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19 juin 2025
LE BURKINA N'ENTEND PAS ÉCOUTER LA PÉRIODE DE TRANSITION
Le gouvernement issu d'un coup d'Etat, a affirmé lundi qu'il n'entendait pas écourter la période de transition de trois ans avant un retour des civils au pouvoir, comme ses voisins ouest-africains le lui avaient demandé
"Les discussions se poursuivent, le Burkina Faso est dans une très bonne disposition à entendre les remarques de la Communauté économique des Etats d'Afrique de l'Ouest (Cédeao)", a déclaré Lionel Bilgo, porte-parole du gouvernement à l'AFP, ajoutant : "Par contre, nous n'allons pas sacrifier nos efforts pour ramener la paix au Burkina Faso en courant derrière un calendrier intangible et dont le délai ne tient pas du tout compte des réalités du terrain".
Fin mars, un sommet de la Cédeao réuni à Accra, avait donné au Burkina Faso jusqu'au 25 avril pour présenter un "chronogramme (calendrier) acceptable de la transition" sous peine de sanctions "économiques et financières". "Est-ce qu'on est capable aujourd'hui, alors qu'on ne peut pas faire 150 km sur notre territoire" en raison de la présence de groupes jihadistes, "d'organiser des élections dans la paix et la quiétude ? Pourquoi mettre en danger des vies humaines alors que notre priorité principale est de sécuriser le territoire burkinabè ?", s'est-il interrogé. Selon lui, "le Burkina Faso a toujours expliqué à la Cédeao que ce calendrier, qui a été mis en place de façon consensuelle, est un calendrier réfléchi et qui tient compte justement du défi majeur que nous avons et qui est le rétablissement de la sécurité". "Si nous arrivons à le faire en dessous des trois années, nous organiserons des élections", a-t-il ajouté.
Dans un discours à la nation début avril, le lieutenant-colonel Paul Henri Sandaogo Damiba qui a pris le pouvoir par la force le 24 janvier, avait indiqué que la période de transition de trois ans avant un retour à l'ordre constitutionnel avait été décidée "de façon consensuelle par l'ensemble des forces vives de notre nation" et en tenant "compte d'une réalité qui est la seule vraie préoccupation du peuple Burkinabè actuellement, à savoir la situation sécuritaire". "Plus vite nous arriverons à juguler cette situation et plus vite nous amorcerons un retour à un ordre constitutionnel normal", avait-il ajouté.
Le Burkina Faso est pris depuis 2015 dans une spirale de violences attribuées à des mouvements armés jihadistes, affiliés à Al-Qaïda et au groupe Etat islamique qui ont fait plus de 2.000 morts et 1,8 million de déplacés.
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AFRIQUE-FRANCE : IL FAUT REMETTRE SUR LA TABLE TOUT LE DISPOSITIF
L'élection présidentielle française, vue d'Afrique, a suscité peu de débats. Et ce malgré la présence d'une diaspora africaine importante. Quelle politique africaine peut-on attendre de ce second mandat d'Emmanuel Macron ? ENTRETIEN AVEC ACHILLE MBEMBE
L'élection présidentielle française, vue d'Afrique, a suscité peu de débats. Et ce malgré la présence d'une diaspora africaine importante. Quelle politique africaine peut-on attendre de ce second mandat d'Emmanuel Macron ? Quels chantiers ou projets méritent d'être approfondis ?
Migration, présence militaire, politique monétaire, l'historien Achille Mbembe revient sur ces sujets. En octobre 2021, en marge du Sommet Afrique - France de Montpellier, cet intellectuel camerounais avait remis à Emmanuel Macron plusieurs conseils pour refonder les relations franco-africaines.
MULTIPLE PHOTOS
À LA DÉCOUVERTE DU VIN MADE IN SÉNÉGAL
À Nguékhokh, la culture de vigne est en train de se développer sous l’ombre de la forêt de baobabs. Cette première dans un pays du Sahel est une initiative de deux Français, Philippe Franchois et François Normand.
