LE DIRECTEUR GÉNÉRAL DE LA FAO RECU EN AUDIENCE CHEZ MACKY
Le chef de l’Etat, Macky Sall et le directeur général de la FAO, Qu Dongyu ont tenu dimanche, au Palais de la République, une réunion bilatérale consacrée à la collaboration entre cette agence spécialisée des Nations unies, le Sénégal et l’Union africaine
Dakar, 18 avr (APS) - Le chef de l’Etat, Macky Sall, et le directeur général de la FAO, Qu Dongyu, ont tenu dimanche, au Palais de la République, une réunion bilatérale consacrée à la collaboration entre cette agence spécialisée des Nations unies, le Sénégal et l’Union africaine, signale un communiqué reçu à l’APS.
Le président Sall et son hôte ont ‘’discuté des ambitions mutuelles pour tirer parti de la science, de l’innovation, de l’information, de la communication, de la technologie et des partenariats pour transformer le secteur agricole du Sénégal, afin d’améliorer la nutrition et les moyens de subsistance’’, indique ce communiqué du bureau de la FAO au Sénégal.
Ils ont également évoqué ‘’la nécessité d’améliorer l’accès à des aliments nutritifs en Afrique, où près d’un milliard de personnes n’ont actuellement pas les moyens d’avoir une alimentation nutritive’’.
Ils ont ‘’convenu que la transformation des systèmes agroalimentaires est une priorité urgente pour stimuler la nutrition en Afrique, afin d’améliorer la production et d’accroître la résilience’’.
Le texte indique que M. Qu Dongyu ‘’a souligné que l’accent mis actuellement par l’Union africaine sur la nutrition, peut être un moteur important de la transformation des systèmes agroalimentaires’’.
Le président Sall a remercié le directeur général de la FAO pour ‘’la bonne collaboration avec la FAO, en vue de la transformation des systèmes agroalimentaires au Sénégal et de l’accélération de la mise en œuvre des engagements de l’Union africaine à Malabo’’.
Qu Dongyu, qui vient de participer à la 32e session de la Conférence régionale de la FAO pour l’Afrique en Guinée équatoriale, a également rencontré de hauts responsables du Gouvernement sénégalais.
L’objectif vise à renforcer la collaboration entre la FAO et le Sénégal, siège du bureau sous-régional de la FAO pour l’Afrique de l’Ouest.
‘’Le Directeur général a affirmé l’engagement de la FAO, à continuer d’accompagner le Sénégal dans ses efforts de transformation des systèmes agroalimentaires’’, souligne le communiqué.
Plus tôt dans la journée, le directeur général de la FAO s’était entretenu avec des agriculteurs locaux qui font partie de ‘’l’initiative 10 000 villages numériques de la FAO, qui vise à placer la numérisation au cœur du développement rural’’.
Il a réaffirmé le soutien de son organisation au Sénégal, dans les technologies numériques et l’expansion de l’initiative des villages numériques dans le pays’’.
L’Union africaine a décidé de placer l’année 2022 sous le signe des questions nutritionnelles. ‘’Bâtir une résilience en matière de sécurité nutritionnelle sur le continent africain : renforcer les systèmes agroalimentaires et les systèmes de santé et de protection sociale pour accélérer le développement socio-économique et du capital humain’’ est le thème retenu à cet effet par l’organisation continentale.
Le DG de la FAO effectue ainsi ‘’sa première visite officielle en Afrique depuis sa prise de fonction’’.
par l'éditorialiste de seneplus, Jean-Claude Djéréké
CHEIKH ANTA DIOP, LE DERNIER PHARAON
EXCLUSIF SENEPLUS - Diop contribua à l’élaboration d’une conscience africaine décomplexée. Il a redonné de la fierté au Noir qui, aux dires de certains théoriciens occidentaux (Voltaire, Hegel, Gobineau, Hume, Lévy-Bruhl), n’avait rien inventé
Jean-Claude Djéréké de SenePlus |
Publication 18/04/2022
Cheikh Anta Diop, un pur wolof de Diourbel (Sénégal), avait été surnommé le dernier pharaon, probablement parce qu’il avait fait des recherches sur l’Égypte pharaonique mais également parce que ses connaissances étaient aussi impressionnantes que les pyramides construites par les pharaons. Des connaissances qu’il avait acquises en étudiant la physique nucléaire, la chimie, l’histoire, l’anthropologie, la linguistique, la philosophie. Cette formation pluridisciplinaire lui semblait d’autant plus nécessaire qu’il estimait, comme Jean Pic de la Mirandole, savant italien du 15e siècle, que considérer un sujet sous plusieurs angles permettait de mieux l’appréhender.
