Quatre des six sage-femmes de l’hôpital Amadou-Sakhir-Mbaye ont été placées, mardi, sous mandat de dépôt, pour non assistance à une personne en danger, a constaté l’APS.
Elles seront jugées le 27 avril devant le tribunal des flagrants délits en même temps que deux autres sage-femmes inculpées et remises en liberté, selon un des avocats, Abou Abdoul Daff.
La police judiciaire a déféré, mardi matin, six agents de l’hôpital Amadou-Sakhir-Mbaye devant le parquet pour leur responsabilité présumée dans le décès en couches d’Astou Sokhna.
Cette décision du commissariat central de police de Louga découle de l’enquête ouverte après le décès de cette femme enceinte, à la suite d’une plainte de son mari.
Ce dernier accuse des agents de santé de l’hôpital Amadou-Sakhir-Mbaye de négligence et de non-assistance à son épouse.
Astou Sokhna, admise à la maternité de cet hôpital public, le 31 mars, après neuf mois de grossesse, y est décédée en couches, plusieurs heures après son arrivée.
Mercredi, le directeur de l’hôpital Amadou-Sakhir-Mbaye, Amadou Guèye Diouf, a été limogé et remplacé par Abdallah Guèye, un administrateur hospitalier.
La mort de la femme enceinte a choqué de nombreux Sénégalais.
Une marche de protestation s’est déroulée vendredi à Louga, une manifestation au cours de laquelle les participants ont exigé que les personnes mises en cause dans sa mort soient traduites en justice.
Le ministre de la Santé et de l’Action sociale, Abdoulaye Diouf Sarr, a déclaré, jeudi, à Dakar, que son décès pouvait être évité.
"Sur la base des éléments du dossier, le décès de madame Astou Sokhna est considéré comme un décès maternel qui était évitable à travers une bonne évaluation du risque et une surveillance optimale durant son séjour à la maternité" de l’hôpital, avait dit Sarr lors d’une conférence de presse.
LE TROPHÉE DE LA CAN DANS LES RÉGIONS APRÈS LA KORITÉ
La tournée de présentation du trophée de la CAN, selon le ministre des Sports, est une réponse aux instructions du président de la République
Une tournée de présentation du trophée de la CAN dans les régions est prévue après la fête de Korité, a annoncé, mardi, à Diourbel, le ministre des Sports, Matar Ba.
’’La Coupe Afrique doit séjourner dans toutes les 14 régions du Sénégal et dès après la Korité en collaboration avec la fédération, il y aura une tournée aussi avec quelques internationaux’’, a-t-il dit.
M. Ba s’exprimait au cours d’un Comité régional de développement (CRD) consacré aux préparatifs du championnat national de lutte prévu à Diourbel du 6 au 8 mai.
La tournée de présentation du trophée de la CAN, selon lui, est une réponse aux instructions du président de la République.
’’Nous allons faire le tour du Sénégal et dans toutes les capitales régionales nous allons y passer la nuit pour permettre à nos compatriotes de prendre des photos, de voir effectivement le trophée mais aussi organiser des concerts’’, a-t-il promis.
par l'éditorialiste de seneplus, ada pouye
MOURIR EN DONNANT LA VIE, HUMANISATION DES SOINS EN QUESTION
EXCLUSIF SENEPLUS - Les lieux de soins deviennent un vivier de la violence et de maltraitance sous toutes ses formes. Le respect de la vie a fait défaut dans le cas de la défunte Astou Sokhna
« Toute prédiction est un ressentie du futur, par empathie du présent de son passé » Serge Zeller.
Dans une société guidée de la fatalité (NdogaluYalla), aucun décès n’est évitable y compris maternel, et les excuses institutionnelles « dieguelou culturel » le verdict de la mission d’évaluation du décès maternel à Louga est tombé : négligence et décès évitable avec une sanction du Directeur de l’hôpital Sakhir Mbaye et une saisine du procureur régional.
