SenePlus | La Une | l'actualité, sport, politique et plus au Sénégal
7 septembre 2025
DJIBRIL GNINGUE LISTE 5 OBSTACLES MAJEURS DE LA XIVÈME LÉGISLATURE
L’invalidation des listes de suppléants et titulaires des coalitions Benno et Yewwi, n’est pas sans conséquences sur le fonctionnement de la prochaine la quatorzième législature selon Djibril Gngingue, expert électoral
Selon l’expert électoral et membre de la Plateforme des acteurs de la Société civile pour la transparence des élections (Pacte), Djibril Gngingue, la décision des sept sages de maintenir l’invalidation par le ministère de l’intérieur des listes de suppléants et titulaires des coalitions Benno et Yewwi n’est pas sans conséquences sur le fonctionnement de la prochaine la quatorzième législature. Interpellé par Sud quotidien hier, mercredi 6 juillet, l’expert électoral a brandi au moins cinq difficultés directement liées à cette décision qui pourraient plomber le fonctionnement de la prochaine Assemblée nationale.
LA DIFFICULTE POUR LA COALITION QUI SORTIRA GAGNANTE DE CES ELECTIONS SERA DE REUNIR LA MAJORITE DES 3/5 QUI EST NECESSAIRE POUR VOTER LES LOIS ORGANIQUES
A trois jours du démarrage de la campagne électorale pour les élections législatives du 31 juillet prochain, Djibril Gningue, membre de la Plateforme des acteurs de la Société civile pour la transparence des élections (Pacte) relance le débat sur la décision des sept sages de maintenir l’invalidation par le ministère de l’intérieur des listes de suppléants et titulaires des coalitions Benno et Yewwi. Joint au téléphone par Sud quotidien hier, mercredi 6 juillet, l’expert électoral affirme que cette décision des sept sages fait planer sur la quatorzième législature des graves conséquences. La première conséquence, explique-t-il, est relative au calcul du nombre de sièges obtenus par Yewwi Askan Wi et Benno Bokk Yakaar. En effet, précisant d’emblée qu’il ne se pose pas de problèmes, pour la liste majoritaire dont le système est basé sur le «raw gaddu» (la première rafle tout). L’expert électoral fait remarquer en revanche que des difficultés pourraient survenir au moment du décompte final des voix créditées à ces deux coalitions. «Au niveau de la liste proportionnelle ou nationale, on capitalise d'abord les suffrages obtenus au niveau de la liste majoritaire ensuite, on prend ceux de la liste nationale. Cela veut dire que la liste majoritaire est capitalisée 2 fois puisqu’on l’ajoute avec ce que vous avez obtenu sur la liste proportionnelle et le total, c'est ça qui est divisé par le quotient et ça vous donne le nombre de sièges. J'espère que ce mode de calcul qui était en vigueur lorsque tout le monde avait sa liste de titulaire et de suppléant sera reconduit et que Yewwi et Benno ne seront pas en fait pénalisées à ce niveau-là», a-t-il indiqué.
LE RISQUE DE L’EPUISEMENT DES CANDIDATS SUR LA LISTE UNIQUE ET LA CONVOCATION D’UNE ELECTION PARTIELLE
Par ailleurs, abordant la deuxième conséquence de cette décision des sages du Conseil constitutionnel, Djibril Gningue relève que cette dernière concerne le risque d’un épuisement du nombre de titulaires et de suppléants et la convocation d’une nouvelle élection partielle complémentaire au niveau national pour les militants de la liste en question avec tout ce que cela implique comme dépense. Poursuivant son propos, l’expert électoral a, cependant, tenu à préciser que la probabilité de se retrouver dans un tel scénario est très faible. «Le principe ici, c'est que lorsqu'il y a un empêchement, on passe au premier non élu sur la liste des titulaires du même sexe pour le remplacer. Et si la liste des titulaires est épuisée, on passe à la liste des suppléants. Si cette dernière est épuisée, on organise une élection partielle complémentaire au niveau national mais qui va concerner que les militants de la liste en question. La probabilité de se retrouver dans un tel scénario est très faible puisque ce sont des choses évidemment qui arrivent très rarement. Cela n’est jamais encore arrivé dans l'histoire politique Sénégal mais ce sont des cas qui peuvent arriver. D’ailleurs, c’est pourquoi, le législateur a prévu tout cela pour qu'il n'y ait pas de vide institutionnel qui serait grave pour un pays comme le nôtre qui est quand même une démocratie majeure, un état de droit».
LA DIFFICULTE POUR LA COALITION QUI SORTIRA GAGNANTE DE CES ELECTIONS SERA DE REUNIR LA MAJORITE DES 3/5 QUI EST NECESSAIRE POUR VOTER LES LOIS ORGANIQUES
Poursuivant son analyse, Djibril Gningue a également évoqué la difficulté de réunir la majorité des 3/5 qui est nécessaire pour voter les lois organiques pour la coalition qui sortira gagnante de ces élections comme étant l’une des conséquences que cette décision des sept sages de maintenir l’invalidation par le ministère de l’intérieur des listes de suppléants et titulaires des coalitions Benno et Yewwi fait planer sur la quatorzième législature. «La moitié des 165 députés est 83 députés. La difficulté pour la coalition qui sortira gagnante de ces élections sera de réunir la majorité des 3/5 qui est nécessaire pour voter les lois organiques telle que la Constitution etc. C'est une difficulté majeure qui n'a jamais eu lieu en tout cas je ne me souviens pas au Sénégal», a-t-il fait remarquer.
LE RISQUE D'INCOMPLETUDE DE L’EFFECTIF DE L'ASSEMBLEE NATIONALE
Loin de s’en tenir là, le membre de la Plateforme des acteurs de la Société civile pour la transparence des élections (Pacte) évoque le risque d'incomplétude de l'Assemblée nationale. «Il y a 165 députés, et le risque de ne pas avoir ces 165 députés n’est pas à écarter. Les deux principales coalitions : Benno et Yewwi qui sont amputées d'une partie de leur liste pourraient éprouver des difficultés à mobiliser une partie de leur électorat à cause de l’élimination des candidats présents sur les deux listes écartées. Ce qui pourrait entraîner des pertes de voix qui peuvent se répercuter sur le nombre global de sièges à l'Assemblée nationale».
LA JURISPRUDENCE DU CONSEIL CONSTITUTIONNEL QUI BALISE LA VOIE A DES ELECTIONS AVEC SEULEMENT UNE LISTE
Pour conclure son éclairage, le spécialiste des questions électorales a également évoqué les conséquences de la décision rendue par le Conseil constitutionnel sur le Code électoral. En effet, selon Djibril Gningue avec cette décision rendue par le Conseil constitutionnel autorisant les deux coalitions Benno et Yewwi à participer à ces élections avec une seule liste risque de créer des difficultés et qui fait désormais office de jurisprudence, n’importe quelle coalition pourrait à choisir de présenter lors d’une élection seulement une liste de titulaire ou de suppléant. Ce que n’accepte pas le Code électoral. «A l’avenir, il peut avoir une élection où un parti ou un coalition pourrait, contrairement aux dispositions du Code électoral, choisir de présenter seulement une liste de titulaires ou de suppléants. Ce que n’accepte pas le Code électoral. Mais, il sera difficile de l'éliminer compte tenu de la jurisprudence de la décision du Conseil constitutionnel qui fait office de Loi».