Sa position sur les langues négro-africaines
Diop refusait que les langues africaines soient appelées dialectes, mot qui a une connotation dépréciative. Il pensait qu’on pouvait étudier et écrire dans ces langues, qu’on pouvait même enseigner les mathématiques, la physique, la chimie dans ces langues. Bref, Cheikh Anta Diop craignait que les langues du colonisateur ne mangent nos langues et ne les fassent disparaître, phénomène que le linguiste français Louis-Jean Calvet a bien analysé à travers le concept de “glottophagie” (cf. ‘Linguistique et colonialisme’, Paris, Payot, 1974). Pour le savant sénégalais, l’Organisation internationale de la francophonie (OIF) participait de cette absorption des langues africaines par le français. Pour mémoire, l’OIF a pour ancêtre l’Agence de coopération culturelle et technique créée en 1970 par Léopold Sédar Senghor (Sénégal), Habib Bourguiba (Tunisie), Hamani Diori (Niger) et le prince Norodom Sihanouk (Cambodge).
Rapports avec Senghor
Le moins que l’on puisse affirmer, c’est qu’ils étaient exécrables. Diop et Senghor étaient des ennemis intimes comme le sont la France et le Royaume-Uni. Le premier voyait le second comme un aliéné. Le vocable latin “alienus”, d’où est tiré l’adjectif “aliéné”, signifie “qui appartient à autrui”. Dans l’entendement de Diop, Senghor, bien qu’ayant vu le jour et grandi en Afrique, appartenait à la France, travaillait pour elle, lui était soumis, en était un valet car à quoi reconnaît-on les aliénés ? Au fait qu’ils aiment avoir des châteaux et comptes bancaires en France, y passer leurs vacances, s’y soigner avec leur famille et y scolariser leur progéniture, au fait de croire que seul le Blanc est détenteur du beau, du bien et de la raison. Diop, qui abhorrait viscéralement l’aliénation, ne pouvait qu’être en désaccord avec la formule senghorienne selon laquelle “l’émotion est nègre comme la raison est hellène”. Diop trouvait la formule à la fois ridicule et contraire à la vérité car, pour lui, tout être humain est pourvu de raison et d’émotion. C’était aussi l’avis de Marcien Towa dans ‘Léopold Sédar Senghor : négritude ou servitude ?’ (Yaoundé, Cle, 1971), de Stanislas Adotevi dans ‘Négritude et négrologues’ (Paris, Union générale d’Éditions, 1972), de Mongo Beti et de Wole Soyinka qui estimait que les Africains colonisés par la France parlaient trop sans agir alors que “le tigre ne proclame pas sa tigritiude mais bondit sur sa proie et la dévore”. Comme chef de l’État, Senghor mena la vie dure à Cheikh Anta Diop en le faisant séjourner pendant un mois à la prison de Diourbel en 1962, puis en lui interdisant d’enseigner à l’université de Dakar. C’est Abdou Diouf qui lèvera cette stupide interdiction. Le successeur de Senghor ira encore plus loin en donnant le nom de Cheikh Anta Diop à l’université de Dakar.