Après les clameurs et l’indignation soulevées auprès de l’opinion publique suite au décès maternel évitable de Mme Astou Sokhna et la demande de sanctions des présumés auteurs, il est important de s’interroger sur les symboliques du lien social sous le prisme de l’humanisation des soins et les mécanismes de traitement de la responsabilité de l’administration publique dans un contexte politique chargé après les élections locales de janvier et les législatives de juillet 2022
La pandémie de la Covid-19 a révélé l’importance du rôle joué par le personnel de santé pour limiter la catastrophe sanitaire avec des moyens limités au niveau des ressources matérielles et humaines. Ce professionnalisme a été salué par tous au point d’être présenté lors des conférences internationales comme une bonne pratique et un modèle dans la riposte contre la Covid-19 dans un pays en développement.
Le décès maternel de Mme Astou Sokhna (paix à son âme) a interpellé et choqué tout le pays y compris le plus haut sommet de l’État, ce qui lui a valu un traitement spécial lors du Conseil des ministres avec des résolutions et des actions concrètes pour soulager le peuple ému. La diligence avec laquelle ce décès a été traité notamment en dépêchant une mission d’évaluation de 18 personnes à qui il a été instruit de soumettre son rapport dans les quarante-huit heures au président de la République. Toute l’actualité nationale de la préparation des élections législatives avec le parrainage tous azimuts était bousculée par cet évènement malheureux et justifié même une marche autorisée à Louga en attendant l’autre marche de protestation prévue à Dakar le 22 avril pour sonner le glas à l’ignominie. Que n'a-t-on pas entendu comme témoignages de femmes enceintes, de parents de femmes enceintes, des familles et des sages-femmes à la retraite. Tous les témoignages des femmes enceintes qui ont souffert le martyre dans les salles d’accouchement, celles qui vivent en milieu rural transportées sur des charrettes de fortune sans compter celles qui se contentent des services d’une accoucheuse traditionnelle. Une femme enceinte renvoyée de la maternité qui accouche dans le taxi, quatre nourrissons morts calcinés dans un service de néonatologie dans les régions, un bébé mort asphyxié dans une clinique privée à Dakar tentative de viol d’une femme enceinte en milieu hospitalier, sont autant de reflets de cette violence des prestataires de soins sur des femmes vulnérables. En mots et en images, des mortes en couche sans voix et des familles devraient troubler nos sommeils et nous obliger à nous interroger sur la place de la santé dans nos politiques de développement. Certes des efforts ont été fournis pour accroître la couverture médicale. Mais force est de constater que les lieux de soins deviennent un vivier de la violence et de maltraitance sous toutes ses formes. Est-ce admissible au 21e siècle pour un pays en phase d’émergence nous dit-on, de voire des femmes enceintes mourir en donnant la vie, un scandale courant sous nos cieux même si le taux de mortalité maternelle au Sénégal a connu une baisse significative avec 216 décès pour 100 000 naissances vivantes contre 122 décès pour 100 000 naissances vivantes pour les ODD 5, 12 pour 100 000 naissances vivantes dans les pays développés.
L’émotion suscitée par ce décès maternel renseigne à la fois sur la violence dans notre société relayée chaque jour par les médias et l’entropie dominante dans nos services publics y compris de santé.
La logique des trois retards à éviter pour réduire la mortalité maternelle
Les principaux facteurs qui concourent à la mortalité maternelle sont les trois retards :
Prise de décision de recourir à un centre de santé. Une femme enceinte qui manque de moyens, attend son mari ou sa belle-mère pour observer ses visites prénatales ou aller à la maternité pour accoucher.
Retard pour arriver dans un centre de santé. L’ignorance des signes de danger de la grossesse par les patientes pourrait expliquer certains retards. La distance entre les résidences et le centre ou le poste de santé constitue aussi un problème pour les femmes enceintes dans certaines conditions en milieu rural et dans certains milieux urbains. La carte sanitaire renseigne largement sur les folles distances à parcourir pour accéder à un poste de santé ;
Retard pour recevoir un soin : non disponibilité des ressources humaines qualifiées et de matériels et équipements et de médicaments, qualité et le coût élevé des soins obstétricaux d’urgence ;
À partir du rapport de mission, le ministre de la Santé et de l’action sociale, M. Diouf Sarr a indiqué clairement que le troisième retard notamment le retard dans l’administration des soins de la défunte aurait causé le décès maternel.
