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10 septembre 2025
L’ORDRE DE PASSAGE DES COALITIONS A LA RTS
Le CNRA a procédé, ce mardi, à la publication de l’ordre de passage des partis en lice pour les élections législatives du 31 juillet prochain, le dimanche 10 juillet 2022. Un tirage au sort qui a porté chance à la coalition Bokk Gis - Gis Liggey
Le CNRA a procédé, ce mardi, à la publication de l’ordre de passage des partis en lice pour les élections législatives du 31 juillet prochain, le dimanche 10 juillet 2022. Un tirage au sort qui a porté chance à la coalition Bokk Gis - Gis Liggey de l’ancien président de l’Assemblée nationale, Pape Diop. En 2e position arrive la Coalition Benno Bokk Yaakaar, la Grande Coalition Wallu Sénégal, la Coalition Naataange Askan Wi, la Coalition Yewwi Askan Wi, la Coalition les Serviteurs – MPR, la Coalition Bunt-Bi et la Coalition Alternative pour une Assemblée de rupture - AAR Sénégal suivront ensuite.
Pour la campagne électorale pour les législatives de 2022 va officielle démarrer le 9 juillet pour une durée de 21 jours. Ce tirage de passage a été fait en présence des mandataires des listes de candidats, a informé le CNRA.
Pour les jours suivants, il est effectué une permutation circulaire. Ainsi, note le communiqué du CNRA, pour le deuxième jour, l’émission de la liste de candidats passée la veille en premier lieu passe en dernier, celle de la liste de candidats passée en second lieu passe en premier lieu ainsi de suite.
4 ÉLÈVES PÉRISSENT DANS UNE BAIGNADE PARTY
Après les épreuves physiques passées le lundi 27 juin, des candidats au Bfem ont pris l’initiative d’aller faire une séance de baignade à la plage situé au nord du Lac Rose. Malheureusement quatre d’entre eux une fille et trois garçons se sont noyés.
Après les épreuves physiques passées le lundi 27 juin, des candidats au Bfem ont pris l’initiative d’aller faire une séance de baignade à la plage situé au nord du Lac Rose. Ces élèves en classe de 3 e d’après les informations qui nous sont parvenues, se baignaient au niveau d’une plage non autorisée et malheureusement quatre d’entre eux se sont noyés dont une fille et trois garçons.
Suite à cette tragédie, les gendarmes ainsi que les sapeurs-pompiers se sont transportés sur les lieux avant de retrouver deux corps sans vie. Une enquête est en cours au niveau de la gendarmerie.
par l'éditorialiste de seneplus, emmanuel desfourneaux
LA TARTUFFERIE NÉOCOLONIALISTE BBY
EXCLUSIF SENEPLUS - La posture de Serigne Mbaye Thiam face aux critiques de la gauche française est signicative du faux semblant néocolonialiste exploité par la majorité présidentielle. La démocratie sénégalaise est devenue celle des rentiers
Emmanuel Desfourneaux de SenePlus |
Publication 28/06/2022
« À bas les néocolonialistes ! », made in BBY (Benno Bokk Yakaar). C’est une nouvelle appellation d’origine protégée et contrôlée de la majorité présidentielle, en vogue au Sénégal. Cette improbation risque fort d’être la nouvelle devise de l’APR (Alliance pour la République) fort des prochaines échéances électorales où les luttes de pouvoir atteindront leur paroxysme et où la démocratie risque d’en pâtir.
Le camp présidentiel n’a guère gouté les critiques de l’opposition de la gauche française, en la personne d’Olivier Faure et de Jean-Luc Mélenchon. « Démocratie sénégalaise piétinée, liberté des manifestations entravée, justice instrumentalisée », c’est un langage fleuri sonkiste qui interpelle l’analyste des relations Afrique-France que je suis. Sans doute cette « ingérence » tweeteuse est-elle aussi en lien avec un calendrier de politique intérieure française. Passons !
L’indéboulonnable Serigne Mbaye Thiam, ministre de l’Eau et de l’Assainissement, a été l’un des premiers à dégainer l’arme fatale contre les toubabs : le paternalisme et les donneurs de leçons. Aux oubliettes l’internationale socialiste, peu lui importe ses anciens camarades de route, pas touche à la démocratie sénégalaise !
Ce mélodrame entre anciens camarades de jeu nous informe sur la recomposition en cours des familles politiques, également sur la scène internationale. Il est vraisemblable que la NUPES (Nouvelle Union Populaire Écologique et Sociale) perçoit Ousmane Sonko comme l’homme providentiel de la gauche progressiste africaine. Cette solidarité internationale entre partis politiques est somme toute rationnelle. À ce propos, pas de paternalisme soupçonné alors que l’APR utilise la même rhétorique contre le Pastef et la NUPES (deux ennemis communs), de partis extrémistes ? Emmanuel Macron en fait de même ! Quelle coïncidence !
Arrêtons-nous un instant sur la posture de Serigne Mbaye Thiam, très significative du faux semblant néocolonialiste exploité par la majorité présidentielle dès lors qu’il est question en filigrane du troisième mandat.
