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19 juin 2025
LA DATE D'AID EL-FITR 2022 DÉJÀ CONNUE EN FRANCE
La date de la célébration de l’Aïd el-Fitr 2022, qui marque la fin du ramadan, est déjà connue en France. En effet, le Conseil théologique musulman (CTMF) a rendu publique la date du premier jour de cette fête musulmane.
La date de la célébration de l’Aïd el-Fitr 2022, qui marque la fin du ramadan, est déjà connue en France. En effet, le Conseil théologique musulman (CTMF) a rendu publique la date du premier jour de cette fête musulmane. Le CTMF a annoncé que « le premier jour du mois de chawwal 1443 (jour de la fête d’al-Fitr) correspondra au lundi 2 mai 2022 ».
Dans un communiqué de presse, l’instance souligne que « la conjonction (nouvelle lune) aura lieu […] le samedi 30 avril 2022 à 20 : 28 GMT (22 : 28, heure de Paris) ; les conditions nécessaires à la vision oculaire du nouveau croissant de chawwal dans le monde seront réunies […] le lendemain, 1er mai, à partir de [15:23, heure de Paris] ». Donc le 2 mai 2022 sera le premier jour de l’Aïd el-Fitr. Il faut dire que le Conseil théologique musulman de France se basse sur des données scientifiques précises pour fixer la date de l’Aïd el-Fitr.
MALGRÉ L'ULTIMATUM DE LA CEDEAO, TOUJOURS PAS DE CHRONOGRAMME DE TRANSITION EN GUINÉE
L’organisation sous régionale n’a pas encore communiqué sur la marche à suivre, mais selon certaines sources, la Cédéao se laisse encore quelques jours pour poursuivre les discussions
Plus de 7 mois après le coup d’Etat qui a renversé le président Alpha Condé, les nouvelles autorités n’ont toujours pas annoncé de chronogramme de la transition. Et ce, malgré l’expiration lundi, de l’ultimatum fixé par la Cédéao. L’organisation sous régionale n’a pas encore communiqué sur la marche à suivre, mais selon certaines sources, la Cédéao se laisse encore quelques jours pour poursuivre les discussions. Ces dernières semaines, Conakry a posé certains actes pour tenter de se conformer aux exigences de l’organisation sous régionale.
Premier geste des autorités : la libération de l’ancien président Alpha Condé, qui était jusque-là, en résidence surveillée au domicile de son épouse. Depuis samedi, le professeur Alpha Condé est libre de ses mouvements : il peut recevoir et rencontrer sa famille politique. Et surtout : il peut s’exprimer librement.
COMMENT EXPLIQUER LES BONS SCORES DE MARINE LE PEN EN OUTRE-MER ?
La candidate du Rassemblement national est arrivée en tête du second tour de l'élection dans les Antilles, à La Réunion, en Guyane, à Mayotte et à Saint-Pierre-et-Miquelon
Franceinfo |
Alice Galopin |
Publication 26/04/2022
Une vague bleu marine en outre-mer. La candidate du Rassemblement national (RN) est arrivée en tête du second tour de l'élection présidentielle, dimanche 24 avril, dans les Antilles, à La Réunion, en Guyane, à Mayotte et à Saint-Pierre-et-Miquelon, selon les résultats définitifs communiqués par le ministère de l'Intérieur.
Marine Le Pen a notamment recueilli 69,6% des voix en Guadeloupe et 60,87% en Martinique. Des scores bien plus élevés que les 41,46% des suffrages qu'elle a récoltés à l'échelle nationale. Son rival Emmanuel Macron a dû se contenter d'une victoire en Nouvelle-Calédonie (61,04%), en Polynésie française (51,8%) et à Wallis-et-Futuna (67,44%). Après l'annonce des résultats, la candidate du RN a salué les électeurs d'outre-mer qui l'"ont largement placée en tête du second tour avec une force extraordinaire". Franceinfo décrypte les raisons de cette percée.
