SenePlus | La Une | l'actualité, sport, politique et plus au Sénégal
6 septembre 2025
À DEUX JOURS DE L'AÏD, FIÈVRE DES RETROUVAILLES AU FOULADOU SUR FOND DE VIE CHÈRE
Les prix des denrées de première nécessité ont pris l’ascenseur à Kolda (sud), de même que ceux du mouton, à quelque 2 jours de la célébration de la Tabaski, moment de grandes retrouvailles dont les préparatifs suscitent une grande effervescence
Les prix des denrées de première nécessité ont pris l’ascenseur à Kolda (sud), de même que ceux du mouton, à quelque 2 jours de la célébration de la Tabaski, moment de grandes retrouvailles dont les préparatifs suscitent une grande effervescence dans la capitale du Fouladou qui continue d’accueillir depuis quelques jours ses fils établis dans d’autres régions du Sénégal.
Ménagères ou restauratrices, les habitués du marché central de Kolda venus s’approvisionner pour l’Aïd-el-Kébir, la grande fête musulmane devant être célébrée dimanche, jugent que la plupart des produits de première nécessité sont hors de prix.
"C’est inadmissible ce qui se passe" au marché, dénonce par exemple Adja Bintou Djiba, une restauratrice rencontrée par le correspondant de l’APS au marché central.
Elle ne décolère pas contre les prix appliqués, en commençant par l’oignon, un produit de grande consommation pendant les fêtes, dont le sac est passé de 8.000 à 12.000 francs CFA en quelques jours, affirme-t-elle.
La restauratrice s’indigne de la même manière en détaillant les prix du sac de pomme de terre, cédé selon elle à 13.500 francs, pendant que "le bidon de 20 litres d’huile coûte 29500 FCFA. Le sac de riz parfumé est à 23.000 contre 16000 FCFA’’, s’agissant du riz ordinaire.
De même, la viande est vendue "à 3000 francs CFA" le kilogramme, le prix du poisson variant "entre 3.500 et 4.000 FCFA’’ le kilogramme, ajoute-t-elle.
"C’est incroyable, je suis venue avec 125. 000 FCFA pour faire le marché, et je n’arrive même pas à satisfaire tous mes besoins", se désole Adja Bintou Diba.
Les pères de famille ne disposant encore de mouton ne semblent pas mieux lotis, si l’on en croit Ibrahima Baldé, qui arpente quotidiennement depuis quelques jours les moindres recoins du principal foirail de la commune au quartier Bouna Kane, dans l’espoir de voir les prix des bêtes baisser avant la fête.
"Je viens chaque jour deux fois au foirail, le matin et le soir, pour voir si les prix des moutons vont baisser, mais là il faut dire que les propriétaires de moutons" maintiennent les prix élevés, se désole Ibrahima Baldé.
Selon ce chef de famille, il faut au minimum 100.000 francs en général pour s’offrir un mouton de taille correcte. Il faut donc débourser encore plus pour certaines catégories de bêtes qui ne sont de toutes les façons pas à la portée de tout le monde.
Rien de tout cela n’entame pourtant l’effervescence qui s’est emparée de la ville avec le retour au bercail de Koldois établis dans d’autres régions mais qui ne voudraient pour rien au monde passer la fête ailleurs qu’au Fouladou.
La ville se trouve donc dans une frénésie ambiante avec les préparatifs de la fête qui vont bon train dans les lieux de commerces, les ateliers de couture et les salons de beauté.
Le ton de la fête est donné par les Koldois de l’étranger revenus au bercail pour les besoins de la fête et qui profitent des jours qui séparent de la fête pour faire le détour de la ville et de ses environs, à la rencontre de vieilles connaissances ou de parents.
Une animation inhabituelle donc, avec les allers et venus de véhicules et de ces innombrables mototaxis qui apportent à la ville une ambiance encore plus festive que d’habitude.
Il faut aussi faire avec le vacarme plus habituel des embouteillages et klaxons sur les principaux axes du centre-ville, ajouté à l’ordinaire des occupations anarchiques de rues par certains commerçants.
"Moi, je reviens tous les deux ans pour passer la fête avec la grande famille. C’est une occasion de revoir les amis, les parents et aussi recueillir des prières", explique Seyni Dramé, de retour de France depuis quelques jours.
Au quotidien, certains amis et compagnons d’enfance sont très souvent amenés à se retrouver autour d’une séance animée de thé par d’interminables discussions, sur fond de souvenirs impérissables des longues années passées ensemble avant la séparation et les vicissitudes de la vie.
En attendant le jour J, ces natifs du Fouladou aujourd’hui établis à l’étranger ne manqueront pas de s’assurer les bienfaits du marabout du coin, histoire de se prémunir du mauvais et de la mauvaise langue, comme un indispensable armement psychologique avant de repartir à nouveau livrer bataille à la vie sous d’autres cieux naturellement bien moins accueillants sinon hostiles.
