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9 septembre 2025
PAR Palmira Telésforo Cruz
LA FAMINE, LA FAIM DANS LE MONDE
EXCLUSIF SENEPLUS - C’est de notre faim que l’Occident s’engraisse et se remplit les poches. Ce n'est pas avec l'austérité que nous résoudrons les crises économique, alimentaire et climatique, mais par l’avènement du temps de la justice de classe
Don Pedro ne parlait pas. Il n’avait pas quitté sa chambre.
Il avait juré de se venger de Comala. « Je croiserai les bras et Comala mourra de faim. »
"Don Pedro" Juan Rulfo, Pedro Páramo, 1955
Ces derniers mois, les gros titres des journaux nous ont relayé l'extrême préoccupation de l'Europe et des États-Unis face à la famine qui se profilerait partout en Afrique : "Des millions de personnes risquent de mourir de faim à cause de la sécheresse dans la Corne de l'Afrique" ; "Borrell accuse Poutine d'être responsable de la faim en Afrique" ; "La faim menace la stabilité dans des dizaines de pays" ; "La guerre en Ukraine sème la faim en Afrique ; "Joe Biden met en garde contre le "problème mondial" posé par le blocus russe des céréales ukrainiennes" ; "L'UE prévient que la Russie utilisera la famine en Afrique pour rendre l'Occident responsable de la crise" ; "L'Europe et l'Afrique seront extrêmement déstabilisées sur le plan alimentaire, dit Macron". "
Nous aurions pu être vraiment émus par tant de tendresse si l'histoire ne nous racontait pas la famine dans le monde en de termes différents. Ne nous voilons pas le visage ! Dès lors que l’on remonte aux siècles antérieurs, nul ne s'est soucié, ni de la pauvreté alimentaire provoqué par le travail forcé dans les monocultures extensives du tiers-monde, ni des épidémies mortelles de salmonelles qui sévissaient sur tous les territoires où le colonisateur par son appétit de prédation a rompu les délicats équilibres nutritionnels communautaires, que ce soit par des guerres de domination, l'expropriation de territoires et de ressources naturelles, la persécution et la chasse des populations indigènes, ou le pillage esclavagiste de la plus-value.
Que nous nous appelions Indochine, Kongo ou Chiapas, nos famines étaient le cadet des soucis de l’Occident. Sauf lorsqu’elles pouvaient gripper leurs stratagèmes d’exploitation. Et là même, s’il pouvait s’en servir comme prétexte pour mieux nous asservir, il ne s’en privait pas. À aucun moment l’on pouvait s’arrêter pour se rendre compte que nous aussi d’ici, de là, en bas et à gauche, nous pouvions avoir envie de manger et de manger ce que nous aimions manger.
C’est sur les braises de la terre, dans la simple bouche de l’Enfer.
« Abundio » Juan Rulfo, Pedro Páramo, 1955
L’histoire ne ment pas ; celle qui nous empêche de croire en la bienveillante préoccupation des miséricordieux. Sont là pour nous en convaincre, les restes osseux des affamés (littéralement) enterrés dans les plantations de bananes de la United Fruit Company en Amérique centrale, les ossements des affamés du Tchad et de l'Afrique centrale qui ont été enterrés tout le long du chemin de fer Congo-Océan de la Société de Construction des Batignolles au Congo, et ces bagnards des champs d’hévéa pour lesquels il n'y avait rien d'autre qu'un peu de pain de manioc provenant des quotas que le colon exigeait aux femmes, aux vieillards et aux enfants dont on coupait tantôt les mains, tantôt les pieds s’ils n’obtempéraient pas.
Cette même histoire, récurrente, nous rappelle les réserves indiennes en Amérique du Nord et en Patagonie avec leur nourriture rare et mauvaise, rationnée pour forcer la reddition, la soumission absolue et la cession de territoires. Et les notes de l'administrateur de l'île de Java dans les archives espagnoles qui nous racontent que seule la main-d'œuvre esclave et "consommable" pouvait rentabiliser l'investissement colonial, la faim n'était qu'un incident.
Paradigmatique aussi la célèbre famine du Bengale, quand Churchill avait décidé que les Hindous n'avaient pas le droit de se nourrir parce que la priorité c’était le triomphe stratégique de son plan de guerre contre le fascisme.
