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19 juin 2025
LES TAILLEURS PRIS D'ASSAUT
La communauté musulmane entame le dernier virage avant l'Aïd-El Fitr communément appelé Korité. Et comme chaque année, l'heure est aux préparatifs de cette fête religieuse.
La communauté musulmane entame le dernier virage avant l'Aïd-El Fitr communément appelé Korité. Et comme chaque année, l'heure est aux préparatifs de cette fête religieuse. Les tailleurs occupent une place de choix, à l'occasion, ils sont pris d'assaut par la clientèle et font de leur mieux pour livrer les commandes à bonne date.
C'est le bruit assourdissant des machines à coudre qui nous accueille au marché de l'unité 11 des Parcelles Assainies. La fête de l'Aïd-al Fitr, communément appelé "Korité", l’une des deux fêtes religieuses très attendues par les musulmans, sera célébrée dans quelques jours. Après 1 mois d'abstinence (jeûne), des Sénégalais se ruent vers les tailleurs pour s'offrir des tenues les plus tendances, à l’occasion. Installés dans leur atelier, avec enseigne bien visible, Maguette Faye et Baye Mass Samb s'activent comme ils peuvent pour terminer leurs commandes à temps. "Nous avons remarqué que le nombre de commandes est en baisse par rapport aux années précédentes. Donc, en ce moment, on est sans pression. N'empêche, nous faisons ce qui est de notre possible pour livrer nos commandes à temps. En général, nous commençons à recevoir la plainte de certains clients à 3 jours de la fête.
Pour la tendance, les femmes optent pour des modèles simples ; il y a cependant des modèles "taille basse" qui sont en vogue en ce moment, surtout pour la Korité. Les commandes que j'ai eues cette année sont pour la plupart destinées aux enfants et aux hommes. La gent féminine se distingue plus pendant la Tabaski. Pour l'instant, tout se passe bien", selon Maguette Faye. A côté de Maguette, Baye Mass, son collaborateur, renchérit : "Les commandes se font à pas d'escargot. Il faut savoir que certains tailleurs s'engagent au-delà de leur capacité. Pour nous, ça n'a aucun sens. C'est pourquoi nous faisons doucement pour éviter de nous mettre dans ce genre de situation. La clientèle est variée, enfants comme adultes. Même si certaines se plaignent, je fais de mon mieux pour terminer les commandes des enfants d'abord pour ensuite me concentrer sur le reste. D'ailleurs, j'ai commencé à passer la nuit à coudre depuis maintenant 10 jours".
Malgré les efforts consentis, il arrive que certains ne soient pas satisfaits. "Il arrive que certains se plaignent ; mais je trouve toujours un moyen de les calmer, pour qu'ils reviennent à de meilleurs sentiments. Parfois, on est dans un dilemme qui fait qu'on privilégie une commande au détriment d’une autre". Comme pour confirmer ces dires, nous trouvons Aïssatou au marché. Elle se plaint de ne pas avoir encore reçu sa tenue. "J'étais venue voir si ma tenue était prête. A ma grande surprise, je suis obligée de rentrer bredouille. Vous imaginez, j'avais amené mon tissu depuis le début du mois de Ramadan, juste pour éviter ce genre de scénario", martèle-telle.
LE PRET-A-PORTER, L'ALTERNATIVE POUR CERTAINS
Même si les commandes varient selon les bourses, une clientèle qui se veut plus sereine, loin du stress d'aller chez le tailleur, opte pour le prêt-à-porter. Maman Sokhna, qui tient sa boutique servant à écouler les tenues confectionnées dans l’atelier de couture à son nom à l'unité 8 des Parcelles Assainies, se confie. "Cela fait des années que je tiens cette boutique. Je vends des prêt-à-porter pour femmes, hommes et enfants. Des tenues qui sont faites à la main et qui demandent parfois 2 à 3 jours pour être confectionnées. Les prix sont de 10.000 FCFA pour les robes pour enfants et de 25.000 FCFA pour les femmes et les hommes. Et les tuniques sont à 12.000 FCFA. J'ai beaucoup de clients qui préfèrent venir ici, plutôt que d’aller chez un couturier. Souvent, il fausse le modèle de la cliente. Donc, elles préfèrent venir ici et auront la possibilité de choisir parmi plusieurs tenues. Nous avons différentes tailles".
Toutefois, les activités sont au ralenti, nous confie-t-elle. "À cette période de l'année, j'arrivais à écouler une bonne partie de ma marchandise. Le pays marche au ralenti, que ce soit pour les pères de familles et les commerçants. On essaie juste d'être digne, en gardant espoir pour un retour à la normal. Nous vivons des moments difficiles, en raison de l'embargo sur le Mali. Certains de mes clients maliens venaient s'approvisionner dans ma boutique pendant les fêtes. On espère que la situation revienne à la normale."
A l’image de Maman Sokhna, Khadim Tine s'active également dans la vente de prêt-à-porter au marché Gueule-Tapée. "Comme vous pouvez le voir, toutes ces robes exposées sont destinées à la vente. Nous achetons les tissus puis confectionnons les tenues", explique-t-il. Aby Faye est une adepte du prêt-à-porter. Quoi de mieux que de passer les fêtes sans pression. "C'est une alternative pour moi. Au moment des fêtes, je ne me stresse pas parce que je sais qu'à tout moment je peux avoir une belle tenue et à un prix raisonnable".
LE PDS REMIS D’APLOMB, PART À LA CHASSE AUX SIÈGES
Le directeur de campagne du PDS, Mamadou Lamine Thiam, laisse entrevoir dans son discours fort en engagement et en émotion, un dévouement incontestable du parti à reconquérir le pouvoir
Lors de son discours du 27 avril 2022, l'ancien député Mamadou Lamine Thiam, directeur de campagne du Parti démocratique sénégalais (PDS) s’est exprimé sur l’ambition du parti de revenir en force sur la scène politique et de recouvrer sa gloire d’antan, ce malgré sa défaite historique lors des élections locales de janvier dernier. Ainsi, lui qui plaide pour le changement, justifie sa position par « la nécessité de corriger les injustices, redorer le blason de nos institutions mais également restaurer l’espoir ». Pour ce faire, il appelle tous les Sénégalais d’ici et d’ailleurs, les militants et sympathisants du PDS, à la mobilisation et au soutien pour cette étape cruciale que constituent les Législatives.
Le directeur de campagne du PDS, Mamadou Lamine Thiam, laisse entrevoir dans son discours fort en engagement et en émotion, un dévouement incontestable du parti à reconquérir le pouvoir. Et, ces élections législatives de juillet prochain représentent une étape décisive, en ce qu’elles constituent un aperçu voire une mesure de ce à quoi s’attendre en 2024 lors de l’élection présidentielle.
En effet, obtenir un nombre de sièges considérables à l’Assemblée nationale, serait le sésame de ces poulains du pape du Sopi mais aussi une manière de voir resurgir le parti qui a montré ses limites lors des municipales en s’étant fait battre dans bien des communes et des départements ; même si certains d’entre eux jugent les résultats obtenus « encourageants et honorables ».
