élections législatives de juillet prochain représentent une étape décisive, en ce qu’elles constituent un aperçu voire une mesure de ce à quoi s’attendre en 2024 lors de l’élection présidentielle.
En effet, obtenir un nombre de sièges considérables à l’Assemblée nationale, serait le sésame de ces poulains du pape du Sopi mais aussi une manière de voir resurgir le parti qui a montré ses limites lors des municipales en s’étant fait battre dans bien des communes et des départements ; même si certains d’entre eux jugent les résultats obtenus « encourageants et honorables ».
Toutefois, le directeur de campagne pour défendre leurs candidats en juillet prochain, dira que « ces élections législatives interviennent dans un contexte difficile caractérisé par un avilissement sans précédent de l’institution parlementaire, une dégradation sans précédent des conditions de vie de nos compatriotes, une paupérisation des masses laborieuses et une dégradation déconcertante du tissu social, un renchérissement des prix des denrées des denrées alimentaires, une dégradation du pouvoir d’achat des populations, un pillage éhonté de nos ressources avec ses conséquences sur l’emploi des jeunes, la multiplication du taux de chômage ainsi que la domestication manifeste et inadmissible de l’Assemblée nationale par le pouvoir en place ».
Face à cela, selon lui, le Parti démocratique s’engage à se donner les moyens pour faire triompher la liste qu’il présentera afin 3de mettre un terme à ces graves dérives, corriger les injustices, rectifier les erreurs et remonter le moral des Sénégalais gravement sapé par le comportement « irresponsable » d’un régime en quête de légitimité permanente.
De surcroit, évoquant le défi de consolidation des acquis démocratiques, celui du replacement du parlement sénégalais au cœur des institutions de la République, sans faire fi de la nécessité de prise en charge des besoins et préoccupations des populations, il assure que le PDS, avec l’union et la symbiose de ses hommes et femmes de conviction, travaillera pour présenter une liste de candidats à la hauteur des enjeux de l’heure.
Par ailleurs, l’accomplissement d’une pareille tâche ne saurait se faire sans un dur labeur. Fort de ce constat, il lance un appel à tous les militants du parti pour mener ce combat avec une très forte détermination. « Je voudrais demander aux Sénégalais d’ici et de la diaspora de se mobiliser pour accompagner le PDS et ses alliés dans le combat pour corriger les injustices, redorer le blason de nos institutions, restaurer l’espoir sans lequel aucune vie n’aurait de sens, aller au secours des démunis, des vulnérables, des laissées pour compte, des oubliés, des naufragés, des exclus du système de sécurité sociale… », a-t-il asséné.