SenePlus publie ci-dessous, les nominations prononcées au Conseil des ministres ce 20 avril 2022.
"AU TITRE DES MESURES INDIVIDUELLES
Le Président de la République a pris les décisions suivantes :
Monsieur Abdoulaye COLY, Spécialiste en Développement communautaire, est nommé Président du Conseil d’administration de l’Ecole nationale des Arts et Métiers de la Culture ;
Monsieur Salif DIEDHIOU, Docteur en Histoire des Sciences et des Techniques, est nommé Directeur général de l’Ecole nationale des Arts et Métiers de la Culture ;
Monsieur Magatte CAMARA, Enseignant-chercheur, est nommé dans les fonctions de professeur titulaire, spécialité : Chimie des matériaux inorganiques, à l’UFR des Sciences et Technologies de l’Université Assane SECK de Ziguinchor."
L’HÔPITAL ARISTIDE LE DANTEC SERA RECONSTRUIT
Le président de la République a informé, meecredi, le Conseil de sa décision de faire engager les travaux à partir de septembre 2022 - COMMUNIQUÉ DE PRESSE
SenePlus publie ci-dessous, le communiqué du Conseil des ministres du 20 avril 2022.
"Le Président de la République, Son Excellence Macky SALL a présidé le Conseil des Ministres, ce mercredi 20 avril 2022, au Palais de la République.
A l’entame de sa communication, le Chef de l’Etat a présenté les condoléances de la Nation à la Ummah islamique, en particulier, à la Khadria, suite au rappel à Dieu, à Nimzatt (Mauritanie), de Cheikhna Cheikh Aya AIDARA, Khalife général des Khadres.
Le défunt Khalife a fortement contribué au renforcement des liens de fraternité, d’amitié et de solidarité entre le Sénégal et la Mauritanie.
A l’occasion de la célébration de la fête de Pâques, le Président de la République adresse, à nouveau, ses félicitations à la communauté chrétienne.
Abordant la question liée aux impératifs de modernisation du système de santé, le Chef de l’Etat indique que la pandémie de Covid 19 a révélé la résilience de notre système sanitaire, mais également, l’urgence d’accélérer les réformes en vue de la professionnalisation des personnels et de la transformation de la gestion des structures sanitaires.
Le Président de la République rappelle que, depuis 2012, des ressources budgétaires conséquentes et sans précédent, ont été mobilisées, pour notamment mettre à niveau le système sanitaire, réaliser des hôpitaux de dernières générations (Touba, Kaffrine, Kédougou et Sédhiou), aux standards internationaux ; relever le plateau médical des structures ; recruter à titre exceptionnel, sur la période 2020-2021, 500 médecins et 1000 professionnels de la santé et améliorer la situation de toutes les catégories d’agents de santé.
Le Chef de l’Etat souligne que ces importants investissements doivent être accompagnés d’un changement de paradigme qui se traduit par le respect du patient et la satisfaction des usagers.
Le Président de la République demande, dès lors, au Ministre de la Santé et de l’Action sociale, de finaliser l’audit de la gouvernance des structures de santé (en particulier la réforme hospitalière de 1998), en vue d’accélérer les réformes nécessaires à la mise en œuvre optimale du programme d’investissement (2020-2024), pour un système de santé résilient et performant.
Le Chef de l’Etat invite, au demeurant, le Ministre de la Santé et de l’Action sociale, à lui faire parvenir un rapport exhaustif sur la situation globale des structures de santé du pays et de finaliser, dans les meilleurs délais, un plan d’optimisation de la carte sanitaire et des offres de service de santé.
Le Président de la République insiste, particulièrement, sur l’impératif de renforcer les inspections des établissements de santé et d’assurer la qualité de la formation du personnel médical par un contrôle et une régulation des écoles de formations dédiées.
Le Chef de l’Etat demande, également, au Ministre de la Santé et de l’Action sociale, d’engager, dès à présent, la généralisation des processus de certification qualité des hôpitaux et de mettre en application les manuels de procédures harmonisés pour les autres structures de santé (Centres de santé, Postes de santé).
Le Président de la République informe, enfin, le Conseil de sa décision de faire engager, à partir de septembre 2022, le lancement des travaux de reconstruction intégrale de l’hôpital Aristide le Dantec sur son site actuel.
Revenant sur la 4ème séance de "JOKKO AK MACKY", tenue le samedi 16 avril 2022, avec les populations de Guédiawaye, le Chef de l’Etat rappelle sa volonté de faire de la Localité une Ville moderne et durable, à partir de ses potentialités économiques et de la créativité multisectorielle de ses populations.
Dans cette perspective, le Président de la République demande, aux Ministres sectoriels concernés (Education, Santé, Urbanisme et Cadre de vie, Infrastructures, Culture, Jeunesse, Emploi, etc.), de prendre toutes les dispositions en vue de finaliser les actions en cours et d’initier, dans le consensus, des projets publics pour améliorer le bien-être des populations.
Le Chef de l’Etat invite, enfin, le Ministre des Collectivités territoriales, du Développement et de l’Aménagement des Territoires, à finaliser avec les ministères et acteurs territoriaux, les actions d’urgence, pour consolider le développement durable du département de Guédiawaye.
Sur le climat social, la gestion et le suivi des affaires intérieures, le Président de la République a insisté sur les points suivants :
1- le renforcement du rôle des Chefs de villages et des Délégués de quartiers dans l’administration des territoires : sur ce point le Président de la République a informé le Conseil de l’audience qu’il a accordée à une délégation de l’Association nationale des chefs de villages, pour asseoir un dialogue permanent avec ces auxiliaires de référence et ces relais de proximité de l’Administration.
Le Président de la République souligne que les chefs de villages, qui ont vu leur statut amélioré depuis 2021, doivent être davantage distingués (par des attributs spécifiques – drapeau, insigne, décorations et carte officielle) afin de mieux contribuer à la consolidation de l’Autorité de l’Etat et à la mise en œuvre efficace des politiques publiques.
Le Chef de l’Etat invite le Gouvernement, notamment, le Ministre de l’Intérieur, à accompagner l’exécution du plan d’actions de l’association nationale des chefs de villages.
