L’Eurasie reste une imprécision géographique malgré les travaux de l’un des précurseurs de la géopolitique, le Britannique Halford Mackinder dont les idées ont été approfondies par l’Américain Nicholas Spykman. De leur réflexion est née la théorie stratégique qui, aujourd’hui encore, articule la politique extérieure des États Unis d’Amérique et repose sur une formule, simple mais aux prolongements complexes : “Qui tient l’Europe de l’Est, tient la Russie et qui tient la Russie domine le monde”. Sous ce regard, une quête de rationalité de la guerre russo-ukrainienne ne saurait se détacher de l’environnement créé par deux situations consécutives à la fin de la guerre froide : la dislocation du bloc soviétique et les conditions générales du repli de la diplomatie préventive. Ces deux facteurs expliquent en partie la recrudescence des guerres préventives génératrices de la profonde conflictualité géopolitique en Ukraine.
La grande reconfiguration
Déroulée en accéléré, l’histoire récente des relations internationales témoigne de la persistance des antagonismes dans cette région couvrant approximativement la Russie, l’Asie centrale, la Chine, le Moyen orient et l’Europe de l’Est, théâtre du déclenchement des deux Guerres mondiales mais aussi condensé de conflits latents. Après la chute du Mur de Berlin, le démantèlement de l’Union des Républiques socialistes soviétiques (URSS) et l’anéantissement de l’idéal fédérateur du Maréchal Tito ont conduit à la redéfinition de nouvelles frontières. Sur le flanc sud de ses limites européennes, l’émergence d’une quinzaine d’Etats indépendants a amputé la superficie de l’ancien bloc soviétique d’environ 5 300 000 km2.
La nouvelle configuration affaiblit également le dispositif de régulation résultant de la volonté des fondateurs de l’Organisation des Nations unies (ONU) de bâtir une structure de sécurité collective compatible avec l’existence de deux organisations régionales de défense : l’Organisation du Traité de l’Atlantique nord (OTAN) et l’alliance militaire issue de l’adoption du Pacte de Varsovie (le Pacte). Malgré la discrète survivance d’une voie de neutralité à côté de celle du non-alignement, la dissolution du Pacte en 1991 produit une asymétrie de la gestion des équilibres de sécurité internationale.
En réalité, ces mutations résultent de l’application méthodique par les États-Unis, entre 1963 et 1980, de la politique de Détente subtilement mise en œuvre par Henry Kissinger, ancien Secrétaire d’Etat sous la présidence Nixon. La démarche visait, d’une part, à négocier avec l’URSS pour contrôler la course aux armements, d’autre part, à ouvrir l’immense espace eurasien à l’économie de marché en vue, à terme, de mettre à nu les faiblesses structurelles du système soviétique et de précipiter son écroulement. D’ailleurs, l’effondrement de l’Union soviétique a été suivi par un triomphalisme américain dont “ La Fin de l’Histoire et le Dernier Homme“ figurent parmi les expressions les plus retentissantes.
Seulement, après deux décennies de stagnation, à la faveur du renouvellement de sa classe dirigeante intervenu en 1999, la Russie a planifié une réorganisation économique enregistrant quelques grandes réussites grâce à la restructuration de l’agriculture, à la modernisation du secteur énergétique positionné sur le marché extérieur et, surtout, par la relance de son complexe militaro-industriel. Ce renouveau confirme les projections de Zbigniew Brzezinski, ancien Conseiller à la Sécurité du président Carter : “ La Russie a de hautes ambitions géopolitiques qu’elle exprime de plus en plus ouvertement. Dès qu’elle aura recouvré ses forces, l’ensemble de ses voisins, à l’est et à l’ouest, devront compter avec son influence”. Toutefois, si le repositionnement de la Russie, la montée en puissance de la Chine et le relatif recul des États Unis ont ravivé l’espoir d’une nouvelle pluralité régulatrice des désordres internationaux, ces phénomènes surviennent aussi dans un contexte d’altération avancée du multilatéralisme.
Le repli de la diplomatie préventive
Depuis sa création dans un contexte de rivalité idéologique et de clivage politico-économique, l’ONU a enrichi sa doctrine et son action par la mise en œuvre d’une diplomatie préventive. Aux heures cruciales de la dualité Est-Ouest, l’organisation a su atténuer les tensions nées du déploiement des missiles soviétiques à Cuba. Le monde est redevable au Secrétaire général U Thant dont l’action, discrète et engagée, alliant le dynamisme à l’esprit proactif, a permis d’éviter la survenue d’un conflit majeur. Aujourd’hui, l’ONU souffre d’une tare liée à sa nature ambivalente de système et de système d’organisations. Tel un socle rigide sous l’effet de secousses sismiques, l’institution a subi les contrecoups successifs de l’effacement des blocs idéologiques, de la montée du libéralisme, de l’élargissement de sa base d’adhésion et, surtout, de la résurgence de conflits inter-étatiques.
Le regain prospectif apporté par l’“Agenda pour la Paix “ du Secrétaire général Boutros Ghali a juste contribué à gommer quelques aspérités de la transition vers un monde unipolaire. La fin du premier mandat de Koffi Annan ouvre déjà une longue période de brouillage aux effets assombris par la montée du terrorisme. Le régime multilatéral commence alors à s’affaisser. Le Conseil de Sécurité de l’ONU, clé de voûte du dispositif de la sécurité collective, est parfois contourné, souvent bloqué voire manipulé. En vérité, dès 1998, la destruction d’une usine de médicaments au Soudan signe la volonté américaine de s’affranchir des règles du multilatéralisme et, au fond, cette attitude excipe de l’érosion du cadre de la sécurité collective.
Parallèlement, le processus global de négociation du désarmement placé sous l’égide de l’ONU piétine malgré la signature de traités relatifs au contrôle quantitatif et qualitatif des armes nucléaires, à leur production, à leur circulation et à leur prolifération. Même la Conférence du désarmement peine à définir son programme de travail depuis plusieurs années. Un tel environnement ne favorise pas l’instauration de la confiance nécessaire à la préservation de la paix. L’ONU s’éloigne progressivement des fonctions premières de la diplomatie préventive : détecter les signes avant-coureurs des conflits, gérer les différends de manière précoce, stabiliser les rapports inter-étatiques par une implication directe dans les espaces de conflits larvés ou manifestes afin de privilégier la recherche de solutions politiques sur l’usage de la force.
Dans ce contexte, sous l’administration du président Trump, les États-Unis ont posé trois actes assimilables à une remise en cause d’importants résultats issus des négociations internationales sur le désarmement. En mai 2018, le désengagement américain de l’accord de Vienne sur le nucléaire iranien demeure un contre-exemple porteur d’instabilité. Un an plus tard, la dénonciation du traité sur les missiles de moyenne portée (INF : Intermediate-range Nuclear Forces) relance la course aux armements. Le 21 mai 2020, en se retirant du traité ‘’Ciel ouvert” de vérification des mouvements militaires, les États-Unis conduisent la Russie à adopter la même attitude, se libérant mutuellement de l’obligation de transparence sur leurs activités militaires.
Pourtant, fidèles à l’esprit de la politique du “ Reset “ initiée sous la présidence OBAMA et tendant à établir la relation américano-russe sur de nouvelles bases, Washington et Moscou n’ont guère éprouvé de difficulté à renouveler le Traité “New START”(Strategic Arms Reduction Treaty) arrivé à expiration le 5 février 2022.
En réalité, ce succès diplomatique masque de profondes divergences entre les deux puissances sur la question du désarmement des pays d’Europe de l’est et du centre membres de l’OTAN. Dans cette région, la problématique d’une gestion équilibrée des forces a toujours constitué un point de friction entre la Russie et les États Unis. Au surplus, l’imprécision de la politique étrangère de l’Union européenne, oscillant entre désirs d’autonomie et dépendance stratégique à l’égard des États Unis, ravale la négociation multilatérale du contrôle de l’armement en “tête-à-tête” russo-américain.
Le retour de la guerre préventive
L’Ukraine se retrouve au cœur de la rivalité de puissance entre la Russie et les États Unis. Rien de surprenant puisque dans “ Le grand échiquier” Zbigniew Brzezinski a établi dès 1997 que “ l’apparition en Eurasie d’un concurrent capable de dominer ce continent et de défier l’Amérique contesterait la primauté américaine dans cette zone “ pour ensuite préciser : “ le sort de l’Ukraine dictera ce que sera ou ne sera pas la Russie à l’avenir “.
