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10 septembre 2025
LES SANCTIONS AU MENU D'UN SOMMET OUEST-AFRICAIN TRÈS ATTENDU
La CEDEAO qui entend peser pour un retour rapide des civils au pouvoir, va se pencher dimanche sur les vigoureuses mesures de rétorsion commerciales et financières infligées au Mali, au Burkina Faso et à la Guinée
Les dirigeants de la Communauté économique des Etats de l'Afrique de l'Ouest (Cédéao) se réunissent lors d'un sommet très attendu dimanche à Accra au Ghana et doivent statuer sur les sanctions concernant le Mali, la Guinée et le Burkina Faso, trois pays théâtre de coups d'Etat.
Les leaders ouest-africains, qui entendent peser pour un retour rapide des civils au pouvoir, vont se pencher sur les vigoureuses mesures de rétorsion commerciales et financières infligées au Mali depuis janvier, et sur celles, moins lourdes, du Burkina Faso et de la Guinée.
Le Mali, pays pauvre et enclavé, exsangue d'un conflit qui dure depuis plus d'une décennie, est confronté à un embargo sur les transactions commerciales et financières, hors produits de première nécessité.
Le Burkina, autre pays sahélien pris dans la tourmente jihadiste, et la Guinée ne sont pour l'heure que suspendus des organes de la Cédéao. Mais les juntes en place entendent y rester trois ans et exposent leur pays à un durcissement des sanctions.
D'âpres négociations sont en cours depuis des mois entre la junte militaire au Mali et la Cédéao mais elles n'ont jusque-là pas abouti à un compromis.
Le dernier sommet, le 4 juin, a ainsi accouché d'une souris: aucune décision n'a été prise sur les sanctions à l'encontre des régimes putschistes, et la Cédéao s'est donné un mois de plus pour négocier et s'entendre sur une levée ou un maintien des sanctions.
Entre temps, le médiateur Goodluck Jonathan, ancien président du Nigeria, est venu vendredi à Bamako rencontrer les autorités militaires. Si rien n'a officiellement filtré des échanges, un membre de son entourage a indiqué à l'AFP que "le Mali a fait d'énormes progrès".
Même s'il reste "quelques réglages à faire", la junte malienne "fait du bon travail", a-t-il ajouté.
Les autorités ont annoncé mercredi un calendrier électoral fixant la présidentielle à février 2024, le référendum constitutionnel à mars 2023, et les législatives entre octobre et novembre 2023.
Il vient compléter l'adoption le 17 juin d'une nouvelle loi électorale: autant de prérequis indispensables pour la Cédéao dans l'optique d'une levée des sanctions infligées le 9 janvier au pays pour stopper le projet des militaires de gouverner cinq années.
Un potentiel point de blocage dans les négociations peut néanmoins subsister dans la porte désormais ouverte, par la nouvelle loi électorale, d'une candidature d'un militaire à une élection présidentielle.
Reste qu'à Bamako, le sommet de dimanche est porteur d'espoir, "surtout à l'approche de la Tabaski (nom ouest-africain de la fête musulmane de l'Aïd al-Adha)", à la fin de la semaine prochaine, sourit un vendeur de bétail. Les sanctions ont largement impacté l'économie malienne, déjà éprouvée par dix ans de conflit.
"voie du compromis"
L'Afrique de l'Ouest a vu se succéder les coups de force en moins de deux ans: putsch le 18 août 2020 à Bamako, nouveau fait accompli parachevant le premier le 24 mai 2021, putsch le 5 septembre 2021 à Conakry, et putsch le 24 janvier 2022 à Ouagadougou.
La Cédéao, alarmée du risque de contagion dans une région vulnérable, multiplie les sommets, les médiations et les pressions pour accélérer le retour des civils à la direction de ces pays.
Au Burkina Faso, la Cédéao a nommé un médiateur malgré son "inquiétude" devant les 36 mois prévus pour la transition. "Nous sommes sur la voie du compromis" avec ce pays, a dit à l'AFP un diplomate de la sous-région.
Le médiateur, l'ancien président du Niger Mahamadou Issoufou, doit se rendre à Ouagadougou vendredi en amont du sommet. Un calendrier électoral, présenté par la junte aux partis mercredi, doit lui être proposé.
Il "porte sur deux aspects: la restauration de la sécurité et l'organisation des élections pour le retour à un ordre constitutionnel normal", a dit le Premier ministre Albert Ouedraogo.
Pour l'ancien parti au pouvoir, la présentation de ce calendrier est, selon son président Alassane Bala Sakandé, "du spectacle pour la Cédéao". Plusieurs sources proches de l'organisation saluent, elles, cette recherche apparente de compromis.
En Guinée, pays qui a refusé jusqu'alors la venue d'un médiateur, la junte a acté une durée de transition de 36 mois. Un délai qualifié d'"impensable" par le chef de l'Etat sénégalais Macky Sall, président en exercice de l'Union africaine.
"La Cédéao va devoir prendre des mesures", avait-il dit.
L'organisation avait exprimé lors du dernier sommet "ses graves inquiétudes" devant les tensions politiques, et pressé les autorités d'établir un cadre de dialogue avec les acteurs politiques et la société civile.
Lundi, comme un premier pas, le gouvernement a reçu les principales formations politiques en vue d'engager un dialogue. Plusieurs partis ont conditionné leur participation à la nomination d'un médiateur ouest-africain.