La situation actuelle des ressources humaines dans le domaine de la santé reproductive :
115 Gynécologues obstétriciens au Sénégal avec une disparité selon les régions médicales ;
2677 sages-femmes d’état : 1 sage-femme pour 2 233 femmes en âge de reproduction au Sénégal au moment où les normes de l’OMS sont d’une sage-femme pour 300 femmes en âge de reproduction ;
2245 infirmiers d’état : 1 IDE pour 5942 habitants contre les normes OMS de 1 IDE pour 300 habitants.[1]
L’accès aux services de soins de qualité
Il est de coutume dans les maternités de faire systématiquement l’audit des décès maternels avec l’appui du Fonds des Nations unies pour la population pour mieux infléchir la courbe de la mortalité maternelle au Sénégal en lien avec les Objectifs de Développement durable d’ici 2035.
La question qui se pose naturellement est de savoir si le personnel présent ce jour fatidique était formé pour assurer des soins obstétricaux et chirurgicaux d’urgence comme la césarienne et l’hystérectomie au niveau de l’hôpital Sakhir Mbaye.
L’accès aux services de santé sur le plan économique et géographique constitue un véritable problème. Nous comptons au Sénégal 99 Centres de santé du secteur public avec 23 % pour la région de Dakar contre 3% pour chacune des régions de Kédougou et de Sédhiou ; 2563 postes de santé et équivalents des secteurs public et privé avec 25 % pour la région de Dakar contre 1,6% pour la région de Kédougou selon le rapport annuel de la carte sanitaire 2019. Le rayon de couverture géographique de 4,9 km en moyenne pour un poste de santé (public ou privé), 6,5 km pour un poste de santé publique, 25,2 km pour un centre de santé publique, 41,7 km pour les EPS hospitaliers.
Un des freins pour l’accès aux services de santé reste la qualité des services avec une bonne formation du personnel soignant, un cadre approprié de soin, un plateau technique complet et une bonne gestion du flux tendu des patientes. La demande de soins étant supérieure à l’offre, une pression énorme s’exerce sur les prestataires au point de sacrifier la conscience de la qualité du personnel et la qualité des services.
Le viatique professionnel du personnel médical est l’empathie qui consiste à « assister une patiente/cliente, chacun doit faire comme il aurait aimé qu’on le fasse pour lui s’il était à sa place ». Cette formule peut être empruntée à l’adage wolof « ne fais pas à quelqu’un d’autre ce que tu ne voudrais pas qu’on te fasse » surtout quand il s’agit de personnes dont la mission est de sauver des vies.
L’humanisation des soins s’appuie sur trois composantes majeures :
1. Respecter la vie et la personne humaine (consentement éclairé et confidentialité) ;
2. Assurer le caractère bienfaisant des soins en toute bonne conscience ; (Régulation des pratiques professionnelles, disponibilité des soins obstétricaux d’urgence 24 heures sur 24 heures et du personnel qualifié).
3. Veillez à l’équité géographique et financière (protocoles, obligation de moyens, réparation du préjudice) ;
Le respect de la vie et de la personne humaine constitue en toute circonstance le devoir primordial du médecin et de son équipe et cela a fait défaut dans le cas de la défunte Astou Sokhna qui avait des droits comme toute personne demandant des soins dans les points de prestation des services. La gestion des structures de soins doit s’adosser sur une éthique de la fonction en s’appuyant sur un ensemble de principes moraux qui permettent d’encadrer et de guider les actions humaines vers la meilleure finalité possible et de la meilleure manière possible.
Les besoins du personnel de santé
Le personnel a des besoins spécifiques pour forger une assurance qualité des services notamment sur les axes suivants :
Supervision et gestion facilitatrices : il faut que le personnel se sente soutenu pour améliorer la qualité ; la notion de responsabilité du personnel et de définition des tâches du personnel sont essentielle pour l’amélioration de la prise en charge médicale
Information, formation et développement : connaissances, compétences, formation continue, et perfectionnement. Les connaissances scientifiques évoluent rapidement et nécessitent une mise à jour permanente.