L’ancien ministre de l’Éducation pourrait-il éclairer notre lanterne sur son déplacement à Paris le 19 janvier 2018 ? À l’invitation de l’Agence Française de Développement (AFD), il participa à une conférence sur l’école de demain pour l’Afrique. Le défenseur du panafricanisme a-t-il déjà vu une conférence sur l’avenir de l’école française se tenir hors de son territoire ? En Afrique, par exemple ? C’est vrai que, depuis 2018, après cette conférence, l’AFD, bras armé du néocolonialisme, finance l’éducation au Sénégal, à hauteur de 25 millions d’euros au titre de prêt et de 10 millions de subvention. L’argent du néocolonialisme (qui passe aussi par l’éducation pour imposer ses visions) n’a pas d’odeur !
Depuis qu’il est président de l’Union africaine (dont 50 % du budget est financé par l’Europe et la Chine), le président Macky Sall a pris de la hauteur. Apôtre d’une agence de notation financière africaine, de la réallocation partielle des Droits de tirages spéciaux et de nouvelles conditions d’accès au crédit export : excusez du peu ! Seulement, que je sache, une charrette n’a jamais fait avancer des bœufs. C’est encore en Occident, comme à l’OCDE, le 8 juin 2022, où les initiatives d’un nouvel ordre mondial économique sont discutées. À défaut de lobbying structuré, l’Afrique ne peut être que dans une position de quémandeuse, de subalternité, de dépendance. Que de temps perdu alors que des États africains avaient pris les devants en fondant le nouvel ordre économique international dans les années 60 !
Le porte-parole de BBY s’est lamenté face au néocolonialisme mental dont souffriraient Olivier Faure et Jean-Luc Mélenchon. Là-encore, Pape Mahawa Diouf pourrait-il éclairer notre lanterne sur l’audience de Nicolas Sarkozy avec le président Macky Sall, à Dakar, le 2 juin ? En la présence du ministre des Finances, l’insulteur de la civilisation africaine, le théoricien de la France décomplexée, l’émissaire de l’Élysée (Depuis les épisodes du Mali et de la Guinée, Emmanuel Macron est traumatisé par l’Afrique) et l’affairiste Françafrique (multi-membres de conseil d’administration de multinationales) ont été reçus en grande pompe (il s’agit bien sûr d’un seul et même homme !). Il ne manquait plus que le cirage de ses pompes par un jeune de la place de l’indépendance ! C’est ce genre d’entrevue qui débouche sur les affaires Total-Thierno Alassane Sall (lanceur d’alerte). Plus important encore, cette audience venait entériner officiellement le protocole de Paris. Sur fond de conflits d’intérêt, Nicolas Sarkozy est devenu le conseiller spécial dans le maintien d’ordre de Macky Sall post-mars 2021 (avec une aide logistique sécuritaire). En retour, Nicolas Sarkozy a obtenu la garantie de la protection des biens français et la neutralisation d’Ousmane Sonko.
Tartuferie, disions-nous en titre ! À l’époque de la présidence Sarkozyste, la mère de mes enfants, portrait-robot de Me Abdoulaye Wade, deux autres personnes et moi avions été conviés par la cellule africaine de l’Élysée à discuter d’un projet de Maison d’Afrique à Paris. Juste à côté, André Parant, conseiller de Nicolas Sarkozy pour les affaires africaines, gêné, recevait l’opposition sénégalaise de l’époque pour se défaire de Me Abdoualye Wade. Dès l’accession au pouvoir de Macky Sall, un accord de défense secret a été conclu entre la France et le Sénégal. Ce sont ces mêmes personnes qui aujourd’hui crient au loup du néocolonialisme !
Une opposition parlementaire d’un État étranger peut-il critiquer la démocratie sénégalaise ? Sans ambages, je répondrai par l’affirmatif, tout en respectant la souveraineté des États. Le débat (et donc subséquemment la critique) est consubstantiel à la démocratie. Cela en fait sa force, et je vous l’accorde sa faiblesse aussi. Pour le cas du Sénégal, il faut ajouter une autre raison. Le Sénégal a admis faire partie de la famille des démocraties libérales. Vous en doutez ? Le 9 et 10 novembre 2021, Macky Sall a accepté l’invitation au sommet virtuel pour la démocratie de Joe Biden. Ce sommet avait pour objectif de se singulariser des autocraties chinoise et russe. Macky Sall a donc choisi son camp pour le régime politique ! Pire, lors de la réunion du G7 de ce 28 juin, Joe Biden a promis un plan Marshall en faveur des démocraties africaines (Contre la Chine, jalousie maladive du président américain qui, par là-même, profite de l’Afrique pour relancer les économies occidentales et pour rejouer un remake de la guerre froide). Macky Sall a accepté le deal dès lors qu’Ursula Von Der Leyen, présidente de la Commission européenne, soutient : « Nous devons travailler côte à côte et montrer la puissance des investissements de développement lorsqu’ils reflètent les valeurs démocratiques et lorsqu’ils adoptent les normes les plus exigeantes pour l’environnement et les travailleurs. »
Cette déclaration européenne s’apparente à celle de la Baule de François Mitterrand. Il est donc légitime d’accepter les critiques d’où qu’elles viennent, y compris de l’extérieur. Désolé pour les membres de la coalition présidentielle si ces derniers sont atteints du syndrome de Stockholm et ne critiquent jamais Paris, à l’opposé du Mali qui a fait respecter sa souveraineté. Le président Macky Sall aurait pu opposer son véto à la Fondation démocratie soutenue par Achille Mbembé (protégé par le Sénégal), lors du dernier Sommet Afrique France, le 8 octobre 2021. Craignait-il de déplaire à Emmanuel Macron ? Libre à Aymérou Gningue, président du groupe parlementaire BBY, d’écrire au groupe amitié France Sénégal ! Continuez plutôt à faire danser la Première dame, Brigitte Macron, sous les airs de musique sénégalaise le 2 février 2018 à Dakar et le 21 juin 2022 à Paris, alors qu’en même temps vous embastilliez des prisonniers politiques. Vous excellez dans ce domaine. Le Tribunal de Dakar vient de relaxer plus de 79 personnes sur 80, justifiant notre inquiétude concernant la réalité du pacte de Paris et des rafles policières.
