SenePlus | La Une | l'actualité, sport, politique et plus au Sénégal
11 septembre 2025
Par Moussa SYLLA
LES EMPLOYEURS DOIVENT PRENDRE EN COMPTE LA FORTE INFLATION ACTUELLE DANS LEURS GRILLES DE REMUNERATION
Dans mes lectures d’ouvrages sur l’économie durant mes années d’études, je voyais souvent les économistes des années 70 écrire sur la stagflation, un mot tiré de la combinaison de stagnation et d’inflation.
Depuis quelques mois, chaque fois que je me rends dans les différents supermarchés de la place, je constate une augmentation des prix. Aussi, dans toutes les discussions auxquelles je participe, lisais-je l’inquiétude des Sénégalais à propos de la forte poussée inflationniste que connaissent notre pays et le monde, et comment elle entraîne leur paupérisation.
Dans mes lectures d’ouvrages sur l’économie durant mes années d’études, je voyais souvent les économistes des années 70 écrire sur la stagflation, un mot tiré de la combinaison de stagnation et d’inflation. Elle désigne une situation où se présentent simultanément une faible croissance et une forte inflation, et était due à l’époque aux deux chocs pétroliers, 1973 et 1979. La stagflation est aujourd’hui de retour, à cause de la guerre russo-ukrainienne. L’inflation est à un niveau élevé, et la croissance économique mondiale est faible.
L’inflation entraîne mécaniquement une baisse du pouvoir d’achat des salariés, si les rémunérations ne sont pas corrélées sur son taux.
Prenons un exemple. Supposons que je gagne un salaire de 500 000. Si les prix augmentent de 10% cette année et que mon salaire ne connaît pas une hausse du même ordre, cela voudra dire que mon niveau de vie aura diminué de 10%. Aussi est-il nécessaire que les salaires soient corrélés sur le taux d’inflation pour éviter une paupérisation des employés.
Parallèlement, les banques centrales, un peu partout dans le monde, sont en train d’augmenter leurs taux directeurs pour juguler l’inflation : la plupart ont connu des hausses jamais vues depuis des décennies. Les banques commerciales répercutent l’augmentation des taux directeurs sur les coûts des crédits qu’elles accordent à leur clientèle. Aujourd’hui, la plupart des gens s’endettent pour s’acheter une maison ou des biens de grande consommation. Si les taux d’intérêt augmentent, les mensualités des nouveaux prêts croîtront également. Cela entraîne, par conséquent, une diminution du revenu disponible.
Face à cette situation, les entreprises doivent montrer qu’elles ont réellement à cœur les intérêts de leurs employés. Il y a quelques jours, j’étais entré dans une pâtisserie pour acheter mon petit-déjeuner. Au moment de payer, je lus une affiche du propriétaire justifiant la hausse des prix, par l’augmentation du coût des intrants. Je menai ma petite enquête, à savoir si les salaires des employés de la pâtisserie ont augmenté. Hélas, non. Ils gagnent toujours les mêmes salaires qu’ils percevaient lors de la période préinflation. Cela veut dire que leur niveau de vie a diminué, car leur salaire réel -c’est-à-dire corrigé du taux d’inflation- a baissé.
Devant cette situation, une entreprise qui tient à l’intérêt de ses travailleurs procèdera à une augmentation de leurs salaires, au moins à un niveau équivalent au taux d’inflation. Cela est aussi dans son avantage : un employé ne peut pas être véritablement motivé s’il pense sans cesse à ses factures, s’il rencontre des difficultés pour subvenir à ses besoins. C’est un leurre de penser qu’un employé sera fidèle à une entreprise si ses conditions salariales ne lui permettent pas de vivre décemment.
Une entreprise intelligente, surtout si elle en a la capacité, augmentera les salaires de ses employés pour leur montrer qu’elle tient à eux, à leur bien-être. Cela lui permettra en même temps de les fidéliser : les employés se diront que notre entreprise fournit des efforts pour nous mettre dans les meilleures conditions, nous devons aussi fournir des efforts pour qu’elle devienne encore plus prospère. Comme écrit Stephen Covey dans son livre, «Les 7 habitudes de ceux qui réalisent tout ce qu’ils entreprennent», cela devient un partenariat Win-Win et crée un cercle vertueux.
Il n’y a pas d’employés qui manquent de motivation, mais des employés dont les conditions de travail entraînent qu’ils ne développent pas un sentiment d’appartenance envers leurs employeurs. En l’absence de ce sentiment, le salarié accomplira son travail, sans plus. Si une telle atmosphère s’installe dans une structure, elle ne connaîtra plus d’innovation, elle ne croîtra plus, elle perdra ses meilleurs employés, qui iront vers la concurrence et permettront leur essor.
L’on me dira que la forte inflation actuelle est causée par des facteurs exogènes, comme la guerre russo-ukrainienne et la diminution des exportations de blé, d’huile, l’embargo sur les produits russes qu’elle a entraînés. J’adhère à ce point de vue. Les entreprises n’ont rien à voir avec cette inflation, mais elles ont une responsabilité sur leurs employés.
Comme écrit plus haut, l’on ne peut pas se concentrer totalement sur son travail si l’on rencontre des difficultés pour subvenir à ses besoins et ceux de ses dépendances. Comprendre cela revient, pour une entreprise, à tout faire pour que ses employés soient mis dans les meilleures conditions afin que leurs problèmes n’empiètent pas sur leur performance.
Il y a quelques jours, je lisais une publication sur LinkedIn d’une personne qui louait son employeur, parce qu’il propose une assurance aux ascendants de ses employés. Les commentaires étaient dithyrambiques. Qui n’a pas envie de travailler pour une telle entreprise, qui va au-delà des pratiques standard ? Qui ne sera pas fier de travailler pour une telle entreprise ? Cela montre l’intérêt, l’importance pour une entreprise d’en faire plus. Ses employés lui seront fidèles, seront fiers de travailler pour elle.
Très souvent, l’on dit que pour qu’un employé progresse, il faut qu’il en fasse plus que ce qu’on lui demande. Je dis la même chose aux entreprises : pour qu’elles puissent fidéliser leurs employés, il faut qu’elles en fassent plus que les pratiques moyennes, il faut qu’elles aillent au-delà de ça. C’est ainsi qu’elles créeront les conditions pour que leurs employés ne soient pas en situation de recherche d’emploi active. Qu’elles essaient d’appliquer cela, elles verront les résultats positifs : elles constateront une plus grande motivation de leurs employés, elles connaîtront une plus grande croissance, elles deviendront beaucoup plus innovantes.
L’on dit que dans le monde actuel, les ressources humaines sont le plus précieux capital d’une entreprise. Une ressource précieuse, l’on en prend soin, l’on l’empêche de rouiller, l’on l’entretient. Si l’on transpose tout cela dans les ressources humaines, cela consiste à mettre les employés dans les meilleures conditions de performance : salaires décents, avantages, possibilités d’apprendre et de progresser.
Une entreprise qui met en place un tel management disposera d’un avantage concurrentiel sur ses concurrents : ses employés, parce qu’ils sont motivés et fidélisés, lui seront loyaux et iront au-delà de leur fiche de poste. Cela ne vaut-il pas un essai ?
