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par Boubacar Drame

REPENSER LA SOUVERAINETÉ ALIMENTAIRE EN AFRIQUE

Le défi alimentaire accentué par la crise géopolitique avec une inflation des prix liée aux engrais et la famine qui se pointe interpelle tout le monde

Boubacar Drame  |   Publication 04/07/2022

Il ne passe pas une journée sans voir défiler des informations relatant la tragédie des jeunes migrants aux frontières de l’Europe, dans l’océan Atlantique et dans la Méditerranée. Drames considérés comme insignifiants comparés aux futurs refugiés climatiques que le monde connaitra selon les tendances pessimistes de l’évolution de la température si l’on se réfère au dernier rapport spécial du Groupe d’Experts Intergouvernemental sur l’Évolution du Climat (GIEC) sur les conséquences d’un réchauffement planétaire de 1,5 °C par rapport aux niveaux préindustriels et les trajectoires associées d’émissions mondiales de gaz à effet de serre.

Avec la pandémie liée au Covid-19, nous ne doutons point et sommes persuadés qu’avec l’avènement de celle-ci, le monde occidental a démontré à suffisance ses limites et son impuissance à faire face aux crises. Pourtant l’Europe continue d’attirer nos jeunes. Face à ces mirages, des réponses stratégiques doivent être proposées à ces derniers.

D’autant plus que l’Afrique est et demeure le continent des possibles !

Agissons pour que tout soit possible !

Inutile de faire le procès du colonialisme, de discourir sur le néo-colonialisme ou le tropisme des agro-industries sur nos ressources. Il nous revient de penser par nous-mêmes et pour nous-mêmes afin que l’Afrique ne soit plus de consommateurs de concepts pensés ailleurs ne prenant pas en compte nos réalités et nos objectifs de développement socio-économiques. Au-delà de simples pays fournisseurs de matières premières et de consommateurs de produits, nous autres africains devrons user de notre matière grise pour une transformation structurelle de notre continent. Sinon, personne ne le fera à notre place !

Tout le monde s’accorde à constater que le contexte de la Covid-19 et cette crise géopolitique ukrainienne ont ralenti voire inversé tous les progrès considérables réalisés par le continent en termes de réduction de la faim, de la malnutrition et de la pauvreté.

L’équation alimentaire est devenue complexe et sa résolution une nécessité. Le statu quo n’est plus une option. Il convient d’aborder l’élaboration des politiques avec une approche plus holistique.

Ainsi il urge de mettre le curseur sur le changement et la transformation au niveau des systèmes. Car la question de l’alimentation en Afrique redevient cruciale.

D’où la mise en œuvre d’une série d’actions à grande échelle afin de générer un cadre plus holistique et plus détaillé pour les décideurs politiques africains. Nécessité pour ceux-ci à repenser et à réorienter les systèmes surtout dans le secteur alimentaire.

Le défi alimentaire accentué par la crise géopolitique avec une inflation des prix liée aux engrais et la famine qui se pointe interpelle tout le monde. Des pistes de solutions fusent de partout, du citoyen lambda, par la magie du digital et des réseaux sociaux jusqu’aux autorités au plus haut niveau.

En effet, le défi alimentaire est devenu géopolitique et d’enjeux d’avenir. Ceci qui constitue un paradoxe du fait que l’humanité croule sous la nourriture avec une augmentation de la production mondiale plus rapidement que la population planétaire alors que la faim persiste et augmente ou comment expliquer que les trois-quarts des personnes souffrant de la faim dans le monde soient des paysans producteurs ?

Bref, comment repenser les systèmes de développement pour atteindre la souveraineté alimentaire et éviter ainsi des fausses solutions aux vrais problèmes ? Car nous ne pouvons pas continuer à toujours préconiser des solutions conjoncturelles à des problématiques structurelles. Loin pour moi de déconstruire tous les engagements de nos états dans les accords internationaux comme l’atteinte des Objectifs de développement durable (ODD) à l’horizon 2030 qui constitue un appel mondial à agir pour éradiquer la pauvreté, protéger la planète et faire en sorte que tous les êtres humains vivent dans la paix et la prospérité. Il s’avère que ces engagements doivent être revus et redéfinis à l’avantage de notre continent à différentes échelles à la fois continentale, régionale et nationale.

