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7 septembre 2025
QUEL BILAN POUR L'UNION AFRICAINE, 20 ANS APRÈS SA CRÉATION ?
Créée à l'initiative de plusieurs chefs d'États africains, elle compte aujourd'hui 55 membres. Terrorisme et djihadisme au Sahel, coups d'État sur le continent ou encore guerre russo-ukrainienne : l'Union africaine doit faire face à de nombreux défis
L'Union africaine a 20 ans. Créée à l'initiative de plusieurs chefs d'États africains, elle compte aujourd'hui 55 membres. Terrorisme et djihadisme au Sahel, coups d'État sur le continent ou encore guerre russo-ukrainienne : l'Union africaine doit faire face à de nombreux défis. Quelle bilan pour l'Union africaine ? Réponse avec le journaliste Seidik Abba.
Lors de sa création il y a vingt ans, l’Union africaine, née en 2002 des vestiges de l’Organisation de l’unité africaine (OUA), devait permettre aux États africains de s’unir durablement afin de peser sur la scène internationale. Mais les conflits qui ont éclaté sur le continent ont poussé l’organisation à se réorganiser progressivement. En quelques années, elle a fini par devenir un acteur majeur dans la résolution des crises politiques, sociales et économiques sur le continent africain.
Journaliste et écrivain, Seidik Abba a été rédacteur en chef central de l'hebdomadiare Jeune Afrique. Durant sa carrière, il a principalement travaillé sur le bassin du Sahel et sur le groupe terroriste Boko Haram.
Dans son dernier ouvrage"Mali-Sahel, notre Afghanistan", l’observateur a notamment analysé l’action de l’Union africaine dans la résolution du conflit sahélien. Il en dresse aujourd’hui le bilan.
TV5MONDE : L’Union africaine a 20 ans. Vous suivez le dossier de près depuis toutes ces années. Quel est, selon vous, le bilan de cette institution ? Comment pourrait-on le qualifier ?
Seidik Abba : À mon avis, le bilan part d’un constat. Les choses sont lentes mais elles avancent. Il y a beaucoup de résultats qui ont été obtenus depuis que l’Union africaine a remplacé l’organisation de l’unité africaine en 2002.
Notamment sur le plan de l’intégration des communautés économiques régionales, de la volonté politique des états membres. Donc ça prend du temps, parfois même tout est bloqué, notamment au Maghreb avec le conflit entre l'Algérie et le Maroc sur le Sahara occidental. Les choses avancent, peut-être pas au rythme auquel on aurait voulu, mais je pense que l’espoir est encore permis.
TV5MONDE : Quelle a été son action sur la résolution des conflits armés notamment au Sahel, en RDC ?
S.A : Il y a eu beaucoup de progrès et il en reste encore à faire. Il est évident que l’Afrique doit être mieux présente et mieux investie dans la résolution des conflits. L’Union africaine a encore beaucoup de chantiers qu’elle doit mener. Mais son bilan n’est pas négatif. Je pense qu’il y a surtout beaucoup d’impatience de la part des Africains.
Peut-être aussi de l'incompréhension concernant certaines positions de l’UA notamment dans le conflit sahélien. J’entends parfois que la solidarité africaine n’est pas à la hauteur. Ce n’est pas faux, mais contrairement à ce que certains pourraient dire sur l’Union africaine, je pense que l’Union africaine agit.
TV5MONDE : Quelles sont les critiques qui visent l’Union africaine ? Qui les formule ?
S.A : Les critiques, vous les trouvez dans l’opinion africaine elle-même. C’est là que les critiques sont assez sévères vis-à-vis de l’UA. On dit par exemple que c’est un “syndicat de chefs d’États” qui protège les uns et les autres. Mais je pense que c’est tout à fait normal. Si vous demandez aux Roumains ou à d’autres Européens ce qu’ils pensent de l’Union européenne, vous risquez d’entendre les mêmes critiques.
Certaines choses sont critiquables, il peut y avoir de la frustration sur certains dossiers. Mais il faut aussi signaler les améliorations, les progrès et les avancées et je pense que l’Union africaine est un cadre qu’il faut garder parce que ça permet d’avoir des positions communes.
TV5MONDE : Sur quels points l’Union africaine a réellement progressé et avancé ces dernières années ?
S.A : Sur l’intégration économique et la libre circulation des personnes. Mais sur ce dernier point il y a un passeport africain qui est à l’étude. Certains pays africains ont déjà supprimé les visas. Si vous êtes Africain et que vous voulez vous rendre au Rwanda ou au Bénin, vous n’avez pas besoin de visa. C’est une volonté de l’Union africaine. Donc il y a des choses qui se font.
TV5MONDE : En 2002, l’Union africaine est créée. Quel est le contexte sécuritaire sur le continent africain ?
S.A : À cette époque, il n’y avait de crise à proprement parler comme aujourd'hui. Au début des années 2000, il n’y avait pas de crise aussi grave que celles qu'on connaît au Sahel aujourd'hui. À ce moment précis, le défi de l’Union africaine était de tirer les leçons là où l’OUA n’avait pas pu avancer. Notamment sur le plan de l’intégration africaine. C’est pour cette raison que dès sa création, l’UA avait prévu la création d’une banque centrale africaine, un fonds monétaire africain ainsi qu’une armée africaine. Toutes ces choses devaient symboliser l’intégration africaine. À l’origine, l’agenda de l’UA n’était pas dominé par les crises. Mais il était dominé par la volonté de poursuivre une intégration africaine et de lui donner une dimension nouvelle qu’elle n’avait pas pu avoir sous l’ère de l’OUA.
TV5MONDE : Selon vous, à partir de quand l’Union africaine s’est-elle emparée des questions sécuritaires ?