Infrastructures, fournitures et équipement : stock de fournitures, et prestation ininterrompue. Un défi majeur se pose dans la gestion des structures de soin, c’est la maintenance des infrastructures et équipements et la gestion logistique.
Des moyens financiers importants doivent être mobilisés pour le paiement des émoluments conséquents pour les prestataires publics de santé exposés au risque permanent et au rythme de travail infernal des gardes de nuit et des rotations.
Le jugement public « Waxx sa xaalat » (livrer sa pensée à chaud) et le « Diegueulou » (présenter ses excuses) sont devenus une forme de thérapie collective qui transperce nos consciences pour nous exposer à la vindicte des foules ou nous apaiser, tout y va amplifié par les réseaux sociaux. C’est un vecteur d’inclusivité sociale si les experts y participent pour des éclairages scientifiques. Le politique ne s’y est pas trompé en suivant les clameurs des foules partiellement pour calmer les esprits surchauffés par l’indignation collective tout en occultant la chaîne de responsabilité et de commandement. La santé des populations est la mère des priorités pour un développement durable surtout qu’elle doit être partagée entre l’État, les collectivités locales, le secteur privé et les populations pour justifier la tenue des états généraux de la santé pour mettre à plat tout le système et les politiques de santé.
[1] Source MSAS, Plan national de développement sanitaire 2019-2028, carte sanitaire 2017 -2018,
PAR MARY TEUW NIANE
GLOIRE AUX FAUTES DE FRANÇAIS
J’ai depuis quelques temps entendu bruire une chanson au rythme désaccordé. Ceux qui l’entonnent, excusent et même glorifient ceux qui font des fautes de français, écrivent mal le français, ne savent pas lire un texte en français et s’expriment mal
J’ai depuis quelques temps entendu bruire une chanson au rythme désaccordé.
Ceux qui l’entonnent, excusent et même glorifient ceux qui font des fautes de français, écrivent mal le français, ne savent pas lire un texte en français et enfin s’expriment mal en français.
Ils prétendent que le français n’étant pas une de nos langues maternelles, nous devons accepter sans broncher que cette langue soit écorchée par nos compatriotes y compris nos élèves, nos étudiants, nos enseignants, nos cadres, nos autorités de l’État et nos hommes politiques.
Certains pensent inconsciemment que le français étant la langue du colonisateur, pour prendre notre revanche sur la France, nous devions nous délecter de plaisir en maltraitant sa langue!
Quelle inconscience et inconsistance infantile!
Souvent d’ailleurs ceux qui le disent ne font que défendre leur incompétence linguistique en en faisant un signe malsain de patriotisme.
Il apparaît d’ailleurs très souvent que ceux qui maîtrisent mal le français, en fait, baragouinent leurs langues maternelles. Ils ne savent en réalité parler aucune langue.
Je suis pour l’enseignement de nos langues maternelles, de toutes nos langues maternelles, dès le préscolaire. Car un enfant qui maîtrise bien sa langue maternelle pourra plus facilement apprendre d’autres langues.
Chez-nous le français est non seulement notre langue officielle mais il est aussi pour la majorité des apprenants la langue d’apprentissage, celle par laquelle les savoirs et les connaissances sont transmis.
Le français est aussi la langue de référence dans laquelle sont transcrits nos lois, nos décrets, nos circulaires, nos textes réglementaires, les contrats et les conventions qui jalonnent la vie économique, sociale, culturelle et internationale.
Un juriste ne peut pas se permettre une faute de français car les conséquences juridiques qui en résultent pourraient êtres catastrophiques. Même la place d’une virgule dans un texte peut conduire à des interprétations contradictoires. Ne parlons pas alors d’un diplomate qui ferait des fautes de français, il pourrait provoquer des incidents diplomatiques!
Comment peut-on progresser en mathématiques si on ne connaît pas la différence entre «et» et «ou», lorsqu’on ne peut pas faire la négation de « il existe », etc.
Parler correctement la langue dans laquelle nous nous exprimons est un signe de correction, de respect et de considération en vers notre interlocuteur. C’est aussi un moyen de se faire écouter, respecter et considérer.