Par Ismaila Madior FALL
QUELQUES OBSERVATIONS SUR LES OBSERVATIONS DU DOYEN IBRAHIMA FALL
Parrainage électoral et liste de candidats aux législatives, la suggestion du Professeur Fall, ne se justifie pas au Sénégal où chaque veille d’élection est l’occasion d’annonce d’un chaos vite oublié au lendemain de la proclamation des résultats
1.Professeur émérite et jurisconsulte réputé, le doyen Ibrahima Fall a, outre la formulation de quelques observations condamnatoires du parrainage électoral en vigueur au Sénégal depuis 2018, émis des critiques sur les décisions prises par les autorités administratives et juridictionnelles (Conseil constitutionnel) relativement à la publication des listes de candidats aux législatives, avant d’en tirer la «conclusion-suggestion» de la nécessité de la suspension du processus électoral en cours et la tenue de concertations nationales inclusives en vue de l’adoption d’un nouveau code électoral consensuel, cohérent et débarrassé du système de parrainage.
2. Ayant été un étudiant admiratif du professeur Fall, je voudrais, sans avoir son sens de la formule, lui emprunter son style pour formuler, en tant que « citoyen et professionnel du droit public » comme lui, quelques observations sur ces observations.
3. Le doyen Ibrahima Fall considère que notre système électoral, notamment sur son aspect relatif au parrainage, est frappé d’illégalité internationale et nationale. Ce jugement hâtif et exagéré comporte quelques erreurs d’appréciation ou inattentions analytiques qu’il convient de souligner.
4. Sur l’illégalité internationale, il rappelle que dans un arrêt en date du 21 avril 2021, la Cour a considéré que le parrainage « constitue un véritable obstacle à la liberté et au secret de l’exercice du droit de vote d’une part, et une sérieuse atteinte au droit de participer aux élections en tant que candidat d’autre part ». Il souligne que la Cour a ordonné au gouvernement du Sénégal de supprimer « le système de parrainage électoral » ; Elle a également fait injonction à notre gouvernement de soumettre dans un délai de 6 mois un rapport sur l’exécution de sa décision. Une certaine prudence s’impose par rapport à l’interprétation de l’exécution de l’arrêt USL c/ État du Sénégal de la Cour de justice de la CEDEAO du 21 avril 2021 concernant la loi 2018-22 du 4 février 2018 introduisant le parrainage dans notre ordre juridique. La Cour a précisé que la loi sur le parrainage « n’a pas un caractère discriminatoire », point 84 ; elle a ordonné au gouvernement sénégalais de « lever tous les obstacles à une libre participation aux élections consécutifs à cette modification par la suppression du système de parrainage électoral » (point 105). Donc, la Cour semble condamner le mode opératoire pour filtrer les candidatures aux élections ; ce qui relève de la compétence des autorités nationales. Il convient, à cet égard, de préciser que la Cour d’Abuja récuse toute velléité d’assumer une mission de juge constitutionnel dans les États membres. La Cour ne s’immisce pas dans la manière dont les États exécutent ses arrêts. L’article 24§4 du Protocole de 2005 sur la Cour rappelle que « les États membres désigneront l’autorité nationale compétence pour recevoir exécuter la décision de la Cour ». Elle indique que ce serait contraire à sa vocation de « s’ingérer dans le processus d’exécutions de ses arrêts » (Djibril Yipene Bassole & Leone Simeon Martine, c/Burkina Faso, ECW/CCJ/JUD/25/16 du 11 octobre 2016). Le maintien du « système de parrainage » ne signifie pas forcément refus d’appliquer la décision de la juridiction communautaire par l’État du Sénégal comme le prétend le professeur Ibrahima Fall. Cela n’emporte pas, pour ainsi dire, d’« illégalité internationale », d’autant plus que la Cour n’a pas censuré la loi sur le parrainage validée par le Conseil constitutionnel du Sénégal. La question soulevée par la Cour relève plus du système d’opérationnalisation de la loi que de la légalité internationale qui est amélioration continue comme on l’a vu avec les candidatures aux législatives. A cet égard, l’État du Sénégal manifeste sa bonne foi dans la logique d’appliquer les décisions de la Cour de justice de la CEDEAO lorsque cela s’avère possible matériellement et objectivement. En outre, la Cour ne peut pas se prononcer sur une loi constitutionnelle instaurant le parrainage à la présidentielle ni se substituer au Conseil constitutionnel dans l’interprétation de la loi l’étendant aux législatives. Sur ce point, le dialogue en cours avec la Cour devrait permettre de vite lever ces équivoques.
5. A propos de ce qu’il qualifie d’illégalité nationale, le doyen Fall écrit : « A cette illégalité internationale du parrainage, s’ajoute une illégalité nationale. En effet, le maintien du parrainage, malgré l’arrêt de la Cour de justice de la CEDEAO, viole notre loi fondamentale qui, en son article 98, reconnait aux traités ou accords régulièrement ratifiés par le Sénégal une « autorité supérieure à celle des lois » nationales, ce qui est le cas à la fois pour le traité révisé de la CEDEAO et pour le protocole relatif à la Cour de justice de la CEDEAO». Là aussi, le raisonnement est affecté d’une erreur d’appréciation : le parrainage est depuis 2018 une loi constitutionnelle pour ce qui est de la présidentielle avant d’être étendue aux législatives par voie de modification législative du code électoral. Le principe du parrainage procède donc d’une règle de nature constitutionnelle avant d’être prolongé dans le code électoral. Or, l’article 98 de la Constitution cité par le Doyen Fall, qui reconnaît aux traités une autorité supérieure à celle des lois, ne s’applique pas à la Constitution et aux lois constitutionnelles, mais aux lois (ordinaires et organiques) comme le précise bien la loi fondamentale. En effet, cela échappe à bien des juristes : si, dans l’ordre juridique international, la supériorité des traités aux lois, y compris celles constitutionnelles, est admise, en revanche, dans l’ordre juridique interne, les traités ont une valeur supra-législative (rang supérieur aux lois), mais infra-constitutionnelle (rang inférieur à la Constitution). En effet, dans la plupart des Etats comme le Sénégal, la Constitution trône au sommet de la pyramide juridique et met en échec l’application de tout traité international qui lui est contraire. Ce qui explique l’obligation préalable d’une révision de la Constitution pour la ratification d’un traité international qui contiendrait des dispositions contraires à la Constitution.
6. En ce qui concerne la décision du Conseil arrêtant la liste des candidats, le doyen Ibrahima Fall s’érige contre la position du Conseil constitutionnel ayant déclaré irrecevables la liste des candidats titulaires de Yewi et celle des candidats suppléants de BBY qui ne respectaient pas les conditions exigées par la loi, en termes, respectivement, de complétude et de non-respect de la parité. Il fonde l’essentiel de son argumentaire sur l’unicité et l’indivisibilité de la liste des candidats pour le scrutin proportionnel. Sa stratégie argumentative a consisté à lister tous les articles du code qui usent du singulier en parlant de la liste nationale, mais en ayant eu l’honnêteté (et il faut le saluer) de citer un article décisif (article L 149) qui use du pluriel en indiquant les listes de titulaires et de suppléants. Cette variation rédactionnelle induit une ambiguïté de sens que seul le juge peut clarifier à partir de l’interprétation qui est, avant tout, acte de volonté avant d’être un acte de connaissance. Unicité ou dualité, solidarité ou autonomie desdites listes.