Or, l’élargissement de l’OTAN à l’est de l’Europe et surtout la perspective d’adhésion de l’Ukraine à cette alliance constituent la principale obsession sécuritaire de la Russie. Il est vrai que depuis sa création, par la pensée politique comme par l’activité stratégique, l’OTAN a toujours agi en cohérence avec l’expression de son premier Secrétaire général Lord Hastings Ismay : “ Le but de cette organisation est de garder les Russes dehors, les Américains à l’intérieur et les Allemands au sol ». A elle seule, cette sentence pourrait servir à justifier la politique militaire russe officiellement inscrite dans une logique défensive de dissuasion stratégique et de prévention des conflits. Depuis la débâcle soviétique de 1989 en Afghanistan, c’est seulement en 2015 que la Russie est intervenue sur un théâtre de guerre extérieur de grande envergure, à la demande du gouvernement syrien. Au reste, cette implication a été doublement bénéfique pour Moscou.
En même temps qu’elle accomplissait sa part dans la lutte globale contre le djihadisme, la Russie a contribué à la consolidation du régime légal de Bachar Al Assad. Elle réussissait du coup à reprendre pied au Moyen Orient d’où les Russes avaient été exclus en 1916 du fait de la conclusion des Accords Sykes-Picot sur le partage de l’ancien Empire ottoman entre la France et le Royaume Uni. Mais, avant de s’engager à recouvrer les prérogatives de puissance liées à une présence dans le stratégique hinterland du Moyen Orient, la Russie avait annexé une partie de la Crimée en 2014. Annexion subtilement entérinée par le processus diplomatique qui a mené à la signature de l’Accord et du Protocole de Minsk sous la supervision de l’Allemagne et de la France.
S’agissant de cette invasion de la Crimée en 2014, il conviendrait de relever que, lors de la séance plénière de l’Assemblée générale de l’ONU tenue le 27 mars 2014, la représentante des États Unis avait exprimé une position aux antipodes de celles défendues par son pays aujourd’hui sur la même question : « Les États Unis ont toujours dit que la Russie a des intérêts légitimes en Ukraine ». Il est vrai que, depuis 2001, sous l’emprise d’un statut assumé de puissance dominante, les États Unis se sont arrogés le droit de décider de tout ce qui relève de leur sécurité, de manière unilatérale et sans aucune forme de limitation extérieure. Plus de deux millénaires après la Deuxième Guerre Punique qui avait opposé Rome à Carthage, soixante ans après l’invasion de la Pologne par les forces allemandes, trente-cinq ans après le déclenchement de la Guerre israélo-arabe des Six Jours, les États Unis ont ressuscité la guerre préventive.
D’abord théorisée par les conservateurs au nom de l’exceptionnalisme américain, cette pratique a été par la suite déclinée sur un mode de “ guerre préemptive “ selon le niveau d’immédiateté de la menace. Ainsi ont été justifiées l’opération “ Liberté immuable “ en Afghanistan, les interventions en Irak, à Haïti, en Libye, au Pakistan, les bombardements en Syrie sans l’accord du pouvoir légal. Ces actions ont été pour la plupart conduites dans l’irrespect ou à la marge du droit international. Leur effet certain a été de porter atteinte à la crédibilité du Conseil de Sécurité de l’ONU et, plus généralement, de fragiliser le système multilatéral.
Pourtant, l’historien Paul Schroeder avait prévenu : “ L’annonce par les États Unis d’une politique d’intervention préventive aurait pour résultat logique, notamment, que d’autres pays les imiteraient “. Et puis, en mai 2021, les forces américaines et celles de l’OTAN se retirent d’Afghanistan mettant fin à la plus longue campagne extérieure menée par les États Unis. Au moment de son déclenchement en 2001, c’était une guerre préventive. Elle a été conclue sans aucune certitude sur l’instauration d’un ordre politique conforme aux valeurs démocratiques encore moins sur la promotion pérenne des intérêts stratégiques américains dans cette zone. Cette Amérique là est-elle disposée à retourner en guerre contre la Russie en 2022 pour préserver le territoire de l’Ukraine ?
L’opinion exprimée le 19 août 2015 par Henry Kissinger dans la revue “The National Interest” semblait déjà inciter à la prudence : “ Depuis la Seconde Guerre mondiale, nous avons démarré cinq guerres avec un grand enthousiasme. Mais les faucons n’ont pas gagné à la fin. A la fin ils étaient minoritaires. Nous ne devrions pas nous engager dans des conflits internationaux sans être en mesure, dès le début, d’en écrire une conclusion et sans la volonté de soutenir l’effort nécessaire à l’accomplissement de cette conclusion“.
Le jeu de puissances en Ukraine et le rôle de l’Afrique
La sagesse africaine enseigne que “ Quand deux éléphants se battent, c’est l’herbe qui en souffre “. Transformer son territoire en lieu d’affrontement des rivalités de puissances relèverait aujourd’hui de la naïveté ou de l’incompétence politique. Ce serait surtout ne pas tenir compte de l’implacable interaction énoncée par Carl von Clausewitz : « La guerre est un conflit entre grands intérêts, on la compare au commerce ; encore plus proche de la guerre est la politique qui peut être conçue comme un très grand commerce. Elle est de plus la matrice où grandit la guerre ». En Ukraine, la combinaison de multiples enjeux de puissance révèle, à au moins deux niveaux, l’imposture de la guerre et son caractère aléatoire.
1- L’affrontement des intérêts et le choc des volontés de domination placent ce pays sur la ligne de crête entre deux perceptions difficilement conciliables pour l’instant. Le reclassement des puissances dans un nouvel environnement géopolitique a conduit les États Unis à moduler certains paramètres de leur politique extérieure. En dehors de la période comprise entre 2017 et 2021 la politique étrangère de Washington, parfois trempée de réalisme, s’inscrit globalement dans ses fondamentaux idéalistes, moraux, reposant sur la protection des libertés, des droits de l’homme, du droit des peuples à disposer d’eux-mêmes et récusant, subséquemment, la constitution de sphères d’influence. Or, pour la Russie, les sphères d’influence sont une réalité intangible des relations internationales. Perdre son emprise sur l’Ukraine, c’est pour Moscou encourager les projets de la Suède et de la Finlande d’adhérer à l’Alliance.
Ces États frontaliers de la Russie ont participé en 2018 aux plus grandes manœuvres militaires organisées par l’OTAN depuis la fin de la guerre froide. Pour Washington, valider aujourd’hui, par les armes ou par la négociation, le basculement de l’Ukraine dans le giron russe c’est apporter une caution tacite aux ambitions anciennes et renouvelées de la Chine sur Taïwan. Cette perspective semble justifier l’ampleur des sanctions occidentales adoptées à l’encontre de la Russie.
2 - Ces sanctions confèrent au conflit une dimension de guerre économique à finalité politique et militaire dans un espace mondialisé où, sous l’effet d’un virus asiatique, les populations encore convalescentes subissent de plein fouet les conséquences du virus européen de la guerre.
En modifiant un rapport de faiblesse militaire en rapport de force économique, les États Unis et l’OTAN renvoient de nombreux pays à des préoccupations existentielles. Quand l’Europe surveille l’évolution du cours des matières énergétiques, les pays en développement scrutent les fluctuations du prix des produits de base, la Russie observe le flux des échanges yuan-rouble sur le marché financier régional pour pouvoir résister à la déconstruction de son économie. Pendant ce temps, en moins de deux mois de conflit, Lockheed Martin, fleuron de l’industrie militaire américaine, réussit à annihiler la concurrence européenne grâce à la commande de 173 avions F 35. Pour autant, ces contrats pourraient bien rapprocher les États Unis et la Chine qui contrôle 80 % de la production mondiale de “ terres rares “ contenant 17 minéraux indispensables à la fabrication de ces aéronefs.
Dans cet environnement où la monnaie et la guerre font la police de l’économie mondiale, les positions politiques de l’Afrique doivent refléter, à la fois, l’attachement aux principes d’indépendance, de liberté, de souveraineté et la conformité à l’objectif défini par l’Acte constitutif de l’Union Africaine : “ favoriser la coopération internationale en tenant dûment compte de la Charte des Nations Unies et de la Déclaration universelle des droits de l’homme ». Ces principes recoupent légitimement ceux du non-alignement inscrits déjà en 1963 dans la Charte de l’Organisation de l’ Unité Africaine et repris en 2002 dans l’Acte constitutif de l’UA.
LETTRE D’OUTRE-TOMBE DE MANDELA AU PRÉSIDENT MACKY SALL
Au-delà de la disparition physique, Mandela ne peut mourir : sa légende restera plus que jamais vivace, et il continuera à vivre à travers elle, à la différence de beaucoup de chefs charismatiques
Tu seras le premier surpris par cette lettre que tu n’attendais pas surtout que ce n’est pas habituel qu’un homme qui n’est pas de ce bas monde prenne sa plume pour écrire. Mais comme on dit, les voies du Seigneur sont insondables. Mais, que veux-tu, quand on appartient à cette race d’élus, aimée des Dieux, on a des faveurs que les autres n’ont pas.
