LA SORTIE DES HÔTELIERS CONTRE LE MINISTRE DU TOURISME ET L’AFFAIRE ASTOU SOKHNA À LA UNE DE LA REVUE DE PRESSE DE L'APS CE MERCREDI
Les journaux reçus mercredi à l’APS ont mis l’accent sur la sortie des hôteliers pour interpeller leur ministre de tutelle, le procès des sages-femmes de l’hôpital Amadou Sakhir Mbaye de Louga (nord), poursuivies dans l’affaire Astou Sokhna
Dakar, 27 avr (APS) – Les journaux reçus mercredi à l’APS ont mis l’accent sur la sortie des hôteliers pour interpeller leur ministre de tutelle, le procès des sages-femmes de l’hôpital Amadou Sakhir Mbaye de Louga (nord), poursuivies dans l’affaire Astou Sokhna, récemment décédée en couches, dans cette structure sanitaire.
Le président du Syndicat patronal de l’industrie touristique et hôtelière du Sénégal (SPHS) a interpelé, mardi, lors d’une conférence de presse, le ministre du Tourisme et des Transport aériens, Alioune Sarr, sur la mise en oeuvre des directives du chef de l’Etat pour la relance de ce secteur.
’’Non-respect des directives présidentielles : les hôteliers découpent Alioune Sarr’’, dit WalQuotidien.
’’Leur ardeur longtemps retenue par leur président Mamadou Racine Sy, les hôteliers ont piqué une crise de nerfs et ont taillé en pièces Alioune Sarr, ministre du Tourisme et des Transports aériens’’, écrit Walf.
Selon le journal, les hôteliers reprochent à leur ministre de tutelle de ’’tarder, depuis deux ans, à mettre en œuvre les mesures décidées par le chef de l’Etat pour appuyer l’industrie touristique et hôtelier fortement secouée par la Covid-19’’.
’’Ainsi, tour à tour, les patrons de réceptifs ont fustigé cette poudre aux yeux que leur jette le ministre qui fait fi des instructions de Macky Sall et lui a fait dire, à Pointe Sarène, que le secteur a bénéficié de 75 milliards de francs. Ce qu’ils ont démenti sans réserve’’, fait savoir la publication.
Sur le sujet, Vox Populi affiche à la Une : ’’Blocage du crédit hôtelier, de la mise en œuvre du mémorandum remis au chef de l’Etat : Racine Sy charge le ministre Alioune Sarr’’.
La publication rapporte ces propos de Racine Sy : ’’Nous avons aujourd’hui, l’impression qu’il n’y a plus de ministre du Tourisme. Nous demandons à la tutelle de se ressaisir et de nous faciliter la tâche’’.
L’Info souligne que ’’les professionnels du Tourisme qui ont traversé deux années difficiles à cause de la pandémie du Covid-19, ont procédé hier, à l’évaluation du mémorandum d’octobre 2020 et portant sur six points’’.
Selon L’As, ’’le patronat du Tourisme tire sur Alioune Sarr’’. Le Quotidien est aussi allé dans le même sens en titrant : ’’Crise du secteur du tourisme : Tour des lamentations’’.
D’autres journaux se sont intéressés à l’affaire Astou Sokhna, décédée en couches à l’hôpital Amadou-Sakhir-Mbaye de Louga (nord).
Quatre sages-femmes de cette structure sanitaire ont été placées sous mandat de dépôt ’’pour non-assistance à personne en danger’’. Elles seront jugées ce mercredi devant le tribunal des flagrants délits de Louga en même temps que deux autres sages-femmes inculpées mais remises en liberté.
’’Louga, affaire Astou Sokhna : la pression accouche du pardon’’, affiche à Une le quotidien Bës Bi Le Jour.
La publication signale que ’’tous les ingrédients semblent réunis pour une baisse de la tension à la veille du procès des agents de santé de l’hôpital de Louga’’.
En effet, ’’la famille omarienne a réuni hier les parents de la défunte, l’intersyndicale et l’ex-directeur de l’hôpital Amadou Gueye Diouf. Cet apaisement pourrait donner un verdict… d’apaisement, même si les acteurs de la santé ont annoncé une forte mobilisation devant le Tribunal’’, écrit le journal.