Pourquoi Senghor fit-il toutes ces vacheries à Diop ? Deux explications sont avancées. Selon la première, Senghor était jaloux du doctorat de Cheikh Anta Diop. En effet, Senghor n’avait que l’agrégation de grammaire qui permet d’enseigner au lycée. Diop, lui, avait soutenu, à la Sorbonne, le 9 janvier 1960, une thèse sur “De l’antiquité nègre égyptienne aux problèmes culturels de l’Afrique noire d’aujourd’hui”. La thèse reposait sur 3 grandes idées (l’Égypte antique est une civilisation noire ; cette civilisation existe avant toutes les autres ; il y a une parenté entre l’égyptien et les langues négro-africaines) et avait été préparée sous la direction de Marcel Griaule, anthropologue et auteur de ‘Dieu d’eau. Entretiens avec Ogotemmêli’ (1948). C’est 9 ans plus tôt que Diop aurait dû défendre cette thèse. Malheureusement, les esprits en Europe n’étaient pas encore prêts à entendre une vérité qui battait en brèche tout ce qui avait été écrit jusque-là sur l’origine de l’Égypte antique. Presque tous les étudiants anticolonialistes de France avaient tenu à assister à cette soutenance qui dura 7 heures. Diop reçut la mention honorable. Dans le système français, il faut avoir obtenu la mention “très honorable” pour être recruté dans une université. La mention “honorable” ne correspondait pas à la vraie valeur de Diop. Elle lui fut décernée, uniquement parce qu’on voulait l’empêcher d’enseigner dans les universités françaises et africaines où il pourrait ouvrir les yeux de la jeunesse africaine.
La deuxième explication, c’est que, à cette époque, une grande partie de l’intelligentsia africaine était avec Diop, le préférait à Senghor, se reconnaissait dans ses idées, pensait qu’il défendait mieux les intérêts de l’Afrique que Senghor.
Diop a créé successivement le Bloc des masses sénégalaises (1961), le Front national sénégalais (1963) et le Rassemblement national démocratique (1976). Avait-il pris une bonne décision ou bien devait-il rester loin de la politique pour continuer à incarner “la liberté à l'égard des pouvoirs, la critique des idées reçues, la démolition des alternatives simplistes, la restitution de la complexité des problèmes” (cf. Pierre Bourdieu, ‘Contre-feux’, Paris, Liber/Raison d’Agir, 1998, pp. 105-107) ? Pour Bourdieu, il faut “oser s’aventurer dans le champ politique pour le subvertir, au risque de s’y piéger et de s’y perdre car refuser de courir ce risque reviendrait à refuser l’incertitude du pari et à s’arroger une position confortable de surplomb scientifique” Or, ajoute le sociologue français, “en se drapant dans la pureté du savoir et en abandonnant à d’autres la charge de l’impureté politique, on aboutit paradoxalement à renforcer le monopole des professionnels de la chose publique” (cf. ‘Le Monde diplomatique’ de février 2002).
L’apport de Cheikh Anta Diop
Diop contribua à l’élaboration d’une conscience africaine décomplexée. Il a redonné de la fierté au Noir qui, aux dires de certains théoriciens occidentaux (Voltaire, Hegel, Gobineau, Hume, Lévy-Bruhl), n’avait rien inventé, ne possédait ni écriture, ni histoire alors que les travaux de Diop ont montré que les Bamouns (Cameroun) et les Éthiopiens, entre autres, avaient leur écriture avant l’arrivée des Blancs en Afrique, alors que les grands penseurs et savants grecs (Thalès, Pythagore, Anaxagore, Anaximandre, Héraclite, Solon, Platon…) étaient venus s’instruire en Égypte, alors qu’une grande université était fréquentée par 25 000 étudiants à Tombouctou (Mali) au 15e siècle.
Avec Joseph Ki-Zerbo, Djibril Tamsir Niane, Sékéné Mody Cissoko et d’autres Africains, Cheikh Anta Diop participa à la rédaction de l’Histoire générale de l’Afrique sous l’égide de l’UNESCO dirigée alors par Ahmadou-Mahtar M’Bow.
Il fut le premier à poser le problème du développement industriel du continent dans un article paru dans le No 5 (décembre 1955-janvier 1956) de la revue ‘Présence Africaine’ d’Alioune Diop sous le titre “Alerte sous les tropiques”.
Il a écrit ‘L’unité culturelle de l’Afrique noire’ (1959), ‘L’Afrique noire précoloniale’ (1960), ‘Antériorité des civilisations nègres : mythe ou vérité historique ?’ (1967), ‘Civilisation ou barbarie’ (1981). Mais son livre le plus audacieux reste incontestablement ‘Nations nègres et culture’ (1954) qui parle d’un État fédéral continental africain, de l’origine africaine et négroïde de l’humanité, de l’origine nègre de la civilisation égypto-nubienne, des grands courants migratoires, de la formation des ethnies africaines, etc.
