SenePlus | La Une | l'actualité, sport, politique et plus au Sénégal
19 juin 2025
SADIO MANE EST MEILLEUR QUE MESSI ET NEYMAR
Président de Génération foot, club formateur de Sadio Mané, Mady Touré estime que le numéro 10 de Liverpool fait mieux que Messi et Neymar, aujourd’hui.
Président de Génération foot, club formateur de Sadio Mané, Mady Touré estime que le numéro 10 de Liverpool fait mieux que Messi et Neymar, aujourd’hui.
«Je disais il y a 5 ou 6 ans à BBC que Sadio Mané est meilleur que Messi et Neymar. Aujourd'hui, ça se confirme quand on regarde dans la durée, dans le sérieux et dans l'efficacité », a-t-il déclaré dans Les Echos. «Sadio, on le compare à qui actuellement parmi les trois meilleurs joueurs au monde?», s'interroge le président de Génération Foot.
Le propriétaire du centre de formation estime qu'aujourd’hui, si les journalistes qui votent sont vraiment dans une logique normale, Sadio Mané devrait être le deuxième joueur africain à remporter le Ballon d'or européen, puisqu’il le mérite amplement.
«Quand Messi remportait le Ballon d'or, c'est lui qui devait le prendre. Il avait tout gagné. Si Sadio était Brésilien, il aurait déjà gagné le Ballon d'or. C'est pour cela que je dis qu'on sous-estime trop les joueurs africains, même si ça commence à changer peu à peu. Notre Sadio national est aujourd'hui le meilleur joueur au monde», affirme-t-il.
Mady Touré rappelle que cette année, Sadio a gagné la Coupe d'Afrique des nations qui lui manquait dans son palmarès, il est qualifié à la Coupe du monde et il est sur tous les tableaux actuellement, il est en demi-finale de la Ligue des champions, il joue le titre. Pour le Ballon d'or africain ce "sera indiscutablement Son deuxième" clame-t-il.
TROIS TRAFIQUANTS DE BOIS ÉCROUÉS
A Kolda, trois personnes ont été placées sous mandat de dépôt après leur face-à-face avec le maître des poursuites. Elles sont poursuivies pour association de malfaiteurs, trafic international de bois et tentative de meurtre
A Kolda, trois personnes ont été placées sous mandat de dépôt après leur face-à-face avec le maître des poursuites. Elles sont poursuivies pour association de malfaiteurs, trafic international de bois et tentative de meurtre, entre autres chefs d’accusation.
Leur arrestation survient six jours après l’ouverture d’une enquête suite à la mort d’un trafiquant de bois, lors d’un accrochage avec des agents des Eaux et Forêts de la Brigade forestière de Ndorna et 19 présumés trafiquants de bois, dans le département de Médina Yoro Foulah. Une arme artisanale a été retrouvé sur les lieux du drame appartenant aux mis en cause. 19 charrettes chargées chacune d’un billon de bois de vène ont été saisis, ainsi que 11 chevaux et 02 ânes.
Le dossier a été transmis au juge d’instruction qui va poursuivre l’enquête, rapporte Radio Sénégal.
LE COLLECTIF DES RÉSIDENTS DE DÉNI GUEDJ SUD INDEXE UN MAGISTRAT
Plus de 400 familles risquent d’être déguerpies et de se retrouver dans la rue si rien n’est fait ». C’est le cri du cœur du Collectif des résidents de Déni Guedj Sud, village situé dans la commune de Bambilor.
« Plus de 400 familles risquent d’être déguerpies et de se retrouver dans la rue si rien n’est fait ». C’est le cri du cœur du Collectif des résidents de Déni Guedj Sud, village situé dans la commune de Bambilor. Selon leur communiqué, un litige foncier oppose les populations du village au magistrat Ibrahima Bakhoum.
« Ce dernier, Procureur à la Cour des comptes, a débarqué dans notre village muni d’un titre de bail d’une superficie de 10 hectares pour réclamer des terres. Selon la DSCOS que nous avons interpellé, ses terres lui ont été réaffectées par l’État du Sénégal. Cependant, nous voulons préciser à l’endroit de l’opinion nationale et internationale, et surtout du Président de la République, son Excellence Macky Sall, que ces terres attribuées à Ibrahima Bakhoum à travers un bail se trouvent dans l’enceinte de Déni Guedj Sud un village qui existe depuis plus de 115 ans car fondé en 1906 par Aïssy Ba qui est la mère de Simbiri. C’est pourquoi le village de Déni Guedj Sud est plus connu sous le nom de Keur Simbiri », accuse le collectif, assénant qu’ils « ne céderont pas un centimètre carré de leur village à quiconque ».