7. Ecrit en général par des politiques lors des concertations institutionnalisées, le code électoral contient souvent des dispositions dont la compréhension nécessite l’intervention des autorités chargées de mener les opérations électorales et, en dernière instance, de celle du juge, en l’occurrence le Conseil constitutionnel. Ce dernier ne se situe pas dans une posture de faire du bien ou du mal, de plaire ou de déplaire, mais simplement d’appliquer la Constitution, dans le sens de favoriser la participation à l’élection conformément à l’article 4 de la Constitution, mais dans le respect de la loi. Aussi, cette ambigüité rédactionnelle de ces dispositions du code électoral et de bien d’autres mérite d’être clarifiée à l’occasion de la prochaine revue du code électoral. Mais en attendant, que doit faire le juge devant des « incohérences du code électoral » ? Déni de justice ou interprétation constructive de la loi pour permettre la continuité du processus électoral dans le respect de la loi. Le Conseil a choisi le second terme de l’alternative. A cet égard, il faut juste rappeler au doyen Fall que cette trouvaille jurisprudentielle n’est pas le fait du Conseil constitutionnel mais plutôt de la Cour suprême qui, dans son arrêt du 24 juin 2014, avait « limité l’irrecevabilité à la liste proportionnelle titulaire » « And Deffair Thiès » pour les élections municipales de la commune de Fandène. Il s’agit simplement d’un emprunt de jurisprudence du Conseil constitutionnel à la Cour suprême. Ce qui montre que cette solution de sauvetage des listes non affectées ou non infectées par un vice juridique n’est ni inédite, ni bizarre. Elle doit, au contraire, être saluée en ce qu’elle permet au juge de sortir de l’alternative martiale du tout ou rien en favorisant, autant que faire se peut, la participation de toutes les forces politiques à l’élection.
8. Une autre erreur d’appréciation résulte de ce qu’il qualifie d’autres conséquences crisogènes comme «l’impossibilité de remplacer, en cas de décès, un candidat élu sur une liste de titulaires sans suppléants, ou de remplacer, en cas de décès, un candidat élu sur une liste de suppléants ». Bien naïf est ce raisonnement qui évoque des hypothèses de fiction juridique et situationnelle car aucune liste, pas même celle du pouvoir, en cas de large victoire, ne peut, au regard de la configuration pluraliste du système politique, voir sa liste d’élus (53 pour BBY et 50 pour YAW) épuisée par indisponibilité (décès, démission), au point qu’il soit nécessaire de recourir à la liste des suppléants. En effet, à titre d’illustration, avec 50% des suffrages, la liste recueille 26 sièges et 36 à peu près à 60%. Ce qui fait qu’il lui restera encore une réserve de 17 suppléants. Il n’est jamais arrivé que lors d’une législature autant de suppléants aient été sollicités pour remplacer leurs collègues démissionnaires ou décédés. En clair, aucune liste (quelle soit celle des titulaires de BBY ou des suppléants de YAW qui, dans ce dernier cas, devient de fait celle des titulaires) ne pourrait être épuisée jusqu’à la fin de la législature. Et même si cette hypothèse de science politique fiction devait survenir à plus d’une année des prochaines législatives, rien n’empêche, alors dans l’absolu juridique, d’organiser une élection partielle au niveau national pour pourvoir les sièges vacants, bien que celle-ci ne soit expressément prévue que le scrutin majoritaire départemental.
9. La conclusion que le doyen Fall tire de son raisonnement est, au regard de ce qu’il qualifie d’«impasse grave qui affecte le présent processus électoral fondé sur le parrainage (…) la suspension du processus électoral et la tenue de concertations nationales inclusives en vue de l’adoption d’un nouveau code électoral consensuel, cohérent et débarrassé du système de parrainage ». Cette suggestion du Professeur Fall, habituellement pertinente dans le contexte de pays en crise profonde où il a brillamment officié comme envoyé spécial ou médiateur, ne se justifie pas dans une vieille démocratie comme le Sénégal où chaque veille d’élection est l’occasion d’annonce d’un chaos vite oublié au lendemain de la proclamation des résultats. En outre, la proposition est rendue caduque par l’évolution paisible de la situation politique et risque de ne pas avoir de souteneurs dans un contexte où la partie de l’opposition (YAW), qui contestait l’irrecevabilité de sa liste de titulaires et menaçait d’empêcher la tenue des élections législatives, a finalement décidé d’y prendre part avec sa liste de suppléants.
KEEMTAAN GI - DÉSERT DE LA PENSÉE !
-Il est temps de policer le discours dans l’espace politique sénégalais. Tout va à vau-l’eau avec des acteurs aux neurones constipés. Quand beaucoup d’entre eux l’ouvrent, ils ne font qu’écorcher nos oreilles par la puanteur de leur bouche. Ou l’inanité voire la vacuité de leurs propos. Du point de vue intellectuel, c’est la dégénérescence. Hélas, ceux qui s’illustrent le plus dans la vacuité, revendiquent avec prétention leur statut usurpé de cadres. Ce qui ne fait pas pour autant d’eux des intellectuels. C’est d’ailleurs l’une des plus grosses anomalies au sein de l’armée mexicaine. Les rares intellectuels qui s’y meuvent étant éclipsés par des nigauds qui se prennent trop au sérieux. Quand des ministres ou directeurs d’établissements publics pataugent dans des excréments, fouillant les poubelles ou se livrant à des attaques en dessous de la ceinture, on ne peut que s’affliger de la présence de tels hommes dans les cercles de décisions. Depuis plus d’un mois, le discours a pris une dimension dangereuse avec des accusations grotesques qui viennent saper notre cohésion sociale. Ça devient même une récurrence sans que personne n’invite ces pyromanes à la raison. Et c’est l’escalade verbale pour ces bornés aux idées séditieuses. Repenser le discours politique devient ainsi une urgence. L’escalade, c’est également cet étalage de la misère des gens. Cette Tabaski constitue la preuve de l’extrême pauvreté des populations. Une extrême indigence dont profitent les hommes politiques pour abuser les populations. L’exploitation de leur misère, pour se procurer un fonds électoral, est outrageante. La Tabaski de cette année est certainement celle où les politiciens n’ont pas joué à cache-cache avec leurs militants. A pareil moment les autres années, ils s’inventaient tous des voyage hors du pays ou effectuaient contraints et forcés un pèlerinage à La Mecque pour fuir les solliciteurs de moutons de Tabaski. Mais avec les Législatives, dont le coup d’envoi sera d’ailleurs donné le jour de la Tabaski, il leur faudra bien être présents sur le terrain. Et mettre la main à la poche pour une générosité oh loin d’être désintéressée ! KACCOOR BI (LE TEMOIN)
UNE PRÉSENCE BIEN DÉRANGEANTE D’UN ÉPOUX SALL