Panafricaniste dans l’âme, comme le montrent ses travaux et les noms de ses 4 enfants (Samory Candace, Diomo Kenyatta, Massamba Sassoum et Cheikh M’Backé), Diop décède le 7 février 1986 à l’âge de 63 ans. En 1966, à Dakar, le premier festival des Arts nègres l’avait salué comme l’écrivain ayant exercé la plus grande influence sur la pensée nègre du XXe siècle. Son message à la jeunesse africaine se trouve dans une conférence mémorable prononcée à Niamey (Niger) deux ans avant sa mort. En voici un extrait : “Le mal que l’occupant nous a fait n’est pas encore guéri, voilà le fond du problème. L’aliénation culturelle finit par être partie intégrante de notre substance, de notre âme et, quand on croit s’en être débarrassé, on ne l’a pas encore fait complètement… Formez-vous, armez-vous de sciences jusqu’aux dents, d’esprit critique et d’objectivité et arrachez votre patrimoine culturel.”
« Le Monde Afrique » a récupéré les discours de l'armée malienne et les récits des rescapés pour reconstituer le déroulé des faits. Du 27 au 31 mars, l'armée malienne (FAMa) a mené une opération antiterroriste dans la localité de Moura, un village près de Mopti, dans le centre du Mali. A l'issue de cette intervention, lors de laquelle des paramilitaires de la société de sécurité russe Wagner sont intervenus, un lourd bilan a été annoncé. Les FAMa se sont félicitées d'avoir « neutralisé 203 djihadistes ». Mais les sources locales et internationales que Le Monde a consultées parlent, elles, d'une majorité de morts civils et d'un « massacre » d'au moins 300 personnes, selon Human Right Watch (HRW).
Le Monde Afrique a reconstitué ces cinq journées tragiques à partir des témoignages de rescapés recueillis par la rédaction et l'ONG.
par Abdourahmane Ba
LE MAQUILLAGE DES STATISTIQUES AGRICOLES, UN DANGER POUR L’ÉCONOMIE SÉNÉGALAISE
La DAPSA utilise les directions régionales de l’agriculture qui font des estimations sans jamais visiter le terrain régulièrement faute de moyens. On nous gouverne avec des chiffres faux sans des normes de qualité en place pour permettre leur vérification
Même si le Sénégal a officialisé sont adhésion aux normes de diffusion de statistiques spéciales (SSDS) du FMI en 2017 pour la production et la diffusion de statistiques exhaustives et de qualité, il faut dire qu’il n’existe aucune politique ou de normes officielles de qualité des données au Sénégal qui permettent d’auditer la qualité des données publiées et utilisées par le gouvernement.
Il n’y a pas de suprastructure en charge de vérifier et de valider la qualité des données publiées aussi bien par l’ANSD que par d’autres structures comme la Direction de l’analyse, de la prévision et des statistiques agricoles (DAPSA).
Or, les données publiées par l’ANSD en collaboration avec la DAPSA dans le Bulletin mensuel des statistiques économiques et financières de janvier 2022, notamment sur le bilan final de la campagne agricole 2020/2021 sont truffées d’incohérences (https://www.ansd.sn/ressources/publications/Bulletin_Janvier_2022.pdf).
Il n’existe nulle part dans le pays de directive ou un ensemble de normes nationales vis-à-vis desquelles on peut analyser et valider leur qualité. Cela est ainsi un gap énorme qui met en danger l’économie sénégalaise surtout en face d’un gouvernement qui aime maquiller les chiffres pour présenter une fausse performance de ses programmes.
Le président Macky Sall et ses ministres ont l’habitude de mettre en avant des chiffres de productions agricoles pour vanter la performance du secteur. La plupart des données qu’ils utilisent sont truffées d’erreurs et trompent systématiquement sur la performance du secteur agricole.
Un exemple simple est le volume total de production agricole par spéculation qui augmente en crescendo depuis quelques années. Par exemple, selon ce rapport, la production arachidière est passée de 1,4 millions de tonnes à 1,7 millions de tonnes entre 2020 et 2021, alors que la production de mil est passée de 0,8 millions de tonnes à 1,15 millions de tonnes sur la même période. Qu’est-ce qui explique alors la pénurie actuelle et la flambée des prix si la production domestique connaît cette grande performance ?