IL FAUT CHANGER DE PARADIGME POUR COMBATTRE LE TRAFIC DE DROGUE
Aly Ciré Ndiaye, procureur général de Diourbel, appelle à accentuer la traque des trafiquants, mais surtout de les dépouiller de tout bien issu de ce trafic
Il est nécessaire de changer de paradigme pour remporter la lutte contre la drogue au Sénégal. Tel est le réquisitoire du procureur général de Diourbel. Aly Ciré Ndiaye qui a assisté hier à l’incinération de 1400 kilos de produits prohibés d’une valeur de 120 millions Fcfa à Diourbel, appelle à accentuer la traque des trafiquants, mais surtout de les dépouiller de tout bien issu de ce trafic.
La cérémonie d’incinération de drogue et d’autres produits prohibés d’une tonne et quatre cents kilogrammes dont la valeur est estimée à 120 millions Fcfa, a été l’occasion pour Aly Ciré Ndiaye, procureur général de Diourbel, d’inciter les forces de défense et de sécurité à un changement de paradigme aux fins de combattre le fléau. «Nous commencerons par féliciter les forces de défense et de sécurité. Parce que la cérémonie d’incinération de ce matin, avec l’énorme quantité de drogue à incinérer et qui avoisine une tonne et cinq cents kilogrammes, montre qu’il y a une vivacité dans la lutte contre le trafic de drogue. Et c’est un combat qui est permanent et perpétuel, et qui appelle l’implication de tous», déclare-t-il avant d’appeler les forces de défense et de sécurité à adopter une autre démarche. «C’est bien de toujours saisir la drogue aux méfaits néfastes dans notre société, mais il faut de plus en plus faire de telle sorte que nos officiers de police judiciaire puissent traquer les trafiquants de drogue jusque dans leurs derniers retranchements. Le fait de saisir le produit illicite est une bonne chose, mais il faut essayer de dépouiller le délinquant en allant chercher son patrimoine et en y mettant la main. C’est une autre façon d’annihiler toutes velléités de profiter de son crime. C’est pourquoi, j’appelle les uns et les autres à changer un peu de paradigme, en allant saisir tout bien dont le trafic de drogue a été le produit, parce que la loi le permet. Ceci va permettre d’accentuer l’efficacité dans la lutte contre la drogue», affirme Aly Ciré Ndiaye.
Poursuivant, il indique que du côté du tribunal, ils saisissent les graves conséquences que la drogue a sur la jeunesse. «Nous appelons aussi l’Etat à davantage accélérer le dispositif de mise en œuvre des structures adéquates pour les usagers de drogue qui en sont devenus malades. Ceci pour un traitement efficace et ainsi sauver notre jeunesse des méfaits de la drogue».
A souligner que lors de cette cérémonie d’incinération organisée en marge de la journée internationale de lutte contre la drogue, 1,4 tonne de produits prohibés a été incinérée à la brigade des douanes de Diourbel placée sous le commandement du lieutenant-colonel Cheikh Faye. Il s’agit d’une saisie de 608 kilogrammes de chanvre indien, 795 kilogrammes de faux médicaments et 17 000 pilules psychotropes entre autres produits.
Selon le commissaire de police Mody Fall, chef de la brigade des stupéfiants de l'antenne locale de l’office central pour la répression du trafic illicite des stupéfiants (Ocrtis), la plupart de ces produits prohibés incinérés ont été saisis dans le département de Mbacké (qui englobe Touba).
CONCERT DE CASSEROLES, LES LEÇONS D'UN FIASCO
Revigoré par le succès du premier concert reconnu même par certains du camp du pouvoir, Ousmane Sonko a voulu rééditer cela hier. Deuxième camouflet après la reculade autour de la manifestation de mercredi
Les populations ont encore répondu à l’appel d'Ousmane Sonko à un concert de casseroles sur l’étendue du territoire national hier pour protester contre l’annulation de la liste des titulaires de Yewwi Askan Wi. Mais contrairement au mercredi dernier, l’appel a été moins suivi.
Pour protester contre le régime de Macky Sall, l’opposant Ousmane Sonko avait demandé aux populations de prendre 10 minutes de leur temps pour faire du bruit avec leurs ustensiles de cuisine. L’appel du leader de Pastef avait été suivi par bon nombre de Sénégalais mercredi dernier. Il y avait eu plusieurs manifestions à Dakar et à l’intérieur du pays. Le concert de casseroles avait retenti pendant de nombreuses minutes à l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar (UCAD) et dans beaucoup de quartiers de la capitale sénégalaise. Il y avait un bruit indescriptible à Dakar, causé par les crissements de casseroles et de klaxons entre 20 heures et 20 heures 10 minutes.
