La Journée mondiale de lutte contre l’hémophilie a été célébrée avant-hier au Centre national de transfusion sanguine (Cnts). L’objectif de cette journée est de faire connaître la maladie, mais d’aussi avoir un meilleur accès aux médicaments pour arrêter les saignements. A l’heure actuelle, 340 cas d’hémophiles ont été recensés au Sénégal alors qu’on devrait s’attendre à 1 700 cas.
C’est une maladie dont la personne qui en est atteinte manque de protéines qui sont très importantes pour permettre au sang de coaguler. S’il n’y a pas ces nutriments, avec une petite blessure du patient, cela peut entraîner des saignements de 24 à 48h alors que chez un sujet normal, le caillot se forme très vite. L’hémophilie est une maladie liée au saignement et à l’hémorragie. Président de l’association sénégalaise de l’hémophilie, Abdoulaye Loum indique que la première difficulté que rencontrent les personnes souffrant de cette maladie est l’accès aux médicaments destinés à arrêter le saignement. «Nous voulons une prise en charge gratuite et complète de ces médicaments par le gouvernement afin qu’ils soient disponibles dans tout le pays», plaide Monsieur Loum. Outre l’indisponibilité des médicaments, il y a le problème de la prise en charge qui se révèle coûteuse. «Le traitement est très coûteux. Plus on a du poids, plus le patient doit prendre les médicaments. Donc pour un enfant de 22 kilos, les injections peuvent aller jusqu’à 340 ou 350.000 Fcfa. Il peut prendre ces injections 2 à 3 fois par semaine. Et cela ne garantit pas aussi l’arrêt du saignement», regrette-t-il.
Directeur du Centre national de transfusion sanguine (Cnts), Pr Saliou Diop révèle qu’il y a une insuffisance du nombre de cas diagnostiqués. «Dans un pays comme le Sénégal, on devrait s’attendre à 1.700 cas d’hémophiles, mais quand on regarde notre registre, il n’y a que 340 cas répertoriés. Cela veut dire qu’il y a beaucoup de cas d’hémophilies qui sont traités soit pour autre chose, soit parce qu’ils ne sont pas diagnostiqués ou parce qu’ils décèdent avant même d’être diagnostiqués», indique-t-il.
Face à cette situation, Abdoulaye Loum souhaite que le corps médical soit mieux sensibilisé sur l’existence de cette maladie, mais aussi qu’il sensibilise les populations pour que le réflexe, devant tout enfant qui saigne de façon anormale, soit de l’amener à l’hôpital pour des analyses sur l’hémophilie. «Nous faisons face aussi à un problème de l’accessibilité au traitement. Il est vrai que nous avons une carte des lieux d’habitation de tous nos patients ; cela est facile pour ceux qui vivent dans les grandes villes, mais plus difficiles encore pour ceux qui habitent dans les localités éloignées du pays. Malheureusement, il y a des difficultés pour que les médicaments soient disponibles dans le milieu rural, 24h sur 24 et pendant toute l’année», se désole-t-il avant d’expliquer : «Dès le jeune âge, l’enfant peut avoir des enflements ou des saignements, surtout au niveau des articulations. Et si le patient n’est pas diagnostiqué, surtout lors de la circoncision chez les garçons, les saignements se prolongent et beaucoup d’entre eux meurent avant qu’on reconnaisse que c’était de l’hémophilie».
GUY MARIUS ET COMPAGNIE MENACENT DE TENIR LEUR PROCHAINE MANIF DEVANT LA PRISON DE REBEUSS
Ils étaient presque une centaine de personnes à se retrouver samedi dernier à la place de l’Obélisque pour exiger la libération «immédiate et sans condition» de camarade, Dr Cheikh Omar Diagne, placé sous mandat de dépôt
Les membres de la société civile dont le mouvement Frapp France dégage et Y en Marre ont tenu, samedi dernier, un sit-in pour exiger la libération de Cheikh Omar Diagne. Jugeant arbitraire l’arrestation de ce dernier, Guy Marius Sagna et ses camarades menacent de tenir leur prochaine manifestation devant la Maison d’arrêt et de correction de Rebeuss si Cheikh Omar Diagne n’est pas libéré dans les plus brefs délais.
Ils étaient presque une centaine de personnes à se retrouver samedi dernier à la place de l’Obélisque pour exiger la libération «immédiate et sans condition» de camarade, Dr Cheikh Omar Diagne, placé sous mandat de dépôt par le juge du deuxième cabinet, suite à une plainte du député, Me Djibril War, pour menaces, injures publiques, diffamation et insultes via un système informatique. Lors de cette manifestation initiée par la société civile, les contestataires ont accusé le Président Macky Sall et son régime d’être derrière «cette machination judiciaire». «Le seul tort de Dr Cheikh Omar Diagne est d’avoir dit non à l’homosexualité. C’est une position qui, sans doute, dérange le régime en place. Mais, c’est une injustice que nous ne laisserons pas passer », clame l’activiste Daouda Guèye.
Pour lui, cette arrestation est une manière d’intimider certains Sénégalais dans leur combat contre la promotion de l’agenda de l’homosexualité au Sénégal. «Aujourd’hui, même son salaire a été suspendu pour juste le faire reculer dans cette lutte. Et on se demande qui sera la prochaine victime. C’est pourquoi, nous ne devons plus rester les bras croisés et il faut que chacun de nous prenne ses propres responsabilités», tonne-t-il.
Pour sa part, le leader de Frapp France dégage, Guy Marius Sagna, estime que ses camarades doivent aller beaucoup plus loin dans leur combat. «Adji Sarr et sa bande ne sont pas plus Sénégalais que nous. Avant-hier, elles ont tenu leur rassemblement devant le tribunal de Dakar sans aucune autorisation. Donc si Cheikh Omar Diagne n’est pas libéré, d’ici lundi ou mardi, nous tiendrons notre prochaine manifestation devant la prison de Rebeuss. Mais si on la tient à l’Obélisque, je ne viendrai pas, c’est ma conviction personnelle», martèle Guy Marius devant un public acquis à sa cause.
