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18 juin 2025
LES BONS ET MAUVAIS POINTS DU RAPPORT AFRICA’S PULSE DE LA BANQUE MONDIALE
Au Sénégal, la croissance devrait ralentir à 4,4 % en 2022, contre 6,1 % en 2021. C’est ce qu’a révélé la 25ème édition du rapport Africa’s Pulse de la Banque Mondiale publié hier, mercredi 12 Avril.
La 25ème édition du rapport Africa’s Pulse de la Banque Mondiale a été publiée hier, mercredi 12 Avril. Ce document révèle que la croissance du Sénégal devrait ralentir à 4,4 % en 2022, contre 6,1 % en 2021. Toutefois, le rapport indique que la croissance du PIB réel devrait rebondir fortement pour atteindre 8,5 % en 2023 et progresser encore à 10,6 % en 2024.
Au Sénégal, la croissance devrait ralentir à 4,4 % en 2022, contre 6,1 % en 2021. C’est ce qu’a révélé la 25ème édition du rapport Africa’s Pulse de la Banque Mondiale publié hier, mercredi 12 Avril. Le document indique que la croissance du PIB réel devrait rebondir fortement pour atteindre 8,5 % en 2023 et progresser encore à 10,6 % en 2024, affichant ainsi un dynamisme supérieur à celui d'avant la pandémie et au reste de la région. Concernant l’Afrique subsaharienne d’une manière générale, une analyse semestrielle des perspectives macroéconomiques à court terme de la région, prévoit une croissance de 3,6 % pour 2022, en baisse par rapport aux 4 % enregistrés en 2021. Ce ralentissement s’inscrit dans un contexte régional marqué par la persistance de nouveaux variants de la maladie à coronavirus (COVID-19), l’inflation globale, la perturbation des chaînes d’approvisionnement et les chocs climatiques. La montée des cours mondiaux des matières premières, qui s’est accélérée depuis le début du conflit entre la Russie et l’Ukraine, vient s’ajouter aux autres défis économiques de la région.
CONSEQUENCES DU CONFLIT RUSSO-UKRAINIEN SUR L'AFRIQUE SUBSAHARIENNE
Suivant le rapport, ce conflit en Ukraine risque de se répercuter sur les économies d'Afrique subsaharienne par l'intermédiaire de plusieurs canaux directs et indirects comme le commerce extérieur et les prix mondiaux des matières premières (produits énergétiques, métaux, minerais et denrées agricoles de base) ; l’impact de prix des produits de base durablement élevés sur l'inflation alimentaire, énergétique et globale ; le durcissement des conditions financières mondiales ; et la réduction des flux financiers étrangers vers la région. Cependant, l’étude souligne que les perturbations du commerce mondial affectent non seulement les prix du pétrole et du gaz, mais aussi ceux des denrées alimentaires de base (surtout les céréales et les huiles comestibles) et des engrais. Selon le rapport, le conflit exacerbe les pressions inflationnistes préexistantes, ce qui pourrait amener les banques centrales des pays avancés à relever leurs taux directeurs plus tôt et plus fortement que prévu, au détriment des mesures de soutien nécessaires face à une reprise économique encore trop lente.
LA COLERE DE DJIBRIL WAR
Cité dans l’affaire Sweet Beauté et pris à partie sur le net, notamment sur YouTube par certains activistes, Me Djibril War est excédé
Cité dans l’affaire Sweet Beauté et pris à partie sur le net, notamment sur YouTube par certains activistes, Me Djibril War est excédé. Hier, à l’Assemblée nationale, lors du vote de quatre projets de loi défendus par la ministre des Affaires étrangères et des Sénégalais de l’extérieur, il a longuement interpellé Me Aissata Tall Sall sur cette question.
Il demande à la ministre de saisir les instances étrangères pour statuer sur le cas de ces Sénégalais qui passent leur temps sur les réseaux sociaux et qui ne font que ‘’déverser des insanités sur d'honnêtes personnes’’.
‘’Madame le Ministre, il y a un danger qui menace la stabilité de notre pays. Des gens hors du Sénégal, qui déversent des insanités sur d’honnêtes citoyens. C’est une situation qui interpelle notre pays. Ce n’est pas parce que vous avez votre visa et carte de séjour que vous vous permettez de tout faire de manière irrespectueuse.