Revigoré par ce succès reconnu même par certains du camp du pouvoir, Ousmane Sonko a voulu rééditer cela, hier. Deuxième camouflet après la reculade autour de la manifestation d’avant-hier. Les Sénégalais n’ont donc pas répondu massivement à son appel d’organiser un concert de casseroles de trente minutes à partir de 20 heures, ce jeudi. Même si quelques personnes y ont répondu, globalement , ils ont littéralement été ignorés. En attestent les quolibets essuyés par le leader de Pastef sur Facebook. Jusque-là champion sur la toile, il n’était pas à la fête hier. « Sonko Diazakaliser ou encore Sonkoliser» sont entre autres, les néologismes sortis de l’imagination fertile des adversaires du maire de Ziguinchor pour le tourner en dérision. Ne s’avouant pas vaincus ses supporters ont exhibé des images de concerts de casseroles tenus un peu partout dans le pays où l’on voit des jeunes taper sur des ustensiles de cuisines. Pourquoi un tel bémol alors que Sonko caracolait il n’y a guère longtemps ? Les populations visiblement désabusées ont préféré vaquer à leurs préoccupations en cette veille de tabaski où la flambée des prix des denrées, notamment celui du mouton hante leur sommeil. Qui plus est, les opposants sont plus préoccupés par des questions électoralistes que par le bien-être des populations rudement éprouvées par la conjoncture internationale. Quoi qu’il en soit, l’appel a été moins suivi par les Dakarois. Même si des Sénégalais sont sortis sur leur balcon pour taper sur des casseroles ou ont klaxonné dans leurs voitures. Par exemple, le concert de casseroles a été célébré par très peu de personnes à Sacré-Cœur. Dans la commune du maire de la ville de Dakar, Barthélémy Dias, l’ambiance n’a pas été à 100% au rendez-vous. En revanche, l’opposition prétend que le mot d’ordre a été beaucoup plus suivi dans les régions que dans la capitale sénégalaise. En conséquence, ils refusent de parler d’échec.
UN DOUZIÈME GAINDÉ EXPULSÉ D'ÉGYPTE À DAKAR
Après l’équipe nationale de basket-ball, c’est au tour de Aliou Ngom dit Paco
Après l’équipe nationale de basket-ball, c’est au tour de Aliou Ngom dit Paco. Il est un membre du comité des supporters « Le 12ème Gaindé » en rétention administrative à l’aéroport d’Alexandrie. Aliou Ngom a été t retenu des heures dans une salle de l’aéroport. Entre temps, il est expulsé du territoire égyptien, selon Wiwsport.
A travers un communiqué, la Fédération sénégalaise de basket-ball s’était inquiétée des conditions de rétention. Ce membre du comité de supporter est « présent à toutes les compétitions Fiba auxquelles nos équipes nationales participent ».
« Aliou Ngom a bénéficié de tout l’accompagnement administratif nécessaire dans les démarches pour l’obtention d’un visa avant de partir. Mais, l’ambassade d’Egypte à Dakar avait refusé les demandes de visas de la délégation sénégalaise comme du reste celles des journalistes qui voulaient aller couvrir l’événement » a précisé la Fédération sénégalaise de basket-ball.
Selon la Fiba, des démarches étaient entreprises avec les autorités administratives du Sénégal pour mettre fin à cette situation. La fédération égyptienne de basket-ball était aussi informée de l’affaire.
Les Lions du Basket sont actuellement en Egypte pour la troisième fenêtre des Éliminatoires Zone Afrique de la Coupe du Monde FIBA 2023.
DES PRÉVISIONS BUDGÉTAIRES À PLIUS DE SIX MILLIARDS
En 2023, le budget de l’Etat va encore monter, si l’on se fie au discours introductif au Débat d’orientation budgétaire (Dob) de 2022 du ministre des Finances et du budget
«En 2023, les prévisions budgétaires ressortiraient à plus de 6000 milliards de francs Cfa, chiffre très révélateur sur les ambitions du gouvernement», selon Abdoulaye Daouda Diallo, ministre des Finances et du budget, qui faisait face aux députés pour les besoins du Débat d’orientation budgétaire (Dob) marquant la clôture de la session ordinaire unique de l’année 2021-2022 de l’Assemblée nationale.
En 2023, le budget de l’Etat va encore monter, si l’on se fie au discours introductif au Débat d’orientation budgétaire (Dob) de 2022 du ministre des Finances et du budget. Echangeant avec les députés hier, sur les perspectives économiques et budgétaires de 2023 à 2025, Abdoulaye Daouda Diallo a souligné «la forte progression du budget depuis l’avènement de Macky Sall à la magistrature suprême». En 2012, argue-t-il, «le budget était arrêté à 2452 milliards de francs Cfa.
La loi de finances rectificative pour l’année 2022 a été arrêtée à 5556,7 milliards de francs Cfa et représente plus du double du budget de 2012. Et voilà qu’en 2023, les prévisions budgétaires ressortiraient à plus de 6000 milliards de francs Cfa, chiffre très révélateur sur les ambitions du gouvernement».
Cette tendance haussière du budget, d’après le ministre, «est gagée sur les performances liées aux réformes engagées depuis 2012 dans le cadre de la gestion des finances publiques et du renforcement des bases structurelles de l’économie, à travers notamment la mise en œuvre du Pse, qui a permis la réalisation d’importantes infrastructures sociales, mais aussi des programmes structurants de construction d’infrastructures économiques stratégiques, en particulier dans les secteurs des transports et des services énergétiques, qui doivent servir de base pour soutenir la croissance».
Et cela, assure Add, «s’est traduit par des progrès appréciables, notamment le relèvement du revenu per capita, c’est-à-dire le revenu national brut divisé par le nombre d’habitants, qui est passé de 1238 dollars Us en 2015 à 1467 dollars Us en 2020 (par convention, cet indicateur est calculé en dollars Us pour faciliter les comparaisons internationales).
Le taux de pauvreté a baissé de cinq points, passant de 42.8% en 2011 à 37.8% en 2018/2019. Sur le terrain de la lutte contre l’extrême pauvreté, les résultats obtenus sont encore plus encourageants puisque le taux est passé de 12.2% en 2011 à 6.8% en 2018/2019».
