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11 septembre 2025
PIT SÉNÉGAL APPELÉ À SE RESSAISIR
Le parti est devenu un groupe sectaire prônant l’inertie sociale, ayant abdiqué son rôle de sentinelle de la gouvernance sociopolitique. Des accusations gratuites proférées par Samba Sy contre YAW - COMMUNIQUÉ DE CPR DOLEEL PIT
SenePlus publie ci-dessous, le communiqué de la Plateforme de réflexion Dooleel PIT « ngir defaraat reew mi », daté du 27 juin 2022, relative à la dernière sortie du secrétaire général Samba Sy contre la coalition d’opposition YAW.
« Le contentieux pré-électoral né de l’application de la loi sur le parrainage, en direction des élections législatives du 31 juillet prochain a fini par installer une impasse dans le pays.
Le Comité de la Plateforme de Réflexion Dooleel PIT « ngir defaraat reew mi » trouve que la situation est très grave et interpelle tous les acteurs pour un meilleur dénouement.
Il est vrai que dans le passé, le PIT-Sénégal avait la réputation d’être un parti clairvoyant, énonçant des hypothèses hardies, souvent incomprises au départ, mais dont la plupart finissaient par être entérinées par la vie.
C’est ainsi, qu’en juin 2015, contre toute attente, le ministre d’État Amath Dansokho, au plus haut sommet de sa gloire, entretenant d’excellents rapports avec le président de la République, avait lancé une phrase, qui avait semé le trouble au sein du camp présidentiel : « Notre pays est en danger ».
Rétrospectivement, on peut considérer comme une occasion manquée, cette alerte ignorée du défunt président du PIT-Sénégal, auquel des déclarations similaires, empreintes de courage politique, avaient déjà valu, par deux fois, d’être défenestré des gouvernements d’Abdou Diouf et d’Abdoulaye Wade.
C’est à partir de ce moment, que l’APR et la coalition Benno Bokk Yakaar, allaient emprunter la voie des reniements, qui nous a conduit à l’impasse actuelle.
C’est donc, avec consternation que les populations sénégalaises ont accueilli les déclarations tendancieuses et les accusations gratuites proférées par le Secrétaire Général du PIT- Sénégal Samba Sy, à l’endroit de la coalition YEWWI, lors de la dernière conférence de presse au siège à Khar Yalla.
De par son idéologie progressiste et son précieux héritage politique de près de soixante-cinq ans et face aux dangers, qui pèsent sur la paix civile, on se serait attendu à ce que le Secrétariat, organe exécutif du PIT fasse preuve de plus de pondération et de responsabilité.
Force est de constater, que depuis le début de la deuxième alternance de 2012, ce parti considéré naguère comme un opérateur politique hors pair, une force motrice du large rassemblement des couches populaires pour la transformation sociale est devenu un groupe sectaire prônant l’inertie sociale, ayant abdiqué son rôle de sentinelle vigilante de la gouvernance sociopolitique.
Il est en effet difficile de comprendre l’amalgame consistant à faire de Macky Sall, auquel, de plus en plus de Sénégalais reprochent sa gouvernance autoritaire, peu soucieuse du respect des droits et libertés, une victime de soi-disant bourreaux que seraient les anarcho-émeutiers de « Yewwi », qui chercheraient à s’imposer par tous les moyens et surtout au mépris des lois de la République.
En dehors de ses diatribes mal venues contre l’opposition et la répétition scolaire des thèses complotistes du régime de Macky Sall, aucune proposition de sortie de crise n’a été formulée par le secrétaire général du PIT.
Ce disant, le camarade SG Samba Sy oublie que depuis l’accession de Macky Sall au pouvoir, des centaines de citoyens sénégalais ont été arrêtés ou blessés, pendant que plus de vingt autres ont perdu la vie dans des opérations de supposé maintien de l’ordre par les Forces de Défense et de Sécurité, lors de mouvements de protestation pacifiques de l’Opposition ou du mouvement étudiant.
Contrairement à ce que pensent nos camarades du Secrétariat, c’est la conception cavalière et singulière que le président Macky Sall a de l’activité politique, qui est en train de compromettre la stabilité légendaire de notre pays.