Il est temps d’engager les commissions rogatoires, de saisir les ambassades, d’identifier ces personnes et de les faire châtier’’, martèle le parlementaire. Maitre War souligne que ceux-ci n’épargnent personne, pas même les chefs religieux. D’ailleurs, il a admonesté les députés de la diaspora, déclarant que c’était à eux de porter ce combat. Le député dit qu’il prendra sur lui d’aller jusqu’en Europe pour saisir des autorités.
BOUCLE FERROVIAIRE DAKAR-BAMAKO, LES CHEMINOTS EN COLERE
Des cheminots très en colère ont fait face à la presse hier devant le siège de Dbf (Dakar Bamako ferroviaire) pour déplorer le système de management de leur boîte. Principal accusé, l'administrateur de boite, Kibily Touré.
Des cheminots très en colère ont fait face à la presse hier devant le siège de Dbf (Dakar Bamako ferroviaire) pour déplorer le système de management de leur boîte. Principal accusé, l'administrateur de boite, Kibily Touré.
Selon ces travailleurs, il gère de façon opaque la société, mais surtout, il privilégierait des retraités au détriment des autres.
« Nous nous sommes réunis pour demander deux choses au président de la république. Première chose : l’audit de Dakar Bamako ferroviaire qui est une gestion nébuleuse, frauduleuse et scandaleuse. Comment peut-on expliquer que l’administrateur ferroviaire monsieur Kibily Touré se permet à l’heure où nous sommes, de prendre des retraités qui n’ont aucun intérêt pour cette entreprise et les payer à hauteur de deux millions de nos francs (...). Depuis que Kibily Touré est là, il ne fait que diviser les travailleurs et prendre à contrepied la voie tracer par les autorités pour la politique ferroviaire", ont-ils dénoncé.
" Nous sommes décidés à ce que l’Etat du Sénégal éclaircisse notre situation" fulminent ces travailleurs de Dakar Bamako ferroviaire dont la structure, depuis 2020, est dans l'impasse. " Aucune décision n’a été prise (...) et nous sommes très fatigués de cette situation. Nous savons tous que le train ne sifflera pas de sitôt " rembobine Babacar Gaye, porte-parole du jour qui exige le départ de Kibily Touré.
Les Cheminots attendent de l'État de fortes décisions
"Nous sommes fatigués de cette situation et nous demandons à l’Etat du Sénégal de prendre ses responsabilités pour mettre fin à ce calvaire et surtout nous faisons face à l’administrateur Kibili Touré, qui est la source de toutes nos problèmes et interpellons l’état du Sénégal pour son départ le plus rapidement possible. Il est le facteur bloquant du chemin de fer (...)".
"Nous sommes raisonnables, nous savons que le train ne va pas passer dans années à venir, donc nous voulons que l’Etat statue sur le sort des travailleurs pour nous dire la vérité, pour nous appeler et discuter avec nous pour une sortie heureuse et qu’il continue à mettre en œuvre sa politique ferroviaire...", renchérit-il".
" Pour parler de chemin de fer, il faudrait du matériel et une infrastructure : rien de cela n’est fonctionnel au moment où je vous parle. La situation d’un travailleur ne se limite pas à un salaire nous tardons à percevoir nos allocations familiales, nous ne pouvons pas nous soigner lorsque nous sommes malades; ça ne signifie absolument rien", laisse entendre Babacar Gaye.
LES NOMMINATIONS EN CONSEIL DES MINISTRES
Le Président de la République a pris les décisions suivantes :
Le Président de la République a pris les décisions suivantes :
• Madame Ramatoulaye Ba FAYE, Conseiller des Affaires étrangères principal, Ambassadeur extraordinaire et plénipotentiaire de la République du Sénégal en République tunisienne, est nommé, cumulativement avec ses fonctions, Ambassadeur extraordinaire et plénipotentiaire de la République du Sénégal auprès de son Excellence Monsieur Mohammed El-Menfi, Président du Conseil Présidentiel de Libye, avec résidence à Tunis.