Toutefois, le directeur de campagne pour défendre leurs candidats en juillet prochain, dira que « ces élections législatives interviennent dans un contexte difficile caractérisé par un avilissement sans précédent de l’institution parlementaire, une dégradation sans précédent des conditions de vie de nos compatriotes, une paupérisation des masses laborieuses et une dégradation déconcertante du tissu social, un renchérissement des prix des denrées des denrées alimentaires, une dégradation du pouvoir d’achat des populations, un pillage éhonté de nos ressources avec ses conséquences sur l’emploi des jeunes, la multiplication du taux de chômage ainsi que la domestication manifeste et inadmissible de l’Assemblée nationale par le pouvoir en place ».
Face à cela, selon lui, le Parti démocratique s’engage à se donner les moyens pour faire triompher la liste qu’il présentera afin 3de mettre un terme à ces graves dérives, corriger les injustices, rectifier les erreurs et remonter le moral des Sénégalais gravement sapé par le comportement « irresponsable » d’un régime en quête de légitimité permanente.
De surcroit, évoquant le défi de consolidation des acquis démocratiques, celui du replacement du parlement sénégalais au cœur des institutions de la République, sans faire fi de la nécessité de prise en charge des besoins et préoccupations des populations, il assure que le PDS, avec l’union et la symbiose de ses hommes et femmes de conviction, travaillera pour présenter une liste de candidats à la hauteur des enjeux de l’heure.
Par ailleurs, l’accomplissement d’une pareille tâche ne saurait se faire sans un dur labeur. Fort de ce constat, il lance un appel à tous les militants du parti pour mener ce combat avec une très forte détermination. « Je voudrais demander aux Sénégalais d’ici et de la diaspora de se mobiliser pour accompagner le PDS et ses alliés dans le combat pour corriger les injustices, redorer le blason de nos institutions, restaurer l’espoir sans lequel aucune vie n’aurait de sens, aller au secours des démunis, des vulnérables, des laissées pour compte, des oubliés, des naufragés, des exclus du système de sécurité sociale… », a-t-il asséné.
QUAND MACKY BROUILLE TOUTES LES PISTES
Pour avoir imposé à ses partisans l'omerta sur la question de son troisième mandat et maintenu l’épée Damoclès de la justice sur la tête de certains de ses opposants, le président semble aujourd’hui, être le maitre de l’agenda présidentiel de 2024
A moins de deux ans de la prochaine élection présidentielle de février 2024, un mystère total entoure le profil des candidats à cette élection. En effet, pour avoir imposé à ses partisans un silence total sur la question de son « 3ème mandat » et maintenu l’épée Damoclès de la Justice sur la tête de certains de ses opposants, l’actuel chef de l’Etat semble aujourd’hui, être le seul maitre de l’agenda de ces élections.
Décidément, le Sénégal vit une situation politique très singulière. En effet, à moins de deux ans de la prochaine élection présidentielle de février 2024, un mystère total entoure le profil des candidats à cette élection. Que ce soit dans le camp du pouvoir en place ou de l’opposition, on ne sait véritablement pas qui sera en lice pour la succession de l’actuel chef de l’Etat. Aujourd’hui, il est difficile pour un citoyen lambda de se faire une idée claire sur les potentiels candidats à cette prochaine élection présidentielle qui s’annonce cruciale. Tellement, le président Macky Sall a brouillé les pistes. Cette situation rompt avec les traditionnelles déclarations de candidatures à la présidentielle qui se faisaient le plus souvent dans le courant des deux ou les trois années précédant celle de l’échéance.
LE CAMP PRESIDENTIEL GRIPPE PAR LA PHOBIE DE LA QUESTION DU MANDAT DU PRESIDENT
Alors que l’intention affirmée de l’actuel chef de l’Etat, Macky Sall et de ses compagnons dans Benno bokk Yakaar est de conserver le pouvoir jusqu’à l’horizon 2035, il est cependant très difficile de dire qui sera le prochain porte-étendard du camp du pouvoir lors de la prochaine présidentielle. Et pour cause, le président de la République, Macky Sall, par ailleurs président de la coalition Benno Bokk Yakaar (Bby) et de la Grande coalition de la majorité présidentielle a réussi à imposer un silence total sur la question de sa succession. Aujourd’hui, pour beaucoup de ses compagnons : camarades de parti à l’Alliance pour la République (Apr) et ses alliés dans Bby, la question de fin de mandat et de sa succession est comme une sorte de sujet tabou voire une malédiction sur toute personne qui oserait l’évoquer publiquement. Résultat, personne n’ose afficher ses ambitions de peur de rallonger la liste des personnes qui ont subi la foudre du chef de l’Etat après avoir osé donner librement leur avis sur cette question.
Très souvent cités parmi des potentiels successeurs, l’ancien Premier ministre, Aminata Touré, l’ex-ministre de l’Intérieur, Aly Ngouye Ndiaye ou encore l’ancien argentier de l’Etat, Amadou Ba ont tous adopté le profil bas pour ne pas fâcher le chef. Même constat chez les alliés qui, du reste, sont d’ailleurs très affaiblis par leur compagnonnage avec le patron de l’Apr.
Le Parti socialiste de la présidente du Haut conseil des collectivités territoriales, Mme Aminata Mbengue Ndiaye, l’Alliance des forces de progrès du président de l’Assemblée nationale (Afp), Moustapha Niasse, la Ligue démocratique du député Nicolas Ndiaye ou encore le Pit du ministre Samba Sy ne sont aujourd’hui que l’ombre d’eux-mêmes sans un véritable leader présidentialiste capable de faire rêver les Sénégalais. Aujourd’hui, aucun de ces principaux partis alliés du président dans Bby n’a plus la force politique qu’il avait en 2012 au moment de la création de cette coalition qui a porté Macky Sall au pouvoir à l’issue du second tour de la présidentielle de cette année-là. Ce qui reste du Parti socialiste après le départ de Khalifa Ababacar Sall et compagnie en 2017 est déchiré entre pro Aminata Mbengue Ndiaye et Serigne Mbaye Thiam qui mènent un véritable combat sous-marin pour le contrôle de cette formation créée par feu le poète président, Léopold Sédar Senghor.
S’agissant de Rewmi, le surprenant revirement de son leader Idrissa Seck au lendemain de la présidentielle de 2019 pour intégrer la mouvance présidentielle dans le cadre de l’ironique alliance « Mbourou ak sow » (pain et lait caillé) semble aujourd’hui déclencher la fin de la carrière politique de l’ancien maire de Thiès qui a perdu les dernières élections locales dans cette ville longtemps considérée comme sa base affective indiscutable. Il faut dire que cette situation est d’autant plus inquiétante que le président Macky Sall est pratiquement à un an et dix mois de la fin de son deuxième et dernier mandat. Car, beaucoup s’interrogent sur la finalité de cette stratégie du président Sall qui ne semble pas prêt à désigner un successeur.