Cela dit, les occurrences à la fois pénibles et dramatiques dans lesquelles ce continent — mon continent — se débat, ne m’ont laissé aucun choix. Je ne pouvais ne pas t’adresser ce mot !
Tu voudras bien excuser l’utilisation du pronom personnel tu. Je l’utilise parce que je me sens proche de toi et que j’ai une haute estime de ta personne. Mais encore, entre frères qui s’estiment, on doit pouvoir se passer de protocoles assez lourds et inhibiteurs.
Ces précisions faites, je dois dire que le geste que tu as posé en donnant mon nom au pont de Foundiougne m’a énormément fait plaisir. Ton geste, Excellence, t’honore et te grandit aux yeux du monde entier. Honorer, au-delà de ma modeste personne, le symbole que je représente, c’est honorer toute l’Afrique, voire le genre humain dans son ensemble. En effet l’humanité a besoin d’hommes-symboles, d’hommes-étendards pour se ressourcer en permanence et se rappeler que la seule direction qui vaille pour l’homme est la voie de la grandeur.
Avant d’aller plus loin, permets moi cher collègue, ami et frère de partager avec toi un texte d’un de tes concitoyens célébrant mon nom : « Mandela, un nom, mais pas n’importe quel nom ; un nom connu et reconnu dans toutes les langues du monde. Un nom qui va figurer en bonne place dans tous les livres d’histoire. Un nom qui aura une place de choix dans le Panthéon réservé aux hommes qui auront marqué d’une pierre blanche l’histoire de l’humanité.
Un nom qui suscite émotion et passion dans tous les coins du monde. Un nom qui va défier le temps et l’espace parce que se conjuguant avec l’Histoire, la grande Histoire. Un nom accroché à une étoile qui brille au firmament du ciel. Un nom qui résonnera comme un hymne à la justice sociale pour tous les déshérités de la terre ».
Et quoi dire encore ? A cette interrogation s’empresse de répondre l’Histoire, la grande Histoire, celle qui sait déifier et récompenser les Justes par ces mots : « un nom qui va retentir pour l’éternité comme la manifestation vivante des valeurs positives les plus hautes de l’humanité. Un nom dont les générations présentes et futures se plairont à magnifier les vertus dont il est porteur. Un nom qui aidera sûrement à réconcilier l’humanité avec la morale et l’éthique par le refus de l’injustice et de la discrimination sous toutes leurs formes. »
Cette Afrique-là — Notre Afrique — qui fait la risée du monde mérite un autre destin que celui qu’il connaît présentement. Et cela par la faute, principalement, de ses dirigeants politiques.
Face à la situation douloureuse et humiliante qui est celle de l’Afrique, Mandela nous invite à une introspection afin que son rêve d’une Afrique plus juste, plus humaine, plus solidaire, plus respectée de par le monde par sa praxis chevillée à un humanisme charriant les valeurs de tolérance et de démocratie véritable se réalise.
Ce rêve de grandeur pour l’Afrique qui a toujours habité Mandela le poursuit encore et lui impose cette nouvelle posture là où il est ; celle d’un patriarche préoccupé par le devenir de sa nation. »
C’est à mon tour cher collègue, frère et ami de remercier de vive voix ce Sénégalais dont les paroles si aimables me sont allées droit au cœur. Il est vrai que des lettres du genre, j’en ai reçu des centaines de millions, venant de tous les continents de la part d’hommes et de femmes appartenant à tous les horizons. Tout cela pour dire qu’une belle œuvre ne meurt jamais.
Que sont devenus aux yeux de l’histoire ces sinistres individus qu’étaient Idi Amin Dada, Mobutu Sésé Séko, Macias Nguéma, Jean-Bedel Bokassa, Samuel Doe et autres? Je n’oublie pas certains vivants de sinistre réputation. Je pense à Yaya Jammeh, Charles Taylor et tant d’autres qu’il serait fastidieux de citer ici.
Tous ces individus, qui ont manqué de grandeur et de classe en se comportant comme de vils bandits à la tête de leurs Etats respectifs, sont installés et à jamais dans les poubelles de l’histoire. Chaque fois qu’on évoque leurs noms chargés d’infamie, c’est pour les abreuver d’injures et de sarcasmes. Ils l’ont mérité !
Par leurs faits et gestes, révélateurs de personnalités totalement disloquées intérieurement, ils représentent une honte pour la race humaine. Vivement que de nouveaux paradigmes fondateurs d’une nouvelle gouvernance, adossée aux valeurs de justice, de transparence, de probité morale, s’incrustent au cœur de l’Etat africain qui a trop souffert de la désinvolture d’hommes et de femmes uniquement préoccupés par leur désir de pérenniser leur règne.
A mes frères africains, je dis et redis que de là où je suis, j’ai de la peine et de la tristesse face au spectacle de désolation qui s’offre à mes yeux avec ces guerres civiles interminables, ces chefs d’Etat qui s’éternisent au pouvoir, ces dénis de justice et autres calamités dont l’Afrique est le théâtre. Après ces développements consacrés au continent africain, il est venu l’heure de me focaliser sur la politique intérieure de ce pays phare du continent africain, je veux nommer le Sénégal dont tu as l’insigne honneur présider aux destinées.
Excellence, cher ami et frère, je sais de science certaine – la station bénie dans laquelle je me trouve en compagnie d’hommes et femmes taillés dans l’étoffe des dieux me permet de lire dans les cœurs et dans les esprits — que ton rêve le plus fou, que dis-je ton vœu le plus cher, c’est de faire un troisième mandat. Vouloir rempiler pour un troisième mandat va t’exposer à la vindicte populaire. Je ne te le souhaite pas ! Et puis, mon frère, c’est toi qui as dit et répété à la face du monde que tu ne voulais pas faire plus de deux mandats consécutifs. Voilà qui est clair et net !
Toujours dans ton désir de rassurer tes compatriotes, tu as dit qu’on peut mêler ton nom à certaines querelles mais jamais dans les querelles liées au troisième mandat. Et tu ne t’es pas arrêté en si bon chemin.
Dans ton ouvrage : « Le Sénégal au cœur », tu as écrit noir sur blanc qu’on ne peut pas faire plus de deux mandats consécutifs. Ces beaux discours que j’aimais entendre de toi, c’était peut-être dans une autre vie. Les jouissances et autres douceurs du pouvoir t’ont peut-être complétement changé. Mais quoi qu’il en soit, je te demande, cher frère et ami, de renoncer à ce funeste projet consistant à vouloir briguer un troisième mandat. Tu me diras que ce n’est pas toi qui décides en la matière et que la décision finale relève des institutions judiciaires compétentes. Un peu plus de sérieux, mon frère : tu sais, je sais comment fonctionnent ces institutions-là un peu partout en Afrique ! Elles sont malheureusement toutes à la solde de l’Exécutif. Au fait, ce sont des coquilles vides à de très rares exceptions. C’est cela la vérité ! Combien d’acteurs de la Justice, et pas des moindres, se sont levés pour dénoncer les multiples dysfonctionnements de cette institution ?
Pour autant, il serait injuste de mettre tous les juges dans le même sac. On trouve des magistrats vertueux. Et Dieu sait qu’ils sont nombreux ! Excellence, fais un effort sur toi et abandonne définitivement le projet de rempiler pour un troisième mandat. Si tant est que tu le nourrisses, ce projet, bien sûr. Pour ce faire, il te faut triompher de ton égo et des pouvoiristes qui sont à tes côtés. L’Histoire te regarde ! L’Histoire t’écoute ! L’Histoire t’observe !
Excellence, quand tu as le pouvoir en Afrique, tu es entouré d’hommes et de femmes liges sans aucune consistance morale. Ils ne te disent que ce que tu veux entendre. De tels hommes sont dangereux ! Il faut s’en méfier comme de la peste. Ecoute les rares voix de courage, de dignité, de lucidité qui osent aller à contrecourant de tes désirs.