• Monsieur Khare DIOUF, Conseiller des Affaires étrangères principal, Ambassadeur extraordinaire et plénipotentiaire de la République du Sénégal en République du Cameroun, est nommé, cumulativement avec ses fonctions, Ambassadeur extraordinaire et plénipotentiaire de la République du Sénégal auprès de son Excellence Monsieur Faustin Archange Touadera, Président de la République Centrafricaine, avec résidence à Yaoundé.
• Monsieur Ndongo DIENG, Conseiller des Affaires étrangères, Ambassadeur extraordinaire et plénipotentiaire de la République du Sénégal en République du Kenya, est nommé, cumulativement avec ses fonctions, Ambassadeur extraordinaire et plénipotentiaire de la République du Sénégal auprès de son Excellence Monsieur Yoweri Museveni, Président de la République d’Ouganda, avec résidence à Nairobi.
• Monsieur Saliou Niang DIENG, Conseiller des Affaires étrangères principal, Ambassadeur extraordinaire et plénipotentiaire de la République du Sénégal en Iran, est nommé, cumulativement avec ses fonctions, Ambassadeur extraordinaire et plénipotentiaire de la République du Sénégal auprès de son Excellence Dr. Arif Alvi, Président de la République Islamique du Pakistan, avec résidence à Téhéran.
• Monsieur Cheikh GUEYE, Général d’Armée (2S), Ambassadeur extraordinaire et plénipotentiaire de la République du Sénégal en République de Turquie, est nommé, cumulativement avec ses fonctions, Ambassadeur extraordinaire et plénipotentiaire de la République du Sénégal auprès de son Excellence Monsieur Ilham Aliyev, Président de la République d’Azerbaidjan, avec résidence à Ankara.
• Monsieur Banding Fossar Sabal SOUANE, Spécialiste en Développement et Coopération internationale, est nommé Président du Conseil de Surveillance de l’Agence nationale de la Maison de l’Outil (ANAMO), poste vacant.
• Docteur Oumy Kalsoum Ndiaye NDAO, Pharmacien, précédemment Coordonnateur de la Cellule d’Appui et de Suivi du Plan national de Développement sanitaire et social, est nommée Directeur général de l’Agence sénégalaise de Réglementation pharmaceutique (ARP).
• Monsieur Mamadou Moustapha FALL, Professeur de l’enseignement secondaire, titulaire d’un Diplôme d’Etudes Approfondies (DEA), précédemment Conseiller technique au Ministère de la Santé et de l’Action social, est nommé Directeur de l’Action médico-sociale, en remplacement de Monsieur Abdoulaye Fofana DIA, admis à faire valoir ses droits à une pension de retraite.
• Monsieur Mouhamed Abdallah GUEYE, Administrateur Hospitalier, est nommé Directeur de l’hôpital Amadou Sakhir MBAYE de Louga, en remplacement de Monsieur Amadou Guèye DIOUF.
LE COMMUNIQUÉ DU CONSEIL DES MINISTRES DU MERCREDI 13 AVRIL 2022
Le Président de la République, Son Excellence Macky SALL a présidé le Conseil des Ministres, ce mercredi 13 avril 2022, au Palais de la République.
Dakar, 13 avr (APS) - Le Président de la République, Son Excellence Macky SALL a présidé le Conseil des Ministres, ce mercredi 13 avril 2022, au Palais de la République.
A l’entame de sa communication, le Chef de l’Etat a adressé ses meilleurs vœux et réitéré la solidarité de la Nation à la Communauté Chrétienne, à l’occasion des célébrations de la Semaine sainte et de la fête de Pâques.
Revenant sur l’Audience qu’il a accordée à la Communauté Universitaire, le jeudi 07 avril 2022, le Président de la République félicite le Ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation, les Recteurs, les Anciens Recteurs, l’Académie nationale des Sciences et Techniques, les Directeurs d’Ecoles, d’Instituts et de centres des œuvres universitaires, les Personnels administratif, technique et de service, les Partenaires sociaux, et toute l’Administration du Ministère, pour la qualité de cette rencontre qui a permis de faire une revue générale du Secteur.
Le Chef de l’Etat demande, dès lors, au Ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation, de mettre en œuvre les treize (13) décisions qu’il a retenues à l’issue de cette rencontre.
Le Président de la République souligne, particulièrement, la nécessité de procéder à l’évaluation de l’application du système LMD et de renforcer la fonction de régulation de l’ANAQ SUP, pour assurer la qualité académique du secteur.