Lors de la dernière présidentielle en France, des intellectuels sénégalais, comme Souleymane Bachir Diagne, se sont « ingérés » (plutôt intéressés). Personne ne s’est émue de cette situation ! Pour ma part, en homme libre, je terminerai par ma critique sur la démocratie sénégalaise. Depuis longtemps, celle-ci a perdu de sa substance, sous l’effet de sa confiscation au peuple et de sa technicité. C’est la démocratie des dignitaires, des rentiers, de ceux qui tirent des revenus réguliers (et illégaux) de leurs activités politiques. Ils sont les meilleurs amis des multinationales et des paternalistes. Nous comprenons mieux pourquoi le Sénégal, sous l’ère de Macky Sall, s’est opposé au protocole additionnel de la CEDEAO sur la limitation à deux mandats. À ce petit jeu, l’état de droit sert les intérêts des dominants (interdiction des manifestations) ; la justice est elle-même prise en otage. Il est plus facile aujourd’hui de corrompre en toute impunité que de manifester librement dans les rues de Dakar. Il est plus facile aujourd’hui d’emprisonner des opposants que d’ouvrir des enquêtes sur des meurtres de manifestants et de militants de l’opposition.
Il y a des vérités que l’histoire ne saurait effacer. Le néocolonialisme, dont il n’est nullement question ici de nier l’existence, se trouve précisément du côté des gouvernants français et sénégalais, et en rien au niveau de leurs oppositions. Pour comprendre l’étendue du mal, rappelez-vous du Dessert Gate !
BACCALAURÉAT 2020, RÉGRESSION DU TAUX DE CANDIDATS DANS LES SÉRIES SCIENTIFIQUES ET TECHNIQUES
La faiblesse des effectifs à l’examen du Baccalauréat technique 2022 (3252) a été évoquée, hier, par le Ministre de l’Emploi, de la Formation professionnelle, de l’Apprentissage et de l’Insertion.
La faiblesse des effectifs à l’examen du Baccalauréat technique 2022 (3252) a été évoquée, hier, par le Ministre de l’Emploi, de la Formation professionnelle, de l’Apprentissage et de l’Insertion. En visite dans des centres d’examen, à Dakar, au démarrage de l’épreuve, Dame Diop a réitéré l’engagement du Gouvernement à travailler davantage pour intéresser les jeunes à la formation professionnelle.
Le Ministre de l’Emploi, de la Formation professionnelle, de l’Apprentissage et de l’Insertion, Dame Diop, a effectué, hier, la traditionnelle visite des centres pour s’enquérir du déroulement de l’examen du Baccalauréat technique. Cette année, ils sont 3 252 candidats à composer au niveau national. D’ailleurs, le Ministre a évoqué la faiblesse des effectifs dans les séries techniques et scientifiques (moins de 5 000 élèves en général) comparativement au nombre de candidats qui se présentent chaque année au Baccalauréat général (150 000 environ). Il a, de ce fait, invité les acteurs à trouver une solution à cette difficulté. « Nous avons encore beaucoup à faire pour intéresser le maximum de jeunes à la formation professionnelle et l’enseignement technique », a-t-il déclaré.
Pour y parvenir, Dame Diop mise sur la transformation de certaines séries pour les rendre plus attrayantes et prometteuses d’emplois. « Nous avons entamé beaucoup de réformes dans l’enseignement technique et la formation professionnelle. Le Bac G est en extinction complète. Nous parlons maintenant de sciences et techniques de l’économie et de gestion. Nous allons mettre fin aux séries T1 et T2 pour parler maintenant des Sciences et technologies industrielles et développement durable (Sti2d). C’est pour mieux ajuster l’offre de formation afin de permettre aux apprenants de l’enseignement technique d’avoir des aptitudes pour entrer dans le marché du travail », a déclaré le Ministre.
Dès 8 heures, les épreuves avaient déjà commencé au lycée technique Maurice Delafosse, un des principaux centres de Dakar. L’établissement a reçu la visite du Ministre et de la délégation qui l’accompagnait. Ici, les candidats sont assis à un par table. Ils sont concentrés sur les épreuves. Pas une minute à perdre même si l’épreuve de mathématiques est créditée de quatre tours d’horloge. À 9 heures passées de quelques minutes, la plupart des candidats de la série Sti2d (Sciences, technologies industrielles et développement durable) semblent avoir déjà trouvé la voie. Ils ont le regard plongé dans leurs copies tandis que certains paraissent perdus.
