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18 juin 2025
LE LIMOGEAGE DU DIRECTEUR DE L’HÔPITAL DE LOUGA ET LES DIFFICULTÉS À LE DANTEC À LA UNE DE LA REVUE PRESSE DE L'APS CE JEUDI
Le limogeage du directeur de l’Hôpital régional de Louga suite au décès d’une jeune femme en couches et la situation déplorable dans laquelle se trouve l’Hôpital Aristide Le Dantec sont les principaux sujets abordés par les quotidiens reçus jeudi à l’APS
Dakar, 14 avr (APS) – Le limogeage du directeur de l’Hôpital régional de Louga suite au décès d’une jeune femme en couches et la situation déplorable dans laquelle se trouve l’Hôpital Aristide Le Dantec sont les principaux sujets abordés par les quotidiens reçus jeudi à l’APS.
Le Soleil met en exergue le limogeage du directeur de l’Hôpital Amadou Sakhir Mbaye, mercredi, en Conseil des ministres. Il a été relevé de ses fonctions après la lecture du Rapport de la mission de vérification envoyée à Louga pour élucider les circonstances du décès en couches d’Astou Sokhna.
La jeune femme admise à la maternité de cet Hôpital public de la ville de Louga, le 31 mars dernier, au terme de sa grossesse, y est décédée en couches, plusieurs heures après son arrivée.
Sa famille met en cause la maternité de l’Hôpital et l’accuse de négligence ayant conduit à son décès. Elle a saisi la justice d’une plainte contre l’établissement de santé.
Le Soleil signale aussi que lors de la réunion hebdomadaire du gouvernement, le président de la République a enjoint au ministre de la Santé de ‘’veiller à l’amélioration de l’accueil et de l’accompagnement professionnel des patients’’.
Le Témoin souligne que ‘’le décès (….) de Astou Sokhna (….) est pris très au sérieux au plus haut niveau de l’Etat’’. ‘’C’est ainsi qu’en attendant l’aboutissement de l’enquête judiciaire, le président de la République a limogé, hier, le Dr Amadou Guèye Diouf, jusque-là directeur de l’Hôpital régional Amadou-Sakhir-Mbaye de Louga. Le procureur de la République est lui aussi entré dans la danse’’, écrit le journal.
‘’Les sanctions tombent à l’Hôpital de Louga’’, selon Vox Populi. ‘’Macky Sall sabre le directeur, 8 agents cueillis par la police, hier’’, relève la publication, soulignant que le ministre de la Santé a décidé de suspendre la sage-femme et l’équipe gynécologique de garde.
Libération signale que l’on s’achemine vers une série d’arrestations ‘’dans les prochaines heures puisque l’enquête a confirmé les faits en cause’’.
A en croire le quotidien Source A, le rapport produit par la direction de la santé, de la mère et de l’enfant assistée par la Chaire de Gynécologie de l’Université de Dakar pointe, entre autres défaillances, ‘’un déficit dans la qualité des soins reçus par la patiente, une insuffisance de son diagnostic, une insuffisance dans la surveillance (….)’’.
’’Un limogeage, et après ?’’, s’interroge Enquête.
’’Un an après le limogeage du docteur Abdou Sarr à l’hôpital Magatte Lô de Linguère, suite à la tragédie des bébés morts brûlés, l’histoire se répété avec le limogeage d’Amadou Guèye Diouf, suite au décès atroce d’Astou Sokhna à l’Hôpital Amadou Sakhir Mbaye de Louga. Mais dans le fond, rien ne bouge dans le système de santé toujours agonisant’’, écrit le journal qui affiche à la Une : ’’Affaire Astou Sokhna, l’art de noyer le poisson’’.
Sud Quotidien fait la radioscopie du mal qui ‘’gangrène’’ la santé et affiche à la Une : ‘’Quand les hôpitaux font peur’’. ‘’Le cas de Astou Sokhna n’est qu’une illustration du traitement réservé souvent aux malades dans les structures sanitaires. Cet incident malheureux né d’une négligence présumée n’est que l’arbre qui cache la forêt d’un mal qui ronge tous les services publics et l’administration’’, estime Sud.
Dans leur livraison du jour, les quotidiens mettent en exergue la situation déplorable dans laquelle se trouve l’Hôpital Aristide Le Dantec, établissement public dakarois créé en 1912.
’’Bâtiments fissurés, régulièrement inondés, Capacité d’accueil des patients dépassée, service des urgences inadapté… L’hôpital Le Dantec malade’’, affiche à sa Une le quotidien Bës Bi Le Jour.
’’Les médecins de l’hôpital Aristide Le Dantec ont fait face à la presse hier pour dénoncer les conditions de travail difficiles auxquelles ils sont confrontées. Ils interpellent le chef de l’Etat pour régler ce problème de reconstruction dont le coût est évalué à 60 milliards de FCFA’’, écrit le journal.
’’L’Hôpital Le Dantec, un grand malade’’, titre L’As qui évoque une vétusté des locaux, l’absence d’électricité, un manque d’eau, un service de néphrologie non fonctionnel, une rupture de médicaments, etc.
’’Le Dantec, en phase terminale’’ à cause ’’de la vétusté, du manque de matériel et de moyen’’, selon Le Quotidien qui écrit : ’’L’Hôpital Le Dantec est dans une situation déplorable comme l’a montré hier la commission médicale d’établissement, constituée des sommités scientifiques universitaires. Elle demande sa reconstruction qui devrait coûter 60 milliards’’.
Dans le journal, ces médecins et professeurs soutiennent : ’’Nous ne sommes plus en mesure de remplir nos missions’’.
par Seybani Sougou
LA CRÉDIBILITÉ ET L’UTILITÉ DE L’OFNAC EN JEU
Quel est le devenir d’un organe de contrôle, si ses rapports sont destinés à être rangés dans un placard ou classés sans suite ?
Le mandat de Mme Seynabou N’Diaye Diakhaté à la tête de l’OFNAC a été renouvelé, à compter du 27 juillet 2019 par décret n°2019-1306. Son mandat prendra fin le 26 juillet 2022 conformément à l’article 5 de la loi N° 2012-30 du 28 décembre 2012 qui dispose que « le président, le vice-président et les autres membres de l’OFNAC sont nommés par décret, pour une période de trois (3) ans renouvelable une fois ».
En 2012, la création de l’OFNAC, approuvée à l’unanimité par l’Assemblée nationale avait pour objectif d’une part de promouvoir l’intégrité, l’exemplarité, et la protection des deniers publics (prévention de la lutte contre la corruption), et d’autre part insuffler une culture de la reddition des comptes et de l’imputabilité. 10 ans après sa création, le bilan de l’OFNAC est faible, voire décevant au regard des objectifs fixés : en effet, jamais la corruption, le pillage et le vol des deniers publics ne se sont aussi bien portés, que sous le magistère de Macky Sall.
