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19 juin 2025
PAR Damien Glez
MACKY SALL HYPERACTIF SUR LA SCÈNE INTERNATIONALE
Le chef de l’État est sur tous les fronts. Simple effet peut-être de sa fonction de président en exercice de l’Union africaine. Attention cependant à ne pas oublier les enjeux sénégalo-sénégalais…
Jeune Afrique |
Damien Glez |
Publication 21/04/2022
À l’heure où l’Organisation mondiale de la santé (OMS) indique que deux tiers des Africains pourraient avoir contracté le Covid – 97 fois plus que les infections signalées –, Washington convoque, le 12 mai, un second sommet mondial sur la pandémie. Si la fin de la phase aiguë de l’épidémie de coronavirus semble un objectif accessible, les mutations du virus peuvent toujours réserver des surprises. La maladie a tué plus de six millions de personnes dans le monde et la propagation du variant Omicron empêche toujours plusieurs pays de lever les restrictions.
Risque de surmenage
En virtuel, la rencontre devrait donc inviter à ne pas baisser la garde trop tôt, notamment en Afrique, où le taux de vaccination reste inférieur à ce qu’il est dans le reste du monde. Pour ce faire, le sommet sera coprésidé par un Sénégal déjà très visible, ces derniers temps, sur la scène internationale. Certes, il sera également coprésidé par l’Allemagne (à la tête du G7), l’Indonésie (à la tête du G20) et le Belize (à la tête du Marché commun des Caraïbes, Caricom). Certes, l’honneur partagé n’échoit au pays de la Teranga que parce qu’il assure actuellement la présidence de l’Union africaine. Il n’en demeure pas moins que Macky Sall est omniprésent dans les gros dossiers de l’heure.
Attention au surmenage ! Il y a moins d’un mois, le président sénégalais ouvrait les travaux du neuvième Forum mondial de l’eau. Le 6 avril, il parlait intégration économique continentale des jeunes et des femmes avec le secrétaire général de la Zone de libre-échange continentale africaine (Zlecaf) et appelait de ses vœux un forum du commerce et de l’investissement qui pourrait se tenir à Dakar. Même le dimanche, le chef de l’État est sur le pont : le jour de Pâques, il discutait science, innovation et secteur agricole avec le directeur général de l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), qui craint une crise alimentaire majeure sur le continent.
CONTRE LES ACCUSATIONS D'ACHAT DE CONSCIENCE FORMULÉES À MON ENCONTRE
Je n’ai jamais ordonné la compilation d’aucune donnée et précise que je ne suis impliqué ni de près ni de loin, dans aucun dispositif de collecte de parrainages
C’est avec émoi et grande surprise que j’ai pris connaissance d’allégations sans fondement d’achat de conscience, à la faveur d'une opération de distribution de « soukeurou koor » , dont j’aurais profité pour procéder à la collecte de signatures destinées au parrainage en vue des élections législatives de juillet 2022.
Certains sites d’informations ont relayé ce dimanche 17 août ces propos fallacieux et sans fondement, visant tout simplement à lancer l’opprobre sur une action de solidarité en ce mois sacré de Ramadan, moment de pardon et de tolérance.
Je conteste formellement ces allégations portées à mon encontre et confirme que je n’ai jamais ordonné la compilation d’aucune donnée et précise que je ne suis impliqué ni de près ni de loin, dans aucun dispositif de collecte de parrainages.
Cette mise en accusation calomnieuse et diffamatoires « d’achat de conscience » fondées sur des amalgames maladroitement inventés et fantasmés par des adversaires politiques, procède d’une tentative de manipulation des opinions publiques et une volonté délibérée de créer de la controverse et de la discorde entre les populations de Casamance.
Je dénonce avec vigueur ces pratiques qui suggèrent des relents de manipulation des opinions et vont au-delà de ce qui est admissible dans la compétition politique.
Il est pour moi une longue tradition d’exprimer avec discrétion et humilité, à l’occasion de chaque Ramadan, cette solidarité envers toutes les populations. Sans distinction de religion ou d’ethnie, et au-delà de toute considération politique. J’ai même personnellement fait parvenir à Ousmane Sonko Maire de Ziguinchor, son « soukeurou kor ». Un acte de générosité qui ne signe certainement une intention d'achat de conscience mais une volonté de se mettre à hauteur d’homme pour fabriquer de la solidarité entre concitoyens. Les épreuves politiques ont aussi vocation à bâtir des passerelles pour préserver ce lien social indispensable à la promotion d'une République apaisée.