Il invite les Sénégalais à plus de détermination pour faire face à la dictature de l’actuel régime. «Cheikh Omar Diagne est un détenu d’opinion et c’est injuste. C’est la raison pour laquelle, nous devons nous battre sur le terrain, car ce régime ne connaît que le rapport de forces. Et cette force, nous devons la montrer lors de notre prochaine manifestation devant la prison de Rebeuss», tonne le célèbre l’activiste avant de dénoncer la justice à double vitesse. «Samuel Sarr est accusé d’avoir volé 2 milliards à Cheikh Amar et il a bénéficié d’un contrôle judiciaire. Au même moment, Cheikh Omar Diagne, accusé d’injures publiques, est envoyé en prison. C’est quoi cette justice ?» s’indigne-t-il.
Selon Thiaat du Mouvement Y en a marre, les Sénégalais ne doivent pas accepter que Cheikh Omar Diagne passe la Korité en prison. «C’est un échec que Cheikh Omar Diagne Diagne passe le reste du mois de ramadan en prison, car tant qu’il est là-bas, cela montre que les homosexuels sont plus forts que nous et on peut s’attendre à ce qu’ils déroulent leur agenda dans notre pays. Par conséquent, nous devrons le faire sortir à tout prix», tranche Thiaat.
LA COSYDEP DRESSE LE TABLEAU DE LA VIOLENCE EN MILIEU SCOLAIRE
12% de taux d’agressions physiques, 10% de propos désobligeants, 9% d’humiliations, 8% d’injures…
La Coalition des organisations en synergie pour la défense de l’éducation (Cosydep) a publié les résultats de l’étude qu’elle a réalisée sur le phénomène de la violence en milieu scolaire, à travers les 5 lycées couverts par le projet Lycées modèles de la citoyenneté et du civisme (LM2C). Il ressort de cette enquête que 12% des agressions sont d’ordre physique, 10% sont des propos désobligeants, 9% relèvent de l’humiliation et 7% concernent des agressions sexuelles.
Identifier les types et formes du phénomène de la violence en milieu scolaire, répertorier ses causes et ses conséquences et formuler des recommandations pour une école apaisée, propice à la construction de valeurs citoyennes. Telles sont les raisons qui ont incité la Cosydep à réaliser une étude sur le phénomène de la violence en milieu scolaire, à travers 5 lycées couverts par le projet Lycées modèles de la citoyenneté et du civisme (LM2C).
D’après les données recueillies du questionnaire qui a ciblé les proviseurs, les censeurs, les surveillants généraux et les enseignants, les perceptions qui reviennent de manière fréquente sont les agressions physiques et morales pour 12%, les propos désobligeants pour 10%. 12% de cas d’agressions physiques, 9% d’humiliations, 8% d’injures et de stigmatisation, 7% de cas d’écarts de conduite, d’agressions sexuelles et de menaces. Il y a en outre 6% de brimades et de chantages, avec un taux faible de 2% lié aux difficultés d’adaptation et 1% pour les autres types de violences. Même si toutes les formes de violences se rencontrent à l’école, souligne le coordonnateur de la Cosydep, Cheikh Mbow, les agressions physiques y sont plus prégnantes. Toutefois, renseigne-t-il, la pluralité des perceptions sur le phénomène montre que la violence est appréhendée de manière différente selon les acteurs.
En effet, certains acteurs attribuent la cause aux relations souvent tendues entre élèves et enseignants. Une thèse que confirme l'étude. Interrogés, les proviseurs, les censeurs, les surveillants généraux et les enseignants invoquent les relations tendues entre les élèves et les enseignants comme la cause principale de la violence à l’école. Elle représente 25% de celles citées ; suivent avec 17% les causes relatives au mode de gestion des établissements, à la nature des infrastructures et à l'état de l'environnement des établissements scolaires. Pour ce qui est des sources de violences, l’étude pointe les élèves et les enseignants.
En effet, ils seraient les premières sources pour respectivement 27 et 22%. Suivent les surveillants, l'organisation et le fonctionnement de l'école, 13%. Les autorités scolaires (proviseurs et censeurs) sont aussi indexées pour respectivement 13% et 10%. Compte tenu de tous ces facteurs, la Cosydep estime que le focus dans la prévention des violences devrait être mis sur les élèves et les enseignants, principaux acteurs de la violence représentant 49% de taux combinés. Mais aussi, le renforcement de capacité des enseignants sur des thématiques liées à la prévention et au traitement de la violence pourrait permettre de réduire le phénomène. De même que la réalisation d'activités para et périscolaires, à travers le théâtre, les activités ludiques de promotion du vivre ensemble, du civisme, de la citoyenneté et de la tolérance chez les élèves permettrait de mieux les sensibiliser sur le phénomène. L’enquête révèle en outre que 2/3 soit 71% des établissements interrogés affirment avoir connu des cas de violence en leur sein. Un ratio qui témoigne, de l’avis de Cheikh Mbow, de la fréquence des cas de violences, de diverses formes, dans les établissements scolaires.
TYPOLOGIE DES VIOLENCES
La typologie des violences rencontrées dans les établissements scolaires montre à suffisance la prédominance des violences physiques et verbales, soit 28% pour chaque type. Selon Cheikh Mbow, un enseignant affirme que les effectifs pléthoriques favorisent les violences verbales.
S’agissant des violences morales et des défiances, elles représentent respectivement 21 et 17%, contre 7% pour les bagarres. Par ailleurs, les enquêteurs rapportent que les impacts des violences sur les performances et les décrochages sont énormes. Si la plupart de ces violences se passe entre élèves, des enseignants interrogés affirment que des violences existent aussi entre professeurs et administration. Ces violences engendrent des conséquences d’ordre psychologique avec des manifestations comme l’anxiété, la colère, des craintes et peurs d’être violenté (e), abandonné (e), etc. Lesquelles conséquences pourraient aboutir à une dépression et favoriser des idées suicidaires et une faible estime de soi. Elles peuvent aussi être physiques et se manifester par un retard de croissance, une perte de poids, des troubles psychosomatiques : maux de ventre, maux de tête, etc., une perturbation des habitudes alimentaires, des troubles du sommeil, des cauchemars, une fatigue chronique.