VIDEO
LES COULISSES DU RETOUR CONTROVERSÉ DE BLAISE COMPAORÉ
Comment le retour de Blaise Compaoré a-t-il été préparé ? Serge Daniel est journaliste et auteur de plusieurs ouvrages traitant du Sahel et du Burkina Faso. Il a suivi les coulisses du retour de l'ancien président au Burkina Faso
Comment le retour de Blaise Compaoré a-t-il été préparé ? Serge Daniel est journaliste et auteur de plusieurs ouvrages traitant du Sahel et du Burkina Faso. Il a suivi les coulisses du retour de l'ancien président au Burkina Faso. A ses côtés, Ousmane Ndiaye, le rédacteur en chef central Afrique de TV5 Monde.
LA NOTE SALÉE DE LA TABASKI
Les prix des denrées ne cessent de grimper, en raison de la spéculation des commerçants et des conséquences économiques de la guerre en Ukraine. De plus en plus de ménages sont à la peine, faisant monter la colère populaire
Début juillet.Dakar semble engourdie par un soleil de plomb lorsqu'une sexagénaire traverse à grands pas la cour d'un service du Trésor. Elle vient d’empocher une aide de 61 euros pour la Tabaski dimanche.
Tous les matins dès l'aube, des dizaines de Sénégalais font la file pour toucher ce pécule offert par la municipalité aux plus nécessiteux, indispensable pour préparer la fête musulmane de l'Aïd al-Ahda, connue sous le nom de Tabaski en Afrique de l'Ouest.
Pendant que la classe politique se querelle avant les élections législatives du 31 juillet, une partie de la population peine à joindre les deux bouts à l'approche de cette fête religieuse.
Les prix des denrées au Sénégal ne cessent de grimper, en raison de la spéculation des commerçants et des conséquences économiques de la guerre en Ukraine.
De plus en plus de ménages sont à la peine, faisant monter la colère populaire.
"Tout coûte très cher.Les oignons, le riz...Cette année, le menu sera léger.Juste du mouton grillé à se mettre sous la dent et ce sera tout.On va se passer du fromage, des cadeaux et de tout ce qu’on achetait pour agrémenter l’évènement", explique à l'AFP Fatou Diop, la soixantaine, assise en attendant son tour pour percevoir l'aide municipale.
"Ils sont 15.000 (demandeurs) cette année à réclamer l'aide pour la Tabaski, presque le double de l’an dernier", confie Samba Ndoye qui vérifie les fiches d'identification des bénéficiaires.
- "Tout augmente" -
Selon un rapport du ministère de l'Economie publié en avril, les prix à la consommation ont augmenté de 7% sur un an, portés par l'envolée du coût "des produits alimentaires et boissons non alcoolisées (+11,4%)"."Et le rapport de juillet s'annonce encore plus inquiétant", assure une responsable du ministère sous couvert de l'anonymat.
"Tout augmente", abonde Massamba Ndoye, 45 ans, le front plissé."La somme de 40.000francs CFA (61 euros) que donne la mairie n'achète pas un mouton, mais c'est mieux que rien", ajoute cet agent de sécurité.
Pour la Tabaski, appelée aussi "la fête du mouton", les musulmans sacrifient cet animal en signe de dévotion à Dieu, et les familles en achètent un ou plusieurs pour l'occasion.
Partout à Dakar, des marchands installent des enclos, parfois à même les trottoirs.Abdou Mbaye, 35 ans, est de ceux-là.Il a entassé une dizaine de bêtes dans une petite cour du quartier populaire de Ouakam.
- "Dernière minute" -
"Cette année, les prix de mes moutons varient entre 150.000 et 700.000 Fcfa (228 euros et 1.067 euros)", en hausse par rapport à l'an dernier, indique-t-il à l'AFP.Pour lui, cette hausse est due à celle du prix des aliments pour le bétail et des coûts de transport afin de les mener jusqu'à Dakar.
"Le Sénégal n’a pas l’autosuffisance en matière de bétail, notamment pour le mouton.Nous dépendons encore de l’approvisionnement de la Mauritanie et du Mali", souligne Ismaila Sow, président du Conseil sénégalais des éleveurs.
"Cette année, la crise politique au Mali et la hausse du prix des aliments du bétail, composés de blé et de maïs importés de Russie et d'Ukraine, ont un réel impact sur le prix d'achat du mouton", poursuit-il.
Mais le prix du mouton n'est pas le seul à monter, celui des oignons, l’un des principaux ingrédients de la cuisine sénégalaise, est tout aussi épicé.