L'appel de Jean-Luc Mélenchon ne semble pas avoir été "reçu"
Marine Le Pen se classe en tête du second tour de l'élection dans sept départements qui avaient massivement voté pour Jean-Luc Mélenchon au premier tour. En Guadeloupe, par exemple, le candidat de La France insoumise avait engrangé 56,61% des voix, le 10 avril, loin devant Marine Le Pen (17,92%) et Emmanuel Macron (13,43%). Même succès en Martinique, où il avait été plébiscité par 53,1% des suffrages exprimés.
"Le vote en faveur de Jean-Luc Mélenchon était déjà l'expression d'une colère et d'un désenchantement", rappelleJustin Daniel, professeur de science politique à l'université des Antilles. Au second tour, il "s'est pour partie transformé en vote contestataire au profit de Marine Le Pen".
Un "vote de rejet" envers Emmanuel Macron
Pour les spécialistes interrogés par franceinfo, les scores de Marine Le Pen en outre-mer sont en grande partie la traduction d'un "vote de rejet envers Emmanuel Macron".
À DAKAR, UN GROUPE DE PRESSE ENTIÈREMENT FINANCÉ PAR LE PUBLIC
Basée sur un modèle similaire à celui de Mediapart, la maison des reporters regroupe de jeunes reporters produisant du contenu qui se veut indépendant, sur la base du financement du public et des abonnés
VOA Afrique |
Seydina Aba Gueye |
Publication 26/04/2022
Au Sénégal, le premier groupe de presse indépendant entièrement financé par le Public. Basée sur un modèle similaire à celui de Mediapart, la maison des reporters regroupe de jeunes reporters produisant du contenu qui se veut indépendant, sur la base du financement du public et des abonnés.
POURQUOI MACKY NE SUPPORTE PAS MA NOMINATION A LA VILLE DE DAKAR
Guy Marius Sagna réagit pour la première fois depuis son recrutement à la mairie de Dakar comme conseiller technique en charge des affaires sociales et de la réinsertion.
Guy Marius Sagna réagit pour la première fois depuis son recrutement à la mairie de Dakar comme conseiller technique en charge des affaires sociales et de la réinsertion.
Dans un post publié sur sa page Facebook, le secrétaire administratif du Front pour une Révolution Anti-impérialiste, Populaire et Panafricaine, (Frapp France Dégage) est revenu sur sa nomination à la Ville de Dakar par Barthélémy Dias.
Guy Marius Sagna explique d’abord pourquoi son recrutement « dérange » le Président Macky Sall et les conseillers APR de la Ville de Dakar. « Je vais lever un coin du voile aujourd’hui. En fin décembre 2021 comme je vous l’avais annoncé j’ai déposé en bonne et due forme une demande de mise en position de disponibilité pour 3 ans à partir du 5 janvier 2022 », a-t-il révélé.
Avant d’ajouter : «Cela fait 4 mois que l’administration Macky Sall ne m’a pas répondu par écrit pour me dire si oui ou non ma demande avait été acceptée. » Mais, poursuit l’activiste, « le parti-État de Macky Sall m’a répondu en coupant mon salaire depuis janvier 2022. » «Leur plan depuis 2014 est de m’étrangler, de m’asphyxier financièrement afin que je ne puisse plus avoir ni les moyens ni le temps de mon engagement citoyen et politique », déclare-t-il.
Autrement dit, signale Guy Marius, «pour Macky Sall et ses cerbères, après avoir coupé mon salaire je dois mourir à petit feu. » «Ma nomination par le Maire de Dakar déjoue leur plan.»
