LE ‘’DÉBAUCHAGE’’ DES MAIRES DE L’OPPOSITION ET LA PENURIE DE KERESENE AU MENU DE LA REVUE DE PRESSE DE L'APS CE MERCREDI
Le ‘’débauchage’’ des maires de l’opposition par la majorité présidentielle est l’un des sujets les plus commentés par les quotidiens reçus mercredi à l’APS.
Dakar, 20 avr (APS) – Le ‘’débauchage’’ des maires de l’opposition par la majorité présidentielle est l’un des sujets les plus commentés par les quotidiens reçus mercredi à l’APS.
‘’Des mandats sous hypothèque ! Des écharpes municipales vendues aux enchères’’, titre Kritik’, concernant le ralliement de nombreux maires de l’opposition à la majorité présidentielle.
‘’Le choix des citoyens dévoyés pour de bas et vils intérêts. Des consensus vendangés sur l’autel d’ambitions politiques égoïstes, des mandats vendus au plus offrant. C’est à se désoler de la classe politique (…) La grande entreprise de débauchage et de transhumance trouve ses laboratoires au palais de la République’’, s’indigne le journal.
Concernant le même sujet, Tribune estime que ‘’Macky Sall est en manque d’inspiration’’ dans la mesure où, au lieu d’‘’extirper de la vie politique’’ sénégalaise ce qu’il considérait comme étant son ‘’cancer’’, quand il était dans l’opposition, ‘’il a au contraire fait la promotion de ces antivaleurs’’.
‘’Aujourd’hui, la vie politique sénégalaise est rythmée par les trahisons devenues monnaie courante, la déloyauté, les reniements, etc.’’ commente Tribune.
‘’Alliances, mésalliances et débauchages à tout-va ! A trois mois des élections législatives du 31 juillet, voilà ce qui rythme le champ politique’’, fait remarquer Le Vrai Journal.
L’info parle du ‘’débauchage à outrance des élus de l’opposition et de la société civile’’.
‘’Macky Sall (…) ne cache même plus son jeu. Remobiliser ses troupes, débaucher des opposants… C’est la stratégie mise en branle par le chef de la [majorité] présidentielle pour remporter haut la main les élections législatives, après les sueurs froides qu’il a eues à Dakar, Thiès et dans d’autres villes, lors des élections locales’’, écrit L’info.
Les quotidiens se préoccupent aussi de la pénurie de kérosène annoncée lundi par la direction générale de l’aéroport international Blaise-Diagne, malgré les assurances données mardi par la ministre du Pétrole et des Energies, Sophie Gladima.
‘’La situation est très tendue, mais on n’est pas en rupture d’approvisionnement’’, rapporte Vox Populi, citant Mme Gladima.
‘’Après sa rencontre avec les professionnels de l’industrie du pétrole, Sophie Gladima (…) a écarté toute pénurie de kérosène à l’aéroport international Blaise-Diagne. Elle a soutenu que la situation devrait revenir à la normale, avec l’arrivée d’une cargaison, le 22 avril’’, lit-on dans Le Soleil.
L’annonce de cette pénurie et les assurances qui la contredisent sont la conséquence de ‘’la guerre larvée entre l’Etat et les pétroliers’’, selon WalfQuotidien.
‘’Le Sénégal se tire une balle dans le pied en étant (…) le seul pays incapable d’assurer un ravitaillement en kérosène des avions qui desservent ses aéroports’’, commente le même journal.
Sophie Gladima a eu une ‘’réunion houleuse’’ avec des professionnels de l’industrie du pétrole, sur l’approvisionnement de l’aéroport Blaise-Diagne en kérosène, selon Bés Bi Le Jour.
‘’La note de la SMCADY annonçant l’indisponibilité du kérosène a mis la ministre du Pétrole et des Energies dans tous ses états’’, lit-on dans le même journal.
‘’Une situation inédite’’
La SMCADY est la Société de manutention de carburant aviation, dont le capital est réparti entre les sociétés pétrolières Total (50 %), Vivo (25 %) et Ola (25 %), selon Bés Bi Le Jour.
‘’La Société de manutention de carburant aviation est-elle allée trop vite en besogne en lançant son alerte sur une rupture du stock de kérosène au Sénégal ?’’ se demande EnQuête.
De toute façon, ‘’nous sommes en train de gérer une situation inédite, avec la rupture [du stock] de kérosène’’, notent Bés Bi Le Jour et Le Témoin Quotidien, citant le directeur des transports aériens, Oumar Khassimou Dia.
Les quotidiens se sont intéressés aussi à l’inculpation de six sages-femmes de l’hôpital Amadou-Sakhir-Mbaye de Louga (nord) pour non-assistance à personne en danger.
Elles sont présumées responsables de la mort en couches d’Astou Sokhna, une femme enceinte décédée plusieurs heures après son admission dans cet établissement public de santé.
Quatre des sages-femmes inculpées sont placées en détention préventive, et toutes les six seront jugées le 27 avril.
‘’Cette fois-ci, les mesures ne sont pas cosmétiques (…) Cette inculpation des agents de la maternité de l’hôpital régional de Louga montre la diligence accordée à ce dossier’’, commente Le Quotidien.
‘’La machine judiciaire s’emballe’’, écrit L’As.
L’Observateur et Sud Quotidien annoncent une grève de soixante-douze heures de plusieurs syndicats de travailleurs de la santé, à partir de ce mercredi.
‘’Tout le secteur de la santé sera paralysé par des grèves’’, prévient L’Observateur.
Les employés en grève vont observer un ‘’boycott des activités de formation et de supervision, des réunions de coordination’’, selon Sud Quotidien.
Ils vont procéder à la ‘’rétention des informations sanitaires et sociales’’ pendant la durée de la grève, ajoute-t-il.
RASSEMBLEMENT DE PROTESTATION CE 20 AVRIL DANS L’AFFAIRE POLIMED
L’hôpital de Mbour vit depuis trois ans maintenant une profonde crise liée à la gestion de son centre d’imagerie médicale par la société Polimed.
Etienne NDIAYE (Correspondant permanent à Mbour) |
Publication 20/04/2022
L’hôpital de Mbour vit depuis trois ans maintenant une profonde crise liée à la gestion de son centre d’imagerie médicale par la société Polimed. Un conflit né entre les deux parties a abouti depuis le 22 mars dernier à un blocage de ce service, avec toutes les conséquences nuisibles sur la santé de la population. Un collectif d’organisations citoyennes de la commune de Mbour a décidé de porter le combat pour un règlement urgent et définitif de cette situation. Un grand rassemblement est prévu à cet effet le mercredi 20 avril devant l’établissement sanitaire. Le collectif a fait face à la presse samedi dernier. Le Ministre de la Santé et de l’Action Sociale, Abdoulaye Diouf Sarr, réagit en promettant la tenue hier mardi d’une rencontre au sortir de laquelle «d’importantes décisions» seront prises.