À Nguékhokh, la culture de vigne est en train de se développer sous l’ombre de la forêt de baobabs. Cette première dans un pays du Sahel est une initiative de deux Français, Philippe Franchois et François Normand. Avec le vignoble d’un hectare qui a été baptisé Le Clos des Baobabs », Bès Bi a été à Nguékhokh qui est donc en première ligne dans la culture de vigne en Afrique de l’Ouest
Une culture de vigne qui pousse dans une contrée au Sénégal. C’est le pari risqué, mais réussi de deux étrangers d’origine française à Nguékhokh. C’est dans cette localité, située à 60 kilomètres au sud de Dakar, au milieu d’une forêt de baobabs que poussent ces plants de raisins. Nous sommes dans le « Clos des Baobabs ». Ce projet de vignoble est implanté à l’entrée de la commune, à environ 2 kilomètres de la RN1 en venant de Dakar. Il s’étend sur 14 hectares. Mais au moment de notre visite sur les lieux, les 24 et 25 mars 2022, seul 1 hectare et demi de superficie était emblavé. Ce qui veut dire que le projet est toujours en phase test depuis son démarrage en 2013. « Au début, on a essayé 5 cépages (variétés de plantes) différents. Parmi ceux-ci, il n’y a que le grenache qui donne du raisin. C’est pourquoi nous l’avons adopté au détriment de tous les autres », explique le chef de Culture et responsable du champ, Abdoulaye Ndiaye.
Abdoulaye Ndiaye, chef de Culture et responsable du champ
« Le seul champ de vignoble en Afrique de l’Ouest »
Sur la surface emblavée, 7500 pieds sont en train de pousser. Les grappes en couleurs vertes se développent. À terme, si tous les 14 hectares sont exploités, la production de vignoble pourrait se démultiplier au grand bénéfice de ses initiateurs. « C’est le seul champ de vignoble en Afrique de l’Ouest. Il y a un autre champ, mais c’est au Cap-Vert. Le raisin ne se repose pas au Sénégal parce qu’il fait très chaud. Il ne s’adapte pas au climat. C’est pourquoi on n’a pas la même densité et la même quantité qu’en France. Néanmoins, nous avons des pieds qui peuvent produire 5 à 7 grappes », renseigne M. Ndiaye. Contrairement à ce que l’on pourrait bien imaginer, il n’y a pas de production de vin dans ces champs. Pas d’usine sur les lieux. La fermentation, 2e étape dans le processus de production du vin après la culture du raisin, se passe ailleurs. Où exactement ? Le chef de la Culture au niveau du « Clos des Baobabs » ne sait pas. « Mon travail, explique Abdoulaye Ndiaye, c’est de la taille à la vendange, c’est-à-dire, jusqu’à la récolte. Le reste, ce sont les propriétaires du champ qui s’en occupent ».
« Notre vin est unique et de grande qualité, mais le volume est faible »
Justement, les propriétaires du champ sont deux Français. Philippe Franchois, la soixantaine, est un ancien assureur devenu viticulteur. Il s’est associé avec François Normand, ex-ingénieur informatique. D’après M. Franchois, la production de vin reste, pour le moment, insuffisante. Ils envisagent de le quintupler pour satisfaire la clientèle. « Notre vin est si exclusif, si unique et de grande qualité. Mais le faible volume à ce jour fait que la demande est très supérieure à l’offre. Donc, la commercialisation se fait à la fois sur le domaine et chez les cavistes pour le moment. Notre capacité et donc nos volumes possibles sur une vendange se chiffrent à environ 1 000 bouteilles. L’objectif à moyen terme est de 5 000/10 000 », nous a fait savoir M. Franchois.
Culture de vigne et regard de la société
Le Sénégal est un pays laïc
Adama Ndiaye, Secrétaire général du GIE des Agriculteurs de Nguékhoh
Cultiver du vin dans un pays comme le Sénégal ne relève pas de l’évidence. Mais le Secrétaire général du GIE des Agriculteurs de Nguékhoh dédramatise. « Le raisin, base du vin, sert d’abord de dessert de table au sein de nos familles. Par rapport à la transformation de ce raisin en vin, celui qui n’est pas concerné, n’est pas concerné. Jamais je ne boirai ce vin, parce que ça ne me concerne pas. Rappeler aussi que le Sénégal n’est pas un pays musulman. C’est un pays laïc. Certes, il y a 95% de musulmans, mais nous sommes un pays laïc. Donc, il ne faudrait pas entrer dans ce jeu. Parce qu’il y a autre chose. Pourquoi il ne faudrait pas interdire la prostitution et le proxénétisme ? Ce sont des fléaux que les Sénégalais ont banalisés », soutient Adama Ndiaye.
