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8 septembre 2025
LA GROGNE DES AGENTS DE LA FONCTION PUBLIQUE A LA UNE DE LA REVUE DE PRESSE DE L'APS CE JEUDI
La grogne des agents de la Fonction publique réclamant un traitement salarial équitable et des sujets politiques sont au menu des quotidiens reçus jeudi à l’Agence de presse sénégalaise (APS).
Dakar, 7 juillet (APS) – La grogne des agents de la Fonction publique réclamant un traitement salarial équitable et des sujets politiques sont au menu des quotidiens reçus jeudi à l’Agence de presse sénégalaise (APS).
Après la hausse des salaires ‘’discriminatoire’’, Le Témoin note que les fonctionnaires de 12 ministères ‘’menacent’’.
‘’En colère, ils pourraient être amenés à paralyser l’Administration, à organiser une marche et des sit-in….Ce serait du jamais vu !’’, s’exclame la publication.
Selon Vox Populi, ‘’Un collectif des travailleurs de l’Administration menace de paralyser l’appareil gouvernemental’’.
Ce Collectif est monté au créneau, hier, pour réclamer la fin de la ’’discrimination constatée sur les augmentations de salaires décidées par le président de la République mais qui ne sont allouées qu’à une partie des agents laissant en rade celles et ceux qui font le plus gros du travail de l’Administration’’, rapporte le journal.
Après cette sortie, Le Quotidien voit de ’’nuages sombres sur Macky Sall’’
’’En procédant à une augmentation des salaires dans certains secteurs, le gouvernement avait ouvert la boîte de Pandore. Las d’attendre leur part, des fonctionnaires de plusieurs ministères sont sortis de leur réserve pour réclamer la hausse de leurs émoluments’’, selon le journal.
’’Et, il y a une sérieuse menace de paralysie qui plane au dessus du secteur public. Elle a été brandie, hier, par les membres du Collectif des travailleurs de l’Administration issus de 12 ministère’’.
’’En conférence de presse, ils ont déclaré qu’ils vont mener des marches et sit-in pour réclamer un traitement équitable dans la Fonction publique. Ils réclament la généralisation de l’indemnité de logement, de l’indemnité de sujétion et l’harmonisation de l’indemnité de responsabilité particulière’’, lit-on dans Le Quotidien.
Selon WalfQuotidien, le Collectif des travailleurs de l’administration menace de paralyser le système pour dénoncer ’’l’ iniquité dans le traitement salarial’’.
’’Alors que l’Etat pensait avoir réussi à stabiliser son administration avec les augmentations tous azimuts des salaires d’une partie de ses agents, il a plutôt créé un écart abyssal entre eux’’, écrit Walf.
En politique, L’As note que Macky Sall est ‘’droit dans ses bottes’’ pour la tenue des élections législatives, le 31 juillet.
En Conseil des ministres, le chef de l’Etat, Macky Sall, a demandé au ministre de l’Intérieur de "prendre toutes les dispositions pour un bon déroulement du processus électoral" pour les législatives du 31 juillet prochain, disant se réjouir du respect du calendrier républicain relatif à ces consultations.
Lors de la réunion hebdomadaire du gouvernement, Kritik souligne que le chef de l’Etat a tressé des lauriers à Moustapha Niasse.
Macky Sall, a rendu un "hommage mérité’’ au président de l’Assemblée nationale, Moustapha Niasse, qui a décidé de quitter cette institution après les législatives du 31 juillet prochain.
Le président Sall "a notamment saisi l’occasion" du Conseil des ministres, pour "rendre un hommage mérité au Président Moustapha NIASSE, qui a géré de main de maitre l’Assemblée nationale", souligne le communiqué ayant sanctionné cette rencontre hebdomadaire du gouvernement.
EnQuête se projette déjà sur la 14e législature et parle d’une ‘’Assemblée nationale hors norme’’.
’’Avec la liste des suppléants de Yewwi askan wi, d’illustres inconnus pourraient marquer leur entrée à l’Assemblée nationale. Ils pourraient être aux côtés d’éminentes personnalités comme Mimi Touré et Amadou Bâ. Les coalitions AAR Sénégal, Bunti Bi, Les Serviteurs de Pape Djibril Fall n’ont pas dit leur dernier mot’’, écrit le journal.
Le Soleil a ouvert ses colonnes au Sélectionneur national Aliou Cissé qui revient sur le triomphe à la CAN , ses rapports avec les joueurs, l’Afrique, la Coupe du monde, etc.
AU SÉNÉGAL, 10 % DE LA POPULATION SONT DES DRÉPANOCYTAIRES
Lutte contre la drépanocytose, L'Association des drépanocytaires plaide pour une subvention et des unités décentralisées au niveau national.
Au Sénégal, la prévalence de la drépanocytose tourne autour de 10 % dont 1 % de malades qui développent une forme grave de la maladie. La drépanocytose est une affection héréditaire chronique, handicapante et coûteuse qui provoque quelques fois des drames familiaux. D’où la nécessité de procéder à un dépistage voire un bilan prénuptial pour éviter ou réduire le risque de concevoir des enfants drépanocytaires «SS».
