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8 septembre 2025
Par Papa Mouhamed DIOP
LA GESTION DE L’EAU À MBORO
D’Ofor à la plateforme Aquatech Dégage, en passant par la société concessionnaire Aquatech, Mboro n’a jamais connu de stabilité dans la gestion de sa boisson précieuse.
On ne le dira jamais assez, la gestion de l’eau à Mboro, est d’une nébulosité extrêmement grave. D’Ofor à la plateforme Aquatech Dégage, en passant par la société concessionnaire Aquatech, Mboro n’a jamais connu de stabilité dans la gestion de sa boisson précieuse.
En effet, comme à l’accoutumée, chaque année, la population est plongée dans un désarroi total. Depuis presque une semaine, l’eau ne coule plus des robinets et la raison d’une telle situation est inconnue. Au début, on nous avait déclaré une pièce de rechange provenant de Dakar et maintenant, c’est silence radio. Qu’en est-il de la pièce ? Doit-on éternellement laisser la gestion de l’eau entre les mains IN-EXPERTES d’une tierce plateforme ?
En outre, le président de le République avait demandé en août 2020, à son ministre de l’Hydraulique, de statuer de façon définitive sur le cas de Mboro. Qu’en est-il aujourd’hui ? D’ailleurs, le 1er décembre 2020, la plateforme Aquatech Dégage avait, dans sa réunion préparatoire pour la marche contre Aquatech, soutenu qu’elle allait «installer une gestion communautaire». Qu’en est-il aujourd’hui ? Ne se sont-ils pas éternisés à la tête de la gestion de l’eau ? Ce que je craignais d’ailleurs pour avoir alerté la population à cette époque. Le même jour où il avait sorti un communiqué, j’ai posté ceci : «Aquatech Dégage à vous de dégager afin que l’eau coule à Mboro.» Qu’est-ce que cela ne m’avait pas coûté en termes de calomnie ?
Dans ce «brûlot», je craignais la politique de «ôtes toi de là que je m’y mette», et voilà que deux ans après, l’histoire m’a donné raison, aucune «gestion communautaire» n’est faite. On s’attendait au moins à une gestion de transition. C’est-à-dire prendre les rênes de la gestion de l’eau et passer ensuite à un appel d’offres, afin de laisser la gestion de l’eau entre des mains EXPERTES, avec un cahier de charge bien ficelé. Et dans ce cas, on n’en serait pas là aujourd’hui. .
L’eau, bien que n’étant pas une compétence transférée, il n’en demeure pas moins vrai que son utilité est une affaire de survie. Fort de cela, la mairie doit prendre son courage à deux mains et se saisir de ce dossier pour ne serait-ce qu’assurer son premier rôle, qui est de veiller sur la sécurité de la population. Il n’y a pas plus sécurisant que d’avoir de l’eau en qualité et en quantité, mais aussi avec des factures vraiment abordables.
Papa Mouhamed DIOP
Coordinateur du Fsd/Bj Mboro
Par Mame Atta GUEYE
LETTRE À HAMIDOU
Il n’y a pas lieu d’être tellement hargneux à l’égard de Sonko au point que les gens finissent par faire de toi maître El Hadji Diouf sans les grimaces, insultes et conférences de presse
Il n’y a pas lieu d’être tellement hargneux à l’égard de Sonko au point que les gens finissent par faire de toi Maître El Hadji Diouf sans les grimaces, insultes et conférences de presse. Tes articles frisent une certaine obsession de dénonciation de Sonko.
Tu subis des critiques qui peuvent équivaloir à des menaces. Mais quel est ton poids intellectuel d’influence ? Si tu en as, tu ferais alors un contrepoids politique à lui. Cites-nous les passages où tu attaques Macky Sall sur le fait d’encercler la maison de Sonko, de refuser le droit de manifestation, de brader les points de notre économie aux multinationales. .
Tu es, toi aussi, dans le jeu de dénonciation de Sonko pour avoir des prébendes ou quoi ? Je ne le crois pas. Tu en es sachant tout ce que des dirigeants de Gauche ont engrangé comme fonds de commerce pour ouvrir de sombres et tristes boutiques afin de capturer des prébendes de Macky.
Tu as peur peut-être d’une répétition de l’histoire en farce. La question est pertinente alors, parce que la vraie réflexion devrait porter sur la reconnaissance du boom d’entrée en politique des jeunes, de ce qui se configure comme enjeux, argile à pétrir dans le bon sens du peuple.
Tu t’es demandé pourquoi ces milliers de jeunes sont des sujets de la politique par le biais d’une filiation presque messianique à Sonko. Qu’est-ce que le régime a fait pour que ces jeunes se fidélisent à l’appel et l’image de Sonko ?
Macky Sall et sa politique y sont pour beaucoup. As-tu fait une analyse socioéconomico-anthropologique de ces jeunes fatigués des défaillances des élites politiques, particulièrement d’une certaine Gauche historique ayant vendu son âme au libéralisme ?
Et puis, tu ne dois pas te prendre au piège de croire que des jeunes ne savent même pas lire pour t’attaquer. Descends de ton piédestal et écoute-les. Ils parlent de leur vécu économique sans avoir lu si tu veux. Moi, je crois que l’école de la vie les a formés à être des militants d’un changement réel. Et ils argumentent, construisent des discours sur leur vie sans avenir, sur la politique rendue à fabriquer des opinions de mensonges et d’insultes, de complots. Ils veulent un autre système. .
Posons alors le débat sur la catégorie de système. Je crois que le contrat de confiance qu’ils instruisent, avec Sonko ou n’importe qui, est lourd. Ils pensent et savent, contrairement à ce que je crois que tu penses d’eux. Et ils signifient à Sonko qu’ils ne lui pardonneront rien en cas de défaillance. Ce n’est pas dans l’aveuglement conditionnel qu’ils se situent.
Leur enthousiasme est lu comme une simple connerie de jeunes pour des gens du pouvoir et certains autres conquis par leur confort individuel. C’est une insulte à leur endroit, un refus de voir dans cet enthousiasme, le levain de construction, demain, de ce pays, de l’Afrique et du monde des exploités. Il y a là évènement au sens de qui arrive de nouveau dans ce qui arrive. Ces jeunes veulent un changement réel. Sonko est l’espoir que Macky Sall leur a donné par sa radiation, la fouille nulle de son enrichissement, les complots, etc. Moi j’aurais aimé que ce soit un autre plus instruit de ce que le capitalisme est comme mode au point de faire de tous les gouvernements des fondés de pouvoir du capital. J’aurais aimé quelqu’un d’instruit des échecs de construction du socialisme pour s’en inspirer et innover une autre façon de vivre en commun de façon égalitaire.