Par Mamadou DIOP «Decroix»
SUR LA ROUTE DE HONG-KONG EN PASSANT PAR CEUTA
Ou le lien dialectique entre immigration illégale et absence de commerce équitable
En fin septembre dernier, un millier de jeunes Africains du Sud du Sahara, candidats à l’émigration en Europe, prennent d’assaut les barbelés de protection de Ceuta (enclave espagnole à l’extrême Nord du Maroc). Les gardes espagnols ripostent. Bilan : plusieurs morts et des dizaines de blessés. Combien parmi ces jeunes ont quitté leurs champs de coton au Sénégal, au Mali et au Burkina pour traverser le désert à la recherche de survie parce que ruinés par les lois iniques du commerce mondial. Pour le Nord comme pour le Sud, ce combat est capital parce que si l’humanité ne le réussit pas, nul ne pourra empêcher les paysans du Sud, ruinées par les lois iniques du commerce, et les jeunes diplômés chômeurs, parce que tributaires d’une économie exsangue, d’essayer de traverser le désert et les océans à la recherche de survie.
Tirant les enseignements de ce drame, d’ailleurs bientôt suivi par de nombreux autres, l’éditorialiste du quotidien marocain l’Opinion du 3 octobre 2005 fait montre d’une courageuse lucidité. «Pour le Maroc comme pour l’Espagne, écrit-il, c’est le grand dilemme. Malgré toute la bonne volonté, malgré la complicité positive et agissante et malgré la coopération étroite, le phénomène grandissant de l’immigration subsaharienne prend une ampleur telle que les moyens colossaux engagés, de part et d’autre, s’avèrent sans conséquences notables sur la déferlante migratoire…
Ratisser, pourchasser, interpeller, cantonner et rapatrier ne relèvent que de la gestion du phénomène une fois subi, mais jamais ces mesures n’arriveront à empêcher les récidives, ni à dissuader les nouveaux candidats toujours plus nombreux. Tant que les raisons politiques et socio-économiques à l’origine de cette migration persistent et s’accentuent dans les pays émetteurs, on continuera d’assister à des arrivages massifs. C’est la conséquence directe des écarts de développement gigantesques entre le Nord et le Sud…» La messe est ainsi dite. Et le rapport entre Ceuta et Hong-Kong établi. L’échange inégal ! Il y a vingt ans, l’Afrique, toutes régions confondues, pesait 12% du commerce mondial. Dix ans après –milieu des années 90–, elle ne représentait plus que 8% de ce marché. Aujourd’hui, en 2005, elle pèse à peine 2% des échanges commerciaux internationaux.
A quelques encablures de la réunion ministérielle cruciale de l’Omc à Hong-Kong, il me paraît pertinent pour les Africains, mais aussi pour tous ceux qui ont une vision pour le moins sage et réaliste de l’avenir de l’humanité, de s’interroger sur la pertinence des choix qui guident le destin du monde d’aujourd’hui, tels que ceux-ci se déploient sur l’arène des négociations commerciales internationales.
De 12% à moins de 2% de parts de marché en 20 ans, il n’est nul besoin d’un dessin, pour comprendre qu’en continuant à chevaucher la monture Omc telle qu’elle est et telle qu’elle fonctionne, nous allons tout droit dans le mur. Un autre mur de Berlin sur la méditerranée.
Or que constatons-nous à la veille de la réunion cruciale de Hong-Kong ?
Les belles résolutions de Doha –dont le cœur était : «commerce pour le développement»– restent encore, pour l’essentiel, lettre morte. Un survol de ce qu’il est advenu du «paquet de juillet» (terme désignant l’ensemble des décisions du Conseil général de l’Organisation mondiale du commerce (Omc) de juillet 2004), salué en son temps par de nombreux observateurs comme un consensus susceptible de relancer le cycle de Doha après l’échec de Cancùn, autorise les plus grandes réserves quant à une issue heureuse de Hong-Kong :
– Sur l’agriculture, secteur d’activité de l’essentiel des populations de l’Afrique subsaharienne, malgré les déclarations d’intention des pays développés de supprimer les subventions à l’exportation des produits agricoles qui causent de graves préjudices aux pays pauvres, aucune décision concrète n’a été prise pour fixer un calendrier d’élimination de ces subventions de façon à renforcer la compétitivité de l’Agriculture africaine.
– S’agissant du coton, le Conseil général avait décidé de son «traitement rapide, ambitieux et spécifique». Le traitement n’a été ni rapide, ni ambitieux, encore moins spécifique. Entre juillet 2004 et juillet 2005, les subventions distorsives aux cotonculteurs des pays développés (quelques dizaines de milliers) ont continué à sévir dépassant le milliard de dollars des Etats-Unis, tandis que les producteurs de coton d’Afrique au Sud du Sahara ont perdu dans le même temps 450 millions de dollars. Les 15 millions de personnes concernées sont devenues encore plus pauvres, non pas parce qu’elles ont travaillé moins ni qu’elles ont été moins performantes au plan de la qualité de leur travail, mais simplement parce que la loi du plus fort continue de prévaloir dans le système des échanges internationaux.
– Sur l’accès aux marchés : une étude d’Oxfam de mars 2002 –la situation n’a guère évolué depuis– montrait que «si l’Afrique accroissait de 1% sa part des exportations mondiales, les 70 milliards de dollars générés représenteraient approximativement le quintuple du montant consenti à la région au titre de l’aide et de la réduction de la dette». Les programmes de lutte contre la pauvreté s’en trouveraient assurément mieux soutenus. Mais l’accès aux marchés des produits agricoles, de l’Afrique au Sud du Sahara notamment, se heurte à des barrières commerciales quasi insurmontables.
L’image invoquée par cette étude d’Oxfam est tout à fait parlante à cet égard car elle renvoie à une course d’obstacles où les sportifs les plus faibles doivent sauter les obstacles les plus hauts. «Lorsque les petits agriculteurs ou les ouvriers de l’industrie textile les plus pauvres pénètrent les marchés mondiaux, ils se voient opposer des obstacles à l’importation quatre fois plus élevés que ceux auxquels les producteurs des pays riches sont confrontés.» A ce jeu, l’Afrique perd deux (2) milliards de dollars l’an si l’on en croit Oxfam.
– Concernant les tarifs industriels, les membres de l’Omc n’ont pas encore trouvé de consensus sur la formule de réductions tarifaires à appliquer alors que les pays du Sud exportateurs de produits de base (sucre, banane, etc.) sont de plus en inquiets de l’effet de l’érosion des marques préférentielles sur leurs économies.
– Sur les questions de développement non plus, il n’y a pas eu à proprement parler d’avancée. Si nous pouvons nous féliciter d’initiatives telles que le cadre intégré ou le Jitap qui ont pour objet de renforcer les capacités de production et d’offre des Pma et des pays en développement, nous devons malheureusement déploré que les engagements des pays développés pour appuyer ces programmes n’ont pas été jusqu’ici respectés. Il n’y a pas de mobilisation effective de ressources financières pour permettre de financer les projets et programmes des pays éligibles afin de leur permettre de mieux intégrer le système commercial multilatéral et de vaincre la pauvreté.
Globalement, comme l’évaluation ci-dessus du «paquet de juillet» le montre à volonté, la voie que nous suivons actuellement, à quelque deux mois de la 6ème Conférence ministérielle de Hong-Kong, aussi bien dans les relations commerciales entre les nations que dans la manière dont l’Omc cherche à lever les entraves et les écueils, nous conduit inéluctablement dans une impasse.
De fait les problèmes posés et à résoudre à l’Omc ne sont pas des problèmes techniques de boîtes vertes ou jaunes ou rouges ; ce sont des problèmes éminemment politiques. Il s’agit de savoir si une volonté politique suffisamment forte existe chez les grands dirigeants de ce monde pour changer ce qui est injuste dans les relations internationales après que la Communauté internationale a mis fin, pour l’essentiel, à la colonisation et à l’apartheid.
