« Notre législation dispose que si une fête religieuse telle que la Tabaski ou la Korité coïncide avec un dimanche, le lundi d’après est férié. En conséquence le lundi 11/7/2022 est férié ». C’est le ministre du Travail, du Dialogue social et des Relations avec les Institutions, Samba Sy qui répondait ainsi à une interpellation de Emedia sur cet état de fait.
LA COUPURE D'ÉLECTRICITÉ DE TROP
Alors que le directeur général des opérations de la Banque mondiale, Axel Van Trotsenburg tenait son discours dans le cadre d’une rencontre de haut niveau au King Fahd Palace, une coupure d’électricité a interrompu les travaux.
Alors que le directeur général des opérations de la Banque mondiale, Axel Van Trotsenburg tenait son discours dans une des salles de conférence du King Fahd Hôtel dans le cadre d’une rencontre de haut niveau, une coupure d’électricité est venue interrompre les travaux. Un fait qui n’a pas manqué de faire réagir le Président Macky Sall venu présider cette réunion de haut niveau.
On a vu un Macky Sall devant le pupitre pour faire son discours, dans tous ses états. Visage renfrogné, le président sénégalais attaque directement les gestionnaires de l’hôtel King Fahd Palace qui n’auraient pas, apparemment, fait leur boulot. « Je voudrais avant toute chose dire que cette coupure est un signe de contre-performance qui n’est pas acceptable par rapport à notre volonté d’émergence », lance-t-il. Avant de poursuivre : « Et quelque part, il y a quelqu’un qui n’a pas fait son travail et en Afrique, on n’a pas la culture de la sanction. Et je trouve que cette action doit être sanctionnée. Parce qu’on ne peut pas avoir une rencontre aussi importante et que les responsables de l’hôtel acceptent des situations pareilles ».
La République du Sénégal et le Groupe de la Banque mondiale organisent, ce jeudi 7 juillet 2022, une réunion de haut niveau avec des dirigeants africains afin de mobiliser les pays d’Afrique pour la mise en œuvre du programme de l’Association internationale de développement (IDA-20). Les présidents du Congo, Denis Sassou Nguesso, Muhammadu Buhari du Nigeria, Georges Weah du Libéria, Umaru Sissoko Emballo de la Guinée Bissau, et plusieurs diplomates. Les chefs d’État africains avaient déjà pleinement soutenu les priorités et l’enveloppe financière d’IDA-20, l’année dernière, lors d’un sommet similaire tenu à Abidjan. Le cycle de l’IDA-20 couvre la période allant du 1er juillet 2022 au 30 juin 2025.
SERIGNE ABDOU BARA DOLLY EN LIBERTÉ PROVISOIRE
Le député de la coalition Bokk Gis Gis, Cheikh Abdou Bara Dolly va humer l’air de la liberté à partir de ce jour, jeudi 7 juillet. le juge vient de lui accorder une liberté provisoire.
Le Le député de la coalition Bokk Gis Gis, Cheikh Abdou Bara Dolly va humer l’air de la liberté à partir de ce jour, jeudi 7 juillet.juge vient de lui accorder une liberté provisoire.
Cheikh Abdou Bara Dolly Mbacké a été interpellé et mis sous mandat de dépôt suite à certains propos jugés désobligeants tenus contre le Président Macky Sall, lors du rassemblement organisé par la coalition Yewwi Askan Wi (opposition), le 17 juin dernier. Abdou Bara Dolly Mbacké a été cueilli par la police, après avoir refusé de déférer à la convocation. Entendu par les enquêteurs, il a été placé en position de garde à vue dans les locaux de la DSC (Division spéciale de cybersécurité), avant d’être inculpé et écroué pour divers délits dont celui d’offense au chef de l’État. Résultat des courses, le parlementaire tombe sous le coup de l’article 80.
BLAISE COMPAORE DE RETOUR AU BERCAIL
L’ancien président du Burkina Faso vit en exil à Abidjan depuis 2014. Ce jeudi 7 juillet 2022, un avion a été mis à sa disposition par les autorités ivoiriennes. Blaise Compaoré doit assister, ce vendredi, à la rencontre des anciens chefs d’État
L’ancien président du Burkina Faso vit en exil à Abidjan depuis 2014. Ce jeudi 7 juillet 2022, un avion a été mis à sa disposition par les autorités ivoiriennes. Blaise Compaoré doit assister, ce vendredi, à la rencontre des anciens chefs d’État : Roch Marc Christian Kaboré, Michel Kafando, Yacouba Isaac Zida et Jean-Baptiste Ouédraogo y prendront aussi part. Ils évoqueront, selon un communiqué des autorités, « les intérêts supérieurs de la nation ».