«Trop c’est trop!» «Stop ça suffit !». Les interjections ne suffisent pas pour exprimer la colère de ce collectif de citoyens de la commune de Mbour indignés par l’arrêt depuis trois semaines maintenant des activités d’imagerie médicale à l’Hôpital de Mbour, du fait d’un bras de fer avec la société Polimed dont le centre éponyme implanté dans l’établissement public de santé depuis 2015 a vocation à assurer lesdites prestations. Face à cette situation catastrophique, ces citoyens, jeunes surtout, ont fait face à la presse samedi dernier pour alerter l’opinion nationale et internationale. C’est avec «désolation inouïe» que ce collectif a fait face à la presse « pour dénoncer, jusqu’à la dernière énergie », ce qui est en train de se passer à l’hôpital Thierno Mouhammadoul Mansour Barro de Grand Mbour. «La situation qui nous interpelle, aujourd’hui, remonte à plusieurs mois voire plusieurs années, et est notamment causée par une histoire de respect, de rupture ou de renégociation du contrat qui lie l’Hôpital de Grand Mbour au centre POLIMED. Des démarches entreprises, des réunions tenues au Ministère de la Santé et de l’Action Sociale depuis novembre 2021 avec les autorités de tutelle, n’ont abouti jusqu’à présent à aucune décision concrète permettant de régler le problème entre les médecins, Polimed et la direction de l’hôpital. Actuellement, même les malades en urgence n’accèdent plus à l’imagerie médicale qui est incontournable, et je dis bien incontournable dans la prise en charge de la plupart des patients. Autrement dit, les malades ne peuvent plus faire de radio ni de scanner, encore moins d’échographie, de mammographie ou tout autre examen spécial au niveau de l’hôpital même si, bien disponibles; le matériel et le médecin. Une situation difficile que les populations du département de Mbour vivent depuis un certain temps», fait remarquer d’emblée Bakary Diémé, le porte -parole du jour, à travers une déclaration lue.
L’hôpital de Mbour devenu «UN MOUROIR?»
Pour Bakary Diémé et compagnie, déjà des victimes sont enregistrées et si rien n’est fait, dansles plus brefs délais, d’autres cas de décès seront enregistrés.
Ainsi, «au lieu de sauver des vies, l’hôpital deviendrait un MOUROIR pour les populations», trouve le coordinateur du mouvement «Mbour Justice». «Nous sommes au regret, chère population, de vous informer que toutes les autorités concernées sont au courant de cette situation catastrophique que traverse l’hôpital de Grand Mbour.Le Président du Conseil départemental de Mbour, le Préfet et le Gouverneur de la région de Thiés ont tous été informés de cette situation depuis le début. Le Ministre de la Santé est au courant. La Présidence de la République a été saisie. L’on se demande alors, comment nos autorités ont-elles laissé ce problème s’empirer jusqu’à ce qu’on en arrive là aujourd’hui», s’interroge l’activiste, qui est visiblement dépassé par la tournure des événements. «Est-ce une négligence ? Une absence de volonté ? Ou tout simplement un manque de considération pour les populations du département de Mbour» se demande-t-il, sans être capable d’y répondre. Mais, prévient-il «Quoi qu’il en soit, nous ne pouvons accepter qu’une telle situation perdure !» C’est à cet effet qu’ «une grande mobilisation» est annoncée. Elle sera tenue ce mercredi 20 avril devant l’hôpital de Grand Mbour à partir de 15 heures. Une déclaration de rassemblement est déjà rédigée et sera déposée à la Préfecture dès ce lundi, informe notre interlocuteur.
Un ras le bol face au mutisme inquiétant des autorités.
Pour ce collectif de citoyens indignés, c’est qu’il y a urgence de dire «ça suffit» à propos de la situation qui sévit à l’Hôpital Thierno Mouhammadoul Mansour Barro de Mbour… «Chers concitoyens, Vous avez été nombreux à nous interpeller sur ce qui se passe dans cet établissement public. Vous avez été nombreux à nous expliquer combien il est difficile de se soigner sans être minimisé, frustré, négligé et parfois baladé par des rendez-vous qui n’en finissent pas. Vous avez été nombreux, chers parents, frères et sœurs, à nous expliquer comment votre proche a perdu la vie en en donnant une autre ; Comment le médecin refuse votre ticket parce que vous l’avez acheté à Polimed; Et comment Polimed n’accepte plus le ticket acheté à la caisse de l’hôpital. Le malade est laissé à lui -même, exposé aux méfaits d’une prise en charge médicale défaillante. L’heure est venue pour nous de dire Stop, ça suffit!!!» Cet appel à la mobilisation est destiné aux populations des 16 communes du département de Mbour, associations de jeunes, groupements de femmes.» Ensemble donnons -nous rendez -vous ce mercredi devant l’hôpital de Grand Mbour pour dire , à vive voix ,que nous, n’en pouvons plus, que nous sommes fatigués et que nous réclamons notre droit à une prise en charge médicale appropriée» termine la déclaration de ce collectif spontané de citoyens de Mbour préoccupés par le conflit Polimed /hôpital de Mbour qui a fini de déteindre très négativement sur la qualité des soins aux patients et très naturellement sur la sécurité de la population de tout un département. Toutefois, l’espoir reste permis. Dimanche soir, le Ministre de la Santé et de l’Action Sociale, Abdoulaye Diouf Sarr, intervenant dans une émission de nos confrères de Télé Futur Médias (TFM) a annoncé qu’une rencontre sera tenue ce mardi à ce sujet, rencontre qui devra à l’en croire permettre de prendre « d’importantes décisions» Sera-ce simplement la rencontre de la dernière chance, est-on tenté de se demander.
LES ALBINOS DANS UN ÉNIÈME CRI DE DÉSESPOIR
Cancer de la peau, mortalités récurrentes, problèmes sociaux, dermatologiques et de vision, Mouhamadou Bamba Diop, président également de la FPVASA (Fondation des personnes vivant avec l’albinisme au Sénégal et en Afrique) parle.