C’est avec émoi et grande surprise que j’ai pris connaissance d’allégations sans fondement d’achat de conscience, à la faveur d'une opération de distribution de « soukeurou koor » , dont j’aurais profité pour procéder à la collecte de signatures destinées au parrainage en vue des élections législatives de juillet 2022.
Certains sites d’informations ont relayé ce dimanche 17 août ces propos fallacieux et sans fondement, visant tout simplement à lancer l’opprobre sur une action de solidarité en ce mois sacré de Ramadan, moment de pardon et de tolérance.
Je conteste formellement ces allégations portées à mon encontre et confirme que je n’ai jamais ordonné la compilation d’aucune donnée et précise que je ne suis impliqué ni de près ni de loin, dans aucun dispositif de collecte de parrainages.
Cette mise en accusation calomnieuse et diffamatoires « d’achat de conscience » fondées sur des amalgames maladroitement inventés et fantasmés par des adversaires politiques, procède d’une tentative de manipulation des opinions publiques et une volonté délibérée de créer de la controverse et de la discorde entre les populations de Casamance.
Je dénonce avec vigueur ces pratiques qui suggèrent des relents de manipulation des opinions et vont au-delà de ce qui est admissible dans la compétition politique.
Il est pour moi une longue tradition d’exprimer avec discrétion et humilité, à l’occasion de chaque Ramadan, cette solidarité envers toutes les populations. Sans distinction de religion ou d’ethnie, et au-delà de toute considération politique. J’ai même personnellement fait parvenir à Ousmane Sonko Maire de Ziguinchor, son « soukeurou kor ». Un acte de générosité qui ne signe certainement une intention d'achat de conscience mais une volonté de se mettre à hauteur d’homme pour fabriquer de la solidarité entre concitoyens. Les épreuves politiques ont aussi vocation à bâtir des passerelles pour préserver ce lien social indispensable à la promotion d'une République apaisée.
Doudou Ka est président de la Coalition Doggu pour le Grand Sénégal
LES TRAVAUX DE RÉHABILITATION DE L’HÔTEL DE VILLE DE KAOLACK LANCÉS
Les travaux de réhabilitation de l’hôtel de ville de Kaolack (centre) ont été officiellement lancés jeudi, pour un coût total de 200 millions de francs CFA.
Kaolack, 21 avr (APS) - Les travaux de réhabilitation de l’hôtel de ville de Kaolack (centre) ont été officiellement lancés jeudi, pour un coût total de 200 millions de francs CFA.
Selon Mbaye Ngom, un des adjoints du maire de Kaolack, ces travaux vont durer trois mois.
"L’état du bâtiment de la mairie est très vétuste. C’est pourquoi, nous avons prôné dans notre programme la réfection de ce bâtiment pour offrir un confort aux Kaolackois", a-t-il expliqué à des journalistes lors de la cérémonie de lancement.
A la fin des travaux, les bureaux de la mairie de Kaolack "vont désormais passer de 23 à 33 bureaux", a-t-il indiqué.
"Nous voulons faire un bâtiment moderne et vitré avec la lumière qu’il faut", a dit Mbaye Ngom, appelant les populations et le personnel de la mairie à faire preuve de patience le temps que vont durer les travaux.
L’équipe municipale, par la même occasion, a effectué une visite de certains terrains de football que la mairie a prévu de clôturer, d’éclairer et de doter en gazon synthétique.
Ces terrains de football situés dans des quartiers tels que Deggo, Boustane ou Albourry vont ainsi permettre aux jeunes "de mieux pratiquer le sport", a expliqué l’adjoint au maire chargé des sports et loisirs, Abda Athie.
Il a annoncé que la mairie de Kaolack a également prévu de réfectionner certains terrains omnisports de la ville.
"Nous voulons que Kaolack soit une ville sportive dans les cinq ans à venir", a dit M. Athie, assurant que les chantiers en question vont démarrer dès que les plans seront validés.
"Autour de chacun de ces terrains modernes et gazonnés, nous allons installer des cantines", pour que la population puisse profiter des activités annexes qui vont être créées, a indiqué Mbaye Ngom, maire-adjoint chargé de la conduite des travaux de la municipalité.
A en croire M. Ngom, la municipalité de Kaolack "veut que financièrement, les ASC et autres structures sportives puissent profiter de ce centre financier".
"Nous voulons décentraliser l’aspect économique du sport à Kaolack, afin que les clubs soient autonomes financièrement", a-t-il ajouté, avant de signaler qu’un budget de 30 millions CFA a été dégagé par la mairie pour financer ces terrains situés dans cinq quartiers de Kaolack.