Le film Trois jours en mai nous en dit davantage, nous livre mille secrets, tout en nous émouvant, nous indignant. Ces trois jours qui changèrent le cours de l’histoire de la seconde guerre mondiale… Les mêmes Britanniques qui pouvaient être émus, les larmes aux yeux, à la vue des millions de Bengali décharnés qui tapissaient les rues et, qui pouvaient faire le reproche au grand Leader mondial de laisser mourir des bengali faméliques et dont les vautours becquetaient les cadavres, sont les mêmes Britanniques qui, de concert avec l’Occident pouvaient tout compte fait, estimer que Churchill ne devait pas être jugé pour le caractère inhumain de son plan, parce que sa vision était celle du XIXe siècle, le siècle victorien et que pour cause, il ne pouvait pas comprendre le monde autrement que par le prime des hiérarchies civilisationnelles. Ce qui donc confirmait la thèse qu’il avait la permission de tuer les Asiatiques par la famine…
Si nous nous focalisons sur le Tchad, ce n’est pas seulement le changement climatique qui a desséché le Lac qui pendant des siècles a généreusement nourri les populations riveraines. Moult expérimentation se sont faite pour accroitre la production de produits céréaliers d’exportation ; « certains ouvrages » comme le « barrage sur la Komadougou (rivière se jetant dans le lac) au Nigeria qui réduit le volume d’eau apporté. Il en est de même pour les ponctions faites le long de ses divers affluents notamment au niveau du Cameroun, pour des barrages devant irriguer des plantations de produits de rente. Bref, tout ce qui constitue la cause anthropique c’est-à-dire « l’utilisation irrationnelle des eaux de surface » Avaler l’eau du lac Tchad pour la régurgiter dans des projets agroalimentaires pour nourrir l'Europe ; nourriture ou profit, cela s’entend ! Et quand bien même réduite à son infime portion congrue, elle continue d’être convoitée pour l’exploitation de ses terres boueuses. Et, de la famine qui taraude et harcèle les pêcheurs, les chasseurs, des petits agriculteurs, aujourd'hui presque disparus ou menacés par Boko Haram, on ne dit rien, presque rien.
« Tout cela qui arrive, c’est de ma faute", s'est-il dit : «la peur d'offenser ceux qui me soutiennent. Parce qu’en vérité ils subviennent à mes besoins. Des pauvres, je ne reçois rien ; les prières ne me remplissent pas l’estomac. »
"Padre Rentería" Juan Rulfo, Pedro Páramo, 1955
En définitive ce que nous appelons "l'Occident" pour simplifier la réflexion en évoquant cette déferlante d’appel tonitruants pour sauver l’Afrique, l’Occident ne se soucie pas de notre famine, bien au contraire, c’est de notre faim qu’il s’engraisse du ventre et se remplit les poches.
Il est vrai que la pandémie a frappé et pleinement touché les chaînes de valeurs délicates et instables dans la production de biens et de services, ainsi que celles de denrées alimentaires. Il est vrai aussi que la guerre localisée en Europe dans deux importants pays producteurs et exportateurs de céréales, la Russie et l'Ukraine, peut affecter et durablement les réseaux de distribution. Mais il est également vrai que la spéculation sur les grains et les pénuries de céréales rapporte d’incommensurables profits à trois sociétés américaines et à une autre, néerlandaise qui contrôlent 80 % du commerce international : Cargill, ADM, Bunge et Dreyfus. L'histoire nous enseigne que sans une telle spéculation inflationniste, la famine du Bengale n'aurait peut-être pas été tant étendue et tant meurtrière. Le rationnement irrationnel qui s’était appliqué au Bengale, risquera bien fort de se reproduire partout dans le monde. Les conséquences de ces processus inflationnistes peuvent déjà s’estimer : celui qui a assez d’argent pour acheter à n'importe quel prix achètera ; celui qui n’en a pas assez pour se permettre l’acquisition nécessaire à sa survie, pourra paisiblement se laisser enterrer sous son pied de bananier dont on récoltera les régimes pour les autres. C’est inversement proportionnel : la spéculation fera le bonheur des certains milliardaires, pendant que la famine nous torturera au quotidien.
Cette famine qui déferle, tient ses origines profondes dans la crise économique que traîne l'Atlantique Nord depuis 2008 et avec ses quantités d’easings et facilités (les prêts que le Nord s'octroie en imprimant de la monnaie sans valeur, la planche à billets). Le capitalisme continue de s'engraisser sur nos bas salaires, déflatés (dévalués par l'inflation). Les politiciens ne chercheront pas de solution mais des prétextes et des boucs émissaires car l'argent sans valeur correspondante, que le Nord a imprimé à tire-larigot aura besoin de ce que l’on nous volera pour être remboursé. Une autre fois, comme de nombreuses fois que le capitalisme nous a exigé contre nous-mêmes, de nombreuses et éternelles dettes coloniales.
