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18 juin 2025
NGALAKH DE PAQUES, UN OS DANS LA GORGE DES FIDELES
Au Sénégal, le ''ngalakh'', un dessert sucré, est associé à la fête de pâques pour marquer la fin des 40 jours de carême. Cette année la morosité économique freine le pas des fidèles chrétiens vers cette tradition d'unité et de partage.
Au Sénégal, le ''ngalakh'', un dessert sucré, est associé à la fête de pâques. C’est en effet avec ce mélange de pâte d’arachide et de pain de singe dégusté avec du couscous que les chrétiens du Sénégal célèbrent la fin du carême. De grandes quantités sont préparées le jour du vendredi Saint. C’est aussi des moments de solidarité et de partage. Ces derniers en distribuent aux voisins et invités, pour la plupart, des musulmans. Une pratique qui participe au raffermissement des liens et le dialogue Islamo chrétien. Seneweb est allé à la rencontre de quelques fidèles chrétiens et des commerçants pour en savoir un peu plus sur la ferveur autour du Ngalakh.
Comme chaque année, la communauté catholique boucle le carême par la célébration de la fête de pâques. Avant le jour de Pâques, ils optent pour ‘’Ngalakh’’.
Sur le marché, il n’y a pas beaucoup d’affluence. Les fidèles chrétiens ne sont pas encore venus à l’exception de quelques femmes qui viennent s'enquérir des prix des composants de ce dessert. Alpha Ba, commerçant au marché Tilène, estime que cela peut se justifier par la flambée des prix des denrées de première nécessité. Tout est cher. Les prix sont revus à la hausse depuis un certain temps. « Actuellement, même les céréales ne sont pas épargnées par cette flambée. Le mil, par exemple, se vend à 375 FCFA le kilo. Le prix peut même aller jusqu’à 400F CFA. Concernant le ‘’bouye’’ (pain de singe), le kilogramme coûte 700 alors qu’auparavant c’était 550 FCFA. La pâte d’arachide est à 1000 FCFA le kilo alors que ça se vendait à 750 ou 800. Certains le vendent, même, à 1100 voire 1200 F CFA », renseigne ce jeune homme de nationalité guinéenne, vivant à Dakar depuis quelques années.
Seulement les gens semblent tellement habitués à boire du Ngalakh qu’il est difficile de rompre avec cette tradition qui de plus contribue à renforcer le dialogue islamo-chrétien. Cependant, depuis quelques années, ce n’est plus l’engouement surtout lors des 3 dernières années marquées par la pandémie du Coronavirus de même que cette année ou l’on assiste à une crise mondiale marquée par l’inflation sur de nombreux produits.
Entre coutume et solidarité
Ces trois dernières années, cette tradition n’a pas été célébrée en grandes pompes. La pandémie de Coronavirus est passée par là. Cette année encore, la crise mondiale marquée entre autres par des conflits au niveau de la sous-région et mondial en est pour quelque chose. Madeleine Mbaye en témoigne : « C’est une préparation spirituelle parce qu’on sort quand même de 40 jours de carême et après c’est la fête de Pâques. On va célébrer la résurrection du Christ qui est une joie, une allégresse pour nous et Ce sera en famille. Pour le ‘’ngalakh’’ c’est quelque chose que j’ai trouvé ici, car mes grands parents le faisaient, ma mère le faisait donc c’est une tradition, c’est un acte de générosité envers nos prochains. Mais la coutume en tant que telle, n’est pas dans l’Eglise. La conjoncture actuelle ne s’y prête pas trop parce que effectivement les denrées ont augmenté mais ça dépend de comment chacun le ressent. Moi, cette année je vais en faire. C’est une habitude chez nous. On en offre à quelques voisins même si ces dernières années, la Covid a un peu sapé la dynamique. Nous allons simplement réduire la quantité habituelle ».
Elisabeth Diémé confirme d’ailleurs qu’il s’agit d’une tradition venant des juif et qui est considérée comme une offrande après 40 jours de spiritualité. Les juifs l’appellent la fête du «Saba » et les chrétiens le font le vendredi saint avant Pâques qui symbolise la résurrection du Christ.
Le sucre, le vrai casse-tête
A son image, les nombreux fidèles trouvés à la paroisse des martyrs de l’Ouganda, sont préoccupés par cette conjoncture. Par exemple, le sucre, une des composantes du ‘’Ngalakh’’ a connu une hausse excessive. Mère de famille, Françoise Dessou est l’une d’elles. Elle n’a pas encore trouvé le sucre pour assaisonner son ngalakh le jour j. « Je prépare le Ngalakh. J’ai le mil, l’arachide, le bouye. Il n’y a que le sucre qui me manque et le sac coûte 30 000 F CFA. on est obligé de le faire juste pour partager avec nos frères musulmans. C’est pourquoi, je compte en faire 2 bassines cette année », confie-t-elle. À quelques encablures, Béatrice Amy Lo, une fidèle chrétienne, est venue assister à la messe de la dernière semaine du Carême. Cette dernière estime que les fêtes se préparent mais difficilement “On a augmenté le sucre car le kg qui coûtait à 600 FCFA a bondi à 700 FCFA. Le pot de pain de singe qui coûtait 500 FCFA revient à 700”.