L'avion transportant l'ancien président s'est posé en milieu d'après-midi sur la base aérienne à l'aéroport de Ouagadougou. Un hélicoptère est ensuite arrivé pour emmener l'ancien chef de l'État directement dans son pied à terre dans le quartier Ouaga2000.
Ce voyage avait été préparé au millimètre en amont entre la présidence ivoirienne et le régime de transition burkinabè. Cela fait longtemps que des discussions ont lieu entre Ouagadougou et Abidjan pour envisager un retour de Blaise Compaoré dans son pays. Un retour compromis par le putsch de janvier, puis par le procès Sankara et la condamnation de Compaoré à la prison à vie.
Cela étant dit, la junte a relancé ce dossier de la réconciliation et repris contact avec la Côte d’Ivoire sur le cas Compaoré. Tout s’est d’ailleurs accéléré le week-end dernier. En arrivant à Accra pour le sommet de la Cédéao, Alassane Ouattara reçoit un émissaire de Ouagadougou, le ministre d’État chargé de la Réconciliation, Yéro Boly qui l’informe de la tenue prochaine de cette fameuse rencontre des anciens chefs d’État, dans le cadre d’un processus de réconciliation.
Ensuite, de nombreux contacts ont été pris ces derniers jours. Alassane Ouattara a dépêché des émissaires dans la capitale burkinabè. Pour le président ivoirien, il fallait s’assurer que Blaise Compaoré, condamné donc à la prison à vie dans le procès Sankara en avril, ne risque rien en foulant le sol de son pays.
« C’est un acte de réconciliation nationale de grande portée, indique une source à la présidence ivoirienne. Le président Compaoré ne craint rien en rentrant. Toutes les assurances ont été données pour que sa sécurité et sa dignité soient sauves », ajoute-t-elle.
Un retour au pays qui n’est pas définitif. Selon nos informations, il rentrera dimanche au plus tard à Abidjan.
TABASKI, LOUGA FAIT LE PLEIN EN D'OIGNONS ET DE POMMES DE TERRE
Les marchés de Louga sont "suffisamment approvisionnés’’ en oignon et pomme de terre, à 72h de la célébration de la fête de la Tabaski au Sénégal, a rassuré, jeudi, le chef de service régional du commerce, Mady Danfakha.
Louga, 7 juil (APS) - Les marchés de Louga sont "suffisamment approvisionnés’’ en oignon et pomme de terre, à 72h de la célébration de la fête de la Tabaski au Sénégal, a rassuré, jeudi, le chef de service régional du commerce, Mady Danfakha.
"Au total, 92,550 tonnes de pomme de terre et 134,175 tonnes d’oignon ont été répertoriées, jeudi, dans les marchés lougatois", a dit M. Danfakha lors d’un entretien avec l’APS
Selon lui, le marché est suffisamment approvisionné en stocks d’oignon et pomme de terre pour couvrir les besoins des populations pour la fête de la Tabaski.
Toutefois, il a noté une "tension et des hausses sur les prix par rapport aux semaines dernières".
Les prix au détail, a-t-il précisé, varient entre 550 et 700 francs CFA pour la pomme de terre et entre 450 et 500 FCFA pour celui de l’oignon, selon la localité et la qualité des produits.
"Le prix demi-gros du sac de pomme de terre est vendu entre 12.250 et 15000 FCFA et entre 9.000 et 10.000 FCFA celui de l’oignon", a indiqué Mady Danfakha.
MACKY ATTENDU A SAINT-LOUIS JEUDI
Le président est attendu jeudi prochain à Saint-Louis (nord) où il va inaugurer l’aéroport international dont les travaux sont achevés à plus de 96%, a appris l’APS de source officielle.
Saint-Louis, 7 juil (APS) - Le président Macky Sall est attendu jeudi prochain à Saint-Louis (nord) où il va inaugurer l’aéroport international dont les travaux sont achevés à plus de 96%, a appris l’APS de source officielle.
D’une durée de deux ans, les travaux ont été réalisés par l’entreprise tchèque Transcom.
