Indubitablement africain, Noir, Tanguy David semble se montrer plus raciste et xénophobe que les partis d’extrême-droite français. Suite à ses propos choquants face aux Africains, voici la réponse amusée de l'humoriste ivoirien, l’ambassadeur Agalawal
Tanguy David n’en finira pas avec des réactions. Ce jeune malien qui se montre bien plus acerbe qu’Éric Zemmour et Marine Le Pen réunis à l’égard des Africains se trouve pris dans une spirale de réactions diverses et variées après s’en être pris aux Africains.
Il se retrouve qu’il n’est pas assez clair pour être métis ( donc proche des Blancs), mais étant aussi trop sombre ( donc Africain), il prend plaisir à flinguer les stigmatiser les Africains en les invitant ne pas envahir la France pour ceux qui rêvent d’u venir et d’expulser ceux qui y sont déjà.
Beaucoup ne comprennent pas d’où il parle. Si la plupart des Africains réagissent à ses propos avec colère et indignation, l’ambassadeur Agalawal, le jeune humoriste ivoirien préfère réagir sous l’angle de son art. Une réaction très amusée et de gentillesse que nous vous proposons de découvrir.
MARINE LE PEN, L'ANIMAL POLITIQUE QUI RÊVAIT DE CONQUÉRIR L'ÉLYSÉE
Ces dernières années, Marine Le Pen s'est employée sans relâche à gommer les aspérités du Rassemblement national pour briser le plafond de verre qui la bridait. Avec 41,2 % des voix, elle échoue une nouvelle fois aux portes de la victoire
Cinq ans que Marine Le Pen ruminait sa revanche. Qualifiée pour le second tour de l'élection présidentielle du 24 avril, la candidate du Rassemblement national a une nouvelle fois perdu son match face à Emmanuel Macron, en ne rassemblant que 41,2 % des voix face à Emmanuel Macron.
À 53 ans, l'ex-patronne du Front national avait pourtant adouci son discours. Son image aussi. Loin du tir sportif auquel elle s'adonnait en 2012, la "mère à chats" – comme elle aime maintenant se définir – n'en finit plus de poser avec ses matous dans les médias et sur son compte Twitter aux 2,6 millions d'abonnés. Fini les propos lancés à la hussarde et les provocations d'antan, la cheffe du RN bon teint assure désormais que l'islam est "compatible avec la République". Au pays du RN version 2022, plus de sortie de l'euro, ni de l'Union européenne. Il faut dire que la dédiabolisation commencée dès 2002 a été facilitée par un Méphisto providentiel nommé Zemmour, qui lui n'a rien sacrifié à son franc-parler. Le résultat est là : Marine Le Pen, qui apparaît normalisée, progresse de plus de sept points au second tour de la présidentielle en cinq ans. Le brushing blond est pourtant bien resté le même. Son programme d'extrême droite aussi. Rien qui ne diffère vraiment du passé.
Des bleus à l'âme
Marion Anne Perrine Le Pen, de son vrai nom, est née le 5 août 1968, à Neuilly-sur-Seine. Pour cette troisième et dernière fille (après Marie-Caroline et Yann) du fondateur du Front national, Jean-Marie Le Pen, la politique coule dans les veines depuis son plus jeune âge. Dans son autobiographie "À contre flots", publiée en 2006, elle raconte d'ailleurs être entrée "de plain-pied dans la politique" à l'âge de 8 ans, lorsqu'elle échappe à un attentat visant l'appartement familial parisien, l'un des événement "les plus marquants de son enfance". Question épreuves, la jeune fille en connaît un rayon : le divorce tapageur de ses parents, les photos érotiques de sa mère publiées dans le magazine Playboy, les insultes lorsqu'elle accompagne à 15 ans son père dans ses déplacements pendant la campagne des municipales de 1983. Pas de quoi la décourager de la politique pour autant. À sa majorité, la fille du "Menhir" officialise son entrée en politique en adhérant au Front national paternel.