Malgré la conjoncture difficile, la plupart des familles chrétiennes vont tout de même sacrifier à cette coutume ancrée dans nos mœurs de partage et de générosité.
L'AFRIQUE, UN CONTINENT DE PUTSCHISTES
La chute de Kaboré au Burkina Faso, renversé par Paul-Henri Sandaogo Damiba, intervient après une série de coups d’État sur le continent, du Soudan à la Guinée en passant par le Mali… La saison des putschs est-elle de retour en Afrique ?
Jeune Afrique |
Marie Toulemonde |
Publication 15/04/2022
La chute de Roch Marc Christian Kaboré au Burkina Faso, renversé par Paul-Henri Sandaogo Damiba, intervient après une série de coups d’État sur le continent, du Soudan à la Guinée en passant par le Mali… La saison des putschs est-elle de retour en Afrique ? Trois décennies d’instabilité chronique en infographies.
Des tirs retentissent dans la capitale, le chef de l’État est arrêté – ou fuit le pays quand il le peut –, un gradé apparaît sur les écrans pour revendiquer la prise du pouvoir au nom, le plus souvent, de la restauration de la démocratie… Si l’on a pu penser un temps que la « tradition » des coups d’État était un mauvais souvenir sur le continent, ces derniers mois ont apporté un cinglant démenti aux optimistes.
À l’orée des années 1990, un vent d’espoir s’était pourtant levé dans la foulée des conférences nationales ayant ouvert la voie au multipartisme. Enfin, on allait voir l’alternance démocratique se faire par les urnes dans le cadre de scrutins transparents et de campagnes équitables… Las, ces trente-et-une dernières années, le continent a été le théâtre de 32 putschs. Trois coups d’État sur quatre dans le monde ont lieu en Afrique, et l’état des lieux est pire encore si l’on resserre la focale sur la seule Afrique de l’Ouest : Burkina Faso, Guinée, Mali, Niger ou encore Guinée-Bissau.
L’affaire Sweet Beauty a fait l’objet de débat houleux, hier, dans le bureau du doyen des juges. En effet, la masseuse Adji Sarr et Ndèye Khady Ndiaye, son ex-patronne se faisaient face dans le cadre d’une confrontation.
L’affaire Sweet Beauty a fait l’objet de débat houleux, hier, dans le bureau du doyen des juges. En effet, la masseuse Adji Sarr et Ndèye Khady Ndiaye, son ex-patronne se faisaient face dans le cadre d’une confrontation. D’après des informations parues dans la presse, c’est un peu après 11 heures que la confrontation a démarré. Entendues, les deux parties ont maintenu leurs déclarations faites depuis l’éclatement de cette affaire. Selon Adji Sarr, Sonko gardait son pantalon quand il s’agit de massage rapide. Mais, précise-t-elle toujours, le leader du Pastef exigeait souvent un massage complet. Ainsi, il était tout nu, allongé sur le lit de la cabine. « C’est la règle dans le salon. Les hommes sont nus et les masseuses sont en string et soutien-gorge », a révélé l’accusatrice de Sonko.
Dans le bureau du juge d’instruction, Adji Sarr a maintenu sa position disant qu’après un massage à quatre mains, Sonko faisait sortir l’autre fille pour ensuite abuser d’elle. Ces déclarations ont été battues en brèche par Ndèye Khady Ndiaye selon qui Ousmane Sonko venait dans son salon juste pour soigner son dos. Mais, renseigne-t-elle, elle n’a aucune connaissance en kinésithérapie même si elle a pu soigner les maux de dos de son client. Un incident a été noté lorsque Adji Sarr a accusé son ex-patronne d’adultère avec Ousmane Sonko, prenant comme témoins les autres masseuses de Sweet Beauty. Toutefois, Adji Sarr exige sa confrontation avec Sonko avant de dire : « oui à un procès ».
par Ibra Pouye
L'AFRIQUE, VICTIME COLLATÉRALE DE LA GUERRE EN UKRAINE
EXCLUSIF SENEPLUS - Si cette guerre perdure, elle pourrait amplifier la famine déjà présente et on reverrait des émeutes de la faim dans certains pays. Quelques démocraties africaines à peine naissantes vacilleront ou seront déstabilisées
Parler de l'Ukraine, c'est parler de la guerre que livre Vladimir Poutine contre le peuple ukrainien victime des exactions meurtrières de ce dernier. En effet, pour bon nombre d'Africains, la guerre en Ukraine n'a rien à voir avec le continent, mais c'est faire preuve de naïveté face à ce conflit qui risque de nous consumer et surtout l'Afrique, pauvre et vulnérable. Les conséquences directes de cette guerre sont à nos portes et risquent d'y demeurer longtemps encore. Parce qu'elle a déjà forcé à l'exil des millions d'Ukrainiens ; enfants en bas âge, adultes et personnes âgées sans oublier son lot de déchirures familiales profondes. En effet, ce conflit a dézingué l'Ukraine, jadis considérée comme le grenier à blé de l'Europe. Des trains de sanctions à l'encontre de l'envahisseur russe meublent notre quotidien. Et dans ce concert des nations, plus de la moitié des pays africains se sont abstenus de condamner la Russie lors de l'Assemblée générale de l'ONU. En ce moment, les prix des matières premières s'envolent. Celui du blé, de l'orge et du maïs explose. Celui du carburant à la pompe bat déjà des records à peine égalés. Les perspectives de croissance et certains mégaprojets de quelques pays africains sont revus à la loupe. Même les présidentielles en France sur fond de conflit russo-ukrainien sont mises à rude épreuve et Emmanuel Macron, plébiscité dans les sondages, file tout droit vers un second mandat.