De l’énorme scandale Pétrotim dont le frère de Macky Sall est empêtré jusqu’à la moelle des os, à l’affaire Mbaye Prodac ; des malversations du COUD avec le délinquant Cheikh Oumar Hann, au distributeur automatique de banque, Cheikh Port Kanté, en passant par les innombrables scandales fonciers, les malfrats du régime ont dépouillé le Sénégal, comme des charognards, en un temps record.
La terrible déclaration de Seynabou Ndiaye Diakhaté lors de l’émission Jury du dimanche 2 janvier 2022, selon laquelle elle ignorait la suite réservée aux rapports d’enquête par le Procureur de la République fait froid dans le dos et sonne comme un véritable aveu d’impuissance. De fait, la question de l’utilité de l’OFNAC mérite d’être posée. Quel est le devenir d’un organe de contrôle, si ses rapports sont destinés à être rangés dans un placard ou classés sans suite ?
Si l’article 14 de la loi portant création de l’OFNAC précise que « la transmission du rapport au procureur de la République dessaisit l’OFNAC », ce dessaisissement ne doit nullement être synonyme d’impuissance ou d’irresponsabilité. Les enquêtes et les investigations menées à la suite de dénonciation d’actes de fraude, de malversation ou de corruption, et les rapports transmis au procureur de la république doivent faire l’objet d’un suivi, car il est inconcevable que les personnes incriminées, auteurs d’infractions d’une extrême gravité, puissent échapper aux poursuites.
Mody Niang (un patriote aux fortes convictions) n’avait-il pas raison sur tous les autres en démissionnant de l’OFNAC dès 2016, car convaincu, en son âme et conscience que cet organe n’était pas en capacité de mener à bien sa mission et risquait de prendre une trajectoire oblique ? L’article 17 de la loi N° 2012-30 du 28 décembre 2012 dispose : « L’OFNAC établit chaque année un rapport d’activités qui comporte notamment les propositions de mesures tendant à prévenir les actes de fraude ou de corruption…. Ce rapport est rendu public par tous moyens appropriés ».
A environ 3 mois et demi de la fin du mandat de Seynabou N’Diaye Diakhate, le rapport d’activités de l’OFNAC des années 2019, 2020 et 2021, n’a fait l’objet d’aucune publication. En dépit de son statut qui l’a doté d’importants pouvoirs et prérogatives, dans le cadre de la prévention et de la lutte contre la fraude et la corruption, l’OFNAC est entravée et fait face à de nombreuses contraintes dans l’exercice de ses missions. Depuis qu’une délinquante, militante de l’APR, Emne Fakry a été nommée à l’assemblée de l’OFNAC par Macky Sall, l’image et la crédibilité de l’organe sont entachées (le secret des délibérations et des enquêtes est gravement compromis).
Rappelons qu’Emme Fakry avait été arrêtée par la police française en 2011 pour avoir participé au saccage du consulat du Sénégal en France et à la dégradation de biens publics, avec 30 autres membres de l’APR à l’époque (un acte infamant et indigne).
La nomination d’Emne Fakry est contraire aux critères d’apolitisme, d’impartialité, d’indépendance et de confidentialité définis par les dirigeants d’institutions de lutte contre la corruption, les professionnels et les experts du monde entier réunis à Jakarta les 26 et 27 novembre 2012. Par ailleurs, la loi 2014-17 du 02 Avril 2014, relative à la déclaration de patrimoine doit être revue car elle ne correspond plus aux standards et aux exigences de notre temps. La déclaration de patrimoine doit être rendue publique, car elle est d’intérêt public.
Comme en France où la HATVP (Haute Autorité pour la transparence de la vie publique), une autorité administrative indépendante publie les déclarations de patrimoine et les déclarations d’intérêts des concernés, sur un site internet dédié. Tous ceux qui gèrent des deniers publics doivent exercer leurs fonctions avec probité et intégrité. La publication de la déclaration de patrimoine est une question de transparence de la vie publique et comporte un volet dissuasif qui vise à prévenir, entre autres, le vol de deniers publics. La lutte contre la corruption s’inscrit dans un contexte marqué par de profondes mutations qui exigent l’adaptation des ripostes institutionnelles et stratégiques à toutes les nouvelles formes de criminalité. La vocation première de l’OFNAC, c’est de prévenir et de lutter contre la fraude et la corruption.
Avant son départ, Mme Seynabou N’Diaye DIAKHATE doit, dans le cadre d’une conférence de presse à laquelle seront conviés les citoyens et toutes les organisations de la société civile, dresser un état des lieux complet de tous les dossiers en cours. Elle devra également veiller à ce que l’OFNAC se conforme aux obligations fixées par l’article 17 de la loi N° 2012-30 du 28 décembre 2012 : l’organe doit publier, sans délai, le rapport annuel pour 2019, 2020 et 2021. Les citoyens sénégalais ont droit à un bilan de l’OFNAC ! Un corps de contrôle ne sert pas à « meubler la démocratie ». Le crédibilité et l’utilité de l’OFNAC sont en jeu.
Nota bene : il faut saluer l’engagement et le travail remarquable de Mme Nafi NGOM KEITA, qui, en dépit des pressions de Macky SALL a fait preuve de solidité et de dignité pour exercer sa fonction, à la tête de l’OFNAC, conformément à la loi. Il convient également de féliciter le journaliste Pape Ale NIANG pour l’excellent travail d’investigation mené – cf son ouvrage intitulé « Scandale au cœur de la République – le dossier du COUD » qui résume à lui seul les 12 années de la gouvernance de Macky Sall (une gouvernance placée sous le signe du mensonge, du népotisme, de la corruption, de la prévarication et des malversations de toutes sortes). Quand on pense que Pape Ale et le Doyen Mody Niang ont fait l’objet d’une plainte émanant du délinquant- voleur, Cheikh Oumar Hann,
LE GOUVERNEMENT SOUS LA PRESSION D’UNE HAUSSE DES PRIX À LA POMPE
Le Sénégal, comme la plupart des pays africains non producteurs de pétrole — on en a trouvé de même que du gaz mais l’exploitation n’a pas commencé — risque de subir de plein fouet les conséquences de la guerre en Ukraine.
Le Sénégal, comme la plupart des pays africains non producteurs de pétrole — on en a trouvé de même que du gaz mais l’exploitation n’a pas commencé — risque de subir de plein fouet les conséquences de la guerre en Ukraine. Et surtout dans le domaine des hydrocarbures où les prix des produits pétroliers flambent à l’international. En effet, les compagnies pétrolières locales ont décidé d’augmenter les prix de l’essence à la pompe. Ce dont le gouvernement du président Macky Sall ne veut pas entendre parler à quelques mois des élections législatives. Ne voulant pas vendre à perte, les pétroliers hésitent à importer des hydrocarbures. Les stocks baissent dangereusement donc et si, d’ici quelques jours, un accord n’est pas trouvé entre le gouvernement et les pétroliers, le Sénégal ira indéniablement vers une pénurie de carburant. « Le Témoin » a enquêté.. ;
Si la vérité des prix des produits pétroliers s’impose, la hausse des prix de l’essence à la pompe est inévitable ! Telles sont les conséquences sur nos pauvres économies — mais aussi, d’ailleurs, sur celles de pays développés non producteurs de pétrole — de la guerre entre l’Ukraine et la Russie. Ce dernier pays en particulier fait partie des principaux fournisseurs de produits pétroliers dans le monde. Au moment où le prix du baril de pétrole atteint 109 dollars, soit 54.500 CFA, voire 64.500 si on prend comme référence un dollar à 600 francs CFA, alors qu’il était à 60 dollars soit 30.000 CFA, les compagnies pétrolières de la place, pour ne pas vendre à perte ou, pire, faire faillite, veulent augmenter le prix de l’essence à la pompe. Augmenter ? Un mot que le Gouvernement ne veut pas entendre à quelques trois mois des élections législatives prévues en juillet prochain. Faute d’appliquer la vérité des prix, autrement dit de répercuter la hausse sur les consommateurs, les pétroliers ne veulent plus importer pour éviter des pertes commerciales.