Il reconnaît tout de même que la pauvreté n’a pas disparu du Sénégal. «Nous avons des millions de compatriotes qui continuent d’en souffrir.
Le gouvernement est conscient que c’est un combat de longue haleine, qui exige des efforts, des ressources mais aussi de la patience. Mais nous œuvrons de manière très concrète pour améliorer la situation de nos concitoyens les plus vulnérables sur le plan économique», soutient M. Diallo. Avant d’évoquer «les 315 626 ménages bénéficiaires des bourses de sécurité familiale, chaque année, de même que 64 728 titulaires de la carte égalité chances». Le Programme national des Bourses de Sécurité familiale lancé en 2013, rappelle-t-il, «a, jusqu’en 2021, exécuté 164,025 milliards de francs Cfa. C’est en raison du succès dudit programme que la Banque mondiale a accordé dans un premier temps, un appui financier de 27 milliards de francs Cfa pour la mise en œuvre du Programme d’appui aux filets sociaux et dans un deuxième temps un financement additionnel de 43,4 milliards de transferts monétaires aux ménages pauvres».
Entre 7,8 et 10,5% de croissance
Sur la période 2023-2025, le ministre des Finances et du budget prédit «un taux de croissance moyen de 7.8%, avec un pic de 10.5% en 2023, à la faveur du démarrage de l’exploitation de nos gisements d’hydrocarbures».
Pour ce qui concerne l’inflation, note ADD, «elle se situera en moyenne à 3.8%. C’est un peu plus que le plafond fixé dans le cadre de l’Uemoa, lequel s’élève à 3%, mais on peut aisément faire le constat que notre pays est bien proche de la norme. Et le gouvernement continuera d’être vigilant sur le sujet de l’inflation et de prendre toutes les mesures d’accompagnement permettant de protéger le pouvoir d’achat des ménages, mais aussi les marges des entreprises».
244,06 milliards pour les collectivités
Abordant la situation des organismes publics composés des collectivités territoriales, des institutions de protection sociale et des entreprises publiques, Abdoulaye Daouda Diallo a assuré que «les transferts de l’Etat aux collectivités territoriales resteront sur une tendance haussière». Et le ministre des Finances et du budget de préciser : «Arrêtés à 39 milliards 332 millions 910 mille francs Cfa en 2012, ils (transferts) atteignent 93 milliards 997 millions 671 mille 582 francs Cfa en 2022, soit un doublement en dix ans. Notons également le démarrage effectif du Pacasen urbain et rural en sus des instruments financiers habituels que sont le fonds de dotation de la décentralisation, le fonds d’équipement des collectivités territoriales, les ristournes et le budget consolidé d’investissement décentralisé.
Les ressources à transférer par l’Etat aux collectivités territoriales devraient atteindre un montant de 244,06 milliards de francs Cfa sur la période 2023-2025, ce qui témoigne de la volonté des pouvoirs publics d’accompagner la décentralisation pour la création de territoires viables, compétitifs et porteurs de développement économique et social durable».
NDIASSANE DÉNONCE LE SILENCE DE MACKY SUITE À L'ATTAQUE DU CORTÈGE DU KHALIFE
La famille Kountiyou a vivement dénoncé «le manque de considération de Ndiassane» par l’Etat, qui n’a pas réagi après ces graves incidents
L’incompréhension et la colère ne retombent pas à Ndiassane. La réaction de la famille Kountiyou à la suite de l’attaque contre le cortège du khalife était épiée. A la faveur d’un point de presse hier, elle a fait une sortie dont le ton montre la colère de Ndiassane envers le chef de l’Etat, Macky Sall, et de son ministre de l’Urbanisme, Abdoulaye Sow. Sans langue de bois, Bouna Kounta, petit-fils du fondateur de Ndiassane, parle de «manque de respect total de l’Etat». Lequel n’a pas réagi après l’attaque du cortège du khalife de Ndiassane par des partisans du maire, Ousmane Sarr. «Qu’avons-nous fait pour mériter ce manque de considération du président Macky Sall. Ndiassane ne fait pas partie des cités religieuses de ce pays ?», s’interroge Bouna Kounta, qui enchaîne : «Depuis l’accession de Cheikhal Bécaye Kounta à la tête du khalifat, Macky Sall n’est venu ici que pour présenter ses condoléances suite au décès du défunt khalife. Nous ne voyons l’ombre du président que quand il y a un décès.» Le petit-fils de Cheikh Bouh Kounta souligne : «Nous n’avons que notre khalife, notre guide spirituel. Toute personne qui le respecte et lui donne ses droits, nous le respectons en retour.» Il s’indigne : «Depuis l’attaque du cortège du khalife, nous n’avons reçu aucune délégation venant de l’Administration sénégalaise. Ni le Gouverneur de Thiès, ni le ministre de l’Intérieur, encore moins le chef de l’Etat n’ont réagi. Nous dénonçons vigoureusement ce que le Président nous a fait. Ça nous a fait mal. Et nous pensons que si c’était un autre khalife qui était attaqué de cette façon, le Président allait annuler son voyage en Allemagne pour aller lui rendre visite et tirer l’affaire au clair.» D’où, selon lui, «la mobilisation de toute la population de Ndiassane pour montrer leur mécontentement à l’encontre du Président Macky Sall et de son ministre, Abdoulaye Sow, qui a autorisé le lotissement de Thiaoune Kounta». Le maire de Cherif Lô en a aussi pris pour son grade. «Ousmane Sarr, depuis qu’il est élu maire, il n’a jamais cessé de braver les terres de feu Cheikh Bouh Kounta. La commune de Chérif Lô est érigée en communauté rurale depuis 1972. Il y avait des présidents de communautés rurales et des maires qui sont passés avant lui. Et ces derniers ont respecté le statut de cité religieuse de Ndiassane, avant de faire quoi que ce soit dans la commune, ils venaient toujours auprès du khalife, pour lui demander ce qu’il veut dans cette commune.» Aujourd’hui, Ndiassane est confus : «L’actuel maire, Ousmane Sarr, ne fait jamais cela. Il pille les ressources foncières de Ndiassane. C’est pourquoi nous demandons au président de la République de placer la commune sous délégation spéciale pour que Cherif Lô puisse vivre en harmonie.» Et d’avertir : «Nous ne laisserons jamais personne brader les terres de nos ancêtres. Et ce sera au prix de notre vie. Tout ce que le khalife nous demandera de faire, nous allons le faire.» Bouna Kounta annonce une plainte contre le maire de Cherif Lô.