OPPOSITION TOTALEMENT DANS L’EXPECTATIVE
L’absence de lisibilité sur les potentiels candidats à la succession de l’actuel chef de l’Etat n’est toutefois pas l’apanage de la majorité actuelle au pouvoir. En effet, l’opposition semble elle-aussi soumise au rythme dicté par le président Sall. La preuve, un flou total entoure la participation de certains de ses potentiels successeurs dans les rangs de l’opposition dont notamment Khalifa Ababacar Sall et Karim Wade en attente d’une hypothèque loi d’amnistie. Aujourd’hui, qu’on le dise ou pas, seul le chef de l’Etat peut décider de la participation ou non de ces deux responsables de l’opposition à la prochaine présidentielle. Il en est également pour l’actuel député maire de la ville de Ziguinchor, Ousmane Sonko, qui est aussi dans l’attente de son procès.
En effet, accusé de « viols répétés et menaces de mort » avec arme à feu par la jeune femme Adji Sarr, le leader du parti politique Pastef n’est véritablement pas dans une meilleure position. Et pour cause, si on s’en tient aux derniers développements concernant cette affaire d’accusation de viol (interview avec des médias français et déclarations fuitées de son audition par le doyen des juges), on a l’impression que Adji Sarr qui a clamé son impatience de faire avec le leader de Pastef le jour de leur procès, semble être dans une dynamique de porter un énorme coup à la réputation d’Ousmane Sonko à travers des récits dignes d’un scénario de film pornographique.
KEEMTAAN GI - COHABITATION, VOUS REVEZ !
C’est à croire que les opposants n’apprennent rien des leçons et des erreurs du passé. Plutôt que de vouloir abréger les souffrances des Sénégalais, comme ils le prétendent, on a comme l’impression qu’ils désirent plutôt la prolonger. Cette cohabitation à laquelle ils rêvent, n’est assurément pas pour demain. Il leur faudra taire leurs egos, se faire humbles, être plus intelligents et surtout se rassembler au lieu de se disperser chaque jour davantage comme ils le font ! Les Locales, qui devraient leur servir de grille de lecture, ne leur ont apparemment servi à rien. Ils sont restés figés sur des considérations épidermiques, rêvant naïvement du « grand soir » qui ne sera jamais possible avec des hommes si imbus de leurs personnes. Or, encore une fois, la cohabitation à laquelle ils aspirent au soir du 31 juillet prochain passe par une forte unité de l’opposition. Les locales ont été un premier tour. Chaque coalition ou mouvement sait ce qu’elle ou il pèse. Plutôt donc que de se regrouper, on assiste à une fragilisation de l’opposition avec la naissance de coalitions improductives dont l’audience de leurs leaders s’arrête à leur patelin. Ces messieurs et dames trainent en effet la tare impardonnable en politique de n’avoir pas réussi à implanter leurs formations à l’intérieur du pays. Dans ces conditions, il devient illusoire pour eux de rêver d’une victoire, ne serait-ce qu’un siège. Il faut s’unir plutôt que s’émietter pour espérer venir à bout du rouleau compresseur de la coalition Benno Bokk Yaakar qui n’a connu aucune défaite depuis qu’elle existe. Les résultats sortis des Locales, malgré la prise de grandes villes par l’opposition, renseignent que la plus grande coalition de l’opposition, Yewwi Askan Wi, n’a engrangé que 25 % des suffrages. Ce qui n’est rien du tout pour la conquête d’une Assemblée nationale. Ousmane Sonko, au plus fort de sa popularité en 2017, n’avait pu se retrouver dans l’hémicycle comme beaucoup d’autres qu’à la faveur de la disposition du plus fort reste. La nouvelle coalition mise sur pied hier, plutôt de favoriser une cohabitation, pourrait faciliter une large victoire du parti au pouvoir et de ses alliés. Le soir du 31 juillet pourrait donc constituer une douche froide pour l’opposition et décourager des électeurs. Chronique d’une défaite annoncée. KACCOOR BI
ERREUR MEDICALE
Il ne s’agit pas pour « Le Témoin » de jeter en pâture qui que ce soit. Aussi ne donneront-nous pas de noms. Juste une information pour laquelle nous n’entrerons pas dans les détails. Retenez juste qu’une dame est morte hier dans une clinique de la place suite à une opération chirurgicale qui a mal tourné. La famille parle d’ « erreur médicale » mais s’en remet à Dieu. Elle va enterrer son mort aujourd’hui. La dame avait quitté son domicile pour se rendre d’elle-même dans la clinique où elle devait être opérée par une sommité médicale de la place. L’opération a échoué lamentablement. La famille est d’autant plus consternée qu’un autre de ses membres, une dame, avait elle aussi trouvé la mort il y a six mois à la suite d’une opération chirurgicale qui avait échoué. Toujours dans une clinique médicale.
LA SÉCURITÉ ROUTIÈRE EN QUESTION
En réunion de Conseil des ministres, hier, le Président de la République, Macky SALL, a présenté les condoléances de la Nation à la famille et aux proches de Thierno Birahim NDAO, Administrateur civil hors pair, grand serviteur de l’Etat, Membre du Conseil de l’Ordre national du Lion, ancien Gouverneur de région et ancien Maire de Kaffrine décédé mardi dernier. Macky Sall s’est ensuite appesanti sur la question relative au renforcement de la sécurité routière et la nouvelle doctrine d’amélioration de la circulation sur les axes routiers et autoroutiers. Il a ainsi, présenté, également, ses condoléances aux familles des victimes d’accidents de la route, qui ont fait huit (08) morts, la semaine dernière, dans la région de Fatick (dans la commune de Tattaguine), tout en souhaitant un prompt rétablissement aux blessés.
IMPÉRIEUSE NÉCESSITÉ DE STABILISER LE SECTEUR DE LA SANTÉ
Abordant la question relative au secteur de la santé, en ébullition ces dernières semaines, Macky Sall a mis l’accent sur l’impérieuse nécessité de stabiliser le secteur. Dans le même sillage, il a invité le Gouvernement à, d’une part, poursuivre le dialogue social avec les syndicats de santé et les organisations professionnelles et, d’autre part, prendre les dispositions appropriées pour assurer la continuité et la qualité du service dans les structures sanitaires du pays.