Selon le directeur général d’une compagnie pétrolière contacté par « Le Témoin » quotidien, deux options s’imposent : soit l’augmentation des prix à la pompe ou la pénurie. « Pour éviter la hausse, l’Etat nous a demandé de vendre à perte en attendant qu’il nous rembourse le manque à gagner. Nous disons Non ! En effet, l’Etat, bien que solvable, ne peut pas rembourser à temps des centaines de milliards cfa à l’ensemble des compagnies pétrolières. Sans oublier la Sar. Non ! Nous ne sommes preneurs de cette proposition que si les remboursements se font dans l’immédiat. Sinon, on risque de ne plus importer du carburant et cela peut provoquer une pénurie totale » se désole notre interlocuteur. Avant d’indiquer une piste de sortie de crise : « Pour le moment, il n’y a qu’une seule et unique solution, c’est d’augmenter le prix de l’essence et du gas-oil à la pompe et le porter entre 800 cfa et 1.000 cfa/litre au lieu de 650 cfa et 750 cfa/litre. Nous voulons bien accompagner le gouvernement dans sa politique sociale, mais c’est la vérité des prix à l’international. Le président Macky Sall n’y est pour rien ! » explique, de son côté, un haut cadre d’une multinationale pétrolière. Cette position synonyme de sentence de mort sociale semble signifier que l’Etat doit prendre son courage à deux mains et autoriser l’application de la vérité des prix.
En effet, le président de la République a beau avoir une fibre sociale et être sensible au pouvoir d’achat de nos compatriotes, les finances publiques ne peuvent tout simplement pas supporter une subvention sur les prix des hydrocarbures après avoir dépensé presque 600 milliards de francs pour maintenir en l’état les prix du riz, du sucre, de l’huile et, surtout, de l’électricité ! Dans ces conditions, il va bien falloir, à un moment donné, que les consommateurs supportent une partie de l’augmentation. L’économie nationale, comme celles de tous les pays du monde, étant tributaire de l’or noir dans tous les secteurs d’activités, une éventuelle pénurie d’essence et de gas-oil sans doute de paralyser tout le pays. Voire, on ne le souhaite pas, provoquer des émeutes. Toujours est-il que, depuis quelques temps, les automobilistes constatent des pénuries récurrentes dans certaines stations-services à Dakar comme dans les régions. Il est vrai que les causes sont multiples et variées. Mais pour comprendre cette situation, il faut remonter en 2019. Cette année là, l’Etat faisait passer les prix des carburants super et gasoil respectivement de 695 cfa à 775 cfa et de 595 cfa à 655 cfa alors que le cours du baril tournait autour de 60 dollars soit 30.000 cfa. Un gouvernement en manque de vision ?
Entre-temps, le cours du baril, pour cause de Covid-19 ayant entraîné une baisse de la demande mondiale, a connu des baisses spectaculaires. Malheureusement, le gouvernement de Macky Sall n’a jamais répercuté ces baisses sur le prix à la pompe au profit des automobilistes et autres transporteurs. Et pourtant, la loi 9831 du 14 avril 1998 dit qu’une révision des prix doit se faire toutes les quatre semaines. Or, une telle révision s’entend par une hausse, une baisse ou un blocage des prix. - « Vous voyez comment le gouvernement du Sénégal manque de vision. Un gouvernement qui ne voyait que des taxes à l’importation. Parce qu’à l’époque, s’il avait fait baisser les prix de l’essence à la pompe par exemple à 400 cfa ou 500 cfa / litre, cette éventuelle hausse ne se serait pas ressentie. Ce serait juste un retour à la case de départ ou à l’ancien prix ! » regrette un expert pétrolier et consultant dans le domaine des hydrocarbures.
En réalité, il existe un mécanisme de péréquation sous la forme d’un fonds de soutien aux prix pétroliers qui fonctionne selon le principe suivant : le gouvernement fixe un prix de référence : si le prix de revient de l’essence ou du gasoil est inférieur à ce prix, la différence est bloquée dans ce fonds. L’argent ainsi gardé permet, en cas de retournement de conjoncture et de prix de revient supérieur au prix de référence, de subventionner le prix à la pompe de manière à ce que le consommateur ne ressente pas la fluctuation. Quand on sait que pendant plus de deux ans, les cours mondiaux de produits pétroliers ont plongé, toute la question est de savoir qu’est-ce que le gouvernement a fait de l’argent qui était supposé bloqué pour servir en cas de mauvaise fortune comme c’est le cas actuellement…
Pire, les dits prix Covid-19 d’alors ont été maintenus jusqu’au moment où la guerre entre l’Ukraine et la Russie a éclaté. Un conflit qui a subitement provoqué la flambée du prix du baril de pétrole. C’est regrettable de le recommander, mais l’Etat a une obligation d’appliquer la vérité de prix en augmentant le prix des carburants car la Sar est en arrêt de production depuis novembre et le pays est approvisionné exclusivement par les importations privées. Et les sociétés détentrices de licences d’importation ne peuvent — ou ne veulent —plus importer au risque de supporter des pertes dues au blocage des prix des carburants. En tout cas, bien que tous les facteurs militent en faveur d’une hausse, d’aucuns disent que le président Macky Sall n’augmentera les prix de l’essence et du gasoil qu’après les élections législatives de juillet prochain. Souhaitons que, d’ici là, le pays ne connaisse pas une panne sèche d’hydrocarbures.