S.A : Dès que les conflits sont nés. Quand le conflit au Sahel a pris la dimension qu’on lui connaît, entre 2012-2013-2014, c’est à partir de ce moment que l’Union africaine a créé une mission permanente au Sahel. Cette mission permanente dédiée, la Misahel (Mission de l'Union africain au Sahel), est basée à Bamako. Elle est aujourd’hui dirigée par Maman Sidikou, l’ancien ministre des Affaires étrangères du Niger. Il y a cette volonté d'être présent, de participer, de s’impliquer dans la résolution de la crise au Sahel. C’est une évolution.
TV5MONDE : Pourquoi est-ce une évolution ? À sa création, l’Union africaine n’avait pas pour ambition de résoudre les conflits sur le continent ?
S.A : Disons qu'à sa création, le credo de l’Union africaine était de permettre la résolution des conflits africains par les Africains. Il fallait apporter des solutions africaines aux crises africaines. Pendant très longtemps, c’était les Nations Unies, c’était l’Union européenne qui étaient les acteurs pour gérer les crises en Afrique et qui intervenaient pour y mettre fin. Et ce n'était pas le cas de l'OUA en 1963. À la différence de l’Organisation de l’Union africaine, l’Union africaine, a sa naissance, avait créé un département de sécurité pour son conseil de sécurité et pour gérer les questions de sécurité en Afrique. Elle s’est depuis, beaucoup impliquée dans la résolution du conflit au Sahel.
TV5MONDE : Peut-on s’attendre à des effets concrets des tentatives de l’Union africaine sur la résolution de ces conflits ?
S.A : Je pense que ça peut toujours servir. L’Union africaine est encore utile, mais elle peut encore faire davantage. Si on prend l’exemple du conflit qui touche la CEAC, la communauté économique des États d’Afrique centrale, je crois que l’Union africaine n’a pas une grande implication dans ce qui s’y passe. Objectivement dans certaines parties d’Afrique, l’Union africaine ne fait pas assez.
En tout cas, pas autant qu’elle aurait pu. Mais par exemple, on vient d’obtenir une légère amélioration de la crise politique au Mali et ce résultat a été obtenu grâce à l’implication de l’Union africaine et de la CEDEAO. Elles ont fait en sorte que le Mali soit obligé de publier un calendrier pour la tenue d’élections. Dans certains cas, on a de vrais résultats et dans d’autres cas on peut encore faire mieux.
TV5MONDE : Quelle a été son action dans les autres conflits qui touchent le continent ?
S.A : On peut parler de son action en Somalie. C’est vraiment un moment important pour l’UA. L’Union africaine est intervenue dès le début de la crise. C’était d'ailleurs la toute première fois que l’on avait une force africaine qui intervenait dans un pays africain en crise pour tenter de résoudre un conflit. ça a été une vraie expérience. Après cette intervention, la force de l’Union africaine est devenue une “force mixte”, avec à la fois l’Union africaine et les Nations Unies. Après la Somalie, l’Union africaine a pu prendre en charge d’autres dossiers comme la Libye.
Là aussi, dès que la crise est née, l’Union africaine s’est beaucoup impliquée. C'est encore le cas aujourd'hui, au Soudan et en Ethiopie. Il y a quelques années c'est l'UA qui avait eu l’idée de réunir des chefs d'États africains qui s’étaient réunis à Nouakchott et qui devaient se rendre en Libye.
TV5MONDE : Aujourd'hui, que représente la gestion des conflits en Afrique au sein de l’Union Africaine ?
S.A : L’Union africaine a pris en charge les conflits au fur et à mesure. Elle a crée un département clé, celui de la sécurité. Il s’occupe aujourd’hui de la gestion des crises en Afrique. Il cherche des solutions comme le fait le conseil de sécurité des Nations Unies.
TV5MONDE : Cette action-là peut-elle avoir des conséquences réelles sur les conflits ? Ces tentatives de résolution sont-elles jugées suffisantes et efficaces ?
S.A : Oui. Bien sûr que oui. Les résultats sont là. Il y a eu des évolutions. On ne peut pas parler d’échec. Mais gérer toutes ces crises reste très compliqué. Aujourd’hui, pour prendre un exemple d’actualité, on voit l’action de l’Union africaine sur la crise en Ethiopie. L’ancien président du Nigeria Olusegun Obasanjo a fait des médiations pour l’Union africaine avec l’organisation de réunions entre les parties.
Donc on le voit bien : il y a une volonté concrète de la part de l’Union africaine de trouver des solutions. Alors certes, ça ne peut pas marcher à tous les coups, mais ça marche souvent. On peut obtenir des résultats mais à mon avis il faut absolument que l’Afrique prenne en charge toutes ces crises et qu’elle soit présente dans la gestion des crises.
TV5MONDE : Justement, au sujet des crises en Afrique, après les coups d'État au Mali, au Burkina Faso, en Guinée, l’Union africaine a-t-elle encore des interlocuteurs au Sahel ?
S.A : Oui. Notamment grâce au principe de la suspension d’un pays de l’Union africaine dès qu’il est en rupture avec l’ordre constitutionnel ou que des gens prennent le pouvoir par la force ou à la suite d’une rébellion. C’est automatique. Ce principe a été créé à l’origine par l’Union africaine et la CEDEAO l’applique aussi aujourd’hui. Grâce à la suspension, l’Union africaine s’attend à ce que des pressions soient exercées pour que les pays retrouvent une situation et qu’ils récupèrent leur place.
Le Niger a connu cette situation : il a été suspendu puis réintégré après des élections. Même lorsqu’un pays est sanctionné par l’Union africaine, il y a une volonté d’accompagner, d’être présent. Parce qu’un pays suspendu ne veut pas dire qu’il est exclu de l’Union africaine. Elle ne se désintéresse pas de la situation du pays. Elle aide, accompagne, tente de lui faire retrouver une situation stable.