"Les travaux sont achevés à plus de 96% et le 14 juillet, il sera inauguré avec toutes les commodités requises", a dit Alioune Sarr, ministre du Tourisme et des Transports aériens qui a visité ce mercredi ce chantier en prélude de la cérémonie.
Cet aéroport a un coût de 24 milliards, a dit le ministre, invitant les populations saint-louisiennes à venir le jour de l’inauguration pour réserver un ’’accueil triomphal’’ au président Macky Sall.
Il estime que "la ville de Saint-Louis avec son pétrole et son gaz sans compter son tourisme va jouer un rôle important au plan économique".
L’objectif avec la construction de cette infrastructure est de doter le Sénégal d’un hub aérien et de faciliter la connectivité entre les régions, selon M. Sarr qui a atterri à bord d’un avion sur cette piste semblable à celle de l’aéroport Blaise Diagne.
Après la réception, des démarches seront entreprises pour la sécurisation de l’aéroport dans les meilleurs délais et son alignement sur les normes de l’Organisation de l’aviation civile internationale (OACI), a déclaré le ministre.
UNE MENTION TRES BIEN AU BAC TECHNIQUE A KOLDA
Abdoul Rahim Sow, élève au Lycée d’enseignement technique et professionnelle de Kolda (Sud), a obtenu la mention très bien au baccalauréat avec une moyenne de 16,52 sur 20
Kolda, 7 juil (APS) - Abdoul Rahim Sow, élève au Lycée d’enseignement technique et professionnelle de Kolda (Sud), a obtenu la mention très bien au baccalauréat avec une moyenne de 16,52 sur 20, a appris l’APS.
Surnommé le ’’crack’’ du lycée, il a obtenu 20/20 en mathématique, 19/20 en comptabilité et 16/20 en économie et brillé sur toutes les épreuves, selon le président de jury 683.
Les résultats du bac technique ont été publiés, mercredi.
’’Ce garçon mérite le soutien de tous car c’est un bon profil et modèle de réussite. Et avec cette moyenne, il fait la fierté de tous les membres du jury et aussi il honore le lycée technique avec sa série STEG qui n’en est qu’à ses débuts’’, a confié Dr Léopold Tendeng.
Les parents se disent fiers de cet élève qui accorde une grande importance aux études.
Cette année, le Lycée d’enseignement technique et professionnel de Kolda a présenté 83 candidats dont 24 admis au 1er tour, 29 admissibles. Deux candidats étaient absents.
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SAARABAA : LA COVID-19 EXISTE, JE L’AI RENCONTRÉE
EXCLUSIF SENEPLUS - Abdoulaye Elimane Kane revient dans ce nouveau livre, sur son expérience avec le coronavirus dont il a souffert en février 2021, étant asthmatique. L'auteur évoque aussi les implications de la prise en charge médicale de la pandémie
SenePlus publie ci-dessous, les bonnes feuilles du nouveau livre d'Abdoulaye Elimane Kane, "Saarabaa. La Covid-19 existe, je l’ai rencontrée", récemment paru aux éditions L'Harmattan Sénégal. L'ancien ministre y relate son expérience d'asthmatique infecté par le virus en février 2021 et les implications de la lutte contre cette pandémie.
Préface
Djibril Samb, médaille d’argent de l’Académie française, Professeur émérite des universités, Grand-Croix de l’ordre du Mérite.
Abdoulaye Élimane Kane, professeur émérite des universités de son état, est un écrivain accompli qui s’est essayé à tous les genres littéraires, de l’essai au roman en passant par l’autobiographie et la littérature de jeunesse 1, entre autres. Il est donc rompu à toutes les techniques de l’écriture. L’on ne s’étonnera pas qu’aujourd’hui, avec ce nouveau livre, peu volumineux mais dense, intitulé : "Saarabaa. La Covid-19 existe, je l’ai rencontrée", il explore un genre particulier : le récit.
Le livre d’Abdoulaye Élimane Kane, en effet, est un récit au sens que retient, en première intention, la 9e édition du Dictionnaire de l’Académie française (sub verbo), suivant ses ipsissima uerba : « Relation, narration, orale ou écrite, d’un événement ». Qu’entend-on par événement, ici ? En seconde dénotation, cette fois, les Immortels définissent ainsi ce substantif : « Ce qui survient, ce qui arrive, en un temps et en un lieu déterminés ». Si l’on regarde la définition de l’événement par l’Académie, elle comporte trois composantes consistant en une substance « factuelle » et deux coordonnées, géométrique (un lieu) et physique (un temps). Le lecteur retiendra que, dans le sens précis où je l’entends, l’événement ne renvoie à rien de controuvé ni d’irréel.