DÉMARRAGE DES TRAVAUX DE LA ROUTE DIATAR-HALWAR A PODOR
Les travaux de construction de la route reliant Diatar (Guédé-Village) à Halwar (Gamadji Saré) ont déjà démarré et devraient être livrés dans 24 mois, a appris l’APS de Mamadou Iba Sy, secrétaire municipal à la commune de Guédé-Village
Podor, 21 avr (APS) - Les travaux de construction de la route reliant Diatar (Guédé-Village) à Halwar (Gamadji Saré) ont déjà démarré et devraient être livrés dans 24 mois, a appris l’APS de Mamadou Iba Sy, secrétaire municipal à la commune de Guédé-Village, dans le département de Podor.
Cet axe long de 42 kilomètres va coûter 17,1 milliards de francs CFA, a-t-il précisé lors d’une visite des sites devant accueillir les bases de l’entreprise en charge des travaux.
Le représentant du Groupement tuniso-togolais, l’entreprise en charge du chantier, annonce que "la route sera livrée dans un délai de 24 mois". Il assure que "le chantier est désormais lancé.".
"Cette infrastructure qui relie Diatar et Halwar a une fonction économique d’une très grande importance dans cette zone de production" agricole, a souligné Mamadou Iba Sy.
Il ajoute que "cet axe fait partie de la grande dorsale de l’Ile à Morphil qui va de Diatar à Ngouye, dans la commune de Boké Dialloubé, dans l’arrondissement de Saldé, soit un linéaire de plus150 km".
Selon Mamadou Ibra Sy, cet axe "s’imbrique parfaitement dans le vaste programme de connectivité des zones de production de la vallée du fleuve Sénégal et des marchés intérieurs du pays, initié par le chef de l’Etat, Macky Sall".
Aussi, les "importantes récoltes de riz, de tomate et d’oignon qui pourrissaient à cause de l’enclavement", pourront désormais être acheminées vers les marchés des principaux centres urbains du pays, grâce à cette route qui va voir le jour.
Avec le démarrage des travaux, c’est une vieille doléance des villages polarisés par cette route qui vient d’être satisfaite par les pouvoirs publics.
Le chef de l’Etat, Macky Sall, en avait posé la première pierre lors de sa tournée économique dans le nord du pays, en juin dernier.
Avec les ponts de Guédé-Village et de Nianga Edy, en phase de finition, le désenclavement total de l’Ile à Morphil est assuré, s’est réjoui Mamadou Iba Sy.
Par Momar DIENG
LE PRÉSIDENT, LE CHÉQUIER ET LA PRISON
Cette corruption verticale, qui capture des élus d’opposition pour les recycler dans le pouvoir n’est pas à la gloire de Macky Sall. Elle accentue l’image dramatique qu’une bonne partie de l’opinion publique retient essentiellement de sa personne
La politique ? On peut la définir comme on veut et sous toutes les coutures, de l’art au sacerdoce, de l’engagement noble et désintéressé au service de la collectivité, à la professionnalisation dont elle fait l’objet de la part de requins insatiables et voraces. Le Sénégal, comme la plupart des pays africains, est devenu un laboratoire de premier plan sous l’angle de la frénésie par laquelle une «mutation génétique» non identifiée transforme les politiciens. La phase d’accélération de ce phénomène quasi animal, assimilée à la transhumance, porte la signature du Président Macky Sall qui en est le théoricien et le metteur en œuvre assumé.
La dernière mouture de cette descente aux enfers de l’immoralité - que certains, par mauvaise foi ou esprit partisan, nomment pragmatisme ou élargissement de bases politiques concerne le recrutement de maires et d’élus issus des élections locales du 23 janvier 2022. Un certain nombre d’entre eux, portés par le vote populaire et démocratique à la tête d’exécutifs locaux sous la bannière de l’opposition, ont choisi de faire allégeance à un président de la République sonné par une série de lourdes défaites dans les certaines grandes villes.
On retrouve dans cette situation les pratiques habituelles d’un chef de parti qui, dans son for intérieur, apprécierait un système partisan dont il serait le cœur-réacteur, entouré de partis et mouvements satellites qui en seraient les excroissances politiques propagandistes dans la société sénégalaise.
