SenePlus | La Une | l'actualité, sport, politique et plus au Sénégal
18 juin 2025
BBY ET LA GUERRE DES PARRAINAGES À DAKAR
Après la sortie de Macky Sall, samedi, fustigeant les 30 000 parrains collectés dans la capitale, les responsables de Benno ont versé depuis, 45 000 signatures supplémentaires. Assisterait-on à une rétention de parrains au sein de la majorité ?
«Kaolack a rendu plus de 100 000 signatures. Faites bouger les lignes, descendez sur le terrain et allez voir les Sénégalais.» Samedi au siège de l’Apr, Macky Sall a affiché son mécontentement sur les 30 000 signatures recueillies au niveau de la région de Dakar. Dans une logique de presser le pas, le délégué régional à Dakar, Amadou Ba, a convoqué des responsables du département de Dakar au siège de l’Apr, hier après-midi. Dans ce sillage, il a annoncé 75 000 parrains collectés, soit 45 000 signatures de plus. «Il faut accélérer le processus», a exhorté Amadou Ba devant Seydou Guèye, Malick Diop, Alioune Badara Diouf, entre autres responsables du département de Dakar.
Cette situation montre les divergences entre responsables de Benno à Dakar. Il a fallu que le Président Sall tape du poing sur la table pour que les ministres et Dg se réveillent et déposent leurs parrainages. Qu’est-ce qui justifie que des responsables retiennent leurs fiches de collecte ? Y’a-t-il cette dynamique d’unité alors que tout le monde savait que Amadou Ba était le délégué régional ? Pour justifier cette hausse spectaculaire, l’ancien ministre de l’Economie et des finances dira que beaucoup de responsables avaient gardé leurs parrainages par devers eux. Et ce n’est qu’après la sortie du Président qu’ils ont commencé à s’activer. «Il y a des communes qui ont collecté mais ne savaient pas s’il fallait aller chez Aminata Touré, la coordonnatrice nationale, ou Amadou Ba, le délégué régional de Dakar. Mais depuis que le Président a parlé, ils sont en train d’aller verser leurs parrains à Amadou Ba», révèle une personne ayant participé à la rencontre.
Le quota du département de Dakar se situe entre 250 000 et 300 000 parrains. Mais sur les 19 communes, Amadou Ba a souligné que 9 n’ont pas encore déposé, il s’agit de la Médina, Dieuppeul, Sicap-Liberté ou encore Cambérène. «Avant la fin de la réunion, la Médina a versé plus de 5000 parrains tandis que la commune de Cambérène a donné plus de 2000 parrains. Les communes sont en train de bouger», informe un membre de Bby.
LES SOCIÉTÉS AFRICAINES D’ÉLECTRICITÉ VEULENT CRÉER LE PLUS GROS MARCHÉ D’ÉLECTRICITÉ AU MONDE
Pour la deuxième fois en 25 ans, le Sénégal va accueillir l’Afrique de l’électricité dans trois mois.
Le Sénégal se prépare à accueillir toutes les sociétés d’électricité africaines en juillet prochain lors du 20ème congrès de l’Association des Sociétés d’Electricité d’Afrique. A moins de trois mois de cette rencontre internationale, l’ASEA s’est réunie à Dakar sous l’initiative de la SENELEC pour le lancement de cet événement qui aura pour objectifs entre autre la création du plus gros marché d’électricité au monde à l’horizon 2050.
Pour la deuxième fois en 25 ans, le Sénégal va accueillir l’Afrique de l’électricité dans trois mois. Et depuis hier, se tient à Dakar la cérémonie de lancement 20ème congrès de l’Association des Sociétés d’électricité d’Afrique (ASEA) qui aura lieu du 14 au 21 juillet prochains à Diamniadio.
Une organisation rendue possible, selon Papa Mademba Bitèye grâce au legs reçu d’anciens Directeur généraux de la Senelec tels que Ibrahima Ndao et Adourahmane Ndir. « Ils ont été des membres très actifs du comité durant leur passage à la tête de la direction de l’entreprise », a dit Bitèye. Pour le président de l’ASEA, Didier Talle, l’un des objectifs de ce congrès est de favoriser l’intégration du secteur énergétique africain et tenir des échanges pour rendre l’électricité accessible et abordable. « Nos activités futures tiendront compte du lancement du marché unique africain qui place l’ASEA dans un rôle de mobilisation et de mise en œuvre des actions prioritaires pour le développement de ce projet à l’horizon 2025. Il sera le plus gros marché d’électricité au monde en alimentant à l’horizon 2050, deux milliards de personnes », a dit le patron de cette association qui regroupe toutes les sociétés d’électricités d’Afrique. Avant lui, le président du comité d’organisation Abdoulaye Bâ a soutenu que ce congrès vise à relever le défi des interconnexions, de l’industrialisation du secteur et de l’intégration énergétique du continent. Et pour lui, c’est par son plaidoyer constant que l’association a réussi à mobiliser les énergies positives pour inscrire l’intégration dans tous les documents de politique du continent. M. Ba s’est aussi projeté sur cet événement que notre pays va organiser au mois de juillet prochain à Diamniadio. « Le congrès aura pour thème : « la nécessité de service public et la performance des sociétés africaines d’électricité. Cet événement va marquer un tournant important pour l’Association qui fête ses 50 ans. Une assemblée générale, des conférences thématiques, une exposition, une soirée de gala, des excursions touristiques, des visites techniques seront au menu. Le congrès va enregistrer la présence des chefs d’Etat et de gouvernements, des autorités administratives et politiques, de hauts responsables de l’ASEA et des exposants nationaux et internationaux », a détaillé Abdoulaye Baidy Bâ.
