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7 septembre 2025
«SUNU DËKK» INAUGURE LA MAISON EIFFAGE
Baba Ly, Daouda Bâ, Gorgui Boye et Maodo Niang, accompagnés de Théodore Diouf, un maître de l’Ecole de Dakar, ont présenté Sunu Dëkk dans ce nouvel écrin dédié aux arts et à la culture.
La Maison Eiffage a servi de cadre d’expression à quatre artistes sénégalais. Baba Ly, Daouda Bâ, Gorgui Boye et Maodo Niang, accompagnés de Théodore Diouf, un maître de l’Ecole de Dakar, ont présenté Sunu Dëkk dans ce nouvel écrin dédié aux arts et à la culture.
A l’occasion de la 14e Biennale de l’art contemporain africain de Dakar, ces artistes sénégalais ont été choisis pour exposer leurs œuvres. «Nous avons sélectionné les artistes Maodo Niang, Daouda Bâ, Baba Ly et Gorgui Boye, ainsi qu’un ensemble d’œuvres appartenant à la Collection Eiffage, qui est composée de plus de 300 œuvres d’art de plus de 170 artistes sénégalais principalement et d’ailleurs», a informé Théo Petroni, commissaire de l’exposition. .
Ces artistes évoluent chacun dans un domaine bien précis. Daouda Bâ a fait un travail de recyclage avec des canettes de fruits qu’il a lui-même transformées pour créer des œuvres d’art. Une forme de lutte pour la protection de l’environnement. Baba Ly, un artiste plasticien du village des arts, s’est inspiré du Covid-19 pour créer ses œuvres. «J’ai travaillé sur une série qui s’appelle la métamorphose. C’est une remise en question par rapport à tout ce que l’on a vécu, subi pendant la pandémie du Covid-19», a-t-il expliqué.
C’est, pour lui, une manière de montrer les répercussions de la pandémie sur la vie des gens. Son exposition est aussi composée de tableaux qui parlent de la technologie et de son impact sur les êtres humains. «Ce vernissage permet de montrer qu’au Sénégal, il y a une histoire de l’art et des artistes», a dit Théo Petroni. En plus de cette exposition, quelques-unes des œuvres composant la Collection Eiffage ont été exposées. Il s’agit notamment de l’œuvre du maître sénégalais, Iba Ndiaye.
Et selon les dirigeants de l’entreprise, la Maison Eiffage est un projet mûri dans le but de disposer d’un lieu polyvalent, «destiné à faire rayonner la collection de l’entreprise auprès du public et à héberger des expositions temporaires».
Ainsi, des tableaux de tout genre, des bustes et des images, une maquette de ville, entre autres, sont quelques-unes des œuvres montrées dans la Maison Eiffage.
LE SENEGAL SE DONNE UN DELAI DE 2 ANS
Vote de la loi sur l’accès à l’information, Le Sénégal traîne encore les pieds à propos de l’adoption de la loi encadrant l’accès à l’information.
Bien que garanti par la Constitution, l’accès à l’information au Sénégal n’est pas encadré. Une situation qui ne favorise pas la transparence dans l’action publique. Cela devrait changer. En effet, le pays signataire du Partenariat pour le gouvernement ouvert (Pgo) depuis 2018, se donne 2 ans pour voter une loi et les textes subséquents.
Le Sénégal traîne encore les pieds à propos de l’adoption de la loi encadrant l’accès à l’information. Alors qu’elle fait partie de l’un des 12 engagements contenus dans le Plan d’action national (Pan) du Partenariat pour le gouvernement ouvert (Pgo) dont le pays est signataire depuis 2018. Si pour le moment, le Pan doit être validé en Conseil des ministres, le Sénégal a désormais 2 années pour appliquer les engagements, qui sont répartis en 3 axes. Il s’agit de l’amélioration de la transparence dans la gestion publique et de l’accès à l’information. Sur cet axe, notre pays s’est engagé à adopter la loi sur l’accès à l’information ; à renforcer les mécanismes de transparence budgétaire ; à renforcer les attributions de l’Ofnac. Sur cette question, deux hypothèses se dégagent. Il s’agit du détachement d’un Procureur spécial pour suivre l’action judiciaire issue des recommandations des rapports de l’Ofnac. La deuxième hypothèse est la constitution en partie civile de l’Ofnac dans les poursuites des auteurs de fraudes.
Le 2ème engagement de cet axe est l’adhésion du Sénégal à l’Initiative pour la transparence dans le secteur de la pêche (Fiti). En ce qui concerne l’amélioration de l’accès aux services publics de qualité, le 2ème axe des engagements, le Sénégal veut améliorer l’accueil des usagers aux services publics.
Dans cette même logique, le pays va dématérialiser 10 procédures administratives. Aussi, le renforcement de l’accès des personnes handicapées aux services sociaux de base est prévu. Le renforcement des dispositifs d’accès à la justice de proximité est le dernier engagement de ce 2ème axe. La promotion de l’approche du budget participatif au niveau local, le renforcement de la participation des femmes et des jeunes dans les instances de décision ainsi que la participation des populations dans l’élaboration, la mise en œuvre et le suivi de la politique environnementale sont logés dans le dernier axe qui est le renforcement de la participation et de l’engagement du citoyen.
Ces résultats sont le fruit de la concertation nationale menée par le Comité national de pilotage du Pgo. Hier, un atelier de partage a été organisé pour vulgariser les avancées de ce projet.
Le Pgo est une initiative née en 2011 aux Usa. Il vise une transparence dans l’action publique. Ils sont plus de 70 pays signataires. Le Sénégal a adhéré en 2018 au Pgo. Chaque pays signataire doit produire chaque 2 ans, un rapport sur l’application des engagements pris. Ces derniers émanent des consultations nationales que les gouvernements valident. Le Comité de pilotage est composé paritairement des structures étatiques et des organisations de la Société civile.
L’UNIVERSITÉ REÇOIT PLUS DE 1 500 OUVRAGES ET ARCHIVES
Legs du professeur Abdoulaye Ly à l’Ifan, La famille du Pr Abdoulaye Ly a exaucé la volonté de l’universitaire de transmettre sa bibliothèque personnelle à l’Ifan
L’Institut Fondamental d’Afrique Noire (Ifan) Cheikh Anta Diop a reçu de la famille du défunt Pr Abdoulaye Ly un don de sa bibliothèque personnelle. Dans le cadre de la cérémonie d’hommage, la famille, les collègues et proches ont aussi revisité la vie et l’œuvre du Pr Abdoulaye Ly, historien et homme politique.
La famille du Pr Abdoulaye Ly a exaucé la volonté de l’universitaire de transmettre sa bibliothèque personnelle à l’Ifan. L’institut de recherche et le centre de documentation a en effet reçu plus de 1 500 ouvrages et 27m linéaire de documents d’archives de manuscrits. Ce legs consacre un projet familial, signale Cheikh Ly : « transmettre les œuvres et archives d’Abdoulaye Ly. Un don qu’il a destiné à l’Ifan Cheikh Anta Diop. Ayant reçu symboliquement le fonds Abdoulaye Ly, le directeur de l’Institut Fondamental d’Afrique Noire, Abdoulaye Baïla Ndiaye, relève l’importance de ce legs pour l’institut. « L’Ifan est un établissement de recherche et un centre de documentation. C’est extrêmement important de recevoir des documents. Cela renforce notre capacité à offrir au public : chercheurs, étudiants et simples curieux, la possibilité d’obtenir des documents très variés sur différentes disciplines ; en ce sens, c’est un legs très important ».