Selon La Tribune, ’’le sursis se dessine pour les sages-femmes incriminées’’.
’’C’est ce mercredi que s’ouvre devant le Tribunal de grande instance de Louga, le procès de l’affaire dite Astou Sokhna. Mais avec la médiation entreprise la veille par Serigne Cheikhou Tall de la famille Omarienne de Louga, les parents de la victime qui ont accordé le pardon aux sages-femmes vont retirer leur plainte et permettre au tribunal de prononcer le sursis contre les prévenus’’, indique la publication.
Le Soleil a mis le focus sur les prix des denrées alimentaires et de l’énergie au niveau mondial marqué par les tensions consécutives à la guerre entre la Russie et l’Ukraine.
’’Prix des denrées alimentaires et de l’énergie au niveau international : la grosse alerte de la Banque mondiale’’, titre le journal, notant que c’est ’’le plus grand choc sur les produits de base depuis les années 1970’’.
’’Les prix de l’énergie devraient grimper, cette année, de 50% et ceux du blé de 40% du fait de la guerre en Ukraine’’, signale la publication.
VIDEO
PROCES DES SAGES-FEMMES AU TRIBUNAL DE LOUGA ET LES ELECTIONS LEGISLATIVES DE JUILLET 2022 AU MENU DE LA REVUE DE PRESSE ZIK FM CE MERCREDI
Les quotidiens parus ce mercredi 27 avril informent sur le procès des sages-femmes incriminées dans l'affaire Astou Sokhna, cette jeune femme décédé en couche à l'hopital régional de Louga et les questions politiques liées aux prochaines législatives.
Les quotidiens parus ce mercredi 27 avril informent sur le procès des sages-femmes incriminées dans l'affaire Astou Sokhna, cette jeune femme décédé en couche à l'hopital régional de Louga et les questions politiques liées aux prochaines législatives. Suivez la revue de presse présentée par Fabrice Nguéma sur Zik Fm.
«LE SENEGAL EST LE QUATRIEME PAYS QUI ENGRANGE LE PLUS D’INVESTISSEMENTS EN AFRIQUE»
C’est l’avis de Papa Ndiaye, PDG Afrif Founds et membre du Conseil d’administration de l’Association Africaine du Capital-investissement et du Capital-risque
Le sénégalais Papa Ndiaye, membre du Conseil d’administration de l’Association Africaine du Capital-investissement et du Capital-risque et Président Directeur Général d’AFIG Founds a soutenu que le Sénégal est le quatrième pays à engranger le plus d’investissements dans toute l’Afrique. Un classement du a plusieurs facteurs dont l’environnement infrastruturel, le développement des affaires et celui des télécoms.
Pour la première fois depuis l’apparition de la pandémie liée au Coronavirus, l’Association Africaine du Capital-investissement et du Capital-risque (AVCA) tient sa conférence annuelle. Et pour la 18ème édition, c’est sur Dakar que le choix des organisateurs a porté. Pendant une semaine, la ville sera la capitale africaine de la finance et de l’investissement. Avant le début des travaux prévus ce mardi, une conférence de lancement a été organisée par les organisateurs. Notre compatriote Papa Ndiaye est l’un des trois participants. Ce dernier qui dirige AFIG Founds, l’un des plus gros fonds d’investissement opérant en Afrique et basé au Sénégal, explique que notre pays est le quatrième dans toute l’Afrique à engranger le plus d’investissements. ‘’Le Sénégal est le quatrième pays qui engrange le plus d’investissements dans toute l’Afrique. Cela est dû au nombre de transactions. C’est ici qu’on a vu pour la première fois en Afrique ce qu’on appelle Unicorn. Ce qui veut dire que sur le plan technologique, il y a eu beaucoup d’avancées’’, a-t-il dit, hier lors de la conférence de presse.