Le Président de la République demande, en outre, au Ministre des Collectivités territoriales, de proposer, dans la même lancée, un programme de renforcement (revalorisation) des missions et fonctions de Délégué de quartier, au regard de la transformation notable de l’habitat et des établissements humains dans nos différentes localités.
2- le financement de la mise en œuvre optimale du programme zéro bidonville : à ce sujet, le Chef de l’Etat demande au Ministre de l’urbanisme, du Logement et de l’Hygiène publique, de poursuivre avec l’ensemble des acteurs publics et privés impliqués, les avancées significatives notées avec l’intensification des actions de la Société d’Aménagement foncier et de la Restructuration urbaine (SAFRU) et du Fonds pour l’Habitat social (FHS) en vue de la réalisation du programme des 100.000 logements.
Le Chef de l’Etat demande également au Ministre des Finances et du Budget, au Ministre de l’Urbanisme, du Logement et de l’Hygiène publique, en liaison avec La Secrétaire d’Etat au Logement, d’intensifier le processus de facilitation du financement des programmes de logements en accord avec les institutions financières.
Le Chef de l’Etat a, par ailleurs, adressé ses félicitations au Ministre auprès du Président de la République en charge du Suivi du Plan Sénégal Emergent (PSE) et aux équipes du Bureau opérationnel de Suivi (BOS) pour le travail remarquable et les résultats exceptionnels du Sénégal, confirmés par la qualité de la revue annuelle 2021 de l’exécution des projets et réformes phares du PSE.
Le Président de la République a clos sa communication sur son agenda diplomatique et sur le suivi de la coopération et des partenariats.
AU TITRE DES COMMUNICATIONS
- Le Ministre, Secrétaire général de la Présidence de la République a fait le point sur le suivi des directives et instructions présidentielles ;
- Le Ministre des Affaires étrangères et des Sénégalais de l’Extérieur a fait une communication sur la situation internationale ;
- Le Ministre de l’Agriculture et de l’Equipement rural a fait une communication sur la campagne de commercialisation de l’arachide ;
- Le Ministre de l’Elevage et des Productions animales a fait une communication sur le processus de recensement national de l’élevage et sur le programme de modernisation des infrastructures d’abatages et des services de l’élevage ;
- Le Ministre de l’Emploi, de la Formation professionnelle, de l’Apprentissage et de l’Insertion a fait une communication sur l’état d’exécution du programme "XËYU NDAW ÑI" ;
- Le Ministre auprès du Président de la République en charge du Suivi du Plan Sénégal Emergent a fait une communication sur la revue annuelle 2021 de l’exécution des projets et réformes phares du PSE
AU TITRE DES TEXTES LEGISLATIFS ET REGLEMENTAIRES
Le Conseil a examiné et adopté :
- Le projet de décret relatif au visa de localisation.
AU TITRE DES MESURES INDIVIDUELLES
Le Président de la République a pris les décisions suivantes :
Monsieur Abdoulaye COLY, Spécialiste en Développement communautaire, est nommé Président du Conseil d’administration de l’Ecole nationale des Arts et Métiers de la Culture ;
Monsieur Salif DIEDHIOU, Docteur en Histoire des Sciences et des Techniques, est nommé Directeur général de l’Ecole nationale des Arts et Métiers de la Culture ;
Monsieur Magatte CAMARA, Enseignant-chercheur, est nommé dans les fonctions de professeur titulaire, spécialité : Chimie des matériaux inorganiques, à l’UFR des Sciences et Technologies de l’Université Assane SECK de Ziguinchor."
ELIMINATOIRES CAN 2023, LE BENIN CRAINT LES LIONS DE LA TERANGA
L’attaquant béninois, Steve Mounier, a admis qu’il serait difficile pour son pays de prendre des points au Sénégal dans les éliminatoires de la prochaine Coupe d’Afrique des nations.
Dakar, 20 avr (APS) - L’attaquant béninois, Steve Mounier, a admis qu’il serait difficile pour son pays de prendre des points au Sénégal dans les éliminatoires de la prochaine Coupe d’Afrique des nations.
L’international béninois, évoluant à Brest (élite française), s’est dit heureux de pouvoir jouer dans le nouveau stade du Sénégal, admettant toutefois qu’il sera difficile de prendre des points aux Lions, champions d’Afrique en titre, un de leurs adversaires lors des éliminatoires de la CAN 2023.
’’On est tombé dans un groupe homogène, face au champion d’Afrique en titre, ce qui ne va pas être une mince affaire’’, a déclaré l’attaquant des Ecureuils à la télévision publique béninoise.
’’On sait à quel point leur équipe est talentueuse, pour leur prendre des points, ça ne va pas être facile’’, a-t-il ajouté.
En plus du Sénégal, le Bénin, absent de la CAN 2021, jouera contre le Mozambique et le Rwanda, des Nations que Steve Mounié dit ne pas connaitre.
’’J’ose espérer que ces deux Nations produisent du beau football, ce ne sera pas simple, mais ça va être de beaux matchs, d’aller jouer au Mozambique et Rwanda’’, a-t-il souligné en précisant qu’il faudrait jouer match par match et se concentrer de la première à la dernière journée.
’’On sait à quel point, il est important de ne pas se démobiliser en cours de route même si on pense qu’on est sur les bons rails’’, a-t-il insisté en indiquant qu’il faut essayer d’avoir la qualification le plus rapidement possible.
’’C’est un groupe où il va falloir faire attention, être vigilant car le Mozambique et le Rwanda ne doivent pas être sous-estimés’’, a-t-il par ailleurs ajouté.
Le Bénin démarre les éliminatoires de la CAN à Diamniadio contre le Sénégal qui jouera son deuxième match contre le Rwanda à Kigali.
par l'éditorialiste de seneplus, ousseynou bèye
AVEC SON NOUVEAU ROMAN, MALAANUM LËNDËM, BORIS, ÉGAL À LUI-MÊME
EXCLUSIF SENEPLUS - Chez Boris, l’axiome selon lequel toute langue est véhiculaire de culture se vérifie au plus haut point. Il pense, réfléchit dans sa langue maternelle, le wolof. Il parvient aisément à exprimer le tréfonds de sa société
Ousseynou Bèye de SenePlus |
Publication 20/04/2022
Et de quatre ! La quatrième publication en wolof de Boubacar Boris Diop (+), Malaanum lëndëm (“Récits nocturnes”, selon la traduction de l’auteur lui-même), vient de paraître aux Éditions EJO. Avec Boris, on ne se mettra plus à compter ses œuvres écrites en langue nationale ; avec lui, nous apprenons (très) progressivement à revenir à la normalité : écrire et lire dans nos langues maternelles.