Les automobilistes qui ont emprunté hier aux environs de 18 heures l’axe qui va du rond-point du terminus des bus Dakar Dem Dik aux quartiers de Liberté 5 et Sacré Cœur 3, en passant par les Sicap environnantes ont souffert le martyre. Des escouades de policiers du GMI barraient les principaux carrefours menant au terminus de Liberté 5, déviant les voitures dans le sens Liberté V- Jet d’Eau. A cette heure de grands embouteillages tous les jours, interdire à la circulation ces axes très passants, c’était causer un calvaire épouvantable aux pauvres automobilistes qui, après une journée de travail, n’aspiraient qu’à rentrer chez eux. Déroutés dans les ruelles exigües des quartiers Sicap sur lesquelles deux véhicules ne peuvent pas se croiser, des centaines voire des milliers de braves automobilistes citoyens ont vécu le martyre pendant presque deux heures. Ce qui a créé un grand embouteillage dans les ruelles des quartiers environnants avec des bouchons indescriptibles. Vers la fin, un peu après 19h30, un cortège avec gyrophares et motards est passé en trombe en direction du Jet d’eau de la Sicap Liberté. Un cortège de huit voitures précédé de motards. Qui se trouvait dans ce cortège ? Le président de la République ou la vice-présidente Marième Faye Sall ? L’un ou l’autre était en tout cas dans le secteur pour présenter ses condoléances à la famille de Madieyna Diouf. Comme si cela ne pouvait pas attendre un dimanche. Créer un tel bordel rien que pour ça et ne même pas se soucier des désagréments que l’on cause aux pauvres citoyens ! Thiey les parvenus ! Mais que voulez-vous, nguuru Badolo c’est cela que ça donne. Et on s’étonnera après que les citoyens mécontents votent contre ces gens-là…
DÉPORTÉS D’ALGÉRIE DES MIGRANTS SÉNÉGALAIS DANS LE DÉSERT NIGÉRIEN
Les uns sont des maçons, les autres des marchands ambulants et autres ouvriers. Ils travaillaient en Algérie dans l’espoir de gagner de quoi rejoindre l’Europe. Hélas, suite à des opérations menées par la police algérienne, des centaines de migrants noirs africains ont été raflés pour situation irrégulière. Dans le lot de ces raflés, une centaine de migrants sénégalais dont la plupart sont des maçons. Trouvés dans un gigantesque chantier chinois où ils travaillaient comme journaliers, nos compatriotes ont été déportés d’Alger par la police algérienne pour être transportés dans des camions vers une destination inconnue. Cette destination n’est autre que le désert nigérien où nos compatriotes souffrent de tout ! Livrés à une morte certaine, nos compatriotes ont réussi à joindre le président de l’Ong-Adha, M. Adama Mbengue, pour qu’il vole à leur secours. Car ils sont bloqués depuis deux mois dans un camp de concentration « négrière » implanté dans le désert par l’Organisation internationale des migrations (Oim).Un camp situé en territoire nigérien et à 15 km de la frontière d’Algérie. En tout cas, l’Adha s’indigne des procédures mises en place par l’Oim exigeant avant toute intervention un nombre de 150 migrants c’est-à-dire le quota d’un vol de rapatriement. Inutile de vous dire que ces sénégalais risquent de mourir dans le désert avant que le nombre de passagers d’un charter soit atteint. Sauf si, bien sûr, les policiers algériens, faisant preuve d’un zèle particulier, multiplient encore leurs rafles et ratonnades d’immigrants noirs ! Ce terrain de la maltraitance des migrants subsahariens est sans doute le seul dans lequel le Maroc et l’Algérie s’entendent encore comme larrons en foire !
MEILLEURS VŒUX À LA OUMAH ISLAMIQUE
En réunion hebdomadaire du Conseil des ministres, hier, au palais de la République, le chef de l’Etat a présenté ses meilleurs vœux à la Oumah Islamique, à la communauté musulmane du Sénégal en particulier, à l’occasion de la célébration, en fin de semaine, de la fête de la Tabaski (Aïd Al Adah). Il a prié avec l’ensemble de la Nation, pour un Sénégal de paix, un Sénégal prospère et solidaire.
RESPECT DU CALENDRIER ÉLECTORAL
Sur la question liée à la campagne électorale en vue des élections législatives du 31 juillet 2022, le chef de l’Etat s’est réjoui du respect du calendrier républicain relatif à ces élections et a demandé, au Gouvernement et particulièrement au ministre de l’Intérieur, de prendre toutes les dispositions pour un bon déroulement du processus électoral. Il a également salué le travail des députés de la treizième législature (majorité comme opposition) qui ont accompagné, selon les spécificités politiques, l’action du Gouvernement, dans le respect des prérogatives de chaque institution. Dans le même ordre idée, il a félicité le Gouvernement pour la qualité de l’agenda législatif exceptionnel présenté devant l’Assemblée nationale, agenda marqué par le vote de plusieurs textes de loi qui vont durablement marquer la vie économique, sociale, judiciaire, sanitaire, culturelle et environnementale du Sénégal. Le chef de l’Etat a engagé, en outre, le Gouvernement, à accélérer le processus de réhabilitation du siège de l’Assemblée nationale et de ses annexes.
HOMMAGE AU PRÉSIDENT MOUSTAPHA NIASSE
Il a saisi aussi cette occasion pour rendre un hommage mérité au Président Moustapha NIASSE, qui a géré de main de maitre l’Assemblée nationale. Macky Sall a magnifié son travail remarquable et salué ses qualités d’homme d’Etat accompli, qui font de lui, un modèle d’engagement républicain, de patriotisme et de loyauté, mais également une référence pour les agents publics et les acteurs politiques. Moustapha Niasse qui a été poussé vers la porte et qui ne voulait certainement pas partir !
MESURES INDIVIDUELLES
M. Baye Moctar DIOP, Conseiller des Affaires étrangères, Ambassadeur de la République du Sénégal au Royaume de Belgique, est nommé, cumulativement avec ses fonctions, Ambassadeur de la République du Sénégal auprès de l’Union européenne et Chef de la Mission auprès de la Communauté européenne de l’Energie atomique. M. Oumar DIOUF, Inspecteur du Travail et de la Sécurité sociale, est nommé Directeur de la Gestion prévisionnelle des Effectifs, des Emplois et des Compétences à la Direction générale de la Fonction publique au Ministère de la Fonction publique et du Renouveau du Service public, en remplacement de Monsieur Oumar DIOUF, appelé à d’autres fonctions. - Mme Ndèye Awa NDIAYE, Juriste, est nommée Directeur de la Gestion des Carrières à la Direction générale de la Fonction publique au Ministère de la Fonction publique et du Renouveau du Service public, en remplacement de M. Mamadou Lamine SANE, admis à faire valoir ses droits à une pension de retraite. - M. Mouhamed Fadel SARR, Instituteur, précédemment Adjoint au Sous-préfet de l’Arrondissement de Gamadji Saré, est nommé Sous -préfet de l’Arrondissement de Nguélou, Département de Guinguinéo, en remplacement de Monsieur Ibrahima SARR, admis à faire valoir ses droits à une pension de retraite.