Poursuivant, Pr Mbaye Thiam, de l’Ecole des Bibliothécaires Archivistes et Documentalistes (Ebad), lui, répertorie les documents légués à l’université. Cette bibliothèque personnelle compte deux fonds, un premier constitué d’ouvrages de revues divers qu’il a collectionnés durant toute sa vie et d’étudiant et de chercheur ; et l’autre constitue des archives personnelles de documents qu’il a écrits ou reçus. «Nous avons plus de 1 500 ouvrages de bibliothèque, 27m linéaire de documents d’archives de manuscrits. C’est un fonds extraordinaire ! Et à côté des documents physiques, il y a la version numérique », indique le porte-parole du recteur de l’Ucad.
Reprenant la parole, Amadou Aly Mbaye retrace la carrière de chercheur du professeur Ly qui, dit-il, a sans doute marqué l’histoire. Ce, d’autant plus qu’il constitue un modèle pour tous les chercheurs du Sénégal. « En 1955, sa recherche intitulée : « L’Evolution du commerce français d’Afrique noire dans le dernier quart du 17e siècle ; La compagnie du Sénégal de 1673 à 1696 », lui a permis de devenir le premier Sénégalais à obtenir une thèse de doctorat d’Etat en histoire », relève le recteur de l’Ucad avant de mesurer à sa juste valeur la prise de conscience de l’énormité des tâches qui attendaient Pr Abdoulaye Ly. « C’est un homme éloigné des certitudes et des affirmations sans fondement et plutôt orienté vers les inquiétudes et les interrogations. Il va participer à poser les problèmes les plus durs et les plus délicats pour les affronter avec prudence, avec la nuance et l’approche scientifique, avec comme soubassement des textes précis et des preuves irréfutables ».
Il ajoute : « Le legs que constitue la bibliothèque d’Abdoulaye Ly est incommensurable. Le socle sur lequel se construisent la vie et l’œuvre du Pr Ly est le savoir. C’est, dit-il, ce qui illustre les deux temps forts de la cérémonie à savoir : la remise officielle de la bibliothèque du Pr LY à l’Ifan et le panel.
PR ABDOULAYE LY, HISTORIEN ET HOMME POLITIQUE
L’intitulé des mélanges qui lui ont été consacrés par le monde universitaire après sa disparition : « Pr Abdoulaye Ly, historien et homme politique », a constitué également l’axe central des échanges du panel. Les professeurs Cheikh Tidiane Sy, pionnier en sociologie rurale, Youssouph Mbargane Guissé, philosophe et socio-anthropologue et Abdoulaye Bathily, historien, ont revisité l’aspect scientifique et l’action politique du Pr Ly. Lors de cette table ronde d’échange, le Pr Abdoulaye Bathily, compagnon politique, intellectuel et proche du Pr Ly, a magnifié l’engagement scientifique et politique d’Abdoulaye Ly. « Pr Ly et Mamadou Dia sont les vrais pionniers de notre indépendance. Mais ils sont oubliés du panthéon politique. L’apport historique et l’engagement politique du Pr Ly sont liés à sa volonté de connaître. Son ouvrage « Compagnie du Sénégal » soulève des questions majeures de l’histoire moderne du monde à partir du 16e siècle. Les causes de l’expansion coloniale, ses modalités et méthodes ainsi que ses conséquences dans le monde et la transformation qu’elles ont entraînée sont invoquées dans cet ouvrage.
ABDOURAHMANE DIOUF ASSÈNE SES VÉRITÉS
Troisième mandat, stigmatisation de Sonko, son interpellation à Tamba, En tournée dans la région de Ziguinchor, le coordonnateur national de la coalition Aar Sénégal a abordé plusieurs questions relatives à la marche du pays
En tournée dans la région de Ziguinchor, le coordonnateur national de la coalition Aar Sénégal a abordé plusieurs questions relatives à la marche du pays. De ses démêlés avec le commissaire de Tambacounda à sa position contre la stigmatisation de Ousmane Sonko, en passant par son opposition à une éventuelle troisième candidature du Président Macky Sall, le Dr Abdourahmane Diouf affiche ses convictions, face à la presse, dans la capitale sud du pays.
Au cours de la conférence de presse qu’il a animée aux côtés des candidats Aliou Cissé et Fatoumata Dramé, investis par la coalition Aar Sénégal dans le département de Ziguinchor, Dr Abdourahmane Diouf a d’abord fustigé les restrictions dont il a fait l’objet à Tambacounda et à Kolda. «Autant nous avons eu un accueil extrêmement chaleureux de la part des populations, autant nous avons été très mal accueilli, du point de vue institutionnel, par les administrations sénégalaises concernées. A Tambacounda, alors que nous faisions une procession dans les rues pour échanger avec les populations, nous avons été interpellé par le commissaire qui nous a dit que nous n’avons pas le droit de distribuer nos flyers et nos spécimens. Parce que, dit-il, c’est interdit par l’article 61 du Code électoral. Il nous a dit qu’il a reçu des instructions du préfet de faire arrêter l’activité que nous menions. La même chose nous a été faite par le commissaire de Kolda, sur instruction du préfet du département. Nous fustigeons ce comportement appliqué à la coalition Aar Sénégal», fulmine le Dr Diouf. Derrière ces agissements des préfets, indique l’ancien directeur général de la Sones, il y a des hommes politiques qui considèrent que leur terroir est un titre foncier.
Pour le coordonnateur national de la coalition Aar Sénégal, le principal responsable de ces «errements» est le ministre de l’Intérieur. «Le problème, ce ne sont pas les préfets et les commissaires qui ne font qu’exécuter des ordres. Ceux-là même sont des victimes du système. Le problème, c’est le ministre de l’Intérieur, qui exerce aujourd’hui ses responsabilités en étant dans un camp assumé, qui est celui de Benno Bokk Yakaar. Il ne fait plus le travail pour lequel il est nommé. Il fait un travail de discrimination pour mettre sa coalition sur orbite. C’est un scandale», fulmine Abdourahmane Diouf.
Le débat controversé entretenu par les hommes politiques sur un opposant originaire de la Casamance n’a pas laissé indifférent le coordonnateur national de la coalition Aar Sénégal. Autant il apporte tout son soutien au Président Macky Sall dans ses actions pour la préservation de l’intégrité territoriale, autant Abdourahmane Diouf trouve malsaine la tournure que prend le débat politique avec la stigmatisation à outrance d’un leader politique issu de la Casamance. «Nous sommes d’accord que nous avons un consensus national autour d’un Sénégal un et indivisible. Nous disons même que le Président a notre soutien dans les entreprises pour qu’il y ait une paix définitive en Casamance. Nous sommes solidaires du président de la République. Mais nous ne sommes pas d’accord que le pouvoir actuel, que le gouvernement actuel, que la coalition Benno Bokk Yakaar instrumentalisent le processus en Casamance pour faire des accusations contre d’autres membres de l’opposition, parce qu’ils sont d’origine casamançaise. C’est inacceptable», dénonce-t-il. Il estime que quand on veut éliminer un adversaire politique, il faut le faire avec les règles qui régissent la marche de la démocratie sénégalaise.