Cette idéologie de la médiocrité qui en dernière analyse ne reconnaît pas la connaissance comme source des transformations sociales est négative et contre-productive.
Sa finalité est de maintenir surtout les enfants et les jeunes issus des couches défavorisées au bas de l’échelle sociale alors que leur ambition est d’en gravir les marches pour atteindre les sommets. Comment un jeune qui s’exprime mal en français pourra réussir à un entretien d’embauche face à d’autres jeunes bien formés s’exprimant allègrement dans la langue de Claudel?
Ne nous voilons pas la face, même la maîtrise de l’anglais sera très difficile pour un apprenant qui ne maîtrise pas le français.
L’artiste a besoin de bien s’exprimer en français pour mieux partager ses œuvres, le joueur de football pour accrocher ses fans, etc.
Notre pays doit renforcer son appétence d’excellence.
La jeunesse, doit rejeter drastiquement l’idéologie de la médiocrité. Elle doit être à l’avant-garde pour dénicher tous ceux qui veulent nous ramener à la médiocrité dans tous les domaines et malheureusement qui par leur inconsistance font de notre pays une source de rigolade désagréable.
Comme la Chine a abandonné le livre rouge pour construire son développement à la place des incantations idéologiques insipides, nous aussi libérons-nous des stéréotypes anticolonialistes primitifs pour intégrer le concert des nations qui se battent pour conquérir les connaissances, pour innover, pour inventer, pour être les meilleurs !
Soyons et restons sur le chemin de l’honneur de l’esprit humain.
Dakar, le mardi 19 avril 2022
Mary Teuw Niane
par l'éditorialiste de seneplus, demba ndiaye
ET LES ABOIEMENTS...
EXCLUSIF SENEPLUS - C’était leur guerre hier, c’est la leur aujourd’hui. Et ce n’est toujours pas la nôtre. La sale guerre que la France mène aux Maliens et au Mali est la nôtre
Et les aboiements cessèrent. Les anciens et nouveaux va-en guerre, ces croisés de l’ordre économico-moral capitaliste ont voulu nous (Africains) embarquer dans leur guerre, au nom, serinaient-ils, des valeurs démocratiques menacées par des barbares venus d’Asie. Et comme d’habitude, il s’est trouvé chez nous des répondeurs automatiques pour amplifier et crédibiliser les arguties des cartels militaro-industriels. Il fallait, nous disait-on, s’aligner sur Big brother outre-Atlantique et ses vassaux européens, pour défendre la civilisation (la leur) menacée.
Subitement, l’Ukraine que pas plus de 0,001% d’Africains connaissaient (leurs footballeurs), devint la terre sainte agressée, souillée. Kiev symbolisa à elle seule, les souffrances de la Mecque, Jérusalem et Rome confondues dans un même destin tragique victime innocente des abominables desseins de l’ogre russe. Et l’Afrique devait, à marche forcée, comme les esclaves que furent ses peuples, suivre les pas cadencés de ces sauveurs de l’Humanité....
C’était leur guerre, pas la nôtre. Leur guerre pour leur influence géopolitico-économique. Et le vernis craquela dès la deuxième semaine : ils commencèrent à lister les conséquences de cette guerre sur leurs économies d’abord et, leurs populations ensuite. Le gaz et le blé pour l’Ukraine et le pétrole pour la Russie. Et à chercher dans un bordel indescriptible (sauve qui peut), comment se sortir du piège économique tout en attisant les braises de la guerre « civilisationnelle »...
Leurs bras idéologiques médiatiques entreprirent de nous distiller des cours magistraux sur la déontologie, l’éthique ; ils décidèrent qu’eux seuls étaient pros, que ceux russes n’étaient que de la vulgaire propagande. Ils les fermèrent, voire, expulsèrent leurs correspondants. Sacrée démocratie que celle-là, et adorable liberté de la presse qui ne peut entendre que celle qui chante ses versets...militaristes ! Juges, jurés et bourreaux.