La DAPSA utilise les directions régionales de l’agriculture qui font des carrés de rendement ça et là, font des estimations sans jamais visiter le terrain régulièrement dans la plupart des cas faute de moyens. Ils déterminent avec des calculatrices des rendements et des superficies cultivées de manière souvent cavalière. C’est cette approche qui est utilisée pour déterminer les productions totales brutes et les publications de statistiques bilan annuel. Cette approche ne prend hélas pas en compte les pertes durant et post-récoltes donc les productions nettes.
Ainsi toutes les statistiques de productions agricoles doivent être remises en cause et jetées à la poubelle de facto. Il en est de même pour la détermination des prix des produits agricoles. Des appels téléphoniques d’agents sur le terrain servent de base lors des jours de « loumas » en général. Voilà une manière paresseuse de déterminer les prix et déboucher sur des statistiques les plus erronées des prix et revenus des producteurs.
Subséquemment, on ne comprend pas l’inflation sur les prix de denrées de première nécessité malgré la hausse vertigineuse des productions nationales présentées par le gouvernement. On ne comprend pas aussi la hausse de la pauvreté si les producteurs ruraux sont aussi riches en productions agricoles.
La réponse est simple : on a été floué par des statistiques de mauvaise qualité présentées par les services techniques au gouvernement central qui lui permettent de vendre ses "résultats" sans refléter la réalité de terrain : pauvreté galopante, inflation, insécurité alimentaire, misère, etc. On nous gouverne avec des chiffres tout faux sans des normes de qualité en place pour permettre leur vérification. A qui profite la mauvaise qualité des statistiques agricoles et l’absence de normes pour leur validation scientifique ?
La qualité des données et des statistiques surtout celles utilisées par les décideurs est une affaire très sérieuse. Le Fonds Monétaire International (FMI) considère la qualité des données à travers un prisme qui couvre la gouvernance des systèmes statistiques, les processus statistiques de base et les caractéristiques observables des résultats des politiques publiques. Ainsi, le Cadre d'assurance de la qualité des données (DQAF) qu’il définit aborde un large éventail de questions à travers la qualité et cinq dimensions essentielles de qualité : 1- Assurance d'intégrité, 2- Solidité méthodologique, 3- Exactitude et fiabilité, 4- Facilité de service, et 5- Accessibilité. Le FMI suggère aussi de poser des questions transversales de qualité telles que : Comment la qualité des statistiques est-elle affectée par l'environnement et les ressources juridiques et institutionnels, et y a-t-il une sensibilisation à la qualité dans la gestion des activités ?
L’Eurostat considère un cadre de qualité qui se concentre sur les résultats statistiques tels qu'ils sont vus par les utilisateurs et remonte aux processus sous-jacents uniquement lorsque les résultats ne donnent pas une mesure directe comme c’est le cas des statistiques agricoles au Sénégal. L’Eurostat repose son système d’assurance qualité des données statistiques sur six dimensions : 1- Pertinence, 2- Précision, 3- Comparabilité, 4- La cohérence, 5- Opportunité et ponctualité, et 6- Accessibilité et clarté. L'idée de la définition de la qualité d'Eurostat est de garantir que certaines normes sont respectées dans les aspects de la production statistique qui sont soumis à des mesures quantifiables, telles que des mesures standardisées (par exemple, les erreurs de mesure).
L'OCDE a développé sa propre approche pour améliorer les statistiques qu'elle diffuse, la qualité des statistiques nationales qu'elle reçoit, la qualité de ses processus internes de collecte, de traitement, d'analyse et de diffusion des données et métadonnées. Elle a défini sept dimensions de qualité des données : 1- Pertinence, 2- Exactitude, 3- Crédibilité, 4- Actualité, 5- Accessibilité, 6- Interprétabilité, et 7- Cohérence.
En outre, l’OCDE considère quatre prismes ou piliers essentiels dans l’analyse de la qualité des données : 1- Une définition de la qualité et de ses dimensions ; 2- Une définition de référentiels qualité internes couvrant toutes les phases du processus de production statistique ; 3- Une procédure d'évaluation régulière de la qualité des processus et des résultats statistiques en cours ; et 4- Une procédure pour assurer la qualité des nouvelles collections statistiques.