Le document ajoute qu’« à l’heure où nous parlons, si ce n’était la détermination des populations de Déni Guedj Sud qui, comme un seul homme, se sont levées pour arrêter les engins qui étaient déjà sur place pour démolir ces maisons bâties après plusieurs années de dur labeur, ces familles passeraient la nuit à la belle étoile. Ibrahima Bakhoum a hypothéqué son bail à une banque de la place. Aujourd’hui, Déni Guedj Sud est devenu un gâteau à partager. Car au-delà du magistrat Ibrahima Bakhoum, d’autres délinquants fonciers sont apparus munis de leurs papiers. »
Le collectif, interpellant le chef de l’État, Macky Sall, demande le « retrait de tous les titres attribués à de tierces personnes à Déni Guedj Sud » dans la mesure où fulminent ses membres : « la situation actuelle dans notre localité est que des personnes venues de nulle part bénéficient de titres récents au moment où le village n’est pas régularisé. » Ainsi, « à l’heure actuelle, aucun fils de Déni Guedj Sud n’a un titre de propriété. Il est temps que cette injustice soit corrigée. Nous voulons la régularisation des villages du 1975R et du domaine du pôle du Lac Rose et même de leurs extensions », réclament-ils.
GREVE A L'UGB, LE CESL N'EN DEMORD PAS
À l’issue d’une Assemblée générale (AG) tenue hier dimanche, la coordination des étudiants de Saint-Louis (CESL) a décidé de maintenir son mot d’ordre de grève. Tous les étudiants sont invités à rentrer chez eux
À l’issue d’une Assemblée générale (AG) tenue hier dimanche, la coordination des étudiants de Saint-Louis (CESL) a décidé de maintenir son mot d’ordre de grève. Tous les étudiants sont invités à rentrer chez eux, informe un communiqué signé par le président de séance Ousmane Gueye.
Lequel document reçu à Emedia ajoute que la CESL exige une rencontre avec le ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation, Cheikh Oumar Anne. Les étudiants invitent également les autorités internes « à plus de responsabilités » dans l’exercice de leurs missions. Ils n’excluent pas de passer à la vitesse supérieure si « les problèmes persistent », avertissent Gueye et ses camarades.
Le mouvement d’humeur décrété à l’Université Gaston Berger de Saint-Louis (UGB) est en cours depuis fin mars. La principale revendication est la poursuite des travaux de réhabilitation de la voirie interne de l’université.
« Après les problèmes notés, tout est maintenant rentré dans l’ordre, car la reprise est annoncée par les techniciens en charge des travaux », avait garanti le directeur général du Centre Régional des Œuvres Universitaires de Saint-Louis (CROUS), Papa Ibrahima Faye.
MULTIPLE PHOTOS
PAUL KAGAMÉ EN ESCALE TECHNIQUE À DAKAR
Le Président Macky Sall a accueilli, dimanche après-midi à l’aéroport militaire de Yoff, son homologue rwandais, le Président Paul Kagamé, en escale technique à Dakar.
Le Président Macky Sall a accueilli, dimanche après-midi à l’aéroport militaire de Yoff, son homologue rwandais, le Président Paul Kagamé, en escale technique à Dakar. Les deux Chefs d’État ont profité de cette occasion pour passer en revue la coopération entre les deux pays et d’autres sujets d’intérêt commun.
CAN COTE D'IVOIRE 2023, LE ZIMBABWE ET LE KENYA SUSPENDUS SERONT PRIS EN COMPTE POUR LE TIRAGE
La Côte d’Ivoire, pays hôte de la CAN 2023, le Kenya et le Zimbabwe, suspendus de toute activité liée au football par la FIFA, prendront part au tirage au sort de la prochaine édition de la Coupe d’Afrique des nations, mardi en Afrique du Sud
Dakar, 18 avr (APS) - La Côte d’Ivoire, pays hôte de la CAN 2023, le Kenya et le Zimbabwe, suspendus de toute activité liée au football par la FIFA, prendront part au tirage au sort de la prochaine édition de la Coupe d’Afrique des nations, mardi en Afrique du Sud, annonce la Confédération africaine de football (CAF).
‘’La Côte d’Ivoire, pays hôte, participera également au tirage au sort, bien qu’en étant qualifiée d’office. Par conséquent, une seule autre équipe de son groupe obtiendra son ticket pour le tournoi final’’, explique la CAF dans un communiqué, publié sur son site officiel.