Mais la réalité est autre et appelle que j’en prenne compte pour garder le cap car il y a Sonko et les jeunes. Mais cela n’empêche de faire quelque chose. Les jeunes des réseaux sociaux sont peut-être même aussi politiques que Sonko et toi et moi. Leurs analyses sont dotées de fondements réels. Le vrai débat, ce n’est pas d’aligner des références politiques intellectualistes, mais d’ouvrir des débats avec les jeunes (à l’intérieur de Pastef ou en dehors, contre Pastef ou sympathisants) sur les types de pouvoirs populaires, en dehors de l’Assemblée nationale, à constituer par les jeunes pour contrôler, vérifier les actions gouvernementales, choisir et démettre quand c’est nécessaire.
Le débat est : comment orienter avec les jeunes, la dynamique de vouloir plus d’égalité, de Justice pour que leur victoire ne soit pas volée comme elle l’a été avec Wade et Macky ? Sonko et qui que ce soit d’autre ne doivent pas voler cet élan d’en-commun en train de se construire. Tes taxations de fascisme, de populisme, d’intégrisme ont la même saveur de contre-productivisme (sans se faire de la même façon) que celle des influenceurs des réseaux qui insultent le père et la mère de Sonko. La bataille des idées a cédé la place à la caractérisation.
Et puis moi qui ne suis pas de Pastef, j’ose croire que Sonko ne peut être seul dans Pastef. Ils partagent avec des jeunes, des vieux, des femmes, intellectuels sincères de par leur engagement, leur parcours. Il est l’incarnation de l’UN d’un MULTIPLE. Comme toi, tu échanges, je suppose, avec ceux que tu nommes une opposition, la vraie contre Macky.
Cette incarnation du peuple par UN Sonko ou Thierno Alassane Sall ou Guy Marius ou Barthélemy, ne doit pas être vaine ou détournée par le pouvoir qui corrompt la raison. C’est pourquoi il faut questionner avec les jeunes dès maintenant, la nature de ce pouvoir et ce qu’il faut lui substituer. Et ce débat-là n’est pas public ou n’existe pas. La réalité est que des milliers de jeunes sont entrés à nouveau en politique. Un cycle est là, ouvert.
L’enjeu est d’organiser des débats sur les organes populaires nouveaux, à discuter comme autant de moyens pour ne plus élire Sonko ou un autre et en faire un monarque, un gourou, un saltimbanque, un prédateur financier. Nous sommes tous des intellectuels de la politique dès lors que nous déclarons sur le réel du pays.
Intellectuels bardés de diplômes français, arabes et autres, l’ère des intellectuels dirigeants charismatiques menant seuls la barque est révolue. Macky ne peut le comprendre.
Que Sonko le sache. Il faut des dirigeants vivant dans le peuple et de ce avec quoi le peuple vit, menant avec le peuple les luttes de transformations sociales et politiques dans l’intérêt de tous.
Que Sonko et autres l’entendent. Macky ne l’a jamais entendu. Il faut poser aussi le débat avec les jeunes, du recyclage politique des vieilles figures qui n’ont pas été bénies par le prince et se sont enthousiasmées dans la coalition Yewwi à l’idée d’une nouvelle cure de jouvence politique.
Nous devons discuter dès maintenant de la taille des gouvernements, du contrôle populaire des budgets ministériels, de la définition d’une autre assemblée et de son mode d’élection, dans le but de rompre avec la figure de fonctionnaire de la politique. Je crois que ces débats et tant d’autres s’instituent en pensées des enjeux de faire la politique de l’en-commun, de restituer le pouvoir aux masses.
Baba Ly, Daouda Bâ, Gorgui Boye et Maodo Niang, accompagnés de Théodore Diouf, un maître de l’Ecole de Dakar, ont présenté Sunu Dëkk dans ce nouvel écrin dédié aux arts et à la culture.
La Maison Eiffage a servi de cadre d’expression à quatre artistes sénégalais. Baba Ly, Daouda Bâ, Gorgui Boye et Maodo Niang, accompagnés de Théodore Diouf, un maître de l’Ecole de Dakar, ont présenté Sunu Dëkk dans ce nouvel écrin dédié aux arts et à la culture.
A l’occasion de la 14e Biennale de l’art contemporain africain de Dakar, ces artistes sénégalais ont été choisis pour exposer leurs œuvres. «Nous avons sélectionné les artistes Maodo Niang, Daouda Bâ, Baba Ly et Gorgui Boye, ainsi qu’un ensemble d’œuvres appartenant à la Collection Eiffage, qui est composée de plus de 300 œuvres d’art de plus de 170 artistes sénégalais principalement et d’ailleurs», a informé Théo Petroni, commissaire de l’exposition. .
Ces artistes évoluent chacun dans un domaine bien précis. Daouda Bâ a fait un travail de recyclage avec des canettes de fruits qu’il a lui-même transformées pour créer des œuvres d’art. Une forme de lutte pour la protection de l’environnement. Baba Ly, un artiste plasticien du village des arts, s’est inspiré du Covid-19 pour créer ses œuvres. «J’ai travaillé sur une série qui s’appelle la métamorphose. C’est une remise en question par rapport à tout ce que l’on a vécu, subi pendant la pandémie du Covid-19», a-t-il expliqué.
C’est, pour lui, une manière de montrer les répercussions de la pandémie sur la vie des gens. Son exposition est aussi composée de tableaux qui parlent de la technologie et de son impact sur les êtres humains. «Ce vernissage permet de montrer qu’au Sénégal, il y a une histoire de l’art et des artistes», a dit Théo Petroni. En plus de cette exposition, quelques-unes des œuvres composant la Collection Eiffage ont été exposées. Il s’agit notamment de l’œuvre du maître sénégalais, Iba Ndiaye.
Et selon les dirigeants de l’entreprise, la Maison Eiffage est un projet mûri dans le but de disposer d’un lieu polyvalent, «destiné à faire rayonner la collection de l’entreprise auprès du public et à héberger des expositions temporaires».
Ainsi, des tableaux de tout genre, des bustes et des images, une maquette de ville, entre autres, sont quelques-unes des œuvres montrées dans la Maison Eiffage.
LE SENEGAL SE DONNE UN DELAI DE 2 ANS
Vote de la loi sur l’accès à l’information, Le Sénégal traîne encore les pieds à propos de l’adoption de la loi encadrant l’accès à l’information.
Bien que garanti par la Constitution, l’accès à l’information au Sénégal n’est pas encadré. Une situation qui ne favorise pas la transparence dans l’action publique. Cela devrait changer. En effet, le pays signataire du Partenariat pour le gouvernement ouvert (Pgo) depuis 2018, se donne 2 ans pour voter une loi et les textes subséquents.