KEEMTAAN GI - SANCTION POUR SANCTION
Après l’euphorie d’une coupe continentale et la qualification à une coupe du monde, nous voilà à faire face à une douloureuse réalité. Il a fallu la médiatisation de la mort d’une parturiente pour que la République se rende compte que nos infrastructures sanitaires sont devenues des lieux où les malades trépassent, plutôt que d’en sortir guéris. L’argent investi dans certaines infrastructures aurait ainsi pu servir à mieux s’occuper de la santé de pauvres citoyens à qui on demande souvent des cautions hors de leur portée pour être soignés, s’ils ne sont pas séquestrés. Et c’est hier seulement que le Chef est descendu de son nuage pour se rappeler que nos structures sanitaires sont moribondes en termes de disponibilité en personnels et équipements. Il a demandé à son ministre de la Santé d’intensifier le programme de dotation des structures sanitaires départementales, régionales et nationales, d’équipements d’imagerie médicale de dernière génération en veillant à la maintenance adéquate du matériel et à son exploitation optimale à la satisfaction des patients et des personnels de santé dédiés. Un aveu de taille qui renseigne sur le dénuement de ce secteur vital qui n’a jamais été une priorité pour le Chef comme il le proclame faussement. Et c’est au moment où des pauvres sont sanctionnés que le personnel de l’hôpital Aristide le Dantec se signale en pointant du doigt l’indigence de cette structure sanitaire. Une façon certainement d’attirer l’attention de l’opinion publique pour ne pas subir, en cas d’incident, le même lynchage médiatique que leurs pauvres collègues de Louga. Le diagnostic du personnel de cet hôpital de la capitale où convergent tous les misérables est pour le moins alarmant. Des laboratoires qui souffrent de problèmes d'accès à l’eau avec un personnel qui manipule du sang et qui ne peut même pas se laver avant de rentrer chez lui. Face à cette situation surréaliste, s’il y a lieu de sanctionner, c’est bien l’Etat et celui qui l’incarne qu’il faudra punir. Hélas, ce sont toujours des lampistes qui payent les errances de nos autorités. KACCOOR BI
ENSEIGNEMENT SUPÉRIEUR
Revenant sur l’Audience qu’il a accordée à la Communauté Universitaire, le jeudi 07 avril 2022, le Président de la République a félicité au cours du conseil des ministres de ce mercredi 13 avril, le Ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation, les Recteurs, les Anciens Recteurs, l’Académie nationale des Sciences et Techniques, les Directeurs d’Ecoles, d’Instituts et de centres des œuvres universitaires, les Personnels administratif, technique et de service, les Partenaires sociaux, et toute l’Administration du Ministère, pour la qualité de cette rencontre qui a permis de faire une revue générale du Secteur. Le Chef de l’Etat a demandé, dès lors, au Ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation, de mettre en œuvre les treize (13) décisions qu’il a retenues à l’issue de cette rencontre. Le Président de la République a souligné, particulièrement, la nécessité de procéder à l’évaluation de l’application du système LMD et de renforcer la fonction de régulation de l’ANAQ SUP, pour assurer la qualité académique du secteur. Le Chef de l’Etat a invité, en outre, le Ministre de l’Enseignement supérieur, en relation avec le Ministre des Finances et du Budget, à accélérer la finalisation de toutes les infrastructures pédagogiques et sociales en cours ou programmées, afin d’améliorer les capacités d’accueil et le cadre de vie des Universités. Le Président de la République souligne l’importance de lancer, cette année, les Classes préparatoires aux Grandes Ecoles, et d’assurer la fonctionnalité des Ecoles supérieures et des ISEP (Institut supérieur d’Enseignement professionnel), entités essentielles pour favoriser l’employabilité des étudiants et le dynamisme du marché du travail. Le Chef de l’Etat indique, également, la nécessité d’accompagner l’émergence de l’Enseignement universitaire en langue arabe et de soutenir les initiatives de formation professionnelle et d’insertion socio-économique des diplômés en langue arabe.
RECHERCHE ET INNOVATION
Le chef de l’Etat a insisté, par ailleurs, sur l’importance de faire de la recherche et de l’innovation, un catalyseur de l’industrialisation du Sénégal. Le Président de la République a demandé, à ce titre, au Ministre de la Recherche et de l’Innovation, de finaliser, avant le 30 juin 2022, la stratégie nationale de développement de la Recherche et de l’Innovation, intégrant la préfiguration d’un Fonds national de la Recherche et la mise en place d’un Conseil national de la Recherche et de l’Innovation
ACTIONS PRIORITAIRES POUR LA RÉGION DE KOLDA
Poursuivant sa communication, le Chef de l’Etat a informé le Conseil, avoir tenu, le Vendredi 08 avril 2022, une séance de «JOKKO AK MACKY», avec des jeunes de la région de Kolda. Il demande au Gouvernement et aux Ministres sectoriels de prendre en charge, par des actions immédiates et concrètes, les préoccupations des populations de cette région en termes d’infrastructures routières, de santé, d’éducation, d’agriculture, d’emplois « XËYU NDAW ÑI», de sécurité y compris de lutte contre les feux de brousse. Le Président de la République a invité le Ministre des Collectivités territoriales, du Développement et de l’Aménagement des Territoires, à finaliser avec les ministres concernés et les acteurs impliqués, le Plan d’actions d’urgence pour le Développement de la Région de Kolda sur la période 2022-2024, en fonction des priorités ainsi déclinées.
MESURES INDIVIDUELLES
Mme Ramatoulaye Ba FAYE, Conseiller des Affaires étrangères principal, Ambassadeur de la République du Sénégal en République tunisienne, est nommé, cumulativement avec ses fonctions, Ambassadeur de la République du Sénégal auprès de son Excellence Monsieur Mohammed El-Menfi, Président du Conseil Présidentiel de Libye, avec résidence à Tunis. M. Khare DIOUF, Conseiller des Affaires étrangères principal, Ambassadeur de la République du Sénégal en République du Cameroun, est nommé, cumulativement avec ses fonctions, Ambassadeur de la République du Sénégal auprès de son Excellence Monsieur Faustin Archange Touadera, Président de la République Centrafricaine, avec résidence à Yaoundé. Monsieur Ndongo DIENG, Conseiller des Affaires étrangères, Ambassadeur de la République du Sénégal en République du Kenya, est nommé, cumulativement avec ses fonctions, Ambassadeur de la République du Sénégal auprès de son Excellence Monsieur Yoweri Museveni, Président de la République d’Ouganda, avec résidence à Nairobi. M. Saliou Niang DIENG, Conseiller des Affaires étrangères principal, Ambassadeur de la République du Sénégal en Iran, est nommé, cumulativement avec ses fonctions, Ambassadeur de la République du Sénégal auprès de son Excellence Dr. Arif Alvi, Président de la République Islamique du Pakistan, avec résidence à Téhéran. Monsieur Cheikh GUEYE, Général d’Armée (2S), Ambassadeur de la République du Sénégal en Turquie, est nommé, cumulativement avec ses fonctions, Ambassadeur du Sénégal auprès de son Excellence Monsieur Ilham Aliyev, Président de la République d’Azerbaidjan, avec résidence à Ankara. Monsieur Banding Fossar Sabal SOUANE, Spécialiste en Développement et Coopération internationale, est nommé Président du Conseil de Surveillance de l’Agence nationale de la Maison de l’Outil (ANAMO), poste vacant. Docteur Oumy Kalsoum Ndiaye NDAO, Pharmacien, précédemment Coordonnateur de la Cellule d’Appui et de Suivi du Plan national de Développement sanitaire et social, est nommée Directeur général de l’Agence sénégalaise de Réglementation pharmaceutique (ARP). Monsieur Mamadou Moustapha FALL, Professeur de l’enseignement secondaire, titulaire d’un Diplôme d’Etudes Approfondies (DEA), précédemment Conseiller technique au Ministère de la Santé et de l’Action social, est nommé Directeur de l’Action médico-sociale, en remplacement de Monsieur Abdoulaye Fofana DIA, admis à faire valoir ses droits à une pension de retraite. Monsieur Mouhamed Abdallah GUEYE, Administrateur Hospitalier, est nommé Directeur de l’hôpital Amadou Sakhir MBAYE de Louga, en remplacement de Monsieur Amadou Guèye DIOUF.