Il faut savoir que le cortège du Khalife général de la famille Kountiyou, Cheikhal Bécaye Kounta, qui se rendait à Thiaoune Kounta, avait été attaqué à coups de pierres, jeudi dernier, par des personnes proches du maire de Cherif Lô, qui refusent l’arrêt du lotissement de Thiaoune Kounta demandé par l’autorité religieuse. Il s’en était suivi de violents affrontements qui avaient occasionné des blessés, obligeant l’autorité religieuse de Ndiassane à demander l’intervention du Commandant Sow, chef de la Brigade de gendarmerie de Tivaouane.
A l’origine de ces affrontements, le document du ministre de l’Urbanisme autorisant le maire de Cherif Lô à procéder au lotissement de Thiaoune Kounta, plus connu sous le nom de Thiaoune Mbambara. «Inacceptable» selon le Khalife général de Ndiassane, qui avait signalé qu’aucune autorisation de lotissement n’a été fournie par Ndiassane à Ousmane Sarr. Et donc, ce dernier n’a aucun droit de procéder au lotissement de ces terres. «Les terres appartiennent à la famille Kountiyou. Nous n’accepterons jamais qu’elles fassent l’objet de pillages de la part d’un maire.»
L'ADIEU DE NIASSE À L'ASSEMBLÉE NATIONALE
Il a présidé l’Assemblée nationale durant 10 ans. Moustapha Niasse a fait ses adieux hier lors de la dernière session ordinaire de cette législature. Occasion de faire le bilan et d’informer sur les projets qu’il laisse à son successeur
C’est la fin d’une ère. Après avoir été à la tête de l’Hémicycle durant 10 ans, Moustapha Niasse a fait ses adieux hier lors de la séance plénière portant sur le débat d’orientation budgétaire. Elle marque la fin de la session ordinaire et le dernier jour de l’Assemblée nationale ainsi composée. C’était donc l’occasion de faire le bilan et d’ouvrir des perspectives pour la prochaine législature. Lors de son allocution, celui qui a présidé les 12ème et 13ème législatures, est revenu sur les innovations qui ont été apportées à l’Assemblée nationale. Moustapha Niasse a ainsi rappelé que «l’interprétation simultanée, qui concerne six langues nationales et le français, est une réalité, depuis décembre 2014, grâce à la coopération avec l’Union européenne». Il a également parlé de la numérisation de la bibliothèque et des archives qui datent de la période de l’Afrique occidentale française grâce à l’Usaid et l’Ong 3D. Partant avec le sentiment du devoir accompli, Moustapha Niasse annonce que son successeur se chargera de mettre en œuvre des projets ficelés dans le cadre de la coopération avec la République de Corée. A ce propos, il souligne : «La coopération avec la République de Corée, par le biais de son agence dénommée Koica, a porté ses fruits, à travers un financement géré avec le ministère de l’Economie, du plan et de la coopération du Sénégal.»
Modernisation de l’Assemblée
Informant que c’est un financement de 3 milliards, M. Niasse renseigne que «les deux parties coopéreront pour la modernisation du système des activités législatives qui consiste en la mise en place d’un système de vote électronique et de conférence dans les activités de l’Assemblée, la mise en place d’un système de conférence audio et d’interprétation simultanée, l’installation de nouveaux mobiliers pour les députés dans l’Hémicycle et dans leurs bureaux, ainsi que dans les salles de réunions des Commissions permanentes». Concernant toujours ce projet, le président de l’Assemblée nationale fait savoir qu’il «comprend aussi la numérisation des résultats des activités législatives et l’amélioration de l’accessibilité aux informations législatives, pour les chercheurs, les étudiants et les doctorants».