"Il n’y a même pas une semaine, le sac de 25 kgs d’oignons coûtait entre 2.500 et 3.000 Fcfa (entre 3.8 et 4.5 euros) et actuellement, on le vend à 7.500 Fcfa (11,5 euros)", constate Boubacar Sall, président du collège national des producteurs d'oignons au Sénégal.Il explique que les marchands profitent de cette période faste pour écouler les invendus et renflouer leurs caisses.
Mais alors que bon nombre de Sénégalais grincent des dents, Serigne Diaw, un responsable du ministère du Commerce, estime que "les prix sont stables sur le marché".
L'agent de sécurité Ndoye dit attendre la "dernière minute" pour acheter son mouton.Il espère que les vendeurs écoulent leurs bêtes à vil prix, fatigués d'attendre de "gros clients".
JOSÉ EDUARDO DOS SANTOS, LA DICTATURE ET LES PÉTRODLLARS
L’ancien président angolais est décédé ce vendredi à Barcelone. Retour sur un règne sans partage
José Eduardo dos Santos passait pour un autocrate discret. Il a marqué l’histoire de son pays pendant des décennies. Déjà à 16 ans, il intégrait le Mouvement populaire de libération de l’Angola (MPLA) alors que son pays cherchait à obtenir son indépendance du Portugal.
Lorsqu’en 1961 le MPLA entame la lutte armée contre le pouvoir colonial, Jose Eduardo dos Santos prend le chemin de l’exil à l’âge de 19 ans. Il étudie plus tard dans l’ex-Union soviétique et regagne son pays cinq ans avant l’indépendance proclamée en 1975.
Ses compagnons et lui mettent en place un régime de parti unique selon le modèle soviétique. Mais une guerre civile éclate peu après avec l'Union nationale pour l'indépendance totale de l'Angola (UNITA), mouvement dirigé par Jonas Savimbi, soutenu par l’Afrique du Sud et les Etats-Unis. Le MPLA est alors soutenu par l’ex-Union soviétique et Cuba.
José Eduardo dos Santos fait néanmoins carrière en tant que ministre de la Planification et chef adjoint du gouvernement. En 1979, il atteint son objectif : après la mort d'Agostinho Neto, il devient président de la République et chef du parti MPLA.
La paix comme grand projet politique
José Eduardo Dos Santos doit cependant faire face à la guerre civile jusqu’à la mort de son rival Jonas Savimbi. La guerre a entretemps fait près d’un million de morts et des millions de déplacés. Guerrier dans son pays mais loin de sa terre, l’ingénieur pétrolier de formation joue les médiateurs dans des crises en RDC voisine et en Centrafrique.
Son camarade de parti João Pinto le qualifiait de leader exceptionnel. Il explique sur la DW que "peu d'hommes politiques africains ont suivi son exemple. La plupart d'entre eux sont arrivés au pouvoir par un coup d'Etat ou se sont accrochés au pouvoir sans faire passer de réformes fondamentales. Dos Santos était différent".
Pourtant ses détracteurs ne sont pas de cet avis. En 2001, après 22 ans de pouvoir, il annonce son intention de rendre le tablier avant de se raviser. Il reste au pouvoir pendant encore près de 16 ans avant de passer la main le 26 septembre 2017 à João Lourenço.
Après sa démission, José Eduardo dos Santos a conservé néanmoins la direction du parti.
A coût d’argent et d'influence, il continue de contrôler d’importants leviers du pouvoir. L'opposition critique son népotisme.
Sur la DW, l’activiste Pedrowski Teca dénonce une démocratie de façade sous le règne de Jose Eduardo dos Santos :
"C'est la pensée unique qui règne en Angola. Il existe une dictature dans le pays, déguisée en démocratie. Pour réussir dans la vie académique et professionnelle, il faut appartenir au parti au pouvoir."
Un Angola riche avec des Angolais pauvres
En matière de politique économique, José Eduardo dos Santos tient également les rênes.
Officiellement, il s'éloigne du marxisme dès les années 90 et introduit l'économie de marché. L'Angola devient ainsi la troisième puissance économique et le deuxième producteur de pétrole d'Afrique. Le pays attire des investisseurs. La Chine est le partenaire préféré du président. Des milliards de crédits affluent de Pékin pour d'importants projets d'infrastructure.
Pourtant, de nombreux bénéfices issus du pétrole vont directement dans la poche de José Eduardo dos Santos et dans celle de ses bienfaiteurs.
Le gouvernement est régulièrement accusé de détourner des fonds. Parmi les plus grands scandales, la disparition d'environ 32 milliards de dollars des caisses de la compagnie pétrolière nationale Sonangol. Le président réfute ces critiques en 2013 dans un message à la nation.
La corruption est d'autant plus problématique que plus de la moitié des Angolais vivent sous le seuil de pauvreté. 87% des citadins vivent dans des bidonvilles et environ un tiers de la population dépend de l'aide alimentaire étrangère.