De fait, il ne s’est pas contenté de rejeter les réformes institutionnelles issues des Assises nationales et consignées dans le projet de constitution de la C.N.R.I. Leur application nous aurait épargné beaucoup de déboires, en permettant une véritable séparation et l’équilibre entre les pouvoirs exécutif, législatif et judiciaire, ainsi que la mise en place d’organes de régulation comme la Haute Autorité de la Démocratie et la Charte des Libertés et de la Démocratie. Malheureusement, ses pouvoirs exorbitants, dans un contexte de découverte de nouvelles ressources pétrolières et gazières, ont fait germer dans l’esprit du président des scénarios alambiqués ayant pour finalité, la conservation, à tout prix, du pouvoir, ce qui implique une victoire de sa coalition aux législatives du 31 juillet prochain et l’obtention d’un troisième mandat.
Il s’agit du parrainage citoyen, pourtant considéré comme illégal par la Cour de justice de la CEDEAO, de l’invalidation des listes de l’opposition lors des dernières locales mais aussi dans le cadre des prochaines législatives, d’arrêtés iniques de l’administration électorale (DGE, administration territoriale), mais aussi de l’instrumentalisation de la Justice (conseil constitutionnel, cour suprême).
Le Comité de la Plateforme de Réflexion Dooleel PIT-Sénégal exhorte la Direction actuelle du Parti à revoir son orientation de soutien inconditionnel aux projets funestes de la Coalition « Benno Bokk Yaakaar » de remise en cause de nos acquis, fruit de décennies de luttes du mouvement national démocratique.
Le CPR Dooleel PIT-Sénégal exige la libération de tous les détenus politiques et des manifestants.
Le CPR Dooleel PIT-Sénégal appelle à la désescalade sur la surenchère verbale et le recours aux nervis dans les manifestations de l’opposition.
Le CPR Dooleel PIT-Sénégal recommande la tenue d’une concertation entre les acteurs politiques et ceux de la société civile pour le report éventuel des élections au mois de décembre 2022 pour éviter des troubles pouvant compromettre la stabilité de notre pays. »
AHMED AÏDARA ÉCOPE D’UN MOIS DE PRISON AVEC SURSIS
Le maire de Guédiawaye, membre de la coalition de l'opposition YAW, a été condamné, lundi, pour participation à une manifestation interdite. Le procureur avait requis une peine de six mois d’emprisonnement dont un mois ferme
Le maire de Guédiawaye, Ahmed Aïdara, membre de la coalition de l’opposition Yewwi askan wi, a été condamné, lundi, à un mois de prison avec sursis pour participation à une manifestation interdite, a-t-on appris de source médiatique.
M. Aïdara et ses co-prévenus, jugés par le tribunal départemental de Guédiawaye, ont été arrêtés le 17 juillet lors de la manifestation interdite de la coalition Yewwi askan wi. Ils sont tous libres.
Dans son réquisitoire, le procureur avait demandé une peine de six mois d’emprisonnement dont un mois ferme avec une amende de 50.000 francs Cfa.
Dans le cadre de cette manifestation interdite par les autorités, les députés Déthié Fall, mandataire de la coalition Yewwi askan wi, et Mame Diarra Fam du PDS, font face au juge depuis ce matin.
Les parlementaires et 85 autres prévenus sont poursuivis notamment pour ’’rassemblement illicite au cours duquel des violences et dégradations de biens ont été commises’’.
L’activiste Guy Marius Sagna, arrêté à Ziguinchor, a été placé sous mandat de dépôt, mardi.
Vendredi, 17 juin, des échauffourées ont éclaté entre la police et des manifestants, dans certains quartiers de Dakar, dont Colobane, où se trouve la place de la Nation. La coalition YAW, dirigée par les opposants Khalifa Sall et Ousmane Sonko, et son allié Wallu Sénégal, avaient prévu d’y tenir des rassemblements.
Les deux coalitions voulaient ainsi protester contre l’invalidation de l’une des listes de candidature de Yewwi, en dépit de leur interdiction par les autorités administratives.
Les échauffourées ont fait trois morts à Dakar (01), Bignona (01) et Ziguinchor (01).
Plusieurs blessés ont par ailleurs été enregistrés à Dakar et Ziguinchor dans différents heurts entre des jeunes et la police.
Les opposants ont prévu d’organiser un nouveau rassemblement le 29 juin.
6 MOIS DE PRISON DONT 1 FERME REQUIS CONTRE AHMED AIDARA
Si le juge suit le réquisitoire du Procureur, le maire de Guédiawaye, Ameth Aïdara, va encore rester en prison.
Si le juge suit le réquisitoire du Procureur, le maire de Guédiawaye, Ameth Aïdara, va encore rester en prison.