Déroulement correct des épreuves
Toutefois, il n’y a pas de problème dans le déroulement de l’épreuve et dans l’organisation de cette première journée du Baccalauréat technique, a informé Ibrahima Mbaye, un préposé à la surveillance. Selon lui, tout se déroule correctement à Delafosse. « Tout se passe très bien. Il n’y a aucune perturbation », a-t-il affirmé.
La même situation se présente au Collège Saint-Michel. Le convoi du Ministre est arrivé sur place vers les coups de 10 heures, trouvant sur place un calme plat. Sur 300 candidats inscrits, il y a eu 11 absents. Dans ce centre, l’effectif des filles domine celui des garçons. Elles sont au nombre de 166 contre 123 garçons. Comme à Delafosse, les épreuves se déroulent correctement. « Le protocole a été respecté. Nous avons distribué les copies et les épreuves, ensuite nous avons lu les consignes pour éviter les erreurs et tout de suite après le compte à rebours a commencé », a informé El Hadj Malick Sall, surveillant.
Dame Diop n’a pas manqué de se réjouir de « l’organisation sans défaut de l’examen ». Il a adressé ses félicitations au l’Office du Bac pour avoir mis en pratique les directives de la tutelle. « Je me réjouis de la bonne organisation de cet examen. Je félicite les autorités administratives et l’Office du Bac pour ce démarrage très satisfaisant », a déclaré Dame Diop.
Assane FALL
…Présence massive des surveillants à Limamou Laye…
Dans l’académie de Pikine-Guédiawaye, les épreuves du Baccalauréat technique ont démarré, hier, sans contraintes, au lycée Seydina Limamou Laye, seul centre ouvert à l’occasion. Les filières des séries G, Steg (Sciences, technologies et économie de gestion) et Sti2d (Sciences, technologies industrielles et développement durable) ont été regroupées dans ce centre. Seules 10 absences ont été signalées sur les 468 candidats autorisés à passer l’examen.
En visite au centre, l’Inspecteur d’académie de Pikine-Guédiawaye, Gana Sène, a constaté le bon déroulement des épreuves. Les candidats, a-t-il dit, sont répartis dans deux jurys (776 et 777).
Gana Sène a fait noter que le taux de présence dans ce centre est de 97,86%. Il s’est aussi réjoui de la présence massive des surveillants. « Les épreuves ont démarré aujourd’hui, mais elles vont se poursuivre tout le long de la semaine », a expliqué l’Inspecteur d’académie.
Le chef de centre, Mandaw Mbaye, par ailleurs Proviseur de Limamou Laye, a affirmé que sur les 468 candidats, les 312 sont du lycée. Les 156 autres viennent d’horizons divers. Il a précisé que la majorité des absents sont des candidats libres. Il a aussi noté une forte présence des filles parmi les candidats. Mandaw Mbaye a également confirmé que le centre est bien pourvu en surveillants. D’ailleurs, a-t-il indiqué, « une bonne réserve est disponible et dans laquelle le centre peut puiser en cas de besoin ». Dans le même ordre, il a signalé que les dispositions règlementaires ont été rappelées dans toutes les salles d’examen. Surtout celles liées à l’interdiction du téléphone portable dont l’utilisation est un motif valable d’élimination d’office du candidat. Ici, même les surveillants sont tenus de mettre leur téléphone en mode silencieux et de ne répondre à aucun appel durant toute la durée de la surveillance, a indiqué le chef du centre du lycée Limamou Laye de Guédiawaye.
Abdou DIOP
61 candidats inscrits à Ziguinchor et Bignona
Depuis hier, et jusqu’au samedi, se déroulent les épreuves du premier tour du Baccalauréat technique session 2022. Dans la région de Ziguinchor, ils sont, au total, 61 candidats répartis dans deux centres à prendre part aux épreuves.
ZIGUINCHOR- Dans la région de Ziguinchor, les séries G et Steg (Sciences, technologies et économie de gestion) accueillent jusqu’ici peu d’élèves. Sur l’ensemble du périmètre régional, il n’y a que le lycée agricole de Bignona et le collège Saint Charles Lwanga de Ziguinchor qui dispensent des cours pour ces séries. Ce qui justifie le nombre restreint de candidats à l’examen du Bac technique dans cette partie Sud du pays. Cette année, ils sont au total 61 candidats à se pencher sur les épreuves (Mathématique générale, Management, Sciences économiques et sociales, comptabilité générale, analytique, du budget, business-plan, etc.), de cet examen qui a démarré, hier, lundi 17 juin, sur l’ensemble du territoire national.
Trouvé tôt le matin au collège Saint Charles Lwanga, Arthur Diadia Diatta, le chef de centre adjoint, informe que le Baccalauréat technique se déroule très bien. « Les listes, les épreuves, les feuilles et tout autre matériel affairant ont été reçus à temps dans le centre », a ajouté M. Diatta.