Cheikh CAMARA, correspondant permanent à Thiès |
Publication 20/04/2022
C’est une complainte de désespoir jaillie du cœur que les personnes vivant avec l’albinisme au Sénégal ont émise, ce week-end à Thiès, au cours d’une conférence de presse organisée parla FPVASA (Fondation des personnes vivant avec l’albinisme au Sénégal et en Afrique), pour s’offusquer de « l’illettrisme inquiétant des albinos(98%), de nos problèmes de santé et d’accès adéquat (cancer de la peau), des mortalités récurrentes, nos problèmes sociaux, dermatologiques et de vision (ophtalmologie) ».
Elles sont plusieurs dizaines de femmes albinos qui se font violer tous les ans au Sénégal du fait de certaines croyances qui recommanderaient d’« entretenir des relations avec une albinos ». En période électorale, la psychose s’empare de beaucoup de familles du fait des tentatives d’enlèvement d’albinos. « En effet, leurs cheveux et leurs organes (langue, tête, doigt…) seraient très prisés dans certaines pratiques occultes », s’indigne le président de l’Association nationale des Albinos du Sénégal (ANAS), Mouhamadou Bamba Diop, président également de la FPVASA (Fondation des personnes vivant avec l’albinisme au Sénégal et en Afrique), qui évoque « les agressions et enlèvements dont font l’objet les albinos, et même parfois l’exhumation de leurs cadavres ».
Et de signaler des « cas d’assassinat et d’enlèvements survenus en période électorale ». La lutte contre la discrimination des enfants albinos et l’amélioration des conditions de vie des personnes atteintes d’albinisme ont été au centre des discussions, qui ont surtout permis de passer en revue « toutes les problématiques liées à la situation de ces ‘’opprimés’’ vivant dans un supplice corporel et moral horrible, qui souffrent dans leur chair et endurent l’expulsion d’une société prise en piège dans ses mythes et ses répugnances imprudentes ».
L’albinisme étant très peu connu au Sénégal, beaucoup d’ignorance et de fausses croyances ont pour effet une discrimination des personnes atteintes, souvent marginalisées, isolées, victimes d’abus. Aussi du fait qu’il reste « tabou », l’accès à l’éducation et à la santé leur est très difficile. « Nos droits sont bafoués », s’étrangle le président de l’Association des albinos du Sénégal, qui souffre le martyre comme tous les autres membres de cette communauté. Selon Mouhamadou Bamba Diop, « il existe très peu de professionnels de santé spécialisés dans ce domaine au Sénégal ».
Aussi de remarquer qu’« actuellement, aucun recensement des personnes albinos n’a été effectué au Sénégal, ce manque d’information freine la mise en place des projets et empêche une juste appréhension du phénomène ». L’Association nationale des Albinos du Sénégal s’indigne du fait que « beaucoup de mythes, le plus souvent discriminatoires, soient attachés à l’albinisme, ce, du fait de gens qui méconnaissent cette anomalie congénitale, dans une société qui tarde à briser le tabou ».
Dans les transports publics, certains refusent de s’asseoir à côté de nos « opprimés » qui souffrent de n’avoir pas joui convenablement de l’affection dont ils ont besoin au sein de la société. Parfois même on les pousse à la mendicité, ce entre autres formes de stigmatisation. La journée a aussi été mise à profit par l’Association nationale des Albinos du Sénégal pour procéder à la distribution, sous forme de dons, de nourritures, de crèmes solaires et hydratantes aux personnes albinos. Egalement des informations ont été partagées sur la construction et la situation du Centre pour la promotion et la réinsertion nationale des personnes vivant avec l’albinisme au Sénégal, dont l’objectif consiste à « résorber notamment l’extrême pauvreté de cette communauté et le défaut d’accompagnement de l’État (300.000 FCFA annuel) ».
«TOUTES LES COMPAGNIES AÉRIENNES DEVRAIENT POUVOIR S’APPROVISIONNER EN KÉROSÈNE AU SÉNÉGAL»
Mme Aïssatou Sophie Gladima, ministre du pétrole et des énergies rassure
En marge d’une rencontre tenue hier avec les importateurs d’hydrocarbures, la ministre du Pétrole et des Energies, Dr Aissatou Sophie Gladima, a fait face à la presse pour se prononcer sur la situation d’alerte de rupture de kérosène qui frappe notre pays à l’instar de beaucoup d’autres de par le monde. La ministre du Pétrole a d’abord tenu à rassurer les populations, les compagnies internationales et les personnes étrangères vivant parmi nous par rapport à cette situation accentuée par la guerre en Ukraine en soutenant qu’il n’y a pas encore de rupture d’approvisionnement malgré la complexité de la question. «D’habitude, les compagnies travaillent entre elles et font des échanges de produits. Il peut arriver qu’une compagnie soit en rupture de stock et s’en ouvre à une autre pour se passer le produit », a déclaré le ministre du Pétrole.
Les regrets de Sophie Gladima sur les fuites dans l’administration
Même si elle n’exclut pas totalement, à long terme, une rupture d’approvisionnement, en kérosène notamment, Mme Aissatou Sophie Gladima assure que des précautions ont été d’ores et déjà prises afin d’éviter ce qui s’est passé avec cette histoire d’une compagnie qui avait déjà commandé sans recevoir son produit. Une occasion pour la ministre de regretter la fuite de la correspondance du manutentionnaire SMCADY adressée à la direction de l’Aéroport international Blaise Diagne (AIBD). Une fuite, selon elle, qui met à nu certaines carences de l’Administration. Elle a appelé ainsi les journalistes à redoubler de vigilance sur certaines questions concernant la souveraineté nationale. «C’est dommage que SMCADY ait voulu malheureusement alerter et est allée trop loin par rapport à son alerte. Je crois que nous avons tenu cette réunion pour pouvoir en discuter et voir ce qu’il était possible de faire pour l’avenir » a encore regretté Mme le ministre. Et de poursuivre : « Nous devons rassurer le peuple sénégalais et l’international pour dire que ce notam (Ndlr: messages aux navigants aériens publiés par les agences gouvernementales de contrôle de la navigation aérienne dans le but d’informer les pilotes d’évolutions sur les infrastructures) va être levé et, une fois levé, toutes les compagnies devraient pouvoir s’approvisionner au Sénégal. Quand on met le notam, ça veut dire que les compagnies qui n’ont pas accès au produit au Sénégal peuvent en acheter ailleurs. Si on lève le notam, les compagnies qui sont ici devraient également pouvoir s’approvisionner au Sénégal » a tenté de tranquilliser la ministre.