TV5MONDE : Faire partie de l’Union africaine, aujourd’hui, ça représente quoi pour un pays africain ?
S.A : Vous savez, le Maroc avait quitté l’organisation de l’unité africaine au moment de la reconnaissance de la République arabe sahraouie au Sahara occidental. C’était en 1984. En 2017, le Maroc a fini par réintégrer l’Union africaine. Parce que ce pays a bien vu que l’Union africaine a fait des choses et que sa place était plus au sein de l’UA qu’en dehors.
TV5MONDE : Que peut illustrer l’exemple du Maroc ? Que si un pays africain veut peser sur le continent et sur le monde, il faut qu’il fasse partie de l’Union africaine?
S.A : Absolument. Je crois que le Maroc a fini par comprendre cela. Il a compris que ce n’était pas dans son intérêt de se tenir à l’écart de l’Union africaine. Vous savez, dans certaines instances aujourd’hui, pour qu’un pays africain soit représenté et entendu, il faut faire partie de l’Union africaine. Si vous n’en faites pas partie, vous ne pouvez pas assister à certains sommets.
Dans certaines autres instances, comme par exemple le G7 qui vient de se tenir en Allemagne, il a été décidé que l’Union africaine puisse être représentée en tant que membre au niveau du G20. Aujourd’hui, quelle que soit sa puissance, un pays africain n’a pas intérêt à ne pas être intégré à l’Union africaine.
TV5MONDE : Quand le président en exercice de l’Union africaine, Macky Sall, se rend en Russie pour rencontrer le président russe Vladimir Poutine, quand il annonce vouloir négocier et permettre le déblocage du blé à la frontière russo-ukrainienne, à quoi peut-on s’attendre ? Est-ce que l’Union africaine peut peser dans la résolution du conflit ?
S.A : Il est absolument important que le président du Sénégal, Macky Sall, se soit déplacé en Russie. Avant de s’y rendre, il avait téléphoné au président Poutine. C’est dire l’importance qu’il a en tant que président de l’Union africaine. Aujourd’hui Macky Sall a une légitimité, une voix qui dépassent largement le cadre du Sénégal. Il a été reçu parce que c’est le président de l’Union africaine. Donc il y a une volonté de l’Union africaine de peser dans les affaires internationales. Personne n’aurait pensé, il y a quelques années, que l’Afrique puisse prendre une telle initiative dans un conflit qui se passe au centre de l’Europe. Un conflit, qui a priori, ne la regarde pas. Cette volonté de peser sur le conflit russo ukrainien peut faire avancer les choses, à mon avis.
TV5MONDE : Et aujourd’hui, au-delà des conflits et de leur résolution, à quoi peut servir l’Union africaine ?
S.A : À mon avis, aider les États africains qui se battent pour la création des États unis d’Afrique. Et surtout parce que l’Afrique continue de se battre pour obtenir un siège permanent au conseil de sécurité des Nations unies. L’ordre international actuel est issu de la Seconde Guerre mondiale qui a pris fin en 1945. Mais les réalités de 1945 ne sont pas celles de 2022. Donc certains pays de l’Union africaine veulent faire une réforme du conseil de sécurité et c’est aussi ce que tente d’obtenir Macky Sall. Il veut montrer que l’Union africaine peut peser sur le nouvel ordre mondial.
TV5MONDE : L’Union africaine peut-elle prétendre à intégrer le conseil de sécurité permanent des Nations unies alors que certains pays sont en guerre ?
S.A : Les deux peuvent se faire en même temps. Les conflits sont tellement difficiles à régler. On ne peut pas attendre qu’il y ait la paix pour faire avancer le continent et améliorer sa présence dans les instances. Dans quelques années, dans le monde, un habitant sur cinq sera Africain. C’est le continent où la démographie avance le plus. On ne peut pas ne plus tenir compte d’une population qui représente presqu’un quart de la planète dans les décisions internationales. L’Afrique a donc des revendications légitimes pour être mieux pris en compte dans les affaires internationales.
SACCAGE DU LYCEE DE YOFF, LES PRESUMES AUTEURS TRADUITS EN JUSTICE
13 sur 17 élèves présumés auteurs de la mise à sac de salle de la 4e C seront déférés au parquet ce matin. La gendarmerie de la Foire traque 4 apprenants qui auraient quitté Dakar
13 sur 17 élèves présumés auteurs de la mise à sac de salle de la 4e C seront déférés au parquet ce matin. La gendarmerie de la Foire traque 4 apprenants qui auraient quitté Dakar.
Petit à petit, la gendarmerie réunit les pièces du puzzle relatif au saccage de la salle de la 4e C du Lycée Ousmane Sembène de Yoff. Bes bi Le Jour a appris, de sources proches du dossier, que des 17 auteurs présumés de la casse, survenue la semaine dernière, 8 ont été convoqués hier et finalement placés en garde à vue. Nos informateurs font aussi savoir que 4 élèves auraient refusé de déférer à la convocation de la gendarmerie de la Foire même s’ils se sont en définitive ravisés. « Des élèves ont été cueillis de force par des gendarmes », nous souffle-t-on. 4 autres seraient en vacances anticipées pour échapper aux foudres de la loi. Le groupe devrait rejoindre Ousmane Dièye, présenté comme le cerveau de l’affaire, afin de s’expliquer devant le procureur de la République, ce matin.