Les conséquences comportementales sont caractérisées par des gémissements, des crises ou pleurs excessifs, une recherche continuelle d’attention, le manque de participation, des comportements destructeurs et antisociaux, une violence physique et verbale à l’égard des pairs, un isolement social. Celles comportementales à l’extrême entraînent des fugues, la prostitution, la délinquance et le suicide.
Contrairement aux conséquences cognitives et/ou scolaires qui se manifestent par une déficience des habiletés verbales, intellectuelles ou motrices, un problème d’apprentissage, des difficultés d’attention et/ou de concentration, des devoirs non réalisés, des retards sans motif ou des absences scolaires. Les conséquences cognitives et/ou scolaires entraînent de mauvais résultats scolaires, une phobie scolaire et des abandons scolaires.
Les six recommandations pour un milieu scolaire exempt de violences
Pour un milieu scolaire apaisé et exempt de toutes violences, Cheikh Mbow et ses camarades de la Cosydep proposent d’appliquer la législation scolaire dans toute sa rigueur. A travers l’élaboration de manière inclusive des règlements intérieurs dans les établissements scolaires en y associant particulièrement les élèves. Pour ce qui est des actes répréhensibles, l’organisation citoyenne estime que les auteurs de violence être sanctionnés en mettant en avant la dimension pédagogique. Aussi, faut-il accentuer la sensibilisation dans la lutte contre la violence en milieu scolaire par la sensibilisation des enseignants et des élèves sur ce phénomène, les règles de la vie scolaire, le respect des institutions et le civisme. Dans le même sillage, des rencontres périodiques entre parents d’élèves et personnel pédagogique devraient également être formalisées. Il urge aussi d’agir sur la qualité de la formation pour le retour aux valeurs. Il s’agit notamment de restaurer l’éducation civique dans tous les cycles et de renforcer la formation des enseignants et du personnel d’encadrement. Les programmes devront être adaptés aux réalités culturelles en plus d’améliorer le cadre des lieux d’apprentissages.
Entre autres recommandations, la Cosydep propose de sécuriser les établissements scolaires par des murs de clôture, le gardiennage, le rejet de toute forme de cantinisation etc. A cela, s’ajoute des aménagements adaptés tels que des toilettes fonctionnelles, des points d’eau, un espace d’épanouissement, ainsi qu’un personnel de soutien conséquent (surveillants, assistants sociaux, ...). Le cadre des établissements devra aussi être attrayant et instructif avec des graffitis portant des messages de paix et de tolérance. Selon toujours les acteurs de l’éducation, il faut également disposer de cadres fonctionnels de dialogue. Il s’agit de redonner au foyer socio-éducatif toute sa place dans le dispositif de gestion de l’école. Pour ce faire, des comités de veille et d’alerte qui responsabilisent les apprenants devront être installés. Tout en faisant attention aux effets négatifs, c'est-à-dire l'effet établissement : une mauvaise réputation de l’école qui inhibe les apprenants dès le départ et les amène à adopter des attitudes marginales ; l’effet classe : une classe concentrant des enseignants considérés comme peu motivés ouvre la porte au découragement à ses pensionnaires ; ainsi que l’effet maître : l’enseignant dont les prestations pédagogiques sont mal appréciées par ses élèves, corrélativement, adopte une attitude de défiance.
AÏDA MBODJI POUSSE UN OUF DE SOULAGEMENT
La coalition Yewwi Askan Wi ne semble pas être affectée par le départ de deux de ses maires pour la mouvance présidentielle.
La coalition Yewwi Askan Wi ne semble pas être affectée par le départ de deux de ses maires pour la mouvance présidentielle. Selon Aïda Mboji, c’est plutôt un «ouf de soulagement ».
Déléguée régionale de la coalition Yewwi Askan Wi (Yaw) pour le parrainage dans la région Diourbel, Aïda Mboji était hier à Mbacké pour rencontrer l’ancien maire de la ville Abdou Mbacké Ndao, qui a rejoint les rangs de Yaw pour les prochaines élections législatives. Interrogée sur la décision de certains maires, élus sous la bannière de Yaw, de rejoindre le Président Macky Sall, la lionne de Bambey n’a pas raté le locataire du Palais.
Réagissant d’abord sur le cas de Dame Bèye Ba, l’édile de la commune de Ndiébel, Aïda Mboji déclare : « Je pense que le Président Macky Sall, avec l’affaire Djibril Ngom de Matam, a cette habitude. Quelqu’un qui doit se retrouver en prison, il négocie avec lui depuis la prison. Et de la prison, il l’amène au Palais pour continuer la négociation. Compte tenu de toute la description que j’ai faite de ce que nous voulons que soit le membre de Yewwi Askan Wi, nous pouvons tolérer ce départ et au moins pousser un ouf de soulagement», a expliqué la députée.
Aïda Mboji, qui croit que Yewwi Askan Wi possède la force nécessaire pour prendre le contrôle de l’Assemblée nationale au soir du 31 juillet, a également minimisé le départ du maire de Ouakam, Abdoulaye Aziz Guèye. « Nous avons une expérience pratique pour élaborer des listes. Le maire de Ouakam fait partie de la société civile, il a un mouvement. Évidemment, nous le connaissons parce qu’il est le fils de l’une de nos grandes sœurs qui est presque la maman de Khalifa Sall, mais il avait son mouvement et nous avons cru l’intégrer avec nos conseillers. Nous ne lui souhaitons pas ce qui est arrivé à Bambey, mais en tout cas, il va partir seul. Et advienne que pourra. De toute façon, nous sommes en politique, il a pris la responsabilité de partir. Ce que sera l’exercice de ses fonctions, on verra bien. Mais en tout cas, ce n’est pas douloureux», a précisé Aida Mbodji.