Et si juste, nous gobons le feuilleton politique, l’anathème avec lequel les puissants dirigeants du monde couvrent les dits coupables, nous ne comprendrons pas que nos revendications doivent s'adresser aux monopoles de l'énergie (BP, Shell, Total Energies, Exxon et Chevron) et aux monopoles des céréales. Il faut arrêter la spéculation, il faut arrêter de jouer le jeu de la parité des taux de change du système du franc CFA, de l'euro et du dollar. Tels doivent être les objectifs de notre éternelle guerre de classe : la mort du monopole des millionnaires, car ce n'est pas avec l'austérité ou le rationnement que nous résoudrons les crises économique, alimentaire et climatique, mais par l’avènement du temps de la justice de classe.
Seraient bien inspirés les gouvernements qui mobiliseraient ces milliers de jeunes sans emplois dans des projets concertés de productions agricoles à une échelle plus importante que celle de la petite exploitation familiale. Des céréales, nous avons du sorgho, du millet, du maïs et puis sachons regarder à tout cet éventail de produits vivriers nourriciers qui nous entourent : niébé, igname, manioc, fonio, sésame, arachide, pomme de terre…Ce qui ainsi imprimeraient un début de solution au problème de la souveraineté alimentaire. Ce n’est rien d’impossible : le Burkina Faso de Thomas Sankara l’a réalisé en mettant en valeur la Valée du Sourou. Ce dont nous avons besoin, c'est d'une véritable révolution pour en finir avec les spéculateurs. Avant que la faim n’assassine tous nos rêves d'avenir.
Palmira Telésforo Cruz est communicologue, politologue et chercheure universitaire, issue de la diaspora noire mexicaine. Pendant une dizaine d’années elle a travaillé au développement de la Casa R. Hankili Àfrica, Centro Historico, Ciudad de México.
LE REPLI FRANÇAIS DU MALI, UNE MANOEUVRE HORS NORME À MARCHE FORCÉE
Pousssés vers la sortie par la junte malienne, les Français ont entamé leur repli en février au terme de neuf ans de présence antijihadiste ininterrompue. Les militaires sont en passe de quitter courant août leur dernière emprise malienne
Containers par dizaines, blindés à perte de vue sur les bas-côtés, ballet incessant de chariots élévateurs: c'est l'effervescence sur la base militaire française (BAP) de Niamey, au Niger, point de transit des matériels sortant du Mali que la France doit quitter d'ici quelques semaines.
Exit les vastes opérations antijihadistes longtemps menées dans les sables sahéliens par les soldats français.Aujourd'hui, "ce désengagement du Mali constitue la plus grosse de nos missions", explique le sous-chef opérations de la force Barkhane, le colonel Hubert Beaudoin.
"C'est une manoeuvre gigantesque", renchérit le commandant Thierry (la majorité des militaires français ne sont citables que par leur prénom pour des raisons de sécurité, ndr), chef d'orchestre de l'ensemble des mouvements logistiques sur la BAP. Deux à trois convois aériens par jour et deux à trois convois routiers par semaine relient la base de Gao, au Mali, à celle de Niamey.
Pousssés vers la sortie par une junte malienne hostile, les Français ont entamé leur repli en février au terme de neuf ans de présence ininterrompue pour lutter contre les jihadistes.Après Gossi et Menaka, les militaires sont en passe de quitter courant août leur dernière emprise malienne.
Au total, la France doit sortir du Mali quelque 4.000 containers et un millier de véhicules, dont des centaines de blindés.
Le colonel Laurent Grebil, responsable logistique de l'opération Barkhane, a déjà vécu une sortie de théâtre, il y a dix ans en Afghanistan.Toutefois "la Kapisa (nord-est) faisait la taille d'un département français.Ici, la complexité de la manoeuvre vient des distances à parcourir et du volume de matériel et d'hommes à sortir en un temps compressé", commente-t-il. Ensuite, "il faudra un peu moins d'un an pour tout ramener en France".
Sur le parking de la zone de transit de l'aéroport militaire français, des Fenwick déplacent des palettes chargées de matériels divers: pièces de rechange, lits de camps, équipement électrique, frigos...