Pourquoi ce titre si mystérieux pour ce nouveau roman ? Nous y reviendrons. L’histoire commence par le Sénégal, mais se déroule surtout au Nigéria. Non, le propos n’a aucun rapport avec Boko Haram ou quelques organisations terroristes qui pullulent dans ce pays. La quatrième page de couverture nous aura d’ailleurs prévenus.
Le Nigéria, un autre pays du continent : comme pour Murambi, le livredes ossements (Prix international de Littérature Neutsdat), loin de son Sénégal d’origine, Boubacar Boris Diop nous fait un autre clin d’œil panafricaniste. Et comment ne pas relever d’ores et déjà que l’ombre (l’esprit ?) d’Amilcar Cabral va traverser tout son récit ?
La trame du roman
Dans ce nouveau chef-d’œuvre, il nous est relaté les péripéties de l’enquête d’un vieux paysan, Keebaa Jakite, résidant à Tànjuraa, un patelin du Sénégal oriental, à propos de l’abominable assassinat de son meilleur ami, Jonas Akintoye, un Nigérian qui vivait dans son Ingwini natal, un autre patelin de cet autre pays d’Afrique.
Les deux hommes étaient liés par une amitié sincère, authentique, très profonde, qui en faisait des plus que frères. Keebaa Jakite se souvient :
Jonas da ni ma bés, gis nga, mbër, ci man, bànneexu doom-aadama mënuta weesu sol i bot yu gudd, di daagu ca sama biir tool ba ca Ingwini, garab yi wër ma, may gis ni seen doom yi ñore, léeg-léeg am bu ci ne putt daanu ci suuf, fàcc, di xeeñ bann !
Daanaka Jonas dafa sàqami woon lancam ! Naka lañu mënoon a def ba duñ daje bés mook Jonas Akintoye, ku ci nekk ne jàkk sa moroom, ñu yëg ci saa si ne ay doomi-ndey dëgg lañu, ay doomi-ndey yu bokkul deret ?
(Jonas m’a dit un jour, vois-tu, mon gars, comme plaisir de la vie, rien ne vaut pour moi de porter mes longues bottes, de me promener dans mon champs à Ingwini, les arbres m’entourant avec leurs fruits mûrissants ; parfois un qui tombe dru sur le sol, éclaté, et exhalant son parfum exquis !
En fait, Jonas n’avait fait qu’exprimer ses propres pensées ! Décidément, ils ne pouvaient pas manquer de se rencontrer un jour, lui et Jonas Akintoye, chacun dévisageant l’autre pour se rendre compte instinctivement qu’ils étaient de véritables frères).
Mais, au-delà de leur passion commune - creuser, semer, bêcher, arroser récolter, et…croquer de façon gourmande les fruits mûrs -, ces deux-là se ressemblent comme des jumeaux, au regard de leurs caractères communs qui se manifestent dans l’estime de soi, l’esprit d’indépendance, la franchise et le franc-parler, l’attachement à la vérité quoique cela puisse coûter, mais aussi le courage, la droiture, et encore l’amour pour leur origine, leur pays et l’enracinement à leurs valeurs sociétales. Autant de valeurs humaines et sociales qui se raréfient dans l’espace public de nos pays, et que l’auteur a tenu à mettre en jeu, comme autant d’enjeux qui s’imposent dans ce monde de la modernité, en particulier le milieu politique où l’on prétend tout acheter, y compris les individus, par des pièces sonnantes et trébuchantes !
Les deux amis s’étaient rencontrés dans leur jeunesse, dans une ville d’Europe, au hasard d’une rencontre internationale d’organisations paysannes, étant tous les deux leaders d’une association faîtière locale dans leur pays respectif. Ils ne se sont plus quittés, leurs deux familles se rendant mutuellement et régulièrement visite, par-delà les frontières et les distances qui séparent leurs deux pays.
Un jour Keebaa Jakite apprend au téléphone que son ami a été sauvagement assassiné, son corps ayant mystérieusement disparu. De toute évidence, c’était là l’œuvre d’un puissant potentat local, chief Moses Abimbola, un ancien camarade de jeunesse et éternel concurrent de Jonas. Keebaa ne pouvait laisser la mort, plutôt la vie de son ami, passer par ‘pertes et profits’. Il décide de se rendre à Ingwini, au Nigéria, présenter ses condoléances à la femme du défunt, mener une enquête pour élucider l’imbroglio qui entoure cette affaire, et peut-être aider à retrouver son corps. Au prix de sa vie si c’était nécessaire. Un devoir que le tréfonds de son âme lui intime de remplir :
Keebaa Jakite xam (na) ne kóllëre ginnaaw lay féete… (Kébaa Jakite sait que la fraternité ne se perd jamais… »)
Que va-t-il trouver lors de cette intrépide expédition dans un pays réputé pour son manque notoire de sécurité ? Dans quelles circonstances son ami a-t-il été tué et pourquoi ? Va-t-il retrouver le corps de celui-ci ?
Au soir de sa vie, Keebaa Jakite qui n’est pas écrivain, décide de prendre sa plume et de narrer cette fabuleuse histoire à la descendance.
L’auteur s’adresse à son lecteur par le biais de personnages qui vivent des époques différentes, en des lieux tout aussi différents. Ce dernier finit par se familiariser avec ces personnages qu’il côtoie, comme qui dirait ; des personnages parfois attachants, parfois répugnants, mais jamais indifférents, des personnages aussi différents les uns que les autres.