Dans cette direction, ajoute-t-il, «tout sera mis en œuvre pour développer une application capable d’afficher les résultats du vote électronique». Dans cette dynamique, il soutient qu’il «sera également mis en place un système de gestion des enregistrements pour les activités législatives et le site web de l’Assemblée nationale sera amélioré». Selon M. Niasse, ce projet «prévoit aussi le renforcement des capacités du personnel administratif et des membres de l’Assemblée, en les invitant en stage de formation et en visite en République de Corée». A en croire Moustapha Niasse, «les femmes députées ne seront pas en reste dans les programmes de formation, un volet spécial du projet leur est réservé». Dans son discours, le président de l’Assemblée a précisé que «la Convention entre l’Etat du Sénégal et la Koica va être bientôt signée, entre le ministre de l’Economie, du plan et de la coopération et les autorités coréennes, ici à Dakar et la période couvrira jusqu’à l’année 2026».
Lors cette session, le président Niasse a également évoqué le volet formation. Et il dit : «Comme vous le savez, tout au long des Législatures XIIe et XIIIe, j’ai pris soin, avec les moyens propres de l’Assemblée nationale, de couvrir les frais de la formation continue des députés, notamment les plus jeunes. En plus, des efforts appréciables ont été consentis pour maintenir les Assistants parlementaires.» En bon patriarche, il appelle la prochaine législature à continuer sur cette lancée. «Le député est un homme ou une femme politique, mais la complexité des situations et des enjeux doit l’amener à se projeter au-delà de la Politiké et à se pencher, avec rigueur, sur les choses de la Cité. Nous devons donc tenir compte des contraintes historiques, et développer nos nécessaires convergences, vitales pour la paix, la stabilité, la sécurité et le développement. La prochaine entrée du Sénégal dans l’ère de l’économie pétrolière et gazière, implique de nouvelles responsabilités et un nouveau regard sur le monde, sur nous-mêmes, nos obligations et nos devoirs», a-t-il conseillé.
Après 10 ans à la tête de cette institution, la deuxième personnalité de l’Etat a tenu à adresser de vifs remerciements à ses collègues, collaborateurs et au président de la République. S’adressant à ses collègues, il déclare : «Je ne saurais terminer cette allocution sans vous adresser mes vifs remerciements, à chacune et à chacun d’entre vous, très honorables députés, pour la considération, le respect et même l’affection que vous m’avez toujours témoignés, en franchissant les barrières politiques, en oubliant les contingences cahoteuses et en validant l’essence de nos missions, dans une osmose de pensées et d’actions concertées, au profit de l’essentiel.»
Rédaction d’un livre
Moustapha Niasse a annoncé la rédaction d’un livre sur sa vision de l’Afrique. Selon lui, c’est «la vraie Afrique, celle qui a commencé de se construire avec des leaders conscients des attentes qui s’élèvent vers eux et qui ne ménagent aucun effort pour affirmer, confirmer et consolider la place de notre continent et de ses cultures, dans le monde». En écrivant ce livre, Moustapha Niasse compte réparer une injustice concernant la vision que certains ont de ce continent. «Mon ambition, partagée par de nombreux sénégalais, est pour l’Afrique, continent d’histoires et de cultures, cette Afrique que l’on ne regarde pas avec l’attention qu’il faut, celle qui peut être fière d’elle-même et qui doit avoir confiance en son avenir dans le concert des nations», a-t-il dit en closant son dernier discours à l’Assemblée nationale.
Samba Sy, ministre du Travail et des relations avec les Institutions : «J’ai pu apprécier vos qualités d’homme d’Etat…»
«J’ai pu apprécier vos qualités d’homme d’Etat reconnu. Je salue, en conséquence, le brio avec lequel vous avez tenu les séances avec vos collègues et collaborateurs, en veillant à l’expression de la diversité d’opinions inscrite dans le cadre de notre commun vouloir de vie commune. En cet instant de notre exercice, je vous rends un hommage amplement mérité.»
Abdoulaye Daouda Diallo, ministre des Finances et du budget : «Vous avez conduit de main de maître cette législature»
«Vous avez conduit de main de maître cette législature, comme celle précédente, surmontant avec brio les vicissitudes et les crises. Soyez fier de vous, Monsieur le président Moustapha Niasse, car le bilan du Président Macky Sall, tous ces progrès accomplis dans les domaines économique et social et qui figurent dans le Document de programmation budgétaire et économique pluriannuelle, ce bilan est aussi le vôtre.»
TECH, RÈGLES ET SUIVI DU CYCLE MENSTRUEL EN UN CLIC
Weerwi, une application gratuite et téléchargeable, destinée au suivi du cycle menstruel, notamment des jeunes filles, vient d’être lancée par une entreprise sénégalaise pour venir en appui aux éducatrices devant aborder ce sujet ô combien tabou
Apiafrique, une entreprise sociale sénégalaise vient de lancer, ce jeudi 30 juin, à Dakar, une application mobile afin de permettre aux jeunes filles de suivre leurs règles et leurs cycles menstruels en toute quiétude. La cérémonie a eu lieu jeudi, à l’institut français de Dakar en présence des différentes parties prenante dont la réalisatrice Kalisata Sy.
C’est peut-être fini le temps où les jeunes filles éprouvaient d’énormes difficultés ou tout simplement de la gêne à parler de leurs menstrues qu'elles découvrent avec surprise ou le cycle qu'elles n'arrivent pas à maîtriser afin d'organiser leur quotidien. En effet, l’entreprise ApiAfrique vient de lancer officiellement au Sénégal, Weer Wi, la première application mobile destinée au suivi du cycle et à la santé menstruelle en Afrique de l'Ouest.
Le but viser est de "changer les règles" et d’accompagner les filles dans la découverte de leur cycle menstruel sachant que la question reste un sujet tabou de manière générale dans les foyers. La solution est désormais là grâce à la terchnologie.