Le Sénégal traîne encore les pieds à propos de l’adoption de la loi encadrant l’accès à l’information. Alors qu’elle fait partie de l’un des 12 engagements contenus dans le Plan d’action national (Pan) du Partenariat pour le gouvernement ouvert (Pgo) dont le pays est signataire depuis 2018. Si pour le moment, le Pan doit être validé en Conseil des ministres, le Sénégal a désormais 2 années pour appliquer les engagements, qui sont répartis en 3 axes. Il s’agit de l’amélioration de la transparence dans la gestion publique et de l’accès à l’information. Sur cet axe, notre pays s’est engagé à adopter la loi sur l’accès à l’information ; à renforcer les mécanismes de transparence budgétaire ; à renforcer les attributions de l’Ofnac. Sur cette question, deux hypothèses se dégagent. Il s’agit du détachement d’un Procureur spécial pour suivre l’action judiciaire issue des recommandations des rapports de l’Ofnac. La deuxième hypothèse est la constitution en partie civile de l’Ofnac dans les poursuites des auteurs de fraudes.
Le 2ème engagement de cet axe est l’adhésion du Sénégal à l’Initiative pour la transparence dans le secteur de la pêche (Fiti). En ce qui concerne l’amélioration de l’accès aux services publics de qualité, le 2ème axe des engagements, le Sénégal veut améliorer l’accueil des usagers aux services publics.
Dans cette même logique, le pays va dématérialiser 10 procédures administratives. Aussi, le renforcement de l’accès des personnes handicapées aux services sociaux de base est prévu. Le renforcement des dispositifs d’accès à la justice de proximité est le dernier engagement de ce 2ème axe. La promotion de l’approche du budget participatif au niveau local, le renforcement de la participation des femmes et des jeunes dans les instances de décision ainsi que la participation des populations dans l’élaboration, la mise en œuvre et le suivi de la politique environnementale sont logés dans le dernier axe qui est le renforcement de la participation et de l’engagement du citoyen.
Ces résultats sont le fruit de la concertation nationale menée par le Comité national de pilotage du Pgo. Hier, un atelier de partage a été organisé pour vulgariser les avancées de ce projet.
Le Pgo est une initiative née en 2011 aux Usa. Il vise une transparence dans l’action publique. Ils sont plus de 70 pays signataires. Le Sénégal a adhéré en 2018 au Pgo. Chaque pays signataire doit produire chaque 2 ans, un rapport sur l’application des engagements pris. Ces derniers émanent des consultations nationales que les gouvernements valident. Le Comité de pilotage est composé paritairement des structures étatiques et des organisations de la Société civile.
L’UNIVERSITÉ REÇOIT PLUS DE 1 500 OUVRAGES ET ARCHIVES
Legs du professeur Abdoulaye Ly à l’Ifan, La famille du Pr Abdoulaye Ly a exaucé la volonté de l’universitaire de transmettre sa bibliothèque personnelle à l’Ifan
L’Institut Fondamental d’Afrique Noire (Ifan) Cheikh Anta Diop a reçu de la famille du défunt Pr Abdoulaye Ly un don de sa bibliothèque personnelle. Dans le cadre de la cérémonie d’hommage, la famille, les collègues et proches ont aussi revisité la vie et l’œuvre du Pr Abdoulaye Ly, historien et homme politique.
La famille du Pr Abdoulaye Ly a exaucé la volonté de l’universitaire de transmettre sa bibliothèque personnelle à l’Ifan. L’institut de recherche et le centre de documentation a en effet reçu plus de 1 500 ouvrages et 27m linéaire de documents d’archives de manuscrits. Ce legs consacre un projet familial, signale Cheikh Ly : « transmettre les œuvres et archives d’Abdoulaye Ly. Un don qu’il a destiné à l’Ifan Cheikh Anta Diop. Ayant reçu symboliquement le fonds Abdoulaye Ly, le directeur de l’Institut Fondamental d’Afrique Noire, Abdoulaye Baïla Ndiaye, relève l’importance de ce legs pour l’institut. « L’Ifan est un établissement de recherche et un centre de documentation. C’est extrêmement important de recevoir des documents. Cela renforce notre capacité à offrir au public : chercheurs, étudiants et simples curieux, la possibilité d’obtenir des documents très variés sur différentes disciplines ; en ce sens, c’est un legs très important ».
Poursuivant, Pr Mbaye Thiam, de l’Ecole des Bibliothécaires Archivistes et Documentalistes (Ebad), lui, répertorie les documents légués à l’université. Cette bibliothèque personnelle compte deux fonds, un premier constitué d’ouvrages de revues divers qu’il a collectionnés durant toute sa vie et d’étudiant et de chercheur ; et l’autre constitue des archives personnelles de documents qu’il a écrits ou reçus. «Nous avons plus de 1 500 ouvrages de bibliothèque, 27m linéaire de documents d’archives de manuscrits. C’est un fonds extraordinaire ! Et à côté des documents physiques, il y a la version numérique », indique le porte-parole du recteur de l’Ucad.
Reprenant la parole, Amadou Aly Mbaye retrace la carrière de chercheur du professeur Ly qui, dit-il, a sans doute marqué l’histoire. Ce, d’autant plus qu’il constitue un modèle pour tous les chercheurs du Sénégal. « En 1955, sa recherche intitulée : « L’Evolution du commerce français d’Afrique noire dans le dernier quart du 17e siècle ; La compagnie du Sénégal de 1673 à 1696 », lui a permis de devenir le premier Sénégalais à obtenir une thèse de doctorat d’Etat en histoire », relève le recteur de l’Ucad avant de mesurer à sa juste valeur la prise de conscience de l’énormité des tâches qui attendaient Pr Abdoulaye Ly. « C’est un homme éloigné des certitudes et des affirmations sans fondement et plutôt orienté vers les inquiétudes et les interrogations. Il va participer à poser les problèmes les plus durs et les plus délicats pour les affronter avec prudence, avec la nuance et l’approche scientifique, avec comme soubassement des textes précis et des preuves irréfutables ».
Il ajoute : « Le legs que constitue la bibliothèque d’Abdoulaye Ly est incommensurable. Le socle sur lequel se construisent la vie et l’œuvre du Pr Ly est le savoir. C’est, dit-il, ce qui illustre les deux temps forts de la cérémonie à savoir : la remise officielle de la bibliothèque du Pr LY à l’Ifan et le panel.
PR ABDOULAYE LY, HISTORIEN ET HOMME POLITIQUE
L’intitulé des mélanges qui lui ont été consacrés par le monde universitaire après sa disparition : « Pr Abdoulaye Ly, historien et homme politique », a constitué également l’axe central des échanges du panel. Les professeurs Cheikh Tidiane Sy, pionnier en sociologie rurale, Youssouph Mbargane Guissé, philosophe et socio-anthropologue et Abdoulaye Bathily, historien, ont revisité l’aspect scientifique et l’action politique du Pr Ly. Lors de cette table ronde d’échange, le Pr Abdoulaye Bathily, compagnon politique, intellectuel et proche du Pr Ly, a magnifié l’engagement scientifique et politique d’Abdoulaye Ly. « Pr Ly et Mamadou Dia sont les vrais pionniers de notre indépendance. Mais ils sont oubliés du panthéon politique. L’apport historique et l’engagement politique du Pr Ly sont liés à sa volonté de connaître. Son ouvrage « Compagnie du Sénégal » soulève des questions majeures de l’histoire moderne du monde à partir du 16e siècle. Les causes de l’expansion coloniale, ses modalités et méthodes ainsi que ses conséquences dans le monde et la transformation qu’elles ont entraînée sont invoquées dans cet ouvrage.