Il conclut en sermonnant le chef de l’Etat : « Je veux vous rappeler monsieur le président Macky Sall – vous semblez n’avoir pas retenu la leçon – que la vengeance ne saurait être un programme politique. Vous avez emprisonné Karim Wade et Khalifa Ababacar Sall et comploté contre Ousmane Sonko, le résultat est là : il y a au moins 1 sénégalais sur 4 c’est à dire 4.250.000 (quatre millions deux cent cinquante mille) sénégalais qui sont au chômage. »
LE SILENCE ASSOURDISSANT DE L’UMS
Violation du secret d‘instruction, vidéo fuitée dans la prison de Reubeuss
La vidéo du Pr Omar Diagne en prison qui circule dans les réseaux sociaux a provoqué l’ire des Sénégalais. Une anomalie qui vient se greffer sur la vidéo fuitée de l’audition de Adji Sarr-Ndèye Khady Ndiaye. Le tout dans un contexte marqué par le silence assourdissant de l’Union des magistrats du Sénégal (Ums).
L’Union des Magistrats du Sénégal(Ums) n’avait pas manqué, il y a quelques semaines, de monter au créneau pour fustiger la sortie du leader de Pastef, Ousmane Sonko, contre la justice et certains magistrats. Toutefois, jusqu’à présent, personne n’a entendu l’Ums se prononcer sur les agissements de Adji Sarr lors de sa dernière audition. Cette dernière qui était dans le bureau du Doyen des Juges d’Instruction (Dji), Oumar Maham Diallo, avec Ndèye Khady Ndiaye pour une confrontation, le greffier, le représentant du parquet, les avocats des deux parties et, pendant un moment, l’époux de la patronne de Sweet Beauty, a filmé une partie de l’audition. Ce que confirme d’ailleurs l’une de ses plus grandes protectrices, la féministe Gabrielle Kane.
En effet, sulfureuse activiste a révélé qu’elle a même sermonné Adji Sarr par rapport à la publication de cette vidéo. D’ailleurs, les conseils de Ndèye Khady Ndiaye ont porté plainte devant le procureur de la République. Si cet épisode regrettable au niveau de la justice a ému une bonne partie de l’opinion, ce n’est malheureusement pas le cas de l’UMS qui a préféré s’emmurer dans un silence inexplicable.
Et pourtant, ces écarts fragilisent la justice et les magistrats qui sont tout le temps voués aux gémonies par de nombreux justiciables et les hommes politiques, surtout de l’opposition. Ces pratiques sont d’autant plus inquiétantes que l’activiste et écrivain Cheikh Omar Diagne a subi le même sort. En effet, une vidéo de son quotidien en prison fait, depuis deux jours, le tour des réseaux sociaux. On le voit assis à côté d’une dahira mouride qui psalmodiait les écrits de Cheikh Ahmadou Bamba. Qui a filmé cette séance ? Qui a rendu publique cette vidéo de Pr Omar Diagne? Une enquête manifestement ne serait pas de trop. Car ce sont des précédents dangereux qui peuvent aboutir à des conséquences insoupçonnées. Autant de problématiques qui interpellent l’Ums qui ne doit pas simplement attendre des attaques sensationnelles pour réagir. Ces agissements sont des goulots qui étranglent une justice déjà tant décriée. Et il faut rappeler que dans ses statuts, l’Ums a pour objet de défendre et d’illustrer l’indépendance de la Magistrature telle qu’elle a été proclamée par la Constitution. Et il est attendu de cette association des magistrats de jouer pleinement son rôle.
ALUNE WADE, MAAH KEÏTA, MARIAA SIGAA ET SENNY CAMARA, AU CŒUR DES FESTIVITÉS DE LA JOURNÉE INTERNATIONALE DU JAZZ
Le 30 avril prochain, le monde célèbre la journée qui est consacrée au Jazz. Ce sera à l’occasion d’un concert exceptionnel qui se tiendra aux Nations unies, à New York.
Le 30 avril de chaque année, est célébrée la Journée internationale du jazz. Cette année, sous la houlette de Herbie Hancock, une sélection internationale d’artistes donnera un concert exceptionnel au siège des Nations unies à New York. Parmi les heureux élus, le Sénégalais Alune Wade. A cette même occasion, l’Unesco va célébrer des femmes artistes dont les Sénégalaises Maah Keïta, Mariaa Sigaa et Senny Camara.