Une cargaison de kérosène à Dakar ce mercredi
La SAR ne produisant plus de kérosène depuistrois ans et lesimportateurs ayant donné l’assurance d’avoir vainement cherché le fameux produit, Mme le ministre a indiqué que l’Etat a alors pris ses responsabilités et pu avoir une cargaison attendue hier mardi 19 et au plus tard ce mercredi 20 avril 2022 afin de satisfaire les besoins d’ici l’arrivée du jetfuel qui était prévue ce 22 avril. En somme, seuls ces deux jours (les 20 et 21) étaient critiques pour l’approvisionnement des aéronefs en kérosène, à en croire Mme Aïssatou Gladima Siby. Et, à partir de ce 22 avril, donc, la situation devrait revenir à la normale.
Résorber la dette et renflouer la SAR
Pour ce qui est de la dette de 29 milliards de F CFA que l’Etat doit aux importateurs, Mme Aissatou Sophie Gladima, qui était entourée d’un fonctionnaire du ministère des Finances représentantson collègue en voyage, a renseigné avoir reçu les intéressés qui ont également rencontré le ministère des Finances. «Nous leurs avons donné l’assurance de leur donner quelque chose même si nous ne payons pas la totalité de la dette. Quelque chose qui pourrait leur permettre d’avoir accès à des lignes de crédits au niveau des banques. Il en sera de même pour la SAR afin qu’elle puisse continuer ses activités. C’est d’ailleurs le lieu de saluer les efforts du chef de l’Etat pour tout ce qu’il fait pour le secteur du pétrole afin que les prix, malgré les multiples pressions, n’augmentent pas par rapport à la catégorie sociale», a souligné le ministre du Pétrole et des Energies.
Aucune rupture de carburant et gaz butane en vue
Par rapport à une supposée pénurie de carburant, Mme Aissatou Sophie Gladima a reconnu un problème d’approvisionnement. «Le produit existe, nous avons un problème d’accès parce que la Sar est à l’arrêt. On devait utiliser les camions-citernes mais les embouteillages que nous vivons dans ce pays ont bloqué plus ou moins les arrivées dans les différents points de vente. Néanmoins, ce week-end, nous avons donné à ces structures l’autorisation de pouvoir approvisionner l’intérieur du pays. C’est l’occasion de féliciter nos équipes qui sont sur le qui-vive depuis vendredi et travaillent les samedis et dimanches. Ces équipes ont permis le ravitaillement de l’intérieur du pays. Elles ont pris l’engagement pour ce qui est de l’essence pirogue, même si elles ne gagnent pas beaucoup, de déclasser ce produit et de le mettre à la disposition des pêcheurs qui en ont vraiment besoin», a encore indiqué la ministre. En ce qui concerne le gaz butane domestique, elle s’est réjouie de la nette amélioration de la situation constatée par les populations elles-mêmes. « Les gens ont accepté le principe de cette interchangeabilité qui existait entre les structures. Mais ce qu’il faut surtout dire c’est qu’il y a un marché parallèle et des bouteilles sont vendues dans la sous-région, ce qui provoque une réduction du stock. Mais Petrosen va rentrer dans la danse et satisfaire les besoins du pays», a encore rassuré Mme le ministre du Pétrole et des Energies.
AMADOU BA PEUT-IL ENCORE FAIRE GAGNER BBY DANS LA CAPITALE ?
L'ancien argentier national pressenti pour conduire la liste de la majorité présidentielle à Dakar aux législatives, semble avoir perdu de son influence politique. De mauvais augure pour le pouvoir en quête de revanche après la déconvenue des locales
Portée par l’ancien maire de Yoff, Abdoulaye Diouf Sarr, lors des élections locales du 23 janvier dernier, la coalition Benno Book Yaakar (BBY) n’a pas pu résister au violent vent de Yewwi Askaan Wi (YYY) qui soufflait dans certaines localités de notre pays dont le département de Dakar. Au lendemain de l’échec du ministre de la Santé et de l’Action sociale, qui n’avait pas pu faire gagner le président Macky Sall et sa coalition dans la capitale, Benno prépare activement les législatives du 31 juillet prochain, espérant prendre sa revanche sur Yewwi Askaan Wi. Un combat qui n’est pas gagné d’avance. Une chose est sûre : le responsable pressenti pour diriger la liste de la majorité présidentielle à Dakar, l’ancien ministre des Finances Amadou Ba, devra montrer des qualités de rassembleur, au cas où il aurait la préférence du président Macky Sall, pour éviter les votes-sanctions et impliquer tout le monde dans cette mère des batailles.
La tâche ne semble pas facile d’abord parce que l’ancien ministre des Affaires étrangères semble rencontrer toutes les difficultés du monde pour convaincre les autres responsables de l’APR (Alliance Pour la République), le parti présidentiel, à se ranger derrière lui. Le boycott de poids lourds de cette formation, qu’il avait conviés la semaine dernière au siège de l’APR, est une preuve parmi d’autres des difficultés qui attendent Amadou Ba. Ensuite, c’est un secret de Polichinelle qu’il peine à atteindre ses objectifs en matière de collecte de parrainages à remettre à la coordinatrice nationale du pôle parrainages du parti présidentiel, l’ancien Premier ministre Aminata Mimi Touré. Sur ce plan, d’autres délégués régionaux comme Moustapha Niasse, Idrissa Seck, Me Sidiki Kaba et autres ont pris des longueurs d’avance et remis des lots de parrainages difficiles à dépasser.
Un poste de coordonnateur national pour les élections locales en guise de consolation...
Deux ans après sa nomination en 2013 comme ministre de l’Économie et des Finances, Amadou Ba s’est engagé en politique en rejoignant en 2015 l’Alliance pour la République (APR). Il avait choisi les Parcelles Assainies comme base politique. Dans cette commune du département de Dakar, l’ancien ministre de l’Economie et des Finances, avec ses fabuleux moyens…financiers, a vite fait de « noyer » Mbaye Ndiaye, un membre fondateur du parti au pouvoir.
Aux élections référendaires de 2016 et législatives de 2017, l’ancien directeur général des Impôts et Domaines, présenté par ses sympathisants comme le nouveau patron de l’APR dans le département de Dakar, a joué un rôle décisif et pesé d’un poids déterminant dansla victoire de la majorité présidentielle aux Parcelles Assainies. En 2019, Amadou Ba, qui a été chargé par Macky Sall de conquérir Dakar pour les besoins de la présidentielle avec à ses côtés la première Dame Marième Faye Sall, a permis à son leader de faire tomber la capitale dans l’escarcelle présidentielle après avoir fait basculer les communes de Mermoz de Barthélemy Diaz, de la Médina de Bamba Fall et de Grand-Yoff de Khalifa Ababacar Sall. Une victoire qui lui a valu d’être surnommé par ses admirateurs “le nouveau patron de Dakar”, titre que lui contestaient des responsables du parti présidentiel comme Yaķham Mbaye, Mame Mbaye Niang, Abdoulaye Diouf Sarr, Seydou Guèye, Mbaye Ndiaye, etc.