Il y a des personnes qui, dès leur première rencontre, sont parfois aveuglées par l’amour. Elles se marient vite pour notamment faire des enfants. La majorité écrasante d’entre eux le fontsans au préalable connaitre leur statut sérologique. Hélas, de ces unions peuvent naître des enfants drépanocytaires dont certains peuvent même développer une forme grave de la maladie. Ce sont des sujets «SS», comme on dit dans le jargon médical, qui n’ont hérité de leurs géniteurs que de la douleur ! Des enfants issus de deux parents drépanocytaires et qui à leur tour développent une forme grave de la maladie.
Cette pathologie chronique nécessite une éducation thérapeutique très longue. Pathologie génétique la plus répandue à travers le monde avec plus de 150 millions de personnes atteintes, la drépanocytose reste encore largement méconnue des populations. L’Afrique est particulièrement sensible à cette maladie héréditaire, chronique et invalidante. Au Sénégal, on combat bien souvent seul ce tueur silencieux qui fait des ravages dans les familles. « La maladie fait souffrir financièrement, physiquement et psychiquement. C’est une maladie extrêmement douloureuse qui demande des moyens consistants », explique le président de l’Association des drépanocytaires. Maguèye Ndiaye plaide surtout pour la disponibilité d’unités décentralisées dans notre pays. « On ne peut pas concevoir que des gens quittent Kédougou jusqu’à Dakar pour une consultation. Il n’y a pas assez de spécialistes pour une maladie qui a été découverte depuis plus d’un siècle. Mais jusque-là, il n’y a eu aucune mesure d’accompagnement au Sénégal », s’indigne notre interlocuteur. Les patients et les parents d’enfants souffrant de cette maladie plaident pour une subvention thérapeutique vu que le traitement est long et coûteux. Maguèye Ndiaye, qui mène un plaidoyer depuis plus d’une décennie, demande la construction de centres ou d’unités décentralisées dédiées à cette maladie.
« Une maladie douloureuse, coûteuse et qui fait des ravages »
« La prise en charge est presque inexistante dans la mesure où, et depuis le premier cas découvert au Sénégal, les malades continuent d’avoir les mêmes préoccupations. Que ce soit chez les enfants que chez les adultes. Il est très difficile de vivre avec la drépanocytose. Elle est coûteuse et il n’y a pas un soutien considérable sur lequel le patient peut compter de la part de l’Etat. On a besoin d’infrastructures correctes. On ne peut pas concevoir que les malades des régions des plus éloignées viennent jusqu’à Dakar pour se faire consulter. Le patient ne sent pas une diminution du coût des médicaments, de l’hospitalisation et des tickets de consultation qui serait rendue possible par une subvention de l’Etat. On ne peut pas avoir une gratuité totale, mais on plaide pour une réduction des coûts de la prise en charge surtout des consultations et des hospitalisations qui sont presque hors de portée. Je demande aux autorités d’accorder plus d’attention à cette maladie qui tue énormément, qui fait des ravages...
Il y a de mesures concrètes qui peuvent aider le malade à mieux vivre avec sa maladie. Il n’y a pas de statistiques réelles sur cette maladie dans ce pays. On a parfois des statistiques au niveau des sites de consultations. Mais au niveau national, c’est un recensement qui date de très longtemps et qui faisait état d’un taux de prévalence estimé entre 8 et 10 %. Avec l’évolution de la maladie, on sait qu’on est à plus de 10 % de la population. Mais il faut des études réelles et concrètes sur le terrain pour connaitre le nombre exact de personnes atteintes par cette maladie », dit-il. Selon Maguèye Ndiaye, cette subvention est une des préoccupations des patients et parents d’enfants drépanocytaires qui sollicitent un appui thérapeutique de la part de l’Etat vu que le traitement est long et coûteux. Cette affection fait des ravages au Sénégal, selon l’association de lutte contre la drépanocytose. Elle alerte et demande plus de soutien. Toutefois, les progrès thérapeutiques réalisés ont permis d’améliorer l’espérance de vie des malades. Mais beaucoup de défis restent encore à relever.
Au Sénégal, il n’y a ni programme de lutte encore moins de subvention pour une maladie devenue un véritable problème de santé publique avec un taux de prévalence qui tourne autour de 10 %, selon les estimations de Dr Indou Dème Ly, médecin coordonnateur de l’Usaid. «La prévalence du gène au Sénégal tourne autour de 10 %. Ce qui vient d’être confirmé par les chiffres du dépistage néonatal en tenant compte de l’étude du professeur Diagne de Saint Louis. Depuis 2017, il a organisé une consultation avec des dépistages néonataux et les mêmes chiffres reviennent et tournent autour de 10 %», indique la praticienne. Une évaluation confirmée par le directeur du Centre national de Transfusion sanguine (Cnts). «Il faut dire que 10 % de la population ont le gène dans le sang dont 1 % qui développent une forme grave de la maladie», confirme le directeur du Centre national de Transfusion sanguine (Cnts), Pr Saliou Diop, parlant de cette maladie douloureuse et très couteuse. Le patient débourse parfois jusqu’à 500 000 francs par an pour se soigner. D’où «la nécessité d’une facilitation à l’accès aux services de santé à travers la mutualisation, la carte d’égalité des chances pour une réduction du coût des soins, à défaut d’une gratuité. On souhaite qu’on fasse de la drépanocytose une maladie sociale pour faire en sorte que tous les souffrants aient accès au traitement. C’est une maladie génétique très difficile à traiter. On ne traite pas pour faire disparaitre, mais c’est des traitements symptomatiques pour l’anémie, les douleurs des os, les infections», a expliqué Pr Saliou Diop.
