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18 juin 2025
UN FINANCEMENT DE 11,3 MILLIARDS DU FIDA POUR L’AGRICULTURE ET L’ÉLEVAGE
Le ministre de l’Economie, du Plan et de la Coopération, Amadou Hott, et le représentant résident du Fonds international de développement agricole (FIDA), Benoît Thierry, ont signé, mercredi, un accord de financement de 11 milliards 300 millions
Dakar, 14 avr (APS) – Le ministre de l’Economie, du Plan et de la Coopération, Amadou Hott, et le représentant résident du Fonds international de développement agricole (FIDA), Benoît Thierry, ont signé, mercredi, un accord de financement d’un montant de 11 milliards 300 millions de francs CFA en faveur des secteurs de l’agriculture et de l’élevage.
"L’objectif de cet accord de financement relatif au programme de compétitivité pour l’agriculture et l’élevage au Sénégal (…) est d’améliorer la productivité des chaines de valeur agricoles, notamment l’accès au marché des produits de base de l’agriculture et de l’élevage dans le bassin arachidier et dans les zones agropastorales", a expliqué M. Hott.
Il a précisé qu’environ "900.000 agriculteurs devraient bénéficier de cet important programme dont 50% de femmes et 30% de jeunes agriculteurs".
Toutefois, il a souligné l’importance de "s’assurer de la cohérence et de la complémentarité dans la mise en œuvre de tous les projets destinés aux mêmes cibles, en vue d’une meilleure efficacité de nos interventions".
"Le portefeuille de projets et programmes financés par le Fida dans notre pays, a contribué à accroître les revenus des populations rurales pauvres, à réduire les inégalités entre les sexes et à autonomiser les femmes et les jeunes", s’est félicité Amadou Hott.
Il estime que ces investissements "jouent un rôle important dans la transformation de l’agriculture de subsistance traditionnelle en systèmes agropastoraux orientés vers le marché avec un rôle actif du secteur privé".
Selon lui, "cette transformation favorise également la promotion d’un dialogue structuré entre tous les acteurs des organisations interprofessionnelles."
Les résultats attendus de ce projet "nous permettent d’être optimistes par rapport à l’atteinte d’une souveraineté alimentaire poursuivie dans le PAP2A".
Il ajoute qu’avec ce projet, le gouvernement espère "booster la production dans cette zone, afin d’offrir aux entreprises qui sont implantées dans l’agropole centre, de réelles opportunités de transformation".
LEDANTEC EN PHASE TERMINALE
L’hôpital est dans une situation déplorable comme l’a montré mercredi 13 avril, la Commission médicale d’établissement, constituée des sommités scientifiques universitaires. Elle demande sa reconstruction qui devrait coûter 60 milliards
Créé en 1912, l’Hôpital Aristide le Dantec (Hald) est en état de décrépitude, malgré quelques travaux de rafistolage qui masquent de sérieux problèmes. En langage médical, on aurait dit que son pronostic vital est engagé, tant les maux décrits par le personnel de santé montrent un établissement en chute libre dans tous les domaines. Face à la presse hier, la Commission médicale d’établissement (Cme), qui regroupe tous les chefs de service de l’Hald, a fait un diagnotic sans complaisance de la situation alors que le pays est ému par le décès de Astou Sokhna à Louga.
Selon Pr Alain Ndoye, président de la Cme, il est «impossible de réaliser en urgence certaines analyses biologiques de base» dans cet «hôpital de référence» et réputé. Pourquoi ? «Le seul scanner de l’hôpital est en panne depuis deux mois. Certains services menacent de s’écrouler ; le mécontentement des usagers est perceptible et ils se retournent directement contre les praticiens et agents paramédicaux», expose Pr Ndoye. Ce n’est pas tout, évidemment. «Même si on ne peut pas garantir la guérison à tous les patients qui fréquentent l’hôpital, notre responsabilité est de nous assurer que les moyens mis à notre disposition sont suffisants pour la prise en charge d’un patient en situation d’urgence ou non. Nous avons donc le devoir d’avertir lorsque l’absence de moyens met en danger les patients d’abord, et l’équipe médicale ensuite», enchaîne Pr Ndoye.