À la troisième semaine de « l’opération spéciale » du grand singe sauvage russe, le grand dormeur éveillé outre-Atlantique édicta : Poutine était un criminel, un sanguinaire, etc., les Européens pilèrent, marquèrent le pas (lexical). Tout de même l on ne peut pas franchir cette ligne rouge langagière de ce très grand démocrate. Mais si on ne peut dire cela de l’Ours de la pampa, allons chercher les preuves des « crimes de guerre et ceux contre l’Humanité ». On envoya quelques gendarmes français (leur petit Napoleon est impayable) suivre des procureurs ukrainiens, interroger les rares rescapés, qui comme des zombies, mirent l’accent sur leurs fatigues, leur faim et soif et donnèrent très peu d’éléments qui permettraient aux planqués de Bruxelles de réveiller, activer, la Cour pénale (dont les Américains ne sont pas signataires bien entendu). On fit même appel aux envoyés très spéciaux de la presse occidentale pour participer à, comme ils disent, la documentation des éléments à charge pour demain..
À partir de la quatrième semaine de leur guerre, leurs médias fatiguèrent et marquèrent le pas comme les planqués de Bruxelles : la guerre quitta les « Unes ». On alla chercher dans des caves refuges et des immeubles bombardés, des Chiliens et leurs maîtres rescapés errants (ou sortis de leurs abris) pour témoigner par force des crimes de guerre. On braqua les caméras sur les complexes militarisés industriels où se planquent les débris néo-nazis affublés de « nationalistes », de « résistants », on brandit le micro sous les barbes de leurs « colonels » qui martèlent la barbarie des Russes, leur courage à eux, leur détermination à rester « jusqu’au dernier homme »...
Pendant tout ce temps de tragédie pour les populations ukrainiennes et de rhétoriques guerrières des planqués de Bruxelles, le "dormeur" outre-Atlantique n’a pas oublié la première devise de son pays : "War is business". Donc de l’argent. Chaque semaine, il annonça une pluie de milliards de « matériels militaires » « d’aide » à l’Ukraine ! Aide mon oei ! C’est pesé, facturé, vendu. À rembourser après la guerre. Dans les factures de la « reconstruction ». Ils détruisent, ruinent, pour que leurs entreprises et autres banques « reconstruisent » demain. Et nous autres là, hein ? On sera quoi dans l’histoire ? On n’enverra même pas des tâcherons pour servir de manœuvres ! Et il y eut des perroquets pour nous demander de chanter les airs de la liberté. La leur. Celle de déclencher des guerres pour leur bien-être et mode de vie... Oui, c’était leur guerre hier, c’est la leur aujourd’hui. Et ce n’est toujours pas la nôtre. C’est quand même élémentaire mon cher Cocc (?) Barma !
Pour terminer et en attendant d’y revenir, j’affirme ceci : la sale guerre que la France mène aux Maliens et au Mali est la nôtre ! Entièrement, totalement. Et il faudra bien que le syndicat qui dirige la CEDEAO comprenne une chose : il est démasqué comme des porte-flingues locaux de Paris et de ses alliés de Bruxelles.
Ps : J’ai appris avec horreur qu’il y a eu 660 « fachos » qui ont voté Marine et Zemmour à Dakar et à Saly au premier tour de la présidentielle française ! Ils ne nous aiment pas en France et en Europe, mais ils adorent vivre parmi nous, chez nous, marier nos disquettes et nos jeunes hommes.
Et j’ai un sacré dilemme pour ce dimanche : barrer Marine en votant le fauteur de guerre du Mali ou aller dans mon verger parler avec mes légumes et mes arbres fruitiers ? Oui ! J’ai la double-nationalité. S’il y avait une nationalité africaine, je l’endosserai en lieu et place de mes deux drapeaux actuels... Ce qui m’inquiète surtout, c’est que Marine crie partout que si elle devient la locataire de l’Élysée pour les cinq prochaines années, elle prendra notre président, comme conseiller spécial (c’est ça qu’il a dit non ?) pour l’Afrique. Et je n’ai pas encore entendu notre président décliner vigoureusement cette offre incestueuse. Il ne s’agit pas d’un non-alignement ni d’une ingérence dans les affaires électorales hexagonales, mais refuser un futur poste toxique offert par une probable présidente aux discours tout aussi toxiques et boules puantes.