UN CASH TRANSFERT EXCEPTIONNEL DE 43 MILLIARDS DE FRANCS CFA AUX MÉNAGES CIBLÉS
Abordant la question liée à la consolidation de l’inclusion sociale avec le lancement du programme spécial Cash Transfert, le Président de la République a rappelé la priorité qu’il accorde à l’inclusion sociale dans la mise en œuvre des politiques publiques. Il a salué, en particulier, le succès du programme national de bourses de sécurité familiale, qui a permis à plusieurs familles vulnérables de bénéficier du soutien financier régulier de l’Etat avant de magnifier la mise en place, pour la première fois au Sénégal, du Registre national Unique (RNU), instrument de pilotage qui vient consolider l’exhaustivité, la crédibilité et la transparence du système de solidarité nationale, notamment l’allocation des bourses de sécurité familiale. Le Chef de l’Etat a félicité, le ministre des Finances et du Budget, le Ministre du Développement communautaire, de l’Equité sociale et territoriale et la Délégation générale à la Protection sociale et à la Solidarité nationale, pour le travail accompli vers les cibles. Il a rappelé que les (542.956) ménages actuellement répertoriés dans le RNU vont recevoir de la part de l’Etat un Cash Transfert exceptionnel d’un montant global de 43 milliards de francs CFA, à l’occasion d’une cérémonie de lancement de cette opération de solidarité nationale inédite, qu’il présidera, le 10 mai 2022, en présence des représentants des forces vives de la Nation.
MESURES INDIVIDUELLES
M. Nicolas Auguste NIOUKY, Conseiller des Affaires étrangères principal, précédemment Ministre-Conseiller à l’Ambassade du Sénégal à Bruxelles, est nommé Ambassadeur de la République du Sénégal auprès de son Excellence Monsieur Muhammadu Buhari, Président de la République Fédérale du Nigéria, avec résidence à Abuja, en remplacement de Monsieur Babacar Matar NDIAYE, appelé à d’autres fonctions. M. Ousmane DIOP, Conseiller des Affaires étrangères, Ministre-Conseiller, Directeur Europe, Amérique et Océanie au Ministère des Affaires étrangères et des Sénégalais de l’Extérieur, est élevé au rang d’Ambassadeur. M. Habibou TALL, Titulaire d’une Maitrise en Droit public des sciences politiques en arabe, précédemment deuxième Conseiller de l’Ambassade du Sénégal en Mauritanie, est nommé Consul général de la République du Sénégal à Lusaka, République de Zambie, en remplacement de Monsieur Boubou SENGHOTTE, admis à faire valoir ses droits à une pension de retraite.
KEUR MASSAR DR CHEIKH KANTÉ RÉUNIT LES PRINCIPAUX RESPONSABLES AUTOUR D’UNE TABLE
Après la défaite des locales, la remobilisation politique du camp présidentiel de Keur Massar est en marche. Elle est faite sous la baguette du ministre d’Etat Cheikh Kanté qui a réussi avant-hier à réunir autour d’un « ndogou », dans un hôtel de la place, les principaux responsables politiques du département notamment les ministres Amadou Hott, Aminata Assome Diatta et le maire sortant Moustapha Mbengue. Aussi des militants, des jeunes et des femmes du camp présidentiel ont participé à une rencontre où était conviée une centaine de personnes. Finalement, c’est un monde fou d’apéristes de Keur Massar qui a répondu à l’appel du ministre d’Etat, Envoyé spécial du président de la République. La tâche n’est pas facile pour Dr Cheik Kanté du fait que Keur Massar sortait d’une Bérézina subie face à Yewwi Askan Wi le 23 janvier dernier. Les plaies de la défaite étaient encore ouvertes. Une défaite que se renvoyaient les principaux dirigeants du camp présidentiel. Seulement, le temps n’était plus aux règlements de comptes, mais à la remobilisation dans l’unité. C’est ainsi que, selon nos sources, tous les discours ont été centrés autour de l’unité pour donner une grande victoire au président Macky Sall aux élections législatives. Il faut dire qu’un travail de fond reste à faire pour consolider l’union à la base. Le Dr Cheikh Kanté, après plus de 7 heures d’horloge à écouter les intervenants et à recoller les morceaux entre responsables, a fait savoir que l’Union était un impératif catégorique pour aller à la reconquête des bases perdues.
INJONCTIONS DE LA CEDEAO LA GUINÉE ET LE BURKINA VEULENT UN DÉLAI SUPPLÉMENTAIRE
La Guinée et le Burkina avaient jusqu’à ce 25 avril pour se conformer aux injonctions de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest sous peine de sanctions. Ce délai passé, la CEDEAO indique avoir reçu des communications du Burkina Faso le 22 avril 2022 et de la République de Guinée le 25 avril 2022 concernant la transition politique dans chaque pays. Le Burkina Faso, selon l ’organisation communautaire, a souhaité disposer d’un délai supplémentaire par rapport à l’échéance du 25 avril 2022 fixée par la Conférence des Chefs d’Etat le 25 mars 2022 à Accra, afin de poursuivre les consultations sur diverses questions. Selon la même source, la Guinée a présenté les évolutions récentes concernant le processus de transition et souhaité également avoir davantage de temps par rapport à l’échéance du 25 avril 2022 pour lui permettre de poursuivre les consultations sur le plan interne. Compte tenu de ce qui précède, la CEDEAO informe donc avoir décidé d’envoyer des missions dans ces deux pays à charge pour elles de préparer des rapports pour le prochain Sommet de l’organisation.
LE RETRAIT DES ENFANTS DE LA RUE SERA RELANCÉ APRÈS LA KORITÉ (OFFICIEL)
L’opération de retrait des enfants de la rue va reprendre de manière plus intense et plus structurée après la fête de Korité ou Aïd-el-fitr, qui marque la fin du ramadan, a appris l’APS de source officielle, mardi.
L’opération de retrait des enfants de la rue va reprendre de manière plus intense et plus structurée après la fête de Korité ou Aïd-el-fitr, qui marque la fin du ramadan, a appris l’APS de source officielle, mardi.
Cette reprise annoncée est l’expression de la volonté du gouvernement du Sénégal et elle "sera mise en œuvre par le ministère avec tous les acteurs impliqués dans le processus", a précisé le directeur de cabinet du ministre de la Femme, de la Famille, du Genre et de la Protection des enfants.
Ciré Lô en fait l’annonce en marge de l’ouverture du premier Forum de dialogue entre utilisateurs et producteurs de données statistiques sensibles au genre.
Il a signalé que le gouverneur de la région de Dakar, Al Hassan Sall, a déjà reçu comme instruction de convoquer au lendemain de la Korité, la réunion préparatoire de la reprise des opérations de retrait des enfants de la rue.
Celles-ci visent précisément à "retirer les enfants de la rue en insécurité, des enfants en menace et exposés à des risques (…)", a-t-il expliqué. Ce sont, selon lui, des enfants qui "n’ont pas leur place dans la rue mais qui doivent dérouler normalement leur enfance au sein de leur famille et auprès de leurs parents".
"Le retrait avait bien commencé et était mis en œuvre avec l’ensemble des acteurs impliqués, mais on a pensé qu’il fallait observer un moment d’arrêt pour procéder à une évaluation du programme en analysant les avancées et identifier les défis et les points sur lesquels il faut améliorer la démarche", a-t-il expliqué.
Il a souligné que le processus d’évaluation a été conduit à son terme avec une analyse des enjeux qui permet de reprendre l’opération de retrait démarrée il y a deux ans, puis suspendue depuis par le gouvernement.