L’Agence américaine pour le développement internationale (USAID) a défini une approche DQA (Data Quality Assessment) qui est un processus pour aider le personnel de l'USAID et les partenaires de mise en œuvre à comprendre les forces et les faiblesses de leurs données et la mesure dans laquelle les données peuvent être fiables pour influencer les décisions de gestion. Une DQA doit être menée systématiquement pour comprendre et documenter dans quelle mesure les données satisfont ou ne satisfont pas aux cinq normes de qualité : 1- Validité, 2- Intégrité, 3- Précision, 4- Fiabilité, et 5- Opportunité.
Dans la même veine, une autre agence américaine, le Millenium Challenge Corporation (MCC) exige que tout indicateur utilisé dans ses programmes doit s'efforcer de répondre aux critères suivants : 1- Direct, 2- Sans ambiguïté, 3- Adéquat, 4- Pratique, et 5 - Utile. En outre, le MCC exige que les données utilisées dans ses programmes répondent aux six normes de qualité suivantes : 1- Validité, 2 – Fiabilité, 3- Opportunité, 4- Précision, 5- Cohérence, et 6- Objectivité.
Des réformes doivent être engagées pour définir des politiques et normes de qualité des données et de contrôle qui nous permettront de nous prémunir contre les dirigeants de mauvaise intention et vendeurs d’illusions et qui nous garantiront l’utilisation de données probantes dans les processus de pise de décision pour préserver notre économie.
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TIRAILLEURS SÉNÉGALAIS, ENFIN LE DROIT DE VOTE
Ils ont combattu pour la France mais ont été oubliés par les autorités et discriminés pendant des décennies. AJ+ a suivi un groupe de tirailleurs sénégalais qui a voté pour la première fois à la présidentielle
“Nos camarades qui voulaient faire comme nous sont morts.” Ils ont combattu pour la France mais ont été oubliés par les autorités et discriminés pendant des décennies.
AJ+ a suivi un groupe de tirailleurs sénégalais qui a voté pour la première fois à la présidentielle.
SENEGAL, CO-ORGANISATEUR DU SOMMET MONDIAL SUR LA COVID
Comme annoncé, ce lundi 18 avril par Washington, le chef de l’Etat, Macky Sall, président en exercice de l’Union Africaine a confirmé la tenue d’un sommet mondial sur la pandémie de la Covid-19, le 12 Mai 2022 en format virtuel.
Comme annoncé, ce lundi 18 avril par Washington, le chef de l’Etat, Macky Sall, président en exercice de l’Union Africaine a confirmé la tenue d’un sommet mondial sur la pandémie de la Covid-19, le 12 Mai 2022 en format virtuel.
Ainsi, « les États-Unis, en tant que président du premier Sommet mondial COVID-19, le Belize, en tant que président de la CARICOM, l'Allemagne, qui assure la présidence du G7, l'Indonésie, qui assure la présidence du G20, et le Sénégal, qui assure la présidence de l'Union africaine, ont le plaisir d'annoncer qu'ils co-organiseront le deuxième Sommet mondial COVID-19, qui se tiendra en format virtuel le 12 mai 2022 », soutiennent les pays organisateurs dans une déclaration conjointe.
La déclaration partagée sur la page Twitter du chef de l’Etat, Macky Sall, indique que , « le Sommet permettra de redoubler nos efforts collectifs pour mettre fin à la phase aiguë de la pandémie de COVID-19 et nous préparer aux futures menaces sanitaires ».
Pour rappel, le président américain Joe Biden avait organisé un sommet similaire le 22 septembre 2021 au cours duquel il avait plaidé pour un renforcement de la vaccination dans le monde.
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IL FAUT COMBATTRE CETTE NOUVELLE PRATIQUE MEDIATIQUE
Sur sa page Facebook, Moustapha Diakhité a fait une publication pour dénoncer le « Talk-show humiliation » constaté dans les émissions notamment pendant ce mois de ramadan. L’ancien député invite le Cored ou le Synpics à dénoncer cette « violence »
Sur sa page Facebook, Moustapha Diakhité a fait une publication pour pour dénoncer le « Talk-show humiliation » constaté dans les émissions notamment pendant ce mois de ramadan. L’ancien député invite le Cored ou le Synpics à dénoncer cette « violence » sur les plateaux de télévision.