Le directeur du Cnts précise que «la greffe de moelle est une technique réalisée dans certains pays développés mais qui n’est pas encore accessible au Sénégal à cause du coût. De même que le traitement génique». Toutefois, le Centre national de transfusion sanguine a pris l’initiative d’accompagner les malades avec une réduction de 50 %. Pour une meilleure prise en charge, l’Etat mise sur le dossier médical informatisé. «Le dossier médical informatisé va permettre de vivre avec la maladie un peu partout et avoir une prise en charge adéquate en temps réel», avait indiqué la directrice de l’hôpital d’enfants Albert Royer, lors de l’édition 2020 de la journée mondiale dédiée à cette maladie. Laquelle nécessite une prévention qui passe par des examens médicaux avant le mariage pour éviter que deux personnes incompatibles se marient.
Les spécialistes de la santé sont catégoriques : «En 2022, les tests prénuptiaux devraient être rendus obligatoires car les enfants SS sont très difficiles à gérer psychologiquement comme financièrement. Le bilan prénuptial devrait être obligatoire avec un examen permettant de savoir si on est drépanocytaire ou pas. Le dépistage pour éviter les unions entre deux individus malades. Quand le diagnostic est fait, la prise en charge est plus facile». D’ailleurs chaque 19 juin est célébré la journée mondiale dédiée à la drépanocytose. Une journée instituée par l’Organisation mondiale de la Santé (Oms) pour promouvoir dans les ménages la sensibilisation à la prévention de naissances d’enfants drépanocytaires.
KOLY FAYE, UN CRACK FILS DE SON GÉNÉRAL DE PÈRE !
Ça y est ! Elevé au rang de général de brigade depuis le 1e juillet 2022 par le président de la République, Chef suprême des armées, Koly Faye vient d’alourdir ses épaules avec des étoiles bien méritées
Ça y est ! Elevé au rang de général de brigade depuis le 1e juillet 2022 par le président de la République, Chef suprême des armées, Koly Faye vient d’alourdir ses épaules avec des étoiles bien méritées. Déjà, nous imaginons certains observateurs militaires s’exclamer que le tout nouveau général Koly Faye a suivi les traces de son père tout en empruntant un parcours très différent. Fils prodige du célèbre général Waly Faye, ancien haut commandant de la gendarmerie nationale, Koly Faye est le digne fils de son père. Que disons-nous ? Le digne fils de son général de père.
Seule différence, mais elle est de taille, Waly-père était un gendarme tandis que Waly-fils est un militaire. Un militaire au parcours hors du commun puisqu’il est le tout premier officier-général issu du Bataillon des Transmissions et de l’Informatique des Armées (Batrans). « Le Témoin » est mesure d’assurer que le général Koly Faye est l’un des officiers-généraux les plus diplômés de nos armées. Doté de bonnes qualités humaines et professionnelles, le nouveau général Koly Faye est à la fois un scientifique certifié et un littéraire avéré. Malgré son expertise en Transmissions et en Informatique, Koly Faye est d’une grande capacité d’écoute qui marque le respect à l’endroit de ses interlocuteurs. Un atout qui lui permet toujours de trouver des solutions innovantes et holistiques aux problèmes posés par l’Etat-major général des Armées. En clair, c’est l’un des systèmes nerveux des forces armées qui prend en charge la préparation opérationnelle des unités, de leur engagement en opérations extérieures et intérieures. Ce, après avoir garanti leur aptitude opérationnelle sur le terrain suite à des informations et communications.
Premier Transmetteur-Général !
Comme le dit le proverbe, « les tonneaux vides sont ceux qui font le plus de bruit ». Tout le contraire de l’officier-général Koly Faye, une tête d’œuf qui est arrivée à ce haut niveau sans faire de vagues. Il est tellement discret, courtois et effacé que c’est seule la nouvelle de son accession au rang de général de brigade qui a pu le faire sortir de son tranquille anonymat. Pourtant en sa qualité d’officier-transmetteur, Koly Faye a longtemps « communiqué » avec les étoiles à travers des « codes-morse » dans l’espoir de les dompter et les toucher au bout d’une brillante carrière. Un parcours tracé dès sa sortie de l’Académie Royale Militaire de Meknès (1990) après un concours d’entrée très sélectif sur la base d’un bac scientifique (Série S). De retour au Sénégal, le jeune officier choisit de servir dans l’arme des transmissions.