En mars dernier, la directrice-adjointe de la promotion des droits et de la protection des enfants, Aby Sané Djima, annonçait que quelque 7000 enfants ont été retirés des rues depuis le lancement du Programme national de retrait et de réinsertion socio-économique des enfants en situation de rue.
Selon elle, 133 parmi les 420 enfants retirés des rues entre janvier et février 2021, provenaient des pays voisins, en majorité de la Guinée Bissau.
Le 1er juillet 2016, le président Macky Sall annonçait avoir "ordonné le retrait d’urgence des enfants des rues".
Selon le directeur de la promotion des droits et de la protection des enfants, Niokhobaye Diouf, cette première opération (juin 2016 à juin 2017) avait permis de retirer quelque 1585 dont plus 600 Sénégalais. Une deuxième opération, conduite en février 2018 (6 mois), a permis de retirer 339 enfant-talibés.
Le gouvernement sénégalais avait mis en branle, en mai 2020, un plan d’urgence pour la protection des enfants contre la Covid-19, grâce auquel 2 045 enfants âgés de 4 à 17 ans ont été retirés de la rue dont 205 ressortissants des pays de la sous-région et 390 en situation difficile dans les régions de Dakar et Diourbel.
L’opération a permis de faire retourner 1 219 enfants dans leur famille.
LA PSYCHOSE S’INSTALLE A NOUVEAU
Comme à l’approche de chaque grande échéance électorale, la peur gagne du terrain sur l’étendue du territoire. Une série de crimes ou tentatives de crimes commis à différents endroits du pays fait craindre le pire.
En l’espace de quelques jours seulement, des crimes et tentatives de crimes, dont deux au moins sur des enfants, ont été notés dans différentes localités. Des experts en sécurité en appellent à l’adoption de réflexes de sécurité mais aussi à la proactivité des commissaires et autres commandants de brigades.
Comme à l’approche de chaque grande échéance électorale, la peur gagne du terrain sur l’étendue du territoire. Une série de crimes ou tentatives de crimes commis à différents endroits du pays fait craindre le pire. Souvent indexés par les populations pour leur manque de réactivité, des membres des forces de défense et de sécurité mettent en exergue la part de responsabilité de la société, tout en reconnaissant des insuffisances dans le dispositif de sécurité. ‘’D’abord, commente ce Commissaire de police, il faut savoir que l’écrasante majorité des crimes et autres infractions sont évitables, si les populations adoptaient certains reflexes de sécurité. Par exemple, pour rallier deux points, on a tendance à emprunter le chemin le plus court, les raccourcis, même s’ils sont moins sûrs, pour X raisons.’’ Or, fait-il remarquer, le réflexe de sécurité aurait poussé la personne à prendre par exemple le chemin le plus sûr, même s’il est plus long. ‘’Pourquoi prendre un chemin obscur, alors qu’il y a un chemin bien éclairé, plus fréquenté ? Voilà les genres de comportements qu’il faut aussi vulgariser pour aider les FDS à mener à bien leur mission.’’
Cela dit, la responsabilité des forces de défense et de sécurité ne saurait être éludée, selon nombre d’observateurs. Souvent, malgré les saisines par les victimes, ces dernières mettent du temps à prendre les dispositions idoines. Un manque de réactivité souvent déploré par les citoyens. Il en est ainsi dans l’affaire Bakary, victime d’un guet-apens au niveau de la forêt de Mbao. La trentaine, Bakary a échappé, il y a quelques jours, à ce qu’il présente comme une tentative d’assassinat. Son péché, c’est d’avoir juste voulu soulager une vie, qui se révélera pour lui un véritable poison. Pour ‘’remercier’’ son bienfaiteur qui venait de lui donner à manger pour apaiser sa faim et même lui permettre d’utiliser son téléphone pour appeler son marabout de complice, le gus n’a trouvé mieux que de lui tendre un guet-apens. Bakary explique au micro de Seneweb : ‘’J’allais à Rufisque pour travailler. Un homme m’a interpellé et m’a dit qu’il doit aller à Yoff voir son marabout, que sur le chemin il est resté deux jours sans manger. Il a aussi besoin d’appeler ce dernier pour l’orienter. En bon croyant, je lui ai offert 2000 FCFA pour acheter de quoi manger. Et je lui ai aussi permis d’appeler son marabout. Par la suite, comme il ne connait pas trop l’endroit, je l’ai orienté jusqu’à ce qu’il prenne la ligne 66. Je lui ai fait un signe d’adieu et je suis parti…’’
Il pensait en avoir fini avec son interlocuteur. Mais quelques instants plus tard, Bakary recevra un appel : celui du fameux marabout appelé plus tôt avec son téléphone. C’était pour des remerciements d’usages pour les beaux gestes accomplis envers son talibé. Le ‘’marabout’’ lui a également promis de le récompenser à la hauteur de son acte de bon samaritain. ‘’Je lui ai fait savoir que c’était juste un devoir en tant que musulman. Il a insisté dans ses remerciements et m’a demandé ce que je veux pour qu’il puisse prier pour moi. Je lui ai alors dit que mon rêve c’est de voyager. Il a dit qu’il va prier pour moi. Le lendemain, il m’a rappelé. Il est revenu sur le geste de la veille et a renouvelé son désir de m’aider à titre de récompense. C’est ainsi qu’il m’a recommandé de sortir comme aumône : deux œufs, trois papiers blancs et 8500 francs. Je devais lui apporter ça à Keur Massar’’, confie le jeune homme. Qui précise : ‘’Il m’a aussi demandé de n’informer personne de son déplacement.’’
Une consigne violée par la proie qui a pris le soin d’informer son épouse et un de ses amis. Une fois sur place, c’est la même personne qu’il avait assistée à Rufisque qui a été envoyé pour lui montrer le guider. Alors qu’il pensait se rendre au domicile du marabout, on le mène vers la forêt obscure de Mbao. ‘’A deux reprises, commençant à avoir des doutes, je l’ai interpellé pour lui demander où on va. A chaque fois, il a trouvé les mots pour me dire de lui faire confiance, que le marabout veut juste m’aider, pour le geste que j’ai fait à son endroit.’’ Arrivé à destination, dans un endroit obscur où il pouvait à peine voir, son hôte lui demande de prier. ‘’Là j’ai eu vraiment peur et j’ai trouvé bizarre qu’on me demande de prier à cet endroit. J’ai été d’autant plus interloqué que l’endroit qui m’a été indiqué comme le kibla n’était pas le kibla. Aussi, j’ai vu un sac, dont le contenu me paraissait bizarre.
Je lui ai demandé ce qu’il y a dans le sac, il m’a dit qu’il ne sait pas, que je dois juste prier, conformément aux directives. Comme je refusais, il a appelé ses complices qui étaient dans les parages. Lesquels sont sortis avec des machettes. Je me suis enfui jusqu’au niveau de l’autoroute à péage. J’ai escaladé les barrières et un conducteur de moto m’a pris là-bas….’’