Les personnages à travers l’intrigue
Keebaa met les pieds sur le sol du Nigéria. Son séjour dans ce pays permettra ainsi de découvrir nouvelles têtes : des sbires sanguinaires (chief Moses Ambibola et son homme de main James Vandi), des personnes pittoresques (Mama Wumbi-Oyé, la mère farfelue de Moses), de paisibles citoyens sans histoire (Tony Akintoyé, le frère de Jonas) …
À chacun, l’auteur donne une personnalité propre, dense, complexe, une âme :
Tony Akintoy n’a pas le même caractère que son frère, ce qui n’a pas échappé à Keebaa, dès leur première rencontre :
Man mii sax, boo demee Tony Akintoye daf ma jàppe ni séytaane, xam naa li ko doon gënal mooy ma bañ a jaalesi Debbie doonte dina am kersay wax ma ko. Yu mel nee may tax a xalaat lee-lee ne dugg naa ci lu sama yoon nekkul.
(Il se pourrait que moi-même, il me considère comme un fumier, c’est sûr qu’il aurait préféré que je ne vienne pas présenter mes condoléances à Debbie, même s’il a des scrupules à me le dire. C’est des choses comme ça qui me font penser des fois que je me suis mêlé à une affaire qui ne me regarde pas).
Pourtant Tony sera d’un précieux secours pour les besoins de l’enquête menée par Keebaa Jakite, qui au passage, se révèle un homme ordinaire, avec ses doutes, en dépit de ses qualités propres. Les personnages de Boris ne sont pas forcément des héros.
Chief Moses Ambibola, ancien ami d’enfance de Jonas, devenu un responsable traditionnel, politique et administratif, règne sans partage sur ses ‘sujets’ sur qui il a droit de vie et de mort. Il a gardé une dent de très longue date envers Jonas qui le lui rend bien, par son esprit d’indépendance et son patriotisme à toute épreuve, ne tolérant ni la gabegie, ni encore moins le bradage des ressources nationales au profit d’un clan ou de l’étranger. Moses voue une haine viscérale, qui dépasse l’entendement, à l’égard de Jonas.
James Vandi, l’homme à tout faire et l’exécuteur des basses besognes, également ami d’enfance de Jonas et de Moses au service de qui il est dévoué comme le serf à son maître (‘Diggante surgaak sangam’). Ces deux-là forment une belle paire de crapules. James Vandi est-il l’exécuteur sauvage de Jonas Akintoyé ? Tout porte à le croire.
Moom, “rey nit ak naan ndox la yemele”.
(Pour lui, tuer un homme, c’est comme boire de l’eau.)
Mama Wumbi-Oyé : voilà une ‘reine mère’ qui n’attend de son fils que le mal qu’il peut faire aux autres pour satisfaire ses désirs et ses caprices. En fait, Moses avait tout simplement peur de sa maman. C’est bien évidemment Mama Wumbi-Oye qui, avant de quitter ce bas-monde, avait imposé à son fils, obéissant et aux ordres, un ‘rite’ pour le moins bizarre :
… Moo ni woon Moses Abimbola : "Doom, bés bu may wuyuji Tiyo-Amanze, bëgg naa nga defal ma dëj bu kenn masul a gis ba sunu maamaataati-maam sosee àddinaak tey."
(C’est elle qui avait intimé à Moses Ambibola : “fils, le jour où j’irai rejoindrai l’au-delà, je voudrais que tu m’organises un deuil qu’on n’aura jamais vu depuis les temps immémoriaux de nos aïeux.”)
Ce sont tous ces personnages et d’autres qui se meuvent, pensent, rêvent, causent, agissent, tuent, sauvent des vies, réparent l’injustice, se divertissent… selon l’inspiration de Boris Diop. Au final, nous est contée une histoire tantôt dramatique, bouleversante, tantôt rocambolesque, cocasse, mais toujours instructive sur la marche du monde et le devenir de l’homme.
C’est avec beaucoup de surprises que le lecteur découvrira au fil des pages, le dénouement de l’intrigue. Keebaa Jakite connaîtra-t-il le fin mot de l’histoire ? L’abominable tueur qui a ôté la vie à son ami sera-t-il démasqué et puni ? À quelle fin aurait-il perpétré le crime ? Enfin, Keebaa verra-t-il sa mission accomplie ?
En attendant que toutes ces questions trouvent réponses, l’auteur, bouleversant le temps et l’espace, comme il sait si bien s’y prendre, va nous faire revivre, à travers les pensées, les souvenirs et les rêveries de Keebaa, des épisodes de vie de ces deux braves gens : leurs rencontres, leurs tête-à-tête, leurs confidences, leurs rires, mais aussi leurs inquiétudes, leurs préoccupations liées à leur profession-passion, et encore leurs discussions épiques aux allures… tantôt politiques… tantôt philosophiques, faisant apparaître des divergences idéologiques entre les deux amis – qui s’aimaient bien ainsi, avec leurs différences.
Ainsi iront bon train les échanges des plus incisifs entre les deux amis.
On aura, à l’occasion, retrouvé Boubacar Boris Diop le politique, mais aussi on redécouvre avec plaisir le philosophe qui s’exprime ici plus ouvertement que d’habitude sur ces questions-là.
Les grands thèmes que nous propose Boris
Jonas n’arrêtait pas de railler les croyances religieuses de ses compatriotes, et, bien entendu, mine de rien, celles, identiques, de son ami (et aussi celles du lecteur ?). Il revenait souvent à la charge contre ce qu’il considérait comme des bobards (waxi kasaw-kasaw). Les remarques sacrilèges de son ami interloquaient Keebaa qui restait toujours sans voix devant ces turpitudes que celui-là sortait sans soucis, avec un sourire en coin, quand il ne s’esclaffait pas d’un fou-rire ! Keebaa, si pieux, ne se sentait pas personnellement visé encore moins vexé, mais il ne manquait pas alors de s’interroger :
Ci laa jëkkee xalaat tamit ne, Jonas Akintoye, xéy-na yaram wi neexul.
(“C’était la première fois que l’idée m’était venue que Jonas Akintoye n’était peut-être pas tout à fait sain d’esprit”).
La religion n’était pas le seul sujet de prédilection des deux amis, loin s’en faut ! La démocratie aussi faisait les frais des sarcasmes de Jonas Akintoye, au grand dam de Keebaa, Sénégalais bon teint, fier de la tradition démocratique de son pays, référence en la matière sur tout le continent.