Pour le centre secondaire de Bignona qui est rattaché à Ziguinchor, ils sont 24 candidats à composer, renseigne au téléphone, le chef du centre, Ibrahima Abdoul Aziz Ficou, par ailleurs Proviseur du lycée technique agricole Émile Badiane. Il a indiqué que les épreuves du Baccalauréat technique se déroulent « normalement » et sans couacs majeurs. M. Ficou d’ajouter qu’aucun incident n’a été constaté et que tous les candidats ont répondu à l’appel, très tôt le matin. « Pour l’instant, l’examen se déroule très bien. Nous osons espérer que ça sera le cas jusqu’à la fin des épreuves », s’est réjoui le Proviseur du lycée technique agricole Émile Badiane de Bignona.
Les épreuves du premier groupe des séries G et T vont se dérouler jusqu’au samedi prochain.
ELIMINATOIRE FIBAWC (BASKET), LES LIONS BLOQUÉE À ISTANBUL
Dans le cadre de la 3e fenêtre qualificative à la coupe du monde de basket 2023, l’équipe nationale du Sénégal a quitté Dakar, hier nuit, direction Alexandrie. Cependant, on apprend que les joueurs sont actuellement bloqués à l’aéroport d’Istanbul
Dans le cadre de la 3e fenêtre qualificative à la coupe du monde de basket 2023, l’équipe nationale du Sénégal a quitté Dakar, hier nuit, direction Alexandrie. Les joueurs vont faire Dakar - Casablanca, Casa - Istanbul et Istanbul - Alexandrie. Cependant, on apprend que les joueurs sont actuellement bloqués à l’aéroport d’Istanbul pour des problèmes de visa. Aux dernières nouvelles, ils ont pu finalement embarquer.
Par ailleurs, Alexandrie et le Caire ont accueilli de nombreuses compétitions de FIBA Afrique au cours de ces dernières années, mais seule l’une des deux villes sera l’hôte de la prochaine fenêtre qualificative qui aura lieu du 1 au 3 juillet 2022. Alexandrie a organisé le premier tour du Groupe E des Éliminatoires du FIBA AfroBasket 2021.
Seules deux équipes (Côte d’Ivoire et Soudan du Sud) sont pour l’instant toujours invaincues avant la troisième fenêtre des Éliminatoires Zone Afrique de la Coupe du Monde FIBA 2023, qui marquera la fin du premier tour. Selon la Fiba, les équipes qui termineront aux trois premières places des Groupes A, B, C et D se qualifieront pour le second tour des Éliminatoires (Fenêtres 4 et 5 des Éliminatoires Zone Afrique), à l’issue duquel les cinq meilleures d’entre elles obtiendront le droit d’aller représenter l’Afrique à la prochaine Coupe du Monde FIBA à 32 équipes, tandis que celles qui seront classées au quatrième rang seront éliminées de la course.
CASH TRANSFER, LE GOUVERNEMENT ALLOUE PLUS DE 2 MILLIARDS CFA AUX MÉNAGES DE KAFFRINE
Le ministre du Développement communautaire, de l’Equité sociale et territoriale, Samba Ndiobène Ka, annonce qu’une enveloppe de plus de 2,2 milliards de francs CFA a été mobilisée au profit des ménages pauvres de la région de Kaffrine (centre)
Kaffrine, 28 juin (APS) - Le ministre du Développement communautaire, de l’Equité sociale et territoriale, Samba Ndiobène Ka, annonce qu’une enveloppe de plus de 2,2 milliards de francs CFA a été mobilisée au profit des ménages pauvres de la région de Kaffrine (centre), dans le cadre de l’opération de transferts monétaires exceptionnels décidée par le gouvernement.
"Une enveloppe de 2 217 120 000 est mobilisée pour soulager les 27714 ménages concernés dans la région de Kaffrine, à travers une assistance exceptionnelle de 80 mille francs CFA sous forme de transfert monétaire d’urgence", a-t-il déclaré.
Samba Ndiobène Ka procédait lundi au lancement de l’opération de transferts monétaires exceptionnels au profit des ménages pauvres du Ndoucoumane, en présence de plusieurs autorités de la région.
Cette opération au profit des ménages pauvres inscrits au registre national unique (RNU) entre dans le cadre du suivi des programmes d’équité sociale.
Selon M. Ka, la lutte contre la pauvreté et le renforcement de la résilience des ménages face au choc sont "au cœur" des préoccupations du gouvernement dans ce domaine.
"La Stratégie nationale de protection sociale révisée en 2015 promeut une politique de protection sociale intégrée allant de la couverture maladie universelle à l’appui pour des activités génératrices de revenus’’ au profit des femmes, "en passant par des cash transferts et des actions de réponse aux chocs", a-t-il dit.
Dans la région de Kaffrine, 14336 ménages sont déjà bénéficiaires du Programme national de bourses de sécurité familiale pour un montant de 1,4 milliard par an, a rappelé le ministre du Développement communautaire et de l’Equité sociale et territoriale.
"Cette initiative a eu un impact très significatif sur les populations bénéficiaires, cependant nous voulons faire plus pour lutter contre la pauvreté, et c’est dans cette perspective que le gouvernement a décidé de lancer cette grande opération de transfert exceptionnel en faveur de plus de 546 mille ménages au niveau national", a souligné Samba Ndiobène Ka.
A l’en croire, les impacts de ces transferts monétaires se feront sentir sur la consommation et la sauvegarde des biens de production, surtout dans des zones agricoles comme Kaffrine.
"Au-delà de ces impacts, d’autres effets sont attendus pour stimuler l’économie locale et redynamiser les activités de production des populations bénéficiaires", a ajouté le ministre.