Un Muezzin : « Il y a du travail dans ces champs et c’est l’essentiel »
Le raisin cultivé dans ce champ ne sert pas qu’à la production de vin. Il est aussi utilisé pour produire du vinaigre et du jus de raisin. Au moment de sa récolte, le nombre de journaliers employés dans le champ augmente considérablement. Le plus souvent, ce sont des femmes qui aident à égrapper et couper les plantes moyennant 3500 F CFA à 4000 F CFA la journée. « S’il n’y a pas de remous au sein de la population de Nguekhokh, par rapport à ce champ, c’est parce que les gens ont bien adopté le projet. Je crois aussi qu’un travail administratif a été fait au préalable. N’eût été cela, il y aurait forcément des contestations. Si ces étrangers sont parvenus à s’établir dans la zone et font leur culture de vigne sans bruit, c’est parce qu’il y a des discussions à l’avance avec les populations. Je pense que si l’on ne peut pas exploiter les terres on doit les laisser à ceux qui peuvent les cultiver », suggère Mouhamadou Wade.
Mouhamadou Wade, muezzin à la mosquée
Muezzin à la mosquée, non loin du champ, Wade révèle que c’est lui-même qui a installé le forage qui sert d’irrigation aux plantations de raisins. « Pour vous dire qu’il y a du travail dans ces champs et c’est ça l’essentiel », a-t-il estimé. « La principale difficulté rencontrée, ce sont les termites qui nous bouffent tous les pieds », explique Sow, la trentaine, jardinier, qui aide le chef de culture dans les plantations de vigne. L’autre problème auquel ces producteurs sont confrontés, ce sont les singes et les oiseaux qui interviennent au moment de la récolte. « Lorsque les grappes arrivent à l’étape de maturation, on met des filets pour les protéger », indique Abdoulaye Ndiaye.
Pape Songué Diouf, maire de Nguékhokh
« La mairie n’a été ni de près, ni de loin associée à ce projet »
« Ce projet, je l’ai appris via les médias. C’est par la suite que j’ai effectué des démarches auprès des autorités administratives, le Préfet et le Gouverneur, pour en savoir davantage. Ensuite, je me suis rendu sur le site. Mais, je n’ai trouvé que des plantations de raisins. Il faut dire qu’ils ont acheté ces terres auprès des cultivateurs. À l’époque, je n’étais même pas encore maire de Nguékhokh. Donc, c’est une affaire purement privée. Je n’ai pas vu une délibération concernant ce champ. Peut-être, avant mon arrivée à la mairie, ils ont eu une autorisation à usage agricole. Je ne sais pas. En tout état de cause, la mairie ne délivre pas une autorisation d’installation de bar où l’on utilise le vin. Tous les bars qui sont ouverts à Nguékhokh, ce n’est pas la mairie qui a donné l’autorisation. Un jour, ma collègue députée, Sokhna Dieng Mbacké, m’avait interpellé là-dessus en me disant que l’on est en train de produire du vin à Nguékhokh. Je lui avais répondu que je ne suis pas au courant d’une telle chose. Ce que j’ai vu, ce sont des plantations de raisins et non d’usines de fabrication de vin. Il faut également dire que la mairie n’a été ni de près ni de loin associée à ce projet. C’est pourquoi, en termes d’emplois, je ne peux pas dire, avec exactitude, s’il y a ou non des emplois créés dans ce champ ».
La réponse de l’ambassade de France
Bés Bi a tenté d’avoir plus d’informations de l’ambassade de France à Dakar sur ce projet de culture de vigne et de production de vin développé par un Français à Nguekhokh. Mais en vain. Après plusieurs relances, un fonctionnaire de l’ambassade a répondu au téléphone : « Je n’ai malheureusement aucune information à ce sujet. »
UNE HAUSSE DES CAS DE PALUDISME EN 2021
Le coordonnateur du Programme national de lutte contre le paludisme (PNLP), le docteur Doudou Sène, a fait état, lundi, d’une hausse des cas de paludisme en 2021, notant aussi que les décès sont restés élevés chez les enfants de moins de cinq ans.
Dakar, 25 avr (APS) - Le coordonnateur du Programme national de lutte contre le paludisme (PNLP), le docteur Doudou Sène, a fait état, lundi, d’une hausse des cas de paludisme en 2021, notant aussi que les décès sont restés élevés chez les enfants de moins de cinq ans.