Revenant à son quotidien, il se faisait cependant plus pragmatique, jetant un coup d’œil lucide sur la pratique environnante :
àndumaak Jonas wànte nag, xiif di la bëgg a rey ba noppi ngay bàkkoo demokaraasi subaak ngoon, gaa ñiy sàcc di kàcc, di lekk ribaa ba seen biir yiy bëgg a fàcc, ñuy toroxal baadoolo yi, ku ko seet ci sunu Senegaal gii xam ni su dee loolooy demokaraasi, demokaraasi ay naxee-mbaay kese la.
(Je ne suis pas toujours d’accord avec Jonas mais, on ne peut pas se glorifier tout le temps d’être vitrine de la démocratie alors que les gens se retrouvent dans la pauvreté, sur le point de mourir de faim ; pendant que d’autres volent et mentent, s’appropriant des biens d’autrui pour se remplir la panse, humiliant les misérables ; l’exemple de notre Sénégal est là, si c’est cela la démocratie, alors ce n’est que leurre.)
Une autre fois encore, c’est la question de l’ingérence étrangère qui est posée par cette simple interpellation de Jonas :
Mën nga maa wax luy yoonu Tubaab yi ci sunuy mbir ?
(Tu peux me dire ce que les Blancs viennent faire dans nos affaires ?)
Ces échanges entre les deux amis émailleront les épisodes de l’intrigue qui se déroule sous nos yeux. Des épisodes tantôt intrigants de suspense, tantôt bouleversants d’émotion, parfois tout simplement relaxants par la quiétude d’une amitié profondément vécue. Des épisodes de vie qui nous font cependant toujours réfléchir sur le destin humain et sur le devenir de l’Afrique et de ses habitants.
Revenant sur l’écriture de Boris, il serait intéressant de scruter encore les techniques narratives de l’auteur.
Le style ‘borisien’
Boris va procéder par diverses techniques narratives, comme nous allons le voir, pour développer l’intrigue. Mais derrière quel personnage principal l’auteur se cache-t-il pour nous introduire dans ce monde virtuel, quasi réel ?
Keebaa Jakite qui quitte le Sénégal pour le Nigéria, pour les besoins de son enquête ? Mais, n’est-ce pas le vieux Seega Ture qui a pris sa plume pour nous narrer les péripéties de Keebaa ? N’est-ce pas d’ailleurs Seega lui-même, écrivain par la force des choses, qui emprunte le personnage de Keebaa ? Et pourtant, ce n’est ni Seega, ni Keebaa qui nous adresse directement la parole : toute ces narrations nous sont transmises par Asta Balde, une secrétaire engagée pour taper sous la dictée de Seega qui, comme on le sait, s’est donné pour devoir de transmettre à la postérité l’histoire formidable de deux amis, l’histoire pathétique d’un certain Jonas Akintoye (ou sa propre histoire à lui, Seega ?). Histoire qui date d’une trentaine d’années. Seega Tuure, personnage central donc de ce roman puisqu’il est, dès le début, l’initiateur de toute l’histoire, recrutant Asta Balde pour les besoins de son entreprise. En secrétaire compétente et dévouée, celle-ci se met à la tâche. Mais, s’en tiendra-t-elle à ce rôle passif ? Nous la verrons conseiller son ‘patron’, avec beaucoup de pertinence et de culot, sur les genres littéraires. Mais surtout, c’est elle qui ‘ouvre le bal’ en nous introduisant le sujet, par les lettres adressées à son mari (un émigré en Espagne) par lesquelles le lecteur a plus l’impression de l’entendre que de la lire. Et, c’est donc Asta Balde qui va nous présenter Seega Ture lui-même, de qui et par qui pourtant, tout est censé partir. C’est par Asta aussi que le lecteur prendra connaissance de la maisonnée du vieil homme acariâtre. Mieux encore, elle va camper le contexte de l’intrigue qui va se dérouler, en confiant secrètement à son mari chéri les projets de Seega Ture.
Évidemment, le contrat moral de confiance qui lie le préposé-écrivain (quasi-aveugle) à sa secrétaire est fondamental, autrement plus important que le contrat de travail qui donne un salaire plus que décent à celle-ci. Car finalement, c’est bien la copie rendue par Asta qui sera soumise au lecteur. Ainsi, n’avons pas un roman dans le roman (celui de l’auteur et celui de son personnage central) ? L’identité entre les deux récits aurait été parfaite n’eussent été, ici, les incursions intempestives d’Asta Balde qui ne se prive pas de sa liberté de parole, en direction de son correspondant d’époux. Comme nous l’avons déjà vu, c’est à celui-ci qu’il s’adresse par ses longues lettres où elle lui rend compte de ses moindres gestes… par crainte de ses accès de jalousie. Cet homme (virtuel ?) que le lecteur ne rencontrera jamais !
Mais Jonas lui-même, autour de qui toute l’architecture narrative tourne, ne se présentera jamais non plus, en chair et en os, pourrait-on dire, devant le lecteur avide ; sans les confidences de Keeba-Seega, il serait resté tout aussi bien dans la même virtualité, convoqué qu’il est d’outre-tombe. Même la pittoresque, la farfelue, la capricieuse Mama Wimbi-Oyé a été dérangée de son sommeil pour l’éternité dans sa monumentale tombe pharaonique, pour apporter sa brique à l’édifice romanesque de l’écrivain.
Boris a donc bien usé d’une panoplie de techniques narratives pour nous servir son chef-d’œuvre, Malaanum lëndëm. Une œuvre scindée en quatre parties, chacune d’elles commençant par les interpellations nostalgiques d’Asta Balde lancées à son Siise Ngaari. C’est du reste, cette forme épistolaire qui ferme le roman par une dernière partie à chapitre unique.
La gentille et dévouée secrétaire servira ainsi de fil conducteur au lecteur. Que celui-ci se rassure donc : la virtuosité de l’auteur, véritable joueur d’échecs, permet de mettre de l’ordre dans tout cet écheveau, cette toile d’araignée, pourrait-on dire. Autrement dit, l’écrivain sera resté égal à lui-même. À l’image de son personnage-écrivain, Seega Ture :
Ci gàttal, bu doon sago góor gi Seega Ture, kenn du ko xamal dara. Moom daal, mënees na ko méngaleek doomi Aadama yooyuy làmboo malaanum lëndëm ba noppi ne miig téye seen bopp. Saa yoo naagoo ba yaakaar ne nànd nga seen i mbir walla li seen xel miy nas, ñu mbas la.