Encore une fois, il ne s’agit pas de demander l’aumône mais de réclamer simplement Justice. Je ne suis pas oiseau de mauvais augure, mais le confort que créent ces énormes gains illicites réalisés sans coup férir ne présage rien de bon pour l’avenir. Dans une génération, le continent africain abritera un milliard d’êtres humains, essentiellement jeunes qui, l’éducation et la communication moderne aidant, n’accepteront pas, loin de là, de croupir stoïquement dans la misère et la pauvreté imposées par l’iniquité dans les échanges internationaux tout en sachant qu’ailleurs dans le monde existent des espaces d’abondance et de richesses. Au demeurant certains stratèges de l’Otan ne s’y trompent guère qui, en 1997 déjà, considéraient le flux migratoire du Sud vers le Nord comme l’une des cinq plus grandes menaces pesant sur la paix et la sécurité internationales. Les vagues d’assaut sur Ceuta et Melilla semblent n’être qu’un prélude à des situations dont il est difficile aujourd’hui d’imaginer l’ampleur, les formes et les conséquences sur l’humanité tout entière.
Pourtant, cette sombre perspective peut être valablement inversée. L’Afrique, qui s’étend sur trente (30) millions de Km2 et dont le sous-sol regorge de toutes les richesses connues sur la planète, présente en effet tous les atouts nécessaires pour devenir un marché solvable d’un milliard de femmes et d’hommes qui achètent et qui vendent. Elle peut à cet égard, gagner sa bataille du développement et être un partenaire privilégié pour les autres régions du monde.
Tout cela suppose de profondes réformes à l’Omc, qui s’orienteraient vers une prise en charge spécifique de la situation des Pma en général et des pays africains relevant de cette catégorie en particulier dans les débats et les décisions.
Le dialogue Est-Ouest s’est, pour l’essentiel, bien terminé mais, pour que celui entre le Nord et Sud se passe aussi bien, il est urgent de reformer le commerce mondial et par conséquent l’Omc. Ceux qui appellent à un nouvel ordre commercial mondial, à l’avènement d’un commerce équitable, ont raison. C’est la voie d’une humanité plus humaine, celle d’un monde débarrassé des racines qui germent Ceuta et Melilla.
Mamadou DIOP «Decroix»
Ministre du Commerce du Sénégal
Dakar le 08 octobre 2005
Par Hamidou ANNE
L’ÈRE DES VULGAIRES
Des personnalités de la majorité dénoncent l’anti-républicanisme d’une partie de l’opposition. Leur propos est juste. Mais je crains qu'il n'arrive trop tard et surtout qu’il n'élude leur propre responsabilité dans la situation actuelle
Des personnalités de la majorité dont El Hadj Kassé, Aymerou Gningue ou Abdoulaye Makhtar Diop, ont signé une tribune dénonçant l’anti-républicanisme d’une partie de l’opposition. Le fond de leur propos est juste ; ils posent une question essentielle dans le champ politique actuel. Mais je crains que leur appel ne soit arrivé trop tard et surtout qu’il élude des sujets importants sur la responsabilité de la majorité dans la situation actuelle. On a aussi une opposition. Qu’on mérite finalement.
Que Ousmane Sonko soit un fasciste est pour moi une évidence. Je l’ai dit plusieurs fois. D’ailleurs, depuis des années, je traite du fascisme rampant sénégalais sans avoir une illusion sur le caractère audible de mon discours. L’époque veut entendre autre chose, il faut accepter de s’y plier.
Plusieurs fois, à travers des échanges avec des personnalités proches du chef de l’Etat, j’ai abordé le danger fasciste qui nous guette, avec notamment la montée du parti Pastef. En retour, je ne recevais que désintérêt ou petits calculs politiciens indignes du danger qui arrive.
En mars, avec un groupe d’amis, nous avons lancé un appel pour un front républicain. Quatre dirigeants de l’opposition avaient réagi positivement. Les personnes de Benno Bokk Yaakaar contactées n’avaient même pas daigné avoir la politesse de répondre positivement ou négativement. Aujourd’hui, ils ruent dans les brancards pour appeler au danger anti-républicain. Ils ne se soucient pas au fond de la République. Cela fait douze ans qu’ils contribuent à la salir par des attitudes désinvoltes et par une vulgarité sans nom. Ils s’agitent car ils ont peur. Ils savent que cette opposition séditieuse est prête à la violence et peut s’en prendre physiquement à eux et à leurs familles. Leur tribune n’est que la manifestation de la peur, mais aucunement un intérêt majeur pour la République.
Depuis des années, je documente le fascisme sénégalais au mépris des uns et des autres, si je ne reçois pas insultes, menaces et calomnies. Pastef est un parti dont l’Adn est la violence. Son discours guerrier est pauvre en idées et est rempli d’insultes et d’invectives. Ses cadres dirigeants sont animés d’une velléité putschiste nimbée dans de la violence.
Sans idées, sans projet sérieux, on se complète comme on peut… Dans notre pays, on fait désormais la promotion de gens médiocres et vulgaires qui, dans un pays normal, seraient la honte de la Nation.
Revenant à nos tribuns qui crient au fascisme : en mars qu’avez-vous fait quand la maison d’un avocat a été incendiée et le discours et les actes de violence normalisés ? Vous saluez publiquement la tournée dite économique du Président en vous gaussant de sa popularité, sans analyser finalement ce qui nous arrivait, disséminant les germes de la guerre civile.
L’APR est responsable aussi de la violence sotte de son opposition. On ne cherche pas à humilier ses opposants tout le temps. On ne banalise pas la prison pour des leaders politiques. Ousmane Sonko est une fabrication de l’APR, un pantin fabriqué devenu un danger grave pour des millions de Sénégalais.
L’Apr ne peut gouverner notre pays et se laver de toute responsabilité concernant la situation actuelle. Le parti n’apporte aucune pensée doctrinale ni aucune avancée théorique et intellectuelle pour notre démocratie. Repaire de gens médiocres, de petits prétentieux qui se croient talentueux et stratèges. Rares sont ceux qui y pensent. Abdoul Aziz Diop est seul à essayer de penser au sein de cette niche à apparatchiks. Même quand des gens y pensent et élèvent le niveau, ils subissent brimades et exclusions. Le regretté ABC en a fait les frais. Sa mémoire hantera vos consciences longtemps.
«Quand on sème dans le champ du voisin, c’est le voisin qui récolte.» Quand on singe des méthodes outrancières, il ne faut jamais être surpris de voir les électeurs préférer l’original à la copie. Les populistes et les fascistes prospèrent sur la misère sociale mais aussi sur l’incapacité des gouvernants à répondre aux préoccupations des citoyens, notamment ceux qui souffrent dans les zones urbaines. Ils avancent aussi grâce à l’appui d’une presse irresponsable qui ne se soucie plus de la vérité. En France, 89 députés racistes ont été élus aux Législatives alors qu’ils étaient huit à la précédente mandature. Là-bas, Macron a mené une politique de droite dure sur l’économie et s’est souvent aligné sur les fantasmes islamophobes de certains de ses ministres, tout en développant un propos méprisant vis-à-vis des précaires. Et une presse a ouvert ses rédactions à des individus qui quotidiennement crachent sur des millions de gens des horreurs racistes. Dans ce contexte, il ne faut pas être surpris de la montée constante des populistes et de ce que la société devient un lit du fascisme.