Le 30 avril prochain, le monde célèbre la journée qui est consacrée au Jazz. Ce sera à l’occasion d’un concert exceptionnel qui se tiendra aux Nations unies, à New York. Ce concert dénommé All-Star Global Concert, rassemblera des stars de la scène internationale dont le Sénégalais Alune Wade. Le concert se tiendra dans la salle de l’Assemblée générale des Nations unies à New York, a annoncé l’Organisation des Nations unies pour l’éducation, les arts et la culture (Unesco) en commençant le décompte des 10 jours qui séparent de l’évènement. «Ce concert souligne l’importance du jazz en tant qu’instrument d’unité et de paix à travers le dialogue et la diplomatie. Certains des plus grands noms du jazz s’y produiront», annonce l’organisation internationale. La Directrice générale de l’Unesco, qui s’est exprimée dans un message, a formulé des vœux de paix. «Le jazz est porteur d’un message universel qui a le pouvoir de renforcer le dialogue, la compréhension et le respect mutuels. Alors que le monde fait face à de multiples crises et conflits, cette journée internationale met en lumière la contribution essentielle de la musique et de la culture à la paix», indique Audrey Azoulay.
Jazzman de renommée internationale et président du Jazz Institute qui copréside la Journée internationale du jazz, Herbie Hancock a pour sa part émis l’espoir que cette célébration puisse favoriser la paix dans le monde. «De nombreuses régions du monde sont actuellement en proie aux conflits et aux divisions, j’ai l’espoir qu’à travers le langage universel du jazz, notre célébration cette année encouragera les peuples de toutes les nations à se réconcilier, à espérer et à travailler main dans la main pour favoriser la paix», rappelle le virtuose qui, avec John Beasley, assure la direction artistique de ce concert qui réunira les plus grands noms du jazz contemporain. Outre le bassiste sénégalais, Alune Wade, on y retrouve les noms de Helio Alves du Brésil, Shemekia Copeland, José James, Youn Sun Nah, le Congolais Ray Lema, Tarek Yamani du Liban, les saxophonistes Ravi Coltrane, David Sanborn, Erena Terakubo, etc…
Hommage aux femmes musiciennes
Plus tôt dans la soirée du 30 avril, l’Unesco célèbrera les talents musicaux de femmes issues de toute l’Afrique, lors de la seconde édition de sa série de concerts intitulée JazzWomenAfrica. Cet événement, accompagné d’un débat auquel participeront des femmes artistes et des producteurs de musique, contribue à lutter contre la sous-représentation et le manque de reconnaissance des femmes dans l’industrie musicale, souligne l’Unesco. Maah Keïta, l’ancienne bassiste des Takeifa, Mariaa Sigaa et la compositrice et joueuse de kora, Senny Camara, seront de la partie.
LE PREMIER PRESIDENT DE LA COUR SUPREME INSISTE SUR LE ROLE DE LA PRESSE
Fonctionnement de la démocratie, le premier président de la Cour suprême intervenait à un atelier d’échanges sur la liberté d’expression et la sécurité des journalistes
Le Premier président de la Cour suprême, Cheikh Ahmed Tidiane Coulibaly, a insisté, lundi à Dakar, sur le rôle important de la presse dans le fonctionnement démocratique, estimant qu’il ne pouvait pas y avoir de démocratie sans la liberté d’expression. «Sans liberté d’expression, il ne peut y avoir de démocratie. Elle est indispensable à la stabilité de la société puisqu’elle participe à la libre circulation des idées et la presse joue un rôle essentiel dans le bon fonctionnement de la démocratie», a-t-il déclaré.