Le Procureur du tribunal de Guédiawaye a demandé au juge du tribunal des flagrants délits de déclarer Ameth Aïdara et Cie coupables des faits qui leur sont reprochés. Il a, en conséquence, requis une peine de 6 mois dont 1 ferme en sus d'une amende de 50.000 Francs pour chaque prévenu.
Selon le représentant du parquet, les mis en cause sont coupables de tous les faits qui leur sont reprochés et qui sont consignés dans le procès-verbal d'enquête préliminaire de la police.
UNE PIROGUE DE MIGRANTS S’ÉCROULE AU LARGE DE KAFOUNTINE
Ils étaient 140 migrants dans l’embarcation qui a pris départ dans une île de la commune de Kafountine. Selon nos sources, c’est un incendie qui serait à l’origine de l’accident.
Ils étaient 140 migrants dans l’embarcation qui a pris départ dans une île de la commune de Kafountine. Selon nos sources, c’est un incendie qui serait à l’origine de l’accident. Pour le moment un seul corps sans vie est repêché. Quelque 88 rescapés dont des Sénégalais, des gambiens et des guinéens ont été recensés. D’après les mêmes sources, Les recherches sont en cours.
Affaire à suivre.
DÉMARRAGE DU BACCALAURÉAT TECHNIQUE A KEDOUGOU
Les épreuves du Baccalauréat technique ont démarré, lundi, au Lycée technique et industriel et minier Mamba Guirassy de Kédougou.
Kédougou , 27 juin ( APS) - Les épreuves du Baccalauréat technique ont démarré, lundi, au Lycée technique et industriel et minier Mamba Guirassy de Kédougou.
Au total, 193 candidats dont 74 filles sont répartis entre les séries G, STEG, T1, T2 et STIDD, selon Dr Mandy Couba, président du Jury 661.
’’Toutes les dispositions sécuritaires sont prises pour un bon déroulement de l’examen’’, a t-il dit.
IL FAUT ACCEPTER LES CONTRADICTIONS
Le président de la République a été l’hôte du khalife général des tidianes, samedi, en marge de la pose de la première du nouvel hôpital de Tivaouane. Serigne Babacar Sy Mansour lui a demandé d’accepter les contradictions
Le président de la République a été l’hôte du khalife général des tidianes, samedi, en marge de la pose de la première du nouvel hôpital de Tivaouane. Serigne Babacar Sy Mansour lui a demandé d’accepter les contradictions et d’éviter d’être au même niveau que ses adversaires. Macky Sall en a profité pour rappeler qu’il n’a jamais dit que les marabouts sont de simples citoyens.
Le Sénégal fait face à une crise pré-électorale qui se manifeste par des déclarations et des faits entre pouvoir et opposition. Chaque camp est déterminé, le rapport de forces a déjà provoqué la mort de 3 jeunes entre Dakar, Bignona et Ziguinchor. La société civile et les religieux tentent de calmer la tension ; mais, jusqu’ici, ils n’ont été que peu écoutés.
C’est dans ce contexte qu’intervient la visite du chef de l’Etat à Tivaouane, samedi, pour la pose de la première pierre du nouvel hôpital de niveau 3. Mais aussi les activités relatives au centenaire de Seydi El Hadj Malick Sy. Occasion pour Macky Sall de voir le khalife général des tidianes. La tension politique ne pouvait échapper à l’ordre du jour. « Si vous voulez aller de l’avant, vous ne pouvez empêcher des adversaires de déverser leur bile sur vous. Donc, il faut accepter ses contradictions, et cela fait partie de la patience, une des qualités humaines récompensée par Dieu. Quel que soit ce qui se passe, ne répondez pas. Regardez bien celui qui parle. Mais rappelez-vous aussi qui vous êtes. Mais lorsqu’un président se met à répondre à tous, c’est qu’il n’en a plus l’étoffe. Il ne faut pas suivre les gens qui vous entraînent dans des voies sans issue. Nous sommes dans un pays où chacun est libre d’exprimer son opinion, sa passion. Ici, beaucoup sont libres de dire leur opinion. »
C’est dire que le khalife général des tidianes est préoccupé par la situation. Et il semble indiquer que la solution est entre les mains du président de la République. Les hochements de tête affirmatifs de Macky Sall vont-ils conduire à apaiser le climat politique.
Séance de clarification
« Serigne Babacar Sy Mansour m’a soutenu alors qu’il n’était pas encore khalife général, et que je n’étais pas moi non plus président de la République. A l’époque, on me cherchait des poux. J’avais fait une déclaration qui avait été détournée et déformée par des adversaires politiciens. On m’accusait d’avoir dit que les marabouts sont de simples politiciens. Dieu sait que je ne l’ai jamais dit. J’avais dit plutôt que les religieux sont des citoyens. Etre citoyen, n’est-ce pas faire partie de ce pays ? Alors, certains se demandaient si je devais me rendre à Tivaouane ou non.