(En résumé, si cela ne dépendait que du vieux Seega Ture, on ne saurait rien de lui. En fait, on pourrait le comparer à ces êtres qui s’enveloppent d’obscurité, de mystère, et qui restent coi, se réfugiant dans le parfait silence. Quand on croit enfin les saisir, ils te sèment et t’échappent.)
Quid du titre de l’ouvrage : “Malaanum lëndëm” ? D’aucuns l’auront traduit littéralement par : “Voile/Enveloppe d’obscurité”. On n’aurait pas tort si l’on sait que des moments cruciaux du dévoilement de l’énigme se déroulent dans le cœur de la nuit, alors que le monde dort alentour. Seulement, voilà : ces moments nocturnes se résument inéluctablement, comme dans un rituel, en un seul acte : des récits sur les parties encore secrètes de l’histoire qui se déroule. Des récits sans réparties. Des “récits nocturnes”. Qui saurait mieux traduire l’auteur que lui-même ?
Il faut bien s’en rendre compte : Boubacar Boris Diop ne se contente pas de nous ‘produire’ des textes à la syntaxe parfaite ou quasi parfaite, irréprochable aux points de vue lexical et grammatical. Chez Boris, l’axiome selon lequel toute langue est véhiculaire de culture se vérifie au plus haut point, tant l’écrivain sait manipuler les mots au point de les faire respirer au rythme de la société qui les génère. Ce sont des Africains, des Sénégalais qui s’expriment en Africains et en Sénégalais. Nous sommes donc bien loin des traductions plus ou moins parfaites, laborieuses. L’auteur pense, réfléchit dans sa langue maternelle, le wolof. Ainsi il parvient aisément à exprimer les vibrations, le tréfonds de sa société.
Cheikh Anta Diop et Sakhir Thiam avaient déjà montré la compatibilité des mathématiques, de la science en général, avec la structure des langues africaines ; Mam Younouss Dieng, Cheik Aliou Ndaw et d’autres ont à leur tour fait admirer la souplesse de nos langues nationales et leur génie à traduire les aspirations et sentiments de nos peuples à travers la littérature. Pathé Diagne, Arame Fall, et maintenant Abdul Haadr Kebe et bien d’autres encore, continuent de nous démontrer l’adéquation des lois de la linguistique avec l’évolution naturelle de nos langues maternelles. Et, des écrivains comme Boubacar Boris Diop, véritable étendard de la littérature moderne, continuent de nous faire découvrir avec ravissement, l’extraordinaire instrument que constituent nos langues face aux enjeux de la littérature universelle, dont les techniques d’écriture, ne cessent d’évoluer.
Nawetu deret, théâtre (traduction de ‘Une saison au Congo’ de A. Césaire), Zulma et Mémoire d’encrier, collection Caytu, 2016
Bàmmeelu Kocc Barma, roman, Dakar, Ejo, 2017.
LE PDS PRÉVOIT DE MANIFESTER CONTRE LE PROCESSUS ÉLECTORAL EN COURS
Aujourd’hui, les actes successifs du régime démontrent que les conditions pour des élections législatives, ouvertes libres et transparentes au mois de juillet ne sont pas réunies - COMMUNIQUÉ
SenePlus publie ci-dessous, le communiqué du PDS daté du 20 avril 2022 dénonçant la conduite du processus électoral par le gouvernement dans le cadre du scrutin législatif.
« Le président Macky Sall et son camp ont encore utilisé leur majorité mécanique pour poser à l’Assemblée nationale un acte purement politicien en direction des élections législatives.
En effet, la décision unilatérale du gouvernement de diminuer le nombre de députés sur la liste nationale n’est rien d’autre qu’un choix clair de rupture de consensus de plus à travers l’Assemblée nationale.
Cette décision foule au pied le protocole additionnel de la CEDEAO qui interdit toute modification dans le processus électoral à six mois des élections sans un consensus acté par les parties prenantes.
Malheureusement, le régime de Macky Sall toujours égal à lui-même, est resté maitre des fourberies et des combines dont le seul but reste une tentative indigne de rester au pouvoir en dehors de la volonté du peuple après s’être assuré une majorité à l’assemblée nationale.
Il s’y ajoute la volonté affichée de ce régime en place d’empêcher près d’un million de jeunes de s’inscrire sur les listes électorales par l’utilisation de plusieurs filtres dont notamment, l’obtention préalable de la carte nationale d’identité et la courte période réservée aux inscriptions sur les listes.
Le PDS dénonce cette méthode anti-démocratique, rétrograde et malsaine savamment arrangée pour écarter systématiquement des listes électorales notre jeunesse qui devrait avoir la possibilité de choisir librement et démocratiquement les dirigeants qui vont changer l’avenir sombre que lui réserve le régime en place.
Il en est de même en ce qui concerne le fichier électoral actuel pour lequel le gouvernement entretient le mystère. Jusque-là, son contenu demeure opaque et son accès toujours refusé aux partis de l’opposition.
Le PDS exige immédiatement un véritable audit contradictoire du fichier électoral par l’ensemble des partis politiques et dénonce la dernière revue sommaire qui n’a été qu’une manœuvre de plus pour maintenir un fichier vicié et taillé sur mesure pour permettre au pouvoir en place de gagner les élections.
Par ailleurs, le PDS appelle tous les acteurs politiques à s’unir pour rejeter énergiquement le système de parrainage anti-démocratique imposé par le pouvoir en place en violation de la décision de la Cour de justice de la CEDEAO n° ECW/CCJJUD/10/21 du 28 avril 2021.
Aujourd’hui, les actes successifs du régime démontrent que les conditions pour des élections législatives, ouvertes libres et transparentes au mois de juillet ne sont pas réunies.
Par conséquent, à défaut de parvenir ensemble à des consensus autour de ces questions essentielles, le PDS appelle à une grande manifestation nationale afin de dénoncer et stopper les dérives diaboliques du régime en place.