DIRECTION DE LA PHARMACIE YÉRIM MBAGNICK DIOP VIRÉ À… KEUR SERIGNE-BI !
A l’issue du Conseil des ministres d’hier, le président Macky Sall a nommé Dr Oumy Kalsoum Ndiaye Ndao, Pharmacien, Directeur général de l’Agence sénégalaise de Réglementation pharmaceutique (Arp). En poussant sa curiosité, « Le Témoin » quotidien a appris que cette agence nouvellement crée n’est autre que l’actuelle Direction de la pharmacie et du médicament nationale (Dpm) que dirige le Pr Yérim Mbagnick Diop. Ah bon ! Dans ce cas alors, cela signifie que le président Macky Sall a tout bonnement viré Yérim Mbagnick Diop ou l’homme à tout faire du ministre de la Santé Abdoulaye Diouf Sarr. Sanctionné pour excès de zèle, incompétence, ou fusible pour son ministre Abdoulaye Diouf Sarr dans le scandale de l’affaire de la Pharmacie Dakaroise ? Mystère ! On y verra plus clair très prochainement avec le plan d’action du Syndicat des Pharmaciens Privés du Sénégal qui compte aller en grève. Souhaitons seulement que le désormais ex -Dpm soit « covidement » audité. Sinon, ce sera pour demain ! Toujours est-il que l’Agence sénégalaise de Réglementation Pharmaceutique (Arp) remplace désormais la Direction de la Pharmacie et du Médicament (Dpm) du ministère de la Santé et de l’Action Sociale. Sans doute, le président Macky Sall a profité de cette nouvelle création pour mettre de l’ordre dans la « Dpm » devenue une filiale de Keur Serigne-Bi ou Keur Serigne-Sarr.
PDS BISCUITERIE EMOI ET DÉCEPTION DE LA TRANSHUMANCE DE DJIBRIL WADE
La transhumance de Mouhamed Djibril Wade est très mal perçue au niveau de la section communale PDS de Biscuiterie. « Le ralliement du Maire de la Commune de Biscuiterie, élu sur la liste de la Grande coalition WALLU SÉNÉGAL lors des élections locales du 23 janvier 2022, à l’APR, a suscité un véritable émoi et une grande déception au niveau des populations, militants et sympathisants du PDS et de ses alliés, qui avaient bien l’opportunité de porter leur choix sur les listes du pouvoir en place, mais qui, ont préféré celle de l’opposition incarnée par M. Mouhamed Djibril WADE. Ce reniement du Maire de Biscuiterie, au-delà du caractère répréhensible de sa décision, remet au goût du jour la question de l’éthique des hommes politiques qui, à peine élus, et sans se soucier de la volonté exprimée par les électeurs, retournent leurs vestes, au gré de leurs intérêts » indiquent les Libéraux de Biscuiterie. Au demeurant, les militants et sympathisants du PDS de Biscuiterie lancent un appel à tous ceux qui sont attachés aux principes et valeurs incarnés par notre leader charismatique, Me Abdoulaye WADE, de se mobiliser et de faire bloc, pour relever le défi des parrainages, en vue de la préparation des élections législatives du 31 juillet 2022 »
GENRE, EGALITE, PARITÉ : ACCORDONS-NOUS SUR LES TERMES
Les mots Genre, Egalite, Parité sont aujourd’hui des termes fourre-tout à convenance pour certains mais de réels dangers pour la quête perpétuelle d’un environnement équitable, égalitaire et de paix durable ..
Aminata Diouf Ndiaye et Malick Sow |
Publication 14/04/2022
Les mots Genre, Egalite, Parité sont aujourd’hui des termes fourre-tout à convenance pour certains mais de réels dangers pour la quête perpétuelle d’un environnement équitable, égalitaire et de paix durable où les femmes et les hommes auront les mêmes chances de participer au développement et de jouir des bénéfices de la croissance. Accordons-nous sur les termes !
L’EGALITE SOUS L’ANGLE SOCIOLOGIQUE
De par son sens étymologique : Le Genre n’est pas la femme ! Le Genre n’est pas LGBT ! Le Genre n’est pas homosexualité ! Le Genre s’intéresse exclusivement au variable binaire homme/femme. Le Genre ne s’intéressent ni aux relations homme/homme encore moins aux relations femme/femme ! Le Genre s’intéressent aux rapports sociaux entre l’homme et la femme ! Evitons les amalgames ! L’Egalité de Sexes (communément appelé l’Egalité de Genre) ne veut pas dire que l’Homme = la Femme comme en mathématique quand on dit que A=B. Evitons la confusion ! L’égalité des sexes ou l’égalité de genre, appelle à l’absence de discrimination sur la base du sexe du fait qu’on est femme, dans la distribution des rôles, des pouvoirs et dans l’accès et le contrôle des opportunités ou dans l’allocation des ressources de manière équitable. Autrement dit, l’égalité de genre s’oppose tout simplement à l’inégalité de genre, c’est-à-dire l’égalité de genre s’oppose aux disparités d’Avoir, de Pouvoir, d’être Capable en termes d’opportunités, de ressources et de jouissance des bénéfices de la croissance des femmes et des hommes. La parité est un processus qui mène à l’égalité parfaite de Genre.
En sociologie, la parité s’applique à l’éducation, à la politique, dans les postes de décision professionnels. La parité ne veut pas dire que l’Homme = la Femme. Evitons la Confusion ! On parle de parité dans le sens où les hommes et les femmes biologiquement sexués devraient accéder en binôme de manière équitable aux moyens de la société afin d’y travailler ensemble au développement durable et communautaire.
Cette reconnaissance que le genre humain est double, pair, (Homme/Femme), invite toute société à se fixer comme objectif, de créer un espace réel commun des hommes et des femmes où l’égalité des droits et des chances est respectée. La Parité c’est l’application équitable de la mixité humaine. La Parité est un principe fondamental de la Démocratie prônée par nos Etats et qui est essentiellement l’« expression, la participation des hommes et des femmes à la vie de la cité, avec une même égalité de droits, de statuts » !