Selon lui, dans le secteur de l’investissement en Afrique de manière globale, il y a eu une période de semi-stagnation dans les années 2000, mais, la donne a changé. Pour lui, il y a une recrudescence de la croissance, ainsi que la présence d’un bon nombre de gestionnaires de fonds qui s’est plus que doublée durant ces dernières années. ‘’Tout ce qui est volet technologique, infrastructurel et digital est en plein essor dans ce pays. Le Sénégal a un rôle important à jouer dans cela. Les participants à cette conférence ont été unanimes par rapport à la qualité de l’infrastructure et des ressources technologiques’’, a fait savoir Ndiaye.
Télécoms, infrastructures, environnent des affaires
Ces facteurs, d’après lui vont faire de Dakar la capitale de l’investissement et de la finance mondiale pour l’Afrique durant cette semaine. Plusieurs facteurs expliquent ce classement de notre pays. Il en vite trois qu’il considère comme les plus marquants. Il s’agit, selon lui de l’environnement infrastructurel, du développement des télécommunications, de l’environnement des affaires, mais aussi et surtout de la paix sociale. ‘’Sur le volet des télécoms, on au Sénégal la fibre optique, la 4G et autres. L’infrastructure de base donne beaucoup de facilitations aux personnes, et leurs biens. Il y aussi un capital humain très développé avec une ressource humaine très bien fournie’’, a détaillé celui qui siège au Conseil d’administration de l’AVCA depuis une douzaine d’années. Il note également un environnement des affaires très développé avec la présence de nombreuses banques étrangères comme celles venues du Nigéria, de l’Europe, mais aussi locales, précisant que le ‘’cadre légal aussi participe à faire venir les investisseurs avec des contrats en bonne et due forme’’. Il a cependant suggéré aux autorités d’améliorer l’environnent financier, juridique et fiscal. Cette conférence qui prend fin vendredi aura pour thème : ‘’Résurgence, résilience et résultats : le capital privé en Afrique à la croisée des chemins’’. Il est attendu un nombre record de participants entre 500 et 700 personnes.
«LE SENEGAL EST UN PAYS ATTRACTIF POUR LES INVESTISSEMENTS EN CAPITAL»
Un choix qui s’explique, selon le ministre Amadou Hott, par la stabilité et la situation géographique du Sénégal.
A l’occasion de la 18ème conférence annuelle de l’Association africaine du Capital investissement et du capital-risque (AVCA), Dakar sera durant cinq jours la capitale de la Finance mondiale pour l’Afrique. Un choix qui s’explique, selon le ministre Amadou Hott, par la stabilité et la situation géographique du Sénégal. Un pays attractif pour les investissements en capital.
Le ministre de l’Economie, du Plan et de la Coopération, Amadou Hott, a expliqué le choix de l’Association africaine du Capital-investissement et capital-risque (AVCA) de venir à Dakar et d’y tenir sa conférence annuelle par la stabilité, la situation géographique du Sénégal et tout le travail que fait le gouvernement pour améliorer l’environnement des affaires et des réformes. L’AVCA, qui regroupe des professionnels des fonds d’investissement, tient dans la capitale sénégalaise sa 18ème conférence annuelle jusqu’à vendredi. « Le Sénégal est un pays attractif pour les investissements en capital, mais aussi pour les sociétés d’investissement en capital et leurs professionnels.
L’idée, c’est non seulement d’attirer du capital pour les Petites et moyennes entreprises (PME), les entreprises, les projets publics/privés, mais aussi d’attirer les professionnels d’industries pour qu’ils soient basés au Sénégal avec leurs familles », a dit Hott. Le ministre, qui présidait la cérémonie d’ouverture officielle de cet événement, a soutenu que le Sénégal veut permettre aux professionnels du capital management de travailler à partir du Sénégal où ils peuvent rayonner un peu partout en Afrique.
Ils pourront aussi, selon lui, bénéficier des infrastructures de transport, le Train express régional (TER), le Bus rapide transit (BRT) et Air Sénégal qui pourra transporter tous ces professionnels qui voyagent beaucoup. « Ces travailleurs gèrent des milliards, dès fois même des milliers de milliards de dollars pour certains. C’était important de leur donner un message d’espoir et de leur dire que le Sénégal est prêt à les accueillir avec leurs entreprises », a fait savoir Amadou Hott.