Voici son texte in extenso
"Au Sénégal, les talk-shows sont devenus de plus en plus des occasions pour humilier des acteurs politiques.
Ces émissions sont transformées, de plus en plus en rings où les animateurs s’acharnent sur les invités politiques notamment.
Le mauvais quart d’heure de l’ancien Premier ministre Souleymane Ndéné Ndiaye a passé dans un talk-show après le Maire Bamba FALL ou l’activiste féministe Gabrielle Kane interpelle les acteurs des médias.
L’exigence de respect de la personne et de dignité vaut pour tout le monde.
Le Cored ou le Synpics doivent dénoncer, avec la même fermeté, la violence quelque soit la victime: un homme de médias ou invité politique.
Pour rappel, tout récemment un humilié, dans un talk-show britannique, a été retrouvé mort dix jours plus tard après avoir participé à une émission.
Espérons qu’il n’y aura pas de médecin après la mort au Sénégal.
Vive la République !Vive le Sénégal !"
Voir la vidéo de l'émission en question.
MARINE LE PEN ET COMPAGNIE EPINGLE PAR UN RAPPORT
Marine Le Pen (RN) et ses proches sont accusés par l'office européen de lutte antifraude d'avoir détourné environ 600.000 euros d'argent public européen au cours de leurs mandatures d'eurodéputés, selon un nouveau rapport révélé samedi par Mediapart
Marine Le Pen (RN) et ses proches sont accusés par l'office européen de lutte antifraude d'avoir détourné environ 600.000 euros d'argent public européen au cours de leurs mandatures d'eurodéputés, selon un nouveau rapport révélé samedi par Mediapart et remis à la justice française.
Sollicité par l'AFP, le parquet de Paris a confirmé avoir reçu le 11 mars ce rapport, en cours d'analyse.
"Je m'étonne du timing toujours fort à propos de la révélation" et de son "instrumentalisation", a réagi auprès de l'AFP Me Rodolphe Bosselut, l'avocat de Marine Le Pen, en campagne pour le second tour de l'élection présidentielle.
Me Bosselut se dit par ailleurs "consterné par la façon dont agit l'Olaf (Office européen de lutte antifraude), sans caractère contradictoire" et sur des "faits anciens de plus de dix ans" pour certains.
Marine Le Pen "n'a pas été convoquée par quelque autorité judiciaire française que ce soit", a-t-il ajouté, déplorant par ailleurs que ni lui ni sa cliente n'aient été destinataires du rapport final.
Selon lui, l'enquête de l'Olaf est ouverte depuis 2016 et Mme Le Pen a été interrogée par courrier en mars 2021.
Le nouveau rapport de l'Olaf, dont Mediapart publie des extraits, concerne les frais que peuvent utiliser les groupes politiques dans le cadre de leur mandat de député européen et que Marine Le Pen et ses proches auraient utilisés à des fins de politique nationale, pour des dépenses personnelles ou pour des prestations au profit de sociétés commerciales proches du Rassemblement national et du groupe parlementaire d'extrême droite Europe des nations et des libertés (ENL).
Par Moustapha TOUMBOU
SADIO MANE BALLON D'OR 2022, POURQUOI PAS!
Décidément 2022 est une année faste pour le football sénégalais. Cela débute avec l’épopée des lions du Sénégal sur les terres de leurs homologues « indomptables » du Cameroun. Là-bas, dans un soir du 6 février, les lions rouges, vêtus de vert, ont rugi
Décidément 2022 est une année faste pour le football sénégalais. Cela débute avec l’épopée des lions du Sénégal sur les terres de leurs homologues « indomptables » du Cameroun. Là-bas, dans un soir du 6 février, les lions rouges, vêtus de vert, ont rugi en domptant les pharaons au cœur de la brousse d’Olembé dans un scénario qui a connu son épilogue lors de la séance de tirs au but. Une fin heureuse qui a permis au Sénégal de faire, enfin, son entrée dans la constellation des « rares » nations championnes d’Afrique.