MALI LA CHAMBRE DE COMMERCE DE DAKAR SALUE LA DÉCISION PRISE PAR LA CEDEAO
La Chambre de commerce, d’Industrie et d’agriculture de Dakar (CCIAD), a salué dans un communiqué la décision prise par les chefs d’Etat des pays membres de la Communauté économique des Etats d’Afrique de l’ouest (Cedeao) de lever la plupart des mesures restrictives qui étaient imposées au Mali. L’Institution consulaire considère que ces sanctions économiques, financières et commerciales qui ont frappé ce pays voisin doublées de la fermeture des frontières terrestres et aériennes ont durement impacté les économies du Sénégal et du Mali. Cette levée partielle des sanctions a été décidée lors d’une réunion tenue à Accra, dimanche dernier.
MALI LE SG DE L’ONU ANTONIO GUTERRES SE FÉLICITE DE LA LEVÉE DES SANCTIONS
Restons avec le Mali pour dire que le Secrétaire général des Nations Unies, Antonio Guterres, s’est félicité de la levée des sanctions économiques et financières contre ce pays décidée par les dirigeants de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) lors de leur sommet ordinaire tenu le 3 juillet à Accra, au Ghana. ’’En particulier, il note la levée des sanctions, notamment les sanctions économiques et financières, imposées au Mali par la CEDEAO, à la suite des progrès réalisés dans la définition du calendrier de la Transition’’, indique dans un communiqué le SG de l’ONU. M. Guterres s’est dit ‘’encouragé par les différentes mesures prises par les autorités de transition en vue de conclure la transition en cours d’ici mars 2024 au plus tard’’. Le Secrétaire général salue les efforts « inlassables » du Médiateur de la CEDEAO, Goodluck Jonathan, avec le soutien du Comité local de suivi de la transition, composé de l’Union africaine, de la CEDEAO et de la MINUSMA. Il s’est réjoui de la poursuite et du renforcement de ce partenariat vital en appui aux efforts du Médiateur. Il appelle également les partenaires du Mali à apporter tout le soutien nécessaire à la mise en œuvre des réformes et à la tenue des prochaines élections dans le plein respect des principes d’équité et de liberté. Le Secrétaire général exhorte fermement toutes les parties prenantes à continuer à travailler ensemble de manière constructive et consensuelle, en vue de mener à bien la transition et de jeter les bases pour une paix et une stabilité durables au profit du peuple malien.
LES NOMINATIONS DU CONSEIL DES MINISTRES DU 6 JUILLET
SenePlus publie ci-dessous, les nominations prononcées au Conseil des ministres du 6 juillet 2022.
"AU TITRE DES MESURES INDIVIDUELLES
Le Président de la République a pris les décisions suivantes :
- Monsieur Baye Moctar DIOP, Conseiller des Affaires étrangères, Ambassadeur extraordinaire et plénipotentiaire de la République du Sénégal au Royaume de Belgique, est nommé, cumulativement avec ses fonctions, Ambassadeur extraordinaire et plénipotentiaire, Représentant de la République du Sénégal auprès de l’Union européenne et Chef de la Mission auprès de la Communauté européenne de l’Energie atomique.
- Monsieur Oumar DIOUF, Inspecteur du Travail et de la Sécurité sociale, est nommé Directeur de la Gestion prévisionnelle des Effectifs, des Emplois et des Compétences à la Direction générale de la Fonction publique au Ministère de la Fonction publique et du Renouveau du Service public, en remplacement de Monsieur Oumar DIOUF, appelé à d’autres fonctions.
- Madame Ndèye Awa NDIAYE, Juriste, est nommée Directeur de la Gestion des Carrières à la Direction générale de la Fonction publique au Ministère de la Fonction publique et du Renouveau du Service public, en remplacement de Monsieur Mamadou Lamine SANE, admis à faire valoir ses droits à une pension de retraite.
- Monsieur Mouhamed Fadel SARR, Instituteur, précédemment Adjoint au Sous préfet de l’Arrondissement de Gamadji Saré, est nommé Sous -préfet de l’Arrondissement de Nguélou, Département de Guinguinéo, en remplacement de Monsieur Ibrahima SARR, admis à faire valoir ses droits à une pension de retraite."
COSTUMES AFRICAINS, LES TAILLEURS TIENNENT LE BON FIL
Les Sénégalais ont le feeling du costume africain. Ils l’enfilent avec bonheur et élégance après commande auprès de plusieurs jeunes qui ont investi le secteur
Les Sénégalais ont le feeling du costume africain. Ils l’enfilent avec bonheur et élégance après commande auprès de plusieurs jeunes qui ont investi le secteur. Aujourd’hui, avec l’intérêt et la forte demande, ces derniers tiennent le bon bout du fil et s’imposent en taille patron dans leurs ambitions taillées sur mesure, avec les réseaux sociaux en renfort. Une machine à sous dans ce contexte de crise.
Le commerce est le gagne-pain de beaucoup de Sénégalais. Ousseynou Samb emmagasine une décennie d’expériences. Il a frappé à plusieurs portes, il s’est intéressé à plusieurs produits. « J’ai même recyclé et vendu des sacs d’oignon », rigole-t-il, faisant référence à son passé de débrouillard. Aujourd’hui, les boubous traditionnels appelés costumes africains constituent l’un de ses plus grands marchés. À Thiaroye, non loin de la gare du Ter, le longiligne bonhomme, âgé de 39 ans, expose une kyrielle de paquets. La vitrine de la boutique met en valeur une couture taillée sur mesure de plusieurs catégories de tissus. « Le fil-à-fil simple et le fil-à-fil Getzner sont en vogue actuellement », explique-t-il, parlant de quatre boubous aux couleurs et modèles divers. Il ne coud pas, il expose et vend. C’est une collaboration qui est nouée avec des professionnels de la couture. « C’est mon business. J’achète des tissus auprès des grossistes de Pikine. Ensuite, le tailleur se charge du reste. Il y a des tailles standards pour les prêts-à-porter et des coutures sur mesure pour les commandes », ajoute-t-il d’une voix forte. Ainsi, pour chaque habit vendu, il se retrouve avec un bénéfice variant entre 5000 et 7000 FCfa. « Je vends le costume à 20 000 FCfa ; je récolte ainsi un bénéfice d’au minimum 5000 FCfa sur chaque tunique », dit-il. Dans sa boutique, sise à Thiaroye-sur-Mer, sont accrochées plusieurs tenues. Âgé de 39 ans, Moustapha Samb fait des costumes africains son filon. Et il s’en sort grâce à une clientèle consolidée. « Je les achète à 20 000 FCfa pour les revendre à 25 000 ou 30 000 si c’est à crédit », dit le commerçant installé en face de la Senelec.
Un catalyseur pour l’entrepreneuriat
Dans un contexte où les demandes d’emploi s’accroissent d’année en année, l’entrepreneuriat est en vogue. Il porte l’espoir de beaucoup de jeunes sénégalais. Momar en fait partie. Le jeune homme s’est mué en expert du costume grâce à son flair. Il en portait et un beau jour, il décide d’en vendre. « Les gens appréciaient tout le temps les habits que je portais. C’est ainsi que j’ai décidé d’aller à Colobane, d’acheter des tissus, faire le design et s’attacher les services de tailleurs. C’est en 2021 que j’ai créé ma marque « ‘‘Momar business’’ », informe-t-il. Un an après, le projet a pris son envol. Il collabore avec plusieurs artistes, dont Waly Seck. « Je collabore souvent avec des personnalités. Pas plus tard que le 12 juin, j’ai habillé l’orchestre du chanteur Waly Seck, de même que celui de Viviane », explique-t-il. Sa mutation est ainsi validée. D’expert en business plan et en création, il est devenu un acteur de la mode.