Cette conférence annuelle a pour thème : «Résurgence, résilience et résultats : le capital privé en Afrique à la croisée des chemins». Des panels et des conférences, qui seront animés par des acteurs du secteur, vont rythmer cette conférence au cours de laquelle sont attendus entre 500 et 700 participants. Un nombre record selon les organisateurs
LE MINISTRE DE LA SANTE A TOUT FAUX
L’abrogation de l’arrêté de Madame Aïcha Goundiam par le Ministre de la Santé et de l’Action sociale (Msas) va à l’encontre de l’Arrêt de la Cour Suprême rendu dans cette affaire
L’abrogation de l’arrêté de Madame Aïcha Goundiam par le Ministre de la Santé et de l’Action sociale (Msas) va à l’encontre de l’Arrêt de la Cour Suprême rendu dans cette affaire. Quand le ministre et la directrice de la nouvelle agence de régulation pharmaceutique disent à tour de rôle que Mme Goundiam n’a pas de bail de l’Ipres propriétaire des locaux, on ne peut que s’inscrire en faux contre de telles affirmations mensongères et malhonnêtes car l’Ipres est doublement dans l’illégalité sous influence politique du Msas :
1- Après la fin des travaux de réfection, Mme Aïcha Goundiam avait son droit de priorité pour obtenir un bail.
2- Ce droit de priorité lui a officiellement été confirmé par courrier de réservation du bail le 17 décembre 2018 (Voir ci-contre). Elle y a favorablement répondu en janvier 2019.
Mais l’Ipres n’a pas respecté ses engagements ! Il a donné le bail à une autre pharmacienne cousine du Chef de l’Etat et épouse d’Abdoulaye Baldé, « allié » de Macky Sall. Contrat frauduleux signé par Mme Aminata Gassama en août 2020. Or l’Ipres c’est quasiment l’Etat, puisque c’est en majorité l’Etat ! Cela veut dire qu’un document officiel signé par le Dg de l’Ipres engage l’Ipres donc l’Etat, puisqu’il y a continuité de l’Etat !
Seulement voilà, l’Ipres a donné le local à Mme Aminata Gassama en lui faisant cosigner un contrat de bail frauduleux comportant une clause de responsabilité qui dit que : « Le preneur s’engage à prendre en charge la réparation de tous dommages et le règlement de toutes indemnités auxquelles l’institution pourrait être condamnée et qui soient consécutifs à l’attribution de ce bail à son profit. « Il peut s’agir notamment du paiement d’une éventuelle indemnité d’éviction au profit d’une structure qui bénéficiait d’une priorité relativement à ce bail, en application des dispositions de l’Acte Uniforme sur le Droit Commercial Général relatives au bail commercial ».
Un tel contrat de bail avec une telle clause frauduleuse ne doit pas passer, car cela voudrait dire que n’importe quel propriétaire d’un local ou d’un quelconque bien immobilier pourrait faire sortir un locataire à tout moment au profit d’un locataire fortuné qui accepterait cette clause
LA PSYCHOSE S’INSTALLE A BARGNY
C’est l’émoi et la consternation chez la famille de A. Ndiaye du nom de la petite fille de sept ans retrouvée morte ce lundi à Bargny Kipp Barrage
24 heures après la mort atroce d’une petite fille du nom de A. Ndiaye au quartier Kipp Guinaw Rail de Bargny, la maison de la famille éplorée ne désemplit toujours pas. Les supputations vont bon train sur les conditions du drame. Amis, voisins et autorités font le déplacement pour présenter leurs condoléances. L’enquête ouverte par les policiers suit son cours pour faire la lumière sur cette mort tragique et identifier le ou le(s) auteurs.
C’est l’émoi et la consternation chez la famille de A. Ndiaye du nom de la petite fille de sept ans retrouvée morte ce lundi à Bargny Kipp Barrage. A Darou 2, chez la famille éplorée, les visages groggy en disent long sur la nuit pénible traversée à l’annonce de la triste nouvelle. Dès les premières heures de la matinée d’hier, la maison mortuaire était déjà prise d’assaut par le voisinage. Tous sont venus s’enquérir des circonstances de ce drame et présenter les condoléances comme il est d’usage.