Il n’est pas étonnant que la qualité des soins et l’élévation du plateau technique ne soient pas au premier plan des préoccupations des autorités sanitaires. Peu à peu, on a assisté à une privatisation déguisée du système hospitalier
Affronter la réalité est bien plus difficile que de garder les yeux grands fermés (eyes wide shut).
Depuis toujours, notre pays vit au rythme de fautes médicales répétitives, de moins en moins acceptées par l’opinion publique. Parmi les plus récentes ayant retenu l’attention de la presse, on peut citer l’affaire dite Aïcha Diallo à l’hôpital de Pikine, les décès de nouveau-nés lors de l’incendie du service pédiatrique de l’hôpital Magatte Lô de Linguère et au début de ce mois, le décès malencontreux d’une femme enceinte à l’hôpital Amadou Sakhir Mbaye de Louga. Ce dernier drame est venu exacerber le bouillonnement social sans précédent que connaît le secteur de la Santé et de l’Action sociale, ce qui lui a conféré une résonance particulière.
Et pour cause ! Car face à l’ampleur de la clameur publique, le chef de l’État et son ministre en charge de la Santé ont choisi de faire du directeur de l’hôpital concerné et de certains membres de son personnel, les boucs émissaires d’une situation, dont ils ne sont que très marginalement responsables.
De fait, depuis le début de mise en œuvre des plans d’ajustement structurel dans notre pays, au milieu des années 80, tous les services publics connaissent une lente descente aux enfers, particulièrement notre système sanitaire, qui végète dans une crise profonde, à laquelle les gouvernements successifs n’ont encore pu apporter de solution satisfaisante. Face à cette situation imputable au premier chef aux pouvoirs publics, les syndicats de travailleurs, les organisations communautaires et les associations de consommateurs n’ont pas toujours été à la hauteur. Ils ont, la plupart du temps, assisté, impassibles, au désengagement de l’État dans le financement du système sanitaire, dissimulé derrière la construction de quelques infrastructures imposantes, qui s’avèrent presque toujours être des coquilles vides sans personnel suffisant ni équipements conformes.
Il y a aussi l’instauration des politiques de gratuité, certes pertinentes sous certains rapports, mais insuffisamment élaborées, car souffrant d’un ciblage inadéquat, avec de forts relents populistes et électoralistes. Cela a entraîné la réduction drastique des recettes issues de la participation financière des populations aux soins à cause de l’absence règlement diligent et intégral de la dette hospitalière. Les administrateurs des services de santé, adeptes de la nouvelle religion de rentabilité à tout prix, ont – de ce fait – adopté une démarche agressive visant à pressurer les pauvres usagers pour faire face à leurs charges.
Peu à peu, on a assisté à une privatisation déguisée du système hospitalier, jetant aux orties l’humanisme et l’éthique, faisant l’apologie d’une culture d’entreprise et rendant les services de santé, de moins en moins accessibles aux personnes à faibles revenus.
C’est sur cette toile de fond d’iniquité, à l’origine d’inégalités sociales en santé, qu’on observe une dégradation continue du service public, au détriment des usagers et des prestataires de soins, dont des conditions de travail sont exécrables.
Parallèlement, on a constaté que l’administration centrale et divers lobbies imposaient leur diktat aux structures hospitalières, prétendument autonomes, à travers un pool de directeurs d’hôpitaux, encadrés par des personnalités dites qualifiées, souvent issues des cercles du pouvoir. Les conseils d’administration finissent, donc, par devenir de véritables caisses de résonance des intrigues ministérielles à cause d’une sous-représentation des travailleurs et des usagers / consommateurs.
Il arrive que ces derniers, dans une démarche de power-sharing, loin de s’opposer à la mal-gouvernance ambiante, bénie par la tutelle, la cautionnent, faisant preuve de complaisance envers des mesures préjudiciables à une gestion vertueuse des structures sanitaires (primes hospitalières exorbitantes pour certaines d’entre elles, parfois redondantes avec celles étatiques, recrutements familiaux, clientélistes ou politiciens, non-respect du code des marchés...). Les rares récalcitrants, qui ont osé dénoncer ces cas de collusion manifeste au sein des conseils d’administration, ont été victimes d’affectations arbitraires (Cheikh Seck, Guy Marius Sagna...).