Nous avons consulté la liste dressée par la gendarmerie identifiant clairement les fauteurs de trouble. Il s’agit de Ousmane Dièye, Ousmane Mbaye, Ousmane Ndiaye Dioya Laye Samb, Mohamed Sangaré, Mohamed Lamine Diallo, Mohamed Sall, Moustapha Diop Faye, Ndèye Maguette Ndiaye, Mame Diarra Bousso Kharma, Elimane Madiaye Diop, Amadou Ndao, Mamadou Kébé, Serigne Mbacké Sène, Madaga Diouf, Abdoulaye Guèye Sylla, Mohamed Fall et Libasse Seck.
4 élèves en fuite
Ils sont tous poursuivis pour « destruction de biens publics » au sein de cet établissement créé en 1986. Statuant sur les faits, la réunion du Conseil de discipline s’est poursuivie jusque tard dans la nuit. D’après nos informations, les parents d’élèves ont certes regretté l’attitude des élèves, mais déplorent l’absence de surveillance au niveau du Lycée. « Comment des gens peuvent passer des minutes à semer le trouble dans cette classe sans que personne n’intervienne pour remettre de l’ordre ? », s’est interrogé Mamadou Mbengue, président de l’Association des parents d’élèves du Lycée, absent de la rencontre du Conseil de discipline. Il a aussi été dénoncé le fait d’accepter au sein de l’école un garçon de 18 ans qui fait la classe de 4e.
Au finish, le dernier mot va revenir au Conseil de discipline qui va rédiger un rapport qui sera transmis à l’inspecteur d’académie de Dakar avant d’atterrir sur la table du ministre de l’Éducation nationale, Mamadou Talla, décidé à frapper fort contre les potaches.
48. 081 TÊTES DE MOUTONS ENREGISTRES DANS LA REGION DE TAMBACOUNDA
Au total, 48. 081 têtes de moutons ont été comptabilisées dans les marchés de la région de Tambacounda à quatre jours de la célébration de la Tabaski
Tambacounda, 6 juil (APS) - Au total, 48. 081 têtes de moutons ont été comptabilisées dans les marchés de la région de Tambacounda à quatre jours de la célébration de la Tabaski, a annoncé à l’APS, l’Inspecteur régional de l’élevage et des productions animales.
’’Nous avons reçu 48.081 têtes à la date du 6 juillet réparties entre les deux portes d’entrée de la région en frontière avec le Mali. Il s’agit du poste de Kidira et de Balou dans le département de Bakel", a déclaré Dr Abdou Sané lors d’un entretien avec l’APS.
A la date du 15 juin, le poste de Kidira a enregistré un record de 6. 478 têtes de moutons, a-t-il relevé, soulignant que la porte d’entrée de Balou a reçu 995 moutons.
En 2021, 160. 592 têtes ont été comptabilisées dans le département de Bakel, frontalier avec la Mauritanie, et à Kidira, à la frontière avec le Mali.
PLUS DE 60% DES MALADIES INFESTIEUSES HUMAINES SONT D'ORIGINES ANIMALES
Plus de 60% des maladies infectieuses humaines connues sont d’origine animale, a déclaré, mercredi, Amadou Bassirou Fall, docteur vétérinaire et spécialiste national du programme One Health.
Dakar, 6 juil (APS) – Plus de 60% des maladies infectieuses humaines connues sont d’origine animale, a déclaré, mercredi, Amadou Bassirou Fall, docteur vétérinaire et spécialiste national du programme One Health.
"One Health favorise une meilleure gestion des maladies zoonotiques car plus de 60% des maladies infectieuses humaines connues et 75 % des maladies émergentes sont d’origine animale’’, a-t-il dit.
Il s’exprimait lors d’un atelier de mise à niveau et d’engagement des organisations de la société civile sur le programmes de sécurité sanitaire mondial "One Health’’.
Ce programme vise une approche collaborative, multisectorielle avec une mise en œuvre sur le plan local, régional, national et mondial, pour obtenir des résultats optimaux en matière de sécurité sanitaire et de bien-être.
’’Cette réflexion appelle à élargir les collaborations au-delà de l’implication traditionnelle du secteur médicale et vétérinaire en incluant d’autres disciplines notamment les sciences sociales, animales et surtout environnementales’’, a plaidé Dr Fall.
Selon lui, il s’agit aujourd’hui de lutter contre la résistance aux antimicrobiens et maladies infectieuses pour sauver l’humanité car ces zoonoses constituent une menace.
Il a fait savoir que le programme de sécurité sanitaire mondial a été initié en vue de "fédérer de manière coordonnée la gestion des risques sanitaires et biologiques découlant notamment des changements climatiques".
"Il nous faudra des courroies de transmission parmi lesquelles, la société civile, les partenaires techniques mais également les réseaux sociaux et les médias pour pouvoir disséminer cette approche", a-t-il souligné.
"Il est de notre devoir de veiller à la synergie et à la complémentarité des secteurs en charge de la santé humaine, animale, de la sécurité alimentaire nutritionnelle, etc", a encore plaidé le docteur vétérinaire.
Il a souligné que la société civile, les organisations publiques et privées ont toutes un rôle essentiel à jouer plutôt que d’être considérées uniquement comme des bénéficiaires.
FIN DE REGNE POUR BONIFACE NDONG
La Fédération sénégalaise de basket-ball (FSBB) a annoncé avoir mis fin aux fonctions de sélectionneur national de Boniface Ndong, qui dirigeait l’équipe masculine depuis février 2020.
Dakar, 6 juil (APS) – La Fédération sénégalaise de basket-ball (FSBB) a annoncé avoir mis fin aux fonctions de sélectionneur national de Boniface Ndong, qui dirigeait l’équipe masculine depuis février 2020.