TRAGEDIE A KAFOUNTINE, LE BILAN OFFICIEL FAIT 8 MORTS ET UN BLESSÉ GRAVE
Une pirogue a chaviré au large de Kafountine (Bignona, sud), faisant huit morts et un blessé grave, a indiqué mardi à l’APS le gouverneur de Ziguinchor, Guédj Diouf
Ziguinchor, 28 juin (APS) - Une pirogue a chaviré au large de Kafountine (Bignona, sud), faisant huit morts et un blessé grave, a indiqué mardi à l’APS le gouverneur de Ziguinchor, Guédj Diouf
La pirogue, qui avait à son bord plus d’une centaine de candidats à l’émigration irrégulière, a chaviré lundi à hauteur de Kafountine. Quelques passagers ont pu rejoindre la terre ferme, alors que 92 autres ont été secourus.
"Sur les 92 personnes secourues, un corps sans vie a été retrouvé hier (lundi). Ce matin, les recherches enclenchées ont pu trouver sept autres corps sans vie. Ce qui fait un bilan de huit morts pour le moment", a déclaré le gouverneur de Ziguinchor.
Une personne "gravement blessée par des brûlures" a été "admise aux urgences de l’hôpital régional de Ziguinchor", a ajouté le gouverneur, confirmant la thèse de l’incendie comme origine de cet accident en mer.
"Certainement que quelqu’un fumait à l’intérieur de la pirogue. Souvent, dans ces pirogues, il y a du carburant", a-t-il dit, étant entendu que la cigarette et le carburant ne font pas bon ménage.
Le chef de l’exécutif régional annonce qu’une enquête a été ouverte, pour mettre la main sur les convoyeurs de cette pirogue qui "sont en fuite pour le moment".
Il a signalé que les opérations de recherches sont toujours en cours pour retrouver d’autres corps ou d’éventuels survivants.
L’ART AU SERVICE DE L’ENVIRONNEMENT
Au milieu du terrain du Pont du Cices face à la Lonase, le drapeau du «Off» flotte.
Au milieu du terrain du Pont du Cices face à la Lonase, le drapeau du «Off» flotte. Dans un premier temps, c’est difficile de comprendre. Une installation qui s’offre à la vue des passants entre les routes suscite des interrogations. Intitulée «Transformation à l’ombre», cette installation de Gudrun Lenk Wane, l’artiste-plasticienne et scénographe autrichienne, parle de l’environnement.
Du 19 mai au 21 juin 2022, 59 artistes de tout le continent africain et de la diaspora, ont été sélectionnés pour rendre hommage à la créativité de l’art contemporain africain. Et Gudrun Lenk Wane, l’artiste-plasticienne et scénographe autrichienne a bien joué sa partition dans la série d’expositions «Off».
Son exposition intitulée «Transformation à l’ombre », sensibilise les populations sur la protection de l’environnement, selon Daouda Dia, commissaire de cette exposition. L’exposition montre quatre installations en poteaux de bois, de textiles et de restes d’objets en plastique. Au milieu du terrain du Pont du Cices face à la Lonase, trois «êtres» apparaissent, à la recherche d’une nouvelle maison, explique Daouda Dia. A quelques mètres, l’on aperçoit aussi une autre habitation dotée d’une énergie renouvelable, d’eau potable et d’une terre fertile. «Pourront-ils l’atteindre ?» C’est la question que se pose l’artiste, ajoute M. Dia.
Soutenue par l’ambassade d’Autriche à Dakar, l’installation aborde la destruction mondiale de l’environnement par l’homme. Mais elle renvoie également aux technologies d’avenir déjà développées et celles qui restent à développer et grâce auxquelles cette transformation nécessaire peut devenir réalité.
Daouda Dia, le commissaire de cette exposition, souligne que l’artiste autrichienne, en choisissant cet espace pour exposer ses œuvres qui sensibilise les populations sur la protection de l’environnement, a véritablement atteint son objectif. «La Patte d’oie, qui a accueilli le projet de cette exposition, a eu la chance d’avoir des partenaires autrichiens qui vont revenir pour investir dans la commune. Et ce sont les résultats que nous avons pu décrocher à partir de cette exposition», se réjouit-il. Et de poursuivre : «L’exposition est entre les routes et il n’y pas ce qui pollue plus que les voitures. Donc, c’est l’endroit idéal pour l’exposition», a-t-il précisé. «Transformation à l’ombre», une installation qui suscite des interrogations de la part du public et des visiteurs. Il y va, selon M. Dia, de l’intérêt pour l’Afrique de protéger son environnement, de lutter contre ses déchets. «Donc, on est interpellés, nos gouvernants sont interpellés sur la question comment gérer notre environnement pour vivre dans de très bonnes conditions», lance-t-il.
Toujours, dit-il, l’idée de l’artiste, c’est véritablement de travailler sur la lutte pour la protection de l’environnement pour que les populations puissent vivre dans un environnement sain. La production de masse nécessite une consommation de masse. Les rapports de dépendance à l’échelle mondiale sont perpétués et recréés. «Une chose est sûre : nous devons globalement changer nos comportements et nos habitudes de consommation. La crise climatique et les guerres des matières premières nous le montrent plus que clairement», écrit-elle à propos de son œuvre.