Performances de la Senelec
L’objectif pour le président du comité d’organisation sera de promouvoir le développement et l’intégration du secteur électrique africain par l’interconnexion des réseaux électriques, l’échange d’expériences et de savoir-faire ainsi que l’exploitation en commun des ressources électriques sur la base d’une approche gagnant-gagnant pour tous les membres. Il sera aussi question en juillet prochain de réaliser l’accès à l’électricité pour les peuples d’Afrique, rassembler les sociétés africaines d’électricité en vue de rendre l’énergie accessible, abordable et fiable pour les populations africaines. « Nous allons œuvrer comme institution de développement travaillant en étroite collaboration avec l’Union africaine et les autres. Ce sera aussi une occasion d’assoir un réseau africain interconnecté pouvant permettre la circulation de l’électricité du Nord au Sud, du Centre à l’Ouest », a soulignéM. Bâ.
Pour son Directeur Général, Papa Mademba Bitèye, la Senelec est prête à accueillir l’Afrique de l’électricité, qui se tiendra dans un contexte particulier et le thème retenu pose le débat sur la nécessité du service public et la performance. « La Senelec fait des performances honorables avec une capacité de production suffisante, une qualité des services avec indicateurs aux normes internationales et des performances économiques caractérisées par des résultats positifs depuis quelques années grâce à un accompagnement soutenu de l’Etat », a-t-il fait savoir devant de nombreux invités. Dakar abritera ce grand événement après avoir été désignée lors de la 51ème Assemblée générale de l’ASEA tenue a Livingston, en Zambie en juillet 2017.
LES ACTIVISTES ET GUIDES RELIGIEUX MARCHENT LE 16 AVRIL
Le 16 avril prochain, le Collectif des mouvements de la Société civile, des activistes et guides religieux va organiser une manifestation pour la libération de Cheikh Oumar Diagne.
Le 16 avril prochain, le Collectif des mouvements de la Société civile, des activistes et guides religieux va organiser une manifestation pour la libération de Cheikh Oumar Diagne. Selon les membres de ce mouvement composé d’activistes, de religieux et de la Société civile, l’arrestation de M. Diagne est politique en ce sens qu’elle n’est pas en phase avec la politique de l’Etat d’imposer aux Sénégalais l’agenda Lgbt.
«Cheikh Oumar Diagne est un prisonnier politique.» C’est la position du Collectif des mouvements de la Société civile, des activistes et guides religieux, qui «est opposé à la vision politique de ceux qui veulent faire la promotion de l’agenda Lgbt». Pour ses membres, qui ont tenu hier un point de presse, Cheikh Oumar Diagne a été emprisonné à cause de ses opinions politiques.
«Nous ne sommes pas venus pour plaider une affaire, mais une cause», précise Guy Marius Sagna. Pour lui, certains principes sont menacés. «Ce dont il est question, ce sont la liberté d’expression et les droits et libertés qui sont de plus en plus menacés depuis l’arrivée de Macky Sall au pouvoir en 2012», assure-t-il. L’arrestation de Cheikh Oumar Diagne est une «atteinte liberticide et «démocraticide» du Président Macky Sall sur le Peuple sénégalais», accuse le leader du mouvement Frapp France dégage. D’après l’activiste, c’est «l’agenda Lgbt qu’on veut nous forcer dans ce pays». «Et c’est cette folie qui pousse le Président Macky Sall et son gouvernement à instrumentaliser la Justice, à s’acharner tous les jours sur des citoyens qui n’ont commis aucun crime sinon celui d’exprimer leur désaccord face à l’agenda Lgbt, opposé à nos valeurs, à la volonté de la majorité de la population face à un agenda néocolonial», enchaîne Guy M. Sagna.
En tout cas, le collectif reste convaincu qu’il ne s’agit pas d’un problème entre Djibril War et Cheikh Oumar Diagne. «Il s’agit de deux entités, celle qui lutte contre l’homosexualité et celle qui fait sa promotion», campe Mactar Sarr, vice-coordonnateur de And sam jikko yi. «Le seul crime de Cheikh Oumar Diagne, c’est d’être omniprésent sur la scène publique et médiatique de ce pays, et avec force arguments, de montrer la volonté de ces gens de nous ramener en arrière, de nous faire régresser, de plonger le pays dans un agenda Lgbt, de renforcer le colonialisme et de compromettre nos valeurs», enchaîne Guy Marius Sagna.
Selon lui, il a été écroué sur la base de propos «fallacieux d’injures et de diffamation». «Des gens ont traité de tous les noms leurs concitoyens, mais ne sont pas convoqués par la Justice. Pour une supposée diffamation, il est placé sous mandat de dépôt, alors que ceux qui ont fait pire jouissent de leur liberté», regrette-t-il.
Par ailleurs, le Collectif des mouvements de la Société civile déplore une «Justice de deux poids deux mesures». Elle exige la libération de Cheikh Oumar Diagne. En attendant, il compte organiser, le 16 avril, une manifestation pacifique à la Place de la Nation. «Si Macky Sall ne le libère pas, les autres marches ne seront pas pacifiques», précise le collectif.
LE HCCT POSE LE DEBAT
Traversant plusieurs domaines (de la santé à l’environnement, en passant par le foncier, le financement…), la migration est devenue une question transversale.
La migration est un atout pour le développement local. C’est la conviction du Haut Conseil des collectivités territoriales (Hcct), du ministère des Affaires étrangères et des Sénégalais de l’extérieur et de l’Organisation internationale pour les migrations. Ces trois acteurs ont tenu une rencontre pour discuter de l’importance de prendre en charge l’aspect migration dans les agendas des collectivités territoriales.