‘’Après analyse de la participation de notre équipe nationale à la fenêtre 3 des éliminatoires de la Coupe du monde, qui vient de se dérouler à Alexandrie, la Fédération sénégalaise de basket-ball a décidé de rompre les négociations avec Boniface Ndong et de chercher un autre entraîneur dans les meilleurs délais’’, déclare la FSBB dans un communiqué.
Les Lions du Sénégal ont perdu deux (contre l’Egypte et la RD Congo) de leurs trois matchs lors de la fenêtre internationale jouée à Alexandrie, en Egypte, tout au début de juillet.
L’ancien pivot a conduit les Lions à l’Afrobasket 2021 au Rwanda, où ils avaient pris la troisième place.
Ndong était en discussion avec la Fédération sénégalaise de basket-ball en vue de la prolongation de son contrat.
VERS LA CREATION D'UNE FONDATION AFRICAINE POUR LA TECHNOLOGIE PHARMACEUTIQUE
Le Conseil d’administration de la Banque africaine de développement (BAD) a validé la création de la Fondation africaine pour la technologie pharmaceutique qui sera basée au Rwanda, annonce un communiqué
Dakar, 6 juil (APS) – Le Conseil d’administration de la Banque africaine de développement (BAD) a validé la création de la Fondation africaine pour la technologie pharmaceutique qui sera basée au Rwanda, annonce un communiqué reçu ce mercredi à l’APS.
Cette institution novatrice va considérablement améliorer l’accès de l’Afrique aux technologies qui sous-tendent la fabrication de médicaments, de vaccins et d’autres produits pharmaceutiques, salue la même source.
Les dirigeants africains avaient appelé la BAD à aider à créer cette Fondation africaine pour la technologie pharmaceutique, lors du sommet de l’Union africaine à Addis-Abeba en février dernier.
’’Entité à bénéfices communs, la Fondation jouira de ses propres structures de gouvernance et de fonctionnement. Elle encouragera et conclura des alliances entre sociétés pharmaceutiques étrangères et africaines’’’, indique-t-on dans le communiqué.
Selon le texte, la Fondation a pour objectifs de renforcer les entreprises pharmaceutiques africaines pour qu’elles puissent s’engager dans des projets de production locale, dans une démarche d’apprentissage systématique de la technologie et de mise à niveau technologique des sites de production.
De concert avec les gouvernements africains et les centres d’excellence en recherche et développement, la Fondation œuvrera à renforcer l’écosystème d’innovation pharmaceutique et vaccinale en Afrique et à développer les compétences nécessaires à l’essor du secteur.
Elle permettra une coordination plus étroite des différentes initiatives de fabrication de médicaments et de vaccins existantes au niveau régional, en tirant parti des synergies et des partenariats engagés à l’échelle panafricaine.
La Fondation africaine pour la technologie pharmaceutique travaillera en étroite collaboration avec la Commission de l’Union africaine, la Commission de l’Union européenne, l’Organisation mondiale de la santé, la Communauté de brevets sur les médicaments.
L’Organisation mondiale du commerce, les organisations philanthropiques, les agences et institutions bilatérales et multilatérales en font également partie, tout comme les secteurs public et privé des pays développés et des pays en développement, qui seront, eux aussi, fortement incités à collaborer.
Le président du Groupe de la Banque africaine de développement, Akinwumi Adesina, cité dans le communiqué, a déclaré qu’"il s’agit d’une grande avancée pour l’Afrique’’.
"L’Afrique doit se doter d’un système de défense sanitaire, basé sur trois grands domaines : la relance de l’industrie pharmaceutique africaine, le renforcement des capacités africaines de fabrication de vaccins et la mise en place d’infrastructures de soins de santé de qualité en Afrique’’, a estimé Adesina.
POURQUOI BLAISE COMPAORÉ REVIENT-IL AU BURKINA FASO ?
Comment interpréter le retour de l'homme chassé du pouvoir par un soulèvement populaire en 2014 ? Réponse du journaliste spécialiste de l’Afrique Antoine Glaser
L’ex-président du Burkina Faso Blaise Compaoré est attendu le 7 ou le 8 juillet 2022 dans la capitale du pays Ouagadougou. Il vit actuellement en exil en Côte d’Ivoire. Comment interpréter le retour de l'homme chassé du pouvoir par un soulèvement populaire en 2014 ? Réponse du journaliste spécialiste de l’Afrique Antoine Glaser.
Cela fait huit ans qu’il ne s’est pas rendu dans son pays. L’ancien président du Burkina Faso Blaise Compaoré est attendu à Ouagadougou en fin de semaine. Il doit rencontrer les autorités militaires, au pouvoir depuis le coup d’État du mois de janvier. « Il doit arriver jeudi ou vendredi pour un court séjour », détaille une source proche du pouvoir burkinabè. Il doit aussi « être reçu par le chef de l’État dans le cadre de la réconciliation nationale », poursuit cette source. L’entourage de l’ancien président confirme toutes ces informations.
Ce retour est-il synonyme d’une nouvelle ère politique au Burkina Faso ? Il semble que le lieutenant Damida, chef de la junte militaire au pouvoir, cherche à créer une « union sacrée » autour de lui pour l’aider dans la lutte contre les groupes djihadistes, qui ensanglantent le Burkina Faso depuis 2015 et dont les attaques sont de plus en plus nombreuses et meurtrière ces dernières semaines. Pour rappel, en 27 ans de règne, Blaise Compaoré a réussi à préserver son pays des attaques djihadistes.
Antoine Glaser est journaliste spécialiste de l’Afrique. Son dernier ouvrage, Le piège africain de Macron, co-écrit avec Pascal Airault, est paru aux éditions Fayard en 2021. Selon lui, le retour de Blaise Compaoré au Burkina Faso vise à permettre une meilleure coopération du pays avec la Côte d’Ivoire, sur le plan sécuritaire mais aussi sur le plan économique.