Moussa Ndoye est un oncle de la petite fille. Stoïque, il essaie tant bien que mal de parler à l’assistance. « Nous nous en remettons en Dieu mais triste est de constater que notre nièce nous a quittés en plein mois de Ramadan dans des conditions si douloureuses», a-t-il dit avant de réclamer justice. « Nous demandons que justice soit faite et que le ou les auteurs de ce crime odieux sont traduits devant la justice pour que plus jamais pareille situation ne se reproduise », a pesté le jeune réparateur de téléphones portable.
A Kipp, localité située dans la partie nord de la commune de Bargny, les commentaires vont bon train sur la mort atroce de Anta Ndiaye. Chacun y va de sa version. Habitant dans les environs immédiats du lieu où le corps de la petite Anta a été découvert, Serigne Khouma nous explique dans quelles circonstances il a vu le corps. « Je venais juste de déposer un client dans le quartier Kipp Carrière. C’est ainsi que j’ai vu les gens prendre d’assaut le bâtiment en construction. Une fois à l’intérieur, j’ai pu apercevoir le corps allongé sur le dos.
La victime était inerte et son corps ne présentait pas des lésions apparentes. Certains avancent la thèse du viol mais à mon niveau je ne peux me prononcer la dessus » témoigne l’homme. A Guinaw Rail, comme partout ailleurs à Bargny, le drame alimente les débats. La psychose est palpable. Beaucoup de parents se sentent tourmentés rien qu’à l’idée qu’un tueur en série ou un prédateur sexuel soit en liberté. Selon les proches du maire Djibril Faye, une délégation de l’institution municipale devait se rendre chez la famille de la victime hier.
A noter que le quartier Kipp Barrage et ses environs connaissent une insécurité grandissante du fait de la situation insalubre et du manque d’éclairage. Les autorités communales profitent de l’occasion pour plaider pour l’érection d’un poste de police à Guinaw Rail pour pallier à cette situation. Du côté de la police, on assure que l’enquête se poursuit sans entrer dans les détails. Le rapport d’autopsie va certainement donner des indications sur la mort tragique de la petite Anta Ndiaye.
200 FAMILLES SOMMEES DE QUITTER DES MAISONS ILLÉGALEMENT OCCUPÉES AUX PARCELLES ASSAINIES JAXAAY
Ces logements, dans lesquels des pères et mères de famille habitent, seront donnés à des personnes victimes d’inondations
Au total, 200 familles risquent de se retrouver dans la rue à partir du 15 mai prochain si elles ne trouvent pas un logement d’ici cette date fatidique. Elles ont été sommées de quitter les maisons inachevées et non attribuées qu’elles occupent depuis près de dix ans pour certaines et moins pour d’autres. Ces logements, dans lesquels des pères et mères de famille habitent, seront donnés à des personnes victimes d’inondations et relogées à Jaxaay et Tawfex et qui voudraient bénéficier d’autres maisons. C’est du moins ce que soutiennent nos malheureux interlocuteurs.
Il y a presque neuf ans que la dame Sokhna Fatou Diop habite dans une villa inachevée de l’unité 21 des Parcelles Assainies de Jaxaay, dans le département de Keur Massar. A l’époque, elle avait des problèmes pour payer la location de la maison où elle habitait avec sa famille. A l’origine de ses problèmes, l’hospitalisation de son fils qui devait subir une opération coûteuse. N’ayant pas les moyens, après avoir réglé les frais d’hospitalisation, de payer le loyer, le bailleur lui demande de quitter pour cause d’arriérés. Après avoir reçu cette sommation, elle s’est mise à la recherche d’un toit. « Partout où j’allais, on me demandait deux ou trois mois d’avance, une somme que je n’avais pas », se rappelle la femme de ménage. Et à force de chercher, elle tombe sur une maison en construction et non attribuée qui servait à la fois de dépotoir d’ordures et de repaire de malfrats. Elle souligne avoir mis 15 jours à enlever les ordures. C’est ainsi qu’elle a occupé la maison avec sa famille. D’autres la suivront et en feront de même dans les maisons voisines si bien qu’à la fin tout le quartier a été occupé par des gens de même condition que la dame Sokhna Fatou Diop. C’étaient tous des squatteurs. « J’ai ensuite mis des rideaux, des portes et des fenêtres pour être plus à l’aise. Quelques mois après, mon fils, qui était hospitalisé, a recouvré la santé », poursuit la dame.