L’EGALITE SOUS L’ANGLE RELIGIEUX
Au Sénégal qui est à 90% musulman, du point de vue religieux, on peut se référer à l’Islam, la dernière des trois religions révélées. L’islam a libéré la femme de l’oppression et de la domination des hommes. Une des 114 sourates du Coran porte le nom de LA FEMME et montre si besoin en était, la place essentielle qu’elle occupe dans l’Islam. Il est dit en substance dans l’Islam, que La femme et l’homme sont des jumeaux ; ou comme les deux faces d’une pièce de monnaie, ils sont inséparables, chacun complète l’autre. Dieu, l’Exalté, dit dans le Coran : « elles sont pour vous des vêtements et vous aussi de même pour eux », c’est-à-dire la femme comble les manquements de l’homme et vice-versa. « L’homme qui jouit de ses facultés mentales ne s’hasarde jamais à se débarrasser de ses vêtements qui cachent ses parties intimes ». En Islam, l’homme et la femme ont les mêmes origines. Et l’Exalté dit : (dans la sourate Annissa (les femmes)) « Homme craignez Dieu, qui vous a créé à partir d’un seul être et de cet être tira son conjoint». A partir de ce verset nous voyons que la femme est la sœur de l’homme, son compagnon dans la vie et son conjoint. Entre eux, point de supériorité. Ils sont tous les deux égaux et responsables devant Allah.
En droit Islamique, la charia renseigne que l’homme et la femme sont égaux et ont les mêmes droits humains. Ils bénéficient tous de la dignité humaine sans tenir compte de leur sexe ni de leur appartenance ethnique ou religieux. Un tel constat nous fait penser au prophète Mouhamed (psl) qui disait :« vous tous vous êtes issu d’Adam et Adam est issu de la terre, vous êtes au même pied d’égalité».
EN REALITE, Dire aujourd’hui que la Parité ou l’Egalité de Genre est une nécessité de développement serait un pléonasme !
Les preuves sont multiples et mondiales ! Certes, les progrès en faveur des femmes sont visibles, mais, très lents, conjoncturels, fragmentaires, vraiment en deçà de nos espérances ! Pire encore, avec l’avènement de la covid-19, il y a une régression sur tous les plans. Les femmes et les filles sont davantage victimes (i) de la mortalité maternelle, de l’excision, d’analphabétisme, d’absentéisme ou d’abandon de l’école ou de l’université, de mariage précoce, de harcèlements, de toutes sortes de violences y compris des viols surtout dans les zones à conflits, (ii) majoritairement du VIH Sida ou des épidémies car étant pratiquement les seules dans l’économie de soins, et (iii) majoritairement au chômage, migrantes ou refugiées. Nous saluons la volonté politique de plusieurs Etats y compris, mon pays le Sénégal, mais il reste beaucoup à faire.
A mon avis, les meilleures portes d’entrée pour l’effectivité des droits de la femme sont, la volonté politique et l’intégration systématique de la dimension genre dans les budgets nationaux. Fort heureusement, 25 ans après Beijing, cette intégration budgétaire a commencé dans les institutions gouvernementales mais, elle doit être systématique et plus vigoureuse avec des actions positives en faveur des femmes et des filles pour arriver rapidement à un équilibre équitable. Je suis fermement pour la parité, mais est-ce à Dire :
- qu’il faut avoir le même nombre d’hommes et de femmes dans toutes les sphères de la société ?
- qu’il faut avoir le même nombre de femmes et d’hommes dans les listes des partis politiques au niveau local tout en sachant qu’au niveau local c’est la représentativité qui doit primer ?
- qu’il faut autant d’hommes que de femmes aux postes de décision?
Ne devrons-nous pas certes viser sur une discrimination positive des femmes mais aussi et surtout, sur le renforcement réel des capacités des femmes dans tous les domaines en particulier dans l’alphabétisation et vers l’enseignement supérieur et scientifique ?
Je n’adhère pas à une parité 50/50 partout, pour tout. Cela pourrait être à notre désavantage car nous sommes plus nombreuses (52 %) que les hommes. Je suis pour une PARITE en termes de Participation égale au développement, je suis pour une Parité basée sur l’Equité et la qualité.
CONCLUSION
Revenir aujourd’hui plus de 25 ans après Beijing pour discuter de ces termes est vraiment regrettable ! Donner des fausses définitions sur ces termes par les uns, intégrer ou vouloir faire obéir à des agendas inavoués autour de ces termes par les autres sont vraiment regrettables ! Contrôlons tout contenu ou contenant avec ces termes, Soyons vigilants et fermes envers tous mais n’accusons personne sans preuves tangibles, au risque de passer à côté de nos objectifs communs en faveur de la femme et de la fille !
Au nom de la souveraineté nationale, de nos croyances religieuses, de nos valeurs africaines, en hommage à nos braves dames, mères, reine-mère, femme-oreiller avec qui on discutait avant de prendre une décision majeure, femmes combattantes et résistantes, nos femmes pionnières défenseuses et artisanes de la promotion et de l’effectivité des droits de la femme et de la paix durable, n’acceptons pas que les mots « Genre » « Egalite » « Parité » soient galvaudés, par qui que ce soit, ni partenaires techniques ou financiers, ni autres acteurs !
LE SÉNÉGAL EST UN PAYS D'ESCROCS
Au-delà de la Santé, des services publics et parapublics en passant par l’Administration…, la négligence et le manque de sensibilité des agents envers les usagers qu’ils sont sensés servir, avec respect, est décrié partout. Serigne Mor Mbaye analyse
«L'ordre institutionnel est d'une grande faiblesse dans toutes les institutions auxquelles on a recours, l'offre est quasi inexistante parce l’accueil est tout à fait nul. Et ça, tout le monde en souffre, il y a comme une situation de chaos, de désordre et de confusion dans les rôles, dans les statuts, dans l'offre, dans l'organisation. Senghor (1er président Léopold Sédar Senghor) avait créé le Bureau organisation et méthodes (BOM), c'était à des fins certainement de recherche d'une offre de service de qualité au sein des institutions de l'Etat. Mais là, je pense que tout le monde est victime, ceux qui travaillent aussi, parce que lorsque tu observes, que tu ailles à la Police, à la Gendarmerie et partout, il y a comme une obésité de la demande à laquelle les autres ne peuvent pas répondre parce qu’ils sont en quelque sorte submergés. Par ailleurs la qualité des ressources humaines aussi au sein de ces institutions pose problème parce qu’on recrute à tire-larigot et je ne pense pas qu'on recrute qualité au sein des institutions publiques ; c'est des recrutements claniques, politiques qui, fondamentalement, révèlent que les institutions pédalent dans la farine. Mais elles nous coûtent chère, en tant que citoyens, et elles n'offrent pas le service que nous attendons. Par ailleurs il y a un problème de gouvernance, bien évidemment, parce que les modèles, les élites parasitaires qui gouvernent ont montré leurs limites et leurs valeurs parce que où que tu ailles au niveau des institutions, tu vois qu'ils n’ont aucun respect pour le bien public…
Regardez ceux qui font le trafic de passeports, le trafic de monnaie… et ces modèles-là sont des modèles dominants… Chacun tire de son côté sans pour autant intégrer la position républicaine de service. Donc il y a tout à réinventer au Sénégal dans ce climat de crise des institutions et j'avoue que ça dure depuis plus de trois décennies et il y a une dépravation de l’offre de service public. Et bien souvent l’offre de service est dispersé et à côté de l'offre de service, il y a un doublon, il y a ceux qui travaillent dans le service public et une autre offre de service à côté ; donc il ya une sorte de concurrence du service public. C'est tous les jours que de telles situations arrivent au Sénégal. Ce n’est pas nouveau, chaque Sénégalais peut vous dire, quel que soit son rang ou son statut, comment il a été mal accueilli et comment il a eu un trauma du fait d'une offre de service qui a mis en péril sa vie ou la vie d'autrui ou sa liberté ou sa dignité. C'est ça la problématique. Donc le pays est carrément chaotique. C'est un pays d'escrocs ; le modèle dominant, c'est l'escroquerie, ce n’est pas le respect du bien commun…
Et cette impunité-là au sein de ces élites parasitaires qui peuvent piller le bien commun, et il n’y a rien qui s'en suit, naturellement c'est un modèle dominant. C'est le pays du "sauve qui peut", le pays du désordre, du chao et de la faiblesse institutionnelle. Et comme je dis, il faudrait quelque part faire en sorte que les Sénégalais prennent conscience qu’ils n’ont pas un pays et qu’ils souffrent tous de la faiblesse de l’offre institutionnelle. Il faut que les sénégalais le sachent et qu'ils se réorganisent pour réinventer autre chose. Mais le modèle actuel est un modèle de désordre, un modèle de chaos ou un modèle clanique.