TV5MONDE : Quelles sont les raisons du retour de Blaise Compaoré au Burkina Faso ?
Antoine Glaser : Depuis un certain temps, on voit que l’ancien ministre des Affaires étrangères Djibril Bassolé, qui est une sorte d’émissaire pour Blaise Compaoré, est la cheville ouvrière des négociations avec le chef de la junte. D’après Africa Intelligence, il joue un rôle extrêmement important dans les relations entre la Côte d’Ivoire et le Burkina Faso. Il y a deux raisons qui justifient ces discussions.
D’abord, quelqu’un comme Djibrill Bassolé, qui connaît très bien la Cédéao, peut faire office d’intermédiaire un peu secret entre la Cédéao (NDLR : Communauté économique des États de l'Afrique de l'Ouest) et la junte au pouvoir au Burkina Faso. Il a tout intérêt à ce que la pression de la Cédéao soit moins forte. Dans un cadre général de lutte contre le terrorisme et le djihadisme, mais aussi pour améliorer les relations de la junte avec la Cédéao, la Côte d’Ivoire peut jouer un rôle important.
Antoine Glaser : Il faudrait déjà que Blaise Compaoré bénéficie d’une forme d’amnistie. Pour rappel, il est toujours poursuivi, non seulement pour tentative de coup d’État, mais surtout pour pour sa condamnation pour avoir œuvré dans l’assassinat de Thomas Sankara. Il faudrait qu’il ait un accord au plus haut de l’État pour pouvoir rentrer définitivement dans son pays.
À mon avis, il ne fera qu’un aller-retour au Burkina Faso. En plus, il est très fatigué. Physiquement, il n’est pas bien. Son retour pourrait déclencher un rapprochement avec la Côte d’Ivoire, qui est compliqué du fait que Blaise Compaoré a la nationalité ivoirienne, ce qui fait qu’il ne peut pas être extradé du pays.
Depuis le coup d’État du mois de janvier, la situation a changé. Autant Roch Kaboré bénéficiait de l’appui de la société civile, il n’avait pas les marges de manœuvres qu’a la junte militaire. Actuellement, Paul-Henri Sandaogo Damiba fait quasiment ce qu’il veut. Dans une situation de crise, comme celle que connaît le Burkina Faso sur la pression sécuritaire des djihadistes, il a une marge de manœuvre plus grande que son prédécesseur.
Paul Henri Damiba est donc libre d’acter le retour de l’ancien président. D’autant plus que Blaise Compaoré peut lui apporter des connaissances par tous ses réseaux djihadistes. Il avait lui-même des relations étroites avec un certain nombre d'entre eux. Cela dit, ce n’est pas le président Compaoré tout seul qui peut tout changer en revenant au Burkina Faso. Mais ce sont toutes ses anciennes équipes qui peuvent participer à la stabilisation sécuritaire du pays et aussi améliorer les relations de la junte avec la Cédéao.
TV5MONDE : Qu’est-ce que que le retour de Blaise Compaoré dit de la situation politique du Burkina Faso ?
Antoine Glaser: Cela montre que la situation est extrêmement difficile et compliquée sur le plan économique et social. Du côté sécuritaire, c’est une évidence. Et cette instabilité sécuritaire provoque, en dehors de tout ce qui peut avoir trait à des embargos, des restrictions de la Cédéao sur le commerce.
Il ne faut jamais oublier qu’il y a à peu près 3 ou 4 millions de Burkinabè qui travaillent dans les plantations en Côte d’Ivoire, donc les deux pays ont besoin de fonctionner ensemble. Avant tout pour l’économie. Les principaux travailleurs dans les plantations de cacao en Côte d’Ivoire, ce sont les Burkinabès. Parce que c’est un pays enclavé qui a très peu de ressources. Le retour de Compaoré au Burkina Faso pourrait renforcer les liens entre les deux pays.
VERS UNE PRÉSENCE MILITAIRE FRANÇAISE DISCRÈTE AU SAHEL
Hier partenaire-clé de Bamako, l'ancienne puissance coloniale est désormais persona non grata et s'apprête à quitter le pays d'ici quelques semaines. La France entend désormais tirer les leçons de cet engagement pour éviter les écueils passés
Poussée hors du Mali après neuf ans de lutte antijihadiste, l'armée française veut continuer à coopérer avec le Niger et d'autres pays du Sahel et d'Afrique de l'Ouest, mais plus discrètement par souci d'acceptabilité, et dans un périmètre qui reste encore flou.
Hier partenaire-clé de Bamako, l'ancienne puissance coloniale est désormais persona non grata et s'apprête à quitter le pays d'ici quelques semaines. La junte au pouvoir depuis 2020 a poussé dehors l'armée française et a fait appel aux Russes, via la sulfureuse société paramilitaire Wagner.
Le bilan est mitigé: si l'opération Barkhane, qui a succédé à l'opération Serval en 2013, a obtenu de beaux succès tactiques en supprimant de nombreux chefs jihadistes et en entravant la marge de manoeuvre des groupes armés, l'Etat malien n'a jamais transformé l'essai en apportant des réponses politiques. Conséquence: les violences continuent de s'intensifier et le sentiment anti-français a gagné du terrain.
La France entend désormais tirer les leçons de cet engagement pour éviter les écueils passés. "Nous avons certes fait monter en puissance l'armée malienne, mais nous avons parfois agi à sa place. C'est terminé", confie à l'AFP le commandant de Barkhane, le général Laurent Michon, qui sera remplacé en août par le général Bruno Baratz.
"On change de paradigme, avec une présence partenariale plus discrète. Aujourd'hui, se déployer avec une armada n'est plus dans l'air du temps", résume le colonel Hubert Beaudoin, sous-chef opérations de Barkhane.