‘’Les gendarmes m’ont juste demandé d’être plus intelligent’’
Mais ce qui a le plus irrité les Sénégalais, c’est le comportement de la Gendarmerie qui, au lieu, d’ouvrir une enquête, a préféré envoyer la victime balader. Il raconte : ‘’Sur insistance de mes collègues, je me suis rendu à la LGI pour signaler ce qui m’est arrivé. On m’a alors conseillé d’aller à la Brigade de gendarmerie de Keur Massar. Sur place, les gendarmes m’ont juste demandé d’être plus intelligent : ‘Ici c’est Dakar, il faut être intelligent, sinon on risque de le payer cher’, m’ont-ils dit. Ils ont aussi ajouté que si j’avais accepté de prier, ils auraient pu me tuer.’’
Aussi a-t-il rebroussé chemin sans qu’aucun acte ne soit posé à sa connaissance. Que voulaient-ils ? Vont-ils continuer d’opérer sur les mêmes lieux ? Qu’y avait-il dans le fameux sac ? Est-ce des têtes d’êtres humains comme le pense fortement la victime ? On ne le saura peut-être jamais. Pour cet expert de la sécurité, ceci n’aurait jamais dû être la réaction de la Brigade. ‘’Ce n’est pas du tout normal, s’il est vrai que la Brigade s’est comportée ainsi. Des dispositions auraient dû être prises pour voir au moins ce qui s’est passé’’, souligne l’agent de sécurité.
Pourtant, ces lieux sont réputés assez criminogènes par les riverains. Comme d’autres artères de la capitale, sans que grand-chose ne soit fait pour essayer de mettre les délinquants hors d’état de nuire. Souvent, Grand-Yoff est donné en exemple. Sur l’axe Liberté 6-Patte d’oie, des crimes sont souvent commis au vu et au su de tous. Souvent, ce sont des gens du quartier. Selon l’agent de sécurité, dans ces genres de situation, il revient aux responsables du secteur de mettre en place des stratégies pour anéantir ce banditisme. Il insiste : ‘’Ce sont des problèmes de secteurs. Les commissariats et brigades qui sont sur place doivent agir pour que ça cesse. Parfois, ils ne peuvent pas ne pas être au courant. Ils doivent réajuster leurs dispositifs, pour prendre en charge ces problématiques. Ce sont les responsables de secteurs qui sont directement interpellés. Il faut avoir la maitrise de son secteur.’’
Pour lui, il y a des techniques pour une prise en charge efficace de ces phénomènes. La gestion de la sécurité, confie-t-il, c’est une question de stratégie. ‘’Quand on gère un secteur, il faut connaitre les zones criminogènes, les points les plus chauds... Et la main courante peut beaucoup aider en ce sens. On dit que c’est le miroir du service. Quand on regarde sur un mois la main courante, on fait les statistiques : le nombre d’agression, les quartiers, les heures de crimes, les proportions, on peut avoir une certaine idée claire des problèmes. Après avoir identifié les zones, il faut y multiplier la présence. Ainsi, on peut faire reculer la délinquance’’, analyse le spécialiste. Qui ajoute : ‘’En matière de sécurité, il faut faire la différence entre l’enquête réactive et l’enquête proactive. On dit que la 2e est la meilleure et la plus efficace. Il faut savoir détecter les modes opératoires des délinquants et anticiper sur les actes. Sinon, on est dans la réaction, et dans la réaction, on est souvent largué. Par exemple, quand tu as plusieurs affaires en même temps, tu ne peux toutes les suivre correctement. Donc la proactivité est vivement recommandée’’, souligne le Commissaire de police. Qui n’a pas manqué de mettre aussi en exergue le manque de moyens humains et matériels. ‘’Quand les gens peinent parfois à avoir du carburant ou que les véhicules sont constamment en panne, c’est difficile de se déployer par exemple à certaines heures.’’
Face à ces nombreuses insuffisances, le seul palliatif est la préparation des citoyens face aux reflexes de sécurité. ‘’Ce faisant, renseigne le Commissaire, on peut éviter beaucoup d’infractions. Il faut vraiment éduquer les gens par rapport à ces reflexes qui peuvent sauver des vies et des biens. La sécurité, ce n’est pas un monopole des FDS. Ce sont des actions, des comportements, des stratégies pour atteindre un certain nombre d’objectifs. Il faut donc travailler en parfaite intelligence avec les populations’’, analyse le commissaire. Il n’a pas manqué de donné un certain nombre de bonnes pratiques. Par exemple, en matière de voyage prendre les moyens les plus sûrs, mettre ses biens à l’abri quand on doit prendre les transports en commun… ‘’Au Sénégal, tu vois quelqu’un investir des milliards dans un supermarché par exemple et confier la garde à un agent payé à 40000 francs. Cela pose problème. Et puis, on aime se cacher. C’est peut-être culturel, mais ce sont des choses à bannir’’, explique le commissaire.
La petite Anta Ndiaye étranglée et laissée pour morte
Alors qu’on n’avait pas fini de parler de cette affaire Bakary, d’autres délinquants se sont signalés à Bargny et ont commis un crime crapuleux sur une fillette de sept ans nommée Anta Ndiaye. Selon les témoignages de la famille, la petite fille jouait dans la rue avec ses amies, quand d’un coup, ils l’ont perdue de vue. Comme elle n’avait pas pour habitude d’aller loin, ses parents et voisins se sont alors lancés à sa recherche. Ils finiront par la retrouver dans une maison abandonnée, la bouche et le nez saignants. Des circonstances qui ont poussé le voisinage à penser à un viol, en attendant les résultats de l’autopsie. Ceux-ci ont finalement écarté le viol. D’après le document, Anta Ndiaye est décédée "à la suite d’une asphyxie mécanique par étranglement associé à des lésions de coups et blessures par objet contondant".
La veille de ce drame, il a été signalé au quartier Darou Salam de Thiès, une autre tentative d’assassinat sur un enfant de huit ans. Alors qu’il allait à la boutique, un homme l’a intercepté et lui a demandé de lui indiquer le domicile d’une fille. Par la suite, il a voulu l’entrainer dans une maison abandonnée. Flairant un sale coup, l’enfant a essayé de rebrousser chemin et a ainsi poussé le malfrat à faire usage de sa force. ‘’Il a sorti un couteau et lui a coupé la main. L’enfant a continué à crier, il l’a projeté sur le sol et a tenté de l’égorger. Ses cris stridents arrivaient au voisinage, mais on ne savait pas d’où venaient les cris. Finalement, l’enfant a pu s’échapper et a regagné sa famille le corps ensanglanté’’, rapportent les témoignages dans les vidéos devenues virales, où l’on voit les traces de couteaux à la gorge du chérubin. Il n’en fallut pas plus pour pousser les populations à ruer dans les brancards.
Par rapport à ces drames, le commissaire de police appelle les parents à se remettre en question. ‘’On ne peut pas laisser un enfant de sept ans sans surveillance. C’est vrai qu’il y a des problèmes réels en matière de prise en charge de la sécurité, mais les parents doivent aussi redoubler de vigilance. Là également, il faut développer les réflexes de sécurité. Quand on a un enfant qui sort, il faut savoir où il va, s’assurer que c’est un endroit sûr. Et c’est du ressort des parents’’, souligne le commissaire.