Traversant plusieurs domaines (de la santé à l’environnement, en passant par le foncier, le financement…), la migration est devenue une question transversale. Elle nécessite alors une réponse de même nature et l’astuce est de promouvoir la cohérence des différents acteurs. La nécessité d’une telle astuce semble bien saisie par le Hcct, l’Oim et le ministère des Affaires étrangères et des Sénégalais de l’extérieur. Ce 12 avril s’est tenue la première session ordinaire de l’année du Hcct. «Migration et développement territorial» a été au centre des débats. L’occasion, pour le Hcct, de présenter sa nouvelle trouvaille dénommée Valise de l’élu. Mais aussi d’articuler son utilité à la question qui a occasionné la rencontre au siège du Haut conseil des collectivités territoriales.
Selon Aminata Mbengue Ndiaye, présidente dudit conseil, la Valise de l’élu est «un outil d’assistance, d’aide à la formation et à la prise de décision. Un outil pour conseiller les élus locaux qui viennent d’être installés».
Parmi les thématiques de la valise, figure celle de la gouvernance foncière, et des difficultés y référant. Qui intéresse directement la diaspora. La présidente de dire en ce sens : «Aujourd’hui, on a des multinationales qui viennent et obtiennent plus facilement des terres que des émigrés qui viennent avec des projets dans le domaine de l’agriculture ou d’un autre domaine, au niveau des territoires.»
D’où l’intérêt, pour elle, de sensibiliser les élus pour qu’en ces derniers, les Sénégalais de la diaspora porteurs de projets trouvent une oreille attentive. Aminata Mbengue Ndiaye préconise ainsi de «profiter de la migration comme atout pour le développement territorial». Et comment ?
«La diaspora peut constituer une réponse»
La réponse semble évidente chez El Hadji Abdoul Karim Cissé. Le représentant du ministère des Affaires étrangères et des Sénégalais de l’extérieur souligne que «le vrai défi aujourd’hui, c’est d’arriver à intégrer la dimension migration dans les stratégies locales et les documents de politique».
Parlant des ressources dont disposent les maires pour mener à bien leurs politiques de développement, M. Cissé estime qu’il faut leur trouver des ressources additionnelles. Et, ce concernant, «la diaspora peut constituer une solution», puisque «les collectivités territoriales pourraient bénéficier de l’apport de la diaspora à travers des investissements, en termes de transferts d’argent mais aussi de transferts de compétences». Il ne lui a pas fallu chercher loin pour trouver l’exemple illustrant son propos : «Les transferts d’argent n’ont pas baissé durant la période qui a été pourtant très difficile» pour la diaspora sénégalaise. Dans sa logique alors, «il faut leur donner le maximum d’informations par rapport aux secteurs d’investissement».
El Hadji Abdoul Karim Cissé a lui aussi salué le dialogue enclenché entre le Haut conseil des collectivités territoriales, le ministère qu’il représente et l’Organisation internationale de la migration. «Si les élus sont sensibilisés, nous pouvons espérer qu’avec ce dialogue, qu’avec la Valise de l’élu, nous pouvons arriver à des résultats très importants, qui peuvent impacter le territoire.»
Mme Aminata Mbengue Ndiaye abondera dans le même sens. Puisque «la migration commence par les territoires et se terminent dans les territoires, les collectivités doivent être associées à tout ce qui se passe en ce qui concerne les politiques à mettre en œuvre au niveau national».
Cette rencontre a été l’occasion de faire des précisions par rapport aux chiffres du déplacement des Sénégalais et destinations de ce dernier.
A en croire Valeria Falaschi, représentante de l’Organisation internationale pour les migrations, 46% des flux migratoires en partance du Sénégal ne sortent pas du continent africain. D’ailleurs, ils se limitent principalement en Afrique de l’Ouest.
LES SENEGALAIS GASPILLENT 17 HEURES PAR JOUR
17,4 heures d’activité non productive, c’est en moyenne ce que le Sénégalais passe dans une journée de 24 heures.
17,4 heures d’activité non productive, c’est en moyenne ce que le Sénégalais passe dans une journée de 24 heures. Seulement 4 heures sont consacrées à la production. Voilà ce qu’il faut retenir de l’Enquête nationale sur l’emploi du temps au Sénégal. L’Agence nationale de la statistique et de la démographie (Ansd) a publié les résultats de cette étude hier.
«Un Sénégalais passe 17,4 heures dans des activités non productives et 4 dans des activités productives.» C’est la principale information de l’enquête sur l’emploi du temps que l’Agence nationale de la statistique et de la démographie (Ansd) a présentée hier. Dans le pré rapport, il est noté que la femme passe «1,6 heure dans les emplois et activités connexes, alors que les hommes sont à 3 heures».
Dans l’ensemble, précise le document, le temps moyen que les Sénégalais passent dans une catégorie d’activités varie avec l’âge. Lorsqu’il s’agit d’une activité productive, selon le Système de comptabilité nationale (Scn), le temps moyen passé dans ces activités augmente entre 15 et 54 ans et diminue au-delà (55 ans ou plus). Ainsi, il passe de «2,8 heures chez les 15-24 ans à 5,2 heures chez les 35-54 ans, puis de 4,4 heures chez les 55-64 ans à 2,9 heures chez les 65 ans ou plus. La même tendance est observée chez les hommes et chez les femmes. Cependant, le temps moyen que les hommes sénégalais accordent aux activités productives en une journée dépasse celui des femmes sénégalaises à tous les niveaux d’âge».
Utilisation du temps et productivité par statut d’occupation professionnelle
Les salariés accordent en moyenne 7,2 heures aux activités productives, selon le Scn, contrairement aux sans-emplois qui n’utilisent que 36 minutes de leur journée pour ces activités, renseigne le document.