Dans cette cité que l’on pourrait comparer à un camp de réfugiés, en fait un gigantesque squatt, 200 familles logent depuis presque dix ans, une partie grâce à la dame Sokkhna Fatou Diop. En effet, après s’être installée, elle décide de regrouper les différents occupants pour faire des démarches dans le but de devenir propriétaires de ces maisons qui appartiennent à l’Etat. On aura deviné que notre interlocutrice accepte qu’elle et les autres familles occupent illégalement ces maisons dont elles sont sur le point d’être expulsées.
« Des victimes des inondations déjà relogées veulent bénéficier encore d’une deuxième maison »
C’est ainsi qu’ils sont allés voir les différentes autorités administratives comme le sous-préfet de Jakhaay et le gouverneur de la région de Dakar. « Nous avons adressé plusieurs correspondances aux autorités, même le chef de l’Etat en a reçu quelques-unes, mais jusqu’à présent, nous n’avons pas reçu de réponses de leur part», s’inquiète Sokhna Fatou Diop interrogée par téléphone. Ces démarches n’ayant pas abouti, ces mères et pères de famille doivent faire face à un autre problème. Il y a quelques semaines, elles ont reçu des sommations leur demandant à quitter les habitations qu’elles occupent d’ici le 15 mai.
Selon elle, la raison officielle invoquée est que les maisons doivent être octroyées à des ayant droits victimes d’inondations. Seulement voilà, d’après notre interlocutrice, cette justification serait fausse. Car, les familles victimes d’inondations ont tous été relogées à Jaxaay et, par la suite, à Tawfex. Ce qui fait que les maisons qu’elles occupent n’avaient plus de preneurs. C’est pourquoi elles seraient restées jusque-là non attribuées. « C’est quand les familles victimes des inondations ont su que ces maisons étaient construites pour recaser certaines d’entre elles qu’elles se sont concertées et sont allées voir des autorités afin qu’on leur octroie chacune une deuxième maison », soutient la dame. Ce qui la conforte dans cette thèse, c’est une découverte faite concernant les papiers de ces logements inachevés et non attribués.
Selon la dame, le gouverneur, après vérification, les a informés que certaines maisons étaient déjà vendues, d’autres en location moyennant des sommes comprises entre 50 000 et 75 000 francs CFA le mois. Certaines personnes, bien que sachant que ces maisons squattées n’ont pas été attribuées, sont allées trouver des papiers et les ont mises en vente. Une rocambolesque affaire qui mérite d’être élucidée au plus vite par les autorités.
LE PATRONAT DU TOURISME VILIPENDE LE MINISTRE ALIOUNE SARR
Gestion des secteurs du tourisme et de l’hôtellerie, Sur les 50 milliards du crédit hôtelier post-covid, seuls les 2 % de cette somme ont été libérés à cause du manque de flexibilité du ministre du Tourisme.
Sur les 50 milliards du crédit hôtelier post-covid, seuls les 2 % de cette somme ont été libérés à cause du manque de flexibilité du ministre du Tourisme. Ou, plutôt, du ministre des Transports aériens ! Alioune Sarr a été vilipendé par la Fédération des organisations patronales de l’industrie touristique et de l’hôtellerie du Sénégal (FOPITS) qui prend à témoin l’opinion sur « la gestion cavalière du secteur » par le ministre et interpelle vivement le président Macky Sall.