ABDOURAHMANE DIOUF ASSÈNE SES VÉRITÉS
Troisième mandat, stigmatisation de Sonko, son interpellation à Tamba, En tournée dans la région de Ziguinchor, le coordonnateur national de la coalition Aar Sénégal a abordé plusieurs questions relatives à la marche du pays
En tournée dans la région de Ziguinchor, le coordonnateur national de la coalition Aar Sénégal a abordé plusieurs questions relatives à la marche du pays. De ses démêlés avec le commissaire de Tambacounda à sa position contre la stigmatisation de Ousmane Sonko, en passant par son opposition à une éventuelle troisième candidature du Président Macky Sall, le Dr Abdourahmane Diouf affiche ses convictions, face à la presse, dans la capitale sud du pays.
Au cours de la conférence de presse qu’il a animée aux côtés des candidats Aliou Cissé et Fatoumata Dramé, investis par la coalition Aar Sénégal dans le département de Ziguinchor, Dr Abdourahmane Diouf a d’abord fustigé les restrictions dont il a fait l’objet à Tambacounda et à Kolda. «Autant nous avons eu un accueil extrêmement chaleureux de la part des populations, autant nous avons été très mal accueilli, du point de vue institutionnel, par les administrations sénégalaises concernées. A Tambacounda, alors que nous faisions une procession dans les rues pour échanger avec les populations, nous avons été interpellé par le commissaire qui nous a dit que nous n’avons pas le droit de distribuer nos flyers et nos spécimens. Parce que, dit-il, c’est interdit par l’article 61 du Code électoral. Il nous a dit qu’il a reçu des instructions du préfet de faire arrêter l’activité que nous menions. La même chose nous a été faite par le commissaire de Kolda, sur instruction du préfet du département. Nous fustigeons ce comportement appliqué à la coalition Aar Sénégal», fulmine le Dr Diouf. Derrière ces agissements des préfets, indique l’ancien directeur général de la Sones, il y a des hommes politiques qui considèrent que leur terroir est un titre foncier.
Pour le coordonnateur national de la coalition Aar Sénégal, le principal responsable de ces «errements» est le ministre de l’Intérieur. «Le problème, ce ne sont pas les préfets et les commissaires qui ne font qu’exécuter des ordres. Ceux-là même sont des victimes du système. Le problème, c’est le ministre de l’Intérieur, qui exerce aujourd’hui ses responsabilités en étant dans un camp assumé, qui est celui de Benno Bokk Yakaar. Il ne fait plus le travail pour lequel il est nommé. Il fait un travail de discrimination pour mettre sa coalition sur orbite. C’est un scandale», fulmine Abdourahmane Diouf.
Le débat controversé entretenu par les hommes politiques sur un opposant originaire de la Casamance n’a pas laissé indifférent le coordonnateur national de la coalition Aar Sénégal. Autant il apporte tout son soutien au Président Macky Sall dans ses actions pour la préservation de l’intégrité territoriale, autant Abdourahmane Diouf trouve malsaine la tournure que prend le débat politique avec la stigmatisation à outrance d’un leader politique issu de la Casamance. «Nous sommes d’accord que nous avons un consensus national autour d’un Sénégal un et indivisible. Nous disons même que le Président a notre soutien dans les entreprises pour qu’il y ait une paix définitive en Casamance. Nous sommes solidaires du président de la République. Mais nous ne sommes pas d’accord que le pouvoir actuel, que le gouvernement actuel, que la coalition Benno Bokk Yakaar instrumentalisent le processus en Casamance pour faire des accusations contre d’autres membres de l’opposition, parce qu’ils sont d’origine casamançaise. C’est inacceptable», dénonce-t-il. Il estime que quand on veut éliminer un adversaire politique, il faut le faire avec les règles qui régissent la marche de la démocratie sénégalaise.
Pour Abdourahmane Diouf, les accusations selon lesquelles Sonko est un rebelle sont à condamner. « Parce que si on le fait aujourd’hui à un fils de la Casamance, on le fera demain à un fils de Rufisque et on le fera après-demain à un fils d’une autre région. Et ce n’est pas la vision que nous avons de la nation sénégalaise», insiste M. Diouf.
Évoquant la question du troisième mandat agitée dernièrement par de hauts responsables de la mouvance présidentielle, le président du parti Awalé lance un appel à l’unité de l’opposition pour faire face à une éventuelle 3e candidature du Président Macky. «Dès le 1er août 2022, il y a un combat qui doit aller au-delà des coalitions existantes. Ça sera le combat de tous les patriotes, des forces de l’opposition, de la société civile et de tous les citoyens qui aspirent à avoir un Sénégal apaisé. La contestation de la troisième candidature du Président Macky Sall a déjà démarré. Chacun d’entre nous y a posé des jalons. Mais elle doit s’intensifier à partir du 1eraoût et durer les 16 mois qui nous séparent de l’élection présidentielle. Toute l’opposition doit faire front pour barrer la route à Macky Sall», martèle-t-il. Le coordonnateur national de la coalition Aar Sénégal s’est aussi prononcé sur la reprise de l’émigration clandestine.
Après s’être incliné devant la mémoire des victimes de l’embarcation qui a chaviré à Hilol, dans la commune de Kafountine, il a imputé la responsabilité de ce phénomène à l’Etat. Cependant, il s’est empressé de faire savoir que la faillite de la politique d’emploi et de jeunesse du Gouvernement en place ne devrait pas être un motif pour que les jeunes du pays hypothèquent leur avenir dans des embarcations incertaines.
DES VOIX S’ÉLÈVENT CONTRE LA NOUVELLE LOI SUR LES OGM
Vote en catimini d’une nouvelle loi ouvrant la porte aux OGM au Sénégal, Les organisations de la société civile, promouvant les droits des exploitations agricoles familiales et de leurs systèmes semenciers, sonnent l’alerte
La dynamique pour une transition agro-écologique, regroupant de nombreuses organisations de la société civile dont Cicodev et Enda Pronat, alerte sur le vote en catimini d’une nouvelle loi sur la biosécurité au Sénégal. Elle interpelle ainsi l’Etat en lui demandant de surseoir à sa promulgation le temps d’ouvrir un débat populaire autour de ce texte déjà voté par l’Assemblée nationale et permettant d’importer ou de mettre sur le marché sénégalais des Organismes Génétiquement Modifiés (Ogm).