Concernant les activités productives hors Scn, «un constat contraire est observé. En effet, les sans-emplois y consacrent en moyenne 3,4 heures de leur journée, tandis que les salariés y passent moins de 2 heures. S’agissant des activités non productives, les Sénégalais y passent plus de 15 heures de temps, quel que soit leur statut d’occupation professionnelle. Suivant le sexe, on constate que les femmes et les hommes sans emploi accordent peu de temps aux activités productives, selon le Scn, respectivement 35 minutes (0,6 heure) et 38 minutes (0,63 heure)». L’étude sur l’emploi du temps au Sénégal précise qu’une situation similaire est constatée chez les femmes et les hommes salariés, qui consacrent plus de six heures à ces activités (6,1 heures et 7,7 heures respectivement). Toutefois, s’agissant des travailleurs indépendants, «ceux de sexe masculin passent plus de 2 heures que les femmes dans les activités productives (7,2 contre 4,5 heures). Chez les autres personnes en emploi, l’écart est de plus de 3 heures».
Temps moyen d’activités rémunérées et non rémunérées
«Les Sénégalais passent en moyenne 3 heures dans les activités rémunérées, contre 3,6 heures dans les activités non rémunérées», constate le document. Qui a détaillé ceci : «Comparés aux femmes qui passent 2 heures dans les activités rémunérées, les hommes y consacrent 2 fois plus de temps (4,2 heures). Concernant les activités non rémunérées, les femmes y passent 2,5 fois plus de temps que les hommes. Autrement dit, les femmes consacrent 5 heures par jour aux activités non rémunérées contre 2 heures pour les hommes. Par ailleurs, les femmes consacrent 21% de leur temps à des activités non rémunérées, contre 8% à des activités rémunérées. Chez les hommes, ces proportions sont de 18% pour les activités rémunérées et de 9% pour les activités non rémunérées.»
J’AI TOUT FAIT POUR RETENIR NGALLA
Alseny Ndiaye, Capitaine des Lions dit regretter le départ au Maroc de son désormais ex-entraîneur, Ngalla Sylla
Capitaine des Lions du beach soccer, Al Seyni Ndiaye, dit regretter le départ au Maroc de son désormais ex-entraîneur, Ngalla Sylla. Le meilleur gardien d’Afrique du «football de plage» fait des témoignages poignants sur ce technicien émérite qui aura marqué cette discipline qui a valu tant de succès au Sénégal.
Comment avez-vous accueilli le départ de votre entraîneur, Ngalla Sylla, parti rejoindre l’Equipe nationale de beach soccer du Maroc ?
Je dirais que son départ est une surprise pour moi. C’est vrai que lorsqu’il a signé avec le Maroc, il m’a informé. Parce qu’il n’y a pas de secret entre nous. Mais vraiment cela a été une surprise pour moi. Et pour vous faire une révélation, j’ai tout fait pour le retenir. Si cela ne dépendait que de moi, il allait continuer à nous entraîner. Mais le dernier mot lui appartient. En fait, je voulais qu’il reste pour poursuivre l’aventure avec nous après nous avoir hissés en demi-finale de Coupe du monde. Nous voulions qu’il reste pour qu’on remporte la Coupe du monde avec lui. C’était mon souhait. Malheureusement chacun étant maître de ses décisions et de son destin, nous n’avons rien pu faire contre son choix.
Vous avez quel genre de relations ?
Nous avons des relations très étroites. Il me prodigue des conseils. Pour vous dire Mamadou Sylla qui est dans l’équipe, c’est son frère, mais ce que Ngalla me confie, il ne le confie même pas à son frère. C’est vous dire que ce qui nous lie est très fort. Nous sommes très proches. C’est mon aîné, mon ami. En tant que capitaine, il recueillait mon avis. Nous avions ensemble débuté le beach soccer en 2007. La première compétition, nous l’avions faite ensemble. Notre compagnonnage dure 15 ans maintenant. J’ai toujours eu sa confiance. Et il l’a renouvelée lors de la dernière Coupe d’Afrique. Ngalla a donc quitté le Sénégal pour le Maroc, pour d’autres challenges, mais cela n’entamera en rien nos relations qui resteront intactes. C’est vraiment un frère avant d’être mon coach.
Que retenez-vous de Ngalla sur le plan sportif ?
Son palmarès est élogieux et connu de tous. Je dirais qu’il a été six fois champion d’Afrique, trois fois en tant que joueur et trois fois en tant qu’entraîneur. Depuis 2016 jusqu’à maintenant, nous n’avons pas connu de défaite contre une équipe africaine avec Ngalla. On connaît la suite avec notre qualification historique à une demi-finale de Coupe du monde. Quoi que l’on puisse dire, il a révolutionné le beach soccer sénégalais au niveau mondial. Il a abattu un excellent travail. Et pour vous dire, ce n’était pas seulement le Maroc qui a cherché à l’engager, même les Emirats Arabe Unis ont tenté de l’enrôler. Tout cela, il le doit à son travail avec l’appui de la Fédération sénégalaise de football. Main¬tenant si le Sénégal fait partie des grandes équipes qui jouent les grands rôles, c’est grâce à Ngalla et à la Fédéra¬tion.
Comment il manageait l’Equipe nationale pour lui valoir de toujours faire qu’elle soit performante ?
Ce qui m’a marqué en premier, c’est que Ngalla nous encourage à mettre en avant notre religion. C’est un homme pieux qui nous incite à pratiquer notre religion. Vous avez remarqué que quand on remporte des trophées, on ne se met pas à jubiler. En fait, c’est Ngalla qui nous a habitués à cela, en nous demandant de ne point s’enflammer, de garder les pieds sur terre. J’ai été désigné à six reprises, meilleur gardien de but. Mais il me dit à chaque fois : «tu n’as encore rien fait», tout en me félicitant. Donc si on fait preuve d’humilité, c’est Ngalla qui est parvenu à nous l’inculquer. Lorsque nous avions remporté la Coupe d’Afrique, ceux qui sont venus dans notre hôtel nous ont trouvés en train de prier. On pouvait sortir et festoyer à Saly, on ne l’a pas fait, on s’est mis à rendre grâce à Dieu. Il a réussi à instaurer une discipline de groupe dans l’équipe. Je discute chaque jour avec Ngalla jusqu’à une heure du matin. On ne discute que pour le développement du beach soccer. Il jouait plusieurs rôles dans la Tanière. Quelquefois, c’est Ngalla qui faisait le thé pour nous. C’est pour vous montrer son humilité. C’est un grand fédérateur.