Une Arme du commandement par excellence à la pointe des nouvelles technologies des télécommunications et des transmissions intelligentes. Pour y parvenir, Koly Faye effectue alors son cours d’application au Centre de l’arme des transmissions de Tunis. Une formation axée sur la préparation au premier emploi. Car la formation a pour but de faire acquérir à de jeunes officiers (sous-lieutenants ou lieutenants) les connaissances nécessaires en matière des transmissions. D’où son affectation au Bataillon des transmissions comme chef de section pendant deux ans. Puis, il est muté en Casamance, précisément en Zone militaire n° 5 en qualité d’officier des transmissions. Il y sert successivement sous les ordres des colonels Georges Boissy, Joseph Raymond Gomis et Yoro Koné.
D’ailleurs c’est sous le commandement du colonel Yoro Koné que le jeune lieutenant d’alors participe aux opérations de sécurisation « Tonnerre » et « Foudre ». Et dans les tranchées comme dans les embuscades, Koly Faye se distinguait de par son courage, lui le pourtant technicien. Un véritable foudre de guerre ! Cette mission accomplie en zone sud lui a valu un avancement rapide et normal au grade de capitaine. Après un bref séjour un séjour à la Direction de la Documentation et de la Sécurité Extérieure (Ddse), le capitaine Faye retourne au Bataillon des transmissions pour y exercer son temps de commandement d’une compagnie. Ensuite, il s’envole vers les Usa pour y suivre le cours des capitaines avant de faire plus tard le cours d’état-major en France.
Entre Chine et Usa…
De 2002 à 2004, le capitaine occupe la fonction d’aide camp du Cemga (général Babacar Gaye, puis général Papa Khalil Fall). Promu chef de Bataillon (commandant) et lieutenant-colonel, il intègre le contingent Senbat 3/Rci officier-opérations. De retour d’Opex, le commandant Koly Faye est nommé successivement chef de division à la Direction des transmissions et chef de corps du Bataillon des transmissions. Presque dix ans après, l’ex-aide camp est admis à l’Ecole supérieure de guerre tout en suivant sa scolarité à l’Université de la défense nationale de Beijing (Chine) où il obtient un diplôme d’études de défense et de stratégie. Promu colonel, le fils du défunt général Waly Faye commande la Division « personnels » de l’Etat-major général des Armées avant d’étre désigné officier supérieur de liaison de la Monusco à Kigali (Rwanda). De retour du pays des Mille collines, il prend la direction des Transmissions et de l’Informatique des Armées, dans un contexte de montée en puissance de la Grande muette. Ainsi, nous diton, il soumet au Cemga un plan d’équipement ambitieux, la création d’une Ecole d’application des transmissions et un projet de cyber défense. Des projets innovants qui s’adaptent aux évolutions et révolutions technologiques contemporaines.
Titulaire d’un Baccalauréat scientifique, d’un Deug en sciences juridiques, d’un master en télécommunications et d’un master en défense, sécurité et paix, le général Koly Faye est à la fois un scientifique et un littéraire. Nous ne le dirons jamais assez : le nouveau général est une tête d’œuf, un crack. Il est également titulaire de plusieurs décorations nationales et étrangères (Chevalier de l’ordre national du Lion, Commandeur dans l’ordre du mérite, d’une médaille de la Défense nationale française, de la médaille commémorative de l’Onuci, de la médaille commémorative de la Monusco et de la médaille commémorative de la Micega). Après une carrière bien remplie dans l’arme et le service des Transmissions, en unité et en étatmajor, Koly Fall est le premier transmetteur promu général de brigade. Avec tous nos respects, mon Général !
Selon le Contre-amiral Oumar Wade, chef d’état-major armée de mer, Le Sénégal est prêt à faire face à tous les défis liés à sa sécurité maritime, mais aussi de mener à bien la lutte contre l’émigration clandestine
Les défis en mer ainsi que la lutte contre l’émigration clandestine font partie des sujets au menu durant deux jours d’un symposium organisé par la Marine nationale dans le cadre du CORMORAF. Une sécurité maritime que le Sénégal a prise en main, selon le chef d’Etat-major de l’armée de mer, le contre-amiral Oumar Wade.
Le Sénégal est prêt à faire face à tous les défis liés à sa sécurité maritime, mais aussi de mener à bien la lutte contre l’émigration clandestine. Selon le contre-amiral, Oumar Wade, chef d’état-major de l’Armée de l’Air, notre pays, à l’image de beaucoup de pays côtiers, a pris en main sa sécurité maritime. ’’Le Sénégal comme tous autres pays côtiers prend en main sa sécurité maritime. Il le fait en utilisant l’apport de ses partenaires, c’est-à-dire en entraînant ce qui fait le cœur d’une marine, à savoir les ressources humaines. Pour nous, le pilier principal de cette sécurisation passe par l’instruction, la formation et l’entretien des capacités acquises à l’école’’, a déclaré Wade. Hier, lors de la cérémonie d’ouverture du Symposium des leaders d’infanterie navals (NILS), le patron de l’Armée de mer a soutenu que le Sénégal, avec ses 700 km de côtes, ne peut pas être épargné des défis en mer auxquels il fait face comme tous les autres pays ayant des côtes. « Nous prenons bien en compte ces défis depuis l’existence de la marine nationale dans les années 90 », a fait savoir le contre-amiral. Et pour arriver à assurer cette sécurité maritime, la Marine nationale a pris en compte un bon nombre de préoccupations.