AU MOINS 8 MAIRES DE L’OPPOSITION REJOIGNENT LA MOUVANCE PRÉSIDENTIELLE
Élus sous la bannière de l’opposition, beaucoup de maires ont rejoint la mouvance présidentielle. C’est le cas de Bamba Fall, Dame Beye Ba, Djibril Wade, entre autres.
Élus sous la bannière de l’opposition, beaucoup de maires ont rejoint la mouvance présidentielle. C’est le cas de Bamba Fall, Dame Beye Ba, Djibril Wade, entre autres.
C’est la ruée des maires élus sous bannière de l’opposition vers la mouvance présidentielle. A Tambacounda, le maire de Bala, Amadou Ba, de la coalition Yewwi Askan Wi a rejoint le président Macky Sall, après une audience au Palais de la République. C’est le cas également de Ismaïla Kaba, l’édile de Kothiary, une localité située dans la région Tambacounda.
Tête de liste de Wallu Sénégal lors des locales, il a pris récemment ses cliques et ses claques pour rejoindre le pouvoir. Avant eux, réélu à la tête de la municipalité de la Médina, Bamba Fall a décidé de rejoindre le camp du Président Macky Sall. L’ancien compagnon de Khalifa Sall, parti aux élections locales sous la bannière de la coalition Guem Sa Bopp, avait d’ailleurs invité d’autres acteurs politiques à faire pareil. « Je vais rejoindre le Président et travailler à ses côtés, parce que c’est le moment. On ne peut pas travailler sans que le Président nous accompagne et on a vu que le sacre des Lions n’a été possible que parce que tout le peuple sénégalais a fait bloc autour des champions d’Afrique », avait déclaré Bamba Fall.
Récemment, le maire réélu de Biscuiterie, membre de Wallu Sénégal, Djibril Wade, par ailleurs neveu de l’ancien président de la République, a officialisé sa transhumance dans le camp du pouvoir. Il en est de même pour Abdoulaye Aziz Guèye, maire de Ouakam. « Le partenaire le plus sûr c’est l’État, sans l’aide du gouvernement aucune commune ne peut s’en sortir. Il nous soutient et on le fera en retour», a-t-il dit. L’édile de Diourbel, Malick Fall, candidat de Wallu Sénégal est aussi retourné à BBY, à la suite d’une audience avec le chef de l’État.
Élu maire de la commune de Ndiébel, sous la bannière de Yewi Askan Wi, depuis la prison où il était détenu, Dame Beye Ba a retourné sa veste en rejoignant le camp du pouvoir. Parti aux élections sous la bannière de Yewwi Askan Wi, le nouveau maire de la commune de Sadio, dans le département de Mbacké, est annoncé dans la mouvance présidentielle. Diogomaye Diaw confirme qu’il été reçu par le président de la République, mais qu’il reste dans Yaw.
01 mort et 05 blessés dans un accident à Touba
Un accident a fait 01 mort et 05 blessés dont 02 dans un état grave. Les faits se sont déroulés ce dimanche au quartier Dianatoul Mahwa de Touba, aux environs de 19 heures. Selon des témoins, les deux véhicules, qui roulaient à vive allure, sont entrés en collision, occasionnant sur le coup la mort d’un vieil homme dont le corps a été acheminé à la morgue de l’hôpital Matlaboul Fawzayni par les sapeurs-pompiers. Après l’accident, l’un des chauffeurs a pris la fuite, tandis que l’autre est placé en garde-à-vue pour homicide involontaire.
Une plainte contre Safinatoul Amane
Des jeunes, dont un célèbre «tiktokeur», ont déposé une plainte contre la police religieuse de Touba, Safinatoul Amane. Habitants au quartier Guédé, dans la ville sainte, ils racontent que les éléments de Safinatoul Amane les ont arrêtés et violentés alors qu’ils se trouvaient devant leurs domiciles en train de faire du sport. Avec des vidéos montrant des blessures et des hématomes sur leurs corps, ces jeunes, qui disent être en mesure de se faire justice, espèrent que le procureur de Mbacké fera son travail. Réagissant, Safinatoul Amane explique que ces jeunes étaient en train de jouer au football, une pratique sportive interdite à Touba. Pour la police religieuse, ces derniers avaient opposé une farouche résistance à leurs éléments.
Indisponibilité de carburant aviation à l’AIBD
Le Sénégal est en train de subir de plein fouet la crise en Ukraine. Le Directeur général de la Société de manutention de carburant aviation, Baye Momar Kébé, a adressé une lettre au Directeur général de AIBD, Doudou Ka, pour l’informer de l’indisponibilité de carburant aviation (Kérosène) à l’aéroport. A ce propos, Baye Momar Kébé précise que les opérations de ravitaillement des aéronefs ne pourront plus se poursuivre à compter du mercredi 20 avril 2022 à 12h et ce, pour une durée provisoire de deux semaines. Il invite le Directeur général de l’AIBD, Doudou Ka, à informer les concernés.
Mesures transitoires sur l’approvisionnement en kérosène
Restons à l’aéroport international Blaise Diagne (AIBD) qui est confronté à des difficultés d’approvisionnement en kérosène. La Directeur général, Doudou Ka dit avoir pris des mesures transitoires. Selon M. Ka, cette situation consécutive à une conjoncture internationale défavorable, conjuguée aux tensions inédites sur les prix de certaines matières premières, ont fortement perturbé le système d’approvisionnement en kérosène de ladite société. A l’en croire, toutes les mesures utiles et nécessaires ont été prises pour faire face à cette situation nouvelle. L’AIBD.Sa qui est un acteur principal de la plateforme aéroportuaire nationale, indique le directeur général, s’est résolument engagé dans la recherche de solutions afin d’assurer la continuité des activités aéroportuaires au niveau du Sénégal. Ainsi M. Ka a demandé aux opérateurs aériens opérant à l’aéroport International Blaise Diagne de prendre, à partir du samedi 17 avril 2022, les dispositions nécessaires pour transporter la quantité de carburant nécessaire pour assurer l’autonomie en carburant des vols retour. Toutefois, des dérogations exceptionnelles pourront être accordées, sur demande, par l’Agence nationale de l’Aviation civile et de le Météorologie (ANACIM) pour répondre à des contraintes opérationnelles de certains transporteurs aériens.