Avec une note de 4 sur 20 à l'épreuve de philosophie d'un bac B obtenu au rattrapage, Marine Le Pen n'est pas de ces élèves que les professeurs portent en exemple. Inscrite en droit à l'université Paris II-Assas, l'étudiante que tous décrivent comme une "fêtarde invétérée" obtient tout de même une maîtrise en droit puis un DEA en droit pénal en 1991. "Le clone", comme la surnomme sa mère en référence à sa ressemblance avec son père – avec "des cheveux" précise l'intéressée –, a surtout hérité du goût pour la tribune. Rien d'étonnant à ce que cette étudiante gouailleuse, l'invective au bord des lèvres, embrasse l'année suivante la profession d'avocate, au sein de la 23e chambre correctionnelle du tribunal de grande instance de Paris. Ironie du sort, la toute jeune juriste, qui se porte volontaire pour assurer les permanences de comparutions immédiates, est amenée à défendre des immigrés clandestins.
"Mais qui elle est, celle-là ?"
Dans le même temps, à tout juste 24 ans, la jeune femme brigue la 16e circonscription de Paris. Sans succès. Il lui faut attendre 1998 pour accéder à la reconnaissance du scrutin. Marine Le Pen est alors élue conseillère régionale du Nord-Pas-de-Calais. Côté privé, elle rencontre de nouvelles zones de turbulence. La même année, elle met au monde trois enfants, dont des jumeaux, en moins de onze mois. Et au sein de l'appareil politique, la scission avec Bruno Mégret crée des remous. Ses prises de position "modernistes", sur l'avortement ou encore sur la religion, lui valent les critiques d'une partie des cadres et de l'électorat frontiste. Le Pen père fait fi des critiques des caciques mécontents, il croit en sa fille et exclut ceux qui osent s'en plaindre. Deux ans plus tard, elle prend la tête de l'association Génération Le Pen, qu'elle rebaptise GénérationS Le Pen pour amorcer une vaste opération de marketing politique. Objectif : décomplexer les actuels électeurs et en attirer de nouveaux.
Jusque-là dans l'ombre de son père, l'élue frontiste commence à prendre la lumière le 5 mai 2002, au soir du second tour, alors que son père est vaincu face à Jacques Chirac. Elle apparaît pour la première fois sur les plateaux télévisés après le désistement d'un des cadres du parti. La prestation est remarquée. Elle titille et agace ses adversaires politiques. "Mais qui elle est, celle-là ?", s'étrangle Jean-Luc Mélenchon sur le plateau de France 3. "Pas de haine, pas d'intolérance monsieur", lui rétorque-t-elle dans un sourire narquois dont elle a le secret tandis qu'une partie du public la hue.
Trahisons familiales
L'animal politique poursuit son ascension. Elle trouve dans le nord de la France, en partie miné par le chômage et la désindustrialisation, une terre fertile pour semer ses idées. Elle est élue députée européenne en 2004 et en 2009. En 2011, le XIVe congrès du Front national à Tours voit le chef historique Jean-Marie Le Pen passer le flambeau à sa fille, qui a largement remporté le scrutin interne face à son rival Bruno Gollnisch. Débarrassée des querelles intestines du parti, elle se lance une première fois dans la course à l'Élysée en 2012 et recueille 17,90 % des voix au premier tour. La même année, elle crée le Rassemblement bleu Marine, qui constitue une coalition de différents mouvements d'extrême droite lors des élections législatives. Jean-Marie Le Pen, d'abord poliment maintenu comme président d'honneur et dont les saillies racistes et révisionnistes grèvent tous les efforts de dédiabolisation du Front national, est définitivement exclu de l'appareil en 2015 par sa propre fille. En cause cette fois, ses propos polémiques sur les chambres à gaz "détail" de la Seconde Guerre mondiale ou sa défense du maréchal Pétain. Chez Le Pen, la trahison se goûte aussi en famille.
Les coudées franches, elle brigue à nouveau la présidence de la République en 2017, mais échoue au deuxième tour derrière Emmanuel Macron (33,90 % - 66,10 %). Déterminée, elle n'entend pas rester sur cet échec. Elle mène une troisième campagne présidentielle en 2022, espérant prendre sa revanche sur le président sortant. Mais de nouveaux remous secouent le parti. D'abord les transfuges, certes peu nombreux, qui désertent le parti avec perte et fracas pour grossir les rangs du candidat Éric Zemmour. Puis c'est au tour de sa propre nièce, Marion Maréchal, de quitter le navire. Jusqu'au psychodrame Nicolas Bay, accusé d'espionnage pour le camp Reconquête ! Contre vents et marées, Marine Le Pen insubmersible, tient bon et se qualifie pour le second tour de la présidentielle. Mais après trois essais, elle n'est pas parvenue à devenir la première femme élue présidente de la République en France sous la Ve République. Malgré ses efforts, elle n'a pas su hisser l'extrême droite au plus haut sommet de l'État. Pour cette fois.