A vous entendre parler, ce ne sera pas facile de le remplacer…
En effet, ce ne sera pas facile de le remplacer. Il a mis la barre très haut. Son remplaçant aura un gros challenge et une lourde charge. La Can doit se tenir dans six mois et on ne s’imagine pas que le Sénégal ne puisse se qualifier à la Coupe du monde. Il nous faudra aussi conserver notre titre de champion d’Afrique. Nous serons attendus lors de la prochaine Can (Mozambique). On veut aussi être dans le carré d’as à la Coupe du monde. Ce qui relève d’un travail de titan. En tout cas, celui qui le remplacera devrait être comme lui en étant ouvert, en acceptant de côtoyer les joueurs et d’être leur ami et de faire montre d’une rigueur au moment de travailler.
Pour le remplacement de Ngalla, vous pensez à qui ?
Ce rôle incombe à la Fédération. Il y avait un staff. Dans sous peu de temps, les gens vont discuter avec celui qui va diriger l’équipe. Nous sommes prêts à soutenir et à collaborer avec celui qui viendra pour diriger l’équipe. On va travailler avec lui pour atteindre les objectifs fixés. Après une demi-finale de Coupe du monde, la prochaine étape sera d’aller en finale et de remporter la Coupe du monde.
POUR LA PREMIÈRE FOIS, LE RN EST RÉELLEMENT AUX PORTES DU POUVOIR FRANÇAIS
Francis Laloupo, journaliste et enseignant en géopolitique à l'Institut pratique du journalisme Dauphine parle des enseignements du premier tour de la présidentielle en France et se projette pour le duel Macron-Le Pen annoncé
A l’issue du premier tour de la présidentielle française dimanche dernier, le président sortant Emmanuel Macron et la candidate d’extrême droite Marine Le Pen se sont qualifiés pour le deuxième tour prévu le 24 avril prochain. Quelles leçons tirer du premier tour ? Francis Laloupo, journaliste et enseignant en géopolitique à l'Institut pratique du journalisme Dauphine est interrogé par Lilianne Nyatcha .
« Blues démocratique » est votre dernier livre et vous y expliquez pourquoi même les démocraties occidentales apparemment solides sont en crise. Emmanuel Macron, Marine le Pen, c’est l’affiche du second tour de la présidentielle en France et c’était la même il y a cinq ans. ….
Le premier constat qu’on peut faire c’est qu’il y a désormais deux confirmations. La première, c'est que le paysage politique français est fortement dominé par l'extrême-droite. Et on constatait cela depuis déjà plusieurs années. Depuis 2002, l’extrême droite n’a pas cessé de progresser. Trois candidats dominent le paysage politique français : Marine Le Pen, Éric Zemmour et Nicolas Dupont-Aignan. La deuxième confirmation c’est la ruine des partis traditionnels de gouvernement, le parti socialiste et les Républicains dont les deux candidats (Anne Hidalgo et Valérie Pécresse) ont fait des scores absolument désastreux.
Ces scores confirment un peu plus encore le déclin commencé depuis plusieurs années des partis traditionnels de gouvernement. On aboutit à une fin de cycle. La question est de savoir si le paysage français sera capable de se transformer et de se réinventer au bout de cette transition qui a commencé en 2017 avec Emmanuel Macron. A quel prix ? Et quel sera le visage de ce paysage au bout de ce processus ?
Vous parlez de paysage politique dominé par l'Extrême droite. Le taux d'abstention de 26% observé lors de ce premier tour ne vient-il pas relativiser votre analyse voire vos craintes ?
L’abstention est l’un des symptômes de la crise du système démocratique en France depuis plusieurs années. L’abstention avait été l’un des facteurs qui ont provoqué le séisme en 2002. Ce séisme traumatisant où on a vu Jean-Marie le Pen présent au second tour de la présidentielle en 2002 face à Jacques-Chirac. Ce désenchantement démocratique s’est conforté au fil de toutes ces années. Et on obtient à la fois un mélange de désenchantement démocratique et de morosité démocratique. Tout cela est alimenté par des colères coagulées depuis plusieurs années et auxquelles les partis traditionnels de gouvernement n'ont pas su apporter des réponses suffisantes.
Il semble qu’au bout de ce quinquennat, Emmanuel Macron est lui aussi la cible de toutes ces colères. On se souvient de la crise des gilets jaunes. Aujourd’hui, la question est de savoir à quoi peut servir cet agrégat de colère parce que le second tour de cette élection n’est pas encore joué.
Dans cette guerre des puissants dont l’Ukraine est devenue le terrain, l’abstention est un formidable outil d’influence qui permet au Sénégal de parler à tous les protagonistes, et mieux encore, de faire entendre la voix de l’Afrique
«Dans le doute, abstiens-toi», dit l’adage. Le Sénégal a adopté cette sagesse dans la guerre entre la Russie et l’Ukraine, que l’Occident présente de façon manichéenne, avec une grande armada communicationnelle et beaucoup d’idéologies sur les valeurs européennes et universelles, comme une guerre entre le bien et le mal, entre le Droit et la Force, entre la civilisation et la barbarie, entre l’humanité et un homme (Poutine), alors que le problème est beaucoup plus complexe, d’où la nécessité d’un retour au relativisme. Dans cette guerre des puissants dont l’Ukraine est devenue le terrain, l’abstention est un formidable outil d’influence qui permet au Sénégal de parler à tous les protagonistes, et mieux encore, de faire entendre la voix de l’Afrique.