Le Chef de l’Etat invite, en outre le Ministre de l’Enseignement supérieur, en relation avec le Ministre des Finances et du Budget, à accélérer la finalisation de toutes les infrastructures pédagogiques et sociales en cours ou programmées, afin d’améliorer les capacités d’accueil et le cadre de vie des Universités.
Le Président de la République souligne l’importance de lancer, cette année, les Classes préparatoires aux Grandes Ecoles, et d’assurer la fonctionnalité des Ecoles supérieures et des ISEP (Institut supérieur d’Enseignement professionnel), entités essentielles pour favoriser l’employabilité des étudiants et le dynamisme du marché du travail.
Le Chef de l’Etat indique, également, la nécessité d’accompagner l’émergence de l’Enseignement universitaire en langue arabe et de soutenir les initiatives de formation professionnelle et d’insertion socio-économique des diplômés en langue arabe.
Le Chef de l’Etat insiste, par ailleurs, sur l’importance de faire de la recherche et de l’innovation, un catalyseur de l’industrialisation du Sénégal.
Le Président de la République demande, à ce titre, au Ministre de la Recherche et de l’Innovation, de finaliser, avant le 30 juin 2022, la stratégie nationale de développement de la Recherche et de l’Innovation, intégrant la préfiguration d’un Fonds national de la Recherche et la mise en place d’un Conseil national de la Recherche et de l’Innovation.
Poursuivant sa Communication, le Chef de l’Etat a informé le Conseil, avoir tenu, le Vendredi 08 avril 2022, une séance de "JOKKO AK MACKY", avec des jeunes de la Région de Kolda et demande au Gouvernement et aux Ministres sectoriels de prendre en charge, par des actions immédiates et concrètes, les préoccupations des populations de cette région en termes d’infrastructures routières, de santé, d’éducation, d’agriculture, d’emplois " XËYU NDAW ÑI", de sécurité y compris de lutte contre les feux de brousse,.
Le Président de la République invite, enfin, le Ministre des Collectivités territoriales, du Développement et de l’Aménagement des Territoires, à finaliser avec les ministres concernés et les acteurs impliqués, le Plan d’actions d’urgence pour le Développement de la Région de Kolda sur la période 2022-2024, en fonction des priorités ainsi déclinées.
Sur le climat social et le suivi des affaires intérieures, le Chef de l’Etat a insisté sur les points suivants :
1°) L’aménagement des parcours de bétails pour préserver les zones de cultures :
Sur ce point, le Président de la République demande au Ministre de l’Intérieur, de finaliser, dans chaque région, avec les autorités administratives déconcentrées (Gouverneurs, Préfets et Sous-préfets) et les élus territoriaux (Maires et Président de Conseil départemental), l’actualisation des parcours de bétail, au regard de l’urbanisation accélérée et des impératifs de préservation des cultures.
Le Chef de l’Etat indique, dans la même lancée, au Ministre de l’Elevage et de la Production animale, l’objectif d’assurer l’efficacité de la politique de stabulation avec l’augmentation significative des ressources allouées au Fonds dédié (5 milliards) et l’intensification des cultures fourragères.
2°) La stratégie de recasement des marchands ambulants :
Sur ce sujet, le Président de la République demande au Ministre du Commerce et des PME, et aux Ministres en charge, respectivement des Collectivités territoriales et de la transformation du Secteur informel, de travailler en étroite collaboration avec les maires et les associations officielles de marchands ambulants, en vue de définir une stratégie de recasement des personnes recensées, sur sites sécurisés et fonctionnels, notamment à Dakar et dans les autres agglomérations du Sénégal.
3°) La modernisation des hôpitaux et centres de santé :
Sur ce point, le Chef de l’Etat demande, au Ministre de la Santé et de l’Action sociale, d’intensifier le programme de dotation des structures sanitaires départementales, régionales et nationales, d’équipements d’imagerie médicale de dernière génération en veillant à la maintenance adéquate du matériel et à son exploitation optimale à la satisfaction des patients et des personnels de santé dédiés.
Le Chef de l’Etat invite également le Ministre de la Santé à veiller à l’amélioration qualitative de l’accueil et de l’accompagnement professionnel des patients dans les structures sanitaires.