Il est vrai que cette victoire revient à la force d’un collectif qui a su faire esprit de corps du début jusqu’à la fin de la compétition. Néanmoins, une individualité, et pas des moindres, s’est distinguée dans cette tanière : Sadio Mané. Avec 3 buts et 2 passes décisives, il a été le fer de lance de ce groupe pendant la compétition. C’est d’ailleurs lui qui inscrit le tir au but décisif qui offre la victoire aux lions lors de cette finale contre l’Egypte. Une tunique de héros qu’il va de nouveau arborer un mois plus tard contre le même adversaire pour un enjeu tout aussi important : un billet pour la Coupe du Monde Qatar 2022.
Après avoir été défaits au match aller au Caire (1-0), les hommes d’Aliou Cissé accueillent ceux de Carlos Queiroz à Diamniadio dans le stade flambant Me Abdoulaye Wade. A l’issue du temps réglementaire, le Sénégal l’emporte sur la marque d’un but à 0, les deux équipes vont devoir, à nouveau, se départager lors de la séance de tirs aux buts. Un scénario remake qui va pousser Sadio Mané à se charger, encore, de frapper le 5e pénalty. Le « Nianthio » ne tremble pas et transforme ce tir au but qui qualifie le Sénégal pour sa troisième participation à une phase finale de coupe du monde et sa deuxième d’affilée après celle de 2018.
L’enfant de Bambali (devenu homme) ne fait pas parler la poudre qu’en sélection. Avec son 10 chez les « Reds », Sadio Mané effectue, pour le moment (Laf Thiat) une belle saison. Il a inscrit 18 réalisations en 43 rencontres. La dernière fois qu’il a fait trembler les filets, c'était ce samedi lors de la demi-finale de la FA Cup contre Manchester City. Le virevoltant ailier sénégalais va marquer à 2 reprises contres les « Skyblues » et contribuer grandement à la qualification de son équipe en finale où il affrontera son compatriote de Chelsea, Édouard Mendy.
Au vu de tout ce qui a été énuméré, dire que Sadio Mané est un candidat légitime, sérieux, favori pour le ballon d’or 2022 n’est pas utopique. Ce n’est pas non plus faire preuve de chauvinisme de mauvaise aloi. Il est clair que dans cette quête du « graal » individuel footballistique, Sir Mané est aux prises avec de sérieux prétendants dont le français Karim Benzema. Le Madrilène, en cet exercice 2021/2022, est l’auteur de la plus belle saison de sa carrière avec 38 buts en 38 matchs. Solide leader en championnat avec le Real Madrid (75 points), le Français pourrait réaliser un doublé en club en remportant ce trophée national et la ligue des champions (toujours en lice avec le Réal Madrid).
Donc, l’on se dirige vers un duel Mané-Benzema pour le ballon d’or qui sera attribué en septembre ou en octobre. Face à l’hégémonie de Messi et Ronaldo dans l’attribution de cette distinction, qui ne manquait pas de frustrer de nombreux observateurs jugeant le mode d’élection peut objectif, l’organe chargé de l’organisation du ballon d’or, France Football, a décidé de redéfinir les règles du jeu. Premièrement, le futur ballon d’or devra s’illustrer individuellement grâce à ses performances et son « caractère décisif et impressionnant ».
À la lueur de ce premier critère dans le duel Mané-Benzema, l’attaquant français se distingue largement grâce à sa saison tout feu, tout flamme. Par contre sur le deuxième critère mettant en avant les performances collectives, Sadio Mané a une longueur d’avance avec la coupe d’Afrique remportée avec le Sénégal et la League Cup gagnée le 27 février dernier. Sans oublier qu’il pourrait réussir un quadruplé en termes de trophées en remportant la Ligue des Champions, la FA Cup et le championnat (Liverpool est 2e avec un point de moins que City). L’attaquant des Bleus a, quant à lui, gagné avec la France la Ligue des Nations en octobre.
Enfin, le troisième critère concerne la classe du joueur et son sens du fair-play. Sur ce plan, les deux joueurs se valent tant leurs comportements sont exemplaires aussi bien sur qu’en dehors des terrains.
Information bonne à savoir, l’édition 2022 du Ballon d’Or ne prendra pas en compte les performances à la coupe du monde 2022 étant donné que son attribution aura lieu un ou deux mois avant le début de la compétition. Quoiqu’il en soit, Sadio Mané a un coup à jouer et une fin de saison canon avec Liverpool pourrait lui permettre de brandir ce ballon d’or qui lui avait filé sous le nez en 2019.