Sadio Mané vient de dépasser le record de Cristiano Ronaldo avec son 13eme but marqué aujourd’hui en 14 matchs. Il devient ainsi le meilleur buteur en ligue des Champions. Liverpool s’est imposé 2-0 face à Villarreal, mercredi soir
C’est maintenant fait! Sadio Mané vient de dépasser le record de Cristiano Ronaldo avec son 13eme but marqué aujourd’hui en 14 matchs. Il devient ainsi le meilleur buteur en ligue des Champions. Liverpool s’est imposé 2-0 face à Villarreal, mercredi soir à Anfield en demi-finale aller de la Ligue des champions. Jordan Henderson a provoqué l’ouverture du score, Sadio Mané a réalisé le break dans la foulée. Le match retour est prévu le 3 mai.
Le verrou a fini par sauter. En deux minutes, mercredi soir à Anfield, Jordan Henderson et Sadio Mané ont apporté la victoire à Liverpool dans sa demi-finale aller de Ligue des champions contre une très défensive équipe de Villarreal (2-0).
Au lendemain du succès spectaculaire 4-3 de Manchester City face au Real Madrid, les deux équipes anglaises du dernier carré se retrouvent donc en ballottage favorable pour la finale prévue le 28 mai au Stade de France, à Saint-Denis.
LE COMMUNIQUÉ DU CONSEIL DES MINISTRES DU 27 AVRIL 2022
Le Président de la République, Son Excellence Macky SALL a présidé le Conseil des Ministres, ce mercredi 27 avril 2022, au Palais de la République.
Dakar, 27 avr (APS) - Le Président de la République, Son Excellence Macky SALL a présidé le Conseil des Ministres, ce mercredi 27 avril 2022, au Palais de la République.
A l’entame de sa communication, le Chef de l’Etat a présenté les condoléances de la Nation à la famille et aux proches de Thierno Birahim NDAO, arraché à notre affection.
Thierno Birahim NDAO, fût un Administrateur civil hors pair et un grand serviteur de l’Etat ; Membre du Conseil de l’Ordre national du Lion, ancien Gouverneur de région et ancien Maire de Kaffrine, son engagement et son dévouement à la République, l’érigent en référence pour les générations actuelles et futures.
Abordant la question relative au renforcement de la sécurité routière et la nouvelle doctrine d’amélioration de la circulation sur les axes routiers et autoroutiers, le Président de la République présente, également, ses condoléances aux familles des victimes d’accidents de la route, qui ont fait huit (08) morts, la semaine dernière, dans la région de Fatick (dans la commune de Tattaguine), tout en souhaitant un prompt rétablissement aux blessés.
Le Chef de l’Etat demande, à ce sujet, au Ministre des Infrastructures, des Transports terrestres et du Désenclavement, d’accélérer l’application du nouveau code de la route et d’accentuer le déploiement des activités de l’Agence nationale de Sécurité routière (ANASER), pour renforcer la prévention par une sensibilisation efficace des usagers.
Le Chef de l’Etat souligne, dans le même esprit, la nécessité d’améliorer la signalisation des tronçons routiers, l’aménagement des ralentisseurs, d’aires de stationnement et de repos (avec toutes les commodités requises) sur des points officiels indiqués.
Le Président de la République invite, en outre, le Ministre chargé des routes, à actualiser le classement des routes (nationales, départementales, communales), compte tenu de leur fréquentation et du développement des établissements humains dans plusieurs localités.
Le Chef de l’Etat accorde, par ailleurs, une attention particulière à l’éclairage et à la sécurisation de la Voie de Dégagement Nord (VDN3) et rappelle (aux Ministres en charge des Finances, de la Coopération et des Infrastructures), l’urgence d’engager la poursuite rapide des travaux de la route des Niayes.
Le Président de la République signale, également, l’urgence de réviser avant fin juin 2022, le cadre de gouvernance de la circulation des véhicules, des bus de transport et des gros porteurs (camions) dans la capitale et le long des axes routiers et autoroutiers.
Le Président de la République invite, enfin, le Ministre en charge des Transports terrestres, à consolider la dynamique de concertation avec les professionnels des transports routiers, afin d’améliorer la mobilité urbaine et interurbaine et d’asseoir une économie des transports moderne.
Poursuivant sa communication, le Chef de l’Etat a abordé la nécessaire stabilité sociale durable dans le secteur de la santé et réitère son attachement à l’amélioration continue : (i) de la qualité des offres de soins et des prestations dans les structures sanitaires ; (ii) des conditions de travail des agents de la santé, toutes catégories confondues.
Le Président de la République demande, dès lors, au Gouvernement, d’impliquer davantage les Ordres professionnels (médecins, pharmaciens, sages-femmes, etc.) dans l’administration et la régulation des activités du secteur de la santé.
Le Chef de l’Etat invite, enfin, le Gouvernement à, d’une part, poursuivre le dialogue social avec les syndicats de santé et les organisations professionnelles et, d’autre part, prendre les dispositions appropriées pour assurer la continuité et la qualité du service dans les structures sanitaires du pays.
Sur la célébration de la fête du travail et sur la résilience des travailleurs, le Président de la République saisit l’occasion de ce Conseil, pour adresser ses félicitations et encouragements aux travailleurs, qui ne ménagent aucun effort, malgré la crise sanitaire et les chocs exogènes notés ces dernières années, pour renforcer la résilience économique et sociale du Sénégal.
Le Chef de l’Etat réaffirme son attachement à l’ancrage du dialogue social dans tous les secteurs et à la consolidation de la protection sociale à travers les dispositifs de solidarité en vigueur (couverture sanitaire universelle, bourses de sécurité familiale, carte d’égalité des chances, etc.).
Le Président de la République demande, à ce titre, au Ministre du Travail, du Dialogue social et des Relations avec les Institutions et au Haut Conseil du Dialogue social, d’intensifier, dans l’esprit du tripartisme (Gouvernement, Employeurs, Travailleurs), l’exécution du plan national de renforcement du dialogue social et d’assurer la mise en œuvre des conventions collectives et de la politique de santé et sécurité au travail.
Le Chef de l’Etat réitère la priorité qu’il accorde à la modernisation du système national de retraite avec : (i) la promotion de la retraite complémentaire, (ii) les efforts soutenus et continus de l’Etat pour généraliser la revalorisation notable des pensions et assurer les prestations sociales destinées aux retraités.
Le Président de la République invite, le Ministre en charge du Travail, à finaliser, dans le consensus, le projet de code unique de la sécurité sociale, texte fondateur qui permettra d’effectuer un saut qualitatif dans la gouvernance des relations de travail au Sénégal.
Le Chef de l’Etat informe, enfin, le Conseil qu’il recevra les centrales syndicales, le mardi 03 mai 2022, dans le cadre de la journée internationale du travail.