Le Premier président de la Cour suprême intervenait à un atelier d’échanges sur la liberté d’expression et la sécurité des journalistes. Une rencontre s’inscrivant dans le prolongement des actions de l’Unesco. L’agence onusienne est notamment chargée d’assurer la mise œuvre d’un plan d’action consacré à la sécurité des journalistes et la question de l’impunité adoptée par l’Assemblée générale des Nations unies lors de sa séance du 18 septembre 2013. «La liberté d’expression, le droit d’exprimer librement ses opinions, fait partie des libertés fondamentales, piliers de notre démocratie», a rappelé M. Coulibaly, assurant que «sa garantie et son respect», gages de «l’émergence d’une société ouverte, tolérante et respectueuse de l’Etat de droit», étaient largement pris en compte par la législation internationale. Il a ainsi évoqué l’article 11 de la Déclaration des droits de l’Homme et du citoyen de 1789, lequel dispose que «la libre communication des pensées et opinions est un des droits les plus précieux de l’homme : tout citoyen peut donc parler, écrire, imprimer librement, sauf à répondre de l’abus de cette liberté dans les cas déterminés par la loi», a ajouté le magistrat
Il a également rappelé les dispositions de l’article 19 de la Déclaration universelle des droits humains relevant que «tout individu a droit à la liberté d’opinion et d’expression, ce qui implique le droit de ne pas être inquiété pour ses opinions et celui de chercher, de recevoir et de répandre sans considération de frontières, les informations et les idées par quelque moyen d’expression que ce soit». Le Premier président de la Cour suprême n’a pas manqué de citer l’article 9 de la Charte africaine des droits de l’Homme et des peuples qui prévoit que «toute personne avait le droit d’exprimer et de diffuser ses opinions dans le cadre des lois et règlements». A ces instruments internationaux s’ajoutent, selon lui, «les articles 8 et 10 de notre Constitution, qui garantissent la liberté d’expression, qui est citée au titre des libertés civiles et politiques, et le droit d’exprimer librement ses opinions par la parole, la plume, l’image, la marche pacifique». Ces dispositions juridiques n’empêchent pas les journalistes, dans le cadre de leur travail, «en temps de paix, comme en temps de conflit», de faire parfois l’objet d’intimidation, de meurtres, de tortures, de harcèlements, d’enlèvements, de prises d’otages et d’arrestations arbitraires, sans que les auteurs de ces graves infractions ne fassent l’objet le plus souvent de poursuites pénales appropriées et sanctionnés, a analysé Cheikh Tidiane Coulibaly.
S’appuyant sur des statistiques disponibles, il a déploré le nombre record de 488 professionnels des médias emprisonnés dans le monde, 65 étant otages et 46 autres tués en 2021 et 24 déjà depuis le début de l’année 2022. A l’en croire, «dans 90 % des affaires ayant trait à des assassinats de journalistes, les auteurs de tels sévices bénéficient d’une impunité totale, réduisant ainsi les journalistes au silence». Il en résulte, selon le Premier président de la Cour suprême, «une incapacité des gouvernements et des autorités du monde entier d’empêcher l’assassinat de journalistes et les attaques subies par les médias. Cela a pour conséquence de nous priver d’un droit fondamental qui nous est garanti par la Déclaration universelle des droits de l’Homme, celui d’avoir connaissance d’informations et d’idées et de les communiquer librement à d’autres», a-t-il fait valoir. Pour le magistrat, «chaque journaliste tué ou neutralisé par la terreur est un observateur de la condition humaine en moins. Chaque attaque déforme la réalité en créant un climat de peur et d’autocensure». Il a ainsi souligné la nécessité pour les juges de mettre à profit la portée normative de leurs décisions dans le cadre de la protection de la liberté d’expression.