Désormais l'armée française offrira son soutien, mais en deuxième ligne. Une manière de réduire la visibilité de son action, qui agit comme un irritant dans les sociétés africaines, tout en maintenant une présence dans cette zone d'influence historique.
Une fois désengagée du Mali, la France aura divisé par deux sa présence au Sahel en ne maintenant que 2.500 militaires environ dans la région. Au Niger, nouveau partenaire privilégié, les Français maintiendront plus d'un millier d'hommes, une antenne chirurgicale - auparavant déployée à Gao - et des capacités aériennes (3 avions de chasse, 6 drones armés, 4 à 6 hélicoptères) pour fournir un appui feu et du renseignement à leurs partenaires.
Compétition stratégique
Un PC dédié s'occupera depuis Niamey de gérer le "partenariat de combat" entre les forces armées nigériennes (FAN) et quelque 250 soldats français, déployés ensemble depuis un an à proximité de la frontière avec le Mali où les Nigériens ont établi une série de postes militaires.
"Aujourd'hui on inverse complètement la relation partenariale: c'est le partenaire qui décide de ce qu'il souhaite faire, des capacités dont il a besoin et qui commande lui-même les opérations effectuées avec notre appui", explique le général Hervé Pierre, commandant du PC Partenariat. "C'est la meilleure des voies pour continuer à agir efficacement à leurs côtés sans alimenter les délires de certains sur les réseaux sociaux", insiste-t-il.
L'état-major est en revanche peu disert sur les autres coopérations à la carte (partenariat de combat, formation, conseil, appui) proposées aux pays de la région, notamment aux pays du golfe de Guinée (Bénin, Togo...). "Des échanges sont en cours entre les capitales africaines, Paris et les capitales européennes", commente seulement le commandant de Barkhane.
Volonté de discrétion pour ne pas bousculer les partenaires potentiels, mais aussi manque de directives claires de l'exécutif français sur la suite des opérations, note un officier: "On attend les ordres du politique. Entre la présidentielle et les législatives, c'est compliqué".
L'état-major français de l'opération qui succèdera à Barkhane sera pour l'heure maintenu à N'Djamena, au Tchad, avec lequel la France a un accord de défense. Mais ses effectifs seront allégés.
Quant au Burkina Faso, où 34 civils ont encore été tués au cours du week-end, il est "preneur de notre aide mais reste frileux de nous voir densifier notre présence terrestre au-delà de Sabre", un contingent de forces spéciales françaises basé dans la région de Ouagadougou, souligne un haut gradé.
Au-delà d'aider à contenir les violences jihadistes qui menacent de s'étendre jusqu'au golfe de Guinée, l'enjeu pour Paris du maintien d'une présence militaire française est d'éviter un déclassement stratégique, à l'heure d'une compétition accrue sur la scène internationale. En Afrique de l'Ouest, les Russes mènent une stratégie agressive d'influence à coup de campagnes massives de désinformation anti-française.
"Les attaques menées par Wagner sur les réseaux sociaux dépassement largement le Mali et se répandent en Afrique", avertit le renseignement militaire de Barkhane. "On a redécouvert ce danger mais c’est un des ressorts de la guerre". Or "la France, acteur diplomatique et militaire incontournable dans la région, justifie en Afrique de l'Ouest comme nulle part ailleurs dans le monde son statut de puissance moyenne d'influence globale", fait valoir dans un récent rapport Elie Tenenbaum, chercheur à l'Institut français des relations internationales (Ifri).
LA SOCIÉTÉ CIVILE ÉLECTORALE EXPÉRIMENTE UN NOUVEAU DISPOSITIF DE REMONTÉE ET DE TRAITEMENT DES DONNÉES
Le Cosce veut révolutionner l’observation électorale au Sénégal. Il est en train de former des observateurs sur une nouvelle méthodologie qui sera expérimentée lors des élections législatives du 31 juillet 2022
«Assurer que les élections législatives du 31 juillet prochain se sont déroulées de façon libre, démocratique et transparente». Tel est l’objectif recherché par le collectif des organisations de la société civile pour les élections (Cosce). Pour ce faire, cette organisation, réunissant une dizaine d’entités, compte expérimenter un nouveau dispositif de remontée et de traitement des informations permettant de juger de la sincérité du scrutin et de son résultat.
Le Cosce veut révolutionner l’observation électorale au Sénégal. Il est en train de former des observateurs sur une nouvelle méthodologie qui sera expérimentée lors des élections législatives du 31 juillet 2022. Selon une note parvenue à la rédaction, l’objectif est d’avoir toutes les informations, du début du scrutin jusqu’à la proclamation des résultats. «A travers la grille d’information mise en place et le dispositif de remontée et de traitement des données, il est possible d’avoir le taux de participation à la mi-journée. C’est une méthodologie qui donne les informations à temps réel sur les bureaux de vote », lit-on dans le document dont «L’AS» détient une copie.
Avec ce nouveau dispositif, apprend-on, il est possible également de veiller sur le déroulement du processus électoral dans les différents départements du pays, en vue de renseigner sur les cas d’incidents, de corruption politique, et le déroulement de la campagne de distribution des cartes. Et durant tout le processus, indique la note, chaque semaine, les observateurs vont faire des rapports qui vont renseigner sur ce qui se passe dans les différents départements.
