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6 septembre 2025
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LA FRANCE NE PEUT PLUS CHANGER LE COURS DE L'HISTOIRE AFRICAINE
L'historien et politologue camerounais Achille Mbembe a accordé un entretien à France 24 depuis Johannesburg, en Afrique du Sud. Il est l'architecte du dernier sommet Afrique-France, en octobre 2021, dont il estime le bilan "très positif"
L'historien et politologue camerounais Achille Mbembe a accordé un entretien à France 24 depuis Johannesburg, en Afrique du Sud. Il est l'architecte du dernier sommet Afrique-France, en octobre 2021, dont il estime le bilan "très positif". Ce théoricien du post-colonialisme explique pourquoi "la France ne peut plus, à elle seule changer le cours de l’Histoire africaine". Mais si la Françafrique appartient au passé, selon lui, le "chemin" n'est pas encore achevé.
par farid bathily
TIKTOK À NOUVEAU SUR LE GRILL AUX ÉTATS-UNIS
La plateforme de partage de vidéos soupçonnée de servir des intérêts chinois est dans le collimateur du régulateur américain des télécommunications qui souhaite sa disparition des magasins d’applications
TikTok espionne-t-elle les États-Unis pour le compte de la Chine ? La réponse du juriste Brendan Carr est sans équivoque. Pour ce membre de la Commission fédérale des communications (FCC), organisme chargé de la régulation des télécoms aux Etats-Unis, la plateforme de partage de courtes vidéos est une entité au service du Parti communiste chinois.
"TikTok n’est pas une simple application vidéo. C’est le loup déguisé en agneau", a-t-il notamment écrit sur Twitter mardi 28 juin 2022, indiquant qu’une énorme étendue de données personnelles des utilisateurs du réseau social détenu par l’entreprise chinoise ByteDance, était accessible à Pékin.
Révélations embarrassantes
Au cœur de ces accusations, de récentes révélations de la presse américaine. Le média Buzzfeed indiquait le 17 juin 2022 que des informations concernant des utilisateurs américains de TikTok ont été consultés en Chine entre septembre 2021 et janvier 2022 et cela sans leur consentement.
L’article qui cite des témoignages de neuf différents employés du réseau social, dont les identités restent protégées, et des comptes-rendus de réunion audio, lèvent le voile sur un accès illimité aux données, allant jusqu’aux numéros de téléphone des intéressés, par la maison-mère ByteDance basée à Pékin.
De telles allégations, auxquelles les responsables de TikTok ont soigneusement évité de répondre, relancent les inquiétudes des autorités américaines quant à la sécurité des données personnelles de leurs citoyens dans un contexte de surveillance accrue des agissements des figures de la tech doublé d’une guerre d’influence entre les États-Unis et la Chine.
Apple et Google sous pression
Les informations des utilisateurs américains de TikTok sont censées n’être accessibles qu’en Virginie aux États-Unis et à Singapour, conformément aux assurances de la plateforme. Aurait-elle menti à ce sujet ? Dans une lettre adressée à Google et Apple le 24 juin 2022, le commissaire de la FCC Brendan Carr demande que le réseau social soit supprimé des magasins d’application de ces deux géants du numérique au plus tard le 8 juillet 2022. Au risque de devoir s’expliquer devant la FCC.
Aux USA, TikTok créée en 2017 fait fréquemment l’objet d’accusations d’inféodation à la Chine en raison de la mainmise de cette dernière sur ses grands acteurs de la tech. Déjà en 2020, l’ancien président Donald Trump avait tenté de bannir le réseau social au milliard d’utilisateurs actifs mensuels dont plus de 136 millions rien qu’aux États-Unis.
Son successeur Joe Biden a révoqué cette décision en juin 2021, mais maintient la plateforme sous étroite surveillance via une nouvelle enquête ordonnée par le département américain de la Justice. En attendant les résultats, TikTok travaille à ripoliner son image aux États-Unis, son principal marché. Elle a récemment annoncé, dans un souci de transparence, la migration des données des utilisateurs américains vers un service de stockage basé sur place en territoire américain.
LA CAMPAGNE POUR LES LÉGISLATIVES S'OUVRE APRÈS DES MOIS DE TENSION
La campagne pour les législatives s’ouvre dimanche dans un climat de tension politique. En toile de fond, la principale figure de l'opposition, Ousmane Sonko, fait face au président Macky Sall, alors que la situation socio-économique s'est dégradée
France 24 |
Jean-Luc Mounier |
Publication 10/07/2022
Coup d'envoi de la campagne des législatives au Sénégal. Les différentes coalitions politiques se lancent, à partir du dimanche 10 juillet, à la conquête des électeurs dans l’objectif de conforter ou d’obtenir, le 31 juillet, la majorité des 165 députés à l’Assemblée nationale.