Le Kenya et le Zimbabwe, pays suspendus par la FIFA de toute activité liée au football, seront également inclus dans le tirage au sort malgré les interdictions temporaires, indique la même source.
Cependant, si la suspension n’est pas levée deux semaines avant leur première journée des éliminatoires, les deux associations seront considérées comme perdantes et éliminées de la compétition’’, souligne le communiqué.
Il précise que ‘’leurs groupes seront alors composés de trois équipes, et les équipes arrivées première et deuxième se qualifieront pour le tournoi final’’.
‘’Compte tenu de cette situation, le Kenya et le Zimbabwe ne peuvent pas être tirés au sort dans le même groupe afin d’éviter d’avoir un groupe avec seulement deux équipes au cas où la suspension des deux associations serait toujours en cours’’, ajoute la CAF, dans son communiqué.
Les 48 pays qualifiés pour ce deuxième tour des éliminatoires seront logés dans quatre pots sur la base du classement officiel de la FIFA publié le 31 mars 2022.
Les équipes seront ensuite réparties en 12 groupes de quatre équipes (Groupe A à L). Les deux meilleures équipes de chaque groupe se qualifiant pour le tournoi programmé en Côte d’Ivoire.
Lors du tirage au sort qui sera effectué par le directeur des compétitions de la CAF, Samson Adamu, avec la participation des légendes Lucas Radebe (Afrique du Sud) et Salomon Kalou (Côte d’Ivoire), le premier ballon sera tiré du pot 4 et ira en position A4.
La procédure sera répétée pour les équipes restantes du Pot 4 qui iront aux positions B4, C4, D4, E4, F4, G4, H4, I4, J4, K4 & L4, selon l’ordre du tirage.
La même procédure ci-dessus sera répétée pour le Pot 3, le Pot 2 et enfin le Pot 1.
La phase de groupes des éliminatoires débutera en juin 2022.
PLAIDOYER POUR LA DÉCENTRALISATION DES SOINS DANQ LE CADRE DE LA PRISE EN CHARGE DE L'HEMOPHILE
Le Directeur du Centre national de transfusion sanguine (CNTS), Professeur Saliou Diop, a plaidé, dimanche, pour une décentralisation des soins dans le cadre de la prise en charge de l’hémophilie
Dakar, 17 avr (APS) - Le Directeur du Centre national de transfusion sanguine (CNTS), Professeur Saliou Diop, a plaidé, dimanche, pour une décentralisation des soins dans le cadre de la prise en charge de l’hémophilie, soulignant que la première difficulté reste l’insuffisance du nombre de cas diagnostiqués.
’’Il faut que les efforts puissent être renforcés pour le nombre de cas diagnostiqués et décentralisés, les médicaments qui sont disponibles de même que toute la logistique qui est nécessaire’’, a t-il soutenu.
Pr Diop s’exprimait lors de la cérémonie de célébration de la Journée mondiale de lutte contre l’hémophilie dont le thème était : ’’Accès pour tous : partenariats, politiques et progrès’’.
La rencontre était organisée par l’Association sénégalaise contre l’hémophilie, au Centre national de transfusion sanguine, en partenariat avec l’USAID et Breakthrough Action.
’’Nous faisons beaucoup d’efforts pour décentraliser les soins quand il y a suffisamment de patients dans une région, en formant les médecins et mettons aussi à disposition le produit (les facteurs)’’, a souligné Pr Saliou Diop.
’’Mais, malheureusement, a t-il ajouté, pour un patient qui habite dans une zone rurale, il y a des difficultés à ce que le produit soit disponible dans son domicile ou dans la structure de santé la plus proche 24 heures sur 24’’.
Le Directeur du CNTS a rapppelé que l’hémophilie est une maladie caractérisée par le manque de protéines qui ’’sont très importantes pour permettre au sang de coaguler’’
’Une petite blessure peut entrainer des saignements allant de 24 à 48 heures. C’est une malade hémorragique’’, a t-il expliqué.
Selon lui, ’’il faut que les efforts puissent être renforcés pour le nombre de cas diagnostiqués et décentralisés, les médicaments qui sont disponibles de même que toute la logistique qui est nécessaire’’.
Concernant l’accessibilité du traitement, ’’nous avons une carte des lieux d’habitation de tous nos patients’’, a indiqué le Directeur du CNTS.
’’C’est beaucoup plus facile pour ceux qui vivent dans les grandes villes et c’est beaucoup plus difficile pour ceux qui vivent dans les zones rurales’’, a t-il relevé.