Les organisations de la société civile, promouvant les droits des exploitations agricoles familiales et de leurs systèmes semenciers, sonnent l’alerte. Réunies autour de la dynamique pour une transition agro-écologique, les différentes entités membres ont signé une déclaration dans laquelle elles expriment leurs inquiétudes et leur indignation de la manière dont les députés sénégalais ont adopté, le 03 juin, à l’unanimité, sans débat et en procédure d’urgence, la nouvelle loi sur la biosécurité. Dans leur note dont «L’AS» détient une copie, il est indiqué que cette loi vient abroger celle qui assurait jusque-là une protection de la diversité biologique, et qui interdisait en même temps d’importer ou de mettre sur le marché des Organismes Génétiquement Modifiés (OGM).
La dynamique de transition agroécologique regrette ainsi le processus d’élaboration de cette nouvelle loi qui ouvre la porte aux OGM au Sénégal. A l’en croire, cette loi n’a pas fait l’objet d’un vrai processus inclusif et participatif avec les différents segments de la société, en particulier avec les agriculteurs et une diversité de représentants de la société civile. Pour étayer son argumentaire, elle soutient qu’au niveau international, de nombreuses recherches et expérimentations ont fini de renseigner sur les risques sanitaires, économiques et environnementaux que représentent les OGM. Selon elle, l’exemple du coton Bt au Burkina Faso est assez révélateur puisqu’il a fait perdre aux paysans cotonculteurs et à ce pays, respectivement leur principale source de revenus et d’importantes devises d’exportations. De plus, ajoute-t-elle, ces dernières années, les technologies utilisées pour modifier le génome ont montré des incertitudes quant à leurs effets à court et à long terme sur les individus et la biodiversité.
«LE MINISTERE DE L’AGRICULTUREET L’AGENCE NATIONALE DE BIOSECURITE ETAIENT DEJA MIS EN GARDE»
La dynamique de transition agroécologique indique par ailleurs que depuis 2015, elle interpelle le ministère de l’Agriculture et l’Agence Nationale de Biosécurité (Anb) pour que le gouvernement du Sénégal organise un débat national sur la question, en particulier avec les agriculteurs et les consommateurs qui sont concernés au premier plan, comme l’a suggéré l’Académie Nationale des Sciences et Techniques du Sénégal (Andts) partagé lors de la Séance Académique Solennelle du 28 février 2017. Aujourd’hui, face aux risques que représentent les OGM sur la diversité biologique et la santé humaine et animale, et face au risque de faire perdre au Sénégal sa place de pays référence de l’agro-écologie, la dynamique de transition agro-écologique estime que l’Etat du Sénégal devrait surseoir à la promulgation de la loi sur la biosécurité en attendant qu’un débat populaire avec l'ensemble des acteurs soit réalisé autour de ce texte juridique, conformément aux exigences de l’article 13 de la Convention sur la biodiversité et de l’article 23 du Protocole de Cartagena sur la prévention des risques biotechnologiques. D’ailleurs, les différentes organisations membres de la dynamique de transition agro-écologique comptent tenir aujourd’hui un porter-presse pour enclencher le plaidoyer allant dans le sens de bloquer cette loi. Il faut noter que depuis les années 80, et en défense de la vie et de la démocratie, divers groupes d'intérêt du Sénégal promeuvent les droits des exploitations agricoles familiales et de leurs systèmes semenciers, et ont exprimé et continuent d'exprimer des préoccupations liées à l'utilisation et à la gouvernance des biotechnologies. Il s'agit des paysans, des pasteurs, des pêcheurs, des associations consuméristes, de collectivités territoriales, d'environnementalistes, de scientifiques et autres ONG spécialisées.
A en croire en définitive la dynamique de transition agro-écologique, ces derniers sont tous sont détenteurs légitimes de droits dans le pays, dont l'Assemblée nationale est censée être un mécanisme représentatif.
Paralysie du système de santé dans la région de Thiès
Dans le cadre de la lutte pour la libération des agents de l’hôpital Abdou Aziz Sy Dabakh de Tivaouane incarcérés suite au violent incendie qui avait emporté 11 nouveau-nés au service de néonatalogie, l’union régionale du Sutsas de Thiès continue de paralyser le système de santé. C’est ainsi qu’à la suite de la réunion du bureau exécutif régional, le quatrième plan d’action a été décliné. Il est articulé autour de 48 heures de grève dans la région les jeudi 7 et vendredi 8 juillet 2022. Il s’y ajoute 48 autres heures de grève les jeudi 14 et vendredi 15 juillet 2022, mais avec le respect des urgences. Pendant la même période, toutes les activités de supervision, de réunion et de formations sont boycottées, sans compter le maintien de la rétention des informations sanitaires. A rappeler que dans le cadre de cet incendie, une sage-femme, une aide-infirmière et le responsable du service de la maintenance de l’hôpital Dabakh sont détenus à la maison d’arrêt et de correction (MAC) de Thiès.
L’ancien directeur de la Solde se rebelle
Finalement, l’ancien directeur de la Solde, en déchéance, est entré en rébellion contre le pouvoir. Dans un post sur le mur de sa page Facebook, Charles Ciss commence par remercier le Président Macky Sall pour toutes ces années de bonne et de belle collaboration ainsi que les résultats élogieux obtenus à travers la mise en œuvre du Plan Sénégal émergent (PSE). Toutefois, il annonce son opposition à un troisième mandat de Macky Sall que des responsables de Benno Bokk Yaakaar commencent à agiter. En tout cas, Charles Ciss se dit catégorique qu’en vertu de la Constitution et des aspirations du peuple désireux de paix, de stabilité, il ne peut soutenir le Président Macky Sall pour un 3e mandat. Et d’ajouter que la position de la coalition «Euleuk Sénégal» de Popenguine Ndayane restera la même, quelle que soit l'issue des élections législatives. L’ancien directeur de la Solde est conscient que sa décision de ne pas soutenir le Président Macky Sall pour un 3e mandat entraînera des conséquences fâcheuses pour les quelques centaines de personnes qui le soutiennent : le chômage, la persécution et l'abandon. Mais ceux avec qui il partage les principes de justice, de paix et soucieux de bâtir un Sénégal de paix et de vérité ne manqueront de rester à ses côtés. Charles Ciss est convaincu qu’un jour nouveau se lèvera pour eux. Il termine son poste en soulignant que les destinées et les choix du peuple sont au-dessus de nos aspirations personnelles et politiques.
Frustration des jeunes de l’Apr de Pikine
Ça râle chez les jeunes militants de l’Alliance Pour la République (Apr) à Pikine. En effet, ces jeunes frustrés du mauvais management de leur parti par leurs responsables politiques départementaux et communaux menacent de boycotter la campagne électorale des législatives et de faire un vote sanction contre la liste de Benno Bokk Yaakaar. Leur porte-parole Sémou Diouf demande d’ailleurs au Président Macky Sall d’intervenir pour éviter des problèmes durant la campagne électorale.