’’La situation du paludisme au Sénégal en 2021 montre une hausse des cas avec 536 850 contre 445 313 en 2020. Les régions de Kolda, Kédougou et Tambacounda sont toujours beaucoup plus touchées avec 78,5 des cas tous les âges’’, a souligné M. Sène.
Il intervenait à la célébration de la Journée mondiale de lutte contre le paludisme. Cette année, l’évènement a pour thème : ’’Innover pour réduire la charge du paludisme et sauver des vies’’.
Cette hausse des cas, selon Doudou Sène, ’’est imputable à l’amélioration de la complétude des données, l’enrôlement des structures privées qui ne rapportaient pas leurs données et l’amélioration de la détection des cas avec augmentation des sites communautaires de prise en charge’’.
En plus de l’augmentation des cas de paludisme, il a indiqué que ’’le nombre de décès est aussi passé de 373 cas en 2020 à 399 en 2021 avec 78,8 % des décès chez les moins de cinq ans en 2021 contre 73 % des décès en 2020’’.
’’La zone rouge qui polarise les régions de Kolda, Kédougou et Tambacounda, soit 23 % de la population générale, a enregistré 90 % des cas de paludisme, 64 % des cas graves, 58 % des décès de tout âge et 84 % des décès des moins de 5 ans’’, a-t-il ajouté.
Face à cette situation, la représentante de l’Organisation mondiale de la santé au Sénégal, Lucie Imboua, a estimé qu’il faut ’’intensifier les innovations, les nouveaux médicaments et les nouveaux moyens de diagnostic’’.
Venu présider la cérémonie, le conseiller technique numéro 2 du ministre de la Santé, Malick Ndiaye, a noté que ’’les tendances de la mortalité et de morbidité sur la période 2020-2021 de mise en œuvre du plan stratégique 2021-2025 sont à une légère hausse de 20,56 %’’.
Il a souligné que ’’depuis une décennie, les efforts déployés par le gouvernement, l’appui des partenaires techniques et financiers, la mobilisation des communautés et l’engagement de tous les acteurs de la santé ont permis d’améliorer les performances dans les interventions de prise en charge, de prévention’’.
Mais, estime M. Ndiaye, ’’les progrès accomplis sont fragiles et que nous devons plus que jamais appeler les acteurs à maintenir les acquis et à redoubler d’efforts pour aller vers l’élimination à l’horizon 2030’’.
’’Il est urgent d’agir pour sauver des vies. Le Sénégal a adhéré et appliqué toutes les grandes initiatives internationales dans le cadre de la lutte contre le paludisme. Pour atteindre les objectifs d’élimination, il est nécessaire d’innover comme nous y invite le thème de cette édition de 2022’’, a t-il plaidé.
L’ETAT DOIT TRAVAILLER À TIRER LE PLUS GRAND PROFIT DU MONDIAL 2022
Le Sénégal doit travailler à tirer un grand profit économique et diplomatique de sa participation à la Coupe du monde 2022 qui aura lieu pour la première fois dans un des pays les plus riches du monde
Dakar, 25 avr (APS) – Le Sénégal doit travailler à tirer un grand profit économique et diplomatique de sa participation à la Coupe du monde 2022 qui aura lieu pour la première fois dans un des pays les plus riches du monde, estime Pape Massata Diack, ancien Conseiller marketing de la Fédération internationale d’athlétisme (IAAF).
La diplomatie doit se déployer pour tirer profit de la présence des Lions au Qatar, ’’l’un des pays les riches du monde, membre de la GCC (Golf Cooperation Council) qui regroupe cinq autre pays Oman, Bahreïn, Koweït, Arabie Saoudite, Emirats arabes’’, a déclaré M. Diack dans un entretien avec l’APS.
Contrairement à 2002, il y a ’’une occasion’’, pour cette fois-ci, ’’de tirer de gros avantages en amenant ses pays à connaître le nôtre à travers l’équipe nationale et les amener à s’intéresser à notre football, notre économie, notre tourisme’’, a-t-il dit, soulignant qu’un pays comme le Rwanda a compris tout l’intérêt qu’on peut tirer du sport.
Le Sénégal, à l’en croire, doit inscrire le sport dans sa stratégie de développement économique et un événement comme la Coupe du monde 2022 doit devenir la rampe de lancement.
’’Nous avons une belle équipe qui gagne, de joueurs mondialement connus, des infrastructures sportives et hôtelières de premier niveau et une expérience en matière d’organisation’’, a-t-il énuméré, appelant l’Etat à ne pas laisser passer cette chance.