N’eût été cette stratégie de l’abstention, ni Poutine encore moins Zelensky n’auraient cru devoir parler à Macky Sall. Si le Sénégal s’était automatiquement aligné sur les positions de l’Occident qui, derrière les grands principes, défend des intérêts, ou sur celles de la Russie qui, derrière la guerre, cache une grande insécurité face à l’Occident comme l’illustre toute son histoire, on serait une nation godillot et personne ne perd son temps avec des godillots. L’abstention a le don de nous donner une posture stratégique et permet à notre pays d’entretenir un dialogue critique avec tous les belligérants.
Notre souveraineté est dans ce dialogue critique, car on défend la géographie de notre intérêt national avant de prendre une position en conséquence, au lieu de suivre de façon pavlovienne les positions et répéter les éléments de langage de nos amis et alliés qui, eux aussi, font la même chose. Malgré les discours de principe, la France, l’Allemagne et les Etats-Unis n’ont pas les mêmes positions, car chacun défend la géographie de son intérêt national. Un alignement, par reflexe, sur les positions de l’Occident, comme des moutons de Panurge, n’a pas de sens. D’ailleurs, Mandela l’a prouvé quand, lors de sa première visite aux Etats-Unis en tant que Président, la presse lui reprocha d’avoir réservé ses premières visites au Président libyen, Mouammar Kadhafi, et au cubain, Castro, qui ne «sont pas des exemples de democratie et qui sont des ennemis des EtatsUnis». Mandela, dans sa grande sagesse, leur rappela qu’alors que l’Occident refusait de sanctionner le régime de l’apartheid, Kadhafi et Castro ont été les plus constants dans le soutien et la lutte contre l’apartheid et que l’Amérique avait le droit de choisir ses amis et ennemis, donc l’Afrique du Sud aussi. Moralité : dans les relations internationales, l’ennemi de mon ami n’est pas forcement mon ennemi.
De cette posture nait un dialogue critique entre deux pays ennemis qui se trouvent être des amis du Sénégal. C’est pourquoi nous avons, à Dakar, une ambassade d’Israël et de Palestine et nous sommes aussi bien à l’aise avec les Saoudiens que les Iraniens, qu’on revoit toujours des Présidents américains en visite sur le continent tout en organisant à Dakar le sommet Chine-Afrique. C’est ce dialogue critique qui nous permet de parler en même temps à Goïta et la Cedeao.
Le dialogue est l’âme du pays de la Teranga, dont la vocation est de parler à tout le monde sans laisser personne lui choisir ses interlocuteurs. Dans son livre Politics among Nations, Hans Morgenthau définit et place l’intérêt national au cœur des relations internationales, en lieu et place des idéologies et bons sentiments. Donc, un pays ne devrait pas se faire dicter une conduite par amitié, comme le Sénégal l’a fait en 2004 en soutenant la hasardeuse guerre de George Bush en Irak. Aujourd’hui, des pays arabes se rapprochent d’Israël, chacun au nom de son intérêt national. Heureusement qu’au nom du dialogue critique, on avait anticipé sur le nécessaire dialogue entre les voisins et frères ennemis. Imaginez un peu la situation des pays qui ont voulu être plus arabes que les Arabes et plus royalistes que le Roi, quand ils voient les Arabes renouer avec Israël sans les informer, alors qu’ils avaient rompu pour soutenir la grande cause arabe.
L’histoire des relations internationales se réduit, au fond, à un débat entre deux émigrés allemands refugiés aux Usa pour fuir le nazisme, à savoir Hans Morgenthau, théoricien de l’intérêt national, et Leo Strauss, théoricien de la «clarté morale». L’histoire a toujours donné raison à Morgenthau et la guerre en Ukraine ne sera pas l’exception car, derrière les discours appelant à une «clarté morale», se cache toujours l’intérêt national, par exemple de la Chine dont l’intérêt est de faire sortir la Russie du jeu pour avoir la bipolarité, avec l’Amérique qui veut effacer la page afghane, la Turquie qui estime avoir un droit de regard sur une zone qui faisait partie de son empire, car la Crimée a été turque jusqu’en 1776 et l’Allemagne qui a peur d’un sevrage brutal sur le plan énergétique, sans oublier la Russie dont l’histoire montre que l’expansionnisme est toujours la conséquence d’un sentiment d’insécurité. Et il n’y a pas de plus grande menace stratégique pour la Russie que l’Ukraine dans l’Otan.
Abdoulaye Daouda Diallo tacle Bara Doly : «Je ne cède pas à ton chantage»
A l’image de son mentor, le ministre des Finances Abdoulaye Daouda Diallo est allergique au chantage, fût-il public. Le député de Bokk Gis Gis Bara Doly Mbacké l’a appris à ses dépens. Lors de son dernier passage à l’Assemblée, Abdoulaye Daouda Diallo n’a pas mis de gants pour envoyer dans les cordes le parlementaire qui a profité de sa tribune de l’Assemblée pour régler des comptes au grand argentier de l’Etat qui, apparemment, n’a pas donné suite à ses innombrables requêtes pour régulariser un litige foncier dans lequel il est empêtré. «Je vous le répète, je ne marche pas au chantage, vous pouvez faire ce que vous voulez, je ne le ferai pas. Vous êtes passé par plusieurs personnes pour me mettre la pression, mais vous perdez du temps. Ce n’est pas avec les intimidations qu’on me fait plier», a-t-il martelé devant une Assemblée hébétée. Comme pour enfoncer le clou, le député Abdou Mbow confirme que le député l’a approché pour l’aider à retrouver des terres que l’Etat lui aurait arrachées. Dans les chaumières de l’Assemblée, beaucoup de parlementaires ont applaudi le ministre des Finances qui cloue ainsi le bec à un député dont le langage ordurier et les méthodes révulsent tout le monde à l’Assemblée nationale.