Il s’agit, selon le contre-amiral Wade, d’abord de s’assurer que le Sénégal a une connaissance de son domaine maritime, ce qui suppose de connaître exactement l’état du trafic, de s’assurer aussi que tous les bateaux y exerçant ont toutes les autorisations nécessaires. « Il nous faut aussi être au niveau des communautés qui y travaillent comme nous le faisons à Saint-Louis et à Elinkine où nous avons des bases », a déclaré Wade. Une présence à coté des acteurs peut donner de bons résultats, car elle permet aux éléments de la marine nationale d’avoir l’essentiel de l’information dont elle a besoin. Il faut également des moyens de surveillance modernes que les qutorités ont mis à la disposition de la marine.
ÉMIGRATION CLANDESTINE : « Si la prévention ne marche pas, il faut intervenir »
C’est ainsi que des avions, aéronefs et autres radars seront utilisés pour sécuriser notre espace maritime. A cela s’ajoute une connaissance humaine des acteurs de la mer. ’’C’est en alliant ces deux aspects que nous arrivons à faire de la bonne surveillance. Une fois que vous avez bien surveillé, il faut maintenant intervenir avec des moyens d’intervention mis à notre disposition par l’Etat qui a fait beaucoup d’efforts sur ce plan’’, s’est félicité le chef d’état-major de la marine nationale.
Le contre-amiral Oumar Wade a aussi évoqué, lors de cette cérémonie d’ouverture, le plan de lutte contre l’émigration clandestine. Pour lui, la marine nationale est dans la phase d’interdiction et derrière, il y a un travail à faire à terre auquel l’armée de l’air prend part avec différents acteurs dans le cadre de la prévention. ’’Si la prévention ne marche pas, il faut intervenir, un domaine de compétence de la marine. C’est une affaire combinée entre la Marine et les autres acteurs qui permett d’empêcher les départs en mer de manière clandestine qui ont repris ces derniers temps’’, a fait savoir Wade.
Des représentants de 34 pays africains et européens participent à ce symposium de deux jours, selon les organisateurs. Il a pour objectifs, entre autres, de constituer une plateforme de discussions sur l’emploi des moyens opérationnels adéquats par les marines afin de contrer les différents fléaux sécuritaires en mer et dans le milieu fluvial. Cette rencontre de deux jours a enregistré la participation de 34 pays africains et européens pour 64 participants au total. On note également la présence à Dakar pour ce symposium du général de division Tracy King, commandant de l’US Marine Corps pour l’Afrique (US MARFORAF).
LA FONCTION PUBLIQUE MENACÉE
Des agents de l'État en service dans une douzaine de ministères ont menacé mercredi de paralyser l’administration. Ils dénoncent l’iniquité dans la hausse des salaires consentie par le gouvernement à certaines catégories
Des agents de la Fonction publique en service dans une douzaine de ministères ont menacé hier de paralyser l’Administration. Ils dénoncent l’iniquité dans la hausse des salaires consentie par le gouvernement à certaines catégories d’agents de l’Etat uniquement. Ces agents de la Fonction publique laissés en rade annoncent alors une série de manifestations pour bénéficier d’augmentations salariales au même titre que leurs collègues. « Nous allons déposer une demande de marche à la préfecture, juste après la fête de Tabaski et nous organiserons aussi des sit-in. Nous sommes assez nombreux et nous irons jusqu’au bout de notre logique » menacent ces laissés-pour-compte
La générosité débordante du Gouvernement chiffrée à près de 120 milliards de frs de hausse de salaires à l’endroit des enseignants, des agents de santé, des militaires dont les gendarmes, des policiers, des secrétaires d’administration a été perçue comme une iniquité par les autres agents de la Fonction publique. Lesquels travaillent dans une douzaine de ministères (des Pêches et de l’Economie maritime, de l’Agriculture et de l’Equipement rural, de l’Elevage, du Tourisme et des Transports aériens, de la Fonction publique, du Travail, de l’Emploi, de l’Enseignement supérieur, de l’Urbanisme, de la Justice et des Collectivités locales).
En conférence de presse ce mercredi 6 juillet, ces agents de l’Administration ont étalé leur amertume face à ce qu’ils considèrent comme une injustice. «Le président Macky Sall avait annoncé une augmentation de l’ensemble des salaires des agents de l’Administration pour un montant de 120 milliards. Il avait instruit le ministre des Finances et du Budget, Abdoulaye Daouda Diallo, celui de la Fonction publique, Mariama Sarr, ainsi que tous les ministres concernés de prendre toutes les dispositions idoines afin que ces engagements soient matérialisés à date échue » indique Omar Dramé, le porte-parole du jour de ces fonctionnaires. Ce dernier et ses camarades disent donc ne pas comprendre la tournure des choses du fait qu’ils ont constaté qu’en lieu et place d’une augmentation généralisée, c’est une augmentation sélective des salaires qui a été accordée en fin de compte à certaines catégories de fonctionnaires. « A notre grande surprise, seuls les salaires des enseignants, des agents de la santé, des secrétaires d’administration, des administrateurs civils ont été revalorisés», déplore Omar Dramé.