Pour Abdourahmane Diouf, les accusations selon lesquelles Sonko est un rebelle sont à condamner. « Parce que si on le fait aujourd’hui à un fils de la Casamance, on le fera demain à un fils de Rufisque et on le fera après-demain à un fils d’une autre région. Et ce n’est pas la vision que nous avons de la nation sénégalaise», insiste M. Diouf.
Évoquant la question du troisième mandat agitée dernièrement par de hauts responsables de la mouvance présidentielle, le président du parti Awalé lance un appel à l’unité de l’opposition pour faire face à une éventuelle 3e candidature du Président Macky. «Dès le 1er août 2022, il y a un combat qui doit aller au-delà des coalitions existantes. Ça sera le combat de tous les patriotes, des forces de l’opposition, de la société civile et de tous les citoyens qui aspirent à avoir un Sénégal apaisé. La contestation de la troisième candidature du Président Macky Sall a déjà démarré. Chacun d’entre nous y a posé des jalons. Mais elle doit s’intensifier à partir du 1eraoût et durer les 16 mois qui nous séparent de l’élection présidentielle. Toute l’opposition doit faire front pour barrer la route à Macky Sall», martèle-t-il. Le coordonnateur national de la coalition Aar Sénégal s’est aussi prononcé sur la reprise de l’émigration clandestine.
Après s’être incliné devant la mémoire des victimes de l’embarcation qui a chaviré à Hilol, dans la commune de Kafountine, il a imputé la responsabilité de ce phénomène à l’Etat. Cependant, il s’est empressé de faire savoir que la faillite de la politique d’emploi et de jeunesse du Gouvernement en place ne devrait pas être un motif pour que les jeunes du pays hypothèquent leur avenir dans des embarcations incertaines.
DES VOIX S’ÉLÈVENT CONTRE LA NOUVELLE LOI SUR LES OGM
Vote en catimini d’une nouvelle loi ouvrant la porte aux OGM au Sénégal, Les organisations de la société civile, promouvant les droits des exploitations agricoles familiales et de leurs systèmes semenciers, sonnent l’alerte
La dynamique pour une transition agro-écologique, regroupant de nombreuses organisations de la société civile dont Cicodev et Enda Pronat, alerte sur le vote en catimini d’une nouvelle loi sur la biosécurité au Sénégal. Elle interpelle ainsi l’Etat en lui demandant de surseoir à sa promulgation le temps d’ouvrir un débat populaire autour de ce texte déjà voté par l’Assemblée nationale et permettant d’importer ou de mettre sur le marché sénégalais des Organismes Génétiquement Modifiés (Ogm).
Les organisations de la société civile, promouvant les droits des exploitations agricoles familiales et de leurs systèmes semenciers, sonnent l’alerte. Réunies autour de la dynamique pour une transition agro-écologique, les différentes entités membres ont signé une déclaration dans laquelle elles expriment leurs inquiétudes et leur indignation de la manière dont les députés sénégalais ont adopté, le 03 juin, à l’unanimité, sans débat et en procédure d’urgence, la nouvelle loi sur la biosécurité. Dans leur note dont «L’AS» détient une copie, il est indiqué que cette loi vient abroger celle qui assurait jusque-là une protection de la diversité biologique, et qui interdisait en même temps d’importer ou de mettre sur le marché des Organismes Génétiquement Modifiés (OGM).
La dynamique de transition agroécologique regrette ainsi le processus d’élaboration de cette nouvelle loi qui ouvre la porte aux OGM au Sénégal. A l’en croire, cette loi n’a pas fait l’objet d’un vrai processus inclusif et participatif avec les différents segments de la société, en particulier avec les agriculteurs et une diversité de représentants de la société civile. Pour étayer son argumentaire, elle soutient qu’au niveau international, de nombreuses recherches et expérimentations ont fini de renseigner sur les risques sanitaires, économiques et environnementaux que représentent les OGM. Selon elle, l’exemple du coton Bt au Burkina Faso est assez révélateur puisqu’il a fait perdre aux paysans cotonculteurs et à ce pays, respectivement leur principale source de revenus et d’importantes devises d’exportations. De plus, ajoute-t-elle, ces dernières années, les technologies utilisées pour modifier le génome ont montré des incertitudes quant à leurs effets à court et à long terme sur les individus et la biodiversité.
«LE MINISTERE DE L’AGRICULTUREET L’AGENCE NATIONALE DE BIOSECURITE ETAIENT DEJA MIS EN GARDE»
La dynamique de transition agroécologique indique par ailleurs que depuis 2015, elle interpelle le ministère de l’Agriculture et l’Agence Nationale de Biosécurité (Anb) pour que le gouvernement du Sénégal organise un débat national sur la question, en particulier avec les agriculteurs et les consommateurs qui sont concernés au premier plan, comme l’a suggéré l’Académie Nationale des Sciences et Techniques du Sénégal (Andts) partagé lors de la Séance Académique Solennelle du 28 février 2017. Aujourd’hui, face aux risques que représentent les OGM sur la diversité biologique et la santé humaine et animale, et face au risque de faire perdre au Sénégal sa place de pays référence de l’agro-écologie, la dynamique de transition agro-écologique estime que l’Etat du Sénégal devrait surseoir à la promulgation de la loi sur la biosécurité en attendant qu’un débat populaire avec l'ensemble des acteurs soit réalisé autour de ce texte juridique, conformément aux exigences de l’article 13 de la Convention sur la biodiversité et de l’article 23 du Protocole de Cartagena sur la prévention des risques biotechnologiques. D’ailleurs, les différentes organisations membres de la dynamique de transition agro-écologique comptent tenir aujourd’hui un porter-presse pour enclencher le plaidoyer allant dans le sens de bloquer cette loi. Il faut noter que depuis les années 80, et en défense de la vie et de la démocratie, divers groupes d'intérêt du Sénégal promeuvent les droits des exploitations agricoles familiales et de leurs systèmes semenciers, et ont exprimé et continuent d'exprimer des préoccupations liées à l'utilisation et à la gouvernance des biotechnologies. Il s'agit des paysans, des pasteurs, des pêcheurs, des associations consuméristes, de collectivités territoriales, d'environnementalistes, de scientifiques et autres ONG spécialisées.
A en croire en définitive la dynamique de transition agro-écologique, ces derniers sont tous sont détenteurs légitimes de droits dans le pays, dont l'Assemblée nationale est censée être un mécanisme représentatif.