À Castor, Ousseynou tient une boutique prêt-à-porter. Ses rayons sont garnis de costumes africains pour hommes et femmes. « L’activité est rentable, car les tenues sont commodes. Quand quelqu’un a une urgence, il est obligé d’acheter immédiatement. La clientèle ne fait pas défaut », rassure-t-il tout en tenant une tenue bleue. C’est un long parcours qui l’a guidé vers cette entreprise. « J’étais dans le transfert d’argent, puis dans la coiffure. Et c’est ainsi que j’ai décidé d’acheter des tissus, de les coudre et de les revendre. Les costumes sont vendus entre 20 000 et 60 000 selon la qualité des tissus. Le bénéfice varie entre 12 000 et 20 000 FCfa. J’avoue que c’est un marché intéressant. En temps normal, nous pouvons vendre entre 15 et 25 habits en une seule semaine. Pour la période de Korité ou Tabaski, le chiffre peut être doublé ou triplé », souligne Ousseynou. Avec la réussite de son projet entrepreneurial, il est parvenu à créer trois emplois fixes. « Nous avons démarré avec deux boubous. Et nous sommes actuellement à plus d’une centaine. Et le stock est constamment renforcé. En plus des trois emplois fixes, nous collaborons avec des livreurs et plusieurs tailleurs », ajoute l’homme de grande taille.
Fonctionnaires et particuliers s’y mettent pour arrondir les fins de mois
C’est le marché et l’espoir de beaucoup de jeunes entrepreneurs, mais aussi une activité secondaire pour Ousmane Bodian. Travaillant dans une banque, le sieur de 39 ans en propose à ses collègues. C’est pour arrondir ses revenus à travers des gains supplémentaires. « Je dépense 20 000 FCfa pour un boubou et je le revends à 35 000 FCfa payables en deux tranches. Ces tenues sont élégantes et très aimées des Sénégalais », se réjouit-il. Enseignant, Moussa Niang ne se limite pas à sa solde mensuelle. En collaboration avec des tailleurs, il coud et vend environ huit à dix tenues par mois. « Tout est parti de la proposition de collaboration venant du tailleur. Et depuis plus d’un an, nous y sommes. Nous vendons les tenues à 40 000 FCfa payables en deux tranches. Et ça marche bien. Les bénéfices sont assez importants. Et nous comptons sur la confiance des clients qui, pour la plupart, sont nos collègues », souffle l’enseignant.
C’est au poste de santé qu’Aïssatou Fall se fait une clientèle. Infirmière, elle profite de son temps libre pour acheter des tissus et confectionner des tenues sur mesure. Huit mois après ses débuts, elle ne nourrit pas de regret. « Le commerce a toujours été une passion. Donc, je peux l’accompagner avec n’importe quelle activité. Les costumes africains sont à la mode. J’en vends pour toutes les tailles, entre 25 000 et 40 000 FCfa. Et ça marche bien », fait-elle savoir.
Les tailleurs pédalent à fond
D’habitude, la Tabaski et la Korité constituent les périodes fastes pour les tailleurs ; ce qui les expose souvent à une précarité pendant une période de l’année. Babacar Diouf peut désormais compter sur les sollicitations des boutiquiers. Actuellement, il collabore avec deux structures. « C’est un partenariat que nous avons noué. Je leur confectionne 25 à 30 costumes africains chaque mois », explique-t-il. Ce faisant, il peut gagner plus de 150 000 FCfa. Et à l’avenir, il n’exclut pas d’ouvrir sa boutique et travailler pour son propre compte. À l’intérieur de son atelier, situé à Yarakh, Moussa Guissé pédale à fond. Il est mobilisé par la couture d’un bazin bleu. En cette période de Tabaski, il observe une pause pour les costumes africains. « C’est un marché rentable qui nous permet de survivre. Pour un boubou confectionné, je gagne entre 8000 et 12 000 FCfa. C’est un partenariat gagnant-gagnant entre tailleurs et commerçants », se réjouit-il.
Chez Dame Diop, c’est également la réjouissance. À l’en croire, cette tenue très prisée des Sénégalais fait des heureux. « C’est à la mode et nos clients l’ont bien adoptée. C’est de la haute couture qui n’a rien à envier à celle des autres pays. La demande est forte en ce moment. Et d’importants emplois sont créés aussi », dit-il assis devant sa machine électrique. Si Abdoulaye Fall a exploré et investi ce marché, c’est par passion pour la mode. Imaginant plusieurs designs, il décide de proposer les costumes africains brodés à la main à ses clients. Et depuis lors, il ne cesse d’augmenter son investissement. « Je conçois et couds moi-même les tenues avant de les proposer à mes clients. J’y travaille depuis 2020. C’est un marché avantageux qui ne prend pas énormément de temps », renseigne-t-il.
Les vendeurs de tissus tiennent le bon bout
Il faut du tissu pour une belle tenue. Le fil-à-fil fait des émules. Il est utilisé pour la confection des costumes africains. Dans son magasin situé à Poste Thiaroye, Fatou Kouyaté expose plusieurs qualités de tissus. Elle dispose de wax, de bazin et de tissus fil-à-fil simple ou Getzner. Ces deux dernières variétés, souligne-t-elle, se vendent bien. « Nous les importons de la Turquie ou de la Chine, mais elles sont très courues actuellement », dit-elle assise sur un tabouret. À l’en croire, les prix varient entre 1500 et 4000 FCfa le mètre. « Il y en a pour toutes les bourses. Ce n’est pas cher et c’est adapté à tous les types de climats », informe-t-il. Contrairement à elle, Ndèye Ndiaye utilise ses bons rapports avec le voisinage pour écouler ses produits. Après s’être approvisionnée au marché de Thiaroye, la dame au teint clair, âgée de 34 ans, les place auprès des connaissances. « J’applique une marge bénéficiaire de 500 FCfa par mètre si le client paie cash. Si c’est à crédit, on passe à 700, voire 800 FCfa. Avec la couture des costumes africains, l’activité marche bien. Et nous sommes le maillon essentiel de la chaîne. Donc, nous y trouvons notre compte », sourit-elle devant son domicile en face du poste à péage de Thiaroye. Ismaïla tient également le bon bout du fil. Tenant une mercerie, il s’engage parfois dans le commerce de tissu fil-à-fil après avoir recensé des commandes. Ainsi, il récolte un bénéfice de 2000 FCfa sur le paquet de quatre mètres. « C’est une belle opportunité que nous saisissons. Cela nous garantit au moins des revenus supplémentaires qu’on peut réinvestir ailleurs », prévoit-il.