Au Qatar, il y a des institutions financières, des banques et des entreprises capables de financer le sport, a insisté Massata Diack, ancien agent marketing de la Fédération sénégalaise de football de 2002 à 2006.
’’Nous avons Matar Diop à la Banque mondiale, Fatma Samoura à la Fifa qui peuvent être d’utiles conseillers’’, a-t-il relevé, soulignant que le sport doit être intégré dans la stratégie du développement.
Mieux, plaide-t-il, une personnalité comme Sadio Mané doit être au cœur de la vente de cette image.
Selon lui, c’est aussi le moment pour les plus grandes agences, les plus grandes entreprises de se lier à cet événement pour que le Sénégal puisse en tirer profit.
ELIMINATOIRE CAN 2023, 4 PAYS AFRICAINS VEULENT DÉLOCALISER LEURS RENCONTRES AU SÉNÉGAL
Le Sénégal a reçu trois à quatre demandes de pays africains qui aimeraient jouer au stade Maître Abdoulaye Wade de Diamniadio lors de la fenêtre des éliminatoires de la Coupe d’Afrique Côte d’Ivoire 2023, a révélé, lundi, le ministre des Sports, Matar Ba
Dakar, 25 avr (APS) - Le Sénégal a reçu trois à quatre demandes de pays africains qui aimeraient jouer au stade Maître Abdoulaye Wade de Diamniadio lors de la fenêtre des éliminatoires de la Coupe d’Afrique Côte d’Ivoire 2023, a révélé, lundi, le ministre des Sports, Matar Ba.
’’Nous venons de recevoir trois à quatre demandes de pays frères qui aimeraient jouer au Sénégal au mois de juin pour la fenêtre des éliminatoires de la Coupe d’Afrique 2023’’, a-t-il dit, sans dévoiler le nom de ces pays.
Le ministre des Sports s’exprimait lors de la cérémonie d’ouverture d’une session de formation au profit d’entraîneurs en provenance de pays francophones.
La Fédération gambienne de football (GFF) a écrit à son homologue du Sénégal pour pouvoir délocaliser les matchs éliminatoires de la CAN 2023 de sa sélection A prévus au mois de juin, a annoncé à l’APS, son président Lamin Kabba Bajo.
Inauguré en février à Diamniadio, une nouvelle ville située à une trentaine de kilomètres de Dakar, la capitale sénégalaise, le stade Me Abdoulaye Wade est une infrastructure sportive ultramoderne.
D’une capacité de 50 mille places, le stade a accueilli en mars le match Sénégal-Egypte lors des barrages des éliminatoires de la Coupe du Monde.
Devant son public, les Lions avaient validé leur qualification pour la Coupe du Monde Qatar 2022.
Pour Matar Ba, cela montre les "efforts et le travail" que l’Etat est en train de mener dans la construction des infrastructures sportives.
"C’est dans cette optique qu’il convient de lire et de comprendre tous les efforts consentis, au plan politique et budgétaire, en particulier au cours des trois dernières années’’, a-t-il souligné.
Le ministre des Sports a salué la construction d’infrastructures sportives de troisième génération visibles à travers le pays, citant l’Arène nationale de lutte, le complexe Dakar Aréna et Stade Maitre Abdoulaye Wade de Diamniadio.
Il a aussi évoqué le programme d’assistance technique à l’entretien des huit stades régionaux lancé la semaine dernière.
De même, Matar Ba a annoncé le démarrage effectif, ’’très prochainement", des travaux de reconstruction et de réhabilitation des stades Léopold Senghor, Iba Mar Diop, Lamine Guèye de Kaolack, Elimanel Fall de Diourbel, Aline Sitoë Diatta de Ziguinchor et la Piscine Olympique de Dakar.
LA FORÊT DE MISSIRAH EN COUPE RÉGLÉE
Agressée par les trafiquants de bois, consumée par les feux de brousse, la forêt a perdu plusieurs centaines de pieds d’arbre
Après le Sud du pays, les trafiquants de bois ont élu leurs quartiers à Missirah, qui est en train de perdre plusieurs hectares de forêts. Face à ce pillage organisé, les populations ont décidé elles-mêmes de protéger leur environnement en traquant les pillards.