MACRON, LE PRÉSIDENT AUX MULTIPLES FACETTES
Même en démarrant un second mandat, à 44 ans, il reste de loin le plus jeune président de la Ve République. Cet ambitieux, né à Amiens avant de partir à la conquête de Paris, a réalisé ses impossibles défis
Emmanuel Macron n'est plus le jeune inconnu au parcours hors du commun qui a conquis l'Elysée "par effraction" en 2017. Son visage s'est creusé, marqué par des crises sans précédent.
Et pourtant, le personnage, adaptable, "plastique", continue à intriguer, séduire ou crisper, sans que les Français ne parviennent à cerner sa personnalité aux multiples facettes.
Même en démarrant un second mandat, à 44 ans, il reste de loin le plus jeune président de la Ve République. Cet ambitieux, né à Amiens avant de partir à la conquête de Paris, a réalisé ses impossibles défis.
Tantôt chaleureux et tantôt cassant, cet énarque, qui fut inspecteur des finances, banquier d'affaires chez Rothschild et ministre de l'Economie de François Hollande, a révélé une force de travail impressionnante, le courage de se plonger au milieu de foules parfois hostiles et une capacité à affronter les grandes tempêtes.
Les Français ont également découvert des entêtements surprenants, comme lorsqu'il refuse de licencier son homme de confiance Alexandre Benalla.
Capable aussi de coups de poker, décidés seul. Comme ses interminables "grands débats" après les émeutes des gilets jaunes. Ou lorsque ce fils de médecins, disciple du philosophe Paul Ricoeur, refuse un nouveau confinement en janvier 2021, bravant experts et ministres.
"Fascinant"
Prompt aussi aux petites phrases clivantes, sur les chômeurs qui n'auraient qu'à "traverser la rue" ou les réfractaires au vaccin qu'il s'agit d'"emmerder". Autant de jugements à l'emporte-pièce dont il s'est excusé, sans dissiper la colère.
Contre son adversaire Marine Le Pen, durant le débat de l'entre-deux tours, il a maîtrisé ses attaques, pas ses mimiques. Beaucoup l'ont trouvé arrogant, le défaut qui lui est le plus souvent reproché. Au point de susciter parfois de la haine.
Ses partisans, eux, applaudissent son intelligence et sa parfaite connaissance des dossiers. Comme ensorcelés. "Emmanuel est fascinant. Tout l'est chez lui: son parcours, son intelligence, sa vivacité, sa puissance physique même", dit un jour l'un de ses fidèles, Christophe Castaner.
Charmant les anciens, pressé de convaincre, il peut passer des heures à réconforter des enfants, des vieillards ou des victimes de la vie.
Et voudrait surtout démentir cette étiquette de "président des riches" qui, dit-il, "fait du mal".
Mais il reste en décalage avec les Français, par ses succès de premier de la classe, son vocabulaire châtié, son assurance. Branché, accro aux messageries, il a aussi des références datées, la nostalgie d'une France d'autrefois.
"J'ai grandi dans les souvenirs de ma grand-mère. Je suis comme désynchronisé", avoue-t-il.
Même sa vie privée, ce couple fusionnel qu'il forme avec son épouse Brigitte, de 24 ans son aînée, continue d'étonner et de déchaîner des médisances. Conquérir à 16 ans celle qui était alors sa professeure de théâtre fut son premier défi, celui qui l'a fait croire que tout était possible.
"Il nous disait que c'était impossible, nous l'avons fait", lance-t-il souvent en meeting.
"Sans boussole"
Mais les Français restent déroutés par son "en même temps", mélange d'ingrédients libéraux, comme la suppression de l'ISF (impôt de solidarité sur la fortune, NDLR), et de flots d'aides sociales, après les "Gilets jaunes" ou l'épidémie de Covid.
Lui revendique une action équilibrée.
"C'est un voyageur sans boussole" et sans "aucune amarre", estime François Hollande, qui a cultivé un lien quasi filial avec son ex-secrétaire général adjoint à l'Elysée avant de se sentir "trahi" à jamais lorsque le fondateur d'En Marche! s'est émancipé.