L'explosion des prix des matières agricoles
Les conséquences de cette guerre ne se limitent pas seulement à l'Europe, mais s'étend sur le reste du monde. Et ce serait faire la politique de l'autruche que de ne pas en parler. Vu la Covid-19 qui sévit encore, l'Afrique est encore très exposée, voire toujours fragilisée à cause des ratés de la vaccination. En effet, elle risque de payer le prix fort et risque d'en pâtir et les effets commencent à se faire sentir. Parce que la Russie et l'Ukraine fournissent à eux seuls un tiers du blé et 26% de l'orge de la planète. Terres arables et grandes régions de production de blé et d'orge définissent la politique agricole de ces deux pays autrefois frères, mais désormais opposés. La chute des productions du blé et la fermeture des ports de Marioupol et d'Odessa combinées à l'isolement de la Russie sur le plan international ne feront qu'envenimer la situation économique, voire alimentaire, des pays africains, très enclins aux exportations du blé ukrainien et russe. Plus de la moitié du blé importé en Afrique provient de la Russie et de l'Ukraine. Le prix du blé d'octobre 2021 à mars 2022 a bondi de 80% ; ce qui préfigure des lendemains de désenchantement et d'émeutes de la faim en Afrique et dans le reste du monde.
Émeutes de la faim et aides au développement
Face à ce conflit sapant les fondements de la société humaine, des émeutes de la faim risquent de faire tache d'huile sur tout le continent africain parce qu'il en sera des ruptures d'approvisionnement et des pénuries de matières premières dans les zones de conflits ukrainiens. Déjà, en vingt jours de guerre larvée sur fond de combats et de bombardements des tanks et avions de chasse russes, le panier de la ménagère africaine subit quelques soubresauts à cause de la flambée des prix de l'huile de tournesol, l'huile de palme et certaines denrées de première nécessité. Si cette guerre perdure, elle pourrait amplifier la famine déjà présente et on reverrait des émeutes de la faim dans certains pays. Et quelques démocraties africaines à peine naissantes vacilleront ou seront déstabilisées. Les aides au développement devant être allouées par quelques bailleurs de fonds à l'Afrique vont désormais à l'Ukraine. Et l'inflation va en effet réduire les revenus des ménages et les marges de manœuvre de quelques pays africains émergents seront revues à la baisse.
Résilience africaine
Il urge de prendre conscience de la gravité de la crise dans laquelle le président russe a plongé non seulement l'Europe et les États-Unis, mais également l'Afrique. Donc il est urgent pour les populations africaines de réagir face à la naissance d'une crise alimentaire sans précédent corrélée aux risques d'instabilité politique. Pour parer à l'escalade mortifère, les pays européens et les États-Unis d'Amérique doivent prendre des mesures efficaces afin de limiter les embargos sur les exportations alimentaires et augmenter les niveaux d'aide publique au développement. L'Afrique aussi résiliente qu'elle soit, doit s'armer d'un bouclier fondé sur la solidarité et la transparence dans le but de lutter contre l'insécurité alimentaire et les famines que risque de nourrir cette guerre fratricide très éloignée, mais ô combien proche. Un mécanisme permettant de lutter contre l'inflation en sus. Sans ce mécanisme basé sur la solidarité, la transparence et la résilience, le continent africain risque de retrouver ses vieux démons.
Dans cet entrelacs d'idées confuses sur fond de conflit meurtrier, la faim risque de devenir un enjeu très géopolitique. Et c'est dans cette situation de ni guerre ni paix que l'Afrique peut vraiment compter sur ses hommes d'État en exploitant à prix rentable ses énormes richesses naturelles.