Le pays comme une entreprise familiale
Mais la famille présidentielle est accusée d'être loin de cette pauvreté de masse. Selon les calculs du magazine américain "Forbes", Isabel dos Santos, fille du président, est la première femme milliardaire d'Afrique et la seule à se classer parmi les dix Africains les plus riches.
Il faut attendre l'arrivée au pouvoir de son dauphin et successeur João Lourenço pour voir les choses changer. L'une de ses premières actions a été de limoger la fille du président, Isabel dos Santos, que son père avait propulsée à la tête du groupe pétrolier public Sonangol. En 2020, la milliardaire a été accusée de fraudes et de blanchiment d'argent. Son frère José Filomeno dos Santos avait été condamné à cinq ans de prison en 2020 au terme d'un long procès.
José Eduardo dos Santos meurt, laissant derrière lui une famille qui a perdu beaucoup de sa crédibilité en Angola.
PLUIE DE CRITIQUES SUR COMPAORÉ
Plusieurs voix s'élevent au Burkina Faso pour s'opposer au retour de l'ancien président, arrivé à Ouagadougou jeudi après huit ans d'exil, et dénoncer "l'impunité", quelques mois après sa condamnation à perpétuité pour l'assassinat de son prédécesseur
Plusieurs voix s'élevaient au Burkina Faso pour s'opposer au retour de l'ancien président Blaise Compaoré, arrivé à Ouagadougou jeudi après huit ans d'exil, et dénoncer "l'impunité", quelques mois après sa condamnation à perpétuité pour son rôle dans l'assassinat de son prédécesseur Thomas Sankara.
Blaise Compaoré, chassé du pouvoir et poussé à l'exil à Abidjan par une insurrection populaire en octobre 2014, est en visite pour quelques jours au Burkina Faso, à l'invitation de l'actuel président, le lieutenant-colonel Paul-Henri Sandaogo Damiba.
Au pouvoir depuis un putsch le 24 janvier, M. Damiba a souhaité réunir tous les anciens présidents du pays encore en vie afin d'"accélérer la réconciliation nationale" et trouver une solution pour endiguer la violence jihadiste qui frappe le Burkina depuis 2015.
Mais ce retour a suscité de nombreuses critiques, notamment concernant la condamnation par contumace, le 6 avril dernier de M. Compaoré pour son rôle dans l'assassinat de son prédécesseur Thomas Sankara, lors d'un coup d'Etat qui l'avait porté au pouvoir en 1987.
"Dans le cadre de cette affaire judiciaire, un mandat d’arrêt international a été lancé contre ce dernier qui n’a jamais daigné se présenter devant la justice. Le tribunal avait réaffirmé ce mandat d’arrêt et en vertu de cette condamnation, le Président Blaise Compaoré devrait être immédiatement arrêté et conduit" en prison, a ainsi estimé le Front patriotique qui regroupe une vingtaine d'organisations et de partis politiques.
La réunion des anciens chefs d'Etat qui doit se tenir vendredi est "un parjure et une haute trahison", poursuit le Front patriotique, appelant les autres présidents à la boycotter.
Blaise Compaoré a atterri jeudi à Ouagadougou et devait passer la nuit, selon des sources au sein de son parti, dans son village natal de Ziniaré, à une trentaine de km la capitale. "Cette réconciliation ne doit, ni ne peut se faire en consacrant l'impunité ou en opérant des arrangements entre politiciens", ont de leur côté affirmé plusieurs centrales syndicales.
"Devons-nous immoler la justice, socle du pacte républicain, sur l'autel d'une certaine réconciliation nationale?", s'interrogeait enfin le Mouvement du peuple pour le progrès (MPP), le parti du président Roch Marc Christian Kaboré, renversé en janvier dernier. Peu de détails ont filtré sur le format de la réunion des chefs d'Etat, vendredi.
Outre Blaise Compaoré, président de 1987 à 2014, sont également invités Jean-Baptiste Ouedraogo (1982-1983), Isaac Zida qui avait brièvement pris le pouvoir en 2014 et actuellement en exil au Canada, Michel Kafando (2014-2015) et Roch Marc Christian Kaboré qui avait été élu en 2015 avant d'être renversé.
OUSMANE KANE PREND LES COMMANDES DE LA REGION DE KAOLACK
Le ministre de l’Intérieur, Antoine Diome, a présidé, jeudi, une cérémonie de prise de fonctions du nouveau gouverneur de Kaolack (centre), Ousmane Kane, à qui il a recommandé de faire de la sécurité l’une de ses priorités.
Kaolack, 7 juil (APS) - Le ministre de l’Intérieur, Antoine Diome, a présidé, jeudi, une cérémonie de prise de fonctions du nouveau gouverneur de Kaolack (centre), Ousmane Kane, à qui il a recommandé de faire de la sécurité l’une de ses priorités.