Au niveau continental, le constat est implacable. Après dix ans, nos États dans leur écrasante majorité n’ont pas pu respecter et atteindre les objectifs fixés dans la Déclaration de Maputo (2003) sur l’agriculture et la sécurité alimentaire en Afrique. Ce qui a conduit à une seconde Déclaration de Malabo sur la croissance et la transformation accélérées de l’agriculture en Afrique pour une prospérité partagée et de meilleures conditions de vie. Pour dire que le Programme détaillé pour le développement de l’agriculture en Afrique (PDDAA) doit être repensé en conciliant et en adaptant les stratégies d’orientation et de planification du secteur de l’alimentation et de l’Agriculture du Plan d’action de Lagos pour le développement économique de l’Afrique (1980-2000) avec l’Agenda 2063 de l’Union Africaine. Le défi fondamental à relever par ce nouveau programme agricole ajusté est de produire plus et mieux pour nourrir l’Afrique et conduire les changements indispensables à la transformation de l’agriculture du continent.

En effet, nos États doivent prendre les devants et ne plus attendre désormais que les gouvernements ou les agences d’aide internationales interviennent avec leurs «  solutions  » pour agir comme ce fut le cas des politiques d’ajustement structurel imposées par les institutions de Bretton Woods (FMI et Banque Mondiale). Ces politiques imposées aux États africains ont plombé durant une vingtaine d’années toutes les projections clairement et souverainement définies à l’époque par le Plan d’actions de Lagos pour le décollage économique du continent. Pour rappel, des dispositions ont été prises à travers des mesures concrètes de mise en œuvre du Plan d’actions de Lagos par l’intégration sectorielle notamment dans le domaine de l’agriculture jusqu’au développement industriel de l’Afrique.

Le tir peut être rectifié avec les opportunités de près d’un milliard deux cents millions de consommateurs africains du marché de la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAf) en privilégiant dans chaque pays le consommer local et la production suffisante destinée pour l’Afrique et par les africains.

Pour se faire, le nouveau PDDAA ajusté pour la souveraineté alimentaire de l’Afrique doit être à l’ordre du jour avec la prise en compte de cette nouvelle donne. Ce nouveau programme formulé et porté par l’Union Africaine pourra servir de cadre d’intervention aux politiques et stratégies de développement de ce secteur dans l’ensemble du continent et visant entre autres, l’intensification de l’intégration régionale et continentale conformément à l’Agenda 2063 de l’UA. C’est uniquement ce nouvel engagement qui sera la base du plaidoyer par exemple lors des discussions des session de la Conférence régionale de la FAO pour l’Afrique. Au niveau sous régional, dans l’espace CEDEAO par exemple, un arrimage opérationnel doit être de vigueur entre les politiques agricoles nationales avec la Politique agricole communautaire (ECOWAP) en convergence avec celle du PDDAA ajusté et l’implication des organisations de producteurs régionales. La mise en œuvre effective de telle stratégie doit favoriser aussi les discussions entre les Gouvernements et le secteur privé concernant la disponibilité d’intrants et d’innovations technologiques.

Au plan national, depuis 2012, le Gouvernement du Sénégal, conscient de la place de l’Agriculture dans la transformation économique du pays, a entrepris des actions majeures afin de relever ces défis à travers la mise en place du Programme d’Accélération de la Cadence de l’Agriculture Sénégalaise (PRACAS) puis du Programme Agricole pour la Souveraineté Alimentaire Durable. Toutefois, dans ce contexte, la mise en place de guichets spéciaux pour les quatre programmes du Ministère de l’Agriculture et de l’Equipement rural pourra booster tous les programmes avec une autonomie d’action.

A ce titre, à la place de projets/programmes de chaque partenaire technique et financier qui sont à l’origine souvent des redondances dans leurs interventions sans améliorer durablement le niveau de vie des cibles, ou créer des activités génératrices de revenus voire impulser l’esprit d’entreprenariat autonome et d’emplois décents, tous les accords avec ces partenaires au développement peuvent être négociés et centralisés par le Ministère tutelle afin d’appuyer l’investissement/financement de l’objectif de souveraineté alimentaire à travers uniquement les quatre programmes à savoir

1) la sécurisation de la base productive et développement des infrastructures rurales ;

2) l’augmentation de la production, diversification et valorisation des produits agricoles ;

3) l’accompagnement à la production : financement, recherche, formation et appui-conseil et

4) le pilotage, la gestion et la coordination administrative.

Un système suivi-évaluation de l’opérationnalisation de ces quatre programmes du ministère est plus que nécessaire conformément aux dispositions de la Loi d’Orientation AgroSylvo-Pastorale (2004) avec la mise en œuvre de tous les décrets d’application de ladite loi et surtout la tenue annuelle et régulière du Conseil Supérieur d’Orientation Agro-SylvoPastorale regroupant l’ensemble des acteurs du monde rural, présidé par le Chef de l’Etat. Nous appelons à l’action pour un meilleur devenir de notre continent afin de gagner les défis agricoles de l’Afrique !

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