Protéger la liberté d’expression et l’accès à l’information
«La protection de la liberté d’expression et de l’accès à l’information et la sécurité des journalistes doivent être encouragées et soutenues par les acteurs judiciaires, comme gardiens des libertés», a-t-il de nouveau souligné. «Nous devons être conscients aussi qu’aucune liberté n’est absolue et certaines limites s’imposent à cette liberté d’exprimer librement ses idées», a tenu à rappeler M. Coulibaly, en évoquant les restrictions nécessaires prévues par le droit sous le contrôle du juge telles que «l’incitation à la discrimination ou à la violence qui ne peut être considérée comme l’exercice légitime du droit à la liberté d’expression». En Afrique de l’Ouest, «le Sénégal est le premier pays à bénéficier de l’initiative pour les juges avec l’organisation du présent atelier qui marque le début d’une série à organiser à travers le pays, ainsi qu’une collaboration avec le centre de formation judiciaire pour une meilleure promotion des normes internationales en matière de liberté et de sécurité des journalistes», a pour sa part déclaré le directeur du Bureau régional de l’Unesco pour l’Afrique de l’Ouest-Sahel, Dr Dimitri Sanga.
Par Roger Koudé
POUR UNE CULTURE DEMOCRATIQUE INTERIORISEE DANS L’ESPACE FRANCOPHONE
Plus de 50 ans après la création de l’organisation internationale francophone, la nécessité d’un débat de fond en vue d’une Francophonie du XXIe siècle s’impose.
L’un des engagements majeurs de l’Organisation internationale de la Francophonie (Oif), notamment aux termes de la Déclaration de Bamako du 3 novembre 2000, est d’œuvrer pour «la promotion d’une culture démocratique intériorisée et le plein respect des droits de l’Homme» (§ 4D).
En effet, tout en restant attachée à sa mission première qui est celle de promouvoir la langue française, considérée elle-même comme un vecteur de transmission des valeurs universelles et des principes fondamentaux auxquels se réfère systématiquement la Francophonie, le champ d’intervention de cette organisation internationale s’est considérablement étendu à la quasi-totalité des principaux défis auxquels la Communauté internationale fait face aujourd’hui. La Francophonie a ainsi développé progressivement et consolidé une pratique multidimensionnelle qui se rapporte principalement à trois domaines de grande importance, notamment :
La promotion des droits de l’Homme, de la démocratie et de l’Etat de droit ;
La solidarité face aux défis communs ;
Et la gestion des conflits.
La Francophonie, une communauté politique porteuse de valeurs
La Francophonie se positionne clairement comme une communauté politique porteuse de valeurs, de principes et d’exigences universels, entre autres en matière de droits de l’Homme et de libertés fondamentales, de démocratie pluraliste et d’Etat de droit, qui doivent être consolidés et préservés à toute épreuve.
C’est à l’aune de ce positionnement stratégique que l’on comprend le développement institutionnel et l’action politique de la Francophonie, au travers notamment de ce qui constitue le socle de la philosophie politique de cette organisation internationale, à savoir :
La Déclaration de Hanoï du 16 novembre 1997, une étape importante dans le processus évolutif des institutions de la Francophonie ;
La Déclaration de Bamako du 3 novembre 2000, le texte normatif de référence de la Francophonie, qui dote cette organisation de moyens d’action en cas de rupture de la légalité démocratique ou de violations graves des droits de l’Homme dans un Etat membre. En effet, en se fondant sur les dispositions de la Charte de la Francophonie, qui consacrent comme des objectifs prioritaires l’aide à l’instauration et au développement de la démocratie, la prévention des conflits et le soutien à l’Etat de droit et aux droits de l’Homme, les Etats membres de l’organisation francophone ont clairement pris l’engagement en faveur d’une culture démocratique intériorisée et du plein respect des droits de l’Homme ;
La Déclaration de Saint-Boniface du 14 mai 2006 vient compléter utilement le dispositif de Bamako, en amplifiant la dimension politique de la Francophonie.
La promotion de la démocratie et l’enracinement de l’Etat de droit étant au cœur du projet francophone, se traduisant par les engagements susmentionnés, les célébrations an-nuelles de la Journée internationale de la Francophonie doivent aussi être des occasions appropriées pour interroger en profondeur la réalité des pratiques démocratiques ainsi que de l’Etat de droit dans tout l’espace francophone, sans exception ou mansuétude.
Il s’agirait alors d’une sorte d’examen périodique universel de l’Etat de droit et de la démocratie dans tous les pays de l’espace francophone.