C’est Serigne Babacar Sy qui m’a dit de venir. En homme véridique, il avait pris la parole ce jour-là pour dire : ‘’Si nous ne sommes pas des citoyens, qui sommes-nous alors ?’’ C’est ainsi qu’il a pu éteindre cette polémique. » Beaucoup se demanderaient pourquoi le président Macky Sall a rappelé cette vieille polémique, rangée d’ailleurs aux oubliettes depuis ses premières années au pouvoir. Dans l’entre-deux tours de la Présidentielle de 2012, la communication du Directoire de campagne du candidat Abdoulaye Wade, dos au mur, avait sauté sur cette petite phrase. Les « fabricants » d’opinions ont alors tenté de détourner les propos pour mettre en mal leur adversaire si près du but.
Il est vrai qu’il en avait souffert au début avec une campagne de dénigrement. Mais s’il revient sur cette affaire, c’est parce qu’il semble convaincu que, quelque part, il n’a toujours pas été compris. Mais surtout, c’est parce que les délateurs ne le lâchent pas. Même pas sur la question de l’homosexualité et cette exigence de sa criminalisation. Ce qu’il semble avoir dit d’ailleurs au sortir des élections locales du 23 janvier dernier. Lorsqu’il a reçu les imams et oulémas au Palais, il a fait un long discours aux relents de réponse à une demande d’explication sur le sujet. Lui, est convaincu que cette campagne de And samm jikkoyi a été une des causes de sa défaite à Dakar. Et alors qu’approchent les Législatives du 31 juillet, le chef de l’Etat et chef de Benno bokk yaakaar veut réitérer toute sa considération et son estime aux religieux. Comme si le programme des infrastructures religieuses n’a pas suffi.
Par Moustapha FALL
DE LA LIBERTÉ ACADÉMIQUE DANS LES FACULTÉS DE DROIT
La réaction des professeurs de droit face à l’actualité juridique relève-t-elle de la liberté académique ou d’un simple choix de principe ? Le mode d’intervention approprié serait-il la position individuelle ou collective par le biais de pétitions
La réaction des professeurs de droit face à l’actualité juridique relève-t-elle de la liberté académique ou d’un simple choix de principe ? Le mode d’intervention approprié serait-il la position individuelle ou collective par le biais de pétitions et manifestes ? Peut-on contraindre un professeur de droit à commenter les questions juridiques agitées dans l’espace public ?
Toute tentative de réponse à ces questions nous plonge dans une prise de position discutable. La récente publication d’un article d’un professeur d’université (cf.https://senego.com/faut-il-bruler-les-facultes-de-droit-du-senegal-propo...) juriste, appelant à mettre le feu dans les facultés de droit du Sénégal à cause du silence de ses collègues publicistes sur le débat juridique national, provoque une attaque aux fondamentaux de l’université notamment le respect de la liberté académique et de l’indépendance des professeurs d’université. Le rôle de ces derniers s’emploie à développer le savoir et à rechercher la vérité. Le public cible privilégié de l’universitaire reste les étudiants qui ne doivent pas connaitre ses opinions politiques comme disait l’autre.
L’accès aux ressources médiatiques découle de la liberté personnelle de l’enseignant chercheur et d’une certaine conception de l’université, mais ne doit pas entrainer un mélange de genre et déboucher sur des attaques subjectives. En effet, le débat scientifique autorise à instaurer une controverse visant à critiquer et à défendre des opinions scientifiques, marquées par la neutralité axiologique. L’emballement ou l’hallali devrait être étranger à la rhétorique de l’universitaire juriste. Quel que soit le niveau d’indignation contre le soi-disant « mutisme des publicistes », la retenue et la déontologie scientifique devraient servir de ligne de démarcation entre ce qui relève de la recherche académique et ce qui relève du militantisme juridique.
La révolution ou la « refondation épistémologique » de nos facultés de droit conduirait, nécessairement, à redéfinir le « rôle du juriste dans l’espace public ». La formation des juristes subit une crise qui serait imputable aux universitaires si l’analyse du droit se confond avec l’analyse politique. Le savoir juridique est en danger. La rigueur méthodologique devrait suffire pour faire la fameuse distinction entre « jugement de fait » et « jugement de valeur ». Le raisonnement du juriste doit suivre « un ordre implacable quelle que soit sa démarche, soit qu’il adopte un schéma déductif, soit qu’il emprunte une voie inductive.