Paralysie du système de santé dans la région de Thiès
Dans le cadre de la lutte pour la libération des agents de l’hôpital Abdou Aziz Sy Dabakh de Tivaouane incarcérés suite au violent incendie qui avait emporté 11 nouveau-nés au service de néonatalogie, l’union régionale du Sutsas de Thiès continue de paralyser le système de santé. C’est ainsi qu’à la suite de la réunion du bureau exécutif régional, le quatrième plan d’action a été décliné. Il est articulé autour de 48 heures de grève dans la région les jeudi 7 et vendredi 8 juillet 2022. Il s’y ajoute 48 autres heures de grève les jeudi 14 et vendredi 15 juillet 2022, mais avec le respect des urgences. Pendant la même période, toutes les activités de supervision, de réunion et de formations sont boycottées, sans compter le maintien de la rétention des informations sanitaires. A rappeler que dans le cadre de cet incendie, une sage-femme, une aide-infirmière et le responsable du service de la maintenance de l’hôpital Dabakh sont détenus à la maison d’arrêt et de correction (MAC) de Thiès.
L’ancien directeur de la Solde se rebelle
Finalement, l’ancien directeur de la Solde, en déchéance, est entré en rébellion contre le pouvoir. Dans un post sur le mur de sa page Facebook, Charles Ciss commence par remercier le Président Macky Sall pour toutes ces années de bonne et de belle collaboration ainsi que les résultats élogieux obtenus à travers la mise en œuvre du Plan Sénégal émergent (PSE). Toutefois, il annonce son opposition à un troisième mandat de Macky Sall que des responsables de Benno Bokk Yaakaar commencent à agiter. En tout cas, Charles Ciss se dit catégorique qu’en vertu de la Constitution et des aspirations du peuple désireux de paix, de stabilité, il ne peut soutenir le Président Macky Sall pour un 3e mandat. Et d’ajouter que la position de la coalition «Euleuk Sénégal» de Popenguine Ndayane restera la même, quelle que soit l'issue des élections législatives. L’ancien directeur de la Solde est conscient que sa décision de ne pas soutenir le Président Macky Sall pour un 3e mandat entraînera des conséquences fâcheuses pour les quelques centaines de personnes qui le soutiennent : le chômage, la persécution et l'abandon. Mais ceux avec qui il partage les principes de justice, de paix et soucieux de bâtir un Sénégal de paix et de vérité ne manqueront de rester à ses côtés. Charles Ciss est convaincu qu’un jour nouveau se lèvera pour eux. Il termine son poste en soulignant que les destinées et les choix du peuple sont au-dessus de nos aspirations personnelles et politiques.
Frustration des jeunes de l’Apr de Pikine
Ça râle chez les jeunes militants de l’Alliance Pour la République (Apr) à Pikine. En effet, ces jeunes frustrés du mauvais management de leur parti par leurs responsables politiques départementaux et communaux menacent de boycotter la campagne électorale des législatives et de faire un vote sanction contre la liste de Benno Bokk Yaakaar. Leur porte-parole Sémou Diouf demande d’ailleurs au Président Macky Sall d’intervenir pour éviter des problèmes durant la campagne électorale.
Ldr /Yesal de Keur Massar rappelle à l’ordre l’APR
Le coordonnateur départemental de la Ligue démocratique des rénovateurs Yessal (Ldr /Yessal) de Keur Massar, Ndary Aïdara, non moins coordonnateur local de ce parti à Yeumbeul-Nord, demande aux responsables de l’Alliance pour la république (Apr) d’avoir plus de considération pour leurs alliés de Benno Bokk Yaakaar. A sa sortie de l’audience que lui a accordée le Président Macky Sall, il a invité les apéristes à tirer toutes les conséquences de leur défaite aux Locales pour avoir méprisé les autres partis de la mouvance présidentielle en accaparant tout. Ce qui a engendré beaucoup de frustrations. D’où les nombreuses listes parallèles et les votes sanctions. Ainsi, M. Aïdara appelle à l’unité au sein de la mouvance présidentielle et demande aux responsables de l’Apr d’arrêter leurs querelles internes et de respecter leurs alliés pour une victoire aux élections législatives.
Défis sécuritaires et enjeux maritimes
Le Sénégal abrite depuis hier un symposium international de deux jours sur l’exploitation des milieux maritime et fluvial, ainsi que des enjeux sécuritaires subséquents. Une première du genre, co-organisée avec la marine américaine et qui a vu la participation de 34 pays africains et européens. Cette rencontre va offrir un cadre de coopération entre les différents pays portuaires de l’Afrique, et permettra d’échanger et trouver des réponses durables aux problématiques et enjeux maritimes et fluviaux auxquels sont confrontées les marines ou infanteries de marine de la sous-région. En tout cas, c’est l’objectif de ce premier symposium des leaders d’infanterie navale (NILS). Un symposium qui regroupe l'essentiel des pays côtiers appelés infanteries Marines dont la mission principale est de participer à l'effort de sécurisation de l’espace maritime. De l’avis de l’Amiral Oumar Wade, cette rencontre vise à échanger sur les principaux points communs entre le Sénégal et les différents pays côtiers africains. A l’en croire, le Sénégal fait face à des enjeux énormes dans le domaine maritime. Ces enjeux ont pour nom la lutte contre le trafic de personnes, de stupéfiants et principalement la lutte contre la pêche illégale non réglementée et irrégulière. Même s’il reconnaît que le principal problème de notre pays reste le trafic de personnes, il révèle que notre sécurité est basée aujourd'hui sur nos ports.
Fête de Tabaski à l’Ucad
Le Recteur de l’Université Cheikh Anta Diop a fixé les jours de la fête de Tabaski. Le Professeur Ahmadou Aly Mbaye, non moins président de l’Assemblée de l'Université, indique dans une note qu’en raison de la fête de Tabaski, les enseignements vaqueront du jeudi 07 juillet à 18 heures au mercredi 13 juillet 2022 à 08 heures.
Mort par pendaison à Djidah Thiaroye Kaw
Fatma D. est morte hier par pendaison à Djidah Thiaroye Kaw. Cette ménagère âgée de 18 ans a été retrouvée pendue dans une chambre. Selon des sources sécuritaires, le drame s’est produit au quartier Minam de la commune de Djidah Thiaroye Kaw. Pour le moment, les causes du décès restent inconnues même si d’aucuns évoquent la thèse d’un suicide. Alertés, les sapeurs-pompiers et les limiers du Commissariat de Thiaroye se sont déplacés sur les lieux pour faire le constat. La dépouille de Fatma D. a été évacuée par les sapeurs-pompiers dans une structure sanitaire de la place après une réquisition de la police qui a ouvert une enquête.
Grogne au lycée Limamou Laye sur le concours général
Les professeurs du Lycée Limamou Laye de Guédiawaye disent halte à l’injustice dont est victime leur établissement dans le classement au Concours général. Ils exigent la publication de l’ordre de classement des lycées selon les critères requis par le comité chargé du classement afin de rétablir la vérité. Ces enseignants, par la voix de leur camarade Moussa Ndao, ont auparavant remercié l’État d’avoir pris l’engagement de réhabiliter leur établissement public à compter de novembre 2022.
Un «Ndiaga Ndiaye» se renverse et fait 27 blessés
Un car de transport en commun «Ndiaga Ndiaye» s’est renversé hier sur l'autoroute à péage, peu avant la station Total, dans le sens Dakar-Thiaroye. Selon les informations de Libération online, même si aucune perte en vie humaine n'est à déplorer, on compte 27 blessés dont 2 dans un état jugé grave.