Le malaise a resurgi avec son programme de campagne, perçu comme à droite avec la retraite à 65 ans et le RSA (Revenu de solidarité active, NDLR) conditionné. Mais il promet aussi des mesures sociales, comme le versement automatique des aides.
Ce spectre large attire tous les profils, tous les ralliements. "Beaucoup de ceux qui l'accompagnent projettent leurs fantasmes politiques, plaquent leur propre logiciel sur lui", observe Philippe Grangeon, son ex-conseiller spécial, dans le livre "Président cambrioleur".
En prônant le dépassement du clivage gauche-droite, Emmanuel Macron a contribué à l'effondrement des partis traditionnels. Certains lui reprochent la montée des extrêmes.
Changé ?
Marine Le Pen elle-même fait cette analyse. "J'ai théorisé la fin du clivage droite/gauche et impulsé un nouveau clivage mondialistes/nationaux. Emmanuel Macron, sentant ce changement avec un certain flair politique, est passé par la porte que nous avons ouverte", s'enorgueillit-elle dans le livre "Macron-Le Pen, Le Tango des fossoyeurs".
Et la candidate RN d'ajouter: "Il a une plasticité, une incroyable confiance en lui qui est en même temps sa force et sa faiblesse".
S'il garde intact son credo des réformes pragmatiques et de la réussite individuelle par le travail, il promet d'avancer moins brusquement. "J'étais sabre au clair", a-t-il admis l'an dernier. "On a pu croire que je voulais réformer contre les gens. Il faut les embarquer."
"Quelque chose a bougé chez lui. Il a plus de gravité. Il fait attention. Et il a mal d'avoir fait mal", assure l'un de ses proches.
Son entourage n'est plus le même. Exit les "Mormons", cette bande de trentenaires technos qui formaient sa garde rapprochée en 2017 -Ismael Emelien, Benjamin Griveaux, Sibeth Ndiaye...
Seuls sont restés ses deux piliers: Brigitte et son bras droit, l'indispensable Alexis Kohler.
Lors de la crise sanitaire et encore pendant la campagne, il a dit qu'il voulait se "réinventer". Il a gagné cinq ans de plus pour le démontrer.
MACRON, LE PLUS MAL ÉLU DES PRÉSIDENTS DE LA CINQUIÈME RÉPUBLIQUE
Emmanuel Macron est "le plus mal élu des présidents de la Vème République", mais la défaite de Marine Le Pen "est une très bonne nouvelle pour l'unité de notre peuple", a estimé dimanche l'Insoumis Jean-Luc Mélenchon
Face à ce constat, il a appelé les électeurs à se mobiliser pour le "troisième tour", en référence aux élections législatives de juin lors desquelles il espère qu'une majorité sera donnée aux "députés de la nouvelle union populaire qui doit s'élargir".
"Madame Le Pen et Monsieur Macron ont à peine plus du tiers des électeurs inscrits", a souligné M. Mélenchon. Concernant la candidate de l'extrême droite, il a souligné que "la France a refusé clairement de lui confier" la présidence "et c'est une très bonne nouvelle pour l'unité de notre peuple".
"A présent, M. Macron est le plus mal élu des présidents de la Vème république" et "il surnage dans un océan d'abstention, de bulletins blancs et nuls", a-t-il dit.
"Ma pensée se tourne vers les futures victimes de cette situation, les personnes usées qui partiront à la retraite trois ans plus tard, les personnes prises à la gorge financièrement et qui ne verront pas les prix être bloqués, les personnes qui savent à quel point l'inaction écologique de M. Macron est un crime", a-t-il énuméré.
"Ne vous résignez pas", a-t-il lancé. "Entrez dans l'action franchement, massivement, la démocratie peut nous donner de nouveau le moyen de changer de cap". "Le troisième tour commence ce soir, le 12 et 19 juin un autre monde est encore possible si vous élisez une majorité de députés de la nouvelle union populaire qui doit s'élargir".
Jean-Luc Mélenchon "peut être Premier ministre, pas pour être Premier ministre, mais pour appliquer son programme, bloquer les prix, augmenter le smic, faire en sorte qu'on fasse la VIe république", a déclaré son directeur de campagne, Manuel Bompard.