Poursuivant, le porte-parole du jour affirme qu’en outre, «dans la même hiérarchie A, des agents ont une indemnité de logement de près de 600 000 F au moment où d’autres n’ont que 70 000 F. L’État avait pris, de son propre chef, la décision de corriger cette injustice après une étude». Les agents qui étaient en conférence de presse hier imputent la responsabilité de ce qui leur arrive au ministre des Finances. «Le président Macky Sall a, à plusieurs reprises, déclaré que l’augmentation dessalaires de tous les agents interviendra au mois de juin de façon conséquente et équitable. Mais apparemment, le ministère concerné, à savoir celui des Finances, et ses collègues n’ont pasrespecté la décision de l’autorité suprême» souligne le sieur Omar Dramé.
Par sa voix, « le collectif des agents de l’administration fustige vigoureusement cette attitude discriminatoire de l’Etat du Sénégal vis-à-vis de ses propres agents dont leur seul tort est de prôner le dialogue avec leurs autorités de tutelle en lieu et place d’observer des grèves répétitives dont les conséquences seraient incommensurables pour les usagers du service public ». Ces agents de l’Administration menacent ainsi de paralyser le système, si rien n’est fait. « Nous allons déposer une demande de marche à la préfecture, juste après la fête de Tabaski et nous organiserons aussi des sit-in. Nous sommes assez nombreux et nous irons jusqu’au bout de notre logique » informe leur porte-parole. Ces travailleurs demandent que l’État ouvre au plus vite des négociations. «Un document a été élaboré avec 12 propositions», a conclu Omar Dramé.
POUR LES MAIRES, C’EST CHAQUE JOUR NOËL
En perspective de la Tabaski, une fête religieuse se tenant à la veille d’élections législatives à fors enjeux, les mairies de ville et communes s’adonnent à une course effrénée pour tenter de séduire leurs électorats
En perspective de la Tabaski, une fête religieuse se tenant à la veille d’élections législatives à fors enjeux, les mairies de ville et communes s’adonnent à une course effrénée pour tenter de séduire leurs électorats. Toutefois, ces actions de bienfaisance au bénéfice de leurs administrés ne se feraient pas souvent dans les règles de l’art. D’où l’alerte lancée par Birahim Seck du Forum Civil, incitant les maires à se conformer à la loi au lieu de s’adonner à cette forme de distribution d’argent pour gérer une clientèle politique. Le syndrome Khalifa Sall est passé par là…
A la veille des fêtes religieuses, les mairies de ville et les communes ne désemplissent pas. Pour cause, les militants et autres citoyens dans le besoin viennent solliciter des aides pour pouvoir passer de bonnes fêtes de Korité, de Tabaski, de Pâques entre autres. Certains maires véreux se frottent les mains en ces occasions en sollicitant auprès des percepteurs municipaux des sommes colossales inscrites dans la nomenclature budgétaire plus précisément dans la rubrique « secours aux indigents » afin, sans aucune forme de transparence, de les distribuer aux populations nécessiteuses à travers des sommes modiques. Dans beaucoup de cas, l’essentiel de cet argent va dans les poches des maires ou de leurs adjoints. « J’étais venu solliciter auprès du maire de la commune d’arrondissement de Tivaouane-Diack Sao une aide pour la fête de Tabaski. Malheureusement, je ne l’ai pas rencontré mais un de ses adjoints m’a dit que l’aide était épuisée car le maire aurait tout donné à ses militants du PUR », nous confie Alassane Diallo, chômeur depuis l’avènement de la pandémie de Covid 19.
Au niveau de la Patte d’Oie, la mairesse Maimouna Dièye vivrait dans une tourmente totale. Elle est accusée par certains conseillers municipaux d’avoir détourné près de neuf millions après seulement six mois de magistère. L’information relayée par votre canard préféré fait état du conseil municipal de ladite localité qui avait acté la somme de trois millions pour appuyer les familles démunies pour la fête de la Tabaski. A leur grande surprise, la mairesse aurait fait un surplus de neuf millions. Ce qui fait un total de douze millions. Selon les sources du journal Le Témoin, une lettre aurait été envoyée à l’édile depuis le 24 juin dernier pour des explications. Cependant, elle ferait toujours la sourde oreille. De même une grande rivalité s’est installée entre le maire de la ville de Dakar, Barthélémy Diaz, et ceux de Dakar Plateau et de la Médina.
Barthélémy aurait débloqué plus d’une centaine de millions afin de soutenir les populations de la ville à la veille de la Tabaski. Hier, aux alentours de la Perception municipale située juste à côté de la mairie de Dakar, une foule nombreuse se bousculait pour percevoir des mandats du maire Barthélémy Dias. A Rufisque, la mairie a été prise d’assaut depuis que le nouveau maire Oumar Cissé a annoncé la distribution des aides Tabaski à la population. Aucune collectivité locale du pays n’est épargnée par cette générosité — pas du tout désintéressée à la veille des élections législatives! — des élus locaux à l’endroit de leurs mandants.