Monitoring des engagements pris lors des séances de «Jokko ak Macky»
Le Président a insisté hier en conseil des ministres sur sa trouvaille «Jokko spécial ak Macky», et du suivi évaluation de ses engagements lors de ces rencontres virtuelles. A ce propos, le Président Sall est revenu sur la séance spéciale de rencontre tenue le jeudi 30 juin 2022 au Palais de la République, avec la participation de 300 jeunes venant des 46 départements du pays. Le chef de l’Etat demande aux ministres sectoriels concernés de prendre immédiatement en charge les engagements pris lors de cette rencontre, en matière de désenclavement, d’électrification, de réalisation d’infrastructures sanitaires, scolaires, culturelles, sportives et de formation professionnelle, mais également d’ouvrages d’assainissement(de lutte contre les inondations), hydrauliques et socio-économiques de base. Au ministre des Collectivités Territoriales, du Développement et de l’Aménagement des Territoires et à son collègue de l’Emploi, de la Formation professionnelle, de l’Apprentissage et de l’Insertion, ils sont instruits de faire régulièrement (chaque semaine) le monitoring des engagements issus des séances de «Jokko ak Macky», particulièrement en matière de développement territorial, de formation, de financement et d’emploi.
Insertion des personnes handicapées diplômées
Les sorties médiatiques des personnes handicapées diplômées pour dénoncer la discrimination dont elles font l’objet ont fait bouger les lignes. Hier, en conseil des ministres, évoquant la question de l’insertion des personnes handicapées diplômées dans la Fonction publique, le Président Macky Sall a invité le ministre de la Fonction Publique et son collègue des Finances et du Budget en particulier, à accélérer les procédures nécessaires à l’exécution rapide d’un plan spécial de recrutement de personnes handicapées diplômées, dans la fonction publique, selon un quota déterminé.
Déclassement de trois lots du périmètre de reboisement de Malika
Le chef de l’Etat a signé le décret portant de déclassement de trois lots composés de six terrains du périmètre de reboisement de Malika pour le règlement du litige foncier de Gadaye. Dans le même sens, le Conseil des ministres a examiné et adopté le projet de décret relatif aux organes de pilotage de l’aménagement et du développement territorial ; le projet de décret relatif à l’Observatoire national des Territoires (ONT) ; le projet de décret portant création et fixant les règles d’organisation et de fonctionnement du Centre Régional des Œuvres universitaires sociales (CROUS) de Diamniadio et le projet de décret portant création et fixant les règles d’organisation et de fonctionnement du Centre Régional des Œuvres universitaires sociales (CROUS) du Sine Saloum.
Mouhamed Fadel Sarr, Sous-préfet de Nguélou
Le Président Macky Sall a procédé, hier en conseil des ministres, à quelques nominations. Jusque-là adjoint au Sous-préfet de l’arrondissement de Gamadji Saré, Mouhamed Fadel Sarr est promu Sous-préfet de l’Arrondissement de Nguélou, Département de Guinguinéo, en remplacement de Ibrahima Sarr admis à la retraite. Quant à l’ambassadeur du Sénégal au Royaume de Belgique, Baye Moctar Diop, il est nommé, cumulativement avec ses fonctions, ambassadeur extraordinaire et plénipotentiaire, représentant de la République du Sénégal auprès de l’Union européenne et chef de la mission auprès de la Communauté européenne de l’Energie atomique.
Oumar Diouf, Directeur de la gestion prévisionnelle des effectifs
Restons avec le chef de l’Etat qui a nommé aussi l’inspecteur du Travail et de la Sécurité sociale, Oumar Diouf, Directeur de la Gestion prévisionnelle des Effectifs, des Emplois et des Compétences à la Direction générale de la Fonction publique au ministère de la Fonction publique et du Renouveau du Service public. La juriste Ndèye Awa Ndiaye devient Directrice de la Gestion des Carrières à la Direction générale de la Fonction publique au ministère de la Fonction publique et du Renouveau du Service public, en remplacement de Mamadou Lamine Sané, admis à la retraite. Macky Sall va rénover la grande mosquée de Ziguinchor La grande mosquée de Ziguinchor va faire peau neuve, très bientôt. L’édifice sera entièrement réfectionné par le Président Macky Sall qui a décidé de financer les travaux sur fonds propres. Dans ce sens, il a donné des instructions fermes au ministre de l’Intérieur pour que les Ziguinchorois puissent disposer d’une grande mosquée avec toutes les commodités requises à l’instar des villes religieuses de ce pays. Pour rappel, après Pikine et Guédiawaye, le Président Macky Sall a procédé récemment à l’inauguration de la mosquée Blanchot, située au cœur du Plateau. Sa rénovation a coûté plus de 1,177 milliard F CFA
Par Demba Moussa DEMBÉLÉ
LA CEDEAO CONTRE LE MALI, ÉCHEC ET MAT
L'organisation sous-régionale est dans l’impasse. Seul un autre type de leadership, imbu de l’idéologie panafricaniste et capable de défendre les intérêts des pays membres, pourrait en faire une CEDEAO des peuples
Le 3 juillet 2022, le Sommet du syndicat de chefs d’Etat de la CEDEAO a levé l’embargo illégal, honteux et inhumain contre le Mali ainsi que le blocage de ses avoirs à la BCEAO, pris depuis le 9 janvier 2022. Ces décisions sont tout simplement le résultat d’un constat d’échec cinglant qui discrédite davantage les membres de ce syndicat, notamment les vassaux de la France, Macky Sall et Alassane Ouattara.
Un échec cuisant !
En effet, l’embargo et les autres mesures scélérates avaient pour but de mettre le Mali à genoux et amener ses dirigeants à capituler. Mais dès le début, les choses étaient mal engagées, avec le refus de la Guinée d’appliquer les sanctions. Ensuite, la diplomatie malienne a intelligemment exploité les divergences au sein et en dehors de la CEDEAO. C’est ainsi qu’après Conakry, les autorités maliennes avaient pris langue avec la Mauritanie, qui a également refusé d’appliquer l’embargo malgré les appels du pied de la CEDEAO. Cela avait permis au Mali d’ouvrir deux corridors : Bamako-Conakry et Bamako-Nouakchott, pour expédier ses marchandises via les ports de ces pays. Le coup d’état intervenu au Burkina Faso, le 24 janvier 2022, renforça l’échec de l’embargo avec l’ouverture de la frontière avec le Mali. Ce fut le tour du gouvernement togolais de fermer les yeux sur l’embargo. Ce qui explique le rôle de médiateur que le Mali a confié au président togolais. Par ailleurs, la Cour de Justice de l’UEMOA avait condamné le gel des avoirs du Mali par la BCEAO et ordonné la suspension immédiate de la décision.