M. Kane, ex-gouverneur de Kolda (sud), remplace Alioune Badara Mbengue, qui dirige désormais la région de Thiès (ouest).
Après avoir loué le travail fait par M. Mbengue en matière de coordination et de suivi des projets et programmes de l’Etat dans la région de Kaolack, M. Diome a tenu à exprimer toute la confiance qu’il a envers son successeur.
‘’Des défis vous interpellent, notamment celui de la sécurité, qui occupe une place importante en raison de la position de carrefour de la région de Kaolack’’, a souligné le ministre de l’Intérieur.
‘’La sécurité du territoire national est l’objet d’une attention particulière pour le chef de l’Etat, qui (…) a permis de développer le maillage sécuritaire et de procéder à une montée en puissance des forces de sécurité en général, et de la Police nationale en particulier’’, a-t-il ajouté.
Antoine Diome a exhorté les autorités administratives de la région de Kaolack à être attentives aux préoccupations des populations locales et à faire respecter les lois et règlements du pays.
‘’Je prends l’engagement de servir fidèlement et loyalement cette terre de la région de Kaolack. Cette mission qui m’est confiée par l’Etat, je l’exercerai en donnant le meilleur de moi-même et en utilisant toute mon énergie et toutes mes capacités’’, a promis Ousmane Kane.
‘’Je veux, dans l’exercice de mes fonctions, être un facilitateur et aider les acteurs publics et privés à aller de l’avant, dans le sens de l’intérêt général’’, a assuré M. Kane.
Administrateur civil principal, il est titulaire d’un diplôme d’études approfondies en géographie, avec une spécialisation en urbanisme.
De 2001 à maintenant, il a exercé les fonctions d’adjoint de plusieurs gouverneurs en s’occupant des affaires administratives de plusieurs régions, avant de devenir préfet, puis gouverneur.
EUGENIE ROKHAYA AW NDIAYE ELEVEE AU RANG DE COMMANDEUR DANS L'ORDRE NATIONAL DU LION
La défunte présidente du Tribunal des pairs du Conseil pour l’observation des règles d’éthique et de déontologie dans les médias (CORED), Eugénie Rokhaya Aw Ndiaye, a été élevée, vendredi, à titre posthume au rang de Commandeur dans l’Ordre national
Dakar, 8 juil (APS) – La défunte présidente du Tribunal des pairs du Conseil pour l’observation des règles d’éthique et de déontologie dans les médias (CORED), Eugénie Rokhaya Aw Ndiaye, a été élevée, vendredi, à titre posthume au rang de Commandeur dans l’Ordre national du Lion, a appris l’APS lors de ses obsèques.
L’annonce de l’attribution de la plus haute distinction du pays à l’ancienne directrice du Centre d’études des sciences et techniques de l’information (CESTI) a été faite peu avant le démarrage de ses Obsèques à la cathédrale Notre Dame des Victoires de Dakar en présence des parents, amis et collègues.
Le prêtre qui dirigeait l’office a annoncé que le chef de l’Etat avait élevé ce jour, à titre posthume, Eugénie Rokhaya Aw Ndiaye au rang de Commandeur dans l’Ordre national du Lion.
Le président de la République a été d’ailleurs représenté à cette messe par son directeur de cabinet, Augustin Tine.
Le ministre de la Culture et de la Communication était également représenté.
Le président du CORED Mamadou Thior, le directeur du CESTI, Mamadou Ndiaye, Ousmane Sène du WARC, Marie Angélique Savané, figure de la gauche sénégalaise, Hamdoune Tidiane Sy, le directeur de l’Ejicom, le Pr Penda Mbow, entre autres, personnalités ont également pris part à la cérémonie.
Eugénie Rokhaya Aw Ndiaye, ancienne directrice du CESTI, l’institut de formation en journalisme de l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar, est décédée, dimanche, à l’âge de 70 ans.
Mariée au philosophe Aloyse-Raymond Ndiaye, elle fut militante d’And-Jëf/Parti africain pour la démocratie et le socialisme, un parti politique de la gauche sénégalaise.
Elle a travaillé pour plusieurs médias, dont l’hebdomadaire catholique Afrique Nouvelle, le quotidien sénégalais Le Soleil et le mensuel Afrique Démocratique, entre les années 1970 et les années 2010.
Titulaire d’un doctorat au Canada, elle a mené une carrière enviée dans la consultance pour plusieurs organisations non gouvernementales et a pris part à l’élaboration de politiques de développement dans plusieurs pays d’Afrique.
Eugénie Rokhaya Aw Ndiaye a été inhumée au Cimetière Saint Lazare de Béthanie, à Dakar.