’’Grâce à la fédération mondiale de l’hémophilie, nous avons des médicaments pour prendre en charge les patients actuellement. Mais il se pose un problème de pérennité’’, a-t-il souligné.
Pr Diop a affirmé que ’’la première difficulté’’ dans le cadre de la prise en charge de cette maladie est liée à ’’l’insuffisance du nombre de cas diagnostiqués’’.
’’Au Sénégal, on devrait s’attendre à 1700 cas d’hémophiles et dans nos registres, il n y a que 340 qui sont dépistés. Cela veut dire qu’il y a beaucoup d’hémophiles qui sont traités pour autre chose, qui décèdent avant d’être diagnostiqués’’, a t-il indiqué.
Selon lui, ’’il y a beaucoup d’efforts à faire pour permettre au corps médical d’être mieux sensibilisé sur l’existence de cette maladie mais également, sensibiliser les populations pour que devant tout enfant qui saigne de façon anormale, qu’on pense que c’est un patient qui peut souffrir d’hémophilie’’.
Dans ce sillage, Abdoulaye Loum, président de l’Association sénégalaise contre l’hémophilie (ASH), a souligné que leur objectif c’est ’’d’améliorer la qualité de vie des hémophiles, faire du plaidoyer auprès du gouvernement pour l’accès et la disponibilité des médicaments qui sont coûteux’’.
’’Nous travaillons aussi à ce que les populations connaissent mieux la maladie. Notre combat, c’est d’avoir une prise en charge gratuite des patients souffrant d’hémophilie’’, a-t-il ajouté.
Venu présider la cérémonie, Docteur Malick Anne, chef de la Division de la lutte contre les maladies non transmissibles a souligné que ’’l’hémophilie est une priorité’’ pour le ministère de la Santé.
’’Depuis deux ans, nous travaillons pour avoir un schéma de distribution +des facteurs+, les médicaments contre l’hémophilie’’, a t-il assuré.
’’Nous espérons que ces médicaments, inscrits dans la liste des médicaments essentiels, auront très bientôt un circuit pour couvrir les malades sur le plan géographique et faire en sorte que le médicament soit disponible à tous les niveaux’’, a déclaré Dr Anne.
VIDEO
LE TRIO MAGGIQUE DE NESTLÉ
Faux lait, bouillons cube ultra-transformés, “café du pauvre”... Nestlé met-elle en danger la santé des consommateur·ices africain·es ?
Faux lait, bouillons cube ultra-transformés, “café du pauvre”... Nestlé met-elle en danger la santé des consommateur·ices africain·es ?
LE GÉNÉRAL-PRÉSIDENT TCHADIEN MAHAMAT DÉBY DANS LES PAS DE SON PÈRE
Un an après le décès de son père, il campe un chef de l'Etat assuré, copiant les attitudes martiales de son géniteur, au pays ou en côtoyant de nombreux présidents à l'étranger
Mahamat Idriss Déby Itno, le regard fuyant, paraît bien timoré quand l'armée annonce à la télévision il y a un an la mort de son père Idriss Déby Itno, maître absolu du Tchad depuis 30 ans, tué au front contre des rebelles.
Le jeune général arbore déjà quatre étoiles à 37 ans mais son nouveau costume semble alors bien grand pour cet homme issu d'une école d'officiers tchadienne et n'ayant jamais approché la politique de près ou de loin: le 20 avril 2021, dans la même vidéo, il est proclamé, par les militaires fidèles à son père, chef d'une junte de 15 généraux et Président de la République jusqu'à des "élections libres et démocratiques".
Un an plus tard, il campe un chef de l'Etat assuré, car rapidement adoubé par une communauté internationale tout aussi prompte à vilipender et sanctionner ailleurs en Afrique les militaires putschistes.
Il faut dire que le Tchad est réputé disposer de la meilleure armée de la région, pilier de la guerre contre les jihadistes au Sahel au côté des troupes françaises.
Tout comme son père au début de son règne et dans un pays constamment en proie à des rebellions, Mahamat Déby ne se départ jamais de son treillis les premiers mois, et du béret rouge des commandos d'élite de la garde présidentielle qu'il commandait sous Idriss Déby. Ni de lunettes noires qui lui donnent un air menaçant. Certains le décrivent taciturne et secret, d'autres disent qu'il s'efforce d'asseoir une autorité déjà contestée, dans la rue comme chez certains compagnons influents de son père.
"Continuité"
Puis il troque progressivement la tenue militaire pour le boubou et la coiffe traditionnelle qu'affectionnait Idriss Déby. Ou bien le costume bien taillé, fines lunettes dorées sur le nez. Là encore, comme son père.