Nous vivons quasiment la même situation au Sénégal. Un cocktail terrifiant se conçoit, et il va accoucher de la guerre civile. Une opposition dont la partie la plus significative est un conglomérat d’agités qui se sont auto-exclus du champ républicain. Un pouvoir qui malgré ses bons résultats économiques met en relief des personnages fantasques à la médiocrité affligeante. Une presse dont de grands pans ne se soucient plus ni de la vérité ni de l’équilibre. Je ne reviendrai pas sur ces sinistres entrepreneurs électoraux de la Société civile dont Twitter est en même temps le mur des lamentations et le panneau publicitaire dans ce généreux business de la peur.
Par Mamadou NDIAYE
APPEL AU SURSAUT
À un certain âge la vérité prime sur tout. Un octogénaire ne cherche plus à plaire. Il rassure plutôt. Ce privilège rare lui confère légitimité et authenticité d’autant qu’il ne court plus après les honneurs.
À un certain âge la vérité prime sur tout. Un octogénaire ne cherche plus à plaire. Il rassure plutôt. Ce privilège rare lui confère légitimité et authenticité d’autant qu’il ne court plus après les honneurs. D’ailleurs, ses jambes de vingt ans sont passées de mode. Alors pourquoi devrions-nous prêter une attention soutenue aux propos rares de ces gens surtout quand la sagesse les habite ?
Dans le fracas des bruits ambiants, leur fragilité physique se compense par la force de leur vécu, incomparable, pour faire autorité. Ces dernières semaines, d’éminentes personnalités de cette classe d’âge doublées d’une moralité irréprochable, ont senti le besoin d’alerter pour retourner des situations qui se dégradent. Elles sont volontairement en retrait.
Pour autant, elles ne se détachent pas de la société dont elles observent les évolutions non sans inquiétude. De Touba à Tivaouane, en passant par Kaolack Ndiassane ou Pire, les foyers religieux ont puissamment insisté sur les fléaux qui guettent le Sénégal. Par des canaux divers, ils n’ont pas manqué de dire leur fait aux hommes politiques, les appelant à la mesure, à la décence et au sens des responsabilités. Qu’ils soient du pouvoir ou de l’opposition, le Sénégal transcende leur égo et leur projet.
Personne ne peut faire le Sénégal seul, disent-ils. Mais le pays demeure un chantier permanent. Les guides ont invité les politiques à éviter les paralysies tout en ayant le souci de préserver la communauté des valeurs auxquelles restent attachés les Sénégalais.
Ces gens du grand âge, dotés de grande maturité, s’inquiètent du recours abusif à la parole publique pour s’exprimer même sur des sujets insignifiants. Ce fréquent usage, répétitif de surcroît, appauvrit le message à transmettre, si bien que l’intérêt d’écoute décroît pour ne donner lieu qu’à du verbiage.
Le piège de la parole libre, loin de pousser à plus de retenue, se referme sur les adeptes du dévergondage dont les conduites licencieuses finissent par s’imposer. Les écarts extrêmes s’affichent sans gêne. Dans le même mouvement, les normes sont piétinées. Place au libertinage effronté qui ne choque plus, ne heurte plus. Plus grave, la société s’en accommode par un ruineux effet d’accoutumance.
C’est à croire que le pays glisse sur des pentes abruptes vers des profondeurs abyssales. Alors personne ne s’en plaint ? Si. Les autorités morales pourfendent la grande fantaisie. Elles subordonnent ce relâchement à l’indifférence ou à l’empressement. Elles semblent pointer du doigt l’esprit d’accaparement qui s’étend au détriment des vertus solidaires qui, elles, se rétrécissent comme peau de chagrin. Cela en dit long sur l’état mental et psychologique des Sénégalais.
L’irresponsabilité illimitée s’installe à petit feu. Ses effets se font déjà sentir. A chaque crise que traverse le pays, les ruptures d’équilibre transparaissent. Les uns se réfugient dans l’invective, les autres se résignent, d’autres encore sont dans la fuite en avant et certains continuant toujours de « défendre l’indéfendable… »
Un tel fractionnement des attitudes menace la cohésion de la nation. Elle s’affaiblit à chaque fois que les velléités communautaristes se fortifient. Or la montée des intolérances creuse un fossé qui, si l’on y prend garde, ira en s’approfondissant alors que la société sénégalaise était jusque-là assise sur de solides fondations. Celles-ci demeurent intactes, il est vrai. Mais résisteront-elles aux flétrissures actuelles ?
Après tout, ce sont des souillures qui se soignent comme des blessures en s’attaquant à la racine du mal. Cependant certaines radicalités politiques ne s’expliquent que rapportées aux perspectives qui s’annoncent.
En 2023, donc bien avant 2035, l’exploitation effective des ressources d’hydrocarbures prépare le Sénégal à changer d’échelle de valeur. Les potentialités qu’il détient constituent des richesses en puissance si la conjoncture actuelle se poursuit. La Russie et l’Ukraine empoignent le monde avec la guerre qu’elles se livrent sans merci.
Ce conflit, lointain, bouleverse le monde et perturbe le fonctionnement de l’économie dont le modèle se réorganise suivant des paramètres inédits : stocks de blé, transports ferroviaire ou fluvial en relance, déviations maritimes et difficile adaptation aux contraintes d’un marché déboussolé.
L’Occident apporte certes un soutien mou et implicite à l’Ukraine mais se méfie de la Russie dont il redoute la puissance de feu et l’orgueil national. En outre, l’invasion russe est mieux comprise en Chine qui ne se désintéresse pas des évolutions géostratégiques en cours.
Pékin et Moscou même combat ? En se fortifiant dans l’épreuve, l’axe russo-chinois pourrait contrebalancer la domination de l’Occident d’autant que les mesures d’embargo sont de peu d’effet sur l’économie de la Russie qui, très vite s’est adaptée en se surpassant au grand étonnement des dirigeants du G7 présentement réunis en Allemagne.
À ce banquet du monde dit « libre », le Sénégal et l’Afrique sont adoubés. Le continent pourrait à terme être perçu comme une alternative si le conflit en Ukraine s’enlise dans la durée. Du coup les présidents Biden des Etats-Unis et Macron de la France, tout comme le chancelier allemand Olaf Scholz militent pour un renversement de perspective.
En un mot : diversifier les sources d’approvisionnement pour échapper au diktat du président Poutine. Selon eux, il urge d’agir vite. Car l’hiver approche à grands pas. Un renchérissement des prix des énergies fossile est à l’ordre du jour. Les Russes veulent faire du gaz et du pétrole de redoutables armes de négociation. Ce que comprenant, les Occidentaux s’attèlent à contourner pour assurer des livraisons sûre quoique coûteuse. Les consommateurs sont des électeurs dont le sens du vote est tributaire de l’épaisseur du porte-monnaie.
Ainsi, le Sénégal se présente comme une alléchante source d’énergie, avantagé en outre par sa proximité géographique et la qualité de ses matières premières classées « rang mondial ».
LE PROCÈS DES MILITANTS DE L’OPPOSITION À LA UNE DE LA REVUE DE PRESSE DE L'APS CE MARDI
Les quotidiens ont commenté, pour leur édition de mardi, la libération des députés Déthié Fall et Mame Diarra Fam, du maire de Guédiawaye (ouest), Ahmed Aïdara, et d’autres militants de l’opposition.
Dakar, 28 juin (APS) – Les quotidiens ont commenté, pour leur édition de mardi, la libération des députés Déthié Fall et Mame Diarra Fam, du maire de Guédiawaye (ouest), Ahmed Aïdara, et d’autres militants de l’opposition.