Nommé au lendemain de la présidentielle de 2019 ministre des Affaires étrangères, un poste que ses partisans ont considéré comme une rétrogradation, Amadou Bâ sera défenestré quelques mois plus tard, en 2020 exactement lors d’un remaniement ministériel. Mis au frigo, Amadou Ba est acculé de toutes parts par respectivement Abdoulaye Diouf Sarr, Mame Mbaye Niang, Mbaye Ndiaye entre autres responsables de l’APR qui avaient amoindri ses chances de diriger la liste départementale de la majorité présidentielle aux élections locales de janvier dernier. Finalement, le choix du Président s’était porté sur Abdoulaye Diouf Sarr qui avait été lourdement battu par Barthélemy Dias de Yewwi Askaan Wi dans la capitale. Dans la débâcle, le ministre de la Santé et de l’Action sociale avait également perdu la mairie de Yoff, la seule que Benno Book Yaakar avait gagnée lors des élections locales de 2014 dans le département de Dakar.
Pour le consoler et certainement le pousser à mouiller le maillot lors de ces élections locales, Macky Sall avait fait de Amadou Ba le coordonnateur national de la mouvance présidentielle lors des élections locales du 23 janvier 2022 dernier. Toutefois, cette nomination annoncée par la presse n’avait jamais été officialisée. En tout cas, elle n’avait pas évité à Benno les défaites à Guédiawaye, Thiès, Ziguinchor, Diourbel, Kaolack, Dakar, Keur Massar, entre autres.
Amadou a-t-il toujours son influence de 2017 et 2019 ?
En 2017, Amadou Ba avait été désigné par Macky Sall pour diriger la liste de la coalition Benno Bokk Yakaar dans la capitale. Son portefeuille de ministre de l’Économie et des Finances lui a sans doute permis de faire gagner au président cette ville « rebelle » en devançant l’opposition de plus de 7000 voix. Lors de la campagne présidentielle de 2019, Amadou Ba est promu délégué régional aux parrainages de Benno Book Yaakar.
En duo avec la Première dame, Marieme Faye Sall, ils avaient permis à Macky Sall de gagner le département de Dakar pour la deuxième fois après les législatives de 2017. Grâce à ses moyens financiers colossaux et sa position de ministre de l’Economie et des Finances, Amadou Ba avait, avec la Première dame, su rassembler des électeurs issus de toutes les franges de la population dakaroise autour des idées de son candidat. Hélas, depuis lors, beaucoup d’eau a coulé sous les ponts. L’ancien homme fort du ministère des Finances a connu une décadence. « Je me rappelle que quand Amadou Ba était tout-puissant ministre de l’Economie et des Finances, les réunions qu’il convoquait refusaient du monde. Les gens se bousculaient pour y prendre part. Tel n’est plus le cas aujourd’hui. La rencontre qu’il a convoquée la semaine dernière au siège national du parti l’illustre parfaitement. La salle n’était même pas remplie alors qu’il avait convié tout le département de Dakar. Mieux, les responsables les plus influents du département avaient brillé par leur absence.
Sincèrement, le Amadou Ba d’aujourd’hui n’est plus celui de 2017 et 2019. L’actuel a perdu beaucoup d’influence... », soutient un responsable influent de l’Alliance pour la République de Dakar. Il n’est pas le seul à penser de la sorte. Un autre militant du parti au pouvoir dans la capitale pense, lui aussi, que « Amadou Ba semble perdre toute confiance dans le parti. »
Notre interlocuteur de lâcher : « Ceci est un secret de polichinelle. C’est pourquoi, même beaucoup de militants ne lui prêtent plus une certaine attention et considération comme ce fût le cas quand il était tout-puissant ministre de l’Economie et des Finances. Il n’est, à mon avis, plus l’homme influent qu’il était. Je ne dis pas qu’il ne pourrait pas nous faire gagner Dakar s’il est désigné tête de liste, mais il ne lui sera pas du tout pas facile de réussir à réunir tout Benno Book Yaakar du département autour de lui... »
Que cela soit Amadou Ba ou un autre, il sera difficile pour la coalition Benno Book Yaakar de gagner Dakar, le 31 juillet prochain. Comme ce fût le cas en 2017. A moins que les responsables de ladite coalition ne taisent leurs querelles de bornes fontaines et travaillent exclusivement pour leur victoire qui doit être avant tout celle du chef de leur coalition, le président de la République Macky Sall...