L’hémicycle est actuellement largement dominé par la coalition présidentielle Benno Bokk Yakaar (BBY ou “Unis pour un même espoir”), qui compte 125 députés soutenant Macky Sall. Mais la coalition Yewwi Askan Wi (YAW ou “Libérez le peuple”) ambitionne de contester dans les urnes cet ordre établi, en s’appuyant sur une jeunesse sénégalaise en quête de changement. Elle est menée par la principale figure de l’opposition, Ousmane Sonko, qui avait terminé à la troisième place lors de la présidentielle 2019.
Ces deux camps politiques, au-delà de l’enjeu électoral à venir, sont aussi les acteurs principaux d’une période préélectorale incandescente dans le pays.
La dégradation de la situation socio-économique durant l’année écoulée n’a rien arrangé. “Sur le plan économique, le pays a été affecté par la pandémie de Covid-19 avec une diminution de son fret et des échanges, ce qui a, entre autres, entraîné une augmentation du prix des denrées alimentaires de base”, explique Caroline Roussy. La guerre en Ukraine a aussi assombri l’horizon : le Sénégal subit, à l'instar du continent africain, “une pénurie de céréales et d’engrais”.
“À cela s’ajoutent les nombreuses frustrations dues au délitement des services sociaux de base, notamment dans la santé”, poursuit la chercheuse. Un tragique fait divers, qui a provoqué une vive émotion dans l’opinion publique sénégalaise, est récemment venu illustrer ce problème : onze bébés sont morts dans l’incendie, provoqué par un court-circuit, d’une maternité à l’hôpital public de Tivaouane (dans l’ouest du pays). Un drame qui a rappelé ce qui s’était passé en avril 2021 à Linguère, dans le Nord, lorsque quatre nourrissons ont aussi péri, également dans un incendie.
Les candidats titulaires de l’opposition écartés du scrutin
Et au mois de juin, une décision du Conseil constitutionnel est venue s’ajouter à ce contexte socio-économique délicat pour créer un nouveau pic de tension politique entre la majorité et l’opposition.
“La décision du Conseil constitutionnel fait désordre et pose énormément de problèmes, que ce soit sur le plan juridique, électoral ou politique de manière générale”, explique Alioune Tine, membre de la société civile sénégalaise. “Le Conseil constitutionnel a pris une décision très controversée et aujourd’hui contestée par les plus grands juristes du Sénégal. Personne ne comprend la manière dont il a partitionné les listes entre les candidats titulaires et suppléants aux législatives.”
Le 8 juin, toujours, des milliers de Sénégalais ont manifesté à Dakar contre le rejet de la liste de la coalition YAW, et plus généralement contre le pouvoir. Ousmane Sonko, sur place, avait déclaré son intention de défier l'invalidation de sa candidature. "Quand un ordre est manifestement illégal, il faut désobéir", avait-t-il lancé. "Cette manifestation est un avertissement à Macky Sall. Nous lançons aujourd'hui notre précampagne. Notre seul ennemi est Macky Sall".
Le président sénégalais, accusé de vouloir empêcher l’opposition de participer aux législatives sous couvert d’une décision institutionnelle, a réfuté ce propos. Sur France 24, il a rappelé qu'"une liste qui ne respecte pas ce que dit la loi, est éliminée". Avant d’ajouter : “Si on est un pays stable, ce n'est pas un hasard. Nous avons un code électoral, il a été discuté pendant des mois."
Mais l’escalade verbale entre la majorité et l’opposition a finalement tourné à l’affrontement. Une nouvelle manifestation, qui avait été interdite par les autorités notamment pour risque de trouble à l’ordre public, a dégénéré le 17 juin, faisant fait trois morts et plusieurs blessés.
Alioune Tine rappelle que “les manifestations sont un droit constitutionnel au Sénégal”. “Elles sont autorisées et sécurisées par les autorités publiques, alors que celles que nous avons vues (ces dernières semaines, NDLR) ont été interdites, il y a eu beaucoup de désordre, des morts et des blessés ainsi que pas mal de biens saccagés”, déplore celui qui préside aussi l’Afrikajom Center – un think tank qui travaille notamment sur le respect de la démocratie ou encore de l’État de droit.