Trois enquêtes sur le décès de Astou Sokhna
Le ministère de la Santé et de l’Action sociale (Msas) a envoyé trois missions à l’hôpital Amadou Sakhir Mbaye de Louga pour élucider les circonstances du décès de Astou Sokhna à la maternité. Dans un communiqué, Abdoulaye Diouf Sarr renseigne que la première mission conduite par l’inspecteur interne dudit ministère va s’atteler à faire une inspection administrative de la structure hospitalière. Quant à la deuxième mission, elle est composée des agents de la Direction de la Santé de la Mère et de l’Enfant, de la Direction des établissements publics de santé et de la Chaire de Gynécologie de l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar. Elle fera l’audit technique du décès de Astou Sokhna. La troisième mission conduite par la Directrice générale de l’Action sociale va apporter à la famille de la défunte l’accompagnement psychosocial nécessaire. Selon le ministère de la Santé et de l’Action sociale, ces différentes missions, au-delà de connaître les circonstances du décès, vont situer toutes les responsabilités et prendre les mesures appropriées.
Alerte de la commission médicale de l’hôpital A. Le Dantec
La situation des structures sanitaires reste préoccupante. Et l’hôpital Ariste Le Dantec n’est pas en reste. Si les autorités sanitaires n’anticipent pas pour redorer le blason de l’hôpital, on file tout droit vers l’arrêt des activités de soins. L’alerte est de la Commission Médicale d’Établissement (CME) de l’hôpital A. Le Dantec qui est préoccupée par la dégradation continue des conditions de prise en charge des malades, mettant parfois en danger leur vie. C’est pourquoi, cette commission a décidé de s’adresser à la presse aujourd’hui pour informer l’opinion publique sur les raisons de la nécessité d’interrompre très prochainement les activités de soins de l’hôpital. La commission médicale d’établissement estime que l’hôpital A. LeDantec doit être reconstruit dans les meilleurs délais et on doit mettre fin aux interruptions d’intrants et de consommables en attendant sa reconstruction.
Le charretier S. Ba envoyé en prison
Le commissariat d’arrondissement de Grand-Yoff a déféré au parquet le charretier S. Ba pour vol avec effraction commis la nuit en réunion, avec usage d’un moyen de transport au préjudice d’un certain Ch. Cissé ferrailleur de profession. Le bonhomme s’est introduit nuitamment au domicile de M. Cissé à Grand-Yoff pour voler un mouton avant de se fondre dans la nature. Ch. Cissé qui était sorti voir un ami a constaté à son retour que son enclos de moutons a été visité. Une partie du mur a été démolie et que son bélier a été emporté. Il entreprend des recherches. Et en cours de route, il croise son ami Daouda qui lui fait comprendre que c’est S. Ba qui aurait commis le manège. Daouda précise même que S. Ba a planifié le vol parce qu’il lui a proposé 150 mille francs pour qu’il participe au business malsain. Mais il a rejeté l’offre. Et face à ce refus, S. Ba a alors fait appel à ses collègues charretiers pour accomplir sa sale besogne. C’est ainsi que le ferrailleur C. Cissé s’est rendu à la Police de Grand-Yoff pour porter plainte contre le mis en cause. Ce dernier, convoqué par les limiers, s’est inscrit dans des dénégations sans convaincre les limiers. Au terme de sa garde à vue, il est déféré au parquet pour vol.
Convention entre le Sénégal et la République Tchèque
Le Sénégal et la République Tchèque mettent fin à la double imposition et s’engagent à lutter contre l’évasion fiscale en matière d’impôt sur le revenu. A ce propos, les députés ont donné hier le feu vert au Président Macky Sall pour ratifier la convention signée à Dakar, le 22 janvier 2020 entre le Sénégal et la République Tchèque. Selon la ministre des Affaires étrangères, Me Aïssata Tall Sall, l’objectif de cette convention est de lutter contre la double imposition en matière d’impôts sur le revenu et sur la fortune, sans créer de possibilités de non-imposition ou d’imposition réduite par l’évasion ou la fraude fiscale. Elle précise que la convention vise donc les personnes assujetties à l’impôt dans un des États contractants et s’applique aux impôts sur le revenu recouvrés pour l’Etat ou ses démembrements. Au Sénégal, il s’agira de l’impôt sur le revenu des personnes physiques, de l’impôt sur les sociétés, de l’impôt minimum forfaitaire sur les sociétés, de la contribution forfaitaire à la charge des employeurs et de la taxe de plus-value des propriétés bâties et non bâties. En République Tchèque, la convention concerne l’impôt sur le revenu des personnes physiques et de l’impôt sur le revenu des personnes morales. A en croire Me Aïssata Tall Sall, cette convention présente l’avantage de promouvoir les échanges économiques et commerciaux affranchis des effets pervers et restrictifs de la double imposition. Ce qui pourrait contribuer à une consolidation de la coopération économique et de la sécurité juridique des transactions et se traduire, à terme, par un accroissement des flux d’investissement au Sénégal.
Ratification du statut de l’ODF
Restons avec les députés pour signaler qu’ils ont autorisé encore le président de la République à ratifier le statut de l’organisation pour le développement de la femme (Odf) dans les États membres de l’Organisation de Coopération Islamique (Oci). Ce statut a été adopté lors de la 37e session du conseil des ministres des Affaires Etrangères, tenue en 2010, à Douchanbé (Tadjikistan). La ministre des Affaires Etrangères et des Sénégalais de l’Extérieur, Aïssata Tall Sall, a indiqué que l’action de l’Organisation de Coopération Islamique (Oci) couvre divers domaines relatifs au développement économique et social de ses États membres. Elle précise que l’Odf vise la promotion du statut de la Femme pour son autonomisation à travers des programmes dans les secteurs, notamment de la santé, de la formation et de l’éducation. Le statut de l’Odf traite principalement du statut juridique, des objectifs de l’organisation, de l’adhésion, des organes de l’organisation, du directeur exécutif, de la ratification et de l’amendement. Ainsi la ratification du statut de l’Odf conférera au Sénégal le statut de membre de plein droit avec voix délibérante.