Il s’agit d’un ensemble d’outils composés d’une chaine youtube en français et en wolof, (avec une web série réalisée par la réalisatrice kalista Sy), d’un livret avec des conseils et astuces, d’un chatbot dans l’application Weerwi et d’un site internet.
Avec ce package, les jeunes filles ont désormais l’info précieuse pour leur bien-être et ont des réponses personnalisées et confidentielles à leurs interrogations puisqu'elles peuvent faire leurs requêtes sur la plateforme. «Il y a des questions qu’on ne peut pas poser à nos parents ou à des amies. Mais sur la plateforme quand tu poses une question, on te répond comme si c’était ta mère ou ta sœur. On te répond comme il se doit. Il a plus de sécurité parce c’est confidentiel », a confié Mlle Mendy, une lycéenne de 19 ans qui utilise l’application depuis quelques mois.
Cet ensemble d’outils qu’offre que la plateforme Weerwi donne aux jeunes filles les informations nécessaires à la compréhension de leur cycle mensuel, les guider dans leur développement personnel et les aider à communiquer sur les règles au sein de leur entourage sans pour autant remplacer leur rôle des mères et des tantes.
Phénomène physiologique donc naturel, les règles demeurent troutefois une question très peu discutée dans beaucoup de sociétés, notamment africaines et de fait, des millions de femmes et surtout de jeunes filles manque d’information sur ce sujet. C’est équation que résout ainsi Apiafrique. « A travers le programme changeons les règles »,nous nous engageons à fournir aux femmes des solutions innovantes.
Werrwi a été conçu avec et pour les filles, afin de leur fournir toutes les informations fondamentales sur les règles et cela de manière adaptée à leur âge et aux spécificités culturelles de notre région d’Afrique », a indiqué Marina Gning, la cofondatrice et CEO d’Apiafrique, dans un communiqué transmis aux médias.
D’ailleurs les outils de Weerwi ne se substitue pas au rôle des éducatrice que sont les mamans , les tantes ou autres membres de la famille, précise Soukeyna Ouédraogo, responsable du programme « Changeons les règles» à Apiafrique.
Selon elle, 84% des jeunes filles et des femmes ne sont pas bien préparées à accueillir sereinement leurs premières règles. De ce point de vue cette première application africaine destinée à ce phénomène vient à point nommé.
Gratuite, l’application Weerwi est téléchargeable sur AppSotre et Googleplay. Les initiatrices du projet ambitionnent de le propager en Afrique de l’Ouest et plus tard sur l’ensemble du continent.
Le projet Weerwi a été rendu possible grâce à Apiafrique, -une entreprise sociale spécialisé dans les produits innovants et respectueux de l’environnement pour femmes et bébés-, en partenariat avec it4life et d’autres partenaires.
L'ÉTAT VEUT RECENSER LES BÉNÉFICIAIRES DES RECETTES ISSUES DES INDUSTRIES EXTRACTIVES
L’Itie et le ministère de la Justice ont lancé hier, jeudi 30 juin, le programme dénommé «Opening extractives». Celui-ci vise à faire l’évaluation des propriétaires d’entreprises et bénéficiaires de contrats
L’Initiative pour la Transparence dans les Industries extractives (Itie) et le ministère de la Justice ont lancé hier, jeudi 30 juin, le programme dénommé «Opening extractives». Celui-ci vise à faire l’évaluation des propriétaires d’entreprises et bénéficiaires de contrats. Ce recensement permettra de mieux gérer les flux financiers issus du secteur.
En vue de renforcer son cadre opérationnel de lutte contre la criminalité financière et de surtout matérialiser ses engagements internationaux, notamment ceux découlant de son adhésion à l’Initiative pour la Transparence dans les Industries extractives (Itie), le Sénégal a mis en place un registre public des bénéficiaires effectifs (Rbe) des entreprises intervenant dans la chaîne de valeur du secteur extractif, soit à titre de détenteurs de titres d’exploitation, soit de sous-traitants de ces derniers. Ce registre régi par le décret n°2020-791 du 19 mars 2020 relatif au Rbe et l’arrêté n°001598 du 05 février 2021 relatif au formulaire de déclaration des bénéficiaires effectifs, est confié aux greffiers en charge du Registre du commerce et du crédit mobilier (Rccm).
Cependant, en dépit des efforts pour rendre opérationnel le Rbe, la question relative à la divulgation de la propriété effective reste complexe selon les acteurs et nécessite davantage une assistance technique. Dans ce cadre l’Initiative pour la Transparence dans les Industries extractives (Itie), Open Ownership et le ministère de la Justice ont démarré le recensement effectif des bénéficiaires des industries extractives dénommé «Opening extractives». Il vise à accroitre la disponibilité des informations sur la propriété effective et à en transformer l’utilisation afin d’améliorer la gouvernance dans le secteur extractif. Les bénéficiaires effectifs sont les véritables propriétaires des entreprises c’est-à-dire les personnes qui tirent profits de leurs contrats et bénéfices. Or, l’identité de ces bénéfices est souvent dissimulée. La divulgation des bénéficiaires effectifs, notamment dans le secteur extractif, permet, selon la présidente du Comité national Itie, Eva Marie Colle Seck, «de lutter contre la corruption, les conflits d’intérêt et les flux financiers illicites».