LE SYNPICS EXIGE LA LIBÉRATION DU JOURNALISTE DE LA 7TV
Déployé au tribunal pour couvrir la confrontation entre la masseuse Adji Sarr/Ndèye Khady Ndiaye le journaliste de la 7TV a passé la nuit derrière les barreaux. Pape Malick Thiam puisque c’est de lui qu’il s’agit aurait eu une altercation avec un gendarme
Déployé au tribunal pour couvrir la confrontation entre la masseuse, Adji Sarr / Ndèye Khady Ndiaye, le journaliste de la 7TV a passé la nuit derrière les barreaux. Pape Malick Thiam puisque c’est de lui qu’il s’agit aurait eu une altercation avec un gendarme. C’est ainsi que le bureau Exécutif National du Syndicat des Professionnels de l’Information et de la Communication au Sénégal (Synpics) a été saisi ce jeudi 14 avril vers 21 h 43. Il demande la libération dans les meilleurs délais de notre confrère actuellement en garde à vue.
Le journaliste aurait été « battu » et « maltraité » par des éléments de la gendarmerie. « De ce qui nous a été rapporté, le journaliste en service à la 7 TV, a eu des échanges de propos avec un gendarme en service au tribunal de Dakar vers les coups de 13 heures ce jour. Thiam faisait partie de l’équipe de la 7TV déployée pour couvrir la confrontation entre Adji Sarr et Ndeye Khady Ndiaye, convoquées par le juge d’instruction dans le cadre de l’affaire Adji Sarr-Ousmane Sonko », indique le Synpics dans un post. Notre confrère qui a eu un démêlé avec un gendarme, est poursuivi pour outrage à agent public dans l’exercice de ses fonctions.
L'ÉGLISE NE PEUT PLUS CONTINUER À NIER, L'AMOUR CHARNEL EXISTE ENTRE DES PRÊTRES ET DES FEMMES
En RDC, la Conférence épiscopale a invité les prêtres ayant eu des enfants à renoncer au sacerdoce. Le théologien catholique et éditorialiste Camerounais Edmond Kamguia explique que cela pose le problème du célibat des prêtres
En République Démocratique du Congo, la Conférence épiscopale (CENCO ) a invité dans une note interne, les prêtres ayant eu des enfants de renoncer au sacerdoce pour s'occuper de leurs progénitures. Cette interpellation intervient à trois mois de la visite du pape François dans le pays . Le théologien catholique et éditorialiste Camerounais Edmond Kamguia interrogé par Lilianne Nyatcha, explique que le vrai problème que cela pose est celui du célibat des prêtres .
La CENCO a demandé aux prêtres ayant des enfants d'abandonner la soutane et d'aller s'occuper de ces derniers. Qu’est-ce qui a pu provoquer cet appel alors que l'église catholique a jusque-là fermé les yeux sur une pratique qui était devenue quasi-normale ?
Il faut dire que c’est une réalité, pas seulement en République démocratique du Congo mais également dans d'autres pays au sud du Sahara. Ça me rappelle au Cameroun, à l’époque de l’archevêque Monseigneur André Wouking. Quand il était archevêque de Yaoundé, il avait également dit à ses prêtres: ''Si vous voulez demeurer des prêtres, restez au presbytère et laissez les femmes et les enfants au quartier. ». C’était moins grave par rapport à ce qui se passe en RDC. Mais c’était une décision très difficile et qui n’a presque pas été appliquée dans l’archidiocèse de Yaoundé…
Et qui avait été même très impopulaire au sein de l’église catholique. …..
Tout à fait. Une décision très impopulaire au niveau de l’église catholique, dans l’archidiocèse de Yaoundé, il faut préciser.
D’après vous, comment expliquer ce comportement de certains prêtres qui choisissent de rompre leurs engagements de chasteté et de faire des enfants ?
Les prêtres sont des êtres humains. Ils regardent ce qui se passe dans les autres églises, notamment protestantes où les pasteurs peuvent librement avoir femme et enfants. Nous par exemple qui sommes théologiens, sommes mariés. Nous avons une formation théologique et philosophique, pratiquement la formation de prêtre. Nous avons décidé de ne pas être prêtre, de vivre, de se marier normalement, d’avoir une femme et des enfants. Et là, c’est un choix honnête. Mais beaucoup de prêtres ont choisi de rester hypocrites, de sortir du séminaire, de prendre une femme dans la clandestinité, ce qui n’est pas bien.
Parce qu’en réalité, il faut être honnête, le prêtre doit normalement respecter les engagements qu'il a pris notamment de vivre dans la chasteté, dans l'obéissance de son évêque. Ce que je pense sur cette question c’est que l'église catholique en Afrique devrait pouvoir bénéficier du même statut que l'église catholique de l'Orient où à la fin du séminaire, on permet aux séminaristes qui veulent librement rester prêtres célibataires jusqu’au bout, de l’être et à ceux qui veulent se marier de se marier.
Qu’en est-il de l’Europe ?
Malheureusement, en Europe comme en Amérique Latine comme en Afrique, c’est la même situation. C’est-à-dire qu’on n’a pas permis aux prêtres d’avoir un statut autre que de respecter le célibat. Ce qui donne lieu à beaucoup d’hypocrisie à tout ce que l'on peut apercevoir, percevoir et qui suscite des interrogations au sein de la société.