L’ÉTAT DU SÉNÉGAL ATTENDU DEVANT LE TRIBUNAL DES PAIRS
Devant les experts de l’ONU, l’Etat du Sénégal va présenter ses résultats rapport à l’agenda 20-30 sur les 5 ODD notamment, l’éducation, l’égalité des chances, l’écosystème marin, les écoutes système terrestre
Au mois de juillet prochain, à New York, le Sénégal sera évalué sur ses politiques publiques. Ça sera à l’occasion du Forum politique de haut niveau sur le développement durable. Devant les experts de l’ONU, l’Etat du Sénégal va présenter ses résultats rapport à l’agenda 20-30 sur les 5 ODD notamment, l’éducation, l’égalité des chances, l’écosystème marin, les écoutes système terrestre et le partenariat pour le financement du développement durable.
En marge de cette importante rencontre internationale, la Commission nationale des acteurs de la société civile sur les Politiques économiques et sociales (Casc) a dressé un rapport d’évaluation sur ces politiques publiques citées. « Le rapport revêt un caractère très important vu qu’il contribue à l’amélioration de la gouvernance du processus de mise en œuvre des ODD et des politiques économique et sociale du Sénégal », a révélé, lors de la cérémonie de présentation du rapport, ce vendredi, le président du Casc, Ibrahima Fall.
Institué en 2015 par décret présidentiel, le Casc est un mécanisme qui apporte une attention particulière aux suivis de la mise en œuvre de la politique économique et sociale de façon globale et particulièrement les objectifs de développement durable. « Cette haute instance d’examen et de suivi des objectifs de développement durable que constitue le forum politique de haut niveau va servir à notre pays, pour la 2e fois, depuis 2018, de plateforme pour échanger sur les bonnes pratiques et partager son expérience en matière de suivi et de mise en œuvre des objectifs de développement durable », a déclaré le représentant du ministère de l’Economie, du Plan et de la Coopération, Mahi Amadou Dème.
Pour cette année, la thématique centrale du forum est intitulée : ‘’Mieux reconstruire après la maladie à Coronavirus tout en faisant progresser la mise en œuvre intégrale de l’agenda 20 - 30 pour le développement durable’’.
ELHADJ IBRAHIMA SALL DÉNONCE UN CORPORATISME
Le président de la Commission d’évaluation des politiques publiques, Elhadj Ibrahima Sall, regrette un certain corporatisme dans l’affaire Astou Sokhna. Pour lui, les choses doivent être tirées au clair.
Le président de la Commission d’évaluation des politiques publiques, Elhadj Ibrahima Sall, regrette un certain corporatisme dans l’affaire Astou Sokhna. Pour lui, les choses doivent être tirées au clair. « On ne peut pas créer une société comme ça où l’irresponsabilité est illimitée. Je dénonce le corporatisme. Il y a deux problèmes dans cette affaire. D’abord, le corporatisme et des intérêts particuliers : un pays ne peut pas être une juxtaposition d’intérêts particuliers. Un pays, c’est un bien commun. Quelque chose que nous partageons tous. C’est à l’État d’être ferme sur cette question-là et imposer l’intérêt général devant l’intérêt particulier. On ne peut pas laisser le pays applaudir aux triomphes des corporations. C’est intenable, c’est inadmissible », a déclaré, à l’émission JDD, ce dimanche, l’ancien ministre du Plan.
Pour lui, les syndicalistes de la Santé ont une responsabilité morale et professionnelle différente de celle des autres corporations, parce que ce sont des citoyens qui leur confient leurs corps. La 2e chose que révèle ce dossier, selon lui, c’est l’impunité. « On ne peut pas vivre dans une société où, les politiciens sont impunis, les journalistes sont impunis, les chauffeurs de taxis sont impunis, les médecins sont impunis. Personne n’est au-dessus des lois. Si maintenant nous décidons que quelqu’un qui fait partie d’une corporation est nécessairement impuni, parce qu’il y a un corporatisme qui le défend, à partir de ce moment, il faut être juste en ouvrant nos prisons et libérer tout le monde », s’est-il indigné.
Toutefois, M. Sall demande à ce que « l’arbre ne cache pas la forêt » concernant ce dossier. « Il ne faudrait pas qu’un incident ou un accident grave, à punir, qui est arrivé dans une structure de santé cache le mérite et le travail que font, tous les jours, les médecins et le personnel soignant de ce pays. C’est une question de justice à rétablir, parce que, nous les avons vu faire un travail remarquable », a-t-il déclaré.