La liste AAR Sénégal, qui se revendique comme une troisième voie possible pour les législatives, a pour sa part renvoyé dos à dos les protagonistes de la dernière manifestation mortelle. Dans un communiqué, elle a dit “regretter la prise en otage du pays par deux coalitions BBY et YAW.”
Des signes d’apaisement
Mais contre toute attente, la tension est légèrement retombée. L'opposition a renoncé le 28 juin à ses manifestations, interdites, prévues le lendemain contre le pouvoir. Ousmane Sonko a annoncé l'annulation des regroupements à Dakar et dans plusieurs villes du pays après "des appels du peuple qui a exprimé ses inquiétudes par rapport à la fête de la Tabaski (la plus grande fête musulmane au Sénégal, NDLR)" le 10 juillet et à "la période des examens scolaires".
La coalition YAW, à rebours de ce qu’elle disait depuis la décision du Conseil constitutionnel, a aussi annoncé qu'elle participerait finalement aux législatives, dans un souci d'apaisement après les heurts meurtriers du 17 juin. "Yewwi Askan Wi ira à ces élections", a affirmé Ousmane Sonko. "Nous avons notre liste de suppléants et sommes représentés dans les 46 départements (du pays).”
Ce revirement “est un peu étrange”, selon Caroline Roussy, qui juge que “les lignes sont floues de part et d’autre” – que ce soit dans la majorité présidentielle ou dans l’opposition. “Macky Sall ne précise pas ses intentions, s’il souhaite briguer ou non un troisième mandat à la présidentielle 2024, alors que la tension sociale est là. Et Ousmane Sonko joue finalement le jeu des élections législatives, alors que c’était inenvisageable une semaine auparavant.”
Un autre évènement peut aussi être perçu comme un signe d’apaisement : un député d'opposition sénégalais, en détention préventive depuis un mois à Dakar pour "offense au chef de l'État", a été remis en liberté provisoire, le 8 juillet, après avoir présenté ses "excuses" à Macky Sall. Cheikh Abdou Mbacké Bara Dolly est membre d'une coalition d'opposition, alliée à celle menée par Ousmane Sonko.
Alioune Tine veut voir dans ces derniers jours une période d’accalmie qui s’ouvre. “On va vers un scrutin où il est possible qu’il y ait des changements, avec des forces égales en présence. Et quand les forces sont égales et les enjeux élevés, il y a souvent des tensions de ce type au Sénégal, que ce soit pour les législatives ou pour l’élection présidentielle”, explique-t-il, avant de conclure : “Les gens veulent des élections pacifiques au Sénégal.”
par Adrien Poussou
MAMADI DOUMBOUYA, UN NOUVEAU DADIS CAMARA ?
Acclamé lors de son coup d’État contre Alpha Condé, le chef de la Transition guinéenne révèle au fil des mois un visage de plus en inquiétant qui lui promet des lendemains peu glorieux
Jeune Afrique |
Adrien Poussou |
Publication 10/07/2022
Il n’est pas vain de rappeler que cette junte militaire qui a renversé le président Alpha Condé s’est installée à la tête de la Guinée sous les applaudissements de ceux qui sont aujourd’hui persécutés, après avoir bercé le peuple de promesses d’un lendemain meilleur. C’est un curieux retour de bâton qui démontre, si besoin en était encore, qu’on ne déjeune pas innocemment avec le diable, même avec une longue cuillère.
L’idylle entre le coordinateur national du FNDC, Oumar Sylla alias Foniké Mengué, libéré de prison par les Forces spéciales de Mamadi Doumbouya, et les militaires qui se sont emparés du pouvoir ce 5 septembre 2021 à Conakry, n’aura même pas duré une saison, tant les sujets de frictions sont nombreux. Moralité : il faut savoir raison garder et rester circonspect face aux sirènes de ces militaires qui se considèrent comme des hommes providentiels en se plaçant au-dessus des institutions et en s’arrogeant les pleins pouvoirs. Alors qu’ils n’ont ni la légitimité ni la légalité d’agir au nom des peuples dont ils usurpent la souveraineté.