1 Christian Chelebourg, Francis Maucoin, La littérature de jeunesse, Paris : Armand Colin, 2007, 126 p
Avant – propos
J’avais l’intention de prendre part à des initiatives très pertinentes concernant des témoignages sur la perception des différents aspects de la pandémie créés par la Covid-19. J’ai hésité entre plusieurs formules. Celles qui m’avaient le plus tenté étaient les suivantes. Broder sur une parole de la sagesse des Haalpulaaren que j’ai mise en exergue dans deux ouvrages portant en partie sur la maladie : « La santé est l’article premier de la prospérité. » Une telle approche m’aurait permis de puiser dans différentes sources de l’actualité médicale des arguments venant confirmer la pertinence de cette assertion. J’ai aussi été tenté de consacrer une telle contribution à l’application d’un autre aphorisme qui fait l’éloge de la médecine comme activité singulière parmi toutes celles qui concourent à réaliser un équilibre entre l’homme comme être biologique et son environnement social et naturel. C’est au philosophe et médecin Georges Canguilhem que nous devons cette assertion : « La médecine est un art au carrefour de plusieurs savoirs. »
Première partie
Le choc
La Covid-19 existe. Je l’ai rencontrée. Vivant avec une maladie chronique, l’asthme, depuis près de quarante ans, je suis un spécimen de ce que convoite la Covid-19 : les avis scientifiques n’ont cessé de faire savoir que ceux qui sont porteurs d’une comorbidité sont davantage susceptibles de souffrir de l’infection de ce virus. Aussi, prenant les précautions d’usage imposées par l’asthme tout en observant les mesures et gestes barrières, j’ai fait de mon mieux dès les premières annonces relatives à l’apparition de ce virus pour ne pas être vulnérable. Lorsqu’en début février 2021, j’ai ressenti les premiers symptômes de ce qui se révélera par la suite être une attaque du virus, le monde est depuis un an soumis à la loi de la Covid-19 qui n’a épargné aucun pays et a fait s’effondrer de nombreux pans de la vie économique, sociale et culturelle. Le virus est entré au Sénégal le 2 mars 2020 et le pays a enregistré son premier mort, Pape Diouf, le célèbre ancien administrateur de l’Olympique de Marseille, en fin mars.
L’Afrique est présentée dans les médias – et plus prudemment par l’OMS – comme le continent qui a le mieux résisté à cette pandémie alors que d’autres annonces faites au cours des premières semaines de l’apparition du virus faisaient craindre une hécatombe dans cette partie du monde. Le Sénégal est même cité dans le top des dix pays de notre Planète où il y a eu le moins de morts et où le système de santé a bien géré cette épidémie. Certains jours, on notait avec satisfaction zéro mort, et l’optimisme était de mise. Puis il y a eu cette seconde vague qui a tout remis en cause : recrudescence des cas de contamination, hausse du nombre d’hospitalisations, augmentation du nombre de décès même si, dans le même temps on note un nombre plus élevé de guérisons que de morts. Cette deuxième vague a commencé au Sénégal en début décembre 2020 et a duré quatre mois, y compris donc celui du mois de février 2021 au cours duquel j’ai senti les premiers symptômes de l’infection. Une troisième vague surviendra sans doute, voire une quatrième. Trois nuits de calvaire et besoin de comprendre C’est au cours de cette deuxième vague qu’un soir, vers 19 h, j’ai brusquement senti un refroidissement de tout le corps. J’ai pensé tout de suite à une grippe car il fait très froid en cette période à Dakar et la Cité où j’habite jouxte le lac du Technopole d’où nous parviennent de fréquentes rafales de vent.