Mais les dirigeants de l’UEMOA, en particulier Macky Sall, Alassane Ouattara, les principaux vassaux de Macron dans la sous-région, refusèrent d’appliquer la décision de la Cour. En outre, les opinions publiques en Côte d’Ivoire et au Sénégal étaient en grande majorité hostiles à l’embargo et solidaires du peuple malien. Les secteurs économiques affectés par l’embargo, notamment les transporteurs routiers, avaient donné de la voie pour attirer l’attention sur les conséquences catastrophiques des décisions de la CEDEAO. Les actes de solidarité envers le Mali et ses dirigeants se sont multipliés au Sénégal et ailleurs. Plusieurs dizaines de jeunes sénégalais avaient marché de Dakar à Bamako où ils avaient reçu un accueil triomphal par les populations et rencontré les autorités maliennes. De jeunes guinéens leur avait emboîté le pas. Plusieurs délégations de la société civile africaine, dont celle du Sénégal, conduite par l’Honorable député Mamadou Diop « Decroix », le Pr. Pierre Sané et Guy Marius Sagna, avaient également été reçues à Bamako par les autorités de la Transition.
Une victoire du peuple malien et de ses dirigeants
Echec cinglant donc pour les dirigeants de la CEDEAO et de la France. Et victoire éclatante pour le peuple et les dirigeants maliens. En effet, le peuple malien avait administré une réponse magistrale aux présidents de la CEDEAO. La manifestation de centaines de milliers de personnes à Bamako et dans plusieurs autres villes ainsi que dans la diaspora malienne, le 14 janvier 2022, avait exprimé le rejet avec mépris des décisions illégales de la CEDEAO et de l’UEMOA. Cette démonstration de force comportait surtout un message clair et net : le peuple malien était prêt à tous les sacrifices pour préserver sa souveraineté et garder sa dignité. Ce puissant soutien populaire avait renforcé la détermination des dirigeants maliens à tenir bon face aux pressions à la fois de la CEDEAO et de la France. Le Mali est donc sorti grandi de cette épreuve. Il est aujourd’hui perçu par l’opinion africaine comme l’exemple de pays africain capable de préserver sa dignité, son indépendant et sa souveraineté face aux pressions extérieures et aux défis internes.
Quant à la France, elle a été obligée de quitter honteusement le Mali, après plusieurs années d’échec dans la lutte contre le terrorisme, qu’elle a souvent instrumentalisé pour déstabiliser ce pays. La popularité d’Assimi Goïta est telle qu’il est assimilé à Thomas Sankara. Quant à Macky Sall et Alassane Ouattara, ils sont perçus par l’opinion africaine comme de vulgaires valets de la France, prêts à défendre les intérêts de celle-ci contre ceux d’un pays frère.
Le Sénégal, grand perdant
En décrétant cet embargo illégal, Macky Sall n’avait pas bien calculé les pertesincommensurables qu’il allait infliger à l’économie de son pays. Le patronat sénégalais et d’autres milieux d’affaires ont essayé de chiffrer ces pertes pendant les six mois qu’a durés l’embargo. Selon eux, le trafic de conteneurs avec le Mali a baissé de 70%. Cette baisse a affecté nombre de secteurs, comme les matériaux de construction, les produits chimiques et les produits alimentaires. A cela, il faut ajouter les pertes subies par les investisseurs du fait du gel des transactions financières décrétées par l’UEMOA. On voit ainsi que le Sénégal a été le dindon de la farce de cet embargo. Mais au-delà des chiffres, ce que le Sénégal risque de perdre c’est la confiance des milieux d’affaires maliens et sa crédibilité.
L’on peut se demander si au bout du compte, le Sénégal ne risque pas de perdre beaucoup plus, avec la possible réduction des activités des entrepôts maliens au Port autonome de Dakar (PAD). Les milieux d’affaires et une bonne partie de l’opinion se sont demandé depuis le début de l’embargo comment le président Macky Sall a pu soutenir une telle décision contre son principal partenaire commercial dans la CEDEAO, avec lequel les échanges annuels se chiffrent à près de 500 milliards de francs CFA. La fonction première d’un chef d’Etat est la défense des intérêts de son pays. Dans le cas présent, les intérêts du Sénégal ont été passés par pertes et profits pour promouvoir l’agenda de la France contre le Mali. En fait, le comportement des dirigeants de la CEDEAO face aux crises en cours amène à s’interroger sur l’avenir même de celle-ci.
L’avenir de la CEDEAO en question
Ces crises sont le reflet de la crise profonde qui ronge la CEDEAO elle-même. Après des décennies d’existence, elle semble être bloquée, incapable d’avancer, d’accomplir des progrès significatifs. Prenons le cas de la monnaie unique ou commune en débat depuis des décennies. Son adoption a été renvoyée à 2027. Mais au point où vont les choses cette échéance n’a aucune chance d’être respectée. Les crises de la Covid-19 et les bouleversements géopolitiques en cours, avec la guerre en Ukraine et ses conséquences, ont complètement changé le contexte économique mondial et africain. Cela a mis les pays de la CEDEAO dans une situation critique, illustrée par l’échec des politiques néolibérales complètement discréditées.
Sur le plan politique, les dirigeants de la CEDEAO, dont certains sont de véritables despotes, prétendent jouer aux gendarmes pour faire respecter « l’ordre constitutionnel » chez leurs voisins. Mais ils sont disqualifiés pour jouer ce rôle alors que ces despotes violent allègrement la Constitution de leur pays et n’ont aucun respect pour l’Etat de droit. C’est le cas notamment de Alassane Ouattara qui est à son troisième mandant et de Macky Sall qui cherche lui aussi à violer la Constitution pour briguer un troisième mandat en 2024. Ces dictateurs sont complètement disqualifiés pour donner des leçons au Mali et aux autres pays. Pas de doute, la CEDEAO est dans l’impasse. Seul un autre type de leadership, imbu de l’idéologie panafricaniste et capable de défendre les intérêts des pays membres, pourrait la sortir de cette impasse et en faire une CEDEAO des peuples.
L’APPUI DU FONDS DE SOLIDARITÉ NATIONALE AUX MÉNAGES
Le Fonds de solidarité nationale (FSN) a procédé, ce mercredi, à la distribution de moutons de tabaki et des transferts monétaires à plus de 2000 ménages.
Le Fonds de solidarité nationale (FSN) a procédé, ce mercredi, à la distribution de moutons de tabaki et des transferts monétaires à plus de 2000 ménages. Prenant la parole à cet effet, son directeur général, Monsieur Mamadou NDAO, a soutenu qu’ils sont motivés à « trouver des réponses idoines à une demande sociale sans cesse croissante » des populations sénégalaises affectées par l’indigence sociale nécessitant l’intervention de la puissance publique.
« Depuis quelques années, le Sénégal subit de plein fouet les contre-coups des changements climatiques comme inondations, la sècheresse ou encore l’avancée de la mer. les En outre, les incendies, l’insécurité alimentaire, la récente pandémie à Covid-19 et l’actuelle inflation généralisée par la guerre en Ukraine portent un coup dur à la capacité de résilience des ménages. Les ménages pauvres et vulnérables sont les plus durement affectés par ces différents chocs qui creusent ainsi les inégalités sociales, une menace réelle à notre commun vouloir de vivre ensemble », a dit M Ndao. Avant d’ajouter que : « la lutte contre les inégalités sociales reste au cœur de mes priorités. Je me ferai toujours le devoir de mobiliser la solidarité nationale pour aider les moins favorisés à desserrer l’étau de la solitude face à la précarité et au besoin ».