Repères détruits
Son obsession maladive à rassembler derrière et autour de sa personne une masse critique de figures politiques - généralement tordues- et d’électeurs pour consolider son pouvoir tend à tuer la vitalité d’une démocratie qui a grandi dans l’expression salutaire de contradictions multiples. Depuis son arrivée au pouvoir, il s’attache méticuleusement et froidement à détruire les repères fondamentaux qui font une démocratie : listes électorales fiables, liberté de participation aux élections, accès aux suffrages des Sénégalais, détournement des votes des électeurs…
Le système de parrainage imposé d’autorité lors de l’élection présidentielle de février 2019, condamné par la Cour de justice de la Cédéao -qui en exige la suppression en vain- et reconduit avec arrogance pour les Législatives du 31 juillet 2022, est la carte noire d’une dictature électorale aussi sombre que les zones d’ombre du parcours initiatique par lequel un président de la République peut arriver au pouvoir. De l’élimination systématique d’adversaires politiques par le traitement brumeux de centaines de milliers de «parrains» à partir d’ordinateurs verrouillés, on est passés au contournement frauduleux des choix populaires et démocratiques exprimés par des millions d’électeurs sénégalais. En attendant un jour l’enrôlement obligatoire des citoyens dans un Gondwana éventuel. On ne peut autant manquer de respect à son Peuple et aux électeurs !
Suffrages trahis et volés
Ces méthodes opportunistes - pas éloignées d’un soft brigandage- ne participent pas à l’assainissement du jeu politique et ne contribuent nullement à promouvoir la transparence et la bonne gouvernance politiques dans notre pays. Elles installent davantage le virus de la corruption dans un espace politique où les agents de la trahison des suffrages sont immédiatement en contact avec les citoyens sénégalais.
Cette corruption verticale, qui capture des élus d’opposition pour les recycler dans le pouvoir ou à sa périphérie, n’est pas à la gloire du président Sall, même si lui s’en glorifie. Elle accentue l’image dramatique qu’une bonne partie de l’opinion publique retient essentiellement de sa personne : incapable de gagner dans une compétition loyale arbitrée par les citoyens, il se promène avec son chéquier et ses mallettes pour «retourner» des opposants ou s’afficher fièrement au palais avec des voleurs de listes de candidats d’opposition ; à défaut, il s’appuie sur des narratifs judiciaires pour jeter les uns en prison et rendre les autres inéligibles dans le silence bruyant qui fait une partie de sa personnalité. C’est cette posture pas belle ni courageuse que Macky Sall entend visiblement laisser à la postérité. Le temps de changer en mieux existe, mais en a-t-il seulement le goût, l’envie et la volonté ?
L’IMPORTANCE DU TRAVAIL JOURNALISTIQUE DANS LA LUTTE CONTRE LA CORRUPTION
Aujourd’hui, les journalistes d’investigation jouent un rôle vital dans la lutte contre la corruption. Il y a le mécanisme Empowering anti-corruption change agents program.
Aujourd’hui, les journalistes d’investigation jouent un rôle vital dans la lutte contre la corruption. Il y a le mécanisme Empowering anti-corruption change agents program.
L’Usaid annonce la mise en place de certains programmes dont la mise en place d’un fonds de soutien aux journalistes en cas de procès de diffamation pour leur permettre de résister aux pressions financières auxquelles ils sont soumis dans l’exercice de leurs fonctions. «C’est un soutien à ces acteurs qui dénoncent la corruption et montrent la réalité de ces pratiques», annonce Shannon Greene, Conseillère principale auprès de l’administrateur de l’Usaid, qui participait au «US Anticorruption efforts virtual reporting tour» organisé par le département d’Etat américain» tenu du 14 mars au 1er avril 2022.
En écho, Matthew C. Stephenson, professeur de droit à Harvard, surligne le travail crucial des journalistes dans ce combat. «Les médias et la Société civile font la lumière sur l’argent sale et aident à faire pression pour que les personnes impliquées dans la corruption rendent des comptes, afin de créer un changement durable.»
RECOUVREMENT DES BIENS MAL ACQUIS
La lutte contre la corruption et le recouvrement des biens mal acquis sont au cœur de la politique américaine.
La lutte contre la corruption et le recouvrement des biens mal acquis sont au cœur de la politique américaine.