BAMAKO NE COMPTE PAS ARRÊTER SA COLLABORATION AVEC MOSCOU
Le chef du gouvernement malien a donné une fin de non recevoir à la ministre allemande des Affaires étrangères Annalena Baerbock qui lui demandait de cesser de collaborer avec les Russes
Après une rencontre avec le colonel Assimi Goïta, la ministre des Affaires étrangères allemande Annalena Baerbock a exprimé devant des journalistes la crainte de "crimes de guerre massifs" contre les populations civiles maliennes, suivant un "schéma" observé selon elle de la part des forces russes en Syrie ou en Ukraine.
Son homologue malien Abdoulaye Diop a demandé en sa présence qu'on se garde de tout "amalgame" et affirmé la nécessité de respecter les choix de son pays.
"Le Mali souhaite travailler avec l'ensemble de ses partenaires, y compris l'Allemagne, la Russie, la Chine, les États-Unis", a déclaré le chef de la diplomatie malienne.
La ministre des affaires étrangères allemande a invoqué la décision annoncée le 11 avril par l'Union européenne "d'arrêter" ses missions de formation et d'entraînement de l'armée et de la garde nationale au Mali. Quelque 300 soldats allemands participent à la Mission de formation de l'Union européenne (EUTM).
"Nous ne pouvons poursuivre la coopération sans démarcation d'avec les forces russes", a insisté la ministre allemande qui n’a pas hésité à dire que le président russe Vladimir "Poutine mène contre l'Ukraine une grave guerre d'agression contraire aux droits des peuples".
"Il ne faut pas confondre les choses", lui a répondu Abdoulaye Diop. "Le Mali n'est pas impliqué par rapport à ce qui se passe" en Ukraine, "mais je crois qu'il ne faut pas faire trop d'amalgame à ce niveau : la situation du Mali est la situation du Mali et nous souhaitons que chaque partenaire du Mali aussi respecte les choix du Mali", a-t-il insisté.
Le Mali, plongé depuis 2012 dans une crise sécuritaire profonde malgré le soutien de forces étrangères et gouverné depuis 2020 par des militaires arrivés au pouvoir par la force, s'est détourné ces derniers mois de la France et de ses partenaires européens, et tourné vers la Russie.
Français et Européens dénoncent le recours fait selon eux par Bamako aux services de la société de sécurité privée russe Wagner, aux agissements controversés. La junte dément et parle de coopération d'État à État avec la Russie.
"Le Mali n'abrite pas de société de sécurité privée comme cela est allégué ici et là. Le Mali a une coopération d'État à État avec la Russie et une coopération de long terme", a répété Abdoulaye Diop.
L'HEURE DE LA MÉTAMORPHOSE
Le mois de Ramadan est un moment où des changements s’opèrent à tous les niveaux. Chez la gent féminine, les habits sexy, les greffages et autres perruques sont remplacés par des tresses torsades, nattes, « lifes » ou rajouts.
Le mois de Ramadan est un moment où des changements s’opèrent à tous les niveaux. Chez la gent féminine, les habits sexy, les greffages et autres perruques sont remplacés par des tresses torsades, nattes, « lifes » ou rajouts.
« Au Sénégal, certains pensent que la religion c’est juste durant le mois de Ramadan », disait un prêcheur. Tout porte à croire que cette assertion n’est pas fausse. Et le constat fait en ce mois de ramadan conforte sa thèse. Pour cause, des personnes respectent à la lettre les cinq prières quotidiennes. La lecture du Coran est plus fréquente. Les mosquées sont bondées de monde. Bref, la piété des gens semble être totale. Un changement qui s’opère jusque dans l’accoutrement pour la gent féminine. Les tenues sexy, les greffages, les perruques, les maquillages ne sont plus au rendez-vous. Autrement dit, les filles adoptent la séduction religieuse, on constate que les maquillages sont de plus en plus discrets, les têtes bien couvertes.
« Life », natte, torsade, la tendance ramadan
Certaines optent pour les tresses, les torsades et « lifes » avec leurs vrais cheveux naturels. C’est-à-dire sans mèche encore moins de la laine. Le salon de coiffure de Fatou, sis à Keur Mbaye Fall grouille de monde en ce samedi 2 avril où une partie de la communauté musulmane a démarré le mois béni du ramadan. Les clientes, issues des différents quartiers de la banlieue, sont venues pour se faire coiffer. L’accueil qui leur est offert est chaleureux. La propriétaire les reçoit et les installe avec amabilité. L’endroit est d’une propreté impeccable, le tout agrémenté par l’odeur de l’encens qui vous fait oublier le temps d’attente. De taille moyenne, teint noir, d’une voix douce, elle lance : « Madame vous voulez quel genre de tresse » ?, « Juste quelque chose de simple pour le ramadan » rétorque la cliente aux cheveux longs et lisses. Le choix est vite fait. Khadija Diop opte pour des tresses torsades.
« Ces coiffures choisies pendant le ramadan ne sont pas seulement simples mais, elles sont moins chères. Leur prix est neuf fois plus bas que les cheveux naturels et autres greffages ou perruques. Avec 1500 ou 2000 francs CFA, on peut se faire belle », renchérit Daba Diouf Sarr, qui a fini de se tresser en mode « life ». Autre lieu, même décor, même panorama.