Dans le même sillage, la Cme de Le Dantec insistait sur «la nécessité d’interrompre très prochainement les activités de soins» à cause de «la dégradation continue des conditions de prise en charge des malades mettant parfois en danger leur vie». «Il faut amener l’hôpital au service d’urgence étatique. Nous venons de perdre nos données de 2020 et 2021», souligne Pr Awa Oumar Touré, cheffe du service d’hématologie de Le Dantec.
«Nous ne sommes plus en mesure de remplir nos missions d’hôpital universitaire»
En écho, Pr Maboury Diao, issu des services de médecine et spécialités, explique une situation presque ubuesque dans une structure d’un tel niveau. «La prise en charge des malades est souvent inadéquate car elle se fait régulièrement au comptant, même pour les urgences et la réanimation. Il y a une rupture fréquente de consommables, de draps et une hospitalisation prolongée liée aux ruptures fréquentes d’explorations biologiques et radiologiques, précise Pr Diao. Il y a des soins prodigués à l’hôpital Aristide Le Dantec comme la dialyse péritonéale en néphrologie, l’oncologie pédiatrique en pédiatrie et l’angioplastie avec comme seul moyen de prise en charge, une imputation budgétaire.» Que faire ? «Il faut à court terme rendre disponibles les consommables et les médicaments d’urgence, terminer en urgence les réfections des services entamées et à moyen terme le projet de reconstruction totale», propose Pr Diao. A Le Dantec, les infrastructures «sont dégradées avec une maintenance inefficace et une mauvaise gestion, ce qui mène à des patients désemparés et un personnel démotivé». «Il y a une mauvaise gestion hospitalière avec la rupture fréquente des intrants et l’arrêt régulier de la prise en charge, l’absence d’un réseau de communication électronique et informatique entre les services, le paiement non permanent au comptant pour le diagnostic et le traitement pour les urgences et la réanimation, le dossier médical non informatisé et non partagé en temps réel», enchaîne Pr Mamadou Diop du service des urgences chirurgicales et de réanimation.
Aujourd’hui, le constat est implacable. «Nous n’avons plus le choix. Nous ne sommes plus en mesure de remplir nos missions d’hôpital universitaire (soins, enseignement, formation, recherche)», assure Pr Alain Ndoye. Alors que l’établissement est extrêmement sollicité. «Des services ont pris feu, des bâtiments menacent de s’écrouler et nous n’avons pas, depuis deux mois, de scanner pour un hôpital qui accueille 3000 étudiants chaque année et quelque 2000 à 2500 patients chaque jour», explique le président de la Cme.
Aujourd’hui, la revendication est claire : il faut reconstruire sans «délai», l’hôpital Aristide Le Dantec à cause de la vétusté de ses infrastructures et d’autres problèmes conjoncturels et structurels comme la «rupture permanente» de ses stocks, le «défaut d’informatisation». Pour Awa Oumar Touré, sa reconstruction sur un site «validé dans un mémorandum depuis 2012, reste la seule solution pour sortir cet établissement de ses difficultés». «Nous demandons de la façon la plus simple pour nous et nos usagers, la mise à disposition d’une infrastructure aux normes avec un équipement de qualité, afin de nous mettre au service des populations en toute sécurité», renchérit Pr Alain Ndoye.
C’est une doléance réactualisée. «Nous l’avons pensée, nous l’avons révisée depuis dix ans. A ce jour, nous n’avons aucune garantie quant à sa réalisation. L’hôpital Le Dantec est indispensable dans la formation des ressources humaines, médicales, pharmaceutiques, dentaires et paramédicales», rappelle le président de la Commission médicale d’établissement de Le Dantec.
IL RESTE DES EFFORTS POUR HUMANISER LES STRUCTURES SANITAIRES
"La prise en charge des patients demeure au cœur des préoccupations car si le client est roi, le patient reste roi une fois [qu’il est admis] dans une structure de santé", a indiqué le ministre Diouf Sarr ce jeudi devant la presse
Les autorités sanitaires sénégalaises sont "bien" conscientes qu’il restait des efforts à faire pour "humaniser" les structures sanitaires du pays, en mettant surtout l’accent sur la prise en charge des patients, a souligné jeudi, Abdoulaye Diouf Sarr.
‘’Nous sommes bien conscients qu’il reste des efforts pour humaniser nos structures sanitaires’’, a déclaré le ministre de la Santé et de l’Action sociale, lors d’une conférence de presse.