La date de cette manifestation sera fixée après consultation de ses alliés et des partis de l’opposition. »
Par Moussa TAYE
LA TRANSHUMANCE POLITIQUE: UNE GANGRENE AU COEUR DE NOTRE POLITIQUE
La transhumance traduit la dimension la plus immonde de la politique. Le phénomène est devenu récurrent à telle enseigne que Jeune Afrique y a consacré un reportage.
La transhumance traduit la dimension la plus immonde de la politique. Le phénomène est devenu récurrent à telle enseigne que Jeune Afrique y a consacré un reportage.
En 2012 avec l’arrivée de Macky Sall au pouvoir, on espérait un assainissement des mœurs politiques mais le phénomène de la transhumance s’est aggravé tant le nouveau maitre des lieux en est un adepte. N’est-ce pas lui qui confondait transhumance et mobilité professionnelle (des journalistes) en voulant justifier une pratique qu’il combattait naguère ?
Macky Sall est un mauvais perdant. L’homme n’est pas fair-play. Il refuse d’admettre qu’en politique comme en sport, on gagne dans l’humilité et on perd dans la dignité. Il n’a cure des règles du jeu démocratique et utilise les artifices démoniaques de la politique pour assouvir ses desseins.
Monsieur le président, apprenez à perdre dignement. La démocratie est ainsi faite. Que gagnez-vous en définitive en ralliant à votre camp ceux qui vous ont battu à plate couture ? Aucun gain politique si ce n’est de chercher à fragiliser vos adversaires et à humilier ces transhumants achetés à coups de millions, de sinécures et de prébendes.
A ces derniers, évoquez quelques raisons que vous voulez : « Unité nationale », « intérêt supérieur de l’État », « main tendue » …Evoquez même l’orientation divine née d’obscures visions nocturnes, vous n’en resterez que des traitres car la transhumance, c’est de la traitrise, de la trahison. On vous oppose mépris et silence car vous ne méritez aucun respect. Sachez seulement que comme les dictateurs, les transhumants finissent toujours mal.
Le président Sall quant à lui, maitre dans l’art du débauchage et des combines politiques, doit impérativement quitter le pouvoir en 2024. Faudra-t-il le convaincre à partir ou le contraindre à partir ? Au rythme où vont les choses, la seconde option semble irréversible. Les Législatives après les Locales seront le deuxième jalon vers le changement tant souhaité et somme toute fondamental pour le devenir de notre pays. L’heure de la mobilisation a sonné. Sénégalais, debout !
En hommage à mon frère Serigne Saliou Diop alias Zale-Tyson, symbole de fidélité, de loyauté et de constance arraché à notre affection. Reposes en paix cher ami.
SOULEYMANE FAYE EN DUO AVEC ANTIQUARKS
L’artiste multidimensionnel qui a et continue d’écrire de belles pages de la musique sénégalaise, ex-lead vocal du groupe mythique Xalam 2, Souleymane Faye, rencontre le duo le plus créatif de la scène trad-fusion française dénommé Antiquarks.
L’artiste multidimensionnel qui a et continue d’écrire de belles pages de la musique sénégalaise, ex-lead vocal du groupe mythique Xalam 2, Souleymane Faye, rencontre le duo le plus créatif de la scène trad-fusion française dénommé Antiquarks. Celui qui est considéré comme le philosophe de la musique sénégalaise et l’Antiquarks vont se produire à l’étranger, à travers une série de concerts. C’est l’artiste lui-même qui donne l’information, via un post facebook. « Bien arrivé en France lundi pour une tournée de concerts avec mes amis Antiquarks », poste-t-il.
Dans une note explicative du antiquarks.org, la rencontre entre le duo français Richard Monségu-Sébastien Tron (Antiquarks) et le musicien-chanteur sénégalais Souleymane Faye signe l’acte de naissance d’un cabaret universel qui confirme le nécessaire besoin d’humanité et d’ouverture aux expériences avec le reste du monde. « Souleymane Faye s’impose, avec sa manière féline, sur des textes rythmés, à la fois généreux et engagés (‘’Jarul Xuloo’’). Antiquarks souligne ces textes avec les instruments traditionnels occidentaux (vieille augmentée électro, batterie », lit-on.
En effet, cette collaboration musicale inédite porte les couleurs d’une fiction musicale qui, tout en jouant avec les codes, crée un univers de métissage initiatiques avec un sens de l’expérience qui rappelle les efforts de Brian Eno avec Jon Hassell (album ‘’Power Spot’’) et David Byrne (‘’Talking Heads’’) dans les années 80. « Loin d’une musique du monde taillée sur mesure pour la bonne conscience d’un public occidental consommateur d’exotisme, cette rencontre privilégie, au contraire, authenticité ludique et profondeur des propos. En 2022, les artistes se produiront en France en tournée et Antiquarks sortira son 5e album en duo », poursuit le document. À rappeler que Souleymane Faye, plus connu sous le nom d’artiste Jules Faye et le groupe d’artistes français ont sorti leur dernier clip intitulé « Ça ne vaut pas une dispute », ce 14 avril 2022, entre la France et le Sénégal.
LE MALI RENFORCE SON EQUIPEMENT DE COMBAT
L’armée malienne a reçu de nouveaux équipements de combat. L’annonce a été faite le lundi 18 avril, via un communiqué de presse publié sur le site Internet des Forces armées maliennes (FAMa).
Depuis l’arrivée des militaires au pouvoir, le Mali et ses alliés européens connaissent une tension diplomatique, alors que Bamako renforce ses relations avec Moscou. Le mois dernier, le Kremlin avait déjà livré deux hélicoptères de combat et des radars à son nouvel allié ouest-africain.
L’armée malienne a reçu de nouveaux équipements de combat. L’annonce a été faite le lundi 18 avril, via un communiqué de presse publié sur le site Internet des Forces armées maliennes (FAMa). Il s’agit de 2 hélicoptères de combat de type MI-24P, des radars de 4e génération et d’autres équipements livrés par la Russie. Cette livraison qui fait suite à une récente réalisée en mars dernier s’inscrit dans le cadre du renforcement de l’axe Moscou-Bamako, entamé depuis l’arrivée au pouvoir du colonel Assimi Goïta.