Guy Marius Sagna candidat à la députation
Le célèbre activiste veut aller à l’Assemblée nationale. Guy Marius Sagna est candidat à la députation aux prochaines élections législatives. Dans une note, le responsable de Frapp dit répondre aux demandes des Collectifs de victimes de spoliation foncière, de licenciement arbitraire, d’accaparement de forages, de recrutements clientélistes, d’injustices de toutes sortes qui l‘interpellaient depuis des années pour être candidat aux législatives. Il formule officiellement sa candidature à Pastef et Yewwi Askan Wi (Yaw).
Oumar Sarr au chevet des populations de Dagana
Le maire de Dagana Oumar Sarr accompagne ses administrés. Conscient des difficultés de transport auxquelles sont confrontés les élèves pour aller à l’école, Oumar Sarr a mis à leur disposition un bus flambant neuf. Ce n’est pas seulement le secteur de l’éducation qui a bénéficié du soutien de l’édile de Dagana. Ce dernier a remis au médecin chef du district sanitaire un important lot de matériels de climatisation pour les salles d’hospitalisation. Selon le médecin chef, ce soutien va participer à améliorer les conditions d’hospitalisation des malades. Le district sanitaire de Dagana a récemment bénéficié d’un bloc opératoire complet d’une valeur de 100 millions de Fcfa de la part de la municipalité.
Fondation Action, Solidarité, Développement en communion
La Fondation Action Solidarité Développement du Dr Mbaba Gaye Sall, épouse du Directeur Général de Senter Abdou Ndéné Sall, a initié de grands moments de partage avec les populations de Tivaouane. Elle a distribué des denrées et autres matériels d’une valeur de plus de 30 millions de Fcfa aux familles vulnérables, aux Daara, à la gendarmerie, à la police, à la maison des handicapés, aux «bajenu gox», aux familles religieuses, etc. Conscients de l’importance de ce mois béni de Ramadan, Mme Sall et les membres de la fondation ont communié avec les populations, à travers des actions de distribution de dons d’une valeur globale de plus de 30 millions de Fcfa. Ces dons sont composés de 30 tonnes de riz, 200 cartons de lait, 200 cartons de café, 500 pièces de draps pour les centres de santé, une centaine de tapis de prière, 1 000 djellabas, une centaine de pièces de tissus. Il s’y ajoute 1 000 pots de tomate, 12 tonnes de sucre, 1 000 litres d’huile, 400 cartons de dattes, des produits d’hygiène (savons, javel, madar, balais..), 1 000 tasses à café, 1 000 paires de chaussures. Dans le lot, il y a également 500 bouilloires pour les Daara, les familles religieuses, la police, la gendarmerie, la maison des handicapés. En plus de cela, plus de 3 000 kits de paniers «ndogu» ont été distribués à la population de Tivaouane. Pour le ministre Abdou Ndéné Sall, Dg de la Senter SA, cette démarche relève d’une volonté de venir en appui à la population et promouvoir ainsi le bien-être des Tivaouanois et le rayonnement de la cité religieuse.
BP finance des jeunes et des femmes en entreprenariat
Dans le cadre de ses activités de Responsabilité Sociétale d’Entreprise (Rse), British Petroleum (BP) en collaboration avec Kosmos Energy et Petrosen a entamé l‘accompagnement en préincubation des startups, et en formalisation et structuration des Petites et Moyennes Entreprises (Pme) de la région de Saint-Louis. Ce nouveau projet est confié à la structure Concree spécialisé en programme d’accompagnement d’entrepreneurs, qui vient de mettre sur pied Entreprendar, un programme de soutien à l’initiative et à l’écosystème entrepreneurial. Il s’agira de sensibiliser les jeunes entrepreneurs, les former et les soutenir dans le développement de leurs activités. Selon le Directeur général de Concree, Babacar Birane, le projet consiste à donner espoir à la jeunesse et la possibilité aux femmes de se voir dans l’entreprenariat et de mener des activités génératrices de Revenus qui peuvent impacter leur vie. Il sera organisé un concours de startups qui permettra à 10 entrepreneurs de bénéficier d’un financement de 1000 dollars chacun. Cinquante Pme seront également accompagnées dans la formalisation.
Rappel à Dieu du Khalife général des Khadres
Le khalife général de la Khadrya, Cheikhna Cheikh Aya a été rappelé à Dieu dimanche dernier à Nimzatt. Le guide religieux était un solide lien entre le Sénégal et la Mauritanie. Pour le Président Macky Sall, avec la disparition de Cheikh Aya Aïdara, c’est la Umma islamique qui perd un guide religieux d’une grande sagesse. Le chef de l’État rend hommage à un grand érudit dépositaire de la «Amama» et présente ses condoléances émues à la Khadriya ainsi qu’à tous les musulmans.
Quatre personnes arrêtées avec des peaux de léopards
Une opération mixte, menée par la direction des Parcs nationaux et les éléments de la brigade de recherche du commissariat central de police de Tambacounda, avec l’appui du Projet Eagle Sénégal, a permis l’interpellation de quatre présumés trafiquants de faune. On précise dans un communiqué que trois personnes ont été prises en flagrant délit de détention, circulation et tentative de commercialisation de deux peaux de Léopards et de trois pattes d’Oryctérope. Par la suite, la brigade de gendarmerie de la zone a interpellé un complice dans son village. Les léopards tués sont à nouveau originaires du Parc national du Niokolo Koba où les animaux sont abattus dans des conditions inhumaines. Quant à l’oryctérope, c’est une espèce totalement méconnue des Sénégalais, car il est extrêmement rare et farouche, ne sortant que la nuit, mais qui tout comme le léopard, est un animal en danger de disparation au Sénégal. Ces deux espèces sont protégées au Sénégal.