Je te laisse méditer ces mots de Jack Lang, ancien ministre de François Mitterrand, parus dans le numéro hors-série de Jeune Afrique, spécial Mandela, N° 33, année, 2013 : « Au-delà de la disparition physique, Mandela ne peut mourir : sa légende restera plus que jamais vivace, et il continuera à vivre à travers elle, à la différence de beaucoup de chefs charismatiques. Et pour les plus jeunes, il restera l’illustration que la politique ne se conjugue pas nécessairement avec les bassesses, les calculs ordinaires et la petite tactique des trahisons. Il incarne une forme de noblesse, de hauteur de vue, et la politique, c’est d’abord ça : des idées, des visions, une ouverture d’esprit. Mandela sera un enseignement permanent pour la compréhension de l’histoire comme pour l’avenir. »
LA PIQÛRE DE RAPPEL DE MACKY SALL À ABDOULAYE DIOUF SARR
Le secteur de la santé est en effet fortement secoué par l’affaire Astou Sokhna du nom de cette parturiente morte à l’hôpital Amadou Sakhir Mbaye de Louga dans des conditions non encore élucidées
La zone de turbulence traversée par le secteur de la santé préoccupe au plus haut point le chef de l’Etat, Macky Sall, qui s’est longuement appesanti sur la question, hier, en réunion de Conseil des ministres.
Le secteur de la santé est en effet fortement secoué par l’affaire Astou Sokhna du nom de cette parturiente morte à l’hôpital Amadou Sakhir Mbaye de Louga dans des conditions non encore élucidées même si, apparemment, c’est du fait de négligences que la pauvre dame a perdu la vie. Le secteur est aussi secoué par de multiples grèves des syndicats de la santé pour réclamer la satisfaction de diverses revendications catégorielles. C’est sans doute la raison pour laquelle le chef de l’Etat a mis l’accent sur l’impérieuse nécessité d’accélérer les réformes en vue de la professionnalisation des personnels et de la transformation de la gestion des structures sanitaires pour parachever la modernisation du système de santé dont, selon lui, la pandémie de Covid 19 a révélé la résilience.
Macky Sall a soutenu que depuis son avènement à la magistrature suprême du pays, en 2012, « des ressources budgétaires conséquentes et sans précédent ont été mobilisées pour notamment mettre à niveau le système sanitaire». Il en est ainsi, selon lui, de la réalisation d’hôpitaux de dernière génération à l’instar de celui dénommé Cheikh Ahmadou Bamba de Touba (niveau 3), bâti sur une superficie de 10 000 m2 avec une capacité de 300 lits pour un coût de 40 milliards et inauguré le samedi 18 septembre 2021, du Centre hospitalier régional Thierno Birahim Ndao de Kaffrine (niveau 2), qui couvre une superficie de 15 000 m2 avec une capacité de 150 lits, du Centre hospitalier régional Amath Dansokho de Kédougou d’une capacité de 150 lits et du Centre hospitalier de Sédhiou qui dispose d’une capacité de 150 lits. Ces trois infrastructures de dernière génération ont coûté pas moins de 95 milliards de F CFA.
Outre le relèvement de certains plateaux médicaux, Macky Sall, qui entend améliorer la situation de toutes les catégories d’agents de santé, a rappelé le recrutement à titre exceptionnel, sur la période 2020-2021, de 500 médecins et 1000 professionnels de la santé. «Ces importants investissements doivent être accompagnés d’un changement de paradigme qui se traduit par le respect du patient et la satisfaction des usagers » a martelé le chef de l’Etat en référence à la clameur qui a suivi la mort tragique de la dame Astou Sokhna à Louga. Il a, dans le même ordre d’idées, demandé au ministre de la Santé et de l’Action sociale, Abdoulaye Diouf Sarr, de finaliser l’audit de la gouvernance des structures de santé (en particulier la réforme hospitalière de 1998), en vue d’accélérer les réformes nécessaires à la mise en œuvre optimale du programme d’investissement (2020-2024), pour un système de santé résilient et performant.
Également, le chef de l’Etat a demandé à Abdoulaye Diouf Sarr de « lui faire parvenir un rapport exhaustif sur la situation globale des structures de santé du pays et de finaliser, dans les meilleurs délais, un plan d’optimisation de la carte sanitaire et des offres de service de santé». Pour le président de la République, il est fondamental « de renforcer les inspections des établissements de santé et d’assurer la qualité de la formation du personnel médical par un contrôle et une régulation des écoles de formation dédiées».
Ainsi, il appartient au chef du département de la Santé et de l’Action sociale d’engager, dès à présent, «la généralisation des processus de certification qualité des hôpitaux et de mettre en application les manuels de procédures harmonisés pour les autres structures de santé (Centres de santé, Postes de santé)». En ce qui concerne le Centre hospitalier national Aristide Le Dantec, le chef de l’Etat, relativement à l’alerte de la Commission médicale dudit centre sur la vétusté de l’infrastructure et le manque notoire d’équipement, a annoncé le lancement des travaux de reconstruction intégrale de l’hôpital à partir de septembre 2022 sur son site actuel.
WADE-MACKY, FIN DE LA TRÊVE
La lune de miel entre le président et son prédécesseur, qui a culminé au soir de l’inauguration du stade du Sénégal baptisé au nom du dernier le 22 février, est en passe de virer à la lune de fiel
En donnant le nom du président Abdoulaye Wade au stade flambant neuf de Diamniadio le 22 février dernier, le président de la République Macky Sall avait installé une trêve politique non seulement entre lui et son prédécesseur mais aussi entre leurs deux partis qui sont les plus importants du paysage politique national. Eh bien, cette trêve n’a duré que le temps d’une rose puisque la réalité politique et les enjeux des législatives ont fini de la faire voler en éclats. En effet, le PDS vient de sonner la charge pour dénoncer ce qu’il estime être « les dérives » de la majorité. Contre lesquelles les Libéraux sonnent la mobilisation et appellent à une grande manifestation de l’opposition.
Les pessimistes estimaient que ce gentlemen’s agreement entre le président Macky Sall et son prédécesseur n’allait pas durer. Tandis que d’autres, plus optimistes, rêvaient de retrouvailles de la grande famille libérale. Hélas, les premiers nommés avaient bien raison puisque la lune de miel entre Macky Sall et Abdoulaye Wade, qui a culminé au soir de l’inauguration du stade du Sénégal baptisé au nom du dernier nommé le 22 février, est en passe de virer à la lune de miel. La tonalité rageuse du communiqué de presse publié ce mercredi par le PDS ne trompe guère sur le dégoût des Libéraux par rapport à des actes posés par le camp présidentiel. Entre autres griefs, la décision de la majorité de diminuer le nombre de députés sur la liste nationale suite à l’échec du projet de hausse du nombre de députés qui devait passer de 165 à 172. « Le Président Macky Sall et son camp ont encore utilisé leur majorité mécanique pour poser à l’Assemblée nationale un acte purement politicien en direction des élections législatives. En effet, la décision unilatérale du gouvernement de diminuer le nombre de députés sur la liste nationale n’est rien d’autre qu’un choix clair de rupture de consensus de plus à travers l’Assemblée nationale » estiment Me Wade et Cie.
A les en croire, cette décision foule au pied le protocole additionnel de la CEDEAO qui interdit toute modification du processus électoral à six mois des élections sans un consensus acté par les parties prenantes. « Malheureusement, le régime de Macky Sall, toujours égal à lui-même, est resté maitre des fourberies et des combines dont le seul but reste une tentative indigne de rester au pouvoir en dehors de la volonté du peuple après s’être assuré une majorité à l’Assemblée nationale » soulignent les Libéraux. Le PDS dénonce aussi une volonté affichée du régime en place d’empêcher près d’un million de jeunes de s’inscrire sur les listes électorales par l’utilisation de plusieurs filtres dont l’obtention préalable de la carte nationale d’identité et la courte période réservée aux inscriptions sur les listes. Des tripatouillages supposés qui poussent l’ancien parti au pouvoir à dénoncer « cette méthode anti-démocratique, rétrograde et malsaine savamment arrangée pour écarter systématiquement des listes électorales notre jeunesse qui devrait avoir la possibilité de choisir librement et démocratiquement les dirigeants qui vont changer l’avenir sombre que lui réserve le régime en place. »
Pour un audit contradictoire du fichier, rejet du parrainage et grande manifestation nationale
L’autre grief soulevé par les Libéraux concerne le fichier électoral sur lequel, disent-ils, le gouvernement entretient le mystère. Selon eux, jusque-là, son contenu demeurerait opaque et son accès serait toujours refusé aux partis de l’opposition. D’où l’exigence « immédiate » par le PDS d’un « véritable audit contradictoire » du fichier électoral par l’ensemble des partis politiques. le parti de Me Abdoulaye Wade en profite pour dénoncer la dernière revue sommaire qui, selon lui, n’a été qu’une manœuvre de plus pour maintenir un fichier vicié et taillé sur mesure pour permettre au pouvoir en place de gagner les élections. « Par ailleurs, le PDS appelle tous les acteurs politiques à s’unir pour rejeter énergiquement le système de parrainage anti-démocratique imposé par le pouvoir en place en violation de la décision de la Cour de justice de la CEDEAO n° ECW/CCJJUD/10/21 du 28 avril 2021. Aujourd’hui, les actes successifs du régime démontrent que les conditions pour des élections législatives ouvertes, libres et transparentes au mois de juillet ne sont pas réunies. Par conséquent, à défaut de parvenir ensemble à des consensus autour de ces questions essentielles, le PDS appelle à une grande manifestation nationale afin de dénoncer et stopper les dérives diaboliques du régime en place. La date de cette manifestation sera fixée après consultation de ses alliés et des partis de l’opposition » indiquent les Libéraux en conclusion.