Au cours de la période qui a précédé mon infection j’observais un régime alimentaire particulier et une hygiène de vie qui pouvaient expliquer cette nouvelle physionomie contrastant avec celle que j’ai longtemps affichée et plus conforme à l’idée qu’on se fait d’un asthmatique à vie. S’agissant justement de l’asthme, depuis un bon moment, je ne m’en plaignais plus ; je n’avais pas fait de visite médicale liée à une menace ou à un début de crise d’asthme depuis longtemps et il m’arrivait même d’oublier que j’ai toujours, par précaution, ma Ventoline par devers moi. Au cours de cette période de relatif bien-être, je monte les escaliers sans être essoufflé et chaque jour j’effectue à pied le tour de la Cité, où j’habite, pour une trentaine de minutes. En somme je suis bien dans ma peau, entouré par ma femme, mes enfants, leurs épouses et leurs enfants dans une ambiance chaleureuse. Comment ai-je été infecté, par qui, dans quelles circonstances ? Questions à nombreuses inconnues que beaucoup de patients infectés ont dû se poser. Passer en revue des hypothèses – la bonne vieille recette de Socrate / Platon pour chercher la vérité – est une méthode qui peut, à défaut de trouver la réponse, aider à circonscrire le champ des possibles.
Quatrième partie : réflexions sur les implications sociales, éthiques et épistémologiques de la lutte contre la Covid-19
Pour conforter cette position, il importe de l’examiner à la lumière d’une autre question rendue centrale par les conséquences des atermoiements, erreurs, tâtonnements et démissions liés à la soudaineté de la survenue de la pandémie, à la cécité et à l’imprévoyance de certaines politiques publiques : la santé doit-elle être la priorité des priorités ? J’ai, à ce propos, plus d’une fois cité un adage de ma langue maternelle, le Pulaar. L’aphorisme qui l’exprime porte une leçon de sagesse à méditer. Cet adage dit ceci : - « La santé est l’article premier de la prospérité. » : traduction non littérale. Sa traduction littérale est intéressante à mentionner : - « La santé est la fille aînée de la prospérité. » Le commentaire de ces deux versions est de nature à faire prendre conscience de la signification et de l’importance de la question qui nous occupe ici, à savoir si la santé est la priorité des priorités. Commençons par la traduction littérale : elle signifie que, de tout ce que la prospérité a produit, la santé est la première née. En conséquence : la prospérité d’abord, le reste ensuite avec la santé en tête. La première version (traduction non littérale) comporte une option nette pour une affirmation de la primauté absolue de la santé sur toutes autres questions, y compris la prospérité elle-même. Si la prospérité demeure le dénominateur commun de ces deux traductions, le statut accordé respectivement à la santé et à la prospérité dans l’ordre de préséance diffère d’une version à l’autre. Dans la version « littérale », la prospérité est la condition fondamentale de toute vie sociale bonne ; et la santé est élevée au rang de première bénéficiaire de cette manne qui la rend possible. Elle est la première née de la prospérité, elle n’a été possible qu’avec la prospérité du groupe même si elle occupe une place de choix. Dans la version non littérale la santé apparaît comme la condition de la prospérité. Elle est elle-même prospérité et métaphore de la prospérité car n’étant pas assimilable à un bien matériel au sens où l’on considère habituellement celle-ci : espèces sonnantes, biens immobiliers, objets en nature, bétail, etc. L’on comprend dès lors aisément que les tenants d’une conception techno-économiste du développement soient favorables à la version « littérale » et soient enclins à articuler des arguments visant à subordonner une politique de la santé à des conditions et résultats économiques. Nul ne peut nier que pour investir dans les domaines porteurs de croissance, de bien-être et de prospérité il est utile, voire nécessaire, que de la richesse soit produite. Et que des proportions variables de celle-ci soient affectées à différents secteurs en fonction de leur ordre de priorité. L’intérêt de la version non littérale, qui fait de la santé une priorité absolue réside en ceci : soutenir que sans la santé aucune perspective de prospérité ne peut être envisagée. La santé précède et conditionne le développement et donc la prospérité. Avec possibilité de répondre par ‘oui‘ à chacune des questions suivantes qui pourraient ruiner une telle thèse : - Même en cas de pauvreté ? Avant même qu’on ait des routes, des écoles, des maisons solides ? Et d’autres questions du même ordre. La radicalité d’une telle position n’est soutenable que parce qu’elle est la traduction d’un autre primat : la vie sur tout autre chose. Et dans cette notion de vie il y a certes le manger, le boire, l’habitat, les soins du corps, les loisirs, l’imaginaire et d’autres composantes du bien-être au sens large mais ces éléments énumérés sont, aussi, des composantes de la vie et de la santé. Cette position radicale est surtout une manière de rappeler les décideurs à leurs devoirs : on ne peut pas faire de la santé la parente pauvre d’une société qui aurait pour valeur première l’accumulation et le profit au bénéfice d’individualités ou de groupes privilégiés, situation qui condamne la majorité de la population à se « débrouiller » pour survivre ou à attendre que la prospérité des dits groupes dégage des excédents à distribuer à d’autres catégories de citoyens et à des secteurs jugés plus ou moins subalternes, dont celui de la santé.