En effet, «la promotion d’une culture démocratique intériorisée et le plein respect des droits de l’Homme», voulus comme tels par la Francophonie, ne peuvent se traduire dans les faits autrement que par des actions concrètes en faveur de la consolidation de l’Etat de droit, la tenue d’élections libres, fiables, régulières et transparentes, l’instauration d’une vie politique apaisée, etc., qui sont aussi parmi les aspirations profondes des peuples du monde francophone.
Pour une Francophonie du XXIe siècle
Pour dire les choses sans détour, il faut admettre que la banalisation des changements politiques anticonstitutionnels dans l’espace francophone, principalement en Afrique, notamment sous forme de coups d’Etat militaires, de modifications grossières des constitutions pour des mandats supplémentaires, voire illimités, de patrimonialisation du pouvoir de l’Etat…, sont des défis majeurs et de grande actualité tant pour les peuples que pour l’institution internationale chargée de la Francophonie.
Ces pratiques sont intrinsèquement inacceptables pour au moins trois raisons majeures :
D’abord, alors qu’on les croyait à jamais révolues, elles se situent ouvertement en amont des valeurs essentielles prônées par la Francophonie et des aspirations des citoyens. Ces pratiques tendent également, et invariablement, à discréditer injustement les peuples et les cultures démocratiques francophones ;
Ensuite, elles compromettent systématiquement les efforts engagés en vue de promouvoir «[…] une culture démocratique intériorisée et le plein respect des droits de l’Homme» dans l’espace francophone, d’instaurer une vie politique apaisée…
Enfin, elles sont intrinsèquement dangereuses en raison notamment des violences récurrentes et de l’instabilité politique qu’elles génèrent, avec leur cortège de malheurs pour les peuples.
Plus de 50 ans après la création de l’organisation internationale francophone, la nécessité d’un débat de fond en vue d’une Francophonie du XXIe siècle s’impose. Or, parler d’une Francophonie du XXIe siècle, c’est aussi souscrire à l’idée fondamentale d’une Francophonie résolument tournée vers l’avenir et davantage vers les peuples, fidèle à ses nobles objectifs, exigeante avec elle-même et avec tous ses membres quant au respect effectif des valeurs et des principes qui la fondent. Autrement dit, œuvrer activement pour une Francophonie qui soit véritablement au service des aspirations profondes des peuples, au rang desquelles figurent bien évidemment l’Etat de droit et la démocratie. Ce qui, une fois encore, doit concrètement se traduire par la tenue d’élections libres, transparentes, crédibles et régulières, ainsi que par l’instauration d’une vie politique apaisée, etc.
Roger Koudé
Professeur de Droit international
Titulaire de la Chaire Unesco «Mémoire, Cultures et Interculturalité» à l’Université catholique de Lyon. Son dernier ouvrage, intitulé Discours sur la Paix, la Justice et les Institutions efficaces, est publié aux Editions des Archives Contemporaines (Paris, 3/2021), avec la préface du Docteur Denis Mukwege, Prix Nobel de la Paix 2018.
UN MATCH AMICAL «ENTRE LE 11 ET LE 13 JUIN» AU STADE ABDOULAYE WADE
A l’image des autres sélections africaines qualifiées pour le Mondial 2022, au Qatar en novembre prochain, la Fédération sénégalaise de football s’active pour trouver des matchs amicaux à l’Equipe nationale.