A Missirah, la forêt est en train de disparaître. Dans cette partie de la région de Tambacounda, elle n’offre plus ce paysage luxuriant qui faisait son charme. Agressée par les trafiquants de bois, consumée par les feux de brousse, elle a perdu plusieurs centaines de pieds d’arbre. Faisant partie des derniers massifs forestiers du pays, la forêt de Missirah risque de disparaître bientôt si des mesures fortes ne sont prises pour la sauvegarder, ont alerté des populations, qui ont décidé de porter leurs tenues d’agents des Eaux et forêts.
Ces derniers temps, leur forêt est devenue la cible de trafiquants qui ont semblé changer de zones de pillage. «Au lieu du Sud, c’est l’Est qui est maintenant visé. Pas plus tard que ce vendredi, les populations ont constaté une attaque à outrance de l’espace. Plusieurs dizaines d’arbres ont été recensés fraîchement abattus dans la forêt», s’est étranglé Koliké Tandian de l’association Bassobé niohon déma. Pire encore, un camion lourdement chargé de troncs a été appréhendé par les populations à l’entrée de la ville, ce mercredi. «Ce sont des centaines de troncs qui ont constitué sa cargaison. Le camion s’est embourbé dans les eaux d’un tuyau de robinet qui a pété. Sinon, nous ne l’aurions pas vu. Nous sommes sidérés et très inquiets quant à l’avenir de la forêt», a fulminé le président de l’association.
Aujourd’hui, les villageois soupçonnent une combine en haut lieu. Et ils ont décidé de prendre les choses en main pour préserver leur environnement. «Il y aurait une complicité en haut lieu, sinon un tel pillage de la forêt ne saurait se justifier. Les délinquants semblent être protégés. Sur les lieux du pillage, on y a retrouvé tout un arsenal laissé par les délinquants. Ce qui montre qu’ils y avaient élu leur quartier général», accusent les défenseurs de l’environnement à Missirah. «Désormais, ce sont nous-mêmes qui veillons sur l’exploitation des ressources de la forêt. Si le pillage continue, il n’y aura plus de forêt à Missirah. Nos deux associations, Bénafa et Bassobé niohon déma, ont mutualisé leurs efforts pour protéger la forêt», note M. Tandian. Que faites-vous ? «Nous y menons des patrouilles régulières et veillons constamment à sa protection. Ce qui a permis d’appréhender ce camion lourdement chargé de troncs d’arbres. Trois sites ont été recensés, complètement pillés par les délinquants forestiers. Plusieurs dizaines d’espèces d’arbres y ont été coupées. Avec parfois certains arbres dont le diamètre du tronc dépasse les 90 cm voire 1m. Ce qui a fait mal aux populations, c’est que beaucoup d’arbres qu’on a recensés, abattus, sont des espèces protégées», enchaîne M. Tandian, passablement agacé par cette situation. «C’est inadmissible, tonne le sexagénaire. Je suis un ancien émigré de la France. Je suis à la retraite depuis longtemps. Seulement, je ne peux pas continuer de voir la forêt être attaquée.» Ensemble, les villageois veulent barrer la route aux trafiquants. «Ils veulent jeter leur dévolu sur notre forêt. Mais, ils nous trouveront sur leur chemin. Traqués de tous bords dans la zone Sud, c’est l’Est du pays qu’ils veulent maintenant piller. Et si l’Etat n’y prend garde, sous peu, il n’y aura plus de forêt dans cette partie orientale. Imaginez que des dizaines de troncs sont régulièrement coupés dans la forêt. A la longue, que restera-t-il du site», s’interrogent-ils.
En tout cas, les populations demandent une meilleure implication des autorités. «L’Etat a aussi un rôle à y jouer. Un seul agent ne peut pas surveiller toute une forêt qui s’étend sur plusieurs kilomètres. Il faut qu’il y soit affecté un nombre suffisant d’éléments des Eaux et forêts pour assurer sa surveillance», note le sexagénaire.
Pour l’instant, ils demandent au Service régional des Eaux et forêts de Tambacounda de tirer au clair cette affaire. «Trois camions ont été appréhendés et 2 ont pris la fuite. Cette affaire ne doit pas être traitée à la légère, car le préjudice causé est incommensurable. C’est toute une forêt qui a été pillée», assure le vieux Koliké Tandian.