Le long de la route poussiéreuse qui sillonne l'emprise, des soldats somnolent sur des lits de camp, sous des bâches kaki tirées entre deux blindés.Arrivés la veille d'une mission d'escorte de plusieurs dizaines de véhicules civils en provenance de Gao, les légionnaires repartiront cette nuit en sens inverse.Un rythme effréné qu'imposent les courts délais fixés par l'Elysée: la France doit avoir quitté le Mali d'ici la fin de l'été.
- Saison des pluies -
La route qui relie les villes de Gao et Niamey, éloignées de près de 500 kilomètres, traverse la zone semi-désertique dite des trois frontières, réputée servir de refuge à des groupes jihadistes affiliés à l'Etat islamique.
Dans cette région du Liptako, "les groupes armés terroristes pratiquent l'évitement face à Barkhane depuis quelques mois.Pour autant, nous restons sur nos gardes", explique le sous-chef opérations de Barkhane.
Un ultime coup d'éclat symbolique n'est pas à exclure pour marquer les esprits, prévient le lieutenant-colonel Eric, de la cellule renseignement de Barkhane.
"La France partant, un vrai vide sécuritaire va se créer, chacun va essayer d'occuper l'espace, et un des moyens d'occuper au moins l'espace des perceptions serait de nous porter un coup.Dans toute opération, qu'elle soit de petite ou de grande envergure, la phase de désengagement est toujours la plus dangereuse", fait valoir l'officier.
Ce retrait intervient en pleine flambée de violences au Sahel.Plus de 2.000 civils ont été tués au Mali, Niger et Burkina Faso depuis le début de l'année, soit déjà plus que les 2.021 recensés pour toute l'année 2021, selon les calculs de l'AFP à partir d'une compilation de l'ONG spécialisée Acled.
Sur le tarmac écrasé de chaleur, deux avions de chasse Mirage 2000D armés de bombes GBU font rugir leur moteur, prêts à décoller."Nous allons appuyer un convoi dans la partie identifiée comme la plus à risque du trajet.Le bruit des avions a un effet dissuasif sur les groupes armés", explique le lieutenant-colonel Pierre-Henri, commandant du détachement chasse.La base dispose également de six drones armés pour veiller depuis le ciel à la sécurité des convois.
La saison des pluies qui vient de débuter pose un défi supplémentaire.
"Contrairement aux véhicules militaires, les camions civils sont sujets aux caprices de la météo car ils ne peuvent pas quitter les routes goudronnées" sous peine de s'embourber, commente le lieutenant-colonel Samir, chef du centre opérations interarmées (COIA) de Barkhane, à N'Djamena.
En outre, "la pluie peut clouer au sol les avions et rendre les drones aveugles", privant les convois de leurs anges gardiens, note-t-il.
Au terme de ce repli titanesque, seuls 2.500 militaires seront maintenus au Sahel contre plus de 5.000 il y a encore deux ans.
La France conservera notamment plus d'un millier d'hommes au Niger, où un groupement tactique continuera de travailler en partenariat avec les forces nigériennes.
Mais le sur-régime auquel est confrontée la BAP de Niamey ne perdurera pas, assure son commandant, le colonel Loïc Mandereau. "Cette base n'a pas vocation à grossir.On ne transfère pas Gao à Niamey", insiste-t-il. L'heure est à la discrétion, alors que les autorités nigériennes ont signifié leur refus de voir la présence française se densifier sur leur territoire.
CAN FEMININE : HAPSATOU MALADO DIALLO, LE FACTEUR X DES LIONNES
L’attaquante internationale de l’Union sportive des Parcelles Assainies (USPA), Hapsatou Malado Diallo, a réussi à provoquer deux penaltys pour l’équipe nationale féminine qui s’est qualifiée ce mardi en quart de finale de la CAN 2022
Dakar, 5 juil (APS) - L’attaquante internationale de l’Union sportive des Parcelles Assainies (USPA), Hapsatou Malado Diallo, a réussi à provoquer deux penaltys pour l’équipe nationale féminine qui s’est qualifiée ce mardi en quart de finale de la CAN 2022 qui se déroule au Maroc (2 au 23 juillet).
Internationale U17, U20 et seniors, la native de Tambacounda (sud-est) a été fauchée en pleine surface de réparation contre le Burkina Faso.
Le penalty sifflé par l’arbitre a été transformé à la 84-ème minute par Korka Fall, entrée en cours de jeu.
Dimanche, contre l’Ouganda battu 2-0, elle a eu le même traitement de la part de la défense ougandaise.
Sur un débordement du côté gauche, elle a été victime d’un tacle non maîtrisé de la part d’un défenseur des Crescent Cranes.