Abordant la question liée à la consolidation de l’inclusion sociale avec le lancement du programme spécial Cash Transfert, le Président de la République rappelle la priorité qu’il accorde à l’inclusion sociale dans la mise en œuvre des politiques publiques.
Le Chef de l’Etat salue, en particulier, le succès du programme national de bourses de sécurité familiale, qui a permis à plusieurs familles vulnérables de bénéficier du soutien financier régulier de l’Etat.
Le Président de la République magnifie la mise en place, pour la première fois au Sénégal, du Registre national Unique (RNU), instrument de pilotage qui vient consolider l’exhaustivité, la crédibilité et la transparence du système de solidarité nationale, notamment l’allocation des bourses de sécurité familiale.
Le Chef de l’Etat félicite, le Ministre des Finances et du Budget, le Ministre du Développement communautaire, de l’Equité sociale et territoriale et la Délégation générale à la Protection sociale et à la Solidarité nationale, pour le travail accompli vers les cibles.
Le Président de la République rappelle que les (542.956) ménages actuellement répertoriés dans le RNU vont recevoir de la part de l’Etat, un Cash Transfert exceptionnel d’un montant global de 43 milliards de francs CFA, à l’occasion d’une cérémonie de lancement de cette opération de solidarité nationale inédite, qu’il présidera, le 10 mai 2022, en présence des représentants des forces vives de la Nation.
Sur le climat social, la gestion et le suivi des affaires intérieures, le Chef de l’Etat a insisté sur le point suivant :
La préparation de la fête de Korité : sur ce point le Président de la République après avoir adressé à la Oummah islamique et à la communauté musulmane du Sénégal, ses chaleureuses félicitations et ses meilleurs vœux, demande au Ministre de l’Intérieur de prendre les mesures idoines pour assurer le bon déroulement des célébrations au niveau des mosquées et lieux de culte concernés.
Le Chef de l’Etat invite, au demeurant, le Ministre du Commerce, en rapport avec les acteurs économiques, à veiller, par une sensibilisation de proximité des commerçants, à l’approvisionnement normal des marchés en produits et denrées essentiels, accessibles aux populations.
Le Président de la République a, par ailleurs, décidé, au regard du contexte géopolitique, de la mise en place d’un Comité interministériel de veille sur les impacts économiques et stratégiques de la crise internationale actuelle.
Le Président de la République a clos sa communication sur son agenda diplomatique et sur le suivi de la coopération et des partenariats.
AU TITRE DES COMMUNICATIONS
- Le Ministre, Secrétaire général de la Présidence de la République a fait le point sur le suivi des directives et instructions présidentielles ;
- Le Ministre des Finances et du Budget a fait une communication sur l’exécution budgétaire 2022 et les Assemblées annuelles du FMI et de la Banque Mondiale tenues à Washington du 19 au 23 avril 2022 ;
- Le Ministre des Affaires étrangères et des Sénégalais de l’Extérieur a fait une communication sur la situation internationale ;
- Le Ministre de l’Economie, du Plan et de la Coopération a fait une communication sur la situation des zones économiques spéciales ;
- Le Ministre de la Santé et de l’Action sociale a fait une communication sur les résultats de l’évaluation des besoins des populations dans les neuf (09) villages de reclassement social ;
- Le Ministre de l’Agriculture et de l’Equipement rural a fait une communication sur les prévisions pour la saison des pluies 2022 et sur la campagne de commercialisation de l’arachide ;
- Le Ministre du Commerce et des Petites et Moyennes Entreprises (PME) a fait une communication sur : - la mise en service du Marché d’Intérêt national (MIN), - la Gare des Gros Porteurs (GGP), - la modernisation des marchés par le PROMOGEM et les mesures préconisées par le comité de veille pour l’approvisionnement correct du marché intérieur.
AU TITRE DES TEXTES LEGISLATIFS ET REGLEMENTAIRES
Le Conseil a examiné et adopté :
- Le projet de loi abrogeant la loi n° 76 - 03 du 25 mars 1976 relative au traitement de la Lèpre et au reclassement social des lépreux guéris ou mutilés ;
- Le projet de décret portant rattachement de l’Ecole nationale de Développement Sanitaire et sociale (ENDSS) à l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar.
AU TITRE DES MESURES INDIVIDUELLES
Le Président de la République a pris les décisions suivantes :
• Monsieur Nicolas Auguste NIOUKY, Conseiller des Affaires étrangères principal, précédemment Ministre-Conseiller à l’Ambassade du Sénégal à Bruxelles, est nommé Ambassadeur extraordinaire et plénipotentiaire de la République du Sénégal auprès de son Excellence Monsieur Muhammadu Buhari, Président de la République Fédérale du Nigéria, avec résidence à Abuja, en remplacement de Monsieur Babacar Matar NDIAYE, appelé à d’autres fonctions.
• Monsieur Ousmane DIOP, Conseiller des Affaires étrangères, Ministre-Conseiller, Directeur Europe, Amérique et Océanie au Ministère des Affaires étrangères et des Sénégalais de l’Extérieur, est élevé au rang d’Ambassadeur.
• Monsieur Habibou TALL, Titulaire d’une Maitrise en Droit public des sciences politiques en arabe, précédemment deuxième Conseiller de l’Ambassade du Sénégal en Mauritanie, est nommé Consul général de la République du Sénégal à Lusaka, République de Zambie, en remplacement de Monsieur Boubou SENGHOTTE, admis à faire valoir ses droits à une pension de retraite.
• Monsieur Abdoul Aziz DIOUF est nommé, à compter du 1er octobre 2021, Professeur titulaire à la Faculté des Sciences juridiques et politiques de l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar (Spécialité Droit privé).
• Monsieur Dieunedort NZOUABETH est nommé, à compter du 1er octobre 2021, Professeur titulaire à la Faculté des Sciences juridiques et politiques de l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar (Spécialité Droit privé).
• Monsieur Babou DIENE, Enseignant Chercheur à l’UFR des Lettres et Sciences Humaines de l’Université Gaston Berger de Saint-Louis est nommé Professeur titulaire de classe normale, pour compter du 1er octobre 2021.
• Monsieur Magatte NDIAYE, Enseignant Chercheur à l’UFR des Lettres et Sciences Humaines de l’Université Gaston Berger de Saint-Louis est nommé professeur titulaire de classe normale, pour compter du 1er octobre 2021.
• Monsieur Mohamed BENMAAOUIA, matricule de solde n°609 064/P, Enseignant Chercheur à l’UFR des Sciences Appliquées et de Technologie de l’Université Gaston Berger de Saint-Louis est nommé Professeur titulaire de classe normale, pour compter du 1er octobre 2021.
• Monsieur Abdoulaye Baila NDIAYE, matricule de solde n°103 104/A, est nommé dans les fonctions de Directeur de recherche titulaire de Biologie-Entomologie à l’Institut fondamental d’Afrique noire de l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar, à compter du 1er octobre 2021.