Que dire ? Aux Usa, la lutte contre la corruption est une réalité ancrée dans les politiques publiques. En Afrique, il y a encore du chemin à faire en dépit des programmes de lutte contre le fléau. Mais, de hauts responsables publics arrivent encore à planquer des biens à l’étranger, mais le recouvrement des biens mal acquis à l’étranger permet aux pays spoliés de récupérer une partie de certaines richesses. Aux Usa, le gouvernement a mis en place un système de lutte contre la corruption qui a permis de mettre la main sur certains biens de Yahya Jammeh estimés à des millions de dollars, acquis grâce aux détournements de deniers publics et aux pots-de-vin. A travers des sociétés fictives et des fonds fiduciaires, il a voulu blanchir ses fonds à l’étranger. Mais, il a été rattrapé par «big brother». «Il a même acheté un manoir à Potomac dans le Maryland de plusieurs millions de dollars pour blanchir ces revenus illicites», rappelle Mme Chandana Ravindranath, directrice de la lutte contre la corruption au Conseil national de sécurité des Etats-Unis, qui intervenait dans le cadre du «US Anticorruption efforts virtual reporting tour» organisé par le département d’Etat américain.
Face à cette situation, les avoirs de l’ex-dictateur gambien ont été gelés par les autorités américaines, qui ont aussi bloqué ses visas d’entrée ainsi que ceux de sa proche famille. Ce n’est pas tout, «en 2020, en s’appuyant sur les résultats des enquêtes menées par les fonctionnaires gambiens -et je tiens à souligner que nous avons travaillé en étroite collaboration avec les fonctionnaires gambiens sur ce point-, le ministère de la Justice des Etats-Unis a déposé une plainte au civil visant à obtenir des dommages et intérêts et la confiscation de la propriété du Maryland de Yahya Jammeh», rappelle Mme Chandana Ravindranath.
Grâce à Global Magnitsky act, des mesures de rétorsion ont été prises contre Dan Gertler pour ses activités en République démocratique du Congo. «Et il y a un certain nombre d’autres exemples. Nous nous concentrons sur la corruption au niveau mondial, l’autorité Magnitsky nous permet de le faire dans le cadre de sanctions, et bien sûr, le département de la Justice des Etats-Unis a ses propres sanctions civiles et pénales. Le ministère de la Justice des Etats-Unis dispose également de ses propres autorités civiles et pénales», enchaîne-t-elle.
En matière de recouvrement des avoirs mal acquis, les Usa ont procédé à la restitution «transparente» de ces biens. En collaboration avec ses partenaires étrangers, les Etats-Unis ont ciblé plus de 3,4 milliards de dollars issus de la corruption. «Nous avons confisqué plus de 1,7 milliard de dollars de ces avoirs et avons restitué et aidé à la restitution de plus de 1,6 milliard de dollars aux pays victimes. Il s’agit de fonds retirés des mains de criminels et de kleptocrates, et ils ont été restitués à ces pays pour financer les écoles, les routes et les hôpitaux dont ils ont besoin», glisse James A. Walsh, premier adjoint au directeur du Bureau of International narcotics and law enforcement affairs.
Renforcement des partenariats
Il faut savoir que le 6 décembre 2021, la Maison Blanche a mis en place la Stratégie américaine de lutte contre la corruption. Elle va permettre de corriger «les lacunes du système» pour rendre encore plus ardue la «dissimulation des biens mal acquis» sur son territoire avec le renforcement de la transparence dans les transactions immobilières pour rendre plus difficile tout risque de blanchiment de fonds. «Il s’agit notamment de moderniser, de coordonner et de financer les efforts du gouvernement américain pour prévenir la corruption ; de lutter contre les financements illicites ; de tenir les acteurs corrompus responsables, de préserver et de renforcer l’architecture multilatérale de lutte contre la corruption ; d’améliorer l’engagement diplomatique et de tirer parti des ressources d’aide étrangère pour mettre en œuvre une politique de lutte contre la corruption», a-t-elle expliqué. «Nous mettrons effectivement en œuvre la loi fédérale obligeant les entreprises américaines à signaler leur bénéficiaire effectif, ou leur véritable propriétaire de l’entreprise, ce qui rendra plus difficile pour les acteurs corrompus de se cacher derrière des structures d’entreprise opaques», ajoute Mme Ravindranath.
Aujourd’hui, le Président Biden, qui a organisé le Sommet sur la démocratie en décembre dernier, a demandé aux partenaires d’intensifier la lutte contre la corruption. Selon James A. Walsh, du Bureau des affaires internationales de stupéfiants et de l’application de la loi, de «nombreux dirigeants ont annoncé de nouveaux engagements en matière de lutte contre la corruption dans leur pays et à l’étranger». «Par exemple, certains pays ont promis d’élaborer ou de réviser leur législation anticorruption afin d’en renforcer l’application. D’autres ont mis l’accent sur la transparence des marchés publics ou sur leurs efforts pour lutter contre la corruption à l’étranger. Nous travaillons avec nos partenaires pour concrétiser ces engagements. La Stratégie américaine de lutte contre la corruption met particulièrement l’accent sur la corruption transnationale et appelle à des partenariats internationaux pour contrer cette menace transnationale», glisse James A. Walsh.