LES TRAVAILLEURS DE LA SANTÉ DÉCRÈTENT UNE GRÈVE DE 48 H À COMPTER DE MARDI
Selon un communiqué parvenu à notre rédaction, la mobilisation sans précédent de tous les segments du secteur de la santé, de l’étudiant au professeur de médecine montre à suffisance le sentiment d’injustice et de désœuvrement des agents de santé.
Le Collectif des travailleurs de la santé et de l’action sociale (CTSAS) vient de mener une grève générale de 24 heures sur l’ensemble du territoire national. Selon un communiqué parvenu à notre rédaction, la mobilisation sans précédent de tous les segments du secteur de la santé, de l’étudiant au professeur de médecine montre à suffisance le sentiment d’injustice et de désœuvrement des agents de santé. « Nonobstant les conditions laborieuses d’exercice dans nos hôpitaux qui ont pour maux le déficit en ressources humaines de qualité, un plateau technique quasi-inexistant ainsi qu’un traitement misérable des travailleurs, le personnel de santé fait preuve d’une abnégation sans faille pour assurer une continuité des soins.
Nous avons voulu tirer la sonnette d’alarme sur ces conditions désastreuses de travail contraire à la dispensation des soins de qualité, contre le manque de considération des professionnels de santé et enfin pour une justice équitable pour le personnel de la maternité de l’Hôpital ASM de Louga par cette mobilisation exceptionnelle », indiquent les travailleurs de la santé.
Toutefois, ils constatent que l’État du Sénégal n’a pas suffisamment pris en compte les exigences des acteurs de santé et des populations pour une meilleure prise en charge de la santé, qui est du ressort régalien de l’État comme stipulé dans la constitution en son Article 17 : « l’État et les collectivités publiques ont le devoir de veiller à la santé physique et morale de la famille...., l’État garantit aux familles en général et à celles vivant en milieu rural en particulier l’accès aux services de santé et au bien-être ».
Cependant, poursuivent-ils, aucune mesure correctrice permettant d’améliorer le système de santé n’a été prise conformément à l’esprit d’un audit de décès maternel, l’enquête sur le décès de Mme Astou Sokhna se suffit de vagues conclusions d’un audit dévoyé de son objectif en lieu et place du travail d’investigation devant commencer par établir la cause exacte de la mort par l’autopsie. Suffisant pour eux de dire que, cette démarche hâtive en l’absence de données scientifiques factuelles pour étayer ce dossier ne présage en rien d’un procès sincère permettant la manifestation de la vérité. « Nous vous informons également que les propos « jugés discourtois par la famille de la patiente » qui sont à l’origine de toute cette cabale n’ont jamais été tenus par la sage-femme de garde ! Ni aucun personnel qualifié ! ».
Dans leur communiqué, ils ont soutenu que les réponses aux questions ci-après sont suffisamment éloquentes pour montrer la légèreté des accusations. Comment peut-on expliquer qu’une femme négligée ait pu bénéficier de l’examen de la gynécologue et des deux sage-femmes de garde et que toutes les prescriptions ont été respectées ? Comment expliquer qu’une personne négligée ait bénéficié d’un traitement par perfusion ? Depuis quand cela revient-il aux familles de poser le diagnostic de césarienne d’urgence ?
Pourquoi le parquet feint d’ignorer que c’est la structure qui doit être poursuivie en cas d’erreurs médicales avérées et non les agents ?
Toutes ces insuffisances, disent-ils, montrent qu’il y’a une volonté manifeste de faire des sage-femmes de Louga, un exemple en mettant arbitrairement en prison ces femmes malgré leur droit à la présomption d’innocence, elles qui ont choisi d’assister courageusement des femmes enceintes souvent au détriment de leur vie. Les travailleurs de la santé pensent que le parquet devrait faire preuve d’humanisme en les laissant chez elles jusqu’à la date du procès.
Toutefois, le collectif dénonce avec véhémence ce traitement partiel et partial pour satisfaire une clameur populaire à visée purement politicienne.
C’est pourquoi le collectif a décidé de décréter un mot d’ordre de grève de 48 heures à compter du mardi 26 avril 2022 avec respect du service minimum et des urgences. « Le mercredi 27 avril 2022 nous vous donnons rendez-vous à Louga pour la « mobilisation blanche », tous les agents de santé seront en blouse blanche ou rose, les familles et sympathisants en tenue blanche. Le collectif appelle enfin l’État du Sénégal à engager des réformes profondes de notre système de santé au grand intérêt de nos populations afin de sauver notre hôpital public », renseigne toujours le document.