72h de grève à l’hôpital régional de Louga
Les travailleurs de l’hôpital régional Amadou Sakhir Mbaye de Louga durcissent le combat pour la libération de leurs collègues placés sous mandat de dépôt dans le cadre de l’enquête sur le décès de Astou Sokhna. L’intersyndicale du centre hospitalier, composée du Sames, du Sutsas, du Syntras et du Satsus, a décrété hier un mot d’ordre de grève de 72h (du 20 au 22 avril) avec respect des urgences. Très en colère contre le ministre de la Santé et de l’Action Sociale (Msas), les travailleurs ont poussé le bouchon plus loin en décidant de surseoir à toutes les activités de soins à la maternité dont les urgences obstétricales et ce, jusqu’à nouvel ordre. Ce sont les malades qui vont souffrir davantage de ce mouvement d’humeur.
Les internes et anciens internes des hôpitaux en grève
Restons dans le secteur de la santé qui est en ébullition depuis le décès de Astou Sokhna à l’hôpital régional Amadou Sakhir Mbaye de Louga. Les médecins internes et anciens internes des hôpitaux du Sénégal sont également dans tous leurs états. Dans un communiqué reçu à «L’As», ils dénoncent avec véhémence la démarche hâtive des autorités sur le traitement du dossier de Astou Sokhna dans l’optique de calmer une clameur sociale, esquivant largement les problèmes de fond de l’hôpital public. Ainsi, le bureau de l’Association des Internes et Anciens Internes des Hôpitaux du Sénégal (Aiaihs) s’engage dans la lutte menée par les syndicats de Santé. Les médecins internes et anciens internes vont observer un service minimum et gérer seulement les urgences durant la journée du jeudi. Auparavant, ils ont souligné que cette situation dramatique (décès de Astou Sokhna, Ndlr) survenant après le décès de leur collègue, Dr Omar Samb (DES en anesthésie réanimation) témoigne pour les deux cas, d’un dysfonctionnement structurel du système de santé.
Le message de l’Unacois Jappo
Le président de l’Unacois Jappo, Idy Thiam, réaffirme la posture apolitique de l’organisation qu’il dirige et qui est exclusivement vouée aux intérêts économiques du secteur privé national. Dans un communiqué parvenu à «L’As», Idy Thiam dit constater que les échéances électorales du 31 juillet prochain suscitent déjà auprès des forces en présence des positionnements et surenchères notamment dans les rangs du secteur privé. Ainsi, l’Unacois Jappo se démarque totalement de toutes les déclarations d’engagement aux prochaines élections législatives et met en garde tous ses membres qui seraient tentés d’utiliser l’organisation à des fins politiques ainsi que l’image de ses dirigeants.
Cimetière de Guet Ndar et le quartier Hydrobase
Le cimetière de Guet Ndar et le quartier Hydrobase de SaintLouis sont menacés de disparition. Face à ces menaces qui hantent leur sommeil, les populations de la langue de barbarie ont fait un plaidoyer pour le prolongement de la digue de protection jusqu’à Hydrobase en prenant en compte les cimetières. D’un coût de 10 milliards Fcfa, la deuxième phase des travaux de la digue de protection a débuté depuis quelques mois. Ce tronçon part de Santhiaba jusqu’au Quai de pêche de Guet Ndar. Une bonne nouvelle pour ces populations, mais les impacts de la digue sur quartier Hydrobase et les cimetières de Tiaka Ndiaye seront catastrophiques. Car, en cas de raz-de-marée, l’eau bloquée par la digue, sera propulsée vers le cimetière et le quartier hydrobase sans protection. C’est dire que le problème est juste transféré.
Serigne Mboup Serigne Diagne
Le maire de Kaolack et le directeur général de Dakaractu risquent de solder leurs comptes devant le tribunal. Serigne Diagne a traîné Serigne Mboup devant le parquet de Kaolack pour injures publiques et diffamations. Exactement comme l’affaire ayant opposé le patron de CCBM à «L’As», il n’y a pas longtemps. En effet, dans cette affaire, Serigne Mboup, invité d’une télévision, avait traité Serigne Diagne de maître-chanteur qui s’est servi de son medium pour le faire canarder. Or, d’après ce dernier, leur brouille a démarré lorsque le patron de Dakaractu a refusé de signer une convention avec le nouvel édile de Kaolack. Bref, cette fois-ci, l’affaire risque d’aller jusqu’au bout d’autant que Serigne Diagne se dit déterminé à faire condamner le maire de Kaolack qui risque d’entamer son mandat par une tache noire.
Le nouveau vice-président de la Côte d’Ivoire au Palais
Le nouveau vice-président de la Côte d’Ivoire était hier au palais de la République. Reçu par le Président Macky Sall, Tiemoko Meyliet Koné était porteur d’un message du Président Ouattara à son homologue sénégalais. Jusqu’ici gouverneur de la Bceao, M. Koné a profité de l’audience pour faire ses adieux au Sénégal afin d’aller s’acquitter de sa nouvelle fonction.
Programme zéro bidonville
Le ministre de l’Urbanisme, du Logement et de l’Hygiène publique est invité par le chef de l’Etat à hâter le pas dans la mise en œuvre optimale du programme zéro bidonville. Ainsi, le Président Macky Sall demande au ministre Abdoulaye Saidou Sow de poursuivre avec l’ensemble des acteurs publics et privés impliqués les avancées significatives notées avec l’intensification des actions de la Société d’Aménagement Foncier et de la Restructuration Urbaine (Safru) et du Fonds pour l’habitat social (Fhs) en vue de la réalisation du programme des 100.000 logements. Le Président Macky Sall exhorte le ministre des Finances et du Budget, son collègue de l’Urbanisme, en collaboration avec la Secrétaire d’Etat au Logement, d’intensifier le processus de facilitation du financement des programmes de logements en accord avec les institutions financières.
Nouveau directeur de l’Ecole Nationale des Arts
L’École nationale des Arts et Métiers de la Culture a un nouveau Directeur général en la personne de Salif Diédhiou, Docteur en Histoire des Sciences et des Techniques. Le Conseil d’administration de l’École est présidé par Abdoulaye Coly, un spécialiste en Développement communautaire. Par ailleurs, le Président Macky Sall a nommé Magatte Camara, enseignant-chercheur aux fonctions de professeur titulaire, spécialité : Chimie des matériaux inorganiques, à l’Ufr des Sciences et Technologies de l’Université Assane SECK de Ziguinchor.
Bokk Gis Gis dans la collecte de parrains
Le parti Bokk Gis Gis de Pape Diop se lance à la collecte de parrains en perspectives des élections législatives. Tirant le bilan de sa participation aux élections locales, Pape Diop avait annoncé que son parti va participer aux élections législatives. Toutefois, l’ancien maire de Dakar tend la main aux partis et mouvements pour une large coalition aux législatives. Mais, il n’a pas attendu la mise en place d’une coalition pour commencer la collecte de parrains.
Gestion des inondations
Les autorités ont pris les devants pour ne pas être surprises par les inondations. A ce propos, le gouverneur de Dakar a présidé un Comité régional de développement (CRD) pendant lequel l’Office National de l’Assainissement du Sénégal (Onas) a présenté ses activités pré-hivernales à Dakar et annoncé son plan d’actions pour prévenir les inondations. Malgré les problèmes notés dans ce secteur, le directeur de l’Onas, Ababacar Mbaye, a tenu à rassurer l’assistance que les opérations pré-hivernales seront terminées avant la fin du mois de mai et l’état d’avancement des travaux est satisfaisant. Le directeur général de l’Apix ajoute que les travaux de canalisation avancent à grand pas et qu’il est prévu un dispositif de drainage des eaux pluviales avec une pompe de plus de 400m3/heure. Les communes sont invitées à travailler en synergie avec les services de l’Etat.