Le ministre de la Santé et de l’Action sociale réagissait ainsi à la polémique née du décès le 1er avril à la maternité du centre hospitalier régional Amadou Sakhir Mbaye de Louga d’Astou Sokhna.
Une vive émotion parcourt le pays depuis que des informations sur les circonstances du décès en couches de cette patiente ont été rendues publiques. Des allégations de négligence et de défaut de prise en charge ont été mises en avant par sa famille, poussant même son veuf à saisir la justice d’une plainte contre le personnel hospitalier.
"La prise en charge des patients demeure au cœur des préoccupations car si le +client est roi+, le patient reste +roi+ une fois [qu’il est admis] dans une structure de santé", a dit Diouf Sarr.
Dans cette perspective, le ministre a annoncé qu’un "accent particulier" va être mis sur le renforcement de la formation du personnel de santé surtout en ce qui concerne l’accueil dans les structures sanitaires.
De même, a-t-il ajouté, le plateau technique des structures sanitaires va être renforcé. Dans ce cadre, il est prévu la reconstruction de l’hôpital Aristide le Dantec, conformément aux instructions du Chef de l’Etat, a-t-il fait savoir.
"’C’est un projet de l’Etat du Sénégal qui sera réalisé en accord avec le personnel de l’hôpital", a expliqué le ministre de la Santé et de l’Action sociale".
L'AFFAIRE ASTOU SOKHNA NE REFLÈTE PAS L’ÉTAT GLOBAL DU SYSTÈME SANITAIRE
"Le décès de madame Astou Sokhna est douloureux. Cependant, les circonstances dans lesquelles, il est survenu ne reflètent pas l’état global du système de santé qui, ces dernières années, a connu des progrès significatifs", selon le ministre Diouf Sarr
Le ministre de la Santé et de l’Action sociale, Abdoulaye Diouf Sarr, a estimé jeudi, à Dakar, que les circonstances du décès en couches à l’hôpital de Louga (nord) de la patiente Astou Sokhna ne reflétaient pas l’état global du système de santé sénégalais.
"Le décès de madame Astou Sokhna est douloureux. Cependant, les circonstances dans lesquelles, il est survenu ne reflètent pas l’état global du système de santé qui, ces dernières années, a connu des progrès significatifs et réalisé de grandes performances, grâce à des hommes et des femmes compétents et dévoués’’, a-t-il notamment déclaré lors d’une conférence de presse.
Le ministre de la Santé et de l’Action sociale réagissait ainsi à la polémique née du décès le 1er avril à la maternité du centre hospitalier régional Amadou Sakhir Mbaye de Louga d’Astou Sokhna.
Une vive émotion parcourt le pays depuis que des informations sur les circonstances du décès en couches de cette patiente ont été rendues publiques. Des allégations de négligence et de défaut de prise en charge ont été mises en avant par sa famille, poussant même son veuf à saisir la justice d’une plainte contre le personnel hospitalier.
Evoquant le rapport d’une enquête commanditée par le ministère de la Santé, Abdoulaye Diouf Sarr a soutenu qu’il en est ressorti que, relativement aux antécédents médicaux concernant Madame Astou Sokhna, il n’y avait pas de particularités car la patiente avait, il y a trois ans, subi une césarienne en raison d’un hématome rétro placentaire. Un nouveau-né décédé sept jours après.
Le ministre de la Santé et de l’Action sociale a également insisté sur le fait que durant sa grossesse, Astou Sokhna avait effectué quatre consultations prénatales qui n’avaient décelé aucune anomalie.
Il a ajouté qu’il en a été également ainsi le 28 mars lors d’une visite prénatale au cours de laquelle un bilan préopératoire avait été demandé en vue d’un ‘’césarienne prophylactique de prudence’’.
"Le 31 mars 2022, elle s’est présentée à l’hôpital pour des douleurs abdomino-pelviennes sur une grossesse de 09 mois, ce qui a motivé une hospitalisation. Le 01 avril 2022, à 06h 50 mn, la sage-femme de garde a été appelée au chevet de la malade par la famille pour voir son état. C’est en ce moment qu’elle a constaté le décès qui sera confirmé par la gynécologue d’astreinte à 07h 36 mn’’, a relaté Diouf Sarr.