CHEIKH OUMAR DIAGNE OBTIENT UNE LIBERTÉ PROVISOIRE
Cheikh Oumar Diagne a été interrogé dans le fond par le juge du deuxième cabinet ce jeudi. Par la suite, il a déposé une demande de liberté provisoire par le biais de ses avocats. Le professeur Cheikh Oumar Diagne vient d’obtenir la liberté provisoire.
Cheikh Oumar Diagne a été interrogé dans le fond par le juge du deuxième cabinet ce jeudi. Par la suite, il a déposé une demande de liberté provisoire par le biais de ses avocats. Le professeur Cheikh Oumar Diagne vient d’obtenir la liberté provisoire. Il passera la tabaski en famille.
Pour rappel, le 16 mars dernier, Cheikh Oumar Diagne avait répondu à une convocation à la Dic par Maître Djibril War. Au terme de cette confrontation, le mis en cause était appelé à amener des preuves de son accusation, chose qui semblait le ravir car cette plainte lui donne, disait-il, « le plaisir d’apporter les preuves » de ce qu’il « avance sur la Pga et le rôle de ses membres dans l’agenda Osig » lançait-il.
Sur sa page Facebook aussi, l’ex-membre de And Samm Jikko Yi avait affirmé ne vouloir qu’être auditionné sur ce qu’il avance car « la vérité triomphe toujours. Ce pays est au cœur de toutes nos préoccupations et nous sommes prêts à faire face à toutes les forces, les lobbys et toute forme de mafia dans notre rôle de sentinelle », avait-il déclaré.
Contacté par nos confrères de Libération, l’avocat, maître Koureissi Ba, a informé que son client Cheikh Oumar Diagne fera face au procureur dans les prochaines minutes.
SEPP BLATTER ET MICHEL PLATINI ACQUITTÉS
L’ex-président de la FIFA et l’ancien patron de l’UEFA ont été relaxés par le Tribunal pénal fédéral suisse de Bellinzone, vendredi, des chefs d’« escroquerie, gestion déloyale, abus de confiance et faux dans les titres ».
L’ex-président de la FIFA et l’ancien patron de l’UEFA ont été relaxés par le Tribunal pénal fédéral suisse de Bellinzone, vendredi, des chefs d’« escroquerie, gestion déloyale, abus de confiance et faux dans les titres ».
Au terme du prononcé du jugement, Sepp Blatter s’est levé triomphalement et a jeté un regard complice et sardonique à Michel Platini. Dans la grande salle du Tribunal pénal fédéral suisse (TPF) de Bellinzone, dans le canton du Tessin, le verdict a fait l’effet d’une bombe : la cour des affaires pénales a acquitté, vendredi 8 juillet, l’ancien président helvétique de la Fédération internationale de football (FIFA), 86 ans et l’ex-patron français de l’Union des associations européennes de football (UEFA), 67 ans, dans l’affaire du paiement présumé déloyal de 2 millions de francs suisses (1,9 million d’euros) que le premier a fait au second, en février 2011.
Les deux hommes ont été relaxés des chefs d’« escroquerie, gestion déloyale, abus de confiance et faux dans les titres ». L’ex-numéro 10 des Bleus n’est également pas tenu de restituer 2,229 millions de francs suisses à la FIFA, invitée par le TPF à agir par la « voie civile ».
« L’acquittement total est la seule issue correcte de cette procédure pénale, déclare Dominic Nellen, l’avocat de M. Platini. Un tribunal neutre a enfin constaté qu’aucun délit n’avait été commis dans cette affaire. Mon client est complètement blanchi et soulagé en conséquence. »
Lire aussi : Article réservé à nos abonnés Dernières passes d’armes au procès Platini-Blatter
Un an et huit mois de prison avec sursis requis
Représentant du Ministère public de la Confédération (MPC) et chargé d’instruire ce dossier depuis 2019, le procureur Thomas Hildbrand avait requis une peine d’un an et huit mois de prison avec sursis et un délai de mise à l’épreuve de deux ans contre les deux hommes. En novembre 2021, il avait renvoyé le tandem devant le TPF pour « soupçons d’escroquerie, de gestion déloyale, d’abus de confiance et de faux dans les titres ».
Dans son acte d’accusation, M. Hildbrand accusait les prévenus d’avoir « trompé » l’ex-directeur financier de la FIFA, Markus Kattner, avec l’envoi d’une facture « fictive qui ne correspondait pas à une créance existante ». Et ce afin d’« enrichir illégitimement M. Platini » avant la réélection de M. Blatter, en juin 2011, pour un quatrième mandat, avec le soutien de l’UEFA.
Lors de son réquisitoire, le 15 juin, le magistrat avait taillé en pièces la défense des prévenus dans l’affaire du paiement présumé déloyal : il a balayé la thèse du « reliquat de salaires » qui aurait été prétendument versé au Français pour les années durant lesquelles (1998-2002) il officiait comme conseiller technique de Sepp Blatter. Les prévenus assuraient avoir scellé, en 1998, un « accord oral » fixant une rémunération de 1 million de francs suisses annuels à M. Platini.
