Bougane Guèye Dani est un homme très révolté de la gestion politique du pays par le président Macky Sall. Le leader de « Geum Sa Bopp » durcit le ton. Il indique que le chef de l’Etat met en place une stratégie de répression jamais vue dans l’histoire politique du Sénégal rien que pour brimer des opposants. L’administration sénégalaise et les institutions de la République sont partisanes et gèrent uniquement les intérêts de la coalition présidentielle. Pour le patron de D-Média, Macky Sall agit en tyran, c’est un despote éclairé qui doit pousser toute l’opposition à une synergie d’actions pour engager la bataille de la restauration de la démocratie sénégalaise qui vit les pages les plus sombres de son existence depuis les indépendances. Selon le leader de Guem Sa Bopp, le Sénégal est devenu de la vitrine démocratique de l’Afrique à la risée du monde par la seule responsabilité de Macky Sall. Et de personne d’autre ! « De Yonou Yakaar, on est arrivé à Yonou Yakkuté. Il nous avait promis l’espoir, le yakaar, l’espoir, aujourd’hui, c’est le yakkuté » s’étrangle Bougane Gueye Dani sur un ton dur et déterminé. Entretien…
Le Témoin : Le Sénégal est secoué par une crise politique inquiétante. Quelle lecture faites-vous de cette situation politique ?
Bougane Gueye Dani : La situation politique actuelle est un coup dur pour la démocratie sénégalaise. Nous avons toujours été une étoile en matière de démocratie en Afrique. Le Sénégal a été toujours côté comme étant un bon élève en la matière. En débarquant en Afrique, beaucoup d’autorités de pays occidentaux choisissent le Sénégal parce qu’