D’ailleurs, il faut être le dernier des aveugles pour ne pas s’apercevoir qu’en dépit de ses prétentions, Mamadi Doumbouya est un assoiffé de pouvoir, décidé à s’éterniser à la tête de la Guinée. Dès le départ, notamment avant sa prise du pouvoir par la force, il a caché son jeu, avançant par la ruse. C’est ainsi qu’il a pu abuser de la confiance d’Alpha Condé qui ne jurait que par lui et qu’il est parvenu à déjouer la vigilance des tenants du précédent régime.
Changement de ton à la Cedeao
Pour l’anecdote, entre les mois de juillet et août 2021, j’ai été témoin de l’aveuglement des plus hautes autorités guinéennes à défendre et à protéger le colonel putschiste, contre lequel pesaient de forts soupçons d’atteinte à la sûreté intérieure de l’État. Pour tout dire, à la veille d’un rendez-vous avec l’ex-Premier ministre Ibrahima Kassory Fofana, j’avais été prié par un officier guinéen de porter à sa connaissance des informations précises et circonstanciées sur les préparatifs d’un coup d’État fomenté, selon ce même officier, par le patron des Forces spéciales… un certain Mamadi Doumbouya.
Réponse de l’ancien chef du gouvernement : « Vous pouvez être tranquille. Nous sommes habitués à la jalousie de ces gens qui en veulent à ce jeune officier compétent, qui doit tout au président de la République. Pour nuire à sa carrière, ses ennemis, parfois autour du professeur [Alpha Condé], inventent des projets de coups d’État imaginaires qu’ils lui attribuent. » Malheureusement pour le dernier Premier ministre d’Alpha Condé, je me trouvais encore sur place quand les faits lui ont donné tort : Doumbouya s’était emparé du pouvoir qu’il entend maintenant conserver par tous les moyens.
LES VÉRITÉS DE SERIGNE MAHI NIASS À LA CLASSE POLITIQUE
Le khalife général de Médina Baye a profité de la prière de la tabaski pour se prononcer sur la série de violence qui sévit de nos jours dans notre pays, provenant surtout de l’arène politique
Selon le guide religieux, la course pour l’accession au pouvoir ne doit pas amener les uns et les autres à user d’actes violents au détriment de la population. À l’en croire, cet exercice doit être un challenge pour tout homme politique soucieux de la stabilité de son pays.
« On doit bannir toutes formes de violence pour l’intérêt supérieur du Sénégal. Les prétendants au pouvoir sont obligés de se conformer aux valeurs intrinsèques qui font de notre pays, l’une des nations les plus respectées au monde », a rappelé le khalife de la famille de Mawlana Cheikh Al Islam.
Il invite, en outre, au respect de nos institutions, notamment le président de la République. « Il faut respecter le pouvoir, car personne ne peut se battre contre l’État. Il est au-dessus de tout et il a tous les moyens de répression. Le président Macky Sall est aujourd’hui le président de la République qu’on le respecte pour cela, car lui aussi va tôt ou tard quitter le pouvoir et retourner dans sa région à Fatick », dit-il sur dakaractu.com.
S’agissant des jeunes, il leur a surtout demandé d’abandonner de détruire les biens publics et privés. Selon lui, il est temps que l’on apprenne à cette jeunesse l’amour de son prochain et de ses institutions.
L'APPEL DE SERIGNE MOUNTAKHA MBACKÉ
En marge de la prière de la tabaski dans la grande mosquée de Touba, le khalife général des Mourides a, dans une déclaration, déclaré que son discours ne changera pas forcément et qu’il se résumera à inviter les musulmans à adorer Dieu
En marge de la prière de la tabaski dans la grande mosquée de Touba, le khalife général des Mourides, Serigne Mountakha Mbacké, a, dans une déclaration, déclaré que son discours ne changera pas forcément et qu’il se résumera à inviter les musulmans à adorer Dieu.
« Nous ne pouvons dire ce que nous n’avions pas déjà dit. Peut-être juste répéter et inviter tout le monde à adorer chaque jour davantage Dieu. Rappeler aussi notre engagement envers Serigne Touba et ne pas manquer d’assainir nos relations avec les hommes. Adorons Dieu sans réserve et sans relâche. Travaillons à renforcer notre amour pour Serigne Touba. Évertuons-nous à faire du bien et à fuir le mal… », a souligné le religieux, repris par dakaractu.
Dans son sermon, Serigne Fallou Mbacké a, de son côté, insisté sur l’urgence qu’il y a chez chaque musulman de s’abstenir de s’adonner à des péchés, grands comme petits. Il invitera la Umma à rester une et indivisible. L’Imam ne manquera pas aussi d’appeler les Sénégalais à cultiver la paix signalant que les prières ne sauraient suffire et que chaque personne a l’obligation de veiller à ce que cette paix soit de rigueur en permanence.