Partant du fait que le dossier ainsi présenté ne mettait pas en évidence une reconnaissance des signes de danger par la patiente, le ministre de la Santé a, toutefois, admis un déficit dans la qualité des soins reçus, une évaluation non-optimale du risque et une insuffisance dans la surveillance de la patiente.
Ces conclusions ont sans doute guidé les autorités sanitaires à déjà prendre des mesures conservatoires à l’encontre d’agents dont la responsabilité serait engagée dans cette affaire. Ils ont notamment fait l’objet d’une suspension temporaire.
Des mesures dénoncées jeudi par l’intersyndicale des travailleurs de l’hôpital Amadou Sakhir Mbaye lors d’un sit-in organisé dans l’enceinte de l’établissement hospitalier.
Les syndicalistes se sont ainsi élevés contre ces sanctions alors que l’enquête ne fait que commencer. Ils ont estimé que les agents cités devaient bénéficier de la présomption d’innocence jusqu’à la fin complète des enquêtes.
Mercredi, dans la soirée, le directeur de l’hôpital Amadou-Sakhir-Mbaye, Amadou Guèye Diouf, a été relevé de ses fonctions et remplacé par Abdallah Guèye, un administrateur hospitalier. Une décision émanant du Conseil des ministres présidée par le chef de l’Etat, Macky Sall.
LE DÉCÈS D’ASTOU SOKHNA ÉTAIT ÉVITABLE
Le ministre de la Santé, Abdoulaye Diouf Sarr, a indiqué jeudi à Dakar, que le décès en couches d’Astou Sokhna à l’hôpital de Louga pouvait être évité si une bonne évaluation du risque et une surveillance optimale avaient été mises en avant
Le ministre de la Santé et de l’Action sociale, Abdoulaye Diouf Sarr, a indiqué jeudi à Dakar, que le décès en couches d’Astou Sokhna à l’hôpital de Louga pouvait être évité si une bonne évaluation du risque et une surveillance optimale avaient été mises en avant.
"Sur la base des éléments du dossier, le décès de Madame Astou Sokhna est considéré comme un décès maternel qui était évitable à travers une bonne évaluation du risque et une surveillance optimale durant son séjour à la maternité", a-t-il notamment déclaré lors d’une conférence de presse.
Le ministre de la Santé et de l’Action sociale abordait avec des journalistes les conclusions d’une enquête administrative commanditée par la tutelle pour situer les responsabilités dans le décès de cette femme.
Diouf Sarr a ainsi assuré que des mesures conservatoires avaient déjà été prises à l’encontre de certains agents, signalant qu’elles pourraient conduire au licenciement pour négligence ayant entrainé la mort.
L’annonce du décès d’Astou Sokhna et de ses circonstances à la maternité de l’hôpital de Louga a suscité une vague d’indignation à travers le pays. La famille de la défunte pointant du doigt la structure hospitalière pour sa négligence.
Le directeur de l’établissement de santé a été relevé de ses fonctions mercredi dans la soirée. Auparavant, une information judiciaire pour négligence et non-assistance à personne en danger avait déjà été ouverte par le parquet près le tribunal de grande instance de Louga.
La dame était admise dans cet établissement de santé, au terme de sa grossesse. Elle a rendu l’âme plusieurs heures après son arrivée au service de la maternité.
Sa famille met en cause l’hôpital, l’accuse de négligence ayant conduit à son décès et a saisi la justice d’une plainte contre le personnel hospitalier.
IL FAUT ÉVITER DE METTRE UNE CAMISOLE DE FORCE SUR LE MALI
Le Mali et la CEDEAO ne parviennent pas à s'accorder sur la durée de la transition. Entre temps les forces armées maliennes sont accusées d’exactions contre des civils. Entretien avec le ministre des Affaires étrangères du Mali, Abdoulaye Diop
Le Mali et la CEDEAO ne parviennent pas à trouver un terrain d’entente sur la durée de la transition. Entre temps les forces armées maliennes, qui ont entamé de vastes opérations militaires anti-terroristes sur toute l’étendue du territoire national, sont accusées d’exactions contre des populations civiles.
Modibo Dembélé a joint le ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale du Mali, Abdoulaye Diop.