L‘initiative Democracies against safe havens (Dash) va renforcer les capacités des gouvernements partenaires pour lutter contre la dissimulation des biens mal acquis et renforcer les trains de sanctions contre des acteurs de la corruption.
Autant de préoccupations qui nécessitent le renforcement des cadres nationaux de lutte contre la corruption, sur la fin des pratiques commerciales opaques, la traque des biens mal acquis. «Il faut améliorer la capacité des pays non seulement à prévenir, mais aussi à détecter et à enquêter sur les acteurs et les réseaux de corruption», note Shannon N. Green, Directrice exécutive de la task-force de la lutte contre la corruption à l’Usaid et Conseillère principale de l’administrateur de l’Usaid. Pour la diplomate, «le succès de la lutte contre la corruption passe par une approche collaborative et coordonnée, non seulement au sein du gouvernement américain, mais aussi avec tous nos partenaires et parties prenantes qui sont investis dans cette mission». Evidemment !
LA CESL CONTRE TOUTE EVENTUALITE DE SESSION UNIQUE OU D’ANNEE INVALIDE
La coordination des étudiants de Saint-Louis (Cesl) déplore la sortie médiatique du Professeur Ousmane Thiaré. Djibril Diène, le porte-parole de la Cesl réfute les propos du recteur de l’université Gaston Berger.
La coordination des étudiants de Saint-Louis (Cesl) déplore la sortie médiatique du Professeur Ousmane Thiaré. Djibril Diène, le porte-parole de la Cesl réfute les propos du recteur de l’université Gaston Berger.
« Nous ne comprenons pas du tout pourquoi elles (les autorité) affirment aujourd’hui que la Coordination des étudiants de Saint-Louis n’est pas statutaire, alors qu’elle est ampliataire de tous les actes qu’elles posent » a-t-il fait savoir.
La coordination des étudiants de Saint-Louis rappelle, en ce sens, l’existence d’un protocole d’accord signé avec le professeur Ousmane Thiaré en présence du Gouverneur de région Alioune Badara Samb. La Cesl évoque aussi ses convocations régulières pour les négociations estudiantines.
Dans un autre registre, la coordination est contre toute éventualité de session unique ou d’année invalide à l’Ugb. La menace brandie par le rectorat face au mot d’ordre de grève décrété par la Cesl.
« Si elles menacent d’aujourd’hui d’organiser pour les examens, une session unique, nous les attendons de pied ferme, car cela ne passera pas » a averti Djibril Diène
Une grève illimitée décrétée
La coordination des étudiants de Saint-Louis (Cesl) avait décrété, le 18 avril, une grève illimitée. A la suite d’un ultimatum de 72h, la Cesl a exécuté la menace. Elle a demandé aux étudiants de déserter le campus social jusqu’à nouvel ordre.
La coordination n’excluait pas de demander les départs du Recteur de l’Ugb et du directeur du Centre des œuvres universitaires de Saint-Louis (Crous).
Ousmane Gueye et ses camarades avaient également sollicité une rencontre avec leur tutelle. Le Ministre de l’Enseignement Supérieur, de la Recherche et de l’Innovation dans les meilleurs délais, en l’occurrence.
La légitimité de la Cesl contestée
En réaction à la grève illimitée, le rectorat de l’université Gaston Berger a tenu un point de presse. L’administrateur de l’Ugb informait ainsi de la non-conformité de la coordination des étudiants de Saint-Louis. Une association déclarée non statutaire depuis 2019 par l’Assemblée de l’université, selon lui.
«Cette structure n’a plus de base légale. Nous ne pouvons pas comprendre le mot d’ordre qu’elle a lancé » a averti l’administrateur de l’Ugb. Ousmane Thiaré met en garde « tout fauteur de troubles». Ils seront passibles de poursuites à l’Assemblée de l’Université.
UN SENEGALAIS A LA TETE D’UN RESEAU DE TRAFIC DE MIGRANTS
Soupçonné de diriger un réseau transnational, un Sénégalais de 42 ans a été arrêté par la police brésilienne pour trafic de migrants, blanchiment d’argent et fraude documentaire, grâce à l’aide d’Interpol.