Par ailleurs, il a déclaré que la création du FSN sous sa forme actuelle qui lui confère une autonomie administrative et financière et son rattachement au MDCEST découle de la nécessité de trouver des réponses idoines à une demande sociale sans cesse croissante des populations. C’est dans cette optique, souligne le directeur général, qu’il faut comprendre le sens de la cérémonie qui nous réunit aujourd’hui, une tradition au FSN qui participe l’effort de solidarité nationale. En effet, au-delà du caractère religieux du sacrifice d’Abraham, la Tabaski a une dimension sociologique avec des implications économiques sur les budgets des ménages. (…)
C’est sans doute, indique-t-il, ce qui justifie le nombre de plus de 5 000 demandes reçues en un seul mois, une illustration de la nécessité d’en faire un choc tel que compris en matière de protection sociale et auquel une réponse appropriée doit être apportée. « Malgré les difficultés économiques qui secouent les États et les ressources limitées du FSN, nous avons tout de même tenu à sacrifier à la tradition en répondant favorablement à plus de 2.000 demandes d’appui, provenant de toutes les régions du Sénégal. Ces ménages recevront chacun un transfert de 40 000 FCFA soit la moitié des cash transferts exceptionnels de 80 000 FCFA, en cours de mise en œuvre par le MDCEST et en direction de ces mêmes populations vulnérables.
En outre, puisque c’est de la fête de Tabaski qu’il s’agit et qui dit tabaski dit moutons, nous avons tenu à distribuer, à titre symbolique une centaine de moutons à des ménages qui en ont vraiment besoin », a-t-il aussi dit. Avant de préciser : « nous tenons à respecter la dignité, l’anonymat et la discrétion des bénéficiaires, c’est ce qui explique, entre autres, le choix des transferts monétaires comme modalité d’appui. Quant à la distribution des moutons, au-delà des bénéficiaires ici présents et qui ont été choisis auprès des associations de personnes vivant avec un handicap, des femmes veuves, mais aussi sur les demandes qui nous ont été adressées, nous avons pris l’option de faire des visites surprises dans la banlieue, pour appuyer des ménages vulnérables. A ces moutons, nous avons rajouté les denrées allant avec les mets de tabaski dont des sacs de pomme de terre, d’oignons et d’autres et condiments nécessaires ».
LA GROGNE DES AGENTS DE LA FONCTION PUBLIQUE A LA UNE DE LA REVUE DE PRESSE DE L'APS CE JEUDI
La grogne des agents de la Fonction publique réclamant un traitement salarial équitable et des sujets politiques sont au menu des quotidiens reçus jeudi à l’Agence de presse sénégalaise (APS).
Dakar, 7 juillet (APS) – La grogne des agents de la Fonction publique réclamant un traitement salarial équitable et des sujets politiques sont au menu des quotidiens reçus jeudi à l’Agence de presse sénégalaise (APS).
Après la hausse des salaires ‘’discriminatoire’’, Le Témoin note que les fonctionnaires de 12 ministères ‘’menacent’’.
‘’En colère, ils pourraient être amenés à paralyser l’Administration, à organiser une marche et des sit-in….Ce serait du jamais vu !’’, s’exclame la publication.
Selon Vox Populi, ‘’Un collectif des travailleurs de l’Administration menace de paralyser l’appareil gouvernemental’’.
Ce Collectif est monté au créneau, hier, pour réclamer la fin de la ’’discrimination constatée sur les augmentations de salaires décidées par le président de la République mais qui ne sont allouées qu’à une partie des agents laissant en rade celles et ceux qui font le plus gros du travail de l’Administration’’, rapporte le journal.
Après cette sortie, Le Quotidien voit de ’’nuages sombres sur Macky Sall’’
’’En procédant à une augmentation des salaires dans certains secteurs, le gouvernement avait ouvert la boîte de Pandore. Las d’attendre leur part, des fonctionnaires de plusieurs ministères sont sortis de leur réserve pour réclamer la hausse de leurs émoluments’’, selon le journal.
’’Et, il y a une sérieuse menace de paralysie qui plane au dessus du secteur public. Elle a été brandie, hier, par les membres du Collectif des travailleurs de l’Administration issus de 12 ministère’’.
’’En conférence de presse, ils ont déclaré qu’ils vont mener des marches et sit-in pour réclamer un traitement équitable dans la Fonction publique. Ils réclament la généralisation de l’indemnité de logement, de l’indemnité de sujétion et l’harmonisation de l’indemnité de responsabilité particulière’’, lit-on dans Le Quotidien.
Selon WalfQuotidien, le Collectif des travailleurs de l’administration menace de paralyser le système pour dénoncer ’’l’ iniquité dans le traitement salarial’’.
’’Alors que l’Etat pensait avoir réussi à stabiliser son administration avec les augmentations tous azimuts des salaires d’une partie de ses agents, il a plutôt créé un écart abyssal entre eux’’, écrit Walf.
En politique, L’As note que Macky Sall est ‘’droit dans ses bottes’’ pour la tenue des élections législatives, le 31 juillet.
En Conseil des ministres, le chef de l’Etat, Macky Sall, a demandé au ministre de l’Intérieur de "prendre toutes les dispositions pour un bon déroulement du processus électoral" pour les législatives du 31 juillet prochain, disant se réjouir du respect du calendrier républicain relatif à ces consultations.
Lors de la réunion hebdomadaire du gouvernement, Kritik souligne que le chef de l’Etat a tressé des lauriers à Moustapha Niasse.
Macky Sall, a rendu un "hommage mérité’’ au président de l’Assemblée nationale, Moustapha Niasse, qui a décidé de quitter cette institution après les législatives du 31 juillet prochain.
Le président Sall "a notamment saisi l’occasion" du Conseil des ministres, pour "rendre un hommage mérité au Président Moustapha NIASSE, qui a géré de main de maitre l’Assemblée nationale", souligne le communiqué ayant sanctionné cette rencontre hebdomadaire du gouvernement.
EnQuête se projette déjà sur la 14e législature et parle d’une ‘’Assemblée nationale hors norme’’.
’’Avec la liste des suppléants de Yewwi askan wi, d’illustres inconnus pourraient marquer leur entrée à l’Assemblée nationale. Ils pourraient être aux côtés d’éminentes personnalités comme Mimi Touré et Amadou Bâ. Les coalitions AAR Sénégal, Bunti Bi, Les Serviteurs de Pape Djibril Fall n’ont pas dit leur dernier mot’’, écrit le journal.
Le Soleil a ouvert ses colonnes au Sélectionneur national Aliou Cissé qui revient sur le triomphe à la CAN , ses rapports avec les joueurs, l’Afrique, la Coupe du monde, etc.
AU SÉNÉGAL, 10 % DE LA POPULATION SONT DES DRÉPANOCYTAIRES
Lutte contre la drépanocytose, L'Association des drépanocytaires plaide pour une subvention et des unités décentralisées au niveau national.
Au Sénégal, la prévalence de la drépanocytose tourne autour de 10 % dont 1 % de malades qui développent une forme grave de la maladie. La drépanocytose est une affection héréditaire chronique, handicapante et coûteuse qui provoque quelques fois des drames familiaux. D’où la nécessité de procéder à un dépistage voire un bilan prénuptial pour éviter ou réduire le risque de concevoir des enfants drépanocytaires «SS».