Birahim Seck du Forum Civil dénonce une dérive grave
Tout ceci est dénoncé par Birahim Seck du Forum civil dans un post sur son compte Facebook où il a fustigé l’attitude de tous les maires aussi bien du pouvoir que de l’opposition qui s’adonnent à la pratique du décaissement tous azimuts d’argent sous forme d’aide pour les populations en guise de soutien de Tabaski. « Une bonne partie des collectivités territoriales (administrées par l’Opposition et la Majorité) est le théâtre de pratiques anciennes de distribution d’argent sous prétexte d’aide à la Tabaski, ressemblant à la gestion d’une clientèle politique. Si demain les édiles sont attraits devant la justice, qu’elles aient la décence de répondre, nous épargnant d’embarquer le peuple dans des querelles politiciennes. PS: La Mairesse de Patte d’oie doit aussi s’expliquer sur les accusations de détournements de 9 millions » a-t-il réagi. Selon le coordonnateur du Forum civil, on soutient une population par des politiques structurelles et non conjoncturelles qui les enfoncent dans la pauvreté. « C’est cela la rupture. On crée chaque année de nouveaux pauvres avec ce système » dénonce encore le coordonnateur du Forum civil.
Un ancien maire parle de « vol légalisé »
Pour cet ancien maire de commune d’arrondissement sous le couvert de l’anonymat, les subventions des mairies, telles qu’elles sont structurées actuellement, ne sont rien d’autre que du « vol légalisé ». A l’en croire, beaucoup de maires profitent des fêtes religieuses pour s’enrichir sur le dos des populations. « Pour décaisser de l’argent, il faudrait d’abord lister les différentes populations nécessiteuses par une commission car il y a une rubrique dans la nomenclature budgétaire dénommée secours aux indulgents. C’est cette liste qui doit permettre à la commission, en toute transparence, de connaître la somme globale que le maire doit décaisser au Trésor. Même pour la distribution, c’est la commission qui doit le faire ou à défaut un billeteur fourni par le Trésor qui, sur la base d’affichage des nécessiteux au niveau de la mairie, procède à la distribution. Malheureusement, cela ne fonctionne pas comme cela car, lorsque la somme globale décaissée arrive, c’est le maire qui se l’approprie et en fait ce qu’il veut sans aucune transparence. Parfois, ce sont de maudites sommes comme 7000 FCFA qui sont distribuées aux ayants droit et tout le surplus reste dans les poches du maire » a-t-il expliqué.
Certains de nos interlocuteurs n’ont pas voulu associer une telle pratique au syndrome Khalifa Sall. L’ancien maire de Dakar fut condamné à cinq ans de prison en 2018 pour avoir puisé dans sa caisse d’avance un montant de 1,8 milliard de frs. Cependant ces derniers disent qu’avec cette méthode utilisée par les différents édiles, ceux de l’opposition doivent faire très attention du fait du syndrome de l’ancien maire de la ville de Dakar, Khalifa Sall, embastillé par le régime actuel pour l’empêcher d’aller à l’élection présidentielle de 2019. Avec Macky Sall, les dossiers de ses partisans sont toujours sous son coude. Quant à ses adversaires, il est très prompt à transmettre leurs dossiers devant son procureur !
TOLERANCE RELIGIEUSE, LE SÉNÉGAL, UN PAYS MODÈLE
Après des visites de courtoisie auprès des familles religieuses musulmanes de Tivaouane, Touba, Yoff, Médina Baye et Léona Niasséne, entre autres, le juge Mohamed Abdel Salam a été reçu hier, mercredi 06 juillet 2022, par Monseigneur Benjamin Ndiaye
Après des visites de courtoisie auprès des familles religieuses musulmanes du Sénégal, notamment de Tivaouane et Touba en passant par Yoff, Médina Baye et Léona Niasséne, entre autres, le juge Mohamed Abdel Salam a été reçu hier, mercredi 06 juillet 2022, par Monseigneur Benjamin Ndiaye, l’Archevêque de Dakar. A sa sortie d’audience, le Secrétaire général du Conseil Musulman des Sages, qui est en visite officielle au Sénégal depuis le vendredi 1er juillet et ce jusqu’à ce jeudi 07 juillet 2022, à l’invitation de Moustapha Niasse, Président de l’Assemblée nationale du Sénégal, a prêché pour une tolérance religieuse, citant l’exemple du Sénégal dont le «vivre-ensemble» mérite d’être copier dans d’autres pays.
Le juge Mohamed Abdel Salam, Secrétaire général du Conseil musulman des sages (Cms), membre du Centre Al-Azhar pour le dialogue interreligieux, est à Dakar depuis le 1er juillet 2022, pour une visite de quelques jours, accompagné par une très forte délégation. Hier, mercredi 6 juillet, il a rendu visite à l’Archevêque de Dakar.
Accompagné de son hôte, le président de l’Assemblée nationale, Moustapha Niasse, il a prêché pour une tolérance religieuse citant le Sénégal comme un exemple d’un vivre ensemble qui mérite d’être copier dans d’autres pays. Sur ce, il a annoncé la mise en place de projets au Sénégal, pour la consolidation du dialogue inter-religieux dans d’autres pays afin de mieux faire face à l’extrémisme violent.