D’autres équipements sont attendus, selon le général de division Oumar Diarra, chef d’état-major général des armées. « Cette acquisition est le fruit d’une collaboration franche entre la République fédérale de Russie et le Mali qui ne date pas d’aujourd’hui, mais aussi de la volonté affichée des autorités de la Transition à équiper les Forces armées maliennes pour relever le défi sécuritaire », a-t-il indiqué. Et de préciser : « Ce deuxième lot de matériels venant de la Russie permettra à coup sûr d’aider les FAMa dans leur lutte de tous les jours pour l’éradication du terrorisme sur toute l’étendue du territoire national. » Le pays qui fait face au terrorisme depuis plusieurs années est en brouille avec ses partenaires européens qui l’aidaient dans la lutte contre les extrémistes. Les autorités maliennes sont accusées d’avoir fait appel au groupe paramilitaire russe Wagner considéré comme des mercenaires par les Occidentaux.
Du côté malien, cette accusation est rejetée en bloc. Bamako assure que les soldats russes présents dans le pays y sont dans le cadre d’un accord passé avec la Russie. Pour rappel, le 11 avril dernier, le chef de la diplomatie européenne, Josep Borrell, a annoncé que l’Europe allait mettre fin à la formation des soldats maliens, initiée depuis 2013.
LA COUR D’APPEL ORDONNE L’ANNULATION DES BUREAUX NON-PARITAIRES
Ayant constaté une violation de la loi sur la parité, dans plusieurs communes du Sénégal, le Conseil sénégalais des femmes (Cosef) avait introduit un recours devant la Cour d’appel de Dakar, pour faire respecter la loi dans les bureaux des communes
Ayant constaté une violation de la loi sur la parité, dans plusieurs communes du Sénégal, le Conseil sénégalais des femmes (Cosef) avait introduit un recours devant la Cour d’appel de Dakar, pour faire respecter la loi dans les bureaux des communes et conseils départementaux mis sur pied à l’issue des élections locales du 23 janvier dernier. L’organisation a remporté la première manche de son combat. La Cour d’appel, a en effet, rendu son verdict hier, en ordonnant la dissolution et la reconstitution de tous les bureaux ayant violé la loi sur la parité. La présidente du Cosef, Rokhiatou Gassama qui s’exprimait sur les ondes de la Rfm n’a pas manqué de rappeler que les bureaux concernés par cette annulation sont ceux des Hlm, de Biscuiterie, de Dieuppeul-Derklé, de Plateau, de la Ville de Dakar, de Diamniadio, de Malika, entre autres. Elle a ainsi donné l’exemple de ces bureaux à Mbacké ou à Dakar, où le maire est un homme et celui qui vient juste derrière lui est aussi un homme. « Ce qui est anormal », dit-elle. « Quand il y a un recours qui est déposé et dès qu’on constate une violation de la loi, normalement, le juge peut ajourner l’installation d’un bureau pour principe de non-parité ce qui veut dire que le bureau doit être repris. Ce qui se passe pour ces élections communales et départementales de janvier 2022, c’est un indicateur qui nous a permis d’identifier les manquements afin de nous permettre de saisir les juridictions compétentes », a dit la présidente du Cosef. « Après l’introduction du recours et le délibéré de la Cour d’Appel qui a demandé l’annulation, le maire doit refaire le bureau pour que cela soit en adéquation avec la loi », a souligné Mme Gassama.
Prochain objectif : le bureau de l’Assemblée nationale
Avec la décision rendue par la Cour d’appel de Dakar pour les bureaux municipaux et départementaux, le Cosef vise maintenant le bureau de l’Assemblée nationale qui « doit normalement être dissout » pour n’avoir « pas respecté la parité ». Mme Gassama ajoute : « Le Cosef va revenir puisqu’on va vers les élections législatives au mois de juillet prochain. On a déjà étudié la question, car on se dit toujours que l’assemblée vote les lois, donc elle ne doit pas violer les lois. »
PHASES FINALES DE LA BAL : LA LISTE COMPLÈTE DES ÉQUIPES QUALIFIÉES DEJA CONNUE
La liste des huit équipes devant participer aux phases finales de la Basketball Africa League (BAL), au Kigali Arena, du 21 au 28 mai, est connue depuis la fin, ce mardi soir, de la conférence du Nil.
Dakar, 20 avr (APS) – La liste des huit équipes devant participer aux phases finales de la Basketball Africa League (BAL), au Kigali Arena, du 21 au 28 mai, est connue depuis la fin, ce mardi soir, de la conférence du Nil.
A l’issue de cette conférence qui a eu lieu au Caire, la capitale égyptienne, quatre équipes, dont le champion en titre, le Zamalek d’Egypte, ont rejoint les quatre autres qualifiées lors de la conférence du Sahara, en mars dernier, à Dakar.
A domicile, le Zamalek a montré un signe de sa volonté de conserver son titre, en mai, à Kigali. Le club égyptien a fait un parcours sans faute, avec cinq victoires en autant de matchs.
Le Petro de Luanda (Angola) s’est illustré, lui, avec quatre victoires. Les Angolais font figure de prétendants sérieux au titre de champion de la BAL.
Les Forces Armées et Police Basketball (Cameroun) et les Cape Town Tigers (Afrique du Sud) sont les deux autres équipes qualifiées pour les phases finales.
A Dakar, le Rwanda Energy Group, l’US Monastir (Tunisie), l’AS Salé (Maroc) et le SLAC de Guinée ont obtenu la qualification.
En revanche, le représentant du Sénégal à la deuxième saison de la BAL, le Dakar Université club, a été éliminé.
La BAL est une compétition réservée aux clubs de basketball du continent. Elle a été lancée en 2020 avec le soutien de la Fédération africaine de basketball, de la Fédération internationale de basketball et de la NBA, la plus grande ligue de basketball au monde.
Douze clubs représentant autant de pays africains ont pris part à la deuxième saison.
Les 12 équipes en lice sont divisées en deux groupes ou conférences, selon le terme employé par la Basketball Africa League : la conférence du Sahara et celle du Nil.
La conférence du Sahara s’est déroulée en mars, au Dakar Arena de Diamniadio, tandis que celle du Nil a pris fin mardi soir au Caire.
Les quatre meilleures équipes de chaque groupe prendront part aux phases finales de la BAL, un tournoi à élimination directe et des finales au Kigali Arena, du 21 au 28 mai 2022.