Arrêtés le 17 juin dernier, ils étaient jugés pour ‘’participation à une manifestation non autorisée’’.
Les prévenus voulaient tenir une marche de protestation contre l’invalidation de l’une des listes de la coalition Yewwi askan wi (YAW) pour les élections législatives du 31 prochain. Ils ont été arrêtés lorsqu’ils tentaient de dérouler cette manifestation.
Le mandataire de YAW, Déthié Fall, a été condamné à une peine de six mois assortie du sursis, tandis que Mame Diarra Fam a été relaxée en même temps que 82 autres prévenus, rapportent L’Observateur et d’autres journaux.
Concernant Ahmed Aïdara, le juge a écarté quatre infractions dont il était accusé et l’a condamné à une peine d’un mois de prison avec sursis, pour ‘’participation à un attroupement non armé et trouble à l’ordre public’’, ajoute L’Observateur.
Selon WalfQuotidien, les avocats de M. Aïdara ont décidé de faire appel de sa condamnation.
‘’Le mandataire de la coalition [YAW] déclare qu’en organisant la manifestation, il n’a fait qu’exercer un droit garanti par la Constitution’’, rapporte le même journal.
En examinant les rapports qu’entretient le président de la République avec les leaders de l’opposition, il affirme que ‘’le régime du président Macky Sall a transformé de nombreux illustres inconnus en leaders’’.
Le Quotidien partage cet avis : ‘’Si Ousmane Sonko et son parti sont devenus aussi populaires, ils le doivent essentiellement aux errements des personnes qui nous gouvernent actuellement.’’
‘’Déthié Fall a écopé d’une peine [de] six mois assortis du sursis pour participation à une manifestation interdite et d’une amende de 100.000 francs CFA. La députée Mame Diarra Fam et les autres prévenus ont été renvoyés des fins de poursuite, sans peine ni dépens’’, résume Le Soleil.
‘’On considère qu’il n’y avait pas de manifestation. On fera appel pour sa libération définitive’’, note Tribune en citant Me Bamba Cissé, l’un des avocats assurant la défense d’Ahmed Aïdara.
Guy Marius Sagna, arrêté à Ziguinchor (sud) où il participait à une marche de l’opposition, le 17 juin, sera jugé ce mardi, rappelle Bés Bi Le Jour.
Le journal EnQuête a cherché à connaître dans quelles conditions étaient détenus les deux députés et le maire de Guédiawaye. ‘’La prison de Sébikhotane [est] confrontée à des dysfonctionnements liés à la surpopulation et aux longues détentions’’, écrit-il.
Un garde pénitentiaire interrogé par le journal soutient qu’‘’on ne peut pas réellement parler de surpopulation’’ de ladite prison.
Le député Moustapha Guirassy estime, pour sa part, que le motif invoqué pour arrêter ses collègues et les autres militants de l’opposition est de nature à ternir l’image du pays. ‘’Le monde entier est en train de vivre des moments de tâtonnement de notre démocratie et d’éclatement de la cohésion nationale’’, rapporte Vox Populi en citant M. Guirassy.
‘’On retiendra juste la domestication de la Justice, avec deux parodies de procès’’, commente Le Témoin Quotidien, considérant les prévenus comme des ‘’détenus politiques que l’on cherchait à affaiblir en les humiliant’’.
LE BAYERN REVIENT À LA CHARGE POUR KALIDOU KOULIBALY
Les joueurs sénégalais ont de la cote en Europe. Après avoir officialisé la signature de Sadio Mané, le Bayern Munich s’active en coulisse pour s’offrir Kalidou Koulibaly.
Les joueurs sénégalais animent le mercato estival. Après la signature de Sadio Mané pour une durée de trois ans, le Bayern Munich courtise également le défenseur sénégalais sous contrat avec Naples, Kalidou Koulibaly. En Angleterre, West Ham serait prêt à payer la somme demandée par Watford pour récupérer Ismaila Sarr.
Les joueurs sénégalais ont de la cote en Europe. Après avoir officialisé la signature de Sadio Mané, le Bayern Munich s’active en coulisse pour s’offrir Kalidou Koulibaly. Le défenseur est sans doute le Sénégalais qui fait le plus parler de lui sur le marché des transferts. Soucieux de disposer des meilleurs joueurs dans leurs équipes respectives, les dirigeants des clubs européens multiplient les démarches pour dénicher le défenseur. Sous contrat avec Naples jusqu’en 2023, l’ancien de Genk est au cœur de toutes les discussions. Après les avances du Barcelone, le joueur de 31 ans demeure aujourd’hui la priorité du coach bavarois, Julian Nagelsmann. A un an de la fin de son contrat, le roc sénégalais a refusé de prolonger son bail avec le club napolitain. A rappeler qu’en début d’année, le Bayern avait formulé une offre de 45 millions d’euros pour s'attacher les services de Kalidou Koulibaly. En Italie, la Juventus serait également sur la piste du Sénégalais. Selon les informations de «Tuttosport», la Juventus prévoit de boucler le transfert de Matthijs de Ligt en cas d'offre XXL. Et pour pallier éventuellement son départ, la Vieille Dame compte miser sur Kalidou Koulibaly afin d’étoffer ce secteur. «(Kalidou) Koulibaly est certainement le premier choix de la Juventus en cas de départ de Matthijs De Ligt. Cependant, le départ du Néerlandais ne se concrétisera qu'en cas d'offre monstre d'un club de Premier League», d’après la presse italienne.
WEST HAM EN DISCUSSION AVEC ISMAILA SARR
Outre Kalidou Koulibaly, Ismaila Sarr est également un nom qui revient ces derniers jours sur le marché des transferts. Après la relégation de Watford en Championship (deuxième division anglaise), l’ex-pensionnaire de Génération Foot (Sénégal) n’est pas certain d’accompagner l’équipe en division inférieure. Le club anglais souhaite certes retrouver l’élite le plus vite possible, mais devra tout de même se refaire une santé financière pour atteindre cet objectif. Avec une belle valeur marchande sur le marché, l’international sénégalais pourrait rapporter gros à Watford. Malgré les volontés de Newcastle de s’offrir le natif de Saint-Louis, West Ham pourrait doubler les Magpies dans cette affaire. En effet, à en croire Daniel Moroney, le journaliste dédié des Hornets, West Ham est en discussions avec l’agent d’Ismaila Sarr depuis quelques semaines. D’ailleurs, les Hammers sont prêts à payer le prix demandé. Arrivé au club en 2019 pour 30 millions d’euros en provenance du Stade Rennais, le champion d’Afrique sénégalais est également dans le viseur de Crystal Palace et Everton, deux formations de l’élite anglaise. Toujours en Angleterre, Manchester United est également cité parmi les clubs qui suivent le natif de Saint-Louis.
CRYSTAL PALACE ET CHEIKHOU KOUYATÉ LE DIVORCE ?
Cheikhou Kouyaté est dans une situation délicate. A quelques mois de la coupe du monde 2022 qui verra le Sénégal participer à sa troisième campagne, le joueur de 32 ans ne sait toujours pas où il va évoluer la saison prochaine. En effet, le milieu de terrain sénégalais et les Eagles n’ont pas réussi à trouver un terrain d’entente pour une prolongation de contrat. L’ancien joueur de West Ham ne va donc pas renouveler son contrat et devrait quitter le club londonien dans les prochains jours, selon les informations de «The Sun». Le champion d’Afrique devra se trouver un point de chute afin de garder ses chances d’être dans le groupe qui sera au Qatar. Un gros coup dur pour Patrick Vieira et son équipe qui vont perdre une pièce angulaire du milieu de terrain. Arrivé en 2018 en provenance des Hammers, le natif de Dakar a été important pour les Eagles, disputant ainsi un total de 140 matchs pour 3 buts et 5 passes décisives.