Regardez comment on recrute les ressources humaines du service public ; bien souvent ce sont des magouilles, tout le monde le sait. Donc on ne recherche pas la qualité on est plus centré sur la politique qu'autre chose. Alors que quand un service public ne marche pas, un pays ne peut pas marcher et quand rien n'est planifié c'est le chaos. De mon point de vue tout est désordre parce qu'il n'y a pas de planification, il y a des magouilles partout. Et après on se met à chercher qui sont présents dans les institutions et qui ne sont pas présents, vous avez vu la traque des personnes qui ont détourné l’argent public et qui ne sont pas inquiétés. C’est tout ce désordre qui mérite qu’on réinvente autre choses ; mais les blessures sont graves, les traumatismes, n’en parlons pas. Tout le monde en souffre. Même ceux qui sont dans l’offre de service, sortent du service public, il n’y a pas de motivation, on a l’impression qu’on fait semblant de les payer et ils font semblant de travailler. Mais on ne ressent pas de motivations chez ces personnes-là.»
QUAND LES HÔPITAUX INSPIRENT LA PEUR
Du bébé mort asphyxié à l’incendie survenu à l’unité de néonatologie de l’hôpital de Linguère en passant par la récente mort de la parturiente Astou Sokhna à Louga, tant de scandales révèlent l’état désastreux du système de santé sénégalais
Les drames se multiplient dans les hôpitaux au Sénégal. De l’affaire du bébé mort asphyxié à la clinique de la Madeleine à Dakar en passant par l’incendie survenu à l’unité de néonatologie de l’hôpital Maguette Lo de Linguère qui avait tué 4 bébés et blessé 2 autres jusqu’à la mort de la parturiente Astou Sokhna à Louga, pour ne citer que ces cas, les scandales montrent l’état désastreux de notre système de santé. Entre négligences médicales, manque de professionnalisme de certains agents ou de matériels adéquats de prise en charge patients, les dysfonctionnements sont nombreux dans les structures sanitaires qui sont en passe de devenir des mouroirs.
Le système sanitaire sénégalais est indexé de la mauvaise manière. Depuis lundi dernier, le service de la maternité du Centre hospitalier régional Amadou Sakhir Mbaye de Louga est sous le feu de critiques d’une rare virulence, suite à l’affaire du décès de la parturiente Astou Sokhna. Selon sa famille, cette dernière est morte dans «l’indifférence totale après avoir souffert de 9h30 à 5h30 du matin» alors qu’elle devait «subir en urgence une césarienne». L’affaire qui a pris rapidement une ampleur sur les réseaux sociaux, choque plus d’un.
Dans la foulée, le directeur du centre hospitalier en question, Amadou Guèye Diouf a fait face à la presse pour dire qu’un «audit du décès a été fait et à aucun moment, il n’est ressorti qu’une césarienne en urgence avait été indiquée contrairement à ce qui est apparu dans la presse». Un démenti qui a été loin de calmer les ardeurs. La colère s’étend et les témoignages sur les mauvaises conditions de prise en charge dans les structures de santé fusent de partout.
Dans un communiqué rendu public avant-hier, le ministère de la Santé et de l’Action sociale promet toute la lumière sur le décès de Astou Sokhna. Il annonce avoir envoyé trois missions à Louga. «L’objectif de ces missions, au-delà de connaître les circonstances du décès, est de situer toutes les responsabilités et de prendre les mesures appropriées», liton dans l’édit. En effet, le décès de Astou Sokhna étend la liste des drames en série dans les hôpitaux au Sénégal. L’on se rappelle, en octobre dernier, de la mort d’un nouveau-né à la clinique de la Madeleine à Dakar par «négligence médicale». Né avec une jaunisse, le bébé devait subir une photothérapie. L’autopsie avait révélé que le nourrisson est mort d’une « asphyxie doublée de plusieurs brûlures au niveau du corps ». Le responsable et quatre autres agents de la clinique avaient été placés en garde à vue.
L’histoire de l’incendie survenu le samedi 24 avril 2021 à l’unité de néonatologie de l’hôpital Maguette Lo de Linguère qui avait provoqué la mort de 4 bébés et blessé 2 autres, est encore fraîche dans les mémoires. Le tollé était grand que le Chef de l’Etat avait demandé au ministre de la Santé et de l’Action Sociale de veiller à ce que « toute la lumière » soit faite sur cet incendie. Le parquet de Louga, après avoir ouvert une information judiciaire contre les nommés Khady Seck, aide-infirmière chargée de la surveillance de la salle, Fatou Sy, Chef du Service Pédiatrie, et Abdou Sarr, l’ex directeur de l’établissement (limogé dans cette affaire », avait placé ces trois personnes précitées sous contrôle judiciaire.
Les faits « d’homicides et de blessures involontaires » pesaient sur elles. Ces trois épisodes dramatiques précités mettent à nu les dysfonctionnements du secteur de la santé. Est-ce le résultat d’un manque d’agents, d’équipements ou de volonté chez le personnel ? Existe-il un système de sécurité fiable et fonctionnel permettant une bonne prise en charge des urgences sanitaires ? Le budget de la santé est-il utilisé à la santé avec efficience dans le but de l’amélioration du système sanitaire ?
Quoi qu’on puisse dire, il est fréquent de voir de nombreuses images publiées sur les réseaux sociaux comme des moisissures sur les murs, des sanitaires bouchés et des bâtiments délabrés qui jettent une lumière crue sur l’état des hôpitaux publics sénégalais.
Toutefois, les récriminations sont nombreuses à chaque drame et des sanctions sont annoncées. Quelques jours après, l’émotion passe en attendant un autre scandale certain, sans évoquer le problème de fond du système de santé.
STRUCTURES SANITAIRES À KAOLACK, ENTRE INSUFFISANCES ET MANQUE DE PERSONNEL D'ACCUEIL
Les difficultés et impairs dans les structures sanitaires de la région de Kaolack restent encore sans solutions viables.