Les réseaux sociaux, la vitrine
Pour vendre, il faut une bonne politique marketing. Les réseaux sociaux constituent le cadre idéal pour beaucoup de commerçants. Il suffit juste de taper « Costumes africains à Dakar » pour s’en convaincre. Les résultats sont nombreux, présentant des produits savamment confectionnés, des contacts et des adresses. C’est ainsi que Moustapha Samb s’est fait des clients. Tellement mobilisé par l’achat de tissus et la collaboration avec les tailleurs, il n’a plus le temps d’interagir avec les followers. Du coup, il s’est attaché les services d’un Community manager. « Nous sommes sur Instagram, TikTok, Snapchat, WhatsApp et Facebook. La plupart des clients qui nous contactent sont tombés sur nos publications. Donc, les réseaux sociaux ont boosté nos activités », se félicite Moustapha. Avant d’ouvrir sa boutique, Bamba Mbengue s’est constitué un dense réseau de clients via les réseaux sociaux. L’utilisation de ces médias sociaux comme tribune lui a bien servi. « Nous avons démarré le projet sur WhatsApp. Ensuite, nous avons créé des comptes Facebook et Instagram. Aujourd’hui, nous sommes à plus de 40 000 abonnés nous permettant ainsi de faire la promotion de nos marchandises. Et ces outils sont d’une grande utilité pour nos activités », reconnaît-il. Ainsi, la prochaine étape pour lui est la création d’un site internet. Par la magie du clic, le tailleur Pape Diagne ne sent pas encore la nécessité d’ouvrir une boutique physique. Son important réseau d’abonnés fait déjà l’affaire. « En un clic, mes abonnés sur Instagram et Facebook peuvent valider leurs commandes. Et dans les six heures qui suivent, la livraison est faite. C’est devenu sans frontières avec Internet.
Le danger de la saturation
Les initiatives poussent comme des champignons. Les boutiques physiques et en ligne émergent. Momar redoute une saturation du marché qui va réduire les gains des acteurs. « Si tout le monde vend la même chose, qui va acheter ? » s’interroge-t-il. C’est également le constat d’Ousseynou. Selon lui, les commerçants de costumes africains augmentent de jour en jour. Ceci peut, selon lui, contribuer à la baisse des revenus et impacter la qualité des produits. « Même si l’offre est importante, la saturation peut être un grand risque pour les tailleurs, les boutiquiers et les commerçants », regrette-t-il. Ainsi, souligne-t-il, la solution est de diversifier ou de présenter quelque chose de différent. « Il faut innover pour faire face à la concurrence. Sinon, cela risque d’être compliqué. À côté des costumes traditionnels, je propose également des chaussures fabriquées ici. Et je réfléchis sur d’autres projets », confirme Ousseynou
par l'éditorialiste de seneplus, ibe niang ardo
QUAND UN LOUP HURLE DÉMOCRATIE, C’EST L’AGNEAU QU’IL LEURRE
EXCLUSIF SENEPLUS - Crier haro sur les dérives verbales, les invectives et insultes, c'est ce qu’il nous faut si on veut substituer notre situation délétère à une stabilité sociale durable
Ibe Niang Ardo de SenePlus |
Publication 06/07/2022
L’on a une classe politique qui au cri « démocratie ! démocratie ! » s’oppose et, au nom de ce concept gage de paix sociale, se donne paradoxalement le droit d’exercer la violence à l’encontre de frères rivaux, rabaissés au rang d’ennemis. Tout cela aux fins de s’aliéner les agneaux (en l’occurrence les forces vives de la nation, la jeunesse, les électeurs) et les mener dans la gueule des loups (les politiciens qu’ils sont). Gare ! La motivation de la plupart des hommes politiques est leur propre intérêt matériel et non ce qu’ils brandissent comme slogan fallacieux.
Comment comprendre sinon que le Sénégal, pionnier de l’État de droit démocratique en Afrique en soit aujourd’hui à reproduire à chaque échéance électorale les mêmes conflits maintes fois renégociés, alors que notre Code électoral a permis deux alternances par le verdict des urnes. Ce n’est point faute d’intelligence des protagonistes politiques mais tout simplement parce qu’aux moments de ces négociations, ils sont sous l’emprise de la même motivation : leur propre intérêt et non l’intérêt général. Tous les politiques, ilne faut pas s’y méprendre ! Les opposants d’aujourd’hui veulent le pouvoir pour se servir de la même permissivité d’un État régalien qui pour rien au monde pour eux, ne doit perdre de son lustre.
Il faudrait penser à instituer les principes du sacerdoce pour toutes les fonctions politiques : beaucoup de dévouement pour un salaire modeste et une rigueur dans les procédures dirimante à l’enrichissement illicite. Renforcer notre dispositif législatif et les procédures d’application des peines à l’effet d’une parfaite efficacité à l’encontre des forfaitures.
La démocratie est plurielle, évolutive et flexible
L’on se plaît à nous asséner abusivement la démocratie comme une panacée sociale avec comme référence les États-Unis d’Amérique ou la France. Pourtant nous n’avons rien à envier à ces pays au regard de l’Histoire, car ils ne sont pas nés avec de solides normes démocratiques. S’agissant des États-Unis il me plait de relever des faits politiques marquants de leur histoire qui donnent à relativiser les condamnations de notre jeune démocratie :
- savez-vous qu’en 1798 pour mettre fin à un climat politique invivable, fait d’hostilité et de méfiance extrêmes entre fédéralistes et républicains, les premiers avaient eu recours à la « Sedition Act » : une loi pour soi-disant criminaliser les diffamations à l’encontre du gouvernement, mais qui du fait de son ambiguïté avait virtuellement inclus toutes critiques extrêmes du gouvernement, de sorte à entraîner une grande retenue des commentateurs politiques, activistes et même journalistes. De nombreux historiens contemporains sont convaincus que cela a été très bénéfique et permis de stabiliser durablement le climat politique.
Plus tard en 1864 il s’est passé au terme d’un débat long et crucial à propos de l’abolition de l’esclavage, une élection à laquelle un tiers des États qui composaient l’Amérique n’avaient pas participé. Abraham Lincoln au pouvoir à l’époque, s’était retrouvé avec 22 des 50 sièges du Sénat et un quart des sièges du parlement vacants. Cela ne l’avait pas empêché de gouverner tranquillement. Il avait tout simplement suspendu la “Habeas Corpus Act”, cette loi fondamentale qui garantit la liberté individuelle des citoyens en remédiant aux dangers des arrestations et détentions arbitraires. Il s’était alors mis à prendre des ordres exécutoires pour la marche du pays comme il l’entendait. C’est d’ailleurs à l’un de ces ordres exécutoires que l’on doit la fameuse loi de l’abolition de l’esclavage aux USA
-Franklin Roosevelt, élu dans les années les plus sombres de la grande dépression, avait à la grande surprise des Américains, dit dans son allocution inaugurale au matin du 4 mars 1933 : « ... pour faire face à cette crise domestique grave, je vais demander au Congrès de m’accorder les pouvoirs exécutifs les plus étendus, pareils à ceux donnés pour braver une guerre... ».
Ce bref rappel d’événements qui ont marqué la démocratie américaine confirme que la démocratie est évolutive, mais également nous renseigne sur la flexibilité possible en cas de péril. Il y a des circonstances cruciales où l’urgence commande de rétablir l’ordre et la discipline, le respect mutuel et celui des institutions ; auxquels cas peuvent prévaloir les mêmes armes de défense de la République qu’en situation d’agression par un ennemi venant de l’extérieur.