Procès du journaliste de la 7tv
Pape Malick Thiam, journaliste de la 7tv, était devant la barre du tribunal des flagrants délits de Dakar. Il était poursuivi pour outrage à agent de la force publique dans l’exercice de ses fonctions et délit de rébellion. Notre confrère avait eu une altercation avec un gendarme lors de la confrontation de Adji Sarr et Ndèye Fatou Ndiaye dans le bureau du doyen des juges. À la barre, M. Thiam a nié les faits qui lui sont reprochés. La représentante du ministère public a saisi l’occasion pour faire une leçon de morale au journaliste. Quant à la défense, elle a rappelé que l’accès au tribunal est libre avant de demander de renvoyer M. Thiam des fins de la poursuite sans peine ni dépens. Au terme du procès, le juge a déclaré le prévenu coupable, mais il l’a dispensé de peine.
Projet de renforcement de l’aide aux Sénégalais de retour…
Le projet «Renforcement de l’appui aux Sénégalais de retour et de la coopération Sud-Sud dans le domaine migratoire » sera lancé aujourd’hui à Dakar. La rencontre sera co-présidée par le directeur général de l’Appui aux Sénégalais de l’Extérieur, Amadou François Gaye et la cheffe du projet, Alexandra Hilbig. Ce projet d’une durée d’une année vise à renforcer l’appui à l’intégration économique et sociale des Sénégalais. Il est financé par l’initiative «perspectives dans les pays d’origine» (PPH) du ministère fédéral allemand de la Coopération économique et du Développement, via le projetle programme migration & développement. Le projet vise à favoriser l’autonomisation socioéconomique et la réintégration des Sénégalais de retour, à travers le renforcement de capacités, la production de données fiables et pertinentes sur les migrants, ainsi que la promotion de nouvelles offres d’intégration .
Guy Marius Sagna recruté à la ville de Dakar
En disponibilité, l’activiste Guy Marius Sagna atterrit à la Ville de Dakar. Après l’ex-officier de la gendarmerie, le maire de Dakar a recruté dans son cabinet Guy Marius Sagna en tant que conseiller technique en charge des affaires sociales et de la réinsertion. L’activiste informe, par ailleurs, que depuis sa déclaration de candidature aux prochaines élections législatives, il reçoit des messages WhatsApp d’insultes et de menaces. Mais, il est loin d’être ébranlé, dit-il, par ces menaces. A l’en croire, sa candidature est au nom du peuple du peuple qui veut imposer une cohabitation au Président Macky Sall à l’Assemblée nationale. Une cohabitation pour trouver des solutions aux spoliations foncières, aux licenciements arbitraires des travailleurs, aux forages accaparés, aux licences de pêche qui privatisent la mer au profit de l’Union Européenne, aux hôpitaux et aux écoles publiques en crise, au chômage endémique, à l’entreprise sénégalaise marginalisée. Sauf que pour beaucoup de sénégalais, Guy a caché son jeu aux sénégalais qui pensaient que son combat était citoyen. Or , Guy n’a été qu’un politicien encagoulé.
Déguerpis, les ambulants réinvestissent en force Petersen
Déguerpis fin mars dernier de la gare routière Petersen, dans le centre-ville de Dakar, les marchands ambulants ont réinvesti les lieux qu’ils occupaient avec leurs étals et tabliers, pour une ambiance encore plus surencombrée. Le rond-point installé au cœur de cette grande place de l’informel donne le ton du vacarme assourdissant avec lequel renoue Petersen, avec ses nombreux étals de chaussures, de dattes et de fripe. Des gadgets de toutes sortes que les clients aiment habituellement chercher et retrouver dans les dédales et recoins de ce marché de fortune. Un décor et un désordre entretenu par le chassé-croisé d’acheteurs et de vendeurs presque soulagés de retrouver cette ambiance habituellement enfièvrée, survoltée par des hauts parleurs et clappements de main destinés à attirer l’attention sur un produit, à vanter tel autre objet. Une ambiance surréaliste, d’après l’APS, à côté d’ouvriers en pleine activité dans un enclos en zinc, sur les allées Papa Guèye Fall, non loin d’une façade portant encore les stigmates des démolitions récentes de cantines. Les marchands du garage Petersen avaient été déguerpis le 29 mars dernier, dans le cadre de la conduite des travaux du projet BRT, des bus rapides sur voies réservées destinés justement à décongestionner Dakar.
KEEMTAAN GI – IMPRÉVOYANCE
Pas de quoi fouetter un chat. Citoyens de ce charmant pays, allez, gardez bonne mine. Nous sommes bénis. Les malheurs, c’est pour les autres. La situation est juste tendue, mais loin d’une crise. L’art de l’enfumage pour nous préparer au chaos ? Vous n’avez rien constaté ? Face à une situation aussi alarmante pour notre économie, même pas un mot sur ce choc pétrolier en Conseil des ministres. Encore moins une communication du ministre en charge de ce département. Pendant que les pays clairvoyants se préparaient à des lendemains difficiles, établissant des scenarii, dans ce charmant pays, le temps était à festoyer. Et ils ne sont pas près à ralentir la cadence, nos dirigeants. Ils sont toujours dans ce tempo jouissif. Le ministre en charge des Sports va, après la Korité et à quelques semaines des Législatives, faire voyager le trophée continental à l’intérieur du pays. Honni soit qui mal penserait à une campagne électorale avant l’heure. Tant pis pour l’école au programme déjà si éprouvé et chahuté. Nous sommes un peuple festif. Quant au Chef, il a déserté le temps de l’action pour celui de la politique. Insensible aux urgences qui nous guettent et qui commencent à se faire sentir à l’intérieur du pays avec de longues files de motos et de voitures au niveau des stations d’essence. Une véritable bombe, si l’on sait qu’une bonne partie de cette jeunesse trouve son gagne-pain dans l’exploitation de ces vélos-taxis. Une intelligente politique énergétique souveraine nous aurait épargné tout cela avec des réserves de 90 jours. Mais il leur faut toujours attendre des moments difficiles pour accourir jouer aux sapeurs-pompiers. Ou au médecin après la mort. Pour le moment, ils ont à cœur de remettre la santé à l’endroit. Il a fallu qu’une bonne dame trépasse pour qu’ils se donnent bonne conscience avec l’arrestation de trois sages-femmes. Dans un pays qui marcherait normalement, c’est la tête du ministre qui aurait été coupée. Lui, il n’est responsable de rien. Les fautes, ce sont toujours les autres. Belle supercherie ! KACCOOR BI
SANTE 72H DE GRÈVE À L’HÔPITAL AMADOU SAKHIR MBAYE
L’intersyndicale des travailleurs de l’hôpital Amadou-Sakhir-Mbaye de Louga (nord) a décrété, mercredi, une grève d’une durée de soixante-douze heures renouvelable et la fermeture de toutes les maternités de la région, a déclaré à l’APS le docteur Souleymane Loucar, son porteparole. Les travailleurs ont pris cette décision pour manifester leur soutien à quatre de leurs collègues, des sages-femmes placées depuis mardi sous mandat de dépôt pour non-assistance à personne en danger, après le décès en couches d’Astou Sokhna, une patiente. Mardi matin, la police judiciaire a déféré au parquet de Louga six sages-femmes de l’hôpital Amadou-Sakhir-Mbaye pour leur responsabilité présumée dans le décès en couches de cette dame, le 1er avril dernier. Mais deux des sagesfemmes ont bénéficié d’une liberté provisoire, depuis mardi après-midi. Les six prévenues comparaitront, le 27 avril, devant le tribunal des flagrants délits de Louga, selon un de leurs avocats, Abou Abdoul Daff. Astou Sokhna, admise à la maternité de cet hôpital, le 31 mars, après neuf mois de grossesse, y est décédée en couches, plusieurs heures plus tard. Son mari accuse des travailleurs de l’établissement public de santé de non-assistance et de négligence envers son épouse. ‘’Nous avons pris la décision d’entamer une grève d’une durée de soixante-douze heures renouvelable (…) Les sages-femmes ne sont plus en [mesure] d’effectuer convenablement leur travail. Et nous ne prendrons pas le risque de travailler dans ces conditions’’, a soutenu Souleymane Loucar lors d’un point de presse. L’intersyndicale des travailleurs de l’hôpital Amadou-Sakhir-Mbaye de Louga annonce, par ailleurs, une suspension des services de maternité, dans les établissements publics de santé de la région de Louga. Elle assure, toutefois, que les services chargés des urgences vont continuer à fonctionner. ‘’Lundi, nous reviendrons faire une évaluation de la situation’’, a dit M. Loucar. Selon lui, l’intersyndicale exige la libération des sages-femmes placées en détention. ‘’Leur place n’est pas en prison, mais dans les salles d’accouchement (…) Elles ne sont en rien responsables de cette situation’’, a-t-il martelé.