Surnommé "Kaka" - "grand-mère" en arabe tchadien - en référence à la mère d'Idriss Déby qui l'a élevé, il est réputé s'être illustré au combat notamment en 2009, dans l'est, contre la rébellion. Tout comme son père là encore, ancien rebelle qui s'est emparé du pouvoir en 1990 - à 38 ans - et n'a jamais cessé de se dépeindre en "guerrier" menant ses soldats au front.
Mahamat Déby a rapidement "consolidé son pouvoir en s'entourant des caciques de l'ancien régime", assure Thierry Vircoulon, spécialiste de l'Afrique centrale à l’Institut français des relations internationales (IFRI), pour qui "il y a une vraie continuité entre le père et le fils, le système Déby est toujours en place".
Mahamat brandit aussi, depuis peu, un bâton de commandement similaire à celui dont Idriss ne se séparait que rarement. Au-delà de l'habit et des accessoires, la ressemblance s'arrête là: le père faisait bien son mètre 80, le fils est de taille bien plus modeste.
Experts et officiers étrangers ironisaient volontiers sur ce jeunot à quatre étoiles déjà. Il s'en est épinglé une cinquième le 21 décembre 2021, devenant général de corps d'armée, le plus haut grade possible.
Même clan
Pour asseoir son pouvoir, Idriss Déby s'appuyait sur son ethnie, ultra-minoritaire, les Zaghawas, à qui il a confié les postes clés de l'armée. Mahamat, bien qu'à moitié gorane par sa mère, ethnie souvent rivale voire ennemie, s'appuie sur le même clan. "Ce sont toujours les mêmes qui sont au pouvoir, autour des Zaghawas", souligne Roland Marchal, du Centre de recherches internationales (Ceri) de Sciences Po Paris.
Certains observateurs notent cependant des différences dans l'exercice du pouvoir.
Contrairement à Idriss Déby, qui interdisait toute manifestation, Mahamat Déby "laisse un petit espace pour que les oppositions puissent s'exprimer", admet M. Marchal. Il a invité l'opposition politique et les innombrables groupes rebelles à un Dialogue national inclusif, qui tarde cependant à s'ouvrir.
"Il est moins impulsif que le père, plus posé, il écoute plus qu'il ne parle", assure anonymement un proche conseiller.
Il a également dû donner des gages à la communauté internationale à qui il a promis il y a un an de rendre, sous 18 mois, le pouvoir aux civils, et de ne pas se présenter aux futures élections.
Mais le chef de la junte a porté en juin 2021 un premier coup de canif à ses promesses, en envisageant une prolongation de 18 mois de la transition et en remettant son "destin" à "Dieu" sur une éventuelle candidature à la présidentielle.
LES PRIX ONT AUGMENTÉ DE 1,4% EN FÉVRIER
Les prix à la consommation ont augmenté de 1,4%, en février 2022, indique la Direction de la prévision et des études économiques (DPEE).
Dakar, 17 avr (APS) - Les prix à la consommation ont augmenté de 1,4%, en février 2022, indique la Direction de la prévision et des études économiques (DPEE).
Cette augmentation est dûe au renchérissement des ‘’produits alimentaires et boissons non alcoolisées’’ (+2,4%), notamment les poissons frais (+12,1%), la viande de bœuf (+2,6%) et les huiles (+0,8%), explique la DPEE dans son Point mensuel de conjoncture de février.
La publication qui paraît 30 jours après la période étudiée souligne que sur un an, le niveau général des prix à la consommation s’est encore relevé de 6,5%, en liaison avec l’accroissement des prix des ‘’produits alimentaires et boissons non alcoolisées’ ’(+10,6%), du ‘’logement, eau, gaz, électricité et autres combustibles’’ (+2,9%).
Sont également concernés les ‘’meubles, articles de ménage et entretien courant du foyer’’ (+3,2%), la santé (+1,8%), les transports (+2,7%), l’enseignement (+1,6%), les ‘’restaurants et hôtels’’ (+3,7%) et des ‘’biens et services divers’’ (+2,0%).
S’agissant de l’inflation sous-jacente (hors produits frais et énergétiques), elle a augmenté de 1,1% en rythme mensuel et de 5,4% en glissement annuel, en février 2022, relève la DPEE.
Elle précise qu’en termes d’origine, les prix des produits locaux et importés se sont accrus respectivement de 1,5% et 0,8% en variation mensuelle.
Comparativement au mois de février 2021, ils se sont inscrits en hausse, respectivement, de 7,6% et 3,2%, en février 2022, souligne le Point mensuel de conjoncture.