L'ALCOOL ET LE TABAC, DES AGENTS PATHOGÈNES DE CANCER DE L'HYPO PHARYNX
Le Cancer de l’hypo pharynx touche particulièrement ceux qui ont beaucoup consommé le tabac et l’alcool, selon Pr Issa Cheikh Ndiaye qui plaide pour l’érection de centres de prise en charge sur cette question.
Le Cancer de l’hypo pharynx touche particulièrement ceux qui ont beaucoup consommé le tabac et l’alcool, selon Pr Issa Cheikh Ndiaye qui plaide pour l’érection de centres de prise en charge sur cette question.
La faculté de médecine de l’Université Cheikh Anta Diop (Ucad) a abrité, vendredi dernier, le congrès de l’Orl. Une occasion pour les spécialistes d’alerter sur les dangers du tabagisme et de l’alcool responsables du cancer de l’hypo pharynx qui s’avère être un problème de santé publique.
Face à cette situation, le président de la Société sénégalaise d’Orl plaide pour l’érection de centres de prise en charge. Pr Issa Cheikh Ndiaye indique, à l’entame de son propos, que les cancers de l’Orl, notamment le cancer de l’hypo pharynx, est un cancer « qui nous cause beaucoup de problème ». « C’est un cancer que l’on voit dans les pays développés, chez les sujets de 60 à 70 ans, notamment des hommes qui ont beaucoup consommé du tabac et de l’alcool. Ça, c’est vraiment le standard aujourd’hui. Quand on fait un peu la littérature, cela concerne les hommes de 60 ans ayant un long passé de tabagisme et d’alcoolisme. Malheureusement au Sénégal, les facteurs étiologiques ne sont pas bien cernés », a expliqué le spécialiste.
« Tous les travaux que nous avons eu à faire ont montré que ce cancer est très différent du point de vue épidémiologique avec la littérature en sachant que cela se développe d’abord chez les jeunes dont la moyenne d’âge est 30 ans. Mais les femmes également sont touchées par ce cancer et n’ont jamais vu ni fumé », a dit le professeur Ndiaye. Selon lui, il semblerait que des causes virales ne puissent pas être écartées mais également l’anémie féruptive, le manque de fer comme on le voit dans certains pays comme la Suède et la Finlande chez des femmes également. « Il faut qu’on ait dans la sous-région de grands centres anticancéreux permettant la prise en charge de ces malades », a-t-il plaidé.
« A chaque coin de rue, on voit quelqu’un qui dit je peux traiter le cancer »
Déterminer à prendre en charge sérieusement ce cancer, Issa Cheikh Ndiaye ajoute que la Cedeao et la Sorlaf dans le domaine de la médecine, nos chefs d’Etats doivent unir leurs forces pour créer de grands centres régionaux, car « le cancer pose un réel problème aux pays de l’Afrique subsaharienne ». A l’en croire, le problème c’est la prise en charge. Nous sommes dans une année de lumière et beaucoup de moyens de diagnostic et thérapeutiques existent. Quelle que soit la maladie, si elle n’est pas saisie à temps, cela pose problème.
« Le souci que nous avons est que le Sénégalais prend son mal en patience et reste des semaines et des mois ou bien il va voir le guérisseur sans aller voir un spécialiste », s’est désolé le médecin. Pour remédier à cela, le professeur d’Orl est convaincu qu’« il faut que les médecins investissent les médias pour discuter de ces maladies et dire aux Sénégalais ce qu’il faut faire quand on a une boule dans le cou ». De même, il faut aussi que les médias aillent à la bonne information. « Il faut que la télévision privée permette aux Sénégalais de voir de de bonnes choses. A chaque coin de rue, on voit quelqu’un qui dit je peux traiter le cancer. Je pense que c’est de la responsabilité de chacun jusqu’au niveau des décideurs », a-t-il indiqué.
«CE QUI S’EST PASSÉ À CEUTA ET MELILLA EST UN MASSACRE DE LA JEUNESSE AFRICAINE»
Boubacar Sèye, président d’Horizons Sans Frontières, est monté au créneau pour manifester son indignation
Après la bousculade qui a fait plus de 23 morts parmi les migrants à Nador, ville marocaine frontière avec l’enclave espagnole de Melilla, le président de l’ong Horizons sans frontières a fait face à la presse hier pour dénoncer ce massacre. Boubacar Sèye réclame une enquête internationale en vue de déterminer les causes de ce drame.
Encore un autre drame lié à l’émigration clandestine. Le président de l’Ong Horizons sans frontières (Hsf) est monté au créneau pour manifester son indignation. Selon Boubacar Sèye, cet énième drame de l'émigration clandestine continue d'atteindre tout le continent africain. «Les images parlent d'elles-mêmes et choquent le monde entier. Ces images nous brisent le cœur et nous interpellent tous. Elles renvoient à l'indifférence de nos États et des dirigeants africains face à cette jeunesse vulnérable en quête d'un avenir digne», indique-t-il.
A en croire Monsieur Sèye, la dignité humaine a été piétinée. «Ce qui s'est passé à Ceuta et Melilla est un massacre de la jeunesse africaine. On peut parler sans risque de nous tromper de génocide des migrants africains. Ces images ont créé une onde de choc dans le monde et personne ne réagit en Afrique ; aucun Etat ne va s'approprier ces morts. Vous avez vu l'attitude du Sénégal qui devrait prendre ce leadership, parce qu’il assure la présidence de l'Union Africaine, ne serait-ce que pour diligenter une conférence», clame-t-il avant de marteler : --«Malheureusement, on commence en disant qu'il n'y a pas de Sénégalais dans ces morts sur le drame de Ceuta et Melilla. Même s'il n’y a pas de victimes sénégalaises, notre pays ne doit pas s’en glorifier. Il peut y avoir des victimes gambiennes ou d’autres pays africains. Il faut que dans ce pays, l'on apprenne à respecter la souffrance des autres. Il y a des familles qui sont dans le désarroi. Il faut faire taire ces idées irrationnelles et leur instrumentalisation politique. C'est un fait social des Africains et plusieurs Sénégalais en sont morts».
«IL Y AURA UNE INTENSIFICATION DE CES FLUX MIGRATOIRES»
Particulièrement amer, Boubacar Sèye révèle que le Maroc est en train d’enterrer des morts alors qu'il n'y a pas encore d’enquête. «Nous demandons une enquête très sérieuse. J'appelle à un sursaut africain pour déterminer les circonstances et ce qui s'est réellement passé. On nous parle de 23 morts, mais il faut déterminer les causes. Pourquoi on se précipite d’enterrer dans l'anonymat ces jeunes qui n'ont cherché qu'à vivre dignement ?» s’interroge le président de Hsf. A l’en croire, le sommet du G7 qui se tient actuellement devait être saisi par les dirigeants africains pour parler de ce drame. «Comment voulez-vous que les Européens nous devancent sur ce dramelà, si les propres dirigeants africains n'en parlent pas ? Cela traduit tout simplement l'échec des dirigeants africains dans leur politique de jeunesse», se désole-t-il. Souhaitant que cette jeunesse soit écoutée et qu’on fasse d’elle une priorité, le défenseur des migrants prédit l’intensification de ces flux migratoires. «Les défis sont majeurs. Nous avions eu à alerter que l'ère post-coronavirus et la guerre ukrainienne allaient engendrer beaucoup de tensions géopolitiques liées à la migration. Donc, attendez-vous à ce que d'autres jeunes Africains se lèvent pour dire qu’ils n'ont plus d'espoir et qu'il faut partir. Or, l'Europe n'est pas la solution. Mais malheureusement qui pour poser le débat en Afrique ?», s’alarme Monsieur Sèye.