AFFAIRE ASTOU SOKHNA LES SAGES-FEMMES VONT FAIRE UNE OPÉRATION «MATERNITÉ SANS SAGES-FEMMES» CE JEUDI 21 AVRIL
Ce jeudi, en principe, aucune femme en état de grossesse ne devrait pouvoir accoucher dans une maternité. C’est la décision prise hier par l’Association nationale des sages-femmes d’Etat du Sénégal (ANSFES) qui a décidé de soutenir ses membres arrêtées dans le cadre de l’affaire d’Astou Sokhna. Au cours d’une conférence de presse tenue hier, les sages-femmes organisent ce jeudi « une maternité sans sage-femme » pour que leurs homologues arrêtées ne soient pas « les agneaux du sacrifice ». D’ailleurs elles ont lancé un mot de ralliement ordonnant « Tous à Louga le mercredi 27 avril (lors du procès) derrière les sages-femmes ». Les sages-femmes, conduites par leur présidente Bigué Ba Mbodj, « alertent l’opinion publique sur les risques de paralysie du système et leurs conséquences innommables qui incombent exclusivement et entièrement à M. le ministre de la Santé et de l’Action sociale qui, sans état d’âme, s’est substitué à la justice en condamnant lors d’une audience publique 06 sages-femmes du plus infâme des crimes. »
GUY MARIUS SAGNA CASÉ À LA MAIRIE DE DAKAR
Barthélémy Dias, fidèle à son slogan « Un Dakar de tous, pour tous et avec tous », s’est fait encore singulièrement remarquer en recrutant l’activiste Guy Marius Sagna comme Conseiller technique en charge des affaires sociales et de la réinsertion à la Ville de Dakar. Après avoir tendu la perche à l’ex- officier Oumar Touré radié de la Gendarmerie et privé d’enseignement à l’Institut Africain de Management (IAM), Barthélémy Dias poursuit une stratégie qui rassemble fort à celle d’un redresseur des torts infligés par le pouvoir à des opposants. Recevant Guy Marius Sagna hier matin, il lui a signifié officiellement son intégration dans son cabinet.
UNACOIS/JAPPO SE DÉMARQUE DES LÉGISLATIVES
Les partis politiques ou coalitions de partis ne pourront pas compter sur un éventuel soutien de l’Unacois/Jappo. L’organisation commerçante dirigée par le président Idy Thiam a indiqué vouloir se démarquer de tout ce qui a trait aux législatives. « Les échéances électorales du 31 juillet prochain suscitent déjà auprès des forces en présence beaucoup de positionnements et de surenchères notamment dans les rangs du secteur privé. L’Unacois/Jappo se démarque totalement de toutes les déclarations d’engagements sur les prochaines élections législatives et met en garde tous ceux qui seraient tentés d’utiliser à des fins politiques l’image de ses dirigeants ou ses supports visuels. Conformément à ses statuts, l’Unacois Jappo demeure apolitique et exclusivement vouée aux intérêts économiques du secteur privé national » souligne le président Idy Thiam de l’Unacois/Jappo
GUÉDIAWAYE, LES AMBITIONS DE MACKY
Revenant sur la 4ème séance de «JOKKO AK MACKY», tenue le samedi 16 avril 2022, avec les populations de Guédiawaye, le chef de l’Etat a rappelé hier en Conseil des ministres, sa volonté de faire de la localité une Ville moderne et durable, à partir de ses potentialités économiques et de la créativité multisectorielle de ses populations. Dans cette perspective, le Président de la République a demandé aux Ministres sectoriels concernés (Education, Santé, Urbanisme et Cadre de vie, Infrastructures, Culture, Jeunesse, Emploi, etc.), de prendre toutes les dispositions en vue de finaliser les actions en cours et d’initier, dans le consensus, des projets publics pour améliorer le bien-être des populations. Le Chef de l’Etat a invité, enfin, le Ministre des Collectivités territoriales, du Développement et de l’Aménagement des Territoires, à finaliser avec les ministères et acteurs territoriaux, les actions d’urgence, pour consolider le développement durable du département de Guédiawaye.
CHEFS DE VILLAGES ET DÉLÉGUÉS DE QUARTIERS
Le renforcement du rôle des Chefs de villages et des Délégués de quartiers dans l’administration des territoires a été souhaité par le président de la République. Sur ce point, Macky Sall a informé le Conseil de l’audience qu’il a accordée à une délégation de l’Association nationale des chefs de villages, pour asseoir un dialogue permanent avec ces auxiliaires de référence et ces relais de proximité de l’Administration. Il a souligné que les chefs de villages, qui ont vu leur statut amélioré depuis 2021, doivent être davantage distingués (par des attributs spécifiques – drapeau, insigne, décorations et carte officielle) afin de mieux contribuer à la consolidation de l’Autorité de l’Etat et à la mise en œuvre efficace des politiques publiques. Le Ministre de l’Intérieur est invité à accompagner l’exécution du plan d’actions de l’association nationale des chefs de villages. Tandis que le ministre des Collectivités territoriales a été prié de proposer, dans la même lancée, un programme de renforcement (revalorisation) des missions et fonctions de Délégué de quartier, au regard de la transformation notable de l’habitat et des établissements humains dans de nos différentes localités.
ZÉRO BIDONVILLE
Le financement de la mise en œuvre optimale du programme zéro bidonville s’est invité aussi au Conseil des ministres de ce mercredi. A ce sujet, le chef de l’Etat a demandé au ministre de l’Urbanisme, du Logement et de l’Hygiène publique de poursuivre avec l’ensemble des acteurs publics et privés impliqués, les avancées significatives notées avec l’intensification des actions de la Société d’Aménagement foncier et de la Restructuration urbaine (SAFRU) et du Fonds pour l’Habitat social (FHS) en vue de la réalisation du programme des 100.000 logements. Macky all a demandé également au Ministre des Finances et du Budget, au Ministre de l’Urbanisme, du Logement et de l’Hygiène publique, en liaison avec La Secrétaire d’Etat au Logement, d’intensifier le processus de facilitation du financement des programmes de logements en accord avec les institutions financières.
MESURES INDIVIDUELLES
M. Abdoulaye COLY, Spécialiste en Développement communautaire, est nommé Président du Conseil d’administration de l’Ecole nationale des Arts et Métiers de la Culture. M. Salif DIEDHIOU, Docteur en Histoire des Sciences et des Techniques, est nommé Directeur général de l’Ecole nationale des Arts et Métiers de la Culture. M. Magatte CAMARA, Enseignant-chercheur, est nommé dans les fonctions de professeur titulaire, spécialité : Chimie des matériaux inorganiques, à l’UFR des Sciences et Technologies de l’Université Assane SECK de Ziguinchor.
CHAMPIONNAT D’AFRIQUE DE TAEKWONDO-ITF DJIBRIL NGOM, UN MÉDAILLÉ D’OR INCONNU
Le 2e championnat d’Afrique de Taekwondo/Itf organisé par fédération internationale de taekwondo (Itf) a vécu. C’était du 09 au 10 avril 2022 à Addis-Abeba (Ethiopie). Agé de 27 ans, Djibril Ngom est rentré avec une médaille d’or dans la catégorie des - 63 kg. En cinq combats seulement, il a fait vibrer l’hymne national du Sénégal et hissé le drapeau dans la salle omnisport d’Addis-Abeba. Originaire de la ville sainte de Thiénaba (Thiès), Djibril Ngom est malheureusement un champion d’Afrique inconnu alors qu’il était parti représenter le Sénégal. « En compagnie de mon président Daouda Diouf, je me suis débrouillé tout seul pour payer mon billet d’avion et mes frais d’hébergement pour pouvoir me rendre en Ethiopie. Car notre ministère des Sports ne reconnait pas encore le Taekwondo Itf qui est pourtant la discipline authentique. C’est pour cela qu’à chaque championnat d’Afrique ou du Monde, on se débrouille tout seul pour pouvoir participer sans l’appui financier du ministère des Sports » se désole Djibril Ngom. Entre le Taekwondo Itf et le Taekwondo World reconnu au Sénégal, le système de combat en compétition n’est pas le même. Car, dans le Taekwondo Itf dont Djibril Ngom est médaillé, le port du casque ainsi que des gants et bottes est obligatoire alors que dans l’autre, il ne l’est pas !
LA GRÈVE DES TRAVAILLEURS DE LA SANTÉ ET LES ÉLECTIONS LÉGISLATIVES AU MENU DE LA REVUE DE PRESSE DE L'APS CE JEUDI
Les quotidiens se sont surtout intéressés, pour leur édition de ce jeudi, à la grève des travailleurs de la santé et aux manœuvres des partis politiques en vue des élections législatives du 31 juillet prochain.