Distribution de «ndogu» à Pikine-Est
Les jeunes du parti Rewmi font preuve de générosité durant le Ramadan. En effet, pour permettre aux nécessiteux et à ceux qui peuvent être rattrapés par l’heure de la coupure du jeûne dans la circulation de rompre tranquillement, la cellule de coordination de la jeunesse de Rewmi a initié une journée de solidarité et de partage avec des dahira de la localité de Pikine. Selon le coordonnateur départemental de Rewmi Pikine Est, 250 kits composés chacun de 2 kg de café, 2 kg de sucre, 2 kg de dattes et de lait en poudre ont été distribués. A en croire Mar Boye, le ramadan est un mois de partage et de recueillement qui met l’accent sur les valeurs d’empathie et de générosité. Ils veulent élargir ces dons dans le département.
Fatick : le riz de la Première Dame divise les femmes
Les femmes de la coalition Benno Bokk Yaakaar de la commune de Thiaré Ndialgui, dans le département de Fatick, se regardent en chiens de faïence depuis quelque temps. Pour cause, les trois tonnes de riz de Marième Faye Sall. En fait, lors d’une audience que la Première Dame avait accordée à quelques femmes du département de Fatick, en présence de l’administratrice générale du Fongip Thérèse Faye Diouf, elle a remis à cette dernière 50 tonnes de riz, 05 moulins à mil, 05 billets pour La Mecque et 16 marmites pour les femmes de la mouvance présidentielle. Ainsi, le maire de Diarrère a procédé à un tirage au sort pour les moulins et les billets pour La Mecque. Le riz a été partagé entre les différentes communes. La commune de Thiaré Ndialgui a obtenu 05 tonnes que Thérèse Faye a remises à la mairesse sortante Fatou Kiné Diouf, chez elle à Ndiélème. Mais la première adjointe au maire de Thiaré accuse Fatou Kiné Diouf d’avoir gardé la moitié du quota et la marmite pour elle. Face à la presse hier, les femmes de la majorité présidentielle de Thiaré ont exigé la restitution du riz. Interpellée sur le problème, Fatou Kiné Diouf a tout nié. A l’en croire, le riz est gardé chez elle, faute de véhicule pour le transporter. Elle réplique à ses pourfendeuses que quelqu’un qui appuie les femmes ne confisquera pas un don qui leur a été octroyé.
GF REPREND LE FAUTEUIL DE LEADER, LE BAS DU TABLEAU CHAMBOULÉ
Le chassé-croisé se poursuit à la tête du classement entre Génération Foot et le Casa Sports.
Délogé de la première place lors de l’avant-dernière journée par le Casa Sports, les académiciens de Génération Foot ont repris le fauteuil de leader à l’issue de la dernière journée disputée ce weekend. Ils ont battu l’AS Pikine (5ème, 26 pts) qui perd la troisième place au profit de Guédiawaye FC (3ème, 29 pts), ce dernier club retrouvant par la même occasion le podium.
Avec ce succès, Génération Foot (1er, 33 pts, +13), seul leader, compte le même nombre de points que son nouveau dauphin le Casa Sports (2ème, 33pts, +5) rentré de Saint Louis avec un match nul face à la Linguère (6ème, 2 5pts) qui gagne deux places au classement. Le Jaraaf (4ème, 27 pts), qui trainait à la septième place, avait besoin, face à l’AS Douane (7ème, 25pts) d’un succès pour se rapprocher du peloton de tête.
Grâce à leur succès par le plus petit des scores, les Médinois grimpent à la quatrième place et privent les gabelous d’une cinquième victoire. Du coup, ils passent de la cinquième à la septième place. Dakar Sacré-Coeur (10ème, 20 pts), vainqueur de l’US Gorée (11ème, 20 pts) lui prend la dixième position et relèguent les insulaires à la onzième place.
Le bas du tableau est chamboulé par les victoires de Mbour PC (13ème, 17 pts) et de CNEPS (12ème, 18 pts) respectivement sur Diambars (8ème, 24 pts) et Tengueth FC (9em,20 pts) sur les mêmes scores d’un but à zéro. Ils gagnent chacun une place alors que Ndiambour(14em,16 pts), battu par Guédiawaye FC, est redevenu la lanterne rouge à l’issue de cette journée.
Tous les résultats de la 18em journée
Tengueth FC - CNEPS 0 - 1
Mbour PC - Diambars 1- 0
Dakar SC - US Gorée 1-0
Génération Foot - AS Pikine 2-0
Jaraaf - AS Douane 1-0
Guédiawaye FC - Ndiambour 2-1
Linguère/ Casa Sports 1-1
Par Louis CAMARA
SAINT-LOUIS BLUES*
*Le titre de ce poème, qui m’a été inspiré par l’état préoccupant de l’île de Ndar, vient d’un air très populaire composé en 1914 par le bluesman Afro-Américain William Christopher Handy.
Dans le dédale des ruelles entrelacées L’on avait du plaisir à déambuler et flâner
Á la place Faidherbe l’on pouvait venir s’asseoir
Sur les bancs de pierre rustiques mais confortables
Sous l’ombre fraîche des grands arbres tutélaires
L’on y trouvait souvent des vieux du troisième âge
Venus pour prendre l’air ou refaire le monde Hélas !