Pour M. Hildbrand, « aucun contrat verbal n’existait ni avant ni après l’élection de Blatter à la FIFA [en juin 1998], car il ne pouvait exister juridiquement ». Il relevait que les deux prévenus ont paraphé, en août 1999, un contrat fixant la rémunération de l’ex-joueur comme « indépendant » à hauteur de 300 000 francs suisses annuels.
Lire aussi : Article réservé à nos abonnés Au procès Platini-Blatter, le réquisitoire implacable du procureur Hildbrand
Pour le procureur, malgré « l’absence de preuve concluante » et de mobile dans l’acte d’accusation, ce paiement était « peut-être le prix pour le silence de M. Platini dans le cadre des élections à la FIFA de 2011 ».
« Le paiement était effectivement un solde de salaires »
Si le TPF a estimé que l’ouverture de la procédure par le MPC, le 24 septembre 2015, était justifiée car « il existait un soupçon initial suffisant avec des preuves obtenues de manière licite », les juges ont conclu « que le résultat de l’examen des éléments de preuve étaye la version des faits présentée par les accusés » et que le paiement « était effectivement un solde de salaires provenant de l’accord oral de 1998 de 1 million de francs suisses annuels ».
« Par conséquent, les faits contestés par l’accusation ne peuvent être considérés comme prouvés avec une probabilité jusqu’à la limite de la certitude, ce qui laisse au tribunal de sérieux doutes sur la version des faits avancée par l’accusation. Concernant le paiement, donc le principe « in dubio pro reo » a dû être appliqué, ce qui a conduit à l’acquittement complet pour tous les chefs d’accusation », développe le TPF.
Les juges ont conclu que le contrat paraphé, en août 1999, par les prévenus « complétait l’accord verbal et ne le remplaçait pas ». « L’absence de mention d’un accord de 1 million n’était pas une erreur », observe le TPF notant qu’à l’époque « la FIFA avait des difficultés à payer les salaires. »
Sur la créance payée en 2011, le TPF considère qu’il est « crédible que M. Platini n’avait pas besoin de cet argent de manière urgente » et « qu’il a trouvé injuste », en 2010, que « d’autres » cadres de la FIFA aient alors quitté l’organisation avec des indemnités élevées.
Malgré des versions divergentes lors du premier interrogatoire de MM. Blatter et Platini, en septembre 2015, les juges estiment qu’« il est plausible et crédible » que les deux hommes aient oublié l’existence du contrat de 1999 et « s’étaient trompés sur l’idée du montant déjà versé (500 000 francs suisses annuels selon les prévenus) à M. Platini », « qui aurait eu droit à 700 000 francs annuels, soit 2,8 millions de francs suisses au total. »
Le TPF note que le paiement de 2011, qui a fait l’objet d’une facture de M. Platini, « a été discuté en interne par les instances de révisions » et a figuré dans le « bilan financier 2010 » de la FIFA. Les juges relèvent que M. Blatter « avait la compétence d’établir un contrat » dès son élection en 1998, et que la poursuite pour « gestion déloyale » doit être « classée » « en raison du délai de prescription de cette infraction avant la promotion de l’acte d’accusation », la prescription de la dette envers M. Platini en 2011 « n’y changeant rien. »
Enfin, les juges soulignent que le paiement, en 2011, des cotisations sociales (229 126 francs suisses) de M. Platini par la FIFA est « logique » à l’aune de « la pratique alors en vigueur au sein de la FIFA » en vertu de laquelle « les free-lances et membres du comité exécutif devaient être traités comme des employés ».
Saga relancée
L’acquittement de MM. Platini et Blatter relance la saga politico-judiciaire entamée en 2015 et constitue un désaveu pour le MPC et la FIFA présidée par Gianni Infantino, partie civile. Tant le MPC que la FIFA ont indiqué qu’ils attendaient « le jugement écrit et motivé » avant de se prononcer sur un éventuel appel.
Cette affaire a foudroyé et mis entre parenthèses les ambitions politiques de M. Platini. L’ouverture de la procédure pénale par le MPC contre M. Blatter, en septembre 2015, avait entraîné la suspension du président de la FIFA et du Français par la commission d’éthique de la FIFA.
Archifavori dans la course à la succession du Suisse, M. Platini n’avait alors pu briguer la présidence de la FIFA. C’est son ancien bras droit à l’UEFA, Gianni Infantino, qui s’est emparé du trône en février 2016.
En mai 2016, le Tribunal arbitral du sport (TAS) de Lausanne a abaissé à quatre ans la radiation de M. Platini. Cette sanction a ensuite été confirmée, en 2017, par le Tribunal fédéral suisse de Lausanne, puis par la Cour européenne des droits de l’homme (CEDH), en 2020.