PRÉSIDENTIELLE FRANÇAISE, DES ÉLECTEURS SALUENT LA BONNE TENUE DU SCRUTIN À DAKAR
Des citoyens français résidant au Sénégal ont fait part dimanche de leur satisfaction après avoir accompli leur devoir civique dans la capitale sénégalaise.
Dakar, 24 avr (APS) – Des citoyens français résidant au Sénégal ont fait part dimanche de leur satisfaction après avoir accompli leur devoir civique dans la capitale sénégalaise.
A l’image de leurs compatriotes de l’Hexagone, les Français établis au Sénégal étaient appelés aux urnes pour départager au second tour le président sortant Emmanuel Macron crédité de 27, 87 % au premier tour et la candidate du Rassemblement national, Marine Le Pen arrivée en deuxième position avec 23, 15 %.
‘’Je suis très satisfaite de l’organisation. Le processus est plus rapide cette fois-ci. Je suis très heureuse d’accomplir mon devoir en toute liberté’’, a déclaré à l’APS, Jessie qui enseigne l’espagnol dans la capitale Sénégalaise.
‘’Le vote n’est pas seulement un droit mais c’est aussi un devoir pour tout citoyen. Il faut choisir et ne pas laisser les autres décider à notre place’’, a-t-elle ajouté après avoir voté à l’ambassade de France au Sénégal.
‘’C’est avec fierté que je viens voter pour le président que je veux. On n’est bien accueilli et le vote est très rapide’’, souligne de son côté une pharmacienne après avoir voté à l’ambassade de France au Sénégal.
Ces citoyens français vivant au Sénégal disent attendre beaucoup de leur futur président.
‘’Nous attendons plus de respect et d’aide pour le peuple et surtout une diminution des impôts’’, a indiqué Louise.
Pour Assi, une sexagénaire résidant à Dakar, le futur président doit s’occuper de la masse de la population, du travail et de notre système de santé français.
TOUBA, LE LEGS DE CHEIKH IBRA FALL RÉSISTE AU TEMPS
Chaque année, le Khalife général reçoit les « ndogou » que lui livre la communauté Baye Fall. Ce legs de Cheikh Ibrahima Fall, aujourd’hui perpétué par ses petits-fils, constitue la partition de cette communauté pendant ce mois de pénitence
Pendant le mois béni du ramadan, la cité religieuse de Touba connaît plusieurs formes de vivification symbolisées par une spiritualité pleinement vécue par toute la communauté mouride. Chaque année, le Khalife général Serigne Mountakha Bassirou Mbacké reçoit, dans la résidence Khadim Rassoul, les « ndogou » que lui livre la communauté Baye Fall. Ce legs de Cheikh Ibrahima Fall, aujourd’hui perpétué par ses petits-fils, constitue la partition de cette communauté pendant ce mois de pénitence.
L’institutionnalisation des « ndogou » (repas après la rupture du jeûne) du ramadan à Touba fait suite à une recommandation de Cheikh Ahmadou Bamba à son disciple Cheikh Ibrahima Fall. À ce dernier, il avait demandé de cuisiner des plats durant le mois béni. C’est ainsi qu’il cuisinait 12 grands bols et une soupière de poulet à Diourbel. Tout au long de sa vie, il a procédé de cette manière. Sa descendance a perpétué son legs. Baye Malick Sarr « Matt », un baye Fall de 70 ans, soutient qu’à la disparition de Serigne Touba, Cheikh Ibra Fall a poursuivi le même système pendant trois ans avec Serigne Modou Moustapha Mbacké. « Après lui, Serigne Modou Moustapha Fall, Serigne Mor Talla Fall, Serigne Ablaye Fall Ndar et aujourd’hui les petits-fils perpétuent cet acte. L’actuel Khalife général de la communauté, en l’occurrence Serigne Amdy Modou Mbenda Fall, s’est inscrit dans la tradition et, à l’image de ses prédécesseurs, l’applique à la lettre », indique-t-il.