KEEMTAAN GI – AMUSEMENT
Elle n’est pas si pauvre qu’elle en donne l’air à travers sa mendicité à l’extérieur, la République ! Pendant que partout ça crie famine, chez les gens du pouvoir, on ne semble pas ressentir ces épreuves de la vie. Du moins, desimages qui nous proviennent de la Diaspora. Si dans cette autre partie du monde où vivent nos compatriotes, le griot attitré du Chef assure la dépense quotidienne pour leurs parrainages, à Galsen, l’échange se fait en nature. Une signature contre le fameux «Suukaru Koor ». Et depuis quelque temps, ils s’illustrent à travers un périlleux racolage. Ils vous supplient presque de leur envoyer le numéro de votre carte d’électeur. C’est à l’image de cette chasse aux maires de l’opposition entreprise par le Chef. Et le plus curieux, c’est d’entendre ces transhumants expliquer leur honteux retournement de veste par leur volonté d’être aidés dans leur mission par le Chef. Pourquoi alors promettre le ciel à des électeurs tout en sachant qu’ils ne pouvaient rien faire ni entreprendre de grand sans le coup de pouce de celui qui nomme et dégomme ? Lequel ne respecte pas son serment en promettant de n’aider que ces seuls renégats qui le rejoignent et lui jurent fidélité. L’un d’eux a même dit avoir mis sur la table de sa félonie le développement de son bled. Tant pis pour les autres ! Et ça se dit Président de tous les Sénégalais… Donnant bonne conscience à ceux qui disent qu’il est plutôt celui du cartel Benno Bokk Yaakar. Une bande de copains quise partagent ce qui reste des bijoux de ce beau pays si mal dirigé et qui s’illustre par des histoires de mœurs ces temps-ci. Pendant qu’ailleurs le temps est à l’action pour faire face à la crise internationale, dans ce charmant pays des paradoxes, le temps est à la politique sur fond d’accusations grotesques. Comme celle venant d’une ancienne ministre qui explique son départ précipité du Gouvernement par sa volonté de ne pas vouloir être la… pute de la République. Ses ex-collègues apprécieront ! KACCOOR BI
DECES D’ASTOU SOKHNA QUATRE SAGES-FEMMES EN PRISON À LOUGA
Quatre des six sages-femmes de l’hôpital Amadou-Sakhir-Mbaye ont été placées, mardi, sous mandat de dépôt, pour non-assistance à personne en danger, a constaté l’APS. Elles seront jugées le 27 avril devant le tribunal des flagrants délits en même temps que deux autres sages-femmes inculpées et remises en liberté, selon un des avocats, Abou Abdoul Daff. La police judiciaire a déféré, mardi matin, six agents de l’hôpital Amadou-Sakhir-Mbaye devant le parquet pour leur responsabilité présumée dans le décès en couches de la dame Astou Sokhna. Cette décision du commissariat central de police de Louga découle de l’enquête ouverte après le décès de cette femme enceinte, à la suite d’une plainte de son mari. Ce dernier accuse des agents de santé de l’hôpital Amadou-Sakhir-Mbaye de négligence et de non-assistance à son épouse. Astou Sokhna, admise à la maternité de cet hôpital public, le 31 mars, après neuf mois de grossesse, y est décédée en couches, plusieurs heures après son arrivée. Mercredi, le directeur de l’hôpital Amadou-Sakhir-Mbaye, Amadou Guèye Diouf, a été limogé et remplacé par Abdallah Guèye, un administrateur hospitalier. La mort de la femme enceinte a choqué de nombreux Sénégalais. Une marche de protestation s’est déroulée vendredi à Louga, une manifestation au cours de laquelle les participants ont exigé que les personnes mises en cause dans sa mort soient traduites en justice. Le ministre de la Santé et de l’Action sociale, Abdoulaye Diouf Sarr, a déclaré, jeudi, à Dakar, que son décès pouvait être évité. «Sur la base des éléments du dossier, le décès de madame Astou Sokhna est considéré comme un décès maternel qui était évitable à travers une bonne évaluation du risque et une surveillance optimale durant son séjour à la maternité» de l’hôpital, avait dit Diouf Sarr lors d’une conférence de presse.
BCEAO JEAN-CLAUDE BROU NOUVEAU GOUVERNEUR
La Banque centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO) a un nouveau Gouverneur, l’Ivoirien Jean Claude Brou. Ce dernier qui était jusqu’ici Président de la Commission de la Cedeao remplace son concitoyen ivoirien Koné Meyliet qui vient d’être nommé Vice-Président de la République de Côte d’Ivoire par le président Alassane Ouattara. Comme président de la Commission de la Cedeao, Jean-Claude Brou a géré les dossiers lourds tels que les coups d’Etat au Mali, en Guinée et au Burkina. L’histoire retiendra que c’est sous sa présidence que la Cedeao a lourdement sanctionné le Mali mis sous embargo depuis le 09 janvier dernier.
L’EX-CAPITAINE TOURÉ RECRUTÉ PAR BARTHÉLÉMY DIAS
Limogé de l’IAM suite à des pressions gouvernementales, l’ex-capitaine de gendarmerie Seydina Oumar Touré vient de déposer son baluchon dans le cabinet du maire de Dakar. C’est Barthélémy Dias qui a lui-même fait l’annonce, hier, sur son compte officiel Facebook. Autant le dire, loin de portée des sbires et thuriféraires du chef de l’Etat qui prennent un malin plaisir à le traquer jusque dans ses derniers retranchements. Avec le bouillant Barthélémy Dias comme patron, l’ex-capitaine de gendarmerie qui s’était signalé à l’opinion dans le cadre de l’affaire présumée de viols répétitifs opposant la sulfureuse masseuse Adji Sarr à l’opposant et patron du PASTEF, Ousmane Sonko, peut maintenant dormir sur ses deux oreilles. Ou, plutôt, vaquer tranquillement à ses nouvelles occupations. Barthélémy Dias qui l’a bombardé conseiller technique en charge de la sécurité de la mairie de Dakar n’est pas du genre à se laisser marcher sur les pieds encore moins à subir des pressions d’où qu’elles proviennent. Dans son Dakar de tous, pour tous et avec tous (Dakar Bi nu bokk), le nouvel édile de la capitale ne se donne pas de limite. Depuis sa nouvelle station pas très loin du palais présidentiel, l’ex-capitaine peut maintenant faire un mbeuléééé d’enfer à ses bourreaux d’hier. Il faut noter que dans cette même journée du mardi 19 avril, son nouveau patron, à la tête d’une forte délégation, a effectué un «doxantu» chez la famille de Thierno Madany Tall, pour présenter ses condoléances au chef religieux à l’occasion de la disparition de Fadima Amadou Tall, petite sœur de Thierno Mountaga Tall et tante de Thierno Madany Tall.
LES PREMIERS MOTS DE L’EX-CAPITAINE SEYDINA OUMAR TOURÉ
« Ce mardi 19 avril 2022, j’ai contracté avec la Ville de Dakar pour mettre en pratique mon expérience dans le domaine de la sécurité sous une autre forme. En effet, Monsieur le Maire Barthélemy DIAS, conscient des défis d’organisation territoriale en vue de satisfaire une bonne partie des besoins sécuritaires, veut un œil d’expert à ses côtés. Ainsi, il a accepté de partager mon expérience dans ce domaine, en me nommant conseiller technique en charge de la sécurité urbaine au sein de la ville de Dakar. J’accepte les termes de cet accord qui me conforte dans mon ambition et mon souci d’être toujours au service de la communauté. Aussi, cette signature est une autre manière de remercier le peuple qui s’est mobilisé sans aucune distinction pour me défendre à travers une action de solidarité inédite » se félicite l’ex-officier de gendarmerie Oumar Touré à travers un post sur Facebook. « Ce travail à la ville de Dakar est un commencement d’exécution de l’acceptation de votre aide afin d’apaiser vos craintes pour moi. Cependant ce texte n’a rien à voir avec les remerciements que je me prépare à vous témoigner dans les jours à venir. Mes sincères remerciements à monsieur Barthelemy DIAS, maire de la Ville de Dakar, mon nouveau patron » a conclu l’ex-enquêteur de la redoutable Section de Recherches de la Gendarmerie.