Désignée à l’exécution du penalty, Awa Diakhaté a marqué le premier but de la partie et le premier but des Lionnes en phase finale de la CAN.
La présidente de la Commission du football féminin, Seyni Ndir Seck, présente comme une surdouée cette jeune footballeuse qui n’a pas encore 17 ans.
Dans un entretien avec CAFOnline.com, Serena Léna Gomis, membre du staff de l’US Parcelles Assainies et de l’équipe nationale U20, déclare que la jeune footballeuse, qui doit faire face à la concurrence de Nguenar Ndiaye et de Mama Diop, "est le présent et le futur de l’équipe nationale".
En deux matchs des Lionnes, la native de Tambacounda est en train de confirmer les prédictions de ces deux anciennes internationales sénégalaises.
Déjà, lors du premier match amical joué contre les Lionnes Indomptables (2-2), c’est elle qui avait marqué le but égalisateur, permettant à son équipe de revenir dans le match dominé par les Camerounaises à Douala, en mai dernier.
Très forte mentalement, celle qui a joué pour les sélections U17, U20 et senior ne s’est pas démontée lors des tirs au but à Bamako lors de la manche retour des éliminatoires de la CAN 2022.
"Elle avait fait preuve d’un gros caractère et elle a transformé son tir au but", avait confié à l’APS Seyni Ndir Seck, la présidente de la Commission du football féminin.
LES CHEFS D’ÉTAT AFRICAINS ATTENDUS A DAKAR
L’État du Sénégal et le Groupe de la Banque mondiale organisent le 7 juillet 2022, une réunion de haut niveau avec des dirigeants africains. L’objectif est de mobiliser les pays d’Afrique pour la mise en œuvre du programme de l’Association internationale
L’État du Sénégal et le Groupe de la Banque mondiale organisent, le 7 juillet 2022, une réunion de haut niveau avec des dirigeants africains. L’objectif, à en croire un communiqué de la Banque parvenu à emedia, c’est de mobiliser les pays d’Afrique pour la mise en œuvre du programme de l’Association internationale de développement (IDA-20). D’autant plus que les chefs d’État africains avaient déjà pleinement soutenu les priorités et l’enveloppe financière d’IDA-20, l’année dernière, lors d’un sommet similaire tenu à Abidjan, note la même source. Le cycle de l’IDA-20 couvre la période allant du 1er juillet 2022 au 30 juin 2025.
À cette réunion —présidée par Macky Sall, président de la République du Sénégal, les dirigeants et responsables de la mise en œuvre des projets seront invités à exploiter pleinement le programme de l’IDA-20, en s’appuyant sur l’expertise de la Banque mondiale et de sa présence dans les pays, dans le but d’obtenir des résultats durables au bénéfice des populations africaines. Selon le communiqué, cet événement sera l’occasion de conforter la position de la Banque mondiale, et en particulier de l’IDA, au cœur des efforts déployés par la région pour gérer et surmonter les multiples crises auxquelles elle doit faire face. Les chefs d’État confirmeront leur engagement en faveur d’une reprise vigoureuse en Afrique et s’attacheront à cerner les projets prioritaires susceptibles d’apporter une transformation et d’assurer un « bond en avant » du continent avec l’aide dédiée de l’IDA.
Le texte rappelle que l’Afrique est la région qui compte le plus de pays (39 sur 74) bénéficiaires de l’IDA-20, dont le thème est « Mieux reconstruire après la crise : pour un avenir vert, résilient et inclusif ». Une présence qui ne surprend guère quand on sait que Les pays africains sont durement touchés par des crises mondiales à répétition (changements climatiques, pandémie de COVID-19, montée de l’insécurité, et plus récemment la crise en Ukraine).
VOICI LA SELECTION DU SENEGAL FACE AU BURKINA FASO
On connaît le onze de départ de l'équipe du Sénégal qui va affronter le Burkina Faso, ce mardi (17h00), lors de la deuxième journée de la Coupe d'Afrique des Nations de football féminin
On connaît le onze de départ de l'équipe du Sénégal qui va affronter le Burkina Faso, ce mardi (17h00), lors de la deuxième journée de la Coupe d'Afrique des Nations de football féminin se jouant au Maroc.
QUAND JE JOUERAI AVEC LE BAYERN, PERSONNE NE TRAVAILLERA AU SÉNÉGAL
Sadio Mané dit que "personne ne travaillera au Sénégal" quand il joue pour le Bayern Munich, telle est la force de ses partisans dans son pays natal.