Pour le Garde des Sceaux, ministre de la Justice, Malick Sall, «au moment où les hautes autorités s’engagent résolument dans la lutte contre la corruption, les crimes économiques tels que le blanchiment de capitaux, l’évasion fiscale, les flux financiers illicites véritables fléaux qui mettent en péril la santé économique et le tissu social et menacent le bien-être des populations, l’identification des bénéficiaires effectifs est devenue l’un des principaux enjeux de la gouvernance des industries extractives». Mieux ajoute-t-il, «elle est une étape essentielle dans la lutte contre les crimes économiques car, en gardant secrète ou en masquant l’identité des bénéficiaires effectifs de leurs actifs, les entreprises peuvent camoufler des activités illégales, les produits qu’elles en tirent ainsi que l’identité de leurs véritables propriétaires. L’anonymat profite très souvent aux fraudeurs du fisc et aux autres criminels financiers».
DATE DE LA TABASKI, QUAND LE SÉNÉGAL CONSTITUE L'EXCEPTION DANS LE MONDE
Des années se suivent et se ressemblent. Le Sénégal, très connu de par le monde musulman par la célébration en rang dispersé des fêtes musulmanes va remettre ça, à l’occasion de la Tabaski 2022
Des années se suivent et se ressemblent. Le Sénégal, très connu de par le monde musulman par la célébration en rang dispersé des fêtes musulmanes va remettre ça, à l’occasion de la Tabaski 2022. Alors que souvent, à cause problèmes liés à la compréhension et l’interprétation des textes, il est observé des divergences dans la célébration de l’Aïd-al Fitr (marquant la fin du mois béni de jeûne, tout comme le début du Ramadan), suivant les pays, tout le monde musulman ou la communauté musulmane mondiale s’accorde sur la date de la Tabaski.
En effet, les musulmans du monde entier ou presque, sont d’avis que l’on ne peut dissocier la date de la Tabaski de celle de la station au mont Arafat pour les fidèles accomplissant le pèlerinage à La Mecque, le cinquième pilier de l’Islam ; après l’Attestation de foi (Shahada), la prière (Salaat), le jeûne du mois de Ramadan(Siyam), la Zakat-almal.
Mieux, ils se basent sur la tradition selon laquelle «Le lendemain de Arafat, c’est la Tabaski». Surtout qu’à la veille de l’Aïd-al Kabir (Aïd-al Adha), il est recommandé de jeûner le 9e jour du mois de Dhul-Hijja durant lequel se déroule le grand rassemblement au mont Arafat. Selon un hadith authentique du Prophète Muhammad (PSL), jeûner le jour de Arafat permet l’expiation «des péchés commis entre l’année écoulée et ceux de l’année à venir». Un acte surérogatoire que les musulmans de tout le monde entier qui ne sont pas en position de Hajj, y compris ceux du Sénégal, sont chaque année invités à effectuer. Or, quand on accepte de jeûner Arafat (9e jour) en même temps que l’Arabie Saoudite, «la logique voudrait qu’on prie la Tabaski le 10e jour, donc le lendemain de Arafat… Ce qui est une réalité dans tous les pays et communautés musulmans du monde. A l’exception du Sénégal où les musulmans y vont en rang dispersé.
Pourtant, la Cours suprême d’Arabie Saoudite a confirmé les dates pour le Hajj de cette, qui sont les suivantes : le 1er Dhul-Hijja 1443 qui correspond au 30 juin 2022, est le premier jour du mois ; le 8 Dhul-Hijja 1443, équivalant au 7 juillet 2022, sera le premier jour du Hajj, à Mina ; le 9 Dhul-Hijja 1443, soit le 8 juillet 2022 marquera le jour de Arafat pour les pèlerins et le 10 Dhul-Hijja 1443, qui coïncide avec le 9 juillet 2022 sera le jour de l’Aïd-al Adha. Les 11, 12, 13 Dhul-Hijja 1443, qui correspondront aux 10, 11, 12 juillet 2022 constitueront la suite et fin du Hajj 2022.
Appelé aussi Aïd-al Kabir ou Aïd-al Adha 1443H, qui signifie littéralement «la grande fête», la Tabaski est la fête la plus importante de l’Islam, après l’Aïd-al Fitr (la fête de fin du Ramadan). Cette appellation Tabaski de Aïd-al Kabir est une réalité uniquement dans les pays d’Afrique de l’Ouest et d’Afrique Centrale à majorité musulmane ou possédant une communauté musulmane significative. Alors que dans le reste du monde, elle est plus connue sous son nom arabe de Aïd-al Adha. La Tabaski commémore l’asservissement d’Ibrahim (Abraham) à Dieu qui lui a ordonné de sacrifier son fils Ismaël. C’est alors que Dieu lui a donné un mouton en échange de la vie de son fils. C’est en mémoire de cela que la communauté musulmane sacrifie une chèvre ou un mouton, en guise de célébration.
Obligatoire pour tous les musulmans, sauf si on n’en a ni les moyens financiers ni les moyens physiques, le hajj a lieu chaque année à La Mecque et dans les lieux saints de l’Islam environnants. Il intervient au douzième et dernier mois du calendrier musulman, notamment du 8 au 13 Dhul-Hijja. Après deux années de restrictions liées à la pandémie de Covid-19, cette année, un million de pèlerin ont été autorisés à accomplir ce pilier de l’Islam, dont 850.000 étrangers venant de 157 pays différents.