MARCHÉ DU GAZ, L'ALGÉRIE TENTE DE SE POSITIONNER COMME ALTERNATIVE À LA RUSSIE
L'Algérie se rêve en Europe en alternative à l’indispensable gaz russe, menacé d’embargo international. Mais la réalisation de cet objectif se heurte à bien des défis
Réunions avec des officiels de l’Italie – dont elle est l’une des principales fournisseuses –, sorties de Tewfik Hakkar, patron de la Sonatrach (société nationale des hydrocarbures) dans la presse… Les autorités algériennes font montre, depuis quelques semaines, d’un activisme remarqué sur le marché international du gaz. Il faut dire que le contexte s’y prête.
La perspective d’un embargo international sur le gaz russe en raison de la guerre en Ukraine, corrélée à la flambée du prix de ladite ressource énergétique ouvre une brèche pour d’autres places fortes de ce combustible fossile.
L’Europe en particulier et les États-Unis, dans une moindre mesure, étant actuellement à une recherche pressante d’alternative à la Russie, deuxième productrice mondiale.
Nécessité d’un positionnement
C’est donc une occasion à saisir pour l’Algérie dont les revenus à l’exportation dépendent à 90% de la rente pétrogazière. D’autant que bien des producteurs sont aujourd’hui disposés à combler, plus ou moins, le déficit d’offre du fait des sanctions contre la Russie qui voit ses opportunités de ventes fortement endommagées.
Rien qu’en Afrique, le Nigeria, l’Égypte voire la Libye se posent ainsi en concurrents d’Alger, dixième producteur mondial, dans cette reconfiguration internationale annoncée du marché du gaz.
La bataille vient à point nommé, au regard des efforts récemment consentis par le pays d’Afrique du Nord en vue d’une meilleure exploitation de son potentiel gazier.
La Sonatrach a en effet projeté, début janvier 2022, 40 milliards de dollars d’investissements dans le secteur d’ici 2026, dont 8 milliards de dollars prévus cette année. Une initiative encouragée par l’embellie de la filière hydrocarbure du pays en 2021, avec une hausse de 75% des recettes à l’exportation.
Moyens limités
Il en faudra pourtant davantage pour que l’Algérie puisse véritablement se poser en fournisseur privilégié de l’Europe tel que l’a laissé entendre le PDG de la Sonatrach dans la presse locale, le 27 février dernier.
Les 11% de la production de gaz du pays destinée au vieux continent auront du mal à croître significativement en l’état actuel des choses, selon de nombreux observateurs du secteur des hydrocarbures. La récente exploration menée sur place par les États-Unis dans le cadre de ses recherches en approvisionnements s’est d’ailleurs révélée infructueuse.
Alger dispose de plus de 4 504 milliards de m3 de réserve de gaz naturel prouvées, deuxième au classement en Afrique derrière le Nigeria, mais ce potentiel reste encore pour l’essentiel inexploité. La consommation locale est par ailleurs en augmentation de 7% par an, au point de compter pour près de la moitié de la production totale.
Le gaz de schiste pourrait aider à relancer la filière, mais les autorités y sont réticentes depuis la colère sociale relative à ce projet en 2015.
Les ambitions de l’Algérie concernant le gaz sont légitimes du fait de son fort potentiel, mais pour les réaliser elle aura besoin de procéder à d’importants investissements en infrastructures, mais aussi en recherches pour l’expansion de sa capacité de production et de ses moyens de distribution.
TIMBUKTU INSTITUTE VEUT SENSIBILISER LES ACTEURS POLITIQUES
Les élections politiques sont, depuis un certain temps, considérées comme des moments d’anxiété à cause de la violence qui les émaille.
Les élections électorales sont souvent un prétexte, pour la classe politique, de verser dans la violence. Des comportements qui n’honorent pas la démocratie sénégalaise. Pour mettre fin à ces pratiques, Timbuktu institute, en partenariat avec la fondation Konrad Adenauer, a procédé hier, à Mbour, au lancement national de la première session de dialogue sur l’engagement citoyen et la prévention de la violence politique. Après Mbour, ce projet compte aller dans d’autres régions du pays.