Rencontre gouvernement et «And Gueusseum»
La ministre de la Fonction Publique, Mariama Sarr, a reçu hier une délégation de «And Gueusseum» pour recueillir les différents points de la plateforme revendicative. Selon le président de «And Gueusseum», Mballo Dia Thiam, les deux parties ont examiné ensemble le préavis de grève de l’alliance. A l’en croire, leur organisation a deux préoccupations majeures. La première est la signature du protocole d’accord issu des négociations du 21 Mai 2021. Il ajoute que beaucoup d’accords internes avec les collectivités locales, le ministère de la Santé, le ministère de l’Habitat, et la Fonction publique sont aussi à parapher. Le deuxième problème de l’alliance «And Gueusseum» reste l’ouverture des négociations sur le système de rémunération. A ce propos, indique Mballo Dia Thiam, le gouvernement s’est engagé pour la signature du protocole d’accords avec le ministre de la Santé dans les prochains jours. M. Thiam renseigne que le gouvernement a promis la matérialisation des accords qui seront issus de la rencontre en fin mai 2022. La ministre de la Fonction Publique, Mariama Sarr a annoncé qu’elle recevra les syndicalistes dans une dizaine de jours.
Le quota du Sénégal au Hajj 2022
Le Sénégal a vu son quota pour le pèlerinage à la Mecque réduit pour l’édition 2022. La ministre des Affaires Étrangères et des Sénégalais de l’Extérieur, Me Aissata Tall Sall a expliqué hier devant la représentation nationale les motivations de cette décision de l’Arabie Saoudite. Elle précise que, pour le moment, son département ministériel n’a pas reçu le quota exact du Sénégal. La ministre des Affaires Étrangères et des Sénégalais de l’Extérieur rassure que le Sénégal ne sera pas lésé.
Deux nouveaux députés installés
Le président de l’Assemblée nationale, Moustapha Niasse, a installé deux nouveaux députés qui remplacent deux parlementaires qui sont décédés. En effet, le nouveau député Mamadou Dème remplace Hamady Gadiaga, défunt député de la diaspora. Quant à la défunte présidente la commission des lois, de la décentralisation, du travail et des droits humains Dieh Mandiaye Ba, elle a été remplacée par Néné Mary. L’installation a été faite lors de la plénière pour l’examen des projets de loi autorisant le chef de l’Etat à ratifier certaines conventions internationales.
Au Sénégal, les femmes consacrent 84,6% de leur temps…
Les femmes consacrent 84,6% de leur temps aux activités non rémunérées, comme les travaux domestiques, soit 3,7 heures par jour, cette catégorie d’activités ne bénéficiant quotidiennement que de 31,7% du temps des hommes, révèle une enquête sur l’emploi du temps menée par l’Agence Nationale de la Statistique et de la Démographie (Ansd). L’Enquête Nationale sur l’Emploi du Temps au Sénégal (Enets), dont les résultats ont été publiés mardi, fait partie d’un projet dénommé ‘’Women Count’’ (les femmes comptent), une initiative d’ONU Femmes, l’entité des Nations unies pour l’égalité des sexes et l’autonomisation des femmes. Selon l’ «Aps», le Sénégal fait partie, avec l’Afrique du Sud, le Maroc et l’Ouganda, des premiers pays africains à avoir mené l’Enets. L’enquête nationale sur l’emploi du temps au Sénégal s’est déroulée en 2021, dans les 14 régions du pays. Au niveau mondial, l’enquête révèle que les hommes consacrent chaque jour 50,3 % de leur temps à une activité rémunérée, soit 4,22 heures, contre 31,22 % pour les femmes, pour la même catégorie d’activité, soit 1,90 heure par jour. Les femmes accordent 41,8 % de leur temps aux soins et à la garde des enfants, avec une durée de 0,45 heure par jour, contre 4,7 % pour les hommes, soit 0,05 heure par jour, pour la même catégorie d’activité.
Prévention du terrorisme
Les autorités sénégalaises doivent privilégier une approche holistique dans la prévention du terrorisme dans les régions de Matam et Tambacounda, estime le directeur régional de Timbuktu Institute, Bakary Sambe. Il a exprimé ce point de vue lors de la présentation, par Timbuktu Institute, d’une étude intitulée “Crise sahélienne et nouvelles dynamiques socio-religieuses dans la moyenne vallée du Fleuve Sénégal, notamment dans les régions de Matam et de Tambacounda”. D’après l’ «Aps», «cette étude a été menée pour permettre de comprendre les dynamiques socio-religieuses et pour avoir la perception des populations de Matam et de Tambacounda sur la menace terroriste», a expliqué Mbassa Thioune, directeur des études à Timbuktu Institute, lors de la restitution de cette étude. Selon Bakary Sambe, «la question de savoir si les terroristes vont entrer au Sénégal ou pas ne se pose plus. Ce qu’il faut faire est de savoir s’il y a des couveuses locales de ces groupes-là qui leur permettent d’évoluer». Il précise que «les niches de radicalisation qui mènent au terrorisme se trouvent très souvent dans l’intersection des trois éléments que sont: une faible capacité d’inclusion socio-économique des Etats combinée à des griefs socio-politiques, les frustrations et la capacité des groupes extrémistes violents à surfer sur ces effets-là». Aussi appelle-t-il les autorités à travailler sur cette problématique par une approche holistique.