Le Président de la République a clos sa communication sur son Agenda diplomatique et sur le suivi de la Coopération et des partenariats.
AU TITRE DES COMMUNICATIONS
Le Ministre, Secrétaire général de la Présidence de la République a fait le point sur le suivi des directives et instructions présidentielles ;
Le Ministre des Finances et du Budget a fait une communication sur l’exécution du budget 2022 ;
Le Ministre des Affaires étrangères et des Sénégalais de l’Extérieur a fait une communication sur la situation internationale ;
Le Ministre de la Santé et de l’Action sociale a fait une communication sur le Rapport de la mission de vérification des conditions de décès de la patiente Astou SOKHNA au Centre Hospitalier Régional Amadou Sakhir MBAYE de Louga ;
Le Ministre de l’Agriculture et de l’Equipement rural a fait une communication sur la campagne de commercialisation de l’arachide ;
Le Ministre des Collectivités Territoriales, du Développement et de l’Aménagement des Territoires a fait une communication sur le Projet de Protection côtière de Saint-Louis (PPCS) ;
Le Ministre de l’Urbanisme, du Logement et de l’Hygiène publique a fait une communication sur l’état d’avancement des projets d’aménagement de la corniche ouest et du parc forestier urbain de Dakar Yoff ;
Le Ministre du Travail, du Dialogue social et des Relations avec les Institutions a fait une communication sur la réforme du code de sécurité sociale et la revalorisation des rentes d’accidents du travail.
AU TITRE DES TEXTES LEGISLATIVES ET REGLEMENTAIRES
Le Conseil a examiné et adopté :
- Le Projet de décret portant application de la loi n° 2021-28 du 15 juin 2021, portant loi d’orientation relative à l’Economie sociale et solidaire.
AU TITRE DES MESURES INDIVIDUELLES
Le Président de la République a pris les décisions suivantes :
• Madame Ramatoulaye Ba FAYE, Conseiller des Affaires étrangères principal, Ambassadeur extraordinaire et plénipotentiaire de la République du Sénégal en République tunisienne, est nommé, cumulativement avec ses fonctions, Ambassadeur extraordinaire et plénipotentiaire de la République du Sénégal auprès de son Excellence Monsieur Mohammed El-Menfi, Président du Conseil Présidentiel de Libye, avec résidence à Tunis.
• Monsieur Khare DIOUF, Conseiller des Affaires étrangères principal, Ambassadeur extraordinaire et plénipotentiaire de la République du Sénégal en République du Cameroun, est nommé, cumulativement avec ses fonctions, Ambassadeur extraordinaire et plénipotentiaire de la République du Sénégal auprès de son Excellence Monsieur Faustin Archange Touadera, Président de la République Centrafricaine, avec résidence à Yaoundé.
• Monsieur Ndongo DIENG, Conseiller des Affaires étrangères, Ambassadeur extraordinaire et plénipotentiaire de la République du Sénégal en République du Kenya, est nommé, cumulativement avec ses fonctions, Ambassadeur extraordinaire et plénipotentiaire de la République du Sénégal auprès de son Excellence Monsieur Yoweri Museveni, Président de la République d’Ouganda, avec résidence à Nairobi.
• Monsieur Saliou Niang DIENG, Conseiller des Affaires étrangères principal, Ambassadeur extraordinaire et plénipotentiaire de la République du Sénégal en Iran, est nommé, cumulativement avec ses fonctions, Ambassadeur extraordinaire et plénipotentiaire de la République du Sénégal auprès de son Excellence Dr. Arif Alvi, Président de la République Islamique du Pakistan, avec résidence à Téhéran.
• Monsieur Cheikh GUEYE, Général d’Armée (2S), Ambassadeur extraordinaire et plénipotentiaire de la République du Sénégal en République de Turquie, est nommé, cumulativement avec ses fonctions, Ambassadeur extraordinaire et plénipotentiaire de la République du Sénégal auprès de son Excellence Monsieur Ilham Aliyev, Président de la République d’Azerbaidjan, avec résidence à Ankara.
• Monsieur Banding Fossar Sabal SOUANE, Spécialiste en Développement et Coopération internationale, est nommé Président du Conseil de Surveillance de l’Agence nationale de la Maison de l’Outil (ANAMO), poste vacant.