Soupçonné de diriger un réseau transnational, un Sénégalais de 42 ans a été arrêté par la police brésilienne pour trafic de migrants, blanchiment d’argent et fraude documentaire, grâce à l’aide d’Interpol. Depuis quelques années, l’Amérique latine, notamment l’Argentine et le Brésil, est devenue une destination de nombreux émigrés sénégalais.
Depuis des années, les jeunes sénégalais avaient pris la voie de l’Amérique latine pour chercher un ailleurs meilleur. Le Brésil et l’Argentine étaient devenus des destinations idéales ou de transit pour conquérir les Etats-Unis, à travers une longue et périlleuse traversée de plusieurs pays. Il y a quelques jours, la Police fédérale brésilienne a arrêté un Sénégalais de 42 ans soupçonné de diriger un réseau transnational de trafic de migrants.
Cette arrestation constitue un succès majeur pour la Police nationale du Sénégal, qui traquait le suspect et ses complices depuis 2020. Selon Inter-pol, «les activités du groupe consistaient à transporter des migrants par voie aérienne du Sénégal au Brésil, souvent en passant par la Bolivie». Tout est parti d’un partage d’informations entre les deux parties : en août 2020, les autorités ont communiqué des informations détaillées sur cette affaire -et notamment le mode opératoire du groupe- à l’Unité traite d’êtres humains et trafic de mi¬grants d’Interpol, ainsi qu’aux bureaux centraux nationaux d’Interpol du Brésil et de la Bolivie.
La chasse à l’homme fut lancée : quelques semaines plus tard, les autorités brésiliennes retrouvaient la trace du suspect. Interpol a ensuite collaboré étroitement avec le Sénégal afin d’obtenir la publication d’une notice rouge pour trafic de migrants, blanchiment d’argent et fraude aux documents d’identité.
Absence d’accord d’extradition
Pour l’instant, il est entre les mains de la police brésilienne. Le suspect ayant été identifié et localisé, les autorités des deux pays ont œuvré de concert, avec le soutien d’Interpol, pour obtenir les documents requis par la loi brésilienne en vue de son arrestation. Toutefois, en l’absence d’un accord d’extradition entre le Sénégal et le Brésil, ces documents ont dû être envoyés par voie diplomatique, un processus beaucoup plus long et compliqué, selon la Police des polices.
Pendant 18 mois, révèle-t-elle, elle a suivi cette affaire de près et coordonné des réunions afin de faciliter le partage d’informations et l’assistance mutuelle. Comment tout cela s’est déroulé ? «Fin janvier 2022, après avoir reçu tous les documents nécessaires, la police brésilienne a pu obtenir un mandat d’arrêt fondé sur la notice rouge et procéder à l’arrestation du suspect. Ce dernier se trouve maintenant en détention provisoire, en attendant son extradition vers le Sénégal», informe-t-elle. Mme Ilana de Wild, directrice de la Criminalité organisée et des nouvelles formes de criminalité d’Interpol, enchaîne : «Cette affaire souligne la complexité de l’arrestation des fugitifs internationaux. La demande de publication d’une notice rouge Interpol formulée par le Sénégal, a joué un rôle central dans l’arrestation de ce fugitif, mais c’est notre coopération et notre détermination commune à mettre un terme au trafic de migrants qui permettront de le traduire en Justice.»
Il faut savoir qu’une notice rouge est une demande adressée aux services chargés de l’application de la loi du monde entier à l’effet de localiser une personne et procéder à son arrestation provisoire dans l’attente de son extradition, de sa remise ou d’une mesure similaire conforme au Droit. Les notices rouges sont émises par Interpol à la demande d’un pays membre et doivent être conformes au statut et règlement de l’organisation.
LE NDOGOU PLUS DE BENNO
Lors d’une réunion de plus de 10 heures d'horloge, le président a exigé l’unité aux responsables de BBY de Dakar dans la perspective des législatives. « Unis, on est forts, et désunis, on perd », a lancé Macky Sall mardi à ses troupes
Lors d’une réunion qui a duré plus de 10 heures, le président de la République a exigé l’unité aux responsables de la coalition Benno bokk yaakaar de Dakar en direction des Législatives. «Unis, on est forts, et désunis, on perd», a lancé Macky Sall mardi à ses troupes, au palais de la République.