APRÈS SONKO, TOURÉ LE SÉNÉGAL À L’HEURE DE LA JUSTICE… POPULAIRE
Les carences du système démocratique doivent-elles inciter à la justice populaire ? « Le Témoin » quotidien tente de chercher la réponse dans les émeutes de mars 2021 où le peuple s’était érigé en bouclier pour empêcher l’arrestation de l’opposant Ousmane Sonko. C’était dans l’affaire Adji Sarr. Et quelques mois après, lors des élections locales de janvier dernier, ce même peuple a traduit Ousmane Sonko devant le tribunal de la rue pour le juger. Un procès à l’issue duquel non seulement le jury populaire a relaxé le leader de Pastef mais encore l’a élu maire de Ziguinchor. Au suivant ! Il s’agit de l’ex-capitaine de gendarmerie Seydina Oumar Touré dont la radiation est qualifiée d’ « arbitraire » par le peuple sénégalais. Quelques mois après cette radiation, le verdict de la justice populaire ou démocratique est tombé ! Pour rétablir le bonhomme dans ses droits, le peuple numérique ou physique lui a lancé a lancé une cagnotte sociale en sa faveur qui a permis de récolter plus de 30 millions CFA. Et pour qu’il continue à vivre dignement, lui Touré et sa famille, le maire de Dakar-Ville Barthélemy Dias lui a offert un boulot. A l’analyse, le Sénégal vit au rythme des verdicts de la justice populaire ou tribunal de la…rue. Tout ça à cause des « hommes allumettes » et autres faucons politiquement désespérés comme Moustapha Diakhaté qui vont un jour bruler le pays.
LA PRESSE EN DEUIL DÉCÈS DE GEORGES LOU O’CONNOR
Triste nouvelle : décès hier à Dakar de Georges Lou O’Connor, secrétaire de rédaction, maquettiste au Soleil (début des années 80), Le Matin, entre autres. Il nous avait couvert d’un manteau protecteur, Habib Fall, Abdou Karim Diarra et moi, à la rédaction du Matin, en 1997 souligne le journaliste du Soleil Samboudian Kamara qui donne la nouvelle. « Si son nom sonne british, il n y avait pas plus Guinéen et Africain que lui. Il appartient à l’aristocratie Akou basée en Gambie, en Guinée, en Sierra Leone et au Liberia. JO’ avait su négocier le virage de l’informatique alors que la plupart des secrétaires de rédaction s’accrochaient laborieusement au Picametre, jonglant entre Cicéro et mesure d’écartement. JO est l’oncle de Jean Marc Diakite, journaliste retraité du «Soleil». Paix à son âme » ajoute notre confrère du Soleil.
UNIVERSITE GASTON BERGER LE RECTEUR VA CONTRER LA GRÈVE ILLIMITÉE DES ÉTUDIANTS
Le recteur de l’Université Gaston Berger (UGB) de Saint-Louis, Ousmane Thiaré, n’entend pas céder un pouce de terrain aux étudiants qui ont décrété une grève illimitée. Lors d’un point de presse tenu ce mardi, il a déclaré que des dispositions seront prises pour assurer la sécurité des étudiants désirant suivre les cours. Réagissant à l’annonce d’un mot d’ordre de grève illimitée lancée par la Coordination des étudiants de Saint-Louis (CESL), le professeur Thiaré a dit que les étudiants avaient le droit d’aller en grève mais ne pouvaient pas empêcher leurs camarades de suivre les cours s’ils le désirent.
MALI LA BANQUE MONDIALE SUSPEND SES DÉCAISSEMENTS
Le régime malien du colonel Assimi Goïta est encore à l’épreuve. Après les embargos de la Cedeao et de l’Uemoa prononcés le 09 janvier dernier, c’est la Banque Mondiale qui entre en jeu. L’une des institutions de Bretton Woods a décidé hier de suspendre les décaissements en faveur des Projets et Programmes financés en faveur du Mali. Le ministre de l’Economie et des Finances du Mali, Alousséni Sanou, a tenu à informer par lettre les Coordinateurs des Projets et Programmes financés par la Banque mondiale. Les sanctions économiques et financières de la Cedeao et de l’Uemoa ont, notamment, empêché le Gouvernement malien d’honorer ses engagements au titre du service de la dette publique extérieure. Le Mali a ainsi accumulé des échéances non payées au titre du service de sa dette publique extérieure pendant plus de 45 jours. Or les procédures en vigueur de la Banque mondiale sanctionnent un tel écart de fait. C’est ce qui explique la décision de suspension des décaissements de la Banque mondiale.
Par Mamoudou Amadou LY
L’AFRIQUE FUTUR CAMP DE RÉFUGIÉS DU MONDE ?
Le Royaume-Uni et le Rwanda viennent de signer un accord par lequel ce dernier pays accepte d’accueillir sur son sol les réfugiés indésirables en Angleterre en contrepartie de quelques poignées de livres sterlings.
Je viens d’apprendre, avec indignation, par les médias occidentaux que le Royaume-Uni et le Rwanda viennent de signer un accord par lequel ce dernier pays accepte d’accueillir sur son sol les réfugiés indésirables en Angleterre en contrepartie de quelques poignées de livres sterlings.
Cette entente intervient au moment où les Anglais viennent de prendre unilatéralement la décision spectaculaire d’héberger sans conditions cent mille Ukrainiens qui fuient la guerre qui ravage leur pays. Pourquoi cette politique de « deux poids, deux mesures » ? Le droit international serait-il à géométrie variable selon l’origine des demandeurs d’asile ? Le droit à la protection contre la souffrance et la mort serait-il sélectif selon la provenance des individus en danger ?
Ceux que l’on qualifie de réfugiés économiques ne sont-ils pas exposés à la précarité, la souffrance, la misère quotidienne qui leur ôtent toute perspective de vie décente. Peut-on leur reprocher leur tropisme vers les pays ultra-riches qui ont bâti leur fortune sur l’exploitation à outrance et sans contrepartie, pendant des siècles, des ressources des pays dont ils rejettent aujourd’hui les ressortissants ?
Cet accord auquel nous assistons aujourd’hui qui ressemble à une entente tendant à organiser un trafic officiel d’êtres humains entre deux Etats dont l’un se réclame berceau des droits de l’Homme, l’autre encore meurtri par un génocide fraternel sans précédent, rappelle l’ignoble et triste commerce des esclaves mis en place pendant des siècles par les colons Européens en particulier Anglais, pour la mise en valeur de leurs colonies en Amérique – qui avait propulsé l’Europe au rang de première puissance mondiale, rang qu’occupe aujourd’hui encore l’Occident dans son ensemble.