Rencontres secrètes
L’acquittement du Français va provoquer des remous au siège de la FIFA, à Zurich. MM. Blatter et Platini soupçonnent Gianni Infantino d’avoir profité de leurs déboires judiciaires et manœuvré en coulisses, notamment lors de trois rencontres secrètes (sans procès-verbal) après son élection, avec le procureur général suisse Michael Lauber, en 2016 et 2017.
Une autre rencontre secrète, le 8 juillet 2015, entre un ami magistrat de M. Infantino, Rinaldo Arnold, M. Lauber et son porte-parole, André Marty, renforce les soupçons de MM. Blatter et Platini. L’autorité de surveillance du parquet suisse (AS-MPC) a estimé dans un rapport disciplinaire, en 2020, que M. Infantino envisageait dès juillet 2015 de briguer la présidence de la FIFA et « avait intérêt à se renseigner », par le truchement de M. Arnold, sur les procédures en cours du MPC à son sujet, et sur MM. Platini et Blatter.
En novembre 2021, l’ex-joueur a déposé plainte contre le président de la FIFA auprès du parquet de Paris pour « trafic d’influence actif ». « Je place au-dessus de tout la justice et la vérité et elles ont triomphé à Bellinzone. Je ne lâcherai rien, je vais continuer le combat », affirme au Monde M. Platini.
Ces rendez-vous officieux ont provoqué, en juillet 2020, l’ouverture d’une procédure pénale en Suisse visant M. Infantino pour « incitation à l’abus d’autorité, à la violation du secret de fonction et à l’entrave à l’action pénale ».
« M. Infantino est un président additionnel alors que je suis le président élu. Je n’ai pas été démis de mes fonctions en 2015, dit au Monde M. Blatter, qui entend demander à la commission d’éthique de la FIFA la levée de sa suspension. Je n’ai plus de carton jaune entre les mains. »
L’affrontement entre l’actuel président de la FIFA, candidat à sa réélection en mars 2023, et les deux ex-dirigeants acquittés s’annonce sans merci.
UNE COUPURE D'ÉLECTRICITÉ FAIT DISJONCTER MACKY SALL
Au moment où les dirigeants africains se réunissaient jeudi à Dakar dans le cadre de l'IDA, une coupure de courant s’est produite. La salle est restée deux, voire trois minutes sans électricité, mettant le président dans tous ses états
Au moment où les dirigeants africains se réunissaient hier au l’hôtel King Fahd Palace, une coupure de courant s’est produite. La salle est restée pendant 2, voire 3 bonnes minutes sans électricité. Ce qui a mis le président Macky Sall dans tous ses états. Et le chef de l’Etat estime que cette action doit être sanctionnée.
C’est un incident qui va écorcher l’image du Sénégal et surtout celle de Macky Sall. En effet, alors que les chefs d’Etat et de gouvernement sont dans la salle de conférence de l’hôtel King Fahd Palace, l’électricité a été coupée pendant au moins 2 à 3 minutes avant de revenir. Une situation qui a passablement agacé le président Macky Sall. Cet incident n’a pas plu au président de la République, qui a piqué une colère noire. «Cette coupure est un signe de contreperformance qui n’est pas acceptable par rapport à nos volontés d’émergence. Et quelque part, il y a quelqu’un qui n’a pas fait son travail. En Afrique, on n’a pas la culture de la sanction, mais je trouve que cette action doit être sanctionnée. Parce qu’on ne peut pas avoir une rencontre aussi importante et que les responsables de l’hôtel acceptent des situations comme ça», a déclaré Macky Sall devant les chefs d’Etat et de gouvernement du Cap-Vert, du Cameroun, de la Côte d’Ivoire, de l’Ethiopie, de la Gambie, de la Guinée-Bissau, de la Guinée Equatoriale, du Kenya, du Liberia, de Madagascar, de la Mauritanie, du Malawi, du Nigeria, de la République du Congo, de la République Démocratique du Congo, du Rwanda, de la Sierra-Leone, de la Tanzanie, du Togo, de l’Union des Comores et du Zimbabwe.
Ces chefs d’Etat et de gouvernement sont à Dakar pour participer à la mise en œuvre du programme de l’Association internationale de développement (Ida) pour les pays du continent éligibles à ces financements. Commentant encore cette coupure, le Président a demandé plus de rigueur dans le choix des sites abritant des rencontres d’une telle dimension. «Le protocole doit régler définitivement ce genre d’incident qui n’est pas tolérable. Si nous voulons avancer, il nous faut pouvoir sanctionner lorsque ça ne marche pas», a ajouté Macky Sall lors de la cérémonie d’ouverture d’Ida-20 qui n’a pas été organisée au Cicad à cause des préparatifs de la Tabaski.