Sadio Mané dit que "personne ne travaillera au Sénégal" quand il joue pour le Bayern Munich, telle est la force de ses partisans dans son pays natal.
Le joueur de 30 ans a signé un contrat de trois ans avec les champions du record de Bundesliga après son déménagement de Liverpool, et est actuellement en vacances à Majorque avant de rejoindre ses nouveaux coéquipiers dans quelques jours.
Ayant construit un hôpital, une école et une mosquée dans sa ville natale de Bambali, ainsi que aidé à sécuriser une connexion Internet haut débit et de nouveaux ordinateurs portables pour d’autres établissements d’enseignement, en plus de fournir aux familles locales une aide économique chaque mois - parmi beaucoup d’autres gestes – Mane est depuis longtemps un héros au Sénégal.
Ce statut a atteint de nouveaux sommets en janvier de cette année lorsqu’il a dirigé la charge de l’équipe nationale de remporter la Coupe d’Afrique des Nations pour la toute première fois. En conséquence, la capitale, Dakar, s’est arrêtée alors que des milliers de personnes accueillaient les joueurs lors de leur défilé de bus à ciel ouvert, le laissant à peine avancer pendant plusieurs heures. Les fans grimpaient sur les lampadaires, les arbres et tout ce qu’ils pouvaient trouver, simplement pour apercevoir leur équipe.
Dans ce contexte, cela ne devrait pas surprendre lorsque Mane a déclaré à la chaîne de médias interne du Bayern que « quand je joue au football, à la maison, personne ne va travailler. Tout le monde est assis devant la télévision.
Ce n’était pas voulu de manière arrogante : bien qu’il soit le meilleur buteur de son pays (33 buts) et l’actuel joueur africain de l’année, Mane est célèbre pour son humilité. Dans une vidéo Internet virale de lui, il admoneste même un fan qui l’appelle "le roi".
"Ma famille n’était jamais heureuse avec moi parce que le football était plus important pour moi que l’école", a-t-il déclaré. « Ma ville natale est toute petite. Il est impossible de devenir footballeur professionnel là-bas. Mais j’avais en quelque sorte le sentiment que je pouvais y arriver. J’ai suivi mon rêve et ma famille a réalisé qu’il était inutile d’essayer de m’empêcher de jouer.
C’était une décision qu’ils ne regretteraient pas. "Quand je suis devenu professionnel, les choses ont complètement changé de manière positive. Quand je joue, c’est presque des vacances à la maison. Ce sera particulièrement vrai ici à Munich. Quand je joue pour le Bayern, personne dans tout le Sénégal n’ira travailler.
PLUS DE 19 762 MENAGES CIBLÉS POUR RECEVOIR LE TRANSFERT MONÉTAIRE
Au total 19762 ménages de la région de Louga inscrits au Registre national unique (RNU) vont bénéficier de transferts monétaires d’un montant de 1 milliard 580 millions francs CFA en vue de soutenir la résilience socioéconomique de ces familles vulnérable
Louga, 5 juil (APS) - Au total 19762 ménages de la région de Louga inscrits au Registre national unique (RNU) vont bénéficier de transferts monétaires d’un montant de 1 milliard 580 millions francs CFA, en vue de soutenir la résilience socioéconomique de ces familles vulnérables, a annoncé, mardi, à Louga, le ministre du Développement communautaire, de l’Equité sociale et territoriale, Samba Ndiobène Ka.
Selon lui, "1 milliard 580 millions francs CFA", c’est le montant qui sera "consacré à la région de Louga dans le cadre de cette opération destinée à soutenir la résilience socioéconomique de plus de 19762 ménages inscrits" au Registre national unique, a-t-il dit.
S’exprimant lors de la cérémonie de lancement officiel de l’opération de transfert monétaire exceptionnel en faveur des ménages du RNU de la région de Louga, il a précisé que chaque ménage recevra un montant de 80 000 francs CFA.
Le gouvernement du Sénégal a initié un programme de transfert monétaire exceptionnel au profit de plus de 546 000 ménages répartis sur l’étendue du territoire national, pour un montant total de 43 milliards 436 millions FCFA.
Dans la région de Louga, 7815 ménages du département du même nom inscrits au RNU vont recevoir 625 millions 200 mille FCFA, contre 504 millions à 6300 ménages de Linguère, a détaillé Samba Ndiobène
Ka, selon qui 451 millions 771 mille FCFA seront répartis entre 5647 ménages du département de Kébémer.