Ainsi l’Afrique qui a servi et sert encore de réservoir de main d’œuvre et de matières premières aux pays développés assiste au rejet de ses fils par un monde dont elle a été et est encore un pilier majeur de sa prospérité. Cet accord est, au-delà de son indécence, un accord de dupes. Le petit territoire du Rwanda qui sera vite saturé pourra-t-il résoudre à moyen et long terme le problème d’expulsion des immigrés indésirables du Royaume-Uni ? Ma crainte est que cette opération suscite une émulation chez d’autres dirigeants Africains cupides et corrompus, à la recherche permanente de fortune personnelle.
Dans cette transaction, les Britanniques ne manqueront pas de procéder à un tri sélectif des réfugiés en n’envoyant aux Africains que des « déchets » dont ils ne veulent pas, transformant ainsi l’Afrique en une déchetterie d’êtres humains pour le monde riche enfermé dans ses égoïsmes. Ces indésirables qui seront probablement sans qualifications professionnelles pourraient comprendre en leur sein des terroristes et autres activistes susceptibles de déstabiliser les sociétés et les régimes politiques africains qui ont besoin d’un climat apaisé pour bâtir leur développement. D’autre part, comment s’assurer que le Rwanda pourra contenir ses nouveaux « hôtes » à l’intérieur de ses frontières sans risque de les voir s’échapper et se disséminer dans les pays voisins dont certains n’en voudraient pas avec la menace de provoquer des conflits entre Etats et de créer de nouveaux foyers de réfugiés potentiels qui chercheront à rejoindre à leur tour l’Occident ?
Ainsi le Royaume-Uni en renvoyant sa patate chaude au Rwanda ne risque -t-il pas d’engendrer une poudrière de plus dont l’Afrique n’a pas besoin ? On sait que les Occidentaux ont échoué à convaincre les pays d’origine d’accueillir leurs ressortissants refoulés. Pourtant les Anglais ne manquent pas de pays bien placés pour abriter ce genre d’opérations. C’est le cas de l’Australie et du Canada, deux déserts démographiques membre du Commonwealth, conquis par les Britanniques aux siècles précédents et dont la Reine d’Angleterre est le Chef de l’Etat.
Face à autant de mépris, d’inconsidération, d’avanie nous devons revisiter notre Histoire pour mettre fin à l’humiliation et au déshonneur auxquels nous sommes constamment exposés afin de préserver notre dignité et notre respectabilité. Nous ne serons traités de plain-pied par nos partenaires que si nous commercions avec eux dans un esprit d’égal à égal, sans complexes d’aucune sorte et comptions davantage sur nous-mêmes pour prendre en charge notre propre destin.
LE MOUVEMENT BAOL DEBOUT RÉCLAME JUSTICE
Le Baol se mobilise pour exiger la lumière sur la disparition depuis 2019 de la jeune Lissa Tine
Le Baol se mobilise pour exiger la lumière sur la disparition de la jeune Lissa Tine, habitante de la localité de Séo Thiathiao, dans la périphérie de Rewmao, dans la commune de Réfane. Le mouvement Baol Debout a organisé, hier lundi, à Séo Thiathiao, village natal de la disparue, un rassemblement suivi d’une marche de protestation de la place publique jusqu’au domicile de la victime, en présence de ses deux parents et de sa fille âgée de 4 à 5 ans.
«Justice pour Lissa Tine !» C’est le cri de cœur lancé par des populations de Rewmao, Réfane et Touba Toul, réunies autour du mouvement Baol Debout. Adama Dione, l’une de ses camarades de classes à l’école Mame Cheikh Anta Mbacké de Touba Toul, ayant pris la parole, déclare : «nous réclamons notre sœur Lissa Tine, disparue le 14 avril 2019. Nous demandons justice pour elle». Aliou Thiao, le chauffeur de taxi qui avait transporté la jeune fille jusqu’à Dakar, désigne Modou Yade, son ex-mari, comme étant le coupable dans cette affaire. «Nous avons transporté la jeune fille sur un ‘’ndigël’’ de son ex-mari. Il m’a téléphoné à partir du cellulaire de Lissa Tine. Nous nous sommes accordés pour qu’il me paie dès mon arrivée. Lorsque j’échangeai avec lui au téléphone, elle avait pris la décision de revenir parce qu’elle avait cours le lendemain. Je savais qu’ils se sont mariés ; mais je ne savais qu’ils se sont séparés. C’est le propriétaire de la quincaillerie qui m’a remis 20.000 FCFA et a remis à la fille la clé de la maison, lui disant que Modou Yade demande de l’attendre. Il faut que la justice fasse son travail. Si on avait mis fin à ses activités commerciales, il allait dire là où se trouve la fille», le chauffeur de taxi.
Les populations de Refane, Rewmao, Touba Toul, en brassards rouges, très en colère, brandissaient des pancartes sur lesquelles l’on peut lire : «Nous sommes prêts pour retrouver notre sœur Lissa Tine» ; «Nous demandons à la justice d’élucider cette affaire». Cette jeune âgée de 25 ans, mère d’une fillette de 4 à 5 ans et élève à l’école Mame Cheikh Anta Mbacké de Touba Toul, était dans une procédure de divorce. Modou Diouf, le coordonnateur du mouvement Baol Debout, raconte : «c’est un vaste mouvement dénommé Baol Debout, allant dans le sens de pousser et de contraindre l’Etat du Sénégal» à prendre effectivement en charge le «dossier Lissa Tine, évoqué maintes fois par des populations et par des collectifs Mais, jusqu’à présent, rien n’est fait par rapport à ce dossier».
Pour rappel, Lissa Tine a été convoqué à Dakar par son ex-mari, Modou Yade. Les faits remontent au 14 avril 2019. Trois (3) ans après, aucune trace d’elle, sa famille est traumatisée. Et M. Diouf de poursuivre : «plus révoltant, après l’enquête de la Section de Recherche de la Gendarmerie, le procès-verbal a révélé suffisamment de faits qui l’accablent. Mais, suite à sa comparution au bureau du Procureur de la République, celui-ci a réservé un classement sans suite du dossier. Ce que nous ne comprenons pas». Ce rassemblement est le premier point de leur plan d’action. Si rien n’est fait, ces populations décident de passer à la vitesse supérieure. «Si le président Macky Sall ne se saisit pas du dossier, comme il l’a fait avec celui d’Adji Raby Sarr, le Baol va appuyer sur l’accélérateur pour montrer à ces gens-là que le Baol sait procéder de la manière que les citadins et de manière beaucoup plus organisée qu’eux. Nous avons les méthodes et nous avons les stratégies. Si l’Etat ne nous respecte pas, nous saurons nous respecter», a-t-il conclu.