L'ÉCHÉANCE ÉLECTORALE PERTURBÉE
Le recours en annulation de la loi n°04/2022 modifiant la loi n°2021-35 du 23 juillet 2021 portant Code électoral introduit au Conseil constitutionnel risque de bouleverser le calendrier électoral
Le recours en annulation de la loi n°04/2022 modifiant la loi n°2021-35 du 23 juillet 2021 portant Code électoral introduit au Conseil constitutionnel risque de bouleverser le calendrier électoral. Selon le professeur Ngouda Mboup, la saisine du Conseil constitutionnel pourrait retarder ou décaler la tenue des élections des députés.
Ce potentiel réaménagement du calendrier est en lien avec la quintessence du recours adressé à cette juridiction. « Le recours devant le conseil constitutionnel est suspensif donc dès que le conseil constitutionnel est saisi, la loi ne peut plus entrer en vigueur » a expliqué Ngouda Mboup sur les ondes de la Rfm.
Il relève que le Conseil constitutionnel dispose d’un délai de 2 mois pour statuer sur ledit recours. Le verdict est donc attendu d’ici le 22 mai.
Mais encore, faudrait-il être dans les dispositions d’organiser un autre vote sur la nouvelle loi. Une éventualité à retenir « si le conseil constitutionnel déclare la loi non-conforme à la Constitution ».
Outre, le code électoral fixe le dépôt des listes de candidature et de parrainage à un délai de 83 jours au minimum ou de 85 jours avant la tenue du scrutin. Les partis politiques et les coalitions de partis doivent déposer les dossiers le 08 mai au plus tard.
Un déphasage à impact. « On risque de ne pas tenir les élections législatives à date échue » a averti le professeur Ngouda Mboup.
LES CANDIDATS DE YAW POUR LES LÉGISLATIVES DÉSIGNÉS À LA BASE
Yewwi Askan Wi demande aux coordonnateurs départementaux et aux présidents de commissions départementales des investitures d’ « arrêter immédiatement les assemblées générales d’investitures »
La coalition de l’opposition Yewwi Askan Wi change d’approche. La désignation des candidats aux prochaines législatives de 31 juillet 2022 est maintenant dévolue aux partis ou aux mouvements politiques. Ces partis et mouvements doivent procéder aux investitures des candidats aux élections législatives.
Yewwi Askan Wi demande aux coordonnateurs départementaux et aux présidents de commissions départementales des investitures d’ « arrêter immédiatement les assemblées générales d’investitures ».
Les candidats coptés par leurs partis politiques seront présentés au conseil de médiation et d’arbitrage. Le conseil est chargé de « statuer en dernier ressort ».
Cette sélection à la base s’impose au constat « des courts délais pour le dépôt des candidatures ». Le procédé est aussi une manière d’alléger le processus des investitures de la coalition. Cette option permet encore d’éviter les dissensions notées lors des choix des candidats aux élections locales de janvier 2022.
MALI : LES JIHADISTES DU JNIM PRÉTENDENT AVOIR CAPTURÉ DES SOLDATS DE WAGNER
Cette fois, c’est le Jnim qui le dit : les Russes combattent bien aux côtés de l’armée malienne. Les autorités maliennes démentent toujours la présence du groupe Wagner dans le pays, et ne reconnaissent que celle de simples formateurs russes
Cette fois, c’est le Jnim qui le dit : les Russes combattent bien aux côtés de l’armée malienne. Les autorités maliennes démentent toujours la présence du groupe Wagner dans le pays, et ne reconnaissent que celle de simples formateurs russes. Dans un communiqué publié dimanche soir sur sa plate-forme de propagande Al-Zallaqa, le Groupe de soutien à l’Islam et aux musulmans, le Jnim, lié à Aqmi, affirme en tout cas en avoir capturé plusieurs combattants du groupe Wagner dans le centre du pays.
C’est la première fois que le Jnim mentionne les supplétifs russes de l’armée malienne dans un communiqué officiel, qui ne précise pas leur nombre mais affirme que des « soldats des forces russes de Wagner » auraient été capturés, début avril, près de Ségou.
Selon ce communiqué, ces « soldats russes » auraient participé à l’opération antiterroriste menée par l’armée malienne à Moura, fin mars.
Le Jnim confirme donc qu’un certain nombre de ses combattants était bien présents dans ce village le jour de l’opération, et reconnaît également qu’un « affrontement » a bien eu lieu. Conformément aux communiqués de l’armée malienne, qui affirme avoir tué 203 jihadistes et en avoir interpelé 51 lors de cette opération.