Ldr /Yesal de Keur Massar rappelle à l’ordre l’APR
Le coordonnateur départemental de la Ligue démocratique des rénovateurs Yessal (Ldr /Yessal) de Keur Massar, Ndary Aïdara, non moins coordonnateur local de ce parti à Yeumbeul-Nord, demande aux responsables de l’Alliance pour la république (Apr) d’avoir plus de considération pour leurs alliés de Benno Bokk Yaakaar. A sa sortie de l’audience que lui a accordée le Président Macky Sall, il a invité les apéristes à tirer toutes les conséquences de leur défaite aux Locales pour avoir méprisé les autres partis de la mouvance présidentielle en accaparant tout. Ce qui a engendré beaucoup de frustrations. D’où les nombreuses listes parallèles et les votes sanctions. Ainsi, M. Aïdara appelle à l’unité au sein de la mouvance présidentielle et demande aux responsables de l’Apr d’arrêter leurs querelles internes et de respecter leurs alliés pour une victoire aux élections législatives.
Défis sécuritaires et enjeux maritimes
Le Sénégal abrite depuis hier un symposium international de deux jours sur l’exploitation des milieux maritime et fluvial, ainsi que des enjeux sécuritaires subséquents. Une première du genre, co-organisée avec la marine américaine et qui a vu la participation de 34 pays africains et européens. Cette rencontre va offrir un cadre de coopération entre les différents pays portuaires de l’Afrique, et permettra d’échanger et trouver des réponses durables aux problématiques et enjeux maritimes et fluviaux auxquels sont confrontées les marines ou infanteries de marine de la sous-région. En tout cas, c’est l’objectif de ce premier symposium des leaders d’infanterie navale (NILS). Un symposium qui regroupe l'essentiel des pays côtiers appelés infanteries Marines dont la mission principale est de participer à l'effort de sécurisation de l’espace maritime. De l’avis de l’Amiral Oumar Wade, cette rencontre vise à échanger sur les principaux points communs entre le Sénégal et les différents pays côtiers africains. A l’en croire, le Sénégal fait face à des enjeux énormes dans le domaine maritime. Ces enjeux ont pour nom la lutte contre le trafic de personnes, de stupéfiants et principalement la lutte contre la pêche illégale non réglementée et irrégulière. Même s’il reconnaît que le principal problème de notre pays reste le trafic de personnes, il révèle que notre sécurité est basée aujourd'hui sur nos ports.
Fête de Tabaski à l’Ucad
Le Recteur de l’Université Cheikh Anta Diop a fixé les jours de la fête de Tabaski. Le Professeur Ahmadou Aly Mbaye, non moins président de l’Assemblée de l'Université, indique dans une note qu’en raison de la fête de Tabaski, les enseignements vaqueront du jeudi 07 juillet à 18 heures au mercredi 13 juillet 2022 à 08 heures.
Mort par pendaison à Djidah Thiaroye Kaw
Fatma D. est morte hier par pendaison à Djidah Thiaroye Kaw. Cette ménagère âgée de 18 ans a été retrouvée pendue dans une chambre. Selon des sources sécuritaires, le drame s’est produit au quartier Minam de la commune de Djidah Thiaroye Kaw. Pour le moment, les causes du décès restent inconnues même si d’aucuns évoquent la thèse d’un suicide. Alertés, les sapeurs-pompiers et les limiers du Commissariat de Thiaroye se sont déplacés sur les lieux pour faire le constat. La dépouille de Fatma D. a été évacuée par les sapeurs-pompiers dans une structure sanitaire de la place après une réquisition de la police qui a ouvert une enquête.
Grogne au lycée Limamou Laye sur le concours général
Les professeurs du Lycée Limamou Laye de Guédiawaye disent halte à l’injustice dont est victime leur établissement dans le classement au Concours général. Ils exigent la publication de l’ordre de classement des lycées selon les critères requis par le comité chargé du classement afin de rétablir la vérité. Ces enseignants, par la voix de leur camarade Moussa Ndao, ont auparavant remercié l’État d’avoir pris l’engagement de réhabiliter leur établissement public à compter de novembre 2022.
Un «Ndiaga Ndiaye» se renverse et fait 27 blessés
Un car de transport en commun «Ndiaga Ndiaye» s’est renversé hier sur l'autoroute à péage, peu avant la station Total, dans le sens Dakar-Thiaroye. Selon les informations de Libération online, même si aucune perte en vie humaine n'est à déplorer, on compte 27 blessés dont 2 dans un état jugé grave.
Monitoring des engagements pris lors des séances de «Jokko ak Macky»
Le Président a insisté hier en conseil des ministres sur sa trouvaille «Jokko spécial ak Macky», et du suivi évaluation de ses engagements lors de ces rencontres virtuelles. A ce propos, le Président Sall est revenu sur la séance spéciale de rencontre tenue le jeudi 30 juin 2022 au Palais de la République, avec la participation de 300 jeunes venant des 46 départements du pays. Le chef de l’Etat demande aux ministres sectoriels concernés de prendre immédiatement en charge les engagements pris lors de cette rencontre, en matière de désenclavement, d’électrification, de réalisation d’infrastructures sanitaires, scolaires, culturelles, sportives et de formation professionnelle, mais également d’ouvrages d’assainissement(de lutte contre les inondations), hydrauliques et socio-économiques de base. Au ministre des Collectivités Territoriales, du Développement et de l’Aménagement des Territoires et à son collègue de l’Emploi, de la Formation professionnelle, de l’Apprentissage et de l’Insertion, ils sont instruits de faire régulièrement (chaque semaine) le monitoring des engagements issus des séances de «Jokko ak Macky», particulièrement en matière de développement territorial, de formation, de financement et d’emploi.
Insertion des personnes handicapées diplômées
Les sorties médiatiques des personnes handicapées diplômées pour dénoncer la discrimination dont elles font l’objet ont fait bouger les lignes. Hier, en conseil des ministres, évoquant la question de l’insertion des personnes handicapées diplômées dans la Fonction publique, le Président Macky Sall a invité le ministre de la Fonction Publique et son collègue des Finances et du Budget en particulier, à accélérer les procédures nécessaires à l’exécution rapide d’un plan spécial de recrutement de personnes handicapées diplômées, dans la fonction publique, selon un quota déterminé.
Déclassement de trois lots du périmètre de reboisement de Malika
Le chef de l’Etat a signé le décret portant de déclassement de trois lots composés de six terrains du périmètre de reboisement de Malika pour le règlement du litige foncier de Gadaye. Dans le même sens, le Conseil des ministres a examiné et adopté le projet de décret relatif aux organes de pilotage de l’aménagement et du développement territorial ; le projet de décret relatif à l’Observatoire national des Territoires (ONT) ; le projet de décret portant création et fixant les règles d’organisation et de fonctionnement du Centre Régional des Œuvres universitaires sociales (CROUS) de Diamniadio et le projet de décret portant création et fixant les règles d’organisation et de fonctionnement du Centre Régional des Œuvres universitaires sociales (CROUS) du Sine Saloum.