Les élections politiques sont, depuis un certain temps, considérées comme des moments d’anxiété à cause de la violence qui les émaille. Ainsi, en prélude aux élections législatives du 31 juillet 2022, Timbuktu institute, en partenariat avec la fondation allemande Konrad Adenauer, sensibilise les jeunes issus de différents partis politiques, de la Société civile et de la presse pour diagnostiquer la violence politique et l’engagement citoyen à la veille des élections législatives.
Selon Dr Bakary Samb, Directeur régional de Timbuktu institute, cette anticipation se fait par la mobilisation de divers acteurs. «Nous avons convié surtout les jeunes représentants des partis politiques présents au Sénégal, les leaders religieux, les acteurs de la presse, la Société civile et les Forces de sécurité et de défense, pour que nous voyions comment dans notre pays, nous pourrions faire des élections des moments apaisés», a déclaré Dr Samb.
Il souhaite que le Sénégal arrive à avoir cette maturité d’être une démocratie apaisée, en organisant des élections sans violence et transparentes. Mais pour en arriver à ce résultat, il rappelle les préalables : «Il faut deux types de responsabilités, d’abord celle des autorités publiques, de l’Etat, des partis au pouvoir, qui doivent assurer des élections inclusives et transparentes, démocratiques et crédibles. Mais aussi celle de l’opposition, qui doit jouer son rôle de veille, mais également assumer toute sa responsabilité de composante qui doit contribuer à la démocratie, mais aussi à la consolidation de nos acquis», a énuméré le Directeur régional de Timbuktu institute.
Malgré ces pistes pour sortir de cette spirale de violence notée depuis un certain temps dans l’espace politique, Dr Bakary Samb reconnaît que la nature de la violence politique a changé : «Cette violence continue à être une réalité. Nous avons vu maintenant des modes d’engagement politique et des modes d’engagement citoyen qui ne reflètent pas l’esprit démocratique, dans le sens où, traditionnellement, les partis politiques donnaient une certaine importance à la formation dans les écoles de partis, à la culture de l’esprit citoyen et celle du débat démocratique. Mais aujourd’hui, avec la démocratisation de l’accès à l’outil numérique, on assiste à la manifestation d’un nouveau type de violence, qui peut détruire des familles et des réputations. Cela n’honore pas notre démocratie.»
Il a donc invité tous les acteurs à matérialiser cette démocratie par la participation active de tous dans leur rôle de régulation.
Interpellé sur le pouvoir qui ne respecterait pas les règles du jeu démocratique en voulant instaurer le parrainage malgré l’arrêté de la Cedeao, le spécialiste des questions politiques pense que les ressorts de cette violence politique sont à chercher dans «l’absence de transparence dans le processus électoral, l’absence d’exclusivité par des mesures qui peuvent être des obstacles à la pleine participation, et une participation inclusive de toutes les sensibilités. Il y a également l’attitude sélective que nous avons par rapport aux décisions de la Cedeao, lorsque ces dispositifs arrangent et lorsqu’elles dérangent. La crédibilité d’un système démocratique voudrait qu’on ait la même attitude sur le respect de la loi, sur la transparence, sur les principes démocratiques, y compris tous les instruments nationaux comme régionaux, tel que l’arrêté de la Cedeao».
DECES D'ASTOU SOKHA, LES LOUGATOIS DANS LA REVOLTE
Des populations de Louga, regroupées dans un collectif dénommé ‘’Justice pour Astou Sokhna’’, prévoient d’organiser, vendredi, une marche pour exiger la lumière sur la mort de cette femme à la maternité de l’hôpital de cette ville du nord du pays
Louga, 14 avr (APS) – Des populations de Louga, regroupées dans un collectif dénommé ‘’Justice pour Astou Sokhna’’, prévoient d’organiser, vendredi, une marche pour exiger la lumière sur la mort de cette femme à la maternité de l’hôpital de cette ville du nord du pays, a appris l’APS de membres dudit collectif.
La manifestation, prévue à partir de 10 heures, va s’ébranler du quartier Montagne où résidait la défunte femme enceinte pour s’achever à l’hôpital Amadou Sakhir Mbaye.
Les participants entendent, à travers cette marche, protester contre les circonstances de la mort en couches d’Astou Sokhna et exiger que les responsabilités soient situées et que la justice soit faite.