Il n’est dès lors pas étonnant, que la qualité des soins et l’élévation du plateau technique ne soient pas au premier plan des préoccupations des autorités sanitaires, ce qui donne lieu à ces drames qui suscitent, de plus en plus, l’indignation des masses populaires.
En effet, notre pays se trouve dans un contexte marqué du double sceau d’essor des luttes syndicales unitaires (transporteurs, enseignants) et d’impulsion des exigences citoyennes, qui deviennent de plus en plus pressantes. On a ainsi pu constater, lors de la longue grève dans le secteur de l’Éducation, l’intrusion des élèves et de leurs parents dans le processus revendicatif pour exiger que leurs intérêts d’usagers du service public soient pris en compte.
De la même façon, on est en train d’assister à un développement de la démocratie sanitaire, se traduisant par la création de nouveaux collectifs citoyens (celui de Louga et celui dénommé "Patients en Danger"...). Ils initient des pétitions très populaires, organisent des conférences de presse et des marches pour l’amélioration de l’accueil et de la prise en charge des usagers des structures de soins.
Cela devrait inciter le gouvernement sénégalais à prendre en compte l’éveil citoyen en cours dans tout le pays et à rompre avec cette redevabilité à deux vitesses, qui épargne les autorités gouvernementales chargées du pilotage des politiques publiques, tout en sacrifiant de simples exécutants du niveau opérationnel.
Il faudrait, à notre avis, instaurer un débat fructueux sur notre système sanitaire, regroupant la société civile, dont les représentants syndicaux et les associations d’usagers/ consommateurs, les acteurs politiques, les personnalités religieuses ...etc., en posant le diagnostic et en indiquant des pistes de solution.
LE CAPITAINE CHEIKH OMAR TOURE SOUS LES AILES DE BARTH
Nous venons d’apprendre qu’il était dans les locaux de la ville de Dakar pour signer un contrat avec la mairie de la capitale sous la houlette de Barthélémy Dias
Bonne nouvelle pour le capitaine, Cheikh Omar Touré. Nous venons d’apprendre qu’il était dans les locaux de la ville de Dakar pour signer un contrat avec la mairie de la capitale sous la houlette de Barthélémy Dias.
Le nouveau maire de la ville de Dakar Barthélemy Dias a réagi après la signature de contrat du capitaine Seydina Oumar Touré. Après IAM, désormais, l’ex officier de la gendarmerie nationale atterrit dans ce haut lieu en tant que conseiller Technique en charge de la Sécurité à la Ville de Dakar .
Pour mémoire, Sitôt embauché comme professeur vacataire au sein de l’IAM, l’ex-capitaine de gendarmerie Seydina Oumar Touré a été remercié.
« J’ai eu le plaisir de recevoir ce jour, le Capitaine Seydina Omar Touré, qui m’a fait l’honneur d’accepter d’intégrer mon Cabinet. Le Capitaine Touré est nommé Conseiller Technique en charge de la sécurité. Un Dakar de tous, pour tous et avec tous (DAKAR BI NU BOKK) ENSEMBLE, MARCHONS VERS « L’ESSENTIEL », informe le maire de Dakar, Bartélémy Dias.
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TOUT EST POSSIBLE POUR QUI LE VEUT
''Vouloir c'est pouvoir''. Cette expression trouve tout son sens dans l'histoire de Aïssatou Faye, devenue Fermière et entrepreneure malgré ses hautes études dans des universités prestigieuses d'Amérique.
''Vouloir c'est pouvoir''. Cette expression trouve tout son sens dans l'histoire de Aïssatou Faye, devenue Fermière et entrepreneure malgré ses hautes études dans des universités prestigieuses d'Amérique. Après un Bachelor puis un master en finance au pays de l'oncle Sam, rien ne prédestinait la jeune jeune sénégalaise, à un avenir au milieu des vaches. Seule sa volonté et sa détermination, lui ont frayé un chemin vers la réussite. Suivez dans cette vidéo de la BBC Afrique, la success story de Aïssata Faye.