Mouhamed Fadel Sarr, Sous-préfet de Nguélou
Le Président Macky Sall a procédé, hier en conseil des ministres, à quelques nominations. Jusque-là adjoint au Sous-préfet de l’arrondissement de Gamadji Saré, Mouhamed Fadel Sarr est promu Sous-préfet de l’Arrondissement de Nguélou, Département de Guinguinéo, en remplacement de Ibrahima Sarr admis à la retraite. Quant à l’ambassadeur du Sénégal au Royaume de Belgique, Baye Moctar Diop, il est nommé, cumulativement avec ses fonctions, ambassadeur extraordinaire et plénipotentiaire, représentant de la République du Sénégal auprès de l’Union européenne et chef de la mission auprès de la Communauté européenne de l’Energie atomique.
Oumar Diouf, Directeur de la gestion prévisionnelle des effectifs
Restons avec le chef de l’Etat qui a nommé aussi l’inspecteur du Travail et de la Sécurité sociale, Oumar Diouf, Directeur de la Gestion prévisionnelle des Effectifs, des Emplois et des Compétences à la Direction générale de la Fonction publique au ministère de la Fonction publique et du Renouveau du Service public. La juriste Ndèye Awa Ndiaye devient Directrice de la Gestion des Carrières à la Direction générale de la Fonction publique au ministère de la Fonction publique et du Renouveau du Service public, en remplacement de Mamadou Lamine Sané, admis à la retraite. Macky Sall va rénover la grande mosquée de Ziguinchor La grande mosquée de Ziguinchor va faire peau neuve, très bientôt. L’édifice sera entièrement réfectionné par le Président Macky Sall qui a décidé de financer les travaux sur fonds propres. Dans ce sens, il a donné des instructions fermes au ministre de l’Intérieur pour que les Ziguinchorois puissent disposer d’une grande mosquée avec toutes les commodités requises à l’instar des villes religieuses de ce pays. Pour rappel, après Pikine et Guédiawaye, le Président Macky Sall a procédé récemment à l’inauguration de la mosquée Blanchot, située au cœur du Plateau. Sa rénovation a coûté plus de 1,177 milliard F CFA
Par Demba Moussa DEMBÉLÉ
LA CEDEAO CONTRE LE MALI, ÉCHEC ET MAT
L'organisation sous-régionale est dans l’impasse. Seul un autre type de leadership, imbu de l’idéologie panafricaniste et capable de défendre les intérêts des pays membres, pourrait en faire une CEDEAO des peuples
Le 3 juillet 2022, le Sommet du syndicat de chefs d’Etat de la CEDEAO a levé l’embargo illégal, honteux et inhumain contre le Mali ainsi que le blocage de ses avoirs à la BCEAO, pris depuis le 9 janvier 2022. Ces décisions sont tout simplement le résultat d’un constat d’échec cinglant qui discrédite davantage les membres de ce syndicat, notamment les vassaux de la France, Macky Sall et Alassane Ouattara.
Un échec cuisant !
En effet, l’embargo et les autres mesures scélérates avaient pour but de mettre le Mali à genoux et amener ses dirigeants à capituler. Mais dès le début, les choses étaient mal engagées, avec le refus de la Guinée d’appliquer les sanctions. Ensuite, la diplomatie malienne a intelligemment exploité les divergences au sein et en dehors de la CEDEAO. C’est ainsi qu’après Conakry, les autorités maliennes avaient pris langue avec la Mauritanie, qui a également refusé d’appliquer l’embargo malgré les appels du pied de la CEDEAO. Cela avait permis au Mali d’ouvrir deux corridors : Bamako-Conakry et Bamako-Nouakchott, pour expédier ses marchandises via les ports de ces pays. Le coup d’état intervenu au Burkina Faso, le 24 janvier 2022, renforça l’échec de l’embargo avec l’ouverture de la frontière avec le Mali. Ce fut le tour du gouvernement togolais de fermer les yeux sur l’embargo. Ce qui explique le rôle de médiateur que le Mali a confié au président togolais. Par ailleurs, la Cour de Justice de l’UEMOA avait condamné le gel des avoirs du Mali par la BCEAO et ordonné la suspension immédiate de la décision.
Mais les dirigeants de l’UEMOA, en particulier Macky Sall, Alassane Ouattara, les principaux vassaux de Macron dans la sous-région, refusèrent d’appliquer la décision de la Cour. En outre, les opinions publiques en Côte d’Ivoire et au Sénégal étaient en grande majorité hostiles à l’embargo et solidaires du peuple malien. Les secteurs économiques affectés par l’embargo, notamment les transporteurs routiers, avaient donné de la voie pour attirer l’attention sur les conséquences catastrophiques des décisions de la CEDEAO. Les actes de solidarité envers le Mali et ses dirigeants se sont multipliés au Sénégal et ailleurs. Plusieurs dizaines de jeunes sénégalais avaient marché de Dakar à Bamako où ils avaient reçu un accueil triomphal par les populations et rencontré les autorités maliennes. De jeunes guinéens leur avait emboîté le pas. Plusieurs délégations de la société civile africaine, dont celle du Sénégal, conduite par l’Honorable député Mamadou Diop « Decroix », le Pr. Pierre Sané et Guy Marius Sagna, avaient également été reçues à Bamako par les autorités de la Transition.
Une victoire du peuple malien et de ses dirigeants
Echec cinglant donc pour les dirigeants de la CEDEAO et de la France. Et victoire éclatante pour le peuple et les dirigeants maliens. En effet, le peuple malien avait administré une réponse magistrale aux présidents de la CEDEAO. La manifestation de centaines de milliers de personnes à Bamako et dans plusieurs autres villes ainsi que dans la diaspora malienne, le 14 janvier 2022, avait exprimé le rejet avec mépris des décisions illégales de la CEDEAO et de l’UEMOA. Cette démonstration de force comportait surtout un message clair et net : le peuple malien était prêt à tous les sacrifices pour préserver sa souveraineté et garder sa dignité. Ce puissant soutien populaire avait renforcé la détermination des dirigeants maliens à tenir bon face aux pressions à la fois de la CEDEAO et de la France. Le Mali est donc sorti grandi de cette épreuve. Il est aujourd’hui perçu par l’opinion africaine comme l’exemple de pays africain capable de préserver sa dignité, son indépendant et sa souveraineté face aux pressions extérieures et aux défis internes.
Quant à la France, elle a été obligée de quitter honteusement le Mali, après plusieurs années d’échec dans la lutte contre le terrorisme, qu’elle a souvent instrumentalisé pour déstabiliser ce pays. La popularité d’Assimi Goïta est telle qu’il est assimilé à Thomas Sankara. Quant à Macky Sall et Alassane Ouattara, ils sont perçus par l’opinion africaine comme de vulgaires valets de la France, prêts à défendre les intérêts de celle-ci contre ceux d’un pays frère.