Il y a des personnes qui, dès leur première rencontre, sont parfois aveuglées par l’amour. Elles se marient vite pour notamment faire des enfants. La majorité écrasante d’entre eux le fontsans au préalable connaitre leur statut sérologique. Hélas, de ces unions peuvent naître des enfants drépanocytaires dont certains peuvent même développer une forme grave de la maladie. Ce sont des sujets «SS», comme on dit dans le jargon médical, qui n’ont hérité de leurs géniteurs que de la douleur ! Des enfants issus de deux parents drépanocytaires et qui à leur tour développent une forme grave de la maladie.
Cette pathologie chronique nécessite une éducation thérapeutique très longue. Pathologie génétique la plus répandue à travers le monde avec plus de 150 millions de personnes atteintes, la drépanocytose reste encore largement méconnue des populations. L’Afrique est particulièrement sensible à cette maladie héréditaire, chronique et invalidante. Au Sénégal, on combat bien souvent seul ce tueur silencieux qui fait des ravages dans les familles. « La maladie fait souffrir financièrement, physiquement et psychiquement. C’est une maladie extrêmement douloureuse qui demande des moyens consistants », explique le président de l’Association des drépanocytaires. Maguèye Ndiaye plaide surtout pour la disponibilité d’unités décentralisées dans notre pays. « On ne peut pas concevoir que des gens quittent Kédougou jusqu’à Dakar pour une consultation. Il n’y a pas assez de spécialistes pour une maladie qui a été découverte depuis plus d’un siècle. Mais jusque-là, il n’y a eu aucune mesure d’accompagnement au Sénégal », s’indigne notre interlocuteur. Les patients et les parents d’enfants souffrant de cette maladie plaident pour une subvention thérapeutique vu que le traitement est long et coûteux. Maguèye Ndiaye, qui mène un plaidoyer depuis plus d’une décennie, demande la construction de centres ou d’unités décentralisées dédiées à cette maladie.
« Une maladie douloureuse, coûteuse et qui fait des ravages »
« La prise en charge est presque inexistante dans la mesure où, et depuis le premier cas découvert au Sénégal, les malades continuent d’avoir les mêmes préoccupations. Que ce soit chez les enfants que chez les adultes. Il est très difficile de vivre avec la drépanocytose. Elle est coûteuse et il n’y a pas un soutien considérable sur lequel le patient peut compter de la part de l’Etat. On a besoin d’infrastructures correctes. On ne peut pas concevoir que les malades des régions des plus éloignées viennent jusqu’à Dakar pour se faire consulter. Le patient ne sent pas une diminution du coût des médicaments, de l’hospitalisation et des tickets de consultation qui serait rendue possible par une subvention de l’Etat. On ne peut pas avoir une gratuité totale, mais on plaide pour une réduction des coûts de la prise en charge surtout des consultations et des hospitalisations qui sont presque hors de portée. Je demande aux autorités d’accorder plus d’attention à cette maladie qui tue énormément, qui fait des ravages...
Il y a de mesures concrètes qui peuvent aider le malade à mieux vivre avec sa maladie. Il n’y a pas de statistiques réelles sur cette maladie dans ce pays. On a parfois des statistiques au niveau des sites de consultations. Mais au niveau national, c’est un recensement qui date de très longtemps et qui faisait état d’un taux de prévalence estimé entre 8 et 10 %. Avec l’évolution de la maladie, on sait qu’on est à plus de 10 % de la population. Mais il faut des études réelles et concrètes sur le terrain pour connaitre le nombre exact de personnes atteintes par cette maladie », dit-il. Selon Maguèye Ndiaye, cette subvention est une des préoccupations des patients et parents d’enfants drépanocytaires qui sollicitent un appui thérapeutique de la part de l’Etat vu que le traitement est long et coûteux. Cette affection fait des ravages au Sénégal, selon l’association de lutte contre la drépanocytose. Elle alerte et demande plus de soutien. Toutefois, les progrès thérapeutiques réalisés ont permis d’améliorer l’espérance de vie des malades. Mais beaucoup de défis restent encore à relever.
Au Sénégal, il n’y a ni programme de lutte encore moins de subvention pour une maladie devenue un véritable problème de santé publique avec un taux de prévalence qui tourne autour de 10 %, selon les estimations de Dr Indou Dème Ly, médecin coordonnateur de l’Usaid. «La prévalence du gène au Sénégal tourne autour de 10 %. Ce qui vient d’être confirmé par les chiffres du dépistage néonatal en tenant compte de l’étude du professeur Diagne de Saint Louis. Depuis 2017, il a organisé une consultation avec des dépistages néonataux et les mêmes chiffres reviennent et tournent autour de 10 %», indique la praticienne. Une évaluation confirmée par le directeur du Centre national de Transfusion sanguine (Cnts). «Il faut dire que 10 % de la population ont le gène dans le sang dont 1 % qui développent une forme grave de la maladie», confirme le directeur du Centre national de Transfusion sanguine (Cnts), Pr Saliou Diop, parlant de cette maladie douloureuse et très couteuse. Le patient débourse parfois jusqu’à 500 000 francs par an pour se soigner. D’où «la nécessité d’une facilitation à l’accès aux services de santé à travers la mutualisation, la carte d’égalité des chances pour une réduction du coût des soins, à défaut d’une gratuité. On souhaite qu’on fasse de la drépanocytose une maladie sociale pour faire en sorte que tous les souffrants aient accès au traitement. C’est une maladie génétique très difficile à traiter. On ne traite pas pour faire disparaitre, mais c’est des traitements symptomatiques pour l’anémie, les douleurs des os, les infections», a expliqué Pr Saliou Diop.
Le directeur du Cnts précise que «la greffe de moelle est une technique réalisée dans certains pays développés mais qui n’est pas encore accessible au Sénégal à cause du coût. De même que le traitement génique». Toutefois, le Centre national de transfusion sanguine a pris l’initiative d’accompagner les malades avec une réduction de 50 %. Pour une meilleure prise en charge, l’Etat mise sur le dossier médical informatisé. «Le dossier médical informatisé va permettre de vivre avec la maladie un peu partout et avoir une prise en charge adéquate en temps réel», avait indiqué la directrice de l’hôpital d’enfants Albert Royer, lors de l’édition 2020 de la journée mondiale dédiée à cette maladie. Laquelle nécessite une prévention qui passe par des examens médicaux avant le mariage pour éviter que deux personnes incompatibles se marient.
Les spécialistes de la santé sont catégoriques : «En 2022, les tests prénuptiaux devraient être rendus obligatoires car les enfants SS sont très difficiles à gérer psychologiquement comme financièrement. Le bilan prénuptial devrait être obligatoire avec un examen permettant de savoir si on est drépanocytaire ou pas. Le dépistage pour éviter les unions entre deux individus malades. Quand le diagnostic est fait, la prise en charge est plus facile». D’ailleurs chaque 19 juin est célébré la journée mondiale dédiée à la drépanocytose. Une journée instituée par l’Organisation mondiale de la Santé (Oms) pour promouvoir dans les ménages la sensibilisation à la prévention de naissances d’enfants drépanocytaires.