Une vive émotion a parcouru le pays après l’annonce du décès en couches le 31 mars dernier de la femme âgée d’une trentaine d’années à la maternité du centre hospitalier régional de Louga.
La dame était admise dans cet établissement de santé, au terme de sa grossesse. Elle a rendu l’âme plusieurs heures après son arrivée au service de la maternité.
Sa famille met en cause l’hôpital, l’accuse de négligence ayant conduit à son décès et a saisi la justice d’une plainte contre le personnel hospitalier.
Dans la foulée, le ministère de la Santé et de l’Action sociale a ouvert une enquête administrative à l’hôpital Amadou-Sakhir-Mbaye, dans le but d’élucider les circonstances du décès d’Astou Sokhna.
Mercredi, le parquet près le Tribunal de grande instance de Louga a annoncé l’ouverture d’une information judiciaire après avoir reçu une plainte du mari de la victime contre les responsables du Centre hospitalier Amadou-Sakhir-Mbaye de Louga pour négligence et non-assistance à une personne en danger.
Dans la soirée, le directeur de l’hôpital Amadou-Sakhir-Mbaye, Amadou Guèye Diouf, a été relevé de ses fonctions et remplacé par Abdallah Guèye, un administrateur hospitalier. Une décision émanant du Conseil des ministres présidée par le chef de l’Etat, Macky Sall.
L’affaire du décès tragique d’Astou Sokhna, survient un an après la mort de quatre nouveau-nés dans un incendie qui s’était déclaré à l’unité de néonatologie de l’hôpital de Linguère, un département de la région de Louga.
LES ARABOPHONES TAPENT DU POING SUR LA TABLE
Ce sont toujours les mêmes complaintes : les arabisants demandent une meilleure prise en charge de leur situation dans les stratégies de gestion des affaires publiques.
Ce sont toujours les mêmes complaintes : les arabisants demandent une meilleure prise en charge de leur situation dans les stratégies de gestion des affaires publiques.
Le Mouvement des arabophones du Sénégal (Mas) interpelle l’Etat sur ses engagements pris à l’encontre de leur structure, qui ne sont pas encore satisfaits. Pr Souleymane Gadiaga, porte-parole du Mas, pressent un manque de considération, voire une ignorance totale des doléances et préoccupations des arabophones du Sénégal. «Le Mas rappelle au chef de l’Etat l’attachement indéfectible des Sénégalais à la langue arabe pour plusieurs facteurs, dont le plus important est lié à la religion. Mais, faut-il le souligner, les arabisants, en plus de la religion, sont des citoyens comme les autres et ont aussi le droit à une promotion socio-économique», expose Pr Gadiaga.
La structure demande à l’Etat d’organiser des Assises nationales pour diagnostiquer et solutionner tous les problèmes liés à l’enseignement arabo-islamique dans tous les niveaux académiques. «Nous souhaitons la construction d’une université islamique publique, dotée des filières scientifiques. Ceci, pour mettre fin aux nombreuses difficultés rencontrées chaque année pour orienter les nouveaux bacheliers en arabe, désengorger le département arabe de l’Ucad et offrir à notre pays un outil de formation qui répond aux exigences de notre société», suggère le porte-parole du Mas.
Si le problème de la formation est une dure réalité, l’insertion est plus ardue pour les diplômés en langue arabe. Pr Gadiaga a plaidé pour que le concours direct et professionnel de l’Ena soit ouvert aux arabisants. Ce n’est pas tout. «Il faut organiser des concours d’entrée qui prennent en compte la spécificité des arabisants pour les écoles nationales suivantes : Cesti, Ecole nationale des arts, Entss, Cfj, entre autres», plaide Pr Souleymane Gadiaga.
Le chemin est encore long pour changer la situation, mais il demande à ses collègues de tenir bon. «Le Mas incite tous les arabisants à incarner les qualités de leadership et de tout faire pour être présents dans les espaces de prise de décision. De la même manière, nous en appelons à l’union autour des questions essentielles visant à résoudre tous les problèmes des arabisants», note Pr Gadiaga.
Sans doute, leur appel a été entendu par Macky Sall ? En Conseil des ministres hier, il a insisté sur la nécessité d’accompagner l’émergence de l’enseignement universitaire en langue arabe et de soutenir les initiatives de formation professionnelle et d’insertion socio-économique des diplômés en langue arabe.