La reconquête de la capitale tient à cœur à Macky Sall. Le président de la coalition Benno bokk yaakaar (Bby) a convié son camp à un ndogou dans la nuit du mardi au mercredi. Le Quotidien a appris de sources concordantes que cette rencontre a regroupé tous les responsables de Bby à Dakar (sauf Amadou Bâ, en voyage depuis samedi) de 18h à 5h du matin, soit 11 heures de débat ! Ces retrouvailles aux allures de «ndeup» ont permis au leader de la coalition de dessiner la stratégie pour remporter la capitale lors des Législatives du 31 juillet 2022. «Toutes les têtes de listes parallèles de Dakar y étaient, en compagnie de celles de Bby, pour sceller les retrouvailles. Calculatrice à la main, le président de la République a démontré qu’ensemble, de nombreuses communes perdues auraient pu être gagnées lors des Locales», rapporte un participant qui s’est réjoui de ce «grand ndeup».
Moussa Sy rentre dans les rangs
Tout compte fait, Macky Sall ne s’est pas attardé sur les frustrations des uns et des autres nées des élections locales. En bon chef de troupe, il a indiqué à ses soldats, à Dakar, que seule l’unité pouvait leur permettre de gagner. Par conséquent, la rébellion de Moussa Sy a pris fin. L’ex-maire des Parcelles Assainies, qui avait décidé de ne pas donner ses parrainages au Délégué régional, Amadou Bâ, est rentré dans les rangs. «Il est important de s’unir. Ce qui n’était pas le cas lors des élections locales aux Parcelles Assainies. Certains tiraient d’un côté et d’autres avaient leur voie», a déploré le président du Conseil d’administration du port de Dakar. Au cours des échanges, Moussa Sy a été accusé d’avoir fait cavalier seul lors des investitures aux Locales. Ce que l’ancien allié de Khalifa Sall a vivement contesté. «C’est un fait qui est déjà passé, il faut tirer les leçons et aller de l’avant parce que cela a amené des frustrations et une défaite», a intimé le Président Macky Sall, rapporte un interlocuteur.
Il était important pour le Président de mettre fin aux critiques, car ça commençait à tirer de partout. Ainsi, la ministre Zahra Thiam, arrivée 3ème aux Locales dans la commune de Sicap-Liberté, a été la cible de ses camarades de parti qui l’ont accusée de népotisme, ce qui aurait perdu la liste de Bby dans son secteur. Le Dg de l’Adie, Cheikh Bakhoum, a subi les foudres de Fatimata Bâ, cheffe d’un parti allié de Grand-Yoff, qui lui a «suggéré» d’être moins arrogant et plus proche des populations. Le ministre de la Santé, Abdoulaye Diouf Sarr, a déploré les attaques contre la liste Bby venant du camp présidentiel, faisant allusion sans le citer, à Mame Mbaye Niang, le chef de Cabinet du Président. Le grand linge de Bby a été lavé à grandes eaux.
Macky : «Unis, on est forts, et désunis, on perd»
Sèchement battue en janvier dernier, avec un écart de près de 92 000 voix par la coalition Yewwi askan wi (Yaw), Bby Dakar veut se racheter. Et Macky Sall a décidé de prendre les choses en main. Après avoir mandaté Augustin Tine, Mahmoud Saleh et Mor Ngom pour recoller les morceaux, le président de l’Apr avait convié sa coalition le 9 avril dernier au siège de l’Apr, à Mermoz. Sur place, il s’était indigné des 30 000 parrainages recueillis au niveau régional par Amadou Bâ. D’ailleurs, il se dit que Benno est aujourd’hui à plus de 200 000 parrains collectés, même si des communes restent à la traine. «Il faut que tout le monde aille dans la même direction. Unis, on est forts. Quand on est désunis, on perd. Chaque fois qu’on est unis, on gagne à Dakar. En 2012, 2016, 2017, 2019, on était unis et on a gagné. En 2014 et 2022, c’était la division et on a perdu à Dakar. Unis, on est forts, et désunis, on perd», a analysé Macky Sall.
Le chef de l’Etat a montré que dans 16 sur 19 communes de Dakar, les voix cumulées de tous les compartiments de Bby sont majoritaires. «On va vers des élections nationales. C’est le pouvoir qui est en jeu. Donc, il faut que chacun joue sa partition», a conclu Macky Sall, qui a passé en revue tous les scores réalisés par Bby Dakar lors des élections locales.
Après cette nuit des longs couteaux, tout le monde a juré, la main sur le cœur, de tourner la page des Locales pour aller, ensemble, aux Législatives. Les comités unitaires seront installés dans chaque commune, regroupant toutes les tendances, pour remobiliser les troupes.