Manipulant les faits et les idées, il s’adonne à un va-et-vient intellectuel constant entre le fait particulier et la règle générale, entre le cas d’espèce et la norme, entre le concret et l’abstrait. Il en résulte que la rigueur qui le caractérise le fait souvent passer, aux yeux des autres, pour ennuyeux et dépourvu de fantaisie, ce qui ne devrait pas être ». (Cf. J.P. Queneudec, La formation des juristes à l’Université, in Mélanges Fréderic Sudre, 2018, p. 629).
« Faut-il brûler les Facultés de droit du Sénégal ? » s’interroge l’universitaire, l’auteur de l’article cité, en indiquant que « la magistrature sénégalaise a pris en otage le Droit pour satisfaire les caprices du Prince. Conseil constitutionnel, Cour suprême, procureurs de la République » et que les publicistes « assimilent la science constitutionnelle à une ingénierie, tandis que d’autres plus ignorants se réclament comme agissant dans la « haute couture. Que d’inculture ! ».
Cette réaction primesautière est une atteinte grave à la liberté académique des enseignants chercheurs et éloigne son auteur du champ naturel d’intervention qu’est la défense du savoir. S’il décide de réagir, le professeur de droit se doit de mobilier des arguments juridiques et non pas de proférer des insultes ou de reprocher à ses collègues de tenir des « colloques et autres rencontres insipides », ou de les accuser de n’avoir pas pu se « désolidariser » de la juridiction constitutionnelle du pays. A notre avis, cette forme d’intervention n’a rien d’universitaire, juriste, devant convaincre ses étudiants et son public habituel avec des propos respectueux des principes fondateurs de l’université et des facultés de droit. Le langage du juriste est connu pour son élégance et éloquence. Tout discours juridique sectariste ou vindicatif doit être banni dans les facultés de droit au Sénégal. Finalement, l’argument ne serait-il pas d’exorciser les facultés de droit de ses démons et de se prémunir contre « un des plus grands dangers qui guette le juriste : faire du droit tout en ayant des arrières pensées politiques ».
LE MALI OUVRE SES FRONTIÈRES AU SÉNÉGAL
Le Mali rouvre ses frontières pour ses éleveurs. Dans une note adressée aux différents points de contrôles douaniers situés aux frontières, le Directeur général des Douanes du Mali les invite à laisser passer 5500 têtes de moutons et de chèvres
Le Mali rouvre ses frontières pour ses éleveurs. Dans une note adressée aux différents points de contrôles douaniers situés aux frontières, le Directeur général des Douanes du Mali les invite à laisser passer 5500 têtes de moutons et de chèvres et 300 têtes de bœufs, en route pour le Sénégal, à quelques jours de la fête de la Tabaski. Autant d’ovins, de caprins et de bovins vont quitter le Mali pour rejoindre la Côte d’Ivoire.
Depuis plusieurs mois, les pays de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao) ont fermé leurs frontières avec le Mali.
Aliou Ngamby NDIAYE
À Kidira, les éleveurs maliens se font désirer
TAMBACOUNDA– Lors de la visite du Ministre de l’Élevage et des Productions animales, Aly Saleh Diop, vendredi dernier, à Kidira, la principale porte d’entrée des moutons venant de la sous-région, pas l’ombre d’un mouton, alors que plus de 169 270 têtes avaient déjà franchi la frontière à pareille époque l’année dernière. Toutefois, des entrées sont notées à Bakel (un cumul de 38 022 têtes enregistrées), et à Moussala, poste frontalier de la région de Kédougou.
Pour le Ministre, le point fait par le Service de l’élevage a révélé, cette année, des difficultés en ce qui concerne le flux de moutons en provenance du Mali. Elles s’expliquent, selon lui, par les sanctions de la Cedeao contre le Mali, même si les animaux ne sont pas concernés par ces mesures.
M. Diop espère que ce gap sera comblé par l’offre nationale. À la date du 23 juin, celle-ci avait un excédent de 13 000 têtes par rapport à l’année dernière. « Cela veut dire que l’offre nationale est en train de grignoter sur l’importation », s’est félicité le Ministre, saluant les progrès notés dans la production nationale d’ovins.
Après avoir rencontré les forces de défense et de sécurité lors de sa visite, Aly Saleh Diop a promis de travailler de concert avec ses collègues du Gouvernement, notamment les Ministres du Transport et de l’Intérieur, pour faciliter l’acheminement des moutons en provenance du Mali.