PLUS DE 3000 CANDIDATS EN LICE POUR LE BACCALAURÉAT
Ils sont au total 3252 candidats, dont 1775 filles, soit 54,58% inscrits à la session du Baccalauréat technique 2022, à la quête de leur premier diplôme universitaire.
La session normale du baccalauréat des séries en Sciences, techniques économiques et de gestion a démarré hier sur l’ensemble du territoire national. A cet effet, plus de 3000 candidats en lice sont repartis dans 16 jurys dont 5 à Dakar, deux à Pikine-Guédiawaye.
Ils sont au total 3252 candidats, dont 1775 filles, soit 54,58% inscrits à la session du Baccalauréat technique 2022, à la quête de leur premier diplôme universitaire. En effet, les épreuves ont démarré depuis hier sur l’ensemble du territoire national.
Dans un document de l’office du Bac, parcouru par «L’As», les nombres de candidats par option sont répartis ainsi : 49 candidats en Gestion, 2590 en Sciences, techniques économiques et de gestion, 10 en F6, 275 en T1, 221 en T2 et 107 en Sciences et technologies industrielles pour le développement durable (Sti2d). Pour les académies concernées par cet examen, les candidats sont répartis dans 16 jurys, dont 5 à Dakar, deux à Pikine-Guédiawaye. Il s’y ajoute deux centres secondaires à Fatick et Diourbel rattachés respectivement à Kaolack et Ziguinchor. L’académie de Dakar compte 1052 candidats dont 481 filles. Ils sont répartis dans 6 centres d’examen. Il s’agit entre autres du lycée technique Delafosse, du collège Saint Michel, de l’Institut privé de gestion (Ipg) et du lycée Sergent Malamine Camara. Chacun des centres compte 1 jury.
A Guédiawaye, les 478 candidats inscrits sont répartis en deux jurys logés dans l’unique centre du lycée Limamou Laye. En outre, les académies de Diourbel et Fatick enregistrent respectivement 251 candidats dont 117 filles, et 29 candidats dont 17 filles. «L’académie de Kaolack enregistre 219 candidats dont 134 filles, soit 61,19%, et celle de Saint-Louis a enregistré 253 candidats dont 140 filles», renseigne l’Office du Baccalauréat. D’après la même source, 53,94% des candidats sont issus du public et les 11,59% des candidats individuels. Cette année, l’examen est marqué par la suppression définitive du Baccalauréat G qui devient le Bac STEG (baccalauréat en Sciences, techniques économiques et de gestion). En plus de la suppression du Bac G, l’examen de cette année est également caractérisé par l’entrée en lice des premiers candidats de la série Sciences et technologiques industrielles pour le développement durable (Sti2d).
DAME DIOP SATISFAIT DU BON DEROULEMENT DES EPREUVES
Parlant de l’organisation de l’examen, le ministre de l’Emploi, de la Formation professionnelle, de l’Apprentissage et de l’Insertion, Dame Diop qui a effectué une visite dans quelques centres d’examen, se dit satisfait du bon déroulement. Il trouve que toutes les dispositions ont été mises en place par les autorités administratives et l’Office du baccalauréat pour le bon déroulement des épreuves. A propos des réformes initiées cette année, le ministre Dame Diop indique qu’elles permettront de mieux ajuster l’offre de formation et aideront les apprenants de l’enseignement technique à avoir des aptitudes pour entrer dans le marché du travail
Karim Fofana, coordonnateur du comité électoral de BBY
Les responsables de la coalition Benno Benno Bokk Yaakaar (Bby) préparent activement les élections législatives. Depuis le week-end, des rencontres sont tenues dans les différentes régions pour remobiliser les troupes et mettre les comités électoraux. A Dakar, les responsables de la mouvance présidentielle se sont réunis hier pour monter le comité électoral. C’est le responsable de l’Alliance pour la République (Apr) de Fann-Point E, Abdou Karim Fofana qui a été désigné coordonnateur du comité électoral départemental de Dakar de Bby. Il a la charge de préparer le programme de campagne et la coordination des activités électorales en relation avec les autres membres du comité et les candidats dans les 19 communes.
Thiès : Un agent du bureau des casiers judiciaires accusés d’actes contre-nature
Un scandale sexuel alimente actuellement les discussions au Tribunal de Grande Instance (Tgi) de Thiès. En effet, un agent officiant au bureau des casiers judiciaires est accusé d’actes contre-nature. En service au bureau des casiers judiciaires, le bonhomme se pavane encore, malgré ces gravissimes accusations. Et pourtant, nos sources indiquent que l’affaire avait même atterri à la police, mais il y a des risques d’étouffer le dossier. Ce qui indispose actuellement beaucoup d’agents. Les mêmes sources indiquent que le présumé auteur de ces actes aurait commis des forfaits similaires aux Tribunaux de Matam et Tivaouane, avant d’être redéployé à Thiès. Pour accomplir ses désirs, il profiterait de l’affluence des jeunes pour demander des casiers judiciaires en cette période d’examen, en vue d’identifier ses cibles et passer à l’acte aux heures de pause ou après la descente. C’est la semaine dernière qu’il a été visé par une plainte d’un parent. Aujourd'hui, soufflent nos sources, le personnel ne supporte plus la tête du présumé auteur de ces faits, indexé comme étant un prédateur sexuel hors norme, récidiviste, extrêmement dangereux pour les jeunes Thiessois. Nous y reviendrons
Dix personnes dont le chef de village de Thiaoune Kounta déférées
Vendredi dernier, une affaire foncière avait dégénéré à Thiaoune Kounta, dans la commune de Chérif Lô. Il s’agit d’un lotissement qui a installé un malaise depuis plusieurs mois et nécessité l’intervention de la DSCOS qui avait enlevé les bornes. Et un doigt accusateur est pointé sur le maire de la commune, Ousmane Sarr. Mais puisqu’il s’agit de terres placées traditionnellement sous la tutelle de la famille Kountiyou, le khalife général Cheikhal Bécaye a personnellement fait le déplacement sur le site. Sur place, la délégation du khalife a été accueillie » par des jets de pierres et il y a eu plusieurs blessés. Les partisans du maire ont été indexés et les blessés ont déposé des plaintes à la gendarmerie, avec à la clé des certificats médicaux. L’enquête ouverte sur la base de ces plaintes a permis d’abord à la gendarmerie de mettre la main sur 8 personnes qui ont été ensuite rejointes par le chef de village et un adjoint. Déférés au parquet de Thiès hier, les mis en cause ont bénéficié d’un retour de parquet.
Rassemblement de YAW le 29 juin à Mbour
Les responsables de la coalition Yewwi Askan Wi de Mbour comptent manifester le mercredi 29 juin à l’instar de leurs camarades des autres villes. Après avoir déposé une lettre d’information signée par le coordonnateur départemental de Pastef, Mamadou Lamine Diaïté et le coordonnateur du Pur, Mademba Ba, à la préfecture de Mbour, ces opposants ont appelé leurs partisans et sympathisants à un rassemblement pacifique au terrain Santessous entre 15h et 19h. A l’image des autres villes, les responsables de Yaw de Mbour sont déterminés à user du droit que leur confère la constitution.