Pour le juge Mohamed Abdel Salam, la tolérance religieuse mérite d’être promue car, estime-t-il, «il n’y a pas de contrainte dans la religion». Et, «ceux qui prônent la pensée unique vont à l’encontre de la recommandation divine», avance-t-il.
Pour sa part, l’Archevêque de Dakar, Monseigneur Benjamin Ndiaye, a loué la visite du Secrétaire général du Conseil musulman des sages, en rappelant que l’humanité est d’une origine commune et il n’y a donc pas de place à la division. Dans ce sens, il s’est félicité du modèle sénégalais, en rappelant que le «vivre-ensemble est une tradition sénégalaise».
A signaler que lors de son séjour, Mohamed Abdel Salam a aussi rendu visite aux différentes confréries religieuses musulmanes. Le Conseil musulman des sages est une organisation internationale indépendante qui a pour vocation de promouvoir la paix au sein des communautés de différentes obédiences religieuses et les prémunir contre les fléaux de la division et des conflits.
A ce titre, il offre un cadre de dialogue et d’échanges en toute liberté et en toute indépendance entre des intellectuels universitaires, penseurs islamologues, dans le respect des diversités et du pluralisme, et de coexistence pacifique. Le Conseil musulman des sages est dirigé par le Grand Imam d'Al Ahzar Cheikh Ahmed Al Talbi.
L’AJS PASSE À LA VITESSE SUPÉRIEURE, POUR SON «APPLICATION EFFECTIVE»
Loi criminalisant le viol et la pédophilie au Sénégal, L'Association des Juristes Sénégalaises (AJS) compte aller jusqu'au bout de sa logique
L'Association des Juristes Sénégalaises (AJS) a organisé hier, mercredi 6 juillet 2022, à Dakar, un atelier d'échanges avec des magistrats, avocats, commissaires de Police et commandants de Gendarmerie, sur les stratégies de vulgarisation de la loi n°2020-05 du 10 janvier 2020 criminalisant le viol et la pédophilie au Sénégal. À terme, l'AJS vise à favoriser une meilleure appropriation de la loi suscitée par les acteurs, dans le but de parvenir à son «application effective».
L'Association des Juristes Sénégalaises (AJS) compte aller jusqu'au bout de sa logique. Elle a organisé hier, mercredi 6 juillet à Dakar, un atelier d'échanges avec des magistrats, avocats, commissaires de Police et commandants de Gendarmerie sur les «Stratégies de vulgarisation» de la loi n°2020-05 du 10 janvier 2020 criminalisant le viol et la pédophilie au Sénégal. Ce, avec l'appui financier du Fonds Africain pour le Développement de la Femme (AWDF, sigle en anglais). In fine, cette démarche de l’AJS vise une «meilleure appropriation» de la loi précitée par les acteurs, dans le but de parvenir à son «application effective». «De janvier à novembre 2019, les 8 Boutiques de Droit de l'AJS ont enregistré 1229 cas de violences perpétrés sur des femmes, des filles et des garçons. Les cas de viol constituent une partie importante des dossiers traités et suivis au niveau des Boutiques de Droit, en raison de la prise en charge holistique disponible gratuitement. Ils s'élevaient à 290 cas en 2020.
Pour l'année 2021, (en tout) 263 cas ont été enregistrés par les mêmes Boutiques», ont révélé les femmes juristes du Sénégal. «La tranche d'âge particulièrement touchée par cette forme de violence est celle comprise entre 11 et 20 ans», ont-elles précisé. L'organisation a également fait savoir que «la prise en charge médicale et psychologique est souvent assurée par un système de référencement issu de partenariat avec les structures de santé et de prise en charge psychologique».
LES AGRESSEURS SEXUELS, DE PLUS EN PLUS DÉNONCÉS
Coumba Guèye Ka, la Secrétaire exécutive de l'Association des Juristes Sénégalaises a, par ailleurs, fait état de la diminution progressive de l'omerta qui a tendance à prévaloir au sein des familles, en cas d'agression sexuelle. «Il y a toujours la pesanteur socio-culturelle ; mais on note quand-même des avancées non négligeables. Même s'il y a un travail à faire, les gens ont maintenant tendance à dénoncer et à signaler les agressions sexuelles», a poursuivi la même source. Sous l'impulsion des organisations de la société civile réunies autour de l'AJS, le projet de loi portant criminalisation du viol et de la pédophilie a été adopté en réunion du Conseil des ministres du 27 novembre 2019. Il s'en est suivi son adoption, à l'unanimité, le 30 décembre 2019, par l'Assemblée nationale. Le 10 janvier 2020, le président de la République, Macky Sall, a officiellement promulgué la loi n°2020- 05 criminalisant le viol et la pédophilie, à l’occasion d'un dialogue au Palais présidentiel, en présence de toutes les parties prenantes œuvrant pour mettre fin aux violences basées sur le genre, notamment des associations de la société civile et les agences des Nations Unies (ONU).