Les professionnels du tourisme et de l’hôtellerie, à travers la Fopits, ne sont pas contents de la gestion de leur secteur par le ministre Alioune Sarr. Hier, autour de leur président Mamadou Racine Sy, ils ont battu le rappel des troupes dirigeantes du secteur pour crier leur ras-le-bol concernant le management de leur secteur. On notait autour du patron du King Fadh, Mamadou Sow, président du syndicat patronal des agences de voyages, Aimé Sène, PDG Groupes Hertz et Fleur de Lys, Boubacar Sabaly, Président du syndicat d’initiative du tourisme de la région de Thiès (station balnéaire Saly/ Portudal), Éric Philibert, Directeur Général Lamantin Beach Hôtel, une forte délégation du Terrou Bi conduite par le Directeur Général Nicolas Projet. Bref, tous les hôteliers et acteurs du tourisme de Dakar, Saly Portudal, du Sine-Saloum, du Cap-Skirring...étaient venus et étaient là. Cette grande battue du patronat touristique et de l’hôtellerie pour dire simplement que Alioune Sarr s’illustre davantage comme ministre des Transports aériens que de leur secteur en ce qu’il continuerait à leur manifester une indifférence totale alors que les difficultés des hôteliers se sont multipliées.
D’ailleurs, dans la foulée, ils ont demandé au président Macky Sall que le Tourisme soit détaché des Transports aériens afin d’être érigé en ministère à part entière. Malgré une timide et fragile reprise de l’activité en ces moments post-Covid incertains, les patrons du tourisme national déplorent une très faible mise en œuvre du crédit hôtelier d’un montant de 50 milliards CFA et non 75 milliards comme le ministre l’a malencontreusement annoncé au président de la République. Sur 1200 entreprises du segment tourisme-hôtellerie-agences de voyages répertoriées au Sénégal, seules 21 établissements ont reçu jusque-là validation de leurs crédits auprès de la banque partenaire, soit un taux d’exécution de 2 %.
Pourtant, l’Etat a consenti une garantie de l’ordre de 80 % du montant du crédit mais le ministère continue de réclamer des garanties inimaginables aux hôteliers comme pour corser davantage les conditions d’accès au crédit. « Il faut dire qu’il cesse de penser qu’il nous fait vivre ... On n’a pas de ministre du tourisme, le poste est vacant... il faut avoir un minimum de courage. Le courage de se battre », a soutenu Racine Sy lors des échanges avec ses pairs, acteurs du secteur touristique et hôtelier.
« Le crédit hôtelier a été délibérément dévoyé », ajoute Mr Sy qui estime que le tourisme qui devait initialement recevoir 50 milliards de FCFA sur les 75 milliards alloués par l’État du Sénégal, a été laissé en rade malgré les instructions fermes du chef de l’État. Un avis partagé par Pathé Dia, le directeur de l’hôtel Téranga et promoteur de l’hôtel Princesse Saly qui a renchéri de plus belle. « Tous les problèmes que nous avons, nous les avons rencontrés avec Alioune Sarr... On nous dit qu’il est poli, il est gentil, mais on n’a pas besoin d’un ministre gentil. On a besoin que les choses avancent. Il nous endort... c’est de la sournoiserie. Jamais on n’a vu un crédit attendre deux ans pour être débloqué… ».
Les acteurs de la Fopits informent l’opinion publique de la tenue dans les meilleurs délais d’une rencontre d’évaluation de leur mémorandum qui aura lieu autour du chef de l’Etat. Dix-huit mois après sa validation par le président de la République, ce mémorandum n’a connu aucune avancée dans sa phase cruciale de mise en œuvre. Un plan d’actions sera aussi déroulé sur l’étendue du territoire national, menace le patronat du secteur du tourisme et de l’hôtellerie.
L’ADMINISTRATION TERRITORIALE DANS LE DUR
Entre le chef de l’Etat, Macky Sall, et les administrateurs civils de Dakar, on ne semble pas parler le même langage au sujet des priorités des populations
Entre le chef de l’Etat, Macky Sall, et les administrateurs civils de Dakar, on ne semble pas parler le même langage au sujet des priorités des populations. En effet, alors que le chef de l’Etat met le focus sur sa nouvelle trouvaille « Jokko ak Macky » pour draguer les jeunes de la région, à travers de nouvelles promesses de programmes et projets à coût de milliards, les administrateurs civils de la capitale sont plutôt préoccupés par la non-effectivité des précédents engagements de l’Etat. Lesquels pourraient déboucher sur de situations de crise, surtout pour ce qui est des engagements anti-inondations.