Pour ce qui est de la France, je me contenterai ici de ne relever qu’un seul acte récent qui réaffirme la responsabilité de l’État face aux dégâts que causent les manifestations publiques : c’est la décision prise le 23 juin par le tribunal administratif de Rouen, qui a reconnu le préjudice financier subi par la société des autoroutes du Nord et de l’Est de la France lors des manifestations des gilets jaunes et condamné l’État à verser respectivement 557 300 et 27 687 euros à deux sociétés d’autoroutes, juste parce que des automobilistes n’avaient pu accéder aux péages et payer leurs tickets, du fait des blocages de manifestants. N’est-ce pas là une claire mise au point pour ceux qui prônent captieusement la liberté totale de manifester où et quand l’on veut au nez de l’État ?
Normes et règles non écrites, réels gages de la démocratie
Ce que l’Amérique, après être passé par une guerre civile qui lui a coûté des centaines de milliers de morts et causé de graves traumatismes avait fini par apprendre, était que les lois ne suffisaient pas pour vivre une démocratie pacifique. Au-delà, il était nécessaire de bannir la rhétorique agressive en politique et convenir de normes non écrites de mutuelle tolérance en lieu et place de l’animosité partisane et l’opposition permanente. Une résolution salutaire devenue une solide culture politique.
Crier haro sur les dérives verbales, les invectives et insultes, est ce qu’il nous faut si on veut substituer notre situation délétère à une stabilité sociale durable. Des hommes politiques raisonnables, quel que soit leur camp, qui respectent leurs pairs, respectent les institutions, l’administration publique, les magistrats, les militaires, policiers et gendarmes et qui ont l’impérieux soucis de l’équilibre des pouvoirs de la République dans toutes les décisions qu’ils prennent. C’est de cela dont on a besoin là et tout de suite ; d’hommes et de femmes au comportement éthico-religieux indubitable, capables d’amorcer ce virage et non de pyromanes qui agitent en permanence un déluge de feu et de sang à leur bon gré.
LES ÉTATS-UNIS METTENT À LA DISPOSITION DU SÉNÉGAL UN LOT SUPPLEMENTAIRE DE VACCINS
Le gouvernement des États-Unis, en partenariat avec l’initiative COVAX et l’Union africaine, a remis au Sénégal, le 2 juillet, un lot de 400 140 doses de vaccins Pfizer à titre de contribution supplémentaire à la lutte contre la Covid-19
Le gouvernement des États-Unis, en partenariat avec l’initiative COVAX et l’Union africaine, a remis au Sénégal, le 2 juillet, un lot de 400 140 doses de vaccins Pfizer à titre de contribution supplémentaire à la lutte contre la Covid-19 à travers le pays. Selon un communiqué parvenu à Emedia, « ces vaccins fiables et efficaces contribueront à protéger des vies au Sénégal et à prévenir l’émergence de nouvelles variantes de la maladie ».
« La Covid-19 sévit encore au Sénégal. Par conséquent, il est important que des vaccins soient disponibles et accessibles à toutes les personnes éligibles. », a déclaré Nora Madrigal, Directrice du Bureau Santé, Population et Nutrition de l’Agence des États-Unis pour le développement international (USAID). « Le gouvernement des États-Unis reste engagé à travailler avec le ministère de la Santé du Sénégal et d’autres partenaires du secteur de la santé, pour réduire l’impact de la maladie de Covid-19, et maintenir la population sénégalaise en bonne santé et en sécurité. », a-t-elle ajouté.
Ce don vient s’ajouter aux 1 939 980 doses de vaccins anti-Covid-19 approuvés par l’OMS que les États-Unis ont déjà fournies au Sénégal.
PAR FARID BATHILY
LIVERPOOL CASSE LA TIRELIRE POUR MOHAMED SALAH
L’international égyptien devient, grâce à son nouveau contrat, le joueur le mieux payé de l’histoire des Reds. Une réelle marque de reconnaissance de la part de ce club réputé réticent à la dépense
Déjà exceptionnel sur le terrain, Mohamed Salah est désormais propulsé à une échelle supérieure au niveau salarial dans le monde pourtant si dépensier du football de haut de niveau. L’Égyptien vient en effet de prolonger son contrat pour les trois prochaines saisons avec Liverpool contre 350 000 livres sterling de salaire au minimum par semaine. Cette enveloppe pourrait même dépasser 400 000 livres hebdomadaires si l’on y inclut les primes de performance et autres bonus généralement adossés aux rémunérations des sportifs.
Approche rigide
C’est une somme exceptionnelle consacrée à un joueur par les Reds. Jamais dans son histoire, le club phare du Merseyside – comté de la ville de Liverpool – n’avait rémunéré autant un de ses footballeurs. L’équipe du nord-ouest du Royaume-Uni n’est pourtant pas la moins nantie de la Premier League, le championnat de première division du football anglais. Mais le modèle économique de ses propriétaires américains, fondé sur l’autosuffisance, lui interdit toute dépense superflue.
Son vestiaire repose par conséquent sur une grille salariale strictement respectée, parfois même contre le souhait de l’entraîneur. Ce fut notamment le cas l’année écoulée avec le Néerlandais Georginio Wijnaldum, désormais transféré au PSG. Cette approche rigide des dirigeants de Liverpool a éternisé les négociations avec Salah. Ce dernier exigeant avant toute prolongation au-delà de 2023, une nette augmentation par rapport aux 200 000 livres sterling de salaire que lui conférait le précédent contrat signé en 2018, un an après son recrutement en provenance du club italien de la Roma.
Le jackpot
Il finira par obtenir gain de cause au bout d’une saga contractuelle de 18 mois, marquée par des assauts réguliers contre la hiérarchie de Liverpool de son avocat et conseiller, Ramy Abbas , qui ne cessait de répéter que les revendications salariales de son client étaient tout à fait légitimes et méritées.
Ramy Abbas s’est d’ailleurs fort opportunément fendu, sur Twitter, d’un emoji aux rires larmoyants peu avant l’annonce officielle de la prolongation de son poulain par le club, vendredi dernier. Et pour cause, Salah venait de parapher un nouveau contrat record, le plaçant notamment en haut de la hiérarchie pour un footballeur africain.
À l’échelle du monde, seuls Mbappé, Messi, Neymar, Ronaldo, De Bruyne et Haaland peuvent prétendre gagner davantage que le natif de Nagrig, dans le Delta du Nil.
Liverpool ne pouvait imaginer, à court terme du moins, l’avenir sans son numéro 11. Surtout après avoir échoué à convaincre le Sénégalais Sadio Mané, son ex-compère d’attaque, de continuer sous le maillot rouge. Le club fait donc entorse à son principe salarial pour un joueur de 30 ans. Mais pas n’importe lequel.
Il s’agit de celui qui vient d’être couronné à la fois par la presse et ses pairs, meilleur joueur du championnat. Un doublé déjà réalisé par l’intéressé en 2017-2018 et que l’entraîneur Jurgen Klopp espère le voir rééditer pour quelques saisons additionnelles.