Après leurs deux premiers matchs des éliminatoires de la Can 2023, contre Bénin (3 juin) et Rwanda (7 juin), les Lions, avant d’aller en vacances, vont terminer leur marathon par un match amical à domicile, calé entre le 11 et le 13 juin
A l’image des autres sélections africaines qualifiées pour le Mondial 2022, au Qatar en novembre prochain, la Fédération sénégalaise de football s’active pour trouver des matchs amicaux à l’Equipe nationale. Une volonté d’ailleurs affichée par le président de la Fédération sénégalaise de football, Me Augustin Senghor. «Avec le Dtn (Mayacine Mar) et le coach (Aliou Cissé), nous cherchons à profiter de ces dates. C’est sûr, en juin, on aura un match», a promis récemment Me Senghor. Un vœu qui est sur le point de se réaliser. En effet, Le Quotidien a appris que l’instance fédérale est sur le point de signer pour un match amical pour la période calée entre «le 11 et le 13 juin» prochain. Un match prévu au Stade Me Abdoulaye Wade de Diamniadio et qui tombe juste après le déplacementde Kigali du 7 juin. Un choix de jouer à domicile qui s’explique par le souhait des champions d’Afrique et des Fédéraux qui veulent récompenser à nouveau le public sénégalais suite à son soutien retentissant lors du barrage retour contre l’Egypte. Une occasion aussi pour la bande à Sadio Mané de retrouver ce nouveau temple du football sénégalais, apprécié partout sur le continent. Justement sur le choix de jouer à domicile, une source avance : «Il était important de discuter avec un adversaire qui accepte de venir jouer au Sénégal. On n’a pas voulu jouer à l’extérieur. Il faut qu’on arrive à évoluer par moments à domicile, devant notre public qui mérite cela et face à de grandes nations du football. Surtout qu’on a aujourd’hui un stade moderne qui fait la fierté de toute l’Afrique.».
Brésil, Colombie, Chili, Paraguay…
Pour les pays ciblés, la Fédération aurait pris contact avec plusieurs pays sud-américains. C’est le cas du Brésil, de la Colombie, du Chili, mais aussi du Paraguay. Notre interlocuteur de préciser que les discussions se poursuivent et elles seraient très avancées avec une des quatre nations citées. «Mais vous comprendrez qu’il est donc un peu prématuré d’avancer le nom du pays choisi. Tant que rien n’est signé, on ne peut pas dire que c’est fait. Mais on est vraiment très avancé sur le dossier.» Le contexte de ce match de préparation est d’ailleurs bien choisi. Car juste après le 13 juin, les Lions pourront tranquillement aller en vacances pour un repos bien mérité après une saison marquée par le sacre historique lors de la Can et cerise sur le gâteau, une seconde qualification consécutive à une Coupe du monde. Il faut noter que le choix d’une Nation sud-américaine ne serait pas fortuit pour les Lions qui, pour les besoins du Mondial, sont logés dans la même poule que les Pays-Bas (21 novembre), le Qatar (25 novembre) et l’Equateur (29 novembre).
L’impossibilité d’avoir un adversaire européen
En fait, il est «difficile de trouver un adversaire européen» plutôt occupé par la Ligue des Nations, depuis sa création en 2018, par l’Uefa, l’instance dirigeante du football européen. Une compétition assez lucrative et susceptible d’attirer plusieurs diffuseurs et sponsors, pour remplacer les matchs amicaux, et qui réunit tous les deux ans, les 55 sélections européennes. D’ailleurs, l’édition 2022-23 sera lancée en juin 2022 et se poursuivra en septembre. L’Equipe des Pays-Bas, adversaire des Lions au Qatar, fait partie des nations candidates à l’organisation de la phase finale de la prochaine édition de la Ligue des Nations, prévue du 14 au 18 juin 2023. La Belgique, la Pologne et le Pays de Galles sont aussi candidats. Du coup, et à cause de cette compétition, il devient de plus en plus difficile pour les nations africaines de trouver un adversaire européen pour des matchs amicaux. Sur ce chapitre, notre source confirme : «Nous avons essayé, mais il est difficile maintenant d’avoir un adversaire européen depuis que l’Uefa a créé cette Ligue des Nations. Cette compétition leur serve de matchs amicaux.» A noter que le début des éliminatoires de la Can 2023 est prévu en juin prochain. Le Sénégal va ouvrir le bal à domicile contre le Bénin le 3 juin, avant d’effectuer un déplacement à Kigali, le 7 juin. Les autres journées étant calées en septembre prochain et mars 2023.