Dakar, 21 avr (APS) – Les quotidiens se sont surtout intéressés, pour leur édition de ce jeudi, à la grève des travailleurs de la santé et aux manœuvres des partis politiques en vue des élections législatives du 31 juillet prochain.
‘’Les déflagrations liées à l’affaire Astou Sokhna, la dame décédée à l’hôpital Amadou-Sakhir-Mbaye de Louga par négligence et défaut de prise en charge par le corps médical, risquent de faire imploser tout le secteur de la santé au Sénégal’’, prévient EnQuête.
‘’La terrible vengeance des sages-femmes’’, titre L’Observateur, ajoutant qu’‘’elles refusent d’être les agneaux du sacrifice d’un système de santé qu’elles jugent défaillant’’.
Le même journal affirme que ‘’les sages-femmes du Sénégal en veulent à leur ministre de tutelle, le ministre de la Santé et de l’Action sociale, Abdoulaye Diouf Sarr’’.
‘’Les soutiens aux sages-femmes arrêtées à la suite du décès par négligence d’Astou Sokhna (…) se multiplient’’, fait remarquer WalfQuotidien.
‘’Les patients vont vivre le calvaire dans les structures de santé’’, s’inquiète Le Quotidien, qui ne cache pas son insatisfaction de la réaction du gouvernement aux difficultés du secteur de la santé.
Le même journal ajoute : ‘’La lecture du communiqué du Conseil des ministres d’hier a dû plonger beaucoup de Sénégalais dans la perplexité. Au moment où l’état de la Santé s’aggrave sur le plan national, le chef de l’Etat se vante des efforts qu’il a fournis pour améliorer la situation de ce secteur. Ce serait simple de lui rétorquer que si ses résultats étaient aussi visibles, nous n’en serions pas là.’’
Le Quotidien invite les travailleurs de la santé et le gouvernement à la ‘’modestie’’ et au ‘’dépassement’’, car ‘’il s’agit vraiment de la vie des gens’’.
L’As, lui, semble donner du crédit aux mesures annoncées par le communiqué du Conseil des ministres, à la suite duquel il écrit : ‘’Le décès [d’Astou Sokhna] (…) est en train de faire bouger les lignes du côté du gouvernement.’’
Le même journal affirme que les autorités gouvernementales ont ‘’la ferme volonté de réformer tout le système’’ de santé.
‘’Le chef de l’Etat pour l’accélération urgente des réformes du système de santé’’, note Le Soleil.
‘’Grèves tous azimuts : la faillite du système de santé’’, résume Kritik’.
Plusieurs syndicats de travailleurs de la santé ont demandé à leurs militants d’observer une ‘’grève générale’’ de vingt-quatre heures, ce jeudi, en guise de protestation contre l’arrestation de quatre sages-femmes de l’hôpital Amadou-Sakhir-Mbaye de Louga (nord), après la mort en couches d’une patiente.
‘’Le Sénégal se noie dans le Net’’
Concernant les élections législatives, L’Observateur relaye les assurances de Barthélémy Dias, le maire de Dakar et responsable de la coalition Yewwi Askan Wi. ‘’Personne ne peut nous voler ces élections’’, jure M. Dias, ajoutant : ‘’C’est la première fois dans l’histoire politique du Sénégal que nous sommes si proches d’une cohabitation à l’Assemblée nationale.’’
Bés Bi Le Jour relaye l’invitation faite par le Parti démocratique sénégalais (PDS), le parti de l’ex-président de la République, Abdoulaye Wade, de rejeter le parrainage instauré par le ministère de l’Intérieur pour l’investiture des candidats aux élections législatives.
Le PDS trouve le parrainage ‘’antidémocratique [et] rétrograde’’. C’est un moyen utilisé pour empêcher ‘’systématiquement’’ des prétendants de prendre part au scrutin, ajoute Bés Bi Le Jour, citant la formation politique d’Abdoulaye Wade.
Le PDS dénonce la non-inscription sur les listes électorales de 1 million de jeunes, exige un ‘’audit contradictoire’’ du fichier électoral et appelle à ‘’une grande manifestation nationale de l’opposition’’, selon Le Témoin Quotidien.
Ces revendications font croire au même journal que la ‘’trêve politique’’ entre Abdoulaye Wade et Macky Sall ‘’n’a duré que le temps d’une rose’’, après que le second a fait l’honneur au premier, en février dernier, de baptiser le Stade du Sénégal à son nom.
Macky Sall, lui, a appelé les partis politiques de la majorité présidentielle à renforcer l’unité de la coalition pour remporter les élections législatives. ‘’Le président de la République a exigé l’unité aux responsables de la coalition Benno Bokk Yaakaar’’, rapporte Le Quotidien, selon lequel la consigne a été donnée lors d’une réunion du chef de l’Etat avec des leaders des partis concernés, au palais de la République.
WalfQuotidien estime que ‘’le président Macky Sall se donne à fond pour une victoire aux élections législatives’’. ‘’Il inaugure (…) des réalisations en grande pompe. Il réconcilie ses partisans. Il mène une véritable campagne de séduction des jeunes [et] est en train de vider les coalitions de l’opposition (…) de leurs maires’’.
‘’D’autres maires de l’opposition vont nous rejoindre, même ici à Dakar’’, écrit Libération, citant le leader de la majorité présidentielle.
Sud Quotidien est préoccupé par les ‘’insultes et dérapages dans les médias sociaux’’. ‘’Le Sénégal se noie dans le Net’’, titre-t-il, ajoutant que ‘’les médias sociaux sont [devenus] un moyen de pression et d’intimidation’’.
Le sujet préoccupe Vox Populi aussi. ‘’On est maintenant dans le viol perpétuel de la vie privée’’, déclare un sociologue interrogé par le journal, selon lequel les réseaux sociaux sont des ‘’tueurs silencieux’’ et des ‘’justiciers des temps nouveaux’’. Cette catégorie de médias est utilisée au Sénégal pour la ‘’délation’’, les ‘’manipulations’’, les ‘’mensonges’’, etc.
‘’On y jette tout ce qu’on collecte comme déchets dans la vie des gens (…) Personne n’étant à l’abri d’une intrusion dans sa vie privée et d’une exposition publique, tout le monde devient sursitaire’’, analyse Vox Populi.
IL FAUT QUE LES DÉCISIONS DE LA COUR DE LA CEDEAO SOIENT CONFORMES A LA RÉALITÉ
La coordinatrice des parrainages de la coalition Benno Bokk Yaakar, Aminata Touré, a reçu, hier, des mains du président du groupe parlementaire de la majorité présidentielle 60 mille parrains pour les prochaines élections législatives du 31 juillet 2022.
La coordinatrice des parrainages de la coalition Benno Bokk Yaakar, Aminata Touré, a reçu, hier, des mains du président du groupe parlementaire de la majorité présidentielle 60 mille parrains pour les prochaines élections législatives du 31 juillet 2022. Lors de cette rencontre, Aminata Touré a été interpellée sur la décision de la Cour de justice de la CEDEAO qui a condamné l’État du Sénégal et lui a ordonné de supprimer cette disposition de notre Code électoral. En réponse à cette interpellation, Mimi Touré a déclaré : « on ne peut pas imaginer une démocratie sans qu’il ait de filtre. Ceux qui critiquent la loi sont sur le terrain. On les voit tous les jours et vous les verrez tous le jour du dépôt, remettre leurs parrainages.
On sait ce que c’est un moyen de renforcer notre démocratie en l’organisant. Une démocratie qui n’est pas organisée vire à l’anarchie ». Poursuivant ses explications, elle a soutenu : « C’est l’occasion de dire à la Cour de la CEDEAO, il faut que ses décisions soient conformes à la réalité. Ça fait partie de notre corpus électoral. Ce n’est qu’un échantillon ». Toutefois, précise-t-elle, la Cour de justice de la CEDEAO est une Cour que nous reconnaissons, qui fait partie de notre dispositif juridique communautaire.
Mais, il faut qu’elle comprenne qu’il y a un aspect pratique des élections. « Il faut que sa décision soit en conformité avec sa mise en œuvre possible. Il ne peut pas exister et il n’existe plus, dans aucune démocratie des élections sans un système de filtre minimal. La loi Sénégalaise définit un parrainage ouvert. Je pense que si un parti n’arrive pas à collecter parce qu’il n’a pas suffisamment de militants, il peut se mettre en coalition. Une démocratie s’organise sinon elle vire à l’anarchie », insiste Aminata Touré.