Une communion inédite
À l’unisson, la communauté Baye Fall s’investit pour servir de copieux repas aux jeûneurs pendant toute la durée du ramadan. Pour cette année, les disciples de la communauté Baye Fall de Touba et Mbacké ont répondu à l’invitation du Khalife général des Baye Fall pour cuisiner à partir de la résidence Cheikh Ibrahima Fall sise à Djanatou. Depuis le premier jour, les activités ont démarré avec une récitation du Coran, des déclamations de panégyrique et des zikrs qui accompagnent la cuisson des fameux « ndogous » démarrée très tôt pour être remis à temps, renseigne Baye Malick Sarr Baye Fall, un disciple septuagénaire plein d’entrain.
Des « Mbanas » (grande marmites) à foison, des bols empilés à ras-bord de viande bien mitonnée, de poulets et d’œufs, des sacs de pains croustillants délivrés par les boulangers forment le décor.
Dans une atmosphère de joie communicative, la résidence Cheikh Ibrahima Fall de Djanatou refuse du monde. Le fumet des mets embaume l’atmosphère, au moment où les préparatifs vont bon train pour acheminer les repas à la résidence Khadim Rassoul où attendent les « jawrignes » (responsables de dahiras) du Khalife général chargé de la réception et de la distribution des victuailles.
Des caisses de fruits et de boissons sur la tête, les Baye Fall défilent. « C’est la tradition qui est respectée, car ces déjeuners remis au Khalife général datent du vivant de Cheikh Ahmadou Bamba. C’est Cheikh Ibra Fall lui-même qui le faisait et aujourd’hui encore nous perpétuons la tradition », relève le vieux disciple Baye Fall. Les camions sont chargés et les disciples prennent d’assaut les cars, les motocyclettes ouvrent le chemin et la procession démarre : direction la résidence Khadim Rassoul.
La procession des « Baye Fall », une véritable attraction
L’une des attractions du mois béni du ramadan à Touba, c’est la procession des Baye Fall. Elle a démarré dès le premier jour. Hommes, femmes, jeunes et vieux, emmitouflés dans des accoutrements de différentes couleurs (noir et blanc, bleu et noir, jaune et noir, beige et noir), selon l’appartenance et le style choisis par le disciple, forment les convois qui se suivent pour amener à la résidence Khadim Rassoul les repas destinés à la rupture du jeûne.
Pour les disciples de Diourbel, renseigne Serigne Bassirou Diop, il en était ainsi jusqu’en 1954. « C’est à cette date que Serigne Mouhamadou Fallou Mbacké a recommandé à Cherif Assane Fall de cuisiner tous les vendredis et depuis la descendance de ce dernier perpétue la tradition à travers Serigne Amdy Khady Fall, son khalife qui a revu à la hausse le nombre de plats », indique-t-il. « De 12 grands bols, les repas sont passés à 24 grands bols en 1974 grâce à Serigne Assane Fall. Aujourd’hui, ce sont des centaines de bols qui sont préparés, mais c’est toujours en deçà de sa volonté », fait savoir Serigne Malick Sarr.
Ce premier vendredi du mois béni du ramadan, la communauté Baye Fall de Touba, à l’unisson avec la famille de Chérif Assane Fall de Diourbel, a remis les fameux « ndogou » au Khalife général des Mourides. Et pour Serigne Mamoune Ndao « Baye Fall », c’est un grand jour.
Point de convergence des dévotions
L’atmosphère pittoresque de cette remise est exceptionnelle avec les Hizbut Tarqyyah qui déclament les khassaïdes à côté des Baye Fall qui entonnent un zikr au nom d’Allah. La résidence Khadim Rassoul refuse du monde. Des processions de bols en provenance de Djanatou, de la résidence Cheikh Ibrahima Fall où se trouve le Khalife des Baye Fall, de Palène, de Mbacké et de Diourbel ont convergé vers la résidence où se trouve Serigne Mountakha Bassirou Mbacké, le Khalife général de la communauté mouride. Pour Serigne Cheikhouna Mbacké Ibn Serigne Sham Ndoulo, la relation entre Serigne Touba et Cheikh Ibra Fall dépasse l’entendement. « C’est au-delà et nous nous exhortons à suivre l’exemple de Cheikh Ibra Fall. C’est le « ndigël » et nous y sommes », assure-t-il.
Selon lui, le ramadan de cette année est inédit. Il traduit, dit-il, la marche du Baye Fall. La communauté Baye Fall, comme à son habitude, poursuivra cette démarche tout au long de ce mois de pénitence pour bénéficier de l’agrément du Cheikh, mais aussi de l’adoration à travers les actes de solidarité posés à l’endroit de son prochain.