Au salon de Ndèye Maguette Fall, situé à Keur Mbaye Fall, l’ambiance est à son comble. Les discussions vont bon train. Elles tournent sur le mois de ramadan. La coiffeuse trouve normal que les filles optent pour la simplicité durant ce mois qui, rappelle-t-elle, est « un mois de promotion ». Pour elle, il faut en profiter au maximum pour bénéficier des bienfaits du créateur divin. Sa thèse est appuyée par l’étudiante Ramatoulaye Diaw qui renseigne avoir mis de côté les perruques et les greffages. Son choix porte, pour le mois béni de ramadan, sur les foulards. Elle en a déjà acheté une dizaine de différentes couleurs.
Propriétaire du salon Dabakh, Mame Binta affirme qu’une semaine avant le ramadan déjà, les commandes de coiffures tournaient autour des nattes, des rajouts, des « lifes » et des torsades. « Moi-même qui vous parle, j’ai mis des rajouts et je suis à l’aise, les clientes l’ont aussi compris », note-t-elle, très satisfaite de la bonne marche de son activité.
Hypocrisie
Cependant certaines personnes surtout les hommes estiment que le changement de comportement des jeunes filles, c’est de l’hypocrisie. C’est le cas d’Abdou réparateur de réfrigérateur, qui a son atelier juste à côté du salon. « Je ne suis pas imam, ni prêcheur, mais ce qui est interdit durant le Ramadan est valable même après le mois béni. C’est de l’hypocrisie », prêche-t-il. De taille moyenne, chétif, teint noir, Ousmane est tailleur et est du même avis : « Elles me font rire quoi ces jeunes filles, elles sont de vraies comédiennes. Vivement le mois de Ramadan, au moins elles ne vont plus nous agresser avec leur accoutrement indécent ».
LA FIDA ALLOUE 500 MILLIONS AU SENEGAL
Le Sénégal a reçu une subvention autour d’un million de dollars, soit environ 500 millions de francs Cfa, du Fonds international de développement agricole (Fida) pour soulager les petits producteurs impactés par le Covid-19.
Le Sénégal a reçu une subvention autour d’un million de dollars, soit environ 500 millions de francs Cfa, du Fonds international de développement agricole (Fida) pour soulager les petits producteurs impactés par le Covid-19.
Sémou Diouf, chargé de programmes pays au niveau du Fida, une institution des Nations unies, l’a fait savoir hier, lors d’une cérémonie de remise de don à des petits producteurs. «Il s’agit ici d’un mécanisme qui a été mis en place pour soutenir les pays qui sont pratiquement vulnérables et les petits producteurs impactés par le Covid-19, mais également le ralentissement économique», a soutenu le représentant du Fida, assurant que le don va permettre de relancer les activités des producteurs horticoles bénéficiaires. «Le Sénégal en a reçu un don qui avoisine un peu plus d’1 million de dollars Us pour soutenir les petits producteurs dans l’acquisition d’intrants, mais également de petits équipements.
Il vise aussi le renforcement de capacités et facilite aussi l’accès aux marchés aux petits producteurs», a noté M. Diouf, assurant que le Fida a globalement mobilisé 100 millions dollars pour venir en soutien à 65 pays d’Afrique, mais également d’Amérique latine. «Ce don vient en plus de 6 millions de dollars Us qui ont été mobilisés dans le cadre du Pafa extension et du Padaer pour soutenir en intrants également les petits producteurs qui sont dans les grandes cultures», a encore relevé le représentant pays.
Les dons du Fida se décomposent en semences horticoles, engrais organique, du petit matériel agricole dont des planteuses et des boutures de patate douce à chair orange. «Nous attendons que ces intrants aillent à 27 mille bénéficiaires pour leur permettre rapidement de pouvoir relancer leurs activités», a insisté Sémou Diouf. «C’est un grand soulagement pour les exploitants horticoles qui ont été affectés de manière très sévère par la crise sanitaire arrivée à un moment de pic de production en mars 2020», a révélé Dr Macoumba Diouf, directeur de l’Horticulture.
«UNE LISTE UNIQUE FERAIT OFFICE DE REFERENDUM ENTRE BENNO ET L’OPPOSITION»
Boubacar Camara travaille pour une liste unique de l’opposition
Boubacar Camara travaille pour une liste unique de l’opposition. Car le président du Parti de la construction et de la solidarité Pcs (Jengu tabax) juge «possible et obligatoire» une cohabitation en perspective des Législatives du 31 juillet. Dans cet entretien, l’opposant et ancien directeur des Douanes décortique la politique économique du gouvernement.
Dans l’affaire Astou Sokhna, le président de la République a limogé le directeur de l’hôpital. Pensez-vous que Macky Sall est déterminé à régler le problème de nos hôpitaux ?