Retour sur Saarabaa, une métaphore de la santé ? Dans ce récit, j’ai, à plusieurs reprises, fait mention de cette œuvre musicale, après avoir rappelé dans quelles circonstances malheureuses je l’ai découverte et comment elle a été présente dans mon esprit au cours d’un long mois d’hospitalisation. Tout au long de cette épreuve, j’ai été écartelé entre l’envie de connaître le sens de cet air devenu, malgré moi, un mantra et le souci de ne pas ajouter à l’anxiété d’un moral rythmé par entre des hauts et des bas. En cause : les deux sentiments contradictoires que ce mantra a fait naître en moi dans les différentes occurrences de son surgissement, tantôt la tristesse, tantôt une certaine forme d’entrain. C’est par conséquent cette ambivalence qui m’a amené, aux différentes étapes de mon traitement, à prendre la décision, dès que je recouvrerai la santé, de pousser plus avant mes investigations sur les différentes interprétations de cet air afin de tirer au clair ce qui pour moi est jusque-là resté une énigme : s’agit-il d’une œuvre exaltant la gloire du personnage désigné dans son titre ? Avons-nous plutôt à faire avec un chant de détresse ? Cette œuvre étant chantée en langue wolof, un idiome que je comprends et pratique couramment pour quelles raisons le sens des paroles ne m’a pas été accessible après avoir écouté, dans mon bureau, au cours de cette nuit de souffrance, les interprétations de Samba Diabaré Samb et d’un orchestre mauritanien ? Essentiellement pour la raison suivante : si le refrain « nañu dem Saarabaa, nañu ñibi Saaraba est transparent et immédiatement intelligible il n’en n’est pas de même pour les autres paroles. En effet les griots ont une élocution particulière et, étant des poètes ils usent d’un langage imagé, marqué par une tendance à l’emphase quasi permanente car la louange occupe une place centrale dans la pratique de leur métier d’artistes. Déjà, je me doutais bien que Saarabaa comme toponyme ne correspondant à aucune localité du Sénégal d’aujourd’hui : ce nom pourrait alors évoquer un village, une contrée, un royaume du passé, effacés de nos mémoires et conservés grâce à une technique de substitution au nom propre comme par exemple « La ville Lumière » pour dire Paris. D’où la nécessité de pousser plus avant cette investigation. Après ma sortie d’hôpital, j’ai tenu à observer la période de convalescence sans courir aucun risque de la perturber. Aussi n’ai-je pas ouvert mon bureau ni travaillé sur mon ordinateur pour procéder par moi-même à la recherche de ces informations complémentaires.
Par Papa Mouhamed DIOP
LA GESTION DE L’EAU À MBORO
D’Ofor à la plateforme Aquatech Dégage, en passant par la société concessionnaire Aquatech, Mboro n’a jamais connu de stabilité dans la gestion de sa boisson précieuse.
On ne le dira jamais assez, la gestion de l’eau à Mboro, est d’une nébulosité extrêmement grave. D’Ofor à la plateforme Aquatech Dégage, en passant par la société concessionnaire Aquatech, Mboro n’a jamais connu de stabilité dans la gestion de sa boisson précieuse.
En effet, comme à l’accoutumée, chaque année, la population est plongée dans un désarroi total. Depuis presque une semaine, l’eau ne coule plus des robinets et la raison d’une telle situation est inconnue. Au début, on nous avait déclaré une pièce de rechange provenant de Dakar et maintenant, c’est silence radio. Qu’en est-il de la pièce ? Doit-on éternellement laisser la gestion de l’eau entre les mains IN-EXPERTES d’une tierce plateforme ?
En outre, le président de le République avait demandé en août 2020, à son ministre de l’Hydraulique, de statuer de façon définitive sur le cas de Mboro. Qu’en est-il aujourd’hui ? D’ailleurs, le 1er décembre 2020, la plateforme Aquatech Dégage avait, dans sa réunion préparatoire pour la marche contre Aquatech, soutenu qu’elle allait «installer une gestion communautaire». Qu’en est-il aujourd’hui ? Ne se sont-ils pas éternisés à la tête de la gestion de l’eau ? Ce que je craignais d’ailleurs pour avoir alerté la population à cette époque. Le même jour où il avait sorti un communiqué, j’ai posté ceci : «Aquatech Dégage à vous de dégager afin que l’eau coule à Mboro.» Qu’est-ce que cela ne m’avait pas coûté en termes de calomnie ?