Par Kossoro CISSOKHO
LE REGIME DE L’APR DANS UNE PHASE D’ENTROPIE
Depuis l’indépendance, jamais la pression périphérique sur l’ordre institué n’a été aussi bruyante, agitée face à l’immobilisme, voire à la rigidité cadavérique des acteurs du régime de l’Apr quant à leur modèle de fonctionnement.
Depuis l’indépendance, jamais la pression périphérique sur l’ordre institué n’a été aussi bruyante, agitée face à l’immobilisme, voire à la rigidité cadavérique des acteurs du régime de l’Apr quant à leur modèle de fonctionnement.
Devenu imperméable à ce qui l’entoure et qui ne coïncide pas avec le régime et guetté par la dégradation et la décomposition internes. En s’efforçant de maintenir intangibles ses principes d’organisation, le régime de l’Apr prend le risque de compromettre à terme sa survie. Car la fermeture du régime aux sollicitations périphériques a pour conséquence entre autres, d’accroître la pression qui pèse sur lui. Malgré la stratégie offensive et agressive qu’il adopte par rapport aux mouvements sociaux, le régime ne parvient pas à résorber la perturbation. Loin de susciter un consensus véritable, le modèle répressif adopté creuse au contraire la distance des populations du pouvoir et entraîne l’isolement de ce dernier tant au plan interne qu’au niveau international.
A ce niveau l’acteur principal du jeu politique l’Apr, doit savoir qu’il y a une dialectique entre l’ordre politique interne et l’ordre international. A partir du moment où il y a rupture de cette ambivalence politique, l’idée de contrôle du champ politique devient illusoire, voire vouée à l’échec. Pris dans un cercle vicieux, le régime de l’Apr ne peut affronter la tension périphérique qu’en renforçant les dispositifs coercitifs.
Ainsi à la montée de la violence sociale, le régime développe une violence d’Etat pour assurer la continuité de l’ordre existant et contenir les antagonismes sociaux. Ce mode de fonctionnement politique de type explosif, comporte des limites évidentes, à savoir l’accumulation de la pression périphérique qui peut, si elle atteint un certain seuil, conduire à la rupture de l’équilibre politique. C’est au vu de cette situation que le régime tend vers une expansion de l’appareil politique et la restriction des libertés publiques. Au lieu d’atténuer les tensions par la prise en compte des besoins et préoccupations exprimés par les mouvements sociaux, le régime met en œuvre le modèle répressif qui contribue plutôt à les entretenir et à les aggraver.
Le mouvement par lequel il se referme sur lui-même est de nature mortifère et son aboutissement est la dégénérescence et la décomposition. Or le régime comme tout régime ne peut échapper à la mort tapie à son centre qu’en se projetant sans cesse hors de lui-même, qu’en s’emparant des éléments de création, d’innovation et de vie qu’il trouve à sa périphérique.
En définitive, le régime, au lieu de chercher à imposer un ordre par voie d’autorité, ferait mieux de mettre en œuvre un processus d’adaptation destiné à corriger ses erreurs et traiter les tensions qui submergent et secouent l’environnement sociopolitique. C’est la condition même de l’existence du régime qui ne peut survivre qu’au prix d’une remise en cause de son modèle de fonctionnement.
Kossoro Cissokho est Docteur en Droit, expert juriste consultant.
Par Moussa SYLLA
LES EMPLOYEURS DOIVENT PRENDRE EN COMPTE LA FORTE INFLATION ACTUELLE DANS LEURS GRILLES DE REMUNERATION
Dans mes lectures d’ouvrages sur l’économie durant mes années d’études, je voyais souvent les économistes des années 70 écrire sur la stagflation, un mot tiré de la combinaison de stagnation et d’inflation.
Depuis quelques mois, chaque fois que je me rends dans les différents supermarchés de la place, je constate une augmentation des prix. Aussi, dans toutes les discussions auxquelles je participe, lisais-je l’inquiétude des Sénégalais à propos de la forte poussée inflationniste que connaissent notre pays et le monde, et comment elle entraîne leur paupérisation.
Dans mes lectures d’ouvrages sur l’économie durant mes années d’études, je voyais souvent les économistes des années 70 écrire sur la stagflation, un mot tiré de la combinaison de stagnation et d’inflation. Elle désigne une situation où se présentent simultanément une faible croissance et une forte inflation, et était due à l’époque aux deux chocs pétroliers, 1973 et 1979. La stagflation est aujourd’hui de retour, à cause de la guerre russo-ukrainienne. L’inflation est à un niveau élevé, et la croissance économique mondiale est faible.
L’inflation entraîne mécaniquement une baisse du pouvoir d’achat des salariés, si les rémunérations ne sont pas corrélées sur son taux.
Prenons un exemple. Supposons que je gagne un salaire de 500 000. Si les prix augmentent de 10% cette année et que mon salaire ne connaît pas une hausse du même ordre, cela voudra dire que mon niveau de vie aura diminué de 10%. Aussi est-il nécessaire que les salaires soient corrélés sur le taux d’inflation pour éviter une paupérisation des employés.