Triste affaire ! Je présente mes condoléances à la famille de Mme Sokhna et à toutes les femmes toujours traumatisées par l’épreuve de la procréation. Mourir en donnant la vie n’est pas concevable, surtout lorsque des manquements sont constatés dans le ¬traitement des patients. Cet événement malheureux ¬constitue un grain de sable qui vient noircir le tableau des inaugurations et des bonnes nouvelles sportives. Il s’y ajoute la pression des syndicats d’enseignants et du personnel de santé, la hausse vertigineuse des prix, le chômage endémique et la préparation des joutes électorales. Le vieux dossier de l’hôpital Le Dantec est dépoussiéré. Pour combien de temps ? C’est connu mais c’est un disque rayé. Tout le monde sait que la santé doit être soignée au Sénégal, sur tous les plans. La vraie solution pour l’épanouissement sanitaire du capital humain passe par une politique de ¬prévention générale et médicale, par l’atteinte d’un pourcentage du budget de 15% (recommandation Union ¬africaine) dédié à la santé au lieu des moins de 5% présentement et bien en deçà de la norme Oms de 10%. Tout le monde sait qu’au Sénégal, entre le diagnostic d’une maladie et sa prise en charge, s’incruste douloureusement le coût élevé des soins. Le cas de l’insuffisance rénale en est une illustration éloquente. Dans quelques jours, le président de la République passera à autre chose au gré de l’actualité, reléguant encore une fois les problèmes de fond au second plan, au grand dam malheureusement des Sénégalais.
Est-ce que la coalition Tabax jotna que vous avez lancée, le week-end -dernier, incarne la 3ème pour les Législatives du 31 juillet ?
Nous avons lancé le samedi 9 avril dernier la coalition Tabax jotna qui est composé d’une rencontre entre deux coalitions, à savoir la coalition Tabax euleuk dont j’ai été l’initiateur et la coalition Jotna formée au lendemain de l’élection présidentielle. Je précise que nous étions à un moment donné, membres de Jotna. Ces deux coalitions se sont retrouvées avec d’autres partis. Au total, nous avons 39 formations politiques qui sont ¬tombées d’accord pour monter cette coalition politique. La particularité de cette organisation, c’est qu’elle est une ¬coalition politique et elle va mettre en place un programme de gouvernement, un programme de gestion du Sénégal dans tous les domaines. Cela veut dire que ce n’est pas conjoncturel. Même si on accède au pouvoir ou qu’on le perd, on doit toujours avoir un axe de mis à jour qui nous ¬permet d’intervenir sur le terrain politique. Nous avons pris cette option parce que c’est un besoin de cohérence. C’est une coalition de l’opposition qui a une stratégie de conquête du pouvoir. Nous sommes en train de discuter avec Yewwi, Wallu, And Nawlé, And liggey… bref, toute l’opposition pour voir la meilleure stratégie. Dans les jours qui viennent, on saura avec qui partir aux élections.
Avez-vous déjà commencé ces négociations ?
On a commencé à discuter avec beaucoup d’entre eux et ça se passe très bien.
Quelle Assemblée ¬nationale faut-il pour le Sénégal ?
C’est la vraie question. On est dans une situation d’organiser les élections législatives avant une élection présidentielle et dont la participation du Président sortant se pose. Il ne doit pas participer à ces élections pour plusieurs raisons. Il faut déjà donner le signal du départ de Macky Sall avec les élections législatives. Donc, il faut une Assemblée nationale composée majoritairement de l’opposition. Le deuxième enjeu est que beaucoup de leaders de l’opposition ont des dossiers judiciaires qui, au moins pour la procédure, ont connu des violations. Il faut que ces leaders soient rétablis dans leurs droits. Donc il faut une Assemblée nationale responsable qui puisse remettre sur la table ces dossiers. On ne parle pas d’impunité mais il faut corriger l’utilisation qui a été faite de ces dossiers pour éliminer des leaders politiques. Le troisième enjeu est qu’il y a des lois qui ont été votées et constituent des menaces pour la liberté des citoyens, notamment la loi sur le terrorisme. Le pouvoir en a profité pour mettre des dispositions d’atteinte à la liberté du citoyen.
Le Sénégal n’a jamais connu de cohabitation. Pensez-vous que c’est -possible en 2022 ?
Absolument ! C’est possible et obligatoire. Comment y arriver : il faut une liste unique de l’opposition. C’est la promotion que nous sommes en train de faire. Nous sommes en train d’en discuter avec d’autres coalitions.
Cette idée de liste unique a toujours été ¬agitée mais jamais réalisée par l’opposition…
Je dis que c’est possible. Il faut une liste unique de ¬l’opposition pour être sûr d’avoir une majorité à l’Assemblée nationale. Cette liste unique de l’opposition s’impose pour les Législatives à cause du mode de scrutin sur les listes départementales. Plusieurs listes de l’opposition vont diviser les voix et permettre au pouvoir de se maintenir. Une liste unique ferait office de référendum entre Benno et l’opposition. Nous formerons une liste unique de l’opposition sur la base de la représentation de chaque coalition. C’est pour ça qu’il faut regrouper au maximum l’opposition dans le cadre d’une coalition. Ensemble, on va définir une clé de répartition qui -permettra de désigner les députés. Il ne faut pas craindre la cohabitation. C’est une forme de respiration de la démocratie. Avec la cohabitation, il n’y aura plus de vassalité entre le ¬pouvoir exécutif et le pouvoir législatif.