Le Cosce renseigne dans la foulée que le point d’orgue de l’observation pendant la phase préélectorale, ce sont les informations sur les manifestations. Cela a permis, dit-il, de se documenter sur les tensions, d’agir et de mettre en place très rapidement un groupe de contact. Lequel, note-t-on, est allé à la rencontre des différents acteurs, pour attirer leur attention sur l’impasse vers laquelle nous allions. «Le groupe de contact est allé rencontrer les différents acteurs, aussi bien du camp de l’opposition que de la mouvance. Et grâce à Dieu, grâce à toutes les bonnes forces vives qui sont intervenues, nous sommes arrivés à décrisper la situation », se réjouit le Cosce. Des réformes en profondeur pour faire face aux tensions politiques
Par ailleurs, le collectif des organisations de la société civile sénégalaise (Cosce) garde toujours en tête ces tensions politiques nées de l’invalidation partielle des listes nationales des coalitions Benno Bokk Yaakaar (BBY) et Yewwi Askan Wi (YAW) en lice pour les élections législatives du 31 juillet 2022. Une situation inédite qui a poussé les membres du Cosce à proposer quatre réformes qui pourraient contribuer à apaiser le climat politique.
La première recommandation, dit-il, c’est l’impératif de réunir les acteurs pour apprécier et évaluer le processus électoral. Ensuite, ajoute-t-il, il faut aller vers une réforme du Code électoral qui impliquera, en plus des techniciens du droit, les praticiens eux-mêmes. En plus, préconise-t-il, mettre en place un Comité pour un dialogue permanent, parce que cette situation que nous avons vécue s’explique par une rupture du dialogue.
Enfin, il a été préconisé de ressusciter le Comité de veille comme en 1992 pour un suivi permanent des recommandations.
LES EX-CONTRACTUELS DU CTE ASSIÈGENT LE BUREAU DU DIRECTEUR
La direction du centre hospitalier régional de Ziguinchor a été assiégée hier par les agents de santé qui étaient affectés au centre de traitement des épidémies de Ziguinchor, durant la percée de la pandémie de covid-19 dans le sud du pays.
Pour réclamer leurs arriérés de salaires et de primes, les ex-contractuels du centre de traitement des épidémies de Ziguinchor ont manifesté, hier (mardi), leur colère devant la direction du centre hospitalier régional de Ziguinchor. Ces agents qui accusent le directeur de la structure hospitalière menacent d’assiéger tous les jours son bureau jusqu’à ce qu’ils rentrent dans leurs fonds. Des accusations battues en brèche par le directeur qui dégage toutes ses responsabilités.
La direction du centre hospitalier régional de Ziguinchor a été assiégée hier par les agents de santé qui étaient affectés au centre de traitement des épidémies de Ziguinchor, durant la percée de la pandémie de covid-19 dans le sud du pays. Ces derniers, qui sont une quarantaine, réclament des arriérés de salaires et de primes à la structure hospitalière. « Depuis le 14 octobre 2021, médecins, infirmiers, hygiénistes et techniciens de surface qui avaient fait le sacrifice de travailler au centre de traitement des épidémies pendant la crise sanitaire, courent derrière leur argent. L’hôpital doit 7 mois d’arriérés aux infirmiers et techniciens de surface, 4 mois aux médecins et 2 mois pour l’ensemble des agents qui ont participé à la prise en charge des malades du coronavirus », fulmine Ahmed Coly, infirmier et porte-parole du jour.
Ces contractuels du CTE de Ziguinchor jugent inconcevable que tous les autres centres de traitement des épidémies du pays soldent leurs comptes à l’exception de celui de Ziguinchor. « Cette situation très éprouvante n’a qu’un seul responsable, et qui n’est personne d’autre que le directeur du centre hospitalier régional de Ziguinchor, M. Ndiamé Diop. Les agents des CTE des hôpitaux Principal et Fann ont reçu il n’y a pas longtemps leur argent, tout comme ceux de Thiès, Louga et autres. Ceux de Kolda ont été payés la semaine dernière. Pourquoi donc à Ziguinchor le directeur nous manifeste un manque de volonté de nous payer notre argent ? » a ajouté M. Coly qui accuse le directeur de l’hôpital régional de Ziguinchor d’avoir fait un détournement d’objectif avec l’argent qui leur est dû.
A l’en croire, M. Ndiamé Diop a avoué, lors d’une audience tenue avec les plaignants, avoir reçu 50 millions de francs CFA du ministère de la Santé et de l’Action sociale destinés à la prise en charge des contractuels du centre de traitement des épidémies de Ziguinchor. Mais, poursuit le porte-parole des agents, il a fait le contraire des directives de la tutelle. « C’est ce que nous appelons purement et simplement un détournement d’objectif », dénonce Ahmed Coly. Après la déclaration du porte-parole, les agents de santé, qui ont arboré des brassards rouges, se sont dispersés, non sans promettre de remettre ça si l’administration de l’hôpital ne satisfait pas leur exigence. « Qu’il pleuve ou qu’il neige, il va nous payer notre argent ! Nous fixons un ultimatum de 48 heures au directeur de l’hôpital régional de Ziguinchor. Passé ce délai, nous comptons assiéger tous les jours son bureau jusqu’à obtenir notre argent », menace M. Coly.
LE DIRECTEUR BOTTE EN TOUCHE
Ces accusations ont été battues en brèche par le directeur de la structure hospitalière qui est sorti de son bureau pour apporter sa version des faits. « Je tiens à préciser que je n’ai reçu aucun sou venant du ministère de la Santé et de l’Action sociale pour la prise en charge des contractuels du centre de traitement des épidémies. L’Etat ne m’a pas versé de l’argent. Je ne suis pas responsable de cette situation. Je trouve déplorable qu’ils aient essayé de défoncer la porte de mon bureau », a réagi Ndiamé Diop qui promet de reverser les sommes dues dès que l’Etat les versera. Mais, précise-t-il, il n’entend pas utiliser l’argent de l’hôpital pour payer cette dette.