Les difficultés et impairs dans les structures sanitaires de la région de Kaolack restent encore sans solutions viables.
Si dans les structures les plus fréquentées, comme l'hôpital régional El hadji Ibrahima Niasse, où le district sanitaire de Kasnack, la question de mise à disposition d'un plateau technique se résout de plus en plus, dans les postes et/ou cases de santé, c'est tout à fait le contraire qui se pose. Ces structures qui sont appelées accueillir les malades dans les villages ou les quartiers périphériques, s'il s'agit des centres urbains, n'offrent guère les services attendus d'eux.
Peu équipées d'habitude, ces unités de santé n'ont plus la vocation d'unité de prise en charge où les populations pouvaient venir aisément se faire traiter et rentrer chez elles. Aujourd'hui, à part les tables souvent vétustes, quelques chaises pour accueillir les personnes âgées, les bancs posés le long des couloirs pour offrir la place aux patients inscrits à la consultation, les structures médicales de Kaolack, secondaires comme tertiaires, ne présentent plus le décor qui faisait d'eux les véritables unités de prise en charge des premières symptômes de maladie en apparence dans les quartiers.
Les populations qui s'y affluent tous les jours ne sont pas toujours satisfaites en intégralité et pour la plupart du temps finissent par être référées dans les structures les plus nanties. Avant même notre visite d'hier, le tour effectué par le ministre de la santé et de l'Action sociale dans certains parmi les 19 postes de santé, a même illustré d'autres paramètres cliniques nécessitant une intervention diligente pour venir à bout de ces hôpitaux. C'est plutôt au niveau des structures sanitaires d'envergure que la prise en charge est plus confirmée. Mais difficile aussi à ces niveaux là, compte tenue de la faiblesse de la capacité d'accueil et l'affluence qui ne cesse d'accroitre à leur sein.
L'hôpital régional El Hadji ibrahima Niasse de Kaolack vue sa position géographique ne peut plus répondre à la demande. A moins qu'il soit érigé en une structure supérieure en termes de prise en charge, capacité d'accueil et autre prérogative. Les rares médecins qui s'y activent sont relativement débordés. Non seulement, ils sont à 50, 60 voire 70 consultations par jour, mais il se trouve également que dans leurs calendriers, certains rendez-vous sont fixés dans une période de six (6) mais et même plus. Une aberration pour certains car, avant ces échéances, beaucoup de personnes perdent leurs vies ou voient leur maladie s'aggraver avant de voir leur médecin.
Du côté des populations cette situation pourrait se décanter si l'on parvenait à disposer du maximum de médecins et spécialistes dans les hôpitaux. Mais également de limiter l'arrogance et l'indiscipline au sein de certains pavillons dont la maternité qui fait encore trembler bon nombre de dames.
UN MAL QUI RONGE L’ADMINISTRATION SÉNÉGALAISE
Les récits faits sur les réseaux sociaux, sur l’affaire Astou Sokhna, témoignent d’un mauvais accueil et d’un traitement anormal qui sont une réalité décriée dans les établissements publics de santé.
Le triste sort d’Astou Sokhna, morte en couche, émeut le pays. Présumée négligée par le personnel soignant de l’hopital Amadou Sakhir Mbaye, elle n’a pas survécu à ses douleurs. Elle est morte avec son enfant, dans le ventre, faute d’assistance. Ce cas n’est qu’une illustration du traitement réservé souvent aux malades dans les structures sanitaires. Cet incident malheureux n’est d’une négligence présumée, n’est que l’arbre qui cache la forêt d’un mal qui ronge tous les secteurs des services publics et l’administration.
Les récits faits sur les réseaux sociaux, sur l’affaire Astou Sokhna, témoignent d’un mauvais accueil et d’un traitement anormal qui sont une réalité décriée dans les établissements publics de santé. Les hôpitaux sénégalais sont des «mouroirs» que ne fréquentent que des citoyens dont la bourse ne permet pas d’accéder aux privés. Et dire que les établissements de santé ne sont pas les seules structures publiques dans lesquelles, les Sénégalais éprouvent des difficultés ; le mal est dans toute l’administration. Le citoyen n’a pas le traitement qu’il mérite. En plus d’un accueil désagréable, l’attitude de l’agent trouvé sur place frise parfois un mépris et même parfois l’«insolence» envers son interlocuteur. Le non-respect des horaires de travail coûte aux usagers plusieurs va-et-vient pour une formalité qui aurait dû être simple. A titre d’exemple, dans certains tribunaux, avoir un extrait du Casier judiciaire est un vrai parcours du combattant. Une anomalie profitable aux faussaires. L’Etat civil est dans le même cas. C’est le cas aussi des rapports entre le citoyen et les Forces de défense et de sécurité qui ne sont pas toujours cordiaux. Aller à la Police ou à la Gendarmerie pour un besoin est un défi à relever ou une peur à surmonter pour beaucoup de citoyens. A côté, il y a des arrestations musclées. Parmi tant d’autres, l’affaire Cheikh Niass, du nom de l’immigré qui a perdu la vie après sa garde à vue, avait eu le même effet. De l’émotion, des enquêtes annoncées, l’affaire est vite oubliée. Les droits humains bafoués lors des interpellations, c’est un constat habituel. Le 10 février 2021, Lamine Koïta, un jeune conducteur de moto, a trouvé la mort au moment de son arrestation par la Police de Fatick. La responsabilité de la Police nationale est engagé puisque 5 de ses éléments impliqués dans cette mort, ont été reconnus coupables de coups mortels et d’abus d’autorité par la Chambre correctionnelle du Tribunal de grande instance (Tgi) de Fatick, en mai 2021. Ils ont été condamnés à une peine de 2 ans dont 6 mois ferme assortie d’une amende de 151 millions. Dominique Lopy, mort en garde à vue en 2007, est également un cas de bavure qui avait suscité de l’indignation en son temps. Le corps présentait «des lésions traumatiques multiples faites de contusions», selon le rapport de l’autopsie, même si la version du parquet de Kolda a été autre, concluant qu’il n’y a eu aucune «trace de sévices corporels».
Depuis cette année 2007, les bavures ne sont pas arrêtées, en atteste le rapport 2021 d’Amnesty International sur le Sénégal qui dénonce surtout la mort de 14 jeunes suites aux évènements de février et mars 2021 qui ont aussi occasionné au moins 400 blessées. Des Sénégalais meurent aussi dans les prisons. Ibrahima Mbow est mort suite à une mutinerie à la Maison d’arrêt de Reubeuss. Depuis 2016, aucune suite connue n’a été donnée à son dossier. Et pourtant, les autorités s’étaient engagées à situer les responsabilités. Ailleurs, comme à Diourbel, la presse rapporte assez souvent des Sénégalais qui décèdent dans les liens de la détention. Arrêté en même temps que Boy Djinné, à Missirah, Abdou Faye a été retrouvé mort au Commissariat central. La thèse du suicide annoncée n’a pas été convaincante, pour sa famille.