Comment jugez-vous le bilan de cette 13ème Législature ?
Le bilan de cette 13ème Législature est très négatif. Son image est écornée parce qu’il y a beaucoup de dossiers judiciaires qui éclaboussent les députés. Même si c’est individuellement que ces questions se posent. Sur le plan international, cela a un gros retentissement surtout concernant l’affaire des faux billets et du trafic de passeports. Comment l’Assemblée nationale a pu laisser l’Etat du Sénégal engager autant d’argent dans des projets dont la priorité est discutable. C’est extrêmement grave ! Cette 13ème Législature a permis au Président Macky Sall d’aller s’endetter pour des projets comme le Ter, un stade à 150 milliards… Comment l’Assemblée a pu laisser ça ? Troisièmement, c’est le traitement des dossiers sur la corruption, l’Assemblée nationale a un rôle de surveillance des deniers de l’Etat. Parfois même, ils mettent des missions d’information au lieu d’enquêter. L’affaire des 94 milliards est restée nébuleuse (Une commission a été mise en place, Ndlr). L’Assemblée nationale est devenue le cimetière des dossiers sur la corruption.
Le Pcs/Jengu tabax a une centaine d’élus ¬municipaux et départementaux. ¬¬Allez-vous intégrer le Réseau des élus locaux du Sénégal créé par la ¬coalition Yewwi askan wi ?
Pour l’instant, ce débat ne nous concerne pas. Je pense franchement que ce n’est pas une priorité. Là où on en est, la priorité n’est pas de mettre en place des associations d’élus locaux. L’idée est bonne car il ne faut pas laisser à l’Etat la maîtrise des élus locaux parce qu’il y a des dotations qui doivent être faites. On ne peut obliger les gens à faire partie d’une association. Ils sont libres de mettre en place des associations parallèles. Mais pour moi, ce n’est vraiment pas la priorité.
Qu’est-ce qui explique, selon vous, que la mesure de baisse des prix du sucre, de l’huile et du riz ne soit pas appliquée par les commerçants ?
Cette décision de baisse constitue des coups de bluff politiques parce que le Président n’aucune prise sur le prix. On est dans un système libéral où les gens achètent et vendent librement. Le gouvernement peut se concerter avec certains opérateurs et consentir à renoncer à certaines taxes et leur demander de répercuter ces mesures. Les opérateurs peuvent accepter de le faire à certaines conditions. Ils peuvent dire qu’ils ont des stocks disponibles ou bien l’augmentation proposée est trop faible et que dans quelques mois, ça peut changer. Certains diront qu’il y a une guerre en Europe, que le prix du pétrole a augmenté, que le niveau du fret a augmenté… Donc, c’est du cinéma cette histoire de baisse. Il faut laisser les prix exploser mais créer les conditions pour que le produit soit disponible et moins cher. Pour cela, il faut un changement de cap : il faut produire ce qu’on consomme.
Pourtant, lors de son discours du 3 avril, le Président Macky Sall parle de la souveraineté alimentaire…
Heureusement que vous dites qu’il en a parlé. La meilleure manière de cacher son mal, c’est de crier contre ce mal. Sur la souveraineté alimentaire, Macky Sall est dans la tromperie politique. Il a parlé de 2017 comme année d’autosuffisance en riz. 5 ans après, il revient nous parler de la même chose. Là où il a échoué, avant que les gens ne le disent, il en fait un discours.
Avec le rush des Sénégalais vers le Ter, le débat sur la pertinence de ce moyen de transport est-il définitivement tranché ?
Ce qui est une nécessité, c’est le transport des Sénégalais. On peut transporter les Sénégalais sans dépenser autant d’argent. Et sans être obligé de dépenser autant d’argent pour que cela fonctionne. Le débat, ce n’est pas parce que les gens le prennent que le Ter est bon. Si le Ter est là, il faut le prendre. Qu’est-ce qu’il faut faire ? Personne n’a dit qu’il faut détruire le Ter. Le problème est de savoir est-ce qu’à la place du Ter, on peut avoir un système de transport qui coûte moins cher et qui permet de transporter le maximum de personnes et qui ne fonctionne pas sur la base de l’endettement de l’Etat tous les mois. On prend des milliards pour faire fonctionner une société qui ne sera jamais rentable. Ce n’est pas avec les billets des Sénégalais que le Ter sera rentable. Il faut sortir l’Etat du Ter et le vendre à des privés avec des clauses où on garde les investissements qu’on a faits et que l’exploitation soit donnée à des gens. Le transport fluvial et maritime est beaucoup plus facile à mettre en place. Le Ter est un mauvais investissement.