L'AUDIENCE DIETHIE FALL, MAME DIARRA ET COMPAGNIE SUSPENPENDUE
Le président du tribunal a constaté à l'ouverture que les mis en cause n’étaient pas dans le box des accusés
Le tribunal des flagrants délits de Dakar juge, ce matin, en audience spéciale l’affaire Déthié Fall, Mame Diarra Fam et Cie. Arrêtés lors de la manifestation du 17 juin de la coalition Yewwi Askan Wi, les 84 prévenus vont comparaître à la barre pour répondre, entre autres, des faits de participation à une manifestation interdite, violence et voie de fait, destruction des biens appartenant à autrui. À l’ouverture de l’audience, le président du tribunal a constaté que les mis en cause n’étaient pas dans le box des accusés.
Ainsi, a-t-il suspendu l’audience pour permettre aux gardes pénitentiaires de convoyer les prévenus dans la salle. Lorsque Déthié Fall et Cie ont fait leur apparition, ils ont été acclamés par les nombreux souteneurs qui ont fait le déplacement au palais de justice de Dakar. À noter la présence de Ousmane Sonko, Habib Sy, Khalifa Sall, Aïda Mbodj, entre autres, leaders de la coalition Yewwi Askan Wi.
LES FERRAILLEURS POUR UNE HARMONISATION DU PRIX DU FER
Des ferrailleurs regroupés au sein des deux principales organisations regroupant les deux acteurs du secteur souhaitent une convention avec les industriels pour une harmonisation du prix du fer.
Dakar, 27 juin (APS) - Des ferrailleurs regroupés au sein des deux principales organisations regroupant les deux acteurs du secteur souhaitent une convention avec les industriels pour une harmonisation du prix du fer.
L’Union des Ferrailleurs industriels, brocanteurs et artisans du Sénégal (UFIBAS) et la Fédération des ferrailleurs, "les deux principales structures du secteur, attendent des industriels du fer que sont SOMETA, FABRIMETAL et MMD des conventions de partenariat (...)’’, peut-on lire dans un document reçu de ces ferrailleurs.
Selon les acteurs concernés, cette convention devrait permettre de "faciliter les relations entre les industriels et les ferrailleurs" et de réorganiser le secteur.
Les artisans et brocanteurs ont été déguerpis du site qu’ils occupaient à Colobane en 2017, lequel sert actuellement de gare de maintenance du Train express régional (TER), et depuis, ils "ne savent plus où donner de la tête", indique le document ayant servi de texte introductif à une conférence de presse.
Le président de l’UFIBAS, El Hadji Modou Pène, a malgré tout reconnu "les efforts" consentis par le ministère du Commerce dont il a loué "le travail remarquable", ce qui a conduit, pour la première fois, dit-il, à la mise en place d’un comité de structuration du prix du fer, au sein duquel "siègent en même temps ferrailleurs, exportateurs et industriels".
Il reste que le secteur "est encore informel, avec énormément de problèmes, liés essentiellement au transfert de fonds, au manque d’organisation, entre autres", a-t-il détaillé dans des propos rapportés par le communiqué.
Il ajoute que "d’ici six mois", le groupe international MMD’’ (Mohan Manji Dhrolia) "va s’installer à Sindia avec une capacité de plus de 25000 tonnes", et avec ce groupe, "le Sénégal n’aura plus besoin d’importer le fer à béton", a-t-il renseigné.
El Hadj Modou Pène assure que le secteur de ferraille "est très prometteur", en ce qu’il "brasse des dizaines de milliards francs chaque année".
A l’en croire, la hausse actuelle du prix du fer à béton est essentiellement liée à la situation internationale, d’autant que "toute la matière première qui entre dans la fabrication du fer est importée bien que les industriels soient au Sénégal".
"C’est pourquoi, il faut nécessairement une convention entre les ferrailleurs et les industriels dans le cadre du comité que le ministère a mis en place afin de discuter et d’harmoniser le prix du fer", a-t-il insisté.
Le chargé de communication de l’UFIBAS, Ahmadou Tall, a fait état, actuellement, d’un "désaccord" autour du prix du fer à recycler, les ferrailleurs voulant vendre le kilogramme "à 190 francs, alors que les industriels veulent le fixer à 150 francs".
"Un secteur qui regroupe plus de 100.000 personnes mérite une plus grande attention de la part de l’Etat", a-t-il conclu.