Dans ce «brûlot», je craignais la politique de «ôtes toi de là que je m’y mette», et voilà que deux ans après, l’histoire m’a donné raison, aucune «gestion communautaire» n’est faite. On s’attendait au moins à une gestion de transition. C’est-à-dire prendre les rênes de la gestion de l’eau et passer ensuite à un appel d’offres, afin de laisser la gestion de l’eau entre des mains EXPERTES, avec un cahier de charge bien ficelé. Et dans ce cas, on n’en serait pas là aujourd’hui. .
L’eau, bien que n’étant pas une compétence transférée, il n’en demeure pas moins vrai que son utilité est une affaire de survie. Fort de cela, la mairie doit prendre son courage à deux mains et se saisir de ce dossier pour ne serait-ce qu’assurer son premier rôle, qui est de veiller sur la sécurité de la population. Il n’y a pas plus sécurisant que d’avoir de l’eau en qualité et en quantité, mais aussi avec des factures vraiment abordables.
Papa Mouhamed DIOP
Coordinateur du Fsd/Bj Mboro
Par Mame Atta GUEYE
LETTRE À HAMIDOU
Il n’y a pas lieu d’être tellement hargneux à l’égard de Sonko au point que les gens finissent par faire de toi maître El Hadji Diouf sans les grimaces, insultes et conférences de presse
Il n’y a pas lieu d’être tellement hargneux à l’égard de Sonko au point que les gens finissent par faire de toi Maître El Hadji Diouf sans les grimaces, insultes et conférences de presse. Tes articles frisent une certaine obsession de dénonciation de Sonko.
Tu subis des critiques qui peuvent équivaloir à des menaces. Mais quel est ton poids intellectuel d’influence ? Si tu en as, tu ferais alors un contrepoids politique à lui. Cites-nous les passages où tu attaques Macky Sall sur le fait d’encercler la maison de Sonko, de refuser le droit de manifestation, de brader les points de notre économie aux multinationales. .
Tu es, toi aussi, dans le jeu de dénonciation de Sonko pour avoir des prébendes ou quoi ? Je ne le crois pas. Tu en es sachant tout ce que des dirigeants de Gauche ont engrangé comme fonds de commerce pour ouvrir de sombres et tristes boutiques afin de capturer des prébendes de Macky.
Tu as peur peut-être d’une répétition de l’histoire en farce. La question est pertinente alors, parce que la vraie réflexion devrait porter sur la reconnaissance du boom d’entrée en politique des jeunes, de ce qui se configure comme enjeux, argile à pétrir dans le bon sens du peuple.
Tu t’es demandé pourquoi ces milliers de jeunes sont des sujets de la politique par le biais d’une filiation presque messianique à Sonko. Qu’est-ce que le régime a fait pour que ces jeunes se fidélisent à l’appel et l’image de Sonko ?
Macky Sall et sa politique y sont pour beaucoup. As-tu fait une analyse socioéconomico-anthropologique de ces jeunes fatigués des défaillances des élites politiques, particulièrement d’une certaine Gauche historique ayant vendu son âme au libéralisme ?
Et puis, tu ne dois pas te prendre au piège de croire que des jeunes ne savent même pas lire pour t’attaquer. Descends de ton piédestal et écoute-les. Ils parlent de leur vécu économique sans avoir lu si tu veux. Moi, je crois que l’école de la vie les a formés à être des militants d’un changement réel. Et ils argumentent, construisent des discours sur leur vie sans avenir, sur la politique rendue à fabriquer des opinions de mensonges et d’insultes, de complots. Ils veulent un autre système. .
Posons alors le débat sur la catégorie de système. Je crois que le contrat de confiance qu’ils instruisent, avec Sonko ou n’importe qui, est lourd. Ils pensent et savent, contrairement à ce que je crois que tu penses d’eux. Et ils signifient à Sonko qu’ils ne lui pardonneront rien en cas de défaillance. Ce n’est pas dans l’aveuglement conditionnel qu’ils se situent.