• Docteur Oumy Kalsoum Ndiaye NDAO, Pharmacien, précédemment Coordonnateur de la Cellule d’Appui et de Suivi du Plan national de Développement sanitaire et social, est nommée Directeur général de l’Agence sénégalaise de Réglementation pharmaceutique (ARP).
• Monsieur Mamadou Moustapha FALL, Professeur de l’enseignement secondaire, titulaire d’un Diplôme d’Etudes Approfondies (DEA), précédemment Conseiller technique au Ministère de la Santé et de l’Action social, est nommé Directeur de l’Action médico-sociale, en remplacement de Monsieur Abdoulaye Fofana DIA, admis à faire valoir ses droits à une pension de retraite.
• Monsieur Mouhamed Abdallah GUEYE, Administrateur Hospitalier, est nommé Directeur de l’hôpital Amadou Sakhir MBAYE de Louga, en remplacement de Monsieur Amadou Guèye DIOUF.
Fait à Dakar, le 13 avril 2022
Le Ministre des Collectivités Territoriales, du Développement et de l’Aménagement des Territoires, Porte-Parole du Gouvernement
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L'ONU, UN MODÈLE À BOUT DE SOUFFLE ?
Face à des suspicions de crimes de guerre en Ukraine, les Nations Unies ont voté la suspension de la Russie du Conseil des droits de l’homme. 93 pays ont voté pour, 24 contre. 58 pays se sont abstenus, signe de l'érosion du consensus international
Face à des suspicions de "crimes de guerre" en Ukraine, l’Assemblée générale des Nations Unies a voté la suspension de la Russie du Conseil des droits de l’homme. Quatre-vingt-treize pays ont voté pour, vingt-quatre ont voté contre. Cinquante-huit pays se sont abstenus, signe d’un effritement du consensus international.
Au-delà, certains voient dans l'ONU un système à bout de souffle. Sortons nos cartes.
par François Soudan
MALI-RUSSIE, LES IDIOTS UTILES DE BAMAKO
Comment une forme très française d’arrogance a permis à Vladimir Poutine d’instrumentaliser les Maliens pour servir ses intérêts géopolitiques
Le ver était dans le fruit, mais personne n’avait voulu le voir. Réalisé quatre mois avant la chute d’Ibrahim Boubacar Keïta, en août 2020, un sondage Afrobarometer passé à l’époque presque inaperçu révélait à quel point les Maliens avaient pris leurs distances vis-à-vis du pouvoir en place, mais aussi perdu foi dans les vertus de la démocratie représentative.
Les seules institutions à trouver grâce à leurs yeux étaient les chefs traditionnels, les leaders religieux et par-dessus tout l’armée, alors que la présidence de la République, l’Assemblée nationale, la justice, les partis politiques et la Commission électorale indépendante se voyaient sanctionnés par un taux de confiance faible, si ce n’est dérisoire. Nul doute que ce sondage, s’il avait été réalisé en Guinée à la veille du renversement d’Alpha Condé ou au Burkina Faso quelques semaines avant celui de Roch Marc Christian Kaboré, aurait produit des résultats similaires. En 2014, dernière année au pouvoir de Blaise Compaoré, les trois-quarts des Burkinabè, selon Afrobarometer, se déclaraient hostiles à un régime militaire. Quatre ans et une élection libre plus tard, ils n’étaient plus que la moitié. Depuis le coup d’État du 23 janvier, ceux pour qui le retour des Prétoriens au pouvoir est une catastrophe démocratique sont assurément minoritaires à Ouagadougou – ainsi qu’à Bamako et à Conakry.
Le double jeu des « bons élèves »
Comment en est-on arrivé là ? Pourquoi des militaires aux compétences gestionnaires forcément limitées apparaissent-ils comme les seuls vecteurs d’alternance au détriment des partis politiques et des élus ? Pourquoi cette fascination pour des pouvoirs autoritaires et souverainistes incarnés par des hommes forts en Ray-Ban et battle dress, habiles à jouer de leur image et des frustrations populaires ? Pourquoi ce rejet des élections et cette défiance à l’encontre de la classe politique ? Ce que beaucoup de commentateurs analysent comme une régression est en réalité le reflet de l’incapacité de nombre de pays africains à construire un modèle politique et de développement adapté aux spécificités de leurs sociétés et de leurs cultures.