Décidément, entre le président de la République, Macky Sall, et les administrateurs civils (gouverneurs et préfets qui sont ses représentants officiels dans toutes les collectivités territoriales sur l’étendue du territoire national), il semble qu’on n’a pas la même lecture de la situation qui prévaut actuellement dans le pays. La preuve, dans la région de Dakar qui avait été fortement impactée par les inondations lors de l’hivernage de l’année dernière, au moment où le chef de l’Etat déploie toutes ses forces de séduction dans le cadre de sa nouvelle trouvaille « Jokko ak Macky » (une stratégie déplorée à la veille ses législatives pour draguer les jeunes de la région à travers de nouvelles promesses de programmes et projets à coût de milliards), les administrateurs civils de la capitale sont plutôt habités par un sentiment mitigé voire une sorte de peur bleue provoquée par la non-effectivité des précédents engagements de l’Etat.
Le mercredi 20 avril dernier, loin des nouvelles promesses du chef de l’Etat de doter Keur Massar d’un « Programme spécial d’Aménagement et de Développement » et d’un « plan spécial de développement » pour Pikine, formulées lors de ses échanges par visioconférence avec des jeunes de ces départements dans le cadre des rencontres « Jokko Ak Macky », le gouverneur de Dakar, Al Hassan Sall, a convoqué une rencontre sur le problème des inondations dans la capitale. Ils étaient ainsi nombreux, les administrateurs civils de la capitale, à prendre la parole pour exposer les priorités de l’heure de leur localité. Ainsi, prenant la parole, le sous-préfet de Dakar-Plateau, Djiby Diallo, après avoir demandé une prise en compte parfaite des points bas sur le long des projets d’infrastructures comme le Bus rapide transit (BRT), a été le premier à hausser le ton contre l’abandon des actions entreprises dans le cadre de la lutte contre les inondations, une fois l’hivernage écoulé, et que d’autres soient initiées à chaque saison des pluies ». Abondant dans la même dynamique, son collègue sous-préfet de Yeumbeul, Khadim Guèye, qui a déploré le fait que les aménagements annoncés à Yeumbeul n’ont pas été réalisés, a tenu à alerter sur le risque des troubles en cas d’inondation cette année dans sa localité.
RUFISQUE, KEUR MASSAR : LA PEUR BLEUE
Il en est de même pour le département de Rufisque où le préfet, Serigne Babacar Kane, après avoir lui-aussi dénoncé le fait que des engagements de l’année dernière de l’Etat pour son département ne sont toujours pas respectés, dit craindre le pire pour sa localité en cas de fortes pluies. Ce fut le même sentiment d’inquiétude chez le représentant du chef de l’Etat dans le dernier né des départements. Prenant la parole lors de cette rencontre tenue à la Chambre de commerce, d’industrie et d’agriculture (CCIAD), le préfet de Keur Massar, Sahite Fall, a tout simplement mis en garde contre d’éventuels troubles à cause, selon lui, de l’indisponibilité de certains ouvrages qui étaient prévus pour le drainage des eaux pluviales. Il faut dire que cette crainte de voir la situation basculée à tout moment à cause de la non-disponibilité de certaines ouvrages promis par l’Etat pour soulager les populations de la capitale préoccupe également le directeur de l’Agence de promotion des investissements et des grands travaux de l’Etat (APIX), Mountaga Sy. En effet, prenant la parole lors de cette rencontre, le Dg de l’Apix a listé 13 points critiques qui doivent, selon lui, être pris en charge rapidement pour éviter des inondations de la plateforme et des riverains du TER. C’est dire à quel point l’administration territoriale risque de retrouver dans le dur et/ou sous le feu des populations si jamais la situation devenait critique dans la région de Dakar, avec un hivernage pluvieux.