"Ces transferts viennent renforcer les actions et les programmes sociaux dont les ménages vulnérables de la région de Louga ont déjà bénéficié", a souligné le ministre du Développement communautaire.
Il signale que depuis 2013, 9 319 ménages de la commune de Louga bénéficient de bourses de sécurité familiale pour un montant total de 931 millions 900 mille FCFA par an.
"Des partenariats ont été développés avec des projets locaux pour la mise en place d’un paquet de services de protection sociale intégrés en faveur des ménages vulnérables", a-t-il relevé, faisant allusion au projet "Yôkk Koom Koom".
Ce dernier vise à appuyer l’autonomisation socioéconomique des ménages bénéficiaires du programme national de bourses de sécurité familiale par le financement de leurs activités économiques.
Au total, 2094 ménages bénéficieront dans ce cadre d’une subvention d’un montant de 200 000 FCFA par ménage, soit une enveloppe globale de 418 millionse FCFA.
Samba Ndiobène Ka a insisté sur les efforts du gouvernement sénégalais en matière d’inclusion sociale, lesquels ont selon lui permis de ramené le taux de pauvreté à 37,8% en 2018, contre 42,8% en 2011.
LES PREMIERS RESULTATS DU BACCALAUREAT TECHNIQUE DE KEDOUGOU CONNUS
Les premiers résultats du baccalauréat technique sont tombés au jury 661, basé au Lycée technique, industriel et minier Mamba Guirassi de Kédougou (Sud-est)
Kédougou, 5 Juil (APS) – Les premiers résultats du baccalauréat technique sont tombés au jury 661, basé au Lycée technique, industriel et minier Mamba Guirassi de Kédougou (Sud-est), a appris l’APS du chef du centre d’examen, Dr Mandy Couba.
En série STEG, 09 candidats ont été déclarés admis au premier tour et 36 autres autorisés à subir les épreuves du second groupe, sur un total de 100 candidats ayant composé. Un (01) candidat en série G a été déclaré admis.
La série T1 fabrication mécanique a enregistré 09 admis d’office une mention assez bien et 02 candidats doivent faire les épreuves du second tour sur un total de 15 candidats.
En sérieT2, sur 31 candidats, 11 ont réussi à l’examen et 10 sont autorisés à passer les épreuves du second tour.
Pour la série science technologie industrielle pour le développement durable, aucun n’a été déclaré admis d’office. Par contre, 10 doivent subir les épreuves du second tour sur les 46 candidats au départ.
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C'EST LA FIN D'UNE CERTAINE FORME DE BARKHANE
L'armée française aura quitté le Mali d'ici fin août 2022 après neuf ans d'engagement. Mais l'effort militaire français va se poursuivre dans le partenariat de combat avec les Nigériens, indique le commandant actuel de Barkhane, le général Laurent Michon
L'armée française aura quitté le Mali d'ici fin août 2022 après neuf ans d'engagement. Mais l'effort militaire français va se poursuivre dans le partenariat de combat avec les Nigériens, indique le commandant actuel de la force Barkhane, le général Laurent Michon. Il est l'invité de RFI.
LA CEDEAO SOUHAITE RETROUVER UNE CRÉDIBILITÉ
Les dirigeants ouest-africains ont levé à Accra les sanctions qui étouffaient depuis janvier le Mali. Comment les chefs d'état se sont-ils mis d'accord sur une telle décision ? Précisions avec Niagalé Bagayoko
Les dirigeants ouest-africains ont levé à Accra les sanctions commerciales et financières qui étouffaient depuis janvier le Mali plongé dans une grave crise politique et sécuritaire. Comment les chefs d'état se sont-ils mis d'accord sur une telle décision ? Quelle évolution de la relation entre la Cédéao et le Mali désormais ? Précisions avec Niagalé Bagayoko, présidente de l’African Security Secteur Network.
TV5MONDE : Que s’est-il joué lors de ce sommet qui a notamment entraîné la levée des sanctions contre Bamako ?
Niagalé Bagayoko, présidente de l’African Security Secteur Network : Lors de ce sommet, il y avait une volonté de la Cédéao de retrouver une certaine crédibilité notamment aux yeux de l'opinion publique malienne qui a considérablement subi la décision prise de janvier d'adopter des sanctions économiques et financières strictes.
D'autre part, depuis plusieurs mois, un certain nombre de chefs d'État ont fait valoir que ces sanctions avaient des conséquences négatives sur leur propre économie.Je pense notamment au Sénégal.