Soixante ans après les indépendances, les « bons élèves » de Paris, de Bruxelles et de Washington sont encore ceux qui revêtent le jour les habits prêts-à-porter de la démocratie et des valeurs dites universelles (en réalité, occidentales), quitte à les ôter la nuit venue. Le problème est que, manifestement, ce double jeu a atteint ses limites.
Ce discrédit d’un modèle importé qui s’est fourvoyé dans la mal-gouvernance a porté atteinte à la légitimité de ceux qui le prônent et le défendent. La Cedeao tout d’abord qui, aux yeux de beaucoup de Maliens, de Guinéens, de Burkinabè et de militants des sociétés civiles d’Afrique de l’Ouest, donne l’impression d’être devenue un syndicat régional de chefs d’État qui se réunissent pour se protéger eux-mêmes. Et la France, bien sûr, dont l’armée, pour la première fois depuis la fin de la guerre d’Algérie, se voit obligée de quitter un territoire étranger, non pas par choix, comme on voudrait le faire croire à Paris – ou alors, il aurait fallu sonner la retraite au lendemain du second coup d’État de Bamako il y a neuf mois –, mais bel et bien parce qu’on lui a signifié son congé, sans tirer un seul coup de feu.
LE MONDE NE PRÊTE PAS LA MÊME ATTENTION AUX VIES DES NOIRS ET DES BLANCS, SELON LE PATRON DE L'OMS
"Toute l'attention portée à l'Ukraine est très importante bien sûr, mais pas même une fraction (de cette attention) n'est donnée au Tigré, au Yémen, l'Afghanistan et tout le reste", s'est ému Tedros Adhanom Ghebreyesus
Le monde "ne prête pas le même degré d'attention aux vies des Noirs et à celles des Blancs", a affirmé mercredi le directeur général de l'OMS, comparant l'attention portée à l'Ukraine et celle accordée à d'autres pays.
"Toute l'attention portée à l'Ukraine est très importante bien sûr parce que cela a un impact sur le monde entier, mais pas même une fraction (de cette attention) n'est donnée au Tigré (la région de l'Ethiopie dont il est originaire, soumise à un blocus dévastateur ndlr), au Yémen, l'Afghanistan, la Syrie et tout le reste", s'est ému Tedros Adhanom Ghebreyesus lors d'une conférence de presse.
"Il me faut être direct et honnête, le monde ne traite pas la race humaine de la même façon. Certains sont plus égaux que d'autres", a lancé le docteur Tedros, paraphrasant l'écrivain George Orwell.
"Et quand je dis cela, cela me fait de la peine (...) C'est très difficile à accepter mais c'est ce qui arrive", a-t-il insisté, espérant que "le monde reviendra à la raison et traitera toute vie humaine de la même façon".
Il a fait une longue digression sur la situation dans sa région natale du Tigré, où les autorités sont en conflit contre les forces gouvernementales.
Il a dit sa crainte que la trêve humanitaire décrétée le 24 mars par le gouvernement d'Addis Abeba pour laisser accéder de l'aide humanitaire au Tigré jusque-là coupé de tout, ne "soit qu'une manoeuvre diplomatique".
Là où 2.000 camions d'aide de première nécessité auraient déjà dû arriver dans la région, "il n'y en a eu que 20 au total, ce qui représente 1% des besoins", a dénoncé le patron de l'OMS.
"Concrètement, le siège entre forces éthiopiennes et érythréennes se poursuit", selon le docteur Tedros, qui met en garde que sans un accès totalement libre de l'aide des centaines de milliers de personnes risquent encore de mourir.
Le conflit, qui a débuté en novembre 2020 et s'est un temps propagé au-delà du Tigré, a fait des milliers de morts, plongé dans la faim des millions de personnes et les deux camps ont été accusés d'atrocités.
"Ce qui arrive en Ethiopie est tragique, les gens sont brûlés vifs à cause de leur ethnie, rien d'autre, et je ne suis pas sûr que cela ait été pris au sérieux par les médias", a remarqué le directeur général, ajoutant: "Il nous faut un équilibre. Nous devons prendre chaque vie au sérieux parce que chaque vie est précieuse".