Sit-in de «And Gueus- seum» vendredi et mardi prochains
L'Alliance des syndicats autonomes de la Santé (ASAS) «And Gueusseum» poursuit la lutte pour la libération des deux agents incarcérés dans l’affaire de l’incendie de l’hôpital Abdoul Aziz Sy Dabakh, et le rétablissement d’Amadou Lamine Sano dans ses fonctions de chef de service des soins infirmiers à l’hôpital de Ourossogui. A ce propos, l'alliance va organiser un sit-in national, le vendredi 1er juillet, de 10H à 13h et le mardi 05 juillet 2022, de 10H à 13H avec respect des urgences. Les rassemblements vont se tenir dans les 46 chefs-lieux de département sous la supervision des présidents de région d’Asas «And Gueusseum».
Lancement de la 3e phase du Papriz
Le secrétaire général du ministre de l’Agriculture et de l’Équipement Rural, Pape Malick Ndao a procédé hier au lancement de la troisième phase du Papriz, le projet de renforcement de la chaîne de valeur riz dans la vallée du fleuve Sénégal. La cérémonie a enregistré la présence du Directeur général de la Saed, Aboubacry Sow, du représentant de la Jica au Sénégal, du représentant de l’ambassade du Japon au Sénégal etc. Le Papriz 3 va intervenir dans les départements de Dagana, de Podor et de Matam pour une durée de 5 ans (2022- 2027). Ce projet s’inscrit dans le cadre du programme autosuffisance en riz.
Une délégation de Me Wade chez Déthié Fall
Le secrétaire général national du Parti démocratique sénégalais (Pds), Me Abdoulaye Wade, a envoyé une forte délégation hier chez le député et leader du Parti républicain pour le progrès (PRP), Déthié Fall. La délégation a transmis le soutien du pape du Sopi au mandataire national de la coalition Yewwi Askan wi (Yaw) arrêté depuis le 17 juin 2022 et placé sous mandat de dépôt à la prison de Sébikotane. Pour rappel, Déthié Fall a été interpellé devant le siège de son parti par la gendarmerie.
Kafountine : un mort, des dizaines de blessés, 80 rescapés…
Malgré le drame survenu entre les frontières du Maroc et de l’Espagne (Mélilla), les candidats à l’émigration clandestine restent déterminés à aller en Europe. Plus d’une centaine de jeunes Sénégalais, Gambiens, Bissau guinéens et de laRépublique deGuinée ont embarqué dans la nuit de dimanche au lundi à bord d’une pirogue à Kafountine (département de Bignona), plus précisément à Ileul, une île de la Basse Casamance, pour rejoindre les côtes européennes. Selon les rescapés, après le départ de la barque, l’un des candidats à l’émigration a allumé une cigarette. Sa proximité avec les réserves de carburant a provoqué un incendie. La pirogue a pris feu. Le bilan est lourd. D’après nos sources, un corps sans vie a été repêché, des dizaines de blessés sont enregistrés dont certains sont évacués à Ziguinchor, 88 rescapés dont deux femmes, et plusieurs migrants sont portés disparus. Les recherches se poursuivent pour retrouver les personnes disparues. Affaire à suivre.
Les sages de Pastef en boucliers
Les sages de Pastef ne seront plus en reste lors des rassemblements de la coalition Yewwi Askan wi. Face à la presse hier, sous la conduite de Alla Kane, ils ont décidé désormais de s’ériger en bouclier humain pour la protection de Sonko et des leaders de Yewwi Askan wi, cibles d’arrestations arbitraires. Alla Kane appelle tous les aînés à se rendre au rassemblement du 29 juin 2022. M. Kane justifie leur engagement aux côtés d’Ousmane Sonko parce qu’il n’y a pas d’âge pour faire de la politique. A l’en croire, ils se retrouvent au combat des jeunes. Alla Kane réaffirme qu’ils sont des militants engagés de Pastef jusqu’au bout des ongles pour changer ce pays.
Concert de casseroles à la prison de Kébémer
Déférés au parquet hier, A. S. et M. S. ont été placés sous mandat de dépôt. Ils sont accusés de rébellion en vue de perturber la stabilité d’un établissement pénitentiaire, incitation à la violence, outrage et coups et blessures volontaires contre des agents de la force publique. En effet, pour dénoncer leurs mauvaises conditions carcérales, les deux détenus ont initié un concert de casseroles pour faire du bruit dans la prison de Kébémer et profiter de la situation pour s’évader. Mais, ils ont été arrêtés lors de leur tentative d’évasion. Ils ont blessé un garde pénitentiaire. Les faits se sont déroulés vendredi dernier à Kébémer.
Hausse de 1.166,9 milliards des emplois bancaires en mars
Les emplois bancaires ont enregistré une hausse de 1.166,9 milliards en glissement annuel pour s’établir à 8.963 milliards à la fin du mois de mars, révèle le Conseil national du crédit (CNC) du Sénégal. Il y a eu une progression des crédits nets 714,3 milliards, et des autres emplois bancaires 452,6 milliards, indique un communiqué du CNC. En effet, les emplois bancaires désignent l’ensemble des opérations de crédit réalisées au profit de la clientèle, ainsi que les opérations de marché. D’après la même source, le ratio des créances en souffrance brutes, rapportées au total des crédits, s’est établi à 11,3% à fin mars 2022 contre 13,3% un an plus tôt. Sur le plan prudentiel, la situation des établissements de crédit est globalement satisfaisante avec un ratio de solvabilité totale de 13,15%, indique-t-on. Pour ce qui est du secteur de la microfinance, ajoute la même source, les indicateurs d’activités affichent, en glissement annuel à fin mars 2022, une tendance haussière pour les systèmes financiers décentralisés de grande taille aussi bien pour les dépôts 424 milliards, que les crédits 471 milliards. Par ailleurs, le Conseil national du crédit a réitéré sa recommandation relative à l’opérationnalisation rapide des mécanismes de financement du programme d’accélération compétitivité Emplois (PACE) du PAP2A au travers de concertations avec toutes les parties prenantes, en particulier les banques, les SFD et la BCEAO. Il a relevé une situation globalement satisfaisante des établissements de crédit et des institutions de microfinance.
1,4 milliards pour soutenir des projets de la Grande Muraille verte
L’Agence sénégalaise de la reforestation de la Grande muraille verte (ASERGMV) et la Fondation de l’Office chérifien des phosphates (OCP) ont signé hier une convention d’un montant de 2,2 millions d’euros, soit 1,4 milliard de francs CFA, pour lutter contre les changements climatiques et promouvoir la biodiversité. «La signature de cette convention d’un montant global de 2,2 millions d’euros, soit 1,4 milliard de francs CFA vient déclencher le processus de mise en œuvre d’un projet de 3 ans visant spécifiquement 4 axes de partenariat», a expliqué à l’APS, Oumar Abdoulaye Bâ, le Directeur général de l’agence. Il s’agit d’un renforcement des capacités techniques et managériales avec pour objectif d’atténuer les conséquences des changements climatiques et accroître l’autonomie des acteurs ruraux. Le deuxième axe implique le soutien et l’accompagnement en matière de bonnes pratiques agricoles dans le respect de l’environnement à travers des projets pilotes communautaires visant l’amélioration des conditions de vie des communautés notamment les femmes et les jeunes. Le troisième volet concerne la recherche, l’échange scientifique et le partage d’expériences autour des approches inclusives permettant la préservation durable de l’environnement et enfin la régénération de la biodiversité faunique et floristique par le biais du reboisement et la connaissance de la qualité de l’eau.