LE SERMON DE MACKY SALL
Le chef de l’Etat a invité lors de la prière de l’Aïd al adha (Tabaski) ce dimanche à la Grande mosquée de Dakar, les acteurs politiques à promouvoir la paix et à bannir la violence pendant la campagne électoral pour le compte des législatives
Le chef de l’Etat, Macky Sall a invité, dimanche, les acteurs politiques à promouvoir la paix et à bannir la violence pendant la campagne électorale qui s’ouvre le même jour pour le compte des législatives du 31 juillet.
‘’ Nous allons entamer ce jour, la campagne électorale pour les élections législatives du 31 juillet . C’est l’occasion de rappeler que la période de la campagne électorale n’est pas une période de non droit’’, a-t-il dit.
Le président sénégalais s’exprimait après avoir accompli la prière de l’Aïd al adha (Tabaski) à la Grande mosquée de Dakar. L’imam ratib El Hadj Moussa Samb a dirigé la prière.
La campagne électorale pour les législatives a démarré ce dimanche pour 21 jours.
Au total, 8 listes sont en compétition et chacune dispose d’un temps d’antenne de 5 mn dans le journal de la campagne qui sera diffusé en deux tranches horaires tous les soirs jusqu’au 29 juillet sur la télévision publique.
‘’ La violence doit être bannie et l’Etat restera vigilant pour que cette période soit une période de campagne électorale et non celle d’une campagne de violence et que tous les citoyens qui le désirent puissent se rendre aux urnes et exprimer leur vote. Comme nous l’avons toujours fait’’, a-t-il indiqué.
Le chef de l’Etat a ainsi appelé à éviter le croisement des caravanes, les bagarres, entre autres.
‘’ Les instructions ont été données au ministre de l’Intérieur, au ministre des Forces armées, pour que la sécurité soit assurée partout sur le territoire national et que le vote se passe dans le calme et dans la sérénité.
Il a ajouté que l’Etat va agir face aux gens qui vont recruter des nervis du côté de la majorité et de l’opposition.
‘’ Les candidats doivent savoir qu’ils sont en concurrence. Le Sénégal doit dépasser la situation de tension en période électorale", a-t-il dit.
"Les candidats doivent mener leur campagne sans difficulté. Le jour de l’élection, c’est aux citoyens de choisir et le Sénégal sort encore victorieux à l’issue de cette échéance électorale’’, a ajouté en wolof Macky Sall.
Le président de la République a rappelé que le Sénégal, grâce à sa diversité , a toujours été caractérisé par la concorde, en souhaitant que nous puissions continuer à vivre dans l’harmonie , dans la diversité et l’unité.
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SAMIR AMIN, PIONNIER DE LA PROSPECTIVE EN AFRIQUE
Alioune Sall, directeur de l'Institut des Futurs Africains parle de la prospective dans l'oeuvre de l'économiste et altermondialiste égyptien
Alioune Sall, directeur de l'Institut des Futurs Africains parle de la prospective dans l'oeuvre de l'économiste et altermondialiste égyptien.
TER : DANS L'INCONFORT D'UN VOYAGE
Folles courses vers les valideurs, bousculades, actes irréfléchis, non-respect des consignes sanitaires et sécuritaires. Ces mauvaises habitudes font la souffrance de certains voyageurs du Ter depuis quelque temps
Le Ter fait des heureux depuis le début de son exploitation, en janvier ! Dans la banlieue, beaucoup d’usagers ne jurent que par ce moyen de transport. Ainsi, l’affluence est de plus en plus importante. Ce vendredi matin est une journée pas comme les autres à la gare de Thiaroye. Une longue file s’est formée autour des trois guichets débordant jusqu’au pied de l’autopont. On compte environ plus de 200 personnes attendant impatiemment leur tour. Même s’il faut attendre plus de 10 minutes pour avoir son billet. Ça traine, ça proteste et ça attaque à tout va, sous une chaleur de plus en plus insupportable. « Ces gens ne travaillent pas. Comment peut-on accueillir tout ce monde en ouvrant que deux guichets sur quatre », déplore un jeune homme aux muscles saillants. Malgré le ton menaçant, l’agent en face préfère répondre par le sourire pour éviter tout clash. Au fil du temps, de nouveaux voyageurs s’ajoutent à l’immense foule. La tension monte d’un cran. Conflits et disputes éclatent entre passagers pour une question de place et de ticket. Il est inconcevable pour certains de voir les derniers venus se mettre devant ou acquérir un ticket en moins de cinq minutes avec la complicité d’un ami. Visage suant et sévère, les traits tirés, Alassane Wade ne peut l’admettre. « C’est la deuxième fois que j’appelle le gendarme pour qu’il remette de l’ordre. Il est inconcevable que certains se mettent derrière les grilles et puissent avoir un ticket avant nous qui faisons la queue depuis près de 20 minutes. C’est une indiscipline notoire que nous, passagers du Ter, vivons tous les jours. Les mauvaises habitudes sénégalaises se manifestent partout », peste Alassane. Pendant ce temps, les gendarmes installent les barrières pour réguler le trafic et interdire les rassemblements sur le quai. L’attente ne sera pas longue pour ceux qui ont franchi le valideur. Comme affiché par les panneaux de signalisation, deux minutes ont suffi pour voir arriver l’un des trains à destination de Dakar.