Le Sénégal, grand perdant
En décrétant cet embargo illégal, Macky Sall n’avait pas bien calculé les pertesincommensurables qu’il allait infliger à l’économie de son pays. Le patronat sénégalais et d’autres milieux d’affaires ont essayé de chiffrer ces pertes pendant les six mois qu’a durés l’embargo. Selon eux, le trafic de conteneurs avec le Mali a baissé de 70%. Cette baisse a affecté nombre de secteurs, comme les matériaux de construction, les produits chimiques et les produits alimentaires. A cela, il faut ajouter les pertes subies par les investisseurs du fait du gel des transactions financières décrétées par l’UEMOA. On voit ainsi que le Sénégal a été le dindon de la farce de cet embargo. Mais au-delà des chiffres, ce que le Sénégal risque de perdre c’est la confiance des milieux d’affaires maliens et sa crédibilité.
L’on peut se demander si au bout du compte, le Sénégal ne risque pas de perdre beaucoup plus, avec la possible réduction des activités des entrepôts maliens au Port autonome de Dakar (PAD). Les milieux d’affaires et une bonne partie de l’opinion se sont demandé depuis le début de l’embargo comment le président Macky Sall a pu soutenir une telle décision contre son principal partenaire commercial dans la CEDEAO, avec lequel les échanges annuels se chiffrent à près de 500 milliards de francs CFA. La fonction première d’un chef d’Etat est la défense des intérêts de son pays. Dans le cas présent, les intérêts du Sénégal ont été passés par pertes et profits pour promouvoir l’agenda de la France contre le Mali. En fait, le comportement des dirigeants de la CEDEAO face aux crises en cours amène à s’interroger sur l’avenir même de celle-ci.
L’avenir de la CEDEAO en question
Ces crises sont le reflet de la crise profonde qui ronge la CEDEAO elle-même. Après des décennies d’existence, elle semble être bloquée, incapable d’avancer, d’accomplir des progrès significatifs. Prenons le cas de la monnaie unique ou commune en débat depuis des décennies. Son adoption a été renvoyée à 2027. Mais au point où vont les choses cette échéance n’a aucune chance d’être respectée. Les crises de la Covid-19 et les bouleversements géopolitiques en cours, avec la guerre en Ukraine et ses conséquences, ont complètement changé le contexte économique mondial et africain. Cela a mis les pays de la CEDEAO dans une situation critique, illustrée par l’échec des politiques néolibérales complètement discréditées.
Sur le plan politique, les dirigeants de la CEDEAO, dont certains sont de véritables despotes, prétendent jouer aux gendarmes pour faire respecter « l’ordre constitutionnel » chez leurs voisins. Mais ils sont disqualifiés pour jouer ce rôle alors que ces despotes violent allègrement la Constitution de leur pays et n’ont aucun respect pour l’Etat de droit. C’est le cas notamment de Alassane Ouattara qui est à son troisième mandant et de Macky Sall qui cherche lui aussi à violer la Constitution pour briguer un troisième mandat en 2024. Ces dictateurs sont complètement disqualifiés pour donner des leçons au Mali et aux autres pays. Pas de doute, la CEDEAO est dans l’impasse. Seul un autre type de leadership, imbu de l’idéologie panafricaniste et capable de défendre les intérêts des pays membres, pourrait la sortir de cette impasse et en faire une CEDEAO des peuples.
L’APPUI DU FONDS DE SOLIDARITÉ NATIONALE AUX MÉNAGES
Le Fonds de solidarité nationale (FSN) a procédé, ce mercredi, à la distribution de moutons de tabaki et des transferts monétaires à plus de 2000 ménages.
Le Fonds de solidarité nationale (FSN) a procédé, ce mercredi, à la distribution de moutons de tabaki et des transferts monétaires à plus de 2000 ménages. Prenant la parole à cet effet, son directeur général, Monsieur Mamadou NDAO, a soutenu qu’ils sont motivés à « trouver des réponses idoines à une demande sociale sans cesse croissante » des populations sénégalaises affectées par l’indigence sociale nécessitant l’intervention de la puissance publique.
« Depuis quelques années, le Sénégal subit de plein fouet les contre-coups des changements climatiques comme inondations, la sècheresse ou encore l’avancée de la mer. les En outre, les incendies, l’insécurité alimentaire, la récente pandémie à Covid-19 et l’actuelle inflation généralisée par la guerre en Ukraine portent un coup dur à la capacité de résilience des ménages. Les ménages pauvres et vulnérables sont les plus durement affectés par ces différents chocs qui creusent ainsi les inégalités sociales, une menace réelle à notre commun vouloir de vivre ensemble », a dit M Ndao. Avant d’ajouter que : « la lutte contre les inégalités sociales reste au cœur de mes priorités. Je me ferai toujours le devoir de mobiliser la solidarité nationale pour aider les moins favorisés à desserrer l’étau de la solitude face à la précarité et au besoin ».
Par ailleurs, il a déclaré que la création du FSN sous sa forme actuelle qui lui confère une autonomie administrative et financière et son rattachement au MDCEST découle de la nécessité de trouver des réponses idoines à une demande sociale sans cesse croissante des populations. C’est dans cette optique, souligne le directeur général, qu’il faut comprendre le sens de la cérémonie qui nous réunit aujourd’hui, une tradition au FSN qui participe l’effort de solidarité nationale. En effet, au-delà du caractère religieux du sacrifice d’Abraham, la Tabaski a une dimension sociologique avec des implications économiques sur les budgets des ménages. (…)
C’est sans doute, indique-t-il, ce qui justifie le nombre de plus de 5 000 demandes reçues en un seul mois, une illustration de la nécessité d’en faire un choc tel que compris en matière de protection sociale et auquel une réponse appropriée doit être apportée. « Malgré les difficultés économiques qui secouent les États et les ressources limitées du FSN, nous avons tout de même tenu à sacrifier à la tradition en répondant favorablement à plus de 2.000 demandes d’appui, provenant de toutes les régions du Sénégal. Ces ménages recevront chacun un transfert de 40 000 FCFA soit la moitié des cash transferts exceptionnels de 80 000 FCFA, en cours de mise en œuvre par le MDCEST et en direction de ces mêmes populations vulnérables.
En outre, puisque c’est de la fête de Tabaski qu’il s’agit et qui dit tabaski dit moutons, nous avons tenu à distribuer, à titre symbolique une centaine de moutons à des ménages qui en ont vraiment besoin », a-t-il aussi dit. Avant de préciser : « nous tenons à respecter la dignité, l’anonymat et la discrétion des bénéficiaires, c’est ce qui explique, entre autres, le choix des transferts monétaires comme modalité d’appui. Quant à la distribution des moutons, au-delà des bénéficiaires ici présents et qui ont été choisis auprès des associations de personnes vivant avec un handicap, des femmes veuves, mais aussi sur les demandes qui nous ont été adressées, nous avons pris l’option de faire des visites surprises dans la banlieue, pour appuyer des ménages vulnérables. A ces moutons, nous avons rajouté les denrées allant avec les mets de tabaski dont des sacs de pomme de terre, d’oignons et d’autres et condiments nécessaires ».