Parallèlement, les banques centrales, un peu partout dans le monde, sont en train d’augmenter leurs taux directeurs pour juguler l’inflation : la plupart ont connu des hausses jamais vues depuis des décennies. Les banques commerciales répercutent l’augmentation des taux directeurs sur les coûts des crédits qu’elles accordent à leur clientèle. Aujourd’hui, la plupart des gens s’endettent pour s’acheter une maison ou des biens de grande consommation. Si les taux d’intérêt augmentent, les mensualités des nouveaux prêts croîtront également. Cela entraîne, par conséquent, une diminution du revenu disponible.
Face à cette situation, les entreprises doivent montrer qu’elles ont réellement à cœur les intérêts de leurs employés. Il y a quelques jours, j’étais entré dans une pâtisserie pour acheter mon petit-déjeuner. Au moment de payer, je lus une affiche du propriétaire justifiant la hausse des prix, par l’augmentation du coût des intrants. Je menai ma petite enquête, à savoir si les salaires des employés de la pâtisserie ont augmenté. Hélas, non. Ils gagnent toujours les mêmes salaires qu’ils percevaient lors de la période préinflation. Cela veut dire que leur niveau de vie a diminué, car leur salaire réel -c’est-à-dire corrigé du taux d’inflation- a baissé.
Devant cette situation, une entreprise qui tient à l’intérêt de ses travailleurs procèdera à une augmentation de leurs salaires, au moins à un niveau équivalent au taux d’inflation. Cela est aussi dans son avantage : un employé ne peut pas être véritablement motivé s’il pense sans cesse à ses factures, s’il rencontre des difficultés pour subvenir à ses besoins. C’est un leurre de penser qu’un employé sera fidèle à une entreprise si ses conditions salariales ne lui permettent pas de vivre décemment.
Une entreprise intelligente, surtout si elle en a la capacité, augmentera les salaires de ses employés pour leur montrer qu’elle tient à eux, à leur bien-être. Cela lui permettra en même temps de les fidéliser : les employés se diront que notre entreprise fournit des efforts pour nous mettre dans les meilleures conditions, nous devons aussi fournir des efforts pour qu’elle devienne encore plus prospère. Comme écrit Stephen Covey dans son livre, «Les 7 habitudes de ceux qui réalisent tout ce qu’ils entreprennent», cela devient un partenariat Win-Win et crée un cercle vertueux.
Il n’y a pas d’employés qui manquent de motivation, mais des employés dont les conditions de travail entraînent qu’ils ne développent pas un sentiment d’appartenance envers leurs employeurs. En l’absence de ce sentiment, le salarié accomplira son travail, sans plus. Si une telle atmosphère s’installe dans une structure, elle ne connaîtra plus d’innovation, elle ne croîtra plus, elle perdra ses meilleurs employés, qui iront vers la concurrence et permettront leur essor.
L’on me dira que la forte inflation actuelle est causée par des facteurs exogènes, comme la guerre russo-ukrainienne et la diminution des exportations de blé, d’huile, l’embargo sur les produits russes qu’elle a entraînés. J’adhère à ce point de vue. Les entreprises n’ont rien à voir avec cette inflation, mais elles ont une responsabilité sur leurs employés.
Comme écrit plus haut, l’on ne peut pas se concentrer totalement sur son travail si l’on rencontre des difficultés pour subvenir à ses besoins et ceux de ses dépendances. Comprendre cela revient, pour une entreprise, à tout faire pour que ses employés soient mis dans les meilleures conditions afin que leurs problèmes n’empiètent pas sur leur performance.
Il y a quelques jours, je lisais une publication sur LinkedIn d’une personne qui louait son employeur, parce qu’il propose une assurance aux ascendants de ses employés. Les commentaires étaient dithyrambiques. Qui n’a pas envie de travailler pour une telle entreprise, qui va au-delà des pratiques standard ? Qui ne sera pas fier de travailler pour une telle entreprise ? Cela montre l’intérêt, l’importance pour une entreprise d’en faire plus. Ses employés lui seront fidèles, seront fiers de travailler pour elle.
Très souvent, l’on dit que pour qu’un employé progresse, il faut qu’il en fasse plus que ce qu’on lui demande. Je dis la même chose aux entreprises : pour qu’elles puissent fidéliser leurs employés, il faut qu’elles en fassent plus que les pratiques moyennes, il faut qu’elles aillent au-delà de ça. C’est ainsi qu’elles créeront les conditions pour que leurs employés ne soient pas en situation de recherche d’emploi active. Qu’elles essaient d’appliquer cela, elles verront les résultats positifs : elles constateront une plus grande motivation de leurs employés, elles connaîtront une plus grande croissance, elles deviendront beaucoup plus innovantes.
L’on dit que dans le monde actuel, les ressources humaines sont le plus précieux capital d’une entreprise. Une ressource précieuse, l’on en prend soin, l’on l’empêche de rouiller, l’on l’entretient. Si l’on transpose tout cela dans les ressources humaines, cela consiste à mettre les employés dans les meilleures conditions de performance : salaires décents, avantages, possibilités d’apprendre et de progresser.
Une entreprise qui met en place un tel management disposera d’un avantage concurrentiel sur ses concurrents : ses employés, parce qu’ils sont motivés et fidélisés, lui seront loyaux et iront au-delà de leur fiche de poste. Cela ne vaut-il pas un essai ?