Cette époque est aujourd’hui révolue
Les belles allées fleuries et les carrés de gazon
L’élégant jet d’eau et son joli bassin carrelé
Les bancs accueillants et les arbres aux essences rares
Tout cela a soudain disparu pour faire place
A un no man’s land désert et sans aucun attrait
L’on pourrait même croire qu’un mauvais magicien
Aurait d’un coup fatal de sa baguette maligne
Détruit cette place publique jadis si jolie
Pour la transformer en un cimetière de béton (A moins que ce ne soit un bazar à ciel ouvert)
Que l’on traverse triste et le cœur meurtri
Et certes à la vue de ce désolant spectacle
L’on ne peut à vrai dire que ressentir de l’amertume
Le dur et froid béton a tué la poésie de ces lieux
Tout à coup privés de ce qui faisait leur charme
La voie de dégagement qui jadis longeait le Rognat
Et permettait aux voitures de rouler sans encombre
Vers le pont Malick Gaye et la langue de Barbarie
Est elle aussi désormais fermée à la circulation
Provoquant embouteillages et carambolages
Au cœur de l’île à présent menacée d’asphyxie
Car sa principale artère est maintenant bouchée
Les piétons désemparés se sentent en danger
Et sont à tout moment menacés d’être heurtés
Par un camion fou ou une automobile sans freins
Roulant à toute allure dans un sens interdit
L’île est devenue un grand circuit automobile
Où de vrombissants bolides déboulent de tous côtés
Ajoutant au désordre et à l’anarchie ambiants
Devant l’ampleur des dégâts tout le monde se demande
Ce qu’il y a lieu de faire et comment rectifier le tir
Car tel est aujourd’hui le défi qui se pose
Á l’île de Ndar mais aussi à la langue de Barbarie
Pareillement menacée par l’érosion côtière
Qu’est venue renforcer une brèche meurtrière
Elle-même creusée en dépit de tout bon sens
C’est comme si l’on voulait gommer le prestigieux passé
De cette ville qui est pourtant le berceau du Sénégal Il faut le dire,
Ndar terre de culture et de symbiose
Cité magique et pétrie de spiritualité
Ville trois fois centenaire et chargée d’Histoire, Saint-Louis ne mérite pas d’être abîmée ou flétrie !
Nous devons tous la chérir et l’entourer de soins
Nous devons l’aimer l’entretenir et la protéger
Car elle est un héritage que nous avons en partage
Un patrimoine qu’il faut œuvrer à rendre immortel.
Louis CAMARA
Écrivain, poète, conteur Citoyen de Ndar
*Le titre de ce poème, qui m’a été inspiré par l’état préoccupant de l’île de Ndar, vient d’un air très populaire composé en 1914 par le bluesman Afro-Américain William Christopher Handy. Et encore ceci : Le traditionnel défilé du 4 avril qui s’est toujours déroulé sur l’île ne s’y est pas tenu cette année. Et pour cause : l’obstruction de l’ex-place Faidherbe a tout chamboulé et ne permettait pas qu’ait lieu la traditionnelle prise d’armes, suivie dans la ferveur par toute la population SaintLouisienne qui avait coutume de s’y donner rendez-vous à cette occasion. C’est bien dommage. Certaines innovations ne créent que des frustrations.
L’ANACIM INSTAURE UN RATIONNEMENT DANS L’APPROVISIONNEMENT DES AÉRONEFS
Comme l’avait si bien alerté « Le Témoin » la semaine dernière, la guerre entre l’Ukraine et la Russie va forcément plonger le Sénégal dans une pénurie de produits alimentaires et pétroliers.
Chargée de conserver ou de gérer le stock national de sécurité — de souveraineté si on préfère — de carburant (kérosène) de manière rationnelle et durable, l’Agence nationale de l’aviation civile et de la météorologie (Anacim) fait face à une très forte demande actuellement. Pour rationnaliser le petit stock donc elle dispose, elle donne la priorité aux avions de la compagnie Air Sénégal et aux aéronefs militaires. Autrement dit, nous voilà plongés en plein rationnement de kérosène !
Comme l’avait si bien alerté « Le Témoin » la semaine dernière, la guerre entre l’Ukraine et la Russie va forcément plonger le Sénégal dans une pénurie de produits alimentaires et pétroliers. Après le secteur des transports routiers qui connaît ces temps-ci des fréquentes pénuries d’hydrocarbures se traduisant par des queues au niveau des stations-services, celui des transports aériens aussi vient de subir de plein fouet les conséquences de cette guerre. Car, depuis quelques jours, l’aéroport international Blaise-Diagne (Aibd) de Diass connait une rupture de carburant. Conséquence : beaucoup de compagnies aériennes ont peiné à s’approvisionner correctement en kérosène.
Chargée de la conservation ou de la gestion du stock national de sécurité de carburant (kérosène) de manière rationnelle et durable, l’Agence nationale de l’aviation civile et de la météorologie (Anacim) est confrontée à une très forte demande de la part des compagnies aériennes desservant l’Aéroport international de Diass devenu un hub aérien international.
Face à cette situation inédite, et pour le maigre stock restant, l’Anacim donne la priorité pour l’approvisionnement aux avions de la compagnie nationale Air Sénégal ainsi qu’aux aéronefs militaires. En effet, tout avion en état de détresse désirant se ravitailler en kérosène doit obligatoirement s’adresser à l’Anacim seule à pouvoir livrer la quantité raisonnable. Selon un chef d’escale d’une multinationale aérienne, il faut activer les leviers et relations diplomatiques pour se faire approvisionner auprès de cette agence nationale. « Comme ce fut le cas de l’avion de la compagnie Air Côte d’Ivoire qui a connu trois heures de retard à cause des tractations diplomatiques pour se faire ravitailler en kérosène. Un retard qui est un moindre mal sinon l’avion n’aurait jamais pu repartir sur Abidjan, faute de carburant. Parce qu’il est désormais interdit à la Société de Manutention de Carburants Aviation (Smcady) de vendre du kérosène sans l’Anacim qui en autorise une quantité limitée » explique notre interlocuteur. « Le Témoin » a appris que les rares compagnies aériennes non impactées par cette pénurie sont Air France, Royal Air Maroc (Ram), Turkish Airlines etc. Et, bien sûr, la compagnie Emirates appartenant à un pays qui est l’un des plus gros producteurs mondiaux de pétrole et de gaz. « Parce que ces compagnies ont des avions de type Boeing 777 et autres Airbus 321, 350 etc. qui réalisent des prouesses en matière d’autonomie et de consommation. C’est-à-dire ces avions peuvent faire le plein de carburant à Paris ou Casa en aller/retour sans se ravitailler à Dakar. Ce, contrairement aux 737 et A 320 des compagnies Air Sénégal, Air Côte d’Ivoire etc. De même que d’autres petits avions et jets privés qui ont besoin de s’approvisionner à l’aller comme au retour. Ou alors de faire le plein de carburant ailleurs avant de venir à l’Aéroport de Diass confronté à une pénurie » explique notre chef d’escale.