Des États comme le Togo entretiennent aussi des relations de proximité avec le régime civil militaire malien. Les autorités togolaises ont intercédé auprès de leurs paires pour que les sanctions à l’encontre du Mali soient par ailleurs allégées. En retour, Bamako souhaitait voir le président Faure Gnassingbé agir comme médiateur dans la crise entre la Cédéao et le Mali.
Cette levée des sanctions a cependant demandé des contreparties. Je pense à l'adoption de la loi électorale, malgré le fait que 92 amendements aient été introduits par le Conseil National de Transition. Le chronogramme s'est toutefois éclairci avec l’annonce de la rédaction d'une nouvelle Constitution et de la fin de la transition annoncée fin mars 2024 et donc un délai de moins de 24 mois. On voit que ces mesures ont donc été jugées suffisamment satisfaisantes par les chefs d’Etats.
TV5MONDE : Quel est l’état des relations entre le Mali et les pays voisins ?
Elle sont très diversifiées. Dès l'annonce des sanctions, le Mali s’est assuré de débouchés avec la Guinée et du Burkina Faso qui sont également dirigés par des militaires. Ces Etats n'ont par ailleurs pas appliqué les sanctions de la Cédéao.
Le Mali a aussi veillé à soigner ses relations avec la Mauritanie qui est un acteur important qui permet d’assurer des ouvertures pour Bamako. Malgré des incidents graves qui se sont produits en début d'année avec la mort de ressortissants mauritaniens du côté de la frontière entre le Mali et le Mauritanie, le Mali a réussi a ménager le mécontentement des autorités mauritaniennes en demandant la mise en place d'une commission d'enquête conjointe.
Cependant, les relations se sont détériorées avec certains pays. Le Niger, au travers de son président et de son ministre des Affaires étrangères, ont affirmé régulièrement jusqu’à récemment et avec force du caractère illégal du régime malien. Avec la Côte d’Ivoire, les relations restent tendues. Depuis le coup de force de la junte, Alassane Ouattara a été l'un des plus insistants pour que les sanctions adoptées à l'encontre du Mali soient le plus sévère possible.
TV5MONDE : À quelle évolution peut-on s’attendre de la relation entre la Cédéao et le Mali ?
La Cédéao joue dans ce dossier-là sa crédibilité. Cependant, une attention particulière va être portée sur les dossiers burkinabé et guinéen. C’est là que réside tout le défi pour la Cédéao, celui de ne pas apparaître comme une organisation qui applique une position de deux poids deux mesures.
Malgré les coups d'état qui sont aussi intervenus au Burkina Faso et en Guinée, la Cédéao n'a jamais adopté des sanctions aussi sévères que celles qu'elle a pu adopter contre le Mali. Ce qui va se passer au Burkina Faso et en Guinée va beaucoup peser sur la relation qui va s'établir entre le Mali et la Cédéao.
Il ne faut pas oublier aussi que le représentant de la Cédéao avait été déclaré persona non grata au Mali avant l'adoption des sanctions. Il y avait donc déjà une dégradation de ces relations.
TV5MONDE : Quels enjeux politiques maliens seront particulièrement scrutés par la Cédéao prochainement ?
Je pense que tout va se jouer autour du respect du chronogramme électoral annoncé mais aussi de la façon dont la Constitution va être rédigée. La Cédéao va observer la prise en compte (ou non) des obligations attitrées aux états membres de la Cédéao au titre du protocole sur la démocratie et la bonne gouvernance de 2001.
Une autre question fondamentale sera celle de savoir dans quelle mesure les autorités de la transition, et notamment le président, seront autorisées à se présenter ou pas ?
Avec la nouvelle loi électorale, il y a une possibilité pour les autorités de démissionner avant la tenue du scrutin pour pouvoir se présenter. Cependant, aujourd'hui la charte de la transition est toujours en vigueur et celle-ci interdit au président de la transition de se présenter, d'où l'enjeu que va constituer la rédaction de cette nouvelle constitution.
TV5MONDE : La levée des sanctions soulagera-t-elle sensiblement les Maliens ?
Les sanctions ont été très douloureuses mais sans doute moins qu'attendu par la population. Il semble qu'il y ait eu un certain nombre d'amortisseurs en raison des débouchés avec la Mauritanie, le Burkina Faso ou encore la Guinée. Il y a aussi des flux de traffic illicites qui ont permis de surmonter un certain nombre de difficultés. Cette levée était toutefois attendue avec impatience notamment parce que la crainte d'un défaut de paiement a été redouté avec beaucoup d'anxiété par la population malienne.