Leur enthousiasme est lu comme une simple connerie de jeunes pour des gens du pouvoir et certains autres conquis par leur confort individuel. C’est une insulte à leur endroit, un refus de voir dans cet enthousiasme, le levain de construction, demain, de ce pays, de l’Afrique et du monde des exploités. Il y a là évènement au sens de qui arrive de nouveau dans ce qui arrive. Ces jeunes veulent un changement réel. Sonko est l’espoir que Macky Sall leur a donné par sa radiation, la fouille nulle de son enrichissement, les complots, etc. Moi j’aurais aimé que ce soit un autre plus instruit de ce que le capitalisme est comme mode au point de faire de tous les gouvernements des fondés de pouvoir du capital. J’aurais aimé quelqu’un d’instruit des échecs de construction du socialisme pour s’en inspirer et innover une autre façon de vivre en commun de façon égalitaire.
Mais la réalité est autre et appelle que j’en prenne compte pour garder le cap car il y a Sonko et les jeunes. Mais cela n’empêche de faire quelque chose. Les jeunes des réseaux sociaux sont peut-être même aussi politiques que Sonko et toi et moi. Leurs analyses sont dotées de fondements réels. Le vrai débat, ce n’est pas d’aligner des références politiques intellectualistes, mais d’ouvrir des débats avec les jeunes (à l’intérieur de Pastef ou en dehors, contre Pastef ou sympathisants) sur les types de pouvoirs populaires, en dehors de l’Assemblée nationale, à constituer par les jeunes pour contrôler, vérifier les actions gouvernementales, choisir et démettre quand c’est nécessaire.
Le débat est : comment orienter avec les jeunes, la dynamique de vouloir plus d’égalité, de Justice pour que leur victoire ne soit pas volée comme elle l’a été avec Wade et Macky ? Sonko et qui que ce soit d’autre ne doivent pas voler cet élan d’en-commun en train de se construire. Tes taxations de fascisme, de populisme, d’intégrisme ont la même saveur de contre-productivisme (sans se faire de la même façon) que celle des influenceurs des réseaux qui insultent le père et la mère de Sonko. La bataille des idées a cédé la place à la caractérisation.
Et puis moi qui ne suis pas de Pastef, j’ose croire que Sonko ne peut être seul dans Pastef. Ils partagent avec des jeunes, des vieux, des femmes, intellectuels sincères de par leur engagement, leur parcours. Il est l’incarnation de l’UN d’un MULTIPLE. Comme toi, tu échanges, je suppose, avec ceux que tu nommes une opposition, la vraie contre Macky.
Cette incarnation du peuple par UN Sonko ou Thierno Alassane Sall ou Guy Marius ou Barthélemy, ne doit pas être vaine ou détournée par le pouvoir qui corrompt la raison. C’est pourquoi il faut questionner avec les jeunes dès maintenant, la nature de ce pouvoir et ce qu’il faut lui substituer. Et ce débat-là n’est pas public ou n’existe pas. La réalité est que des milliers de jeunes sont entrés à nouveau en politique. Un cycle est là, ouvert.
L’enjeu est d’organiser des débats sur les organes populaires nouveaux, à discuter comme autant de moyens pour ne plus élire Sonko ou un autre et en faire un monarque, un gourou, un saltimbanque, un prédateur financier. Nous sommes tous des intellectuels de la politique dès lors que nous déclarons sur le réel du pays.
Intellectuels bardés de diplômes français, arabes et autres, l’ère des intellectuels dirigeants charismatiques menant seuls la barque est révolue. Macky ne peut le comprendre.
Que Sonko le sache. Il faut des dirigeants vivant dans le peuple et de ce avec quoi le peuple vit, menant avec le peuple les luttes de transformations sociales et politiques dans l’intérêt de tous.
Que Sonko et autres l’entendent. Macky ne l’a jamais entendu. Il faut poser aussi le débat avec les jeunes, du recyclage politique des vieilles figures qui n’ont pas été bénies par le prince et se sont enthousiasmées dans la coalition Yewwi à l’idée d’une nouvelle cure de jouvence politique.
Nous devons discuter dès maintenant de la taille des gouvernements, du contrôle populaire des budgets ministériels, de la définition d’une autre assemblée et de son mode d’élection, dans le but de rompre avec la figure de fonctionnaire de la politique. Je crois que ces débats et tant d’autres s’instituent en pensées des enjeux de faire la politique de l’en-commun, de restituer le pouvoir aux masses.