Bousculades, gestes gênants, débordements, etc.
L’arrivée du train coïncide avec les messages et consignes de sécurité. « Écartez-vous de la bordure du quai, c’est dangereux », annonce une voix féminine. Les candidats à ce voyage feignent de ne pas l’entendre. Sans hésitation ni crainte, ils accourent vers les différentes portes. C’est chacun pour soi, Dieu pour les gros bras ! Les gendarmes au poste tentent de rétablir l’ordre. Ils n’y arrivent pas. La situation les dépasse et elle est compliquée pour ceux et celles devant descendre à Thiaroye. Une dame en a passé de secondes terribles. Le bébé au dos, elle se débat des mains, la mine dévastée. « Le Ter est devenu problématique. À cause des bousculades, tu peux même dépasser ton arrêt. Les passagers qui doivent embarquer n’ont aucune patience. Ils te poussent, te bloquent, te marchent dessus », regrette Aïssatou, les yeux rougis. Ainsi, elle en appelle au renforcement du dispositif sécuritaire pour éviter de pareilles situations. À 10 heures 46 minutes, soit moins de 10 minutes après le dernier, un autre train est à quai. Il est bondé de monde. Il n’empêche, les passagers ne se posent pas de questions. Ils chargent, bousculent et engueulent ceux qui sont déjà à l’intérieur. « Faites-nous de la place. Vous êtes méchants. L’essentiel est que la porte puisse se fermer et qu’on arrive tous à destination », adresse l’un d’eux à une dame qui déplorait un coup de coude. La réplique à la hauteur de l’attaque ne tarda pas. « Si vous raisonnez ainsi, c’est parce que vous réfléchissez comme un animal », lâche-t-elle dépitée. Moins de trois minutes après, c’est autour des voyageurs de Pikine de vouloir coûte que coûte rejoindre les passagers. C’est serré, c’est plein comme un œuf, mais ils foncent, les yeux fermés, jusqu’à bloquer la fermeture des portes. Ainsi, le temps d’arrêt passe de 50 à 80 secondes. Des habitudes bien sénégalaises qui mettent les voyageurs dans l’inconfort. Comme en témoigne la complainte du vieux Ousseynou Sagna dans la misère du Ter. « Au début, on se glorifiait du confort du Ter. Maintenant, c’est la galère. Avec la surcharge, il est impossible de respirer. Arrivés à destination, nous rencontrons toutes les difficultés du monde. Il faut que les gens soient plus conscients et que les autorités rétablissent l’ordre », regrette-t-il à bord du Ter bondé de monde. De grande taille, Moussa Boye souffre dans un coin. L’air fatigué, il craint pour l’efficacité du Ter à cause de comportements qu’il juge déplorables. « Les gens te bousculent, te chargent. J’ai l’impression que certains veulent le transformer en « car rapide ». On se dispute les valideurs. Même pour monter les escaliers, on voit de folles courses », dénonce-t-il. Après l’euphorie des premiers jours, le Ter risque bien de devenir inconfortable pour nombre de clients.
LES ÉTATS-UNIS ET L'INSOLUBLE CRISE MIGRATOIRE
Décryptage dans l'émission L'Amérique et vous sur VOA, de la politique migratoire américaine alors que 53 personnes ont récemment été retrouvées mortes dans un camion surchauffé au Texas en provenance de pays frontaliers avec les USA
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