Avant la guerre en Ukraine, notre pays n’avait pas vu venir cette situation. A savoir que l’aéroport de Diass, à travers Smcady, n’avait pas dans ses cuves assez de réserves de kérosène. D’où cette rupture qui s’est installée dès que la chaîne d’approvisionnement mondiale a été un tant soit peu perturbée.
CHEIKH OUMAR HANN CONTREDIT PAR DES UNIVERSITAIRES
Renvoi de l’ex-capitaine Oumar Touré de l’Iam - Tous les enseignants du supérieur sont des docteurs selon le ministre, c'est faux, le Master 2 est également un diplôme requis !
S’inscrivant en faux contre les déclarations du ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, Dr (et non Professeur !), Cheikh Oumar Hann, selon lesquelles seuls les doctorants sont autorisés à enseigner dans nos universités et autres écoles privées d’enseignement supérieur, des universitaires affirment que le Master 2 est également un diplôme requis pour enseigner dans le supérieur public comme privé
A peine après avoir entamé une nouvelle carrière d’enseignant à l’Iam (Institut africain de Management), l’ex- capitaine Seydina Omar Touré, radié de la gendarmerie nationale, s’est vu notifier la rupture du contrat qui le liait à cet établissement privé d’enseignement supérieur. L’IAM aurait subi des pressions du Gouvernement pour rompre le contrat qui le liait à l’ancien officier de gendarmerie. De fait, -le ministère de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation a soutenu dans un communiqué, pour expliquer la mesure prise par l’école de Moustapha Mamba Guirassy, que «l’enseignement reste une vocation et non un refuge». S’expliquant largement, les services de M. Cheikh Oumar Hann indiquent que « le gouvernement du Sénégal s’est doté d’un système d’enseignement supérieur de qualité, basé sur les exigences de performance applicables au public et au privé. Concernant le privé, les cahiers de charge relatifs à leurs activités accordent une importance particulière aux infrastructures et surtout aux profils de leur personnel enseignant. En effet, plus de 2 000 docteurs, parfaitement bien formés pour assurer tout type de cours magistraux et d’encadrement, sont disponibles sur le marché du travail. Les Etablissements privés d’enseignement supérieur (Epes) sont délégataires d’une mission de service public d’enseignement, et disposent d’un agrément de l’Etat ».
Pour terminer, le ministère dit réaffirmer sa «ferme» décision de veiller au profil de ces enseignants appelés à enseigner dans nos universités et autres établissement d’enseignement supérieur public et privé, ainsi qu’à leur probité et au strict respect des institutions de la République. Une sortie malencontreuse doublée d’un argument malhonnête, selon le Pr Hady Bâ. «L’argument est malhonnête. La Faculté de Droit de Dakar recrute et titularise régulièrement des assistants non titulaires d’une thèse. Et Amadou Abdoul Sow le sait. Il a été recteur par intérim. Je pense qu’ils le font exprès. Le ministre était à l’Eps qui recrute beaucoup d’enseignants non titulaires de thèses. Je pense que c’est juste de la stupidité et de l’arrogance. Ils voient le post face de Touré et ils s’énervent et décident d’agir», s’est indigné, Pr Bâ qui, parlant des qualifications requises pour enseigner dans le supérieur, explique que «les universités sénégalaises recrutent régulièrement des enseignants chercheurs n’ayant que le Master et les titularisent».
Poursuivant, il estime qu’»il appartient aux établissements d’enseignement supérieur de choisir leur personnel selon les besoins de leurs étudiants». Pr Hady Ba tient surtout à rappeler que «le principe d’autonomie de l’enseignement supérieur empêche quiconque, y compris le DGES qui n’a pas le courage de signer de son nom, de s’immiscer dans les affaires internes des EPES». Allant plus loin, cet enseignant du supérieur soutient que «le DGES devrait être démis de ses fonctions suite à ce lamentable communiqué. C’est la crédibilité du système d’enseignement supérieur sénégalais qui est en jeu. Ceci dit, vu ce qui nous sert de ministre, je ne suis pas sûr qu’il reste la moindre crédibilité à notre tutelle», a martelé le chargé des revendications du Sudes/Esr qui dit s’exprimer à titre personnel.
Un communiqué d’une impertinence doublée d’une farce…
Le communiqué du ministre n’est donc qu’une impertinence doublée d’une farce de très mauvais goût, de l’avis de cet enseignant chercheur à l’université Assane Seck de Ziguinchor qui soutient mordicus que le Master 2 fait partie des diplômes requis pour enseigner dans supérieur, et «pas seulement le doctorat». «C’est le Dea et le Master 2. L’enseignant va alors débuter comme assistant (chargé de travaux dirigés) le temps de soutenir sa thèse et de faire l’agrégation, notamment à la Faculté de Droit. Le département recrute, mais c’est le rectorat qui valide. Le département recrute puis la Fac ou l’Ufr valide et le rectorat entérine «, a-t-il fait savoir comme pour dire que la plupart des enseignants qui interviennent dans les universités ne sont pas des docteurs. En plus du diplôme, l’intéressé n’a pas non plus besoin d’une autorisation pour enseigner dans le supérieur. Notre interlocuteur soutient que c’est un argument irréfléchi, et le communiqué du ministre serait illégal. Déjà, l’article 36 stipule que, «pour être nommés au poste d’Assistant, les candidats doivent être titulaires, au moins, d’un Master ou d’un titre jugé équivalent». Aussi dans la réforme des grades, on demande de «donner la possibilité aux assistants de dispenser des cours magistraux pour combler le déficit de personnel enseignant». Pour l’enseignant chercheur à l’Université de Ziguinchor, «le ministre s’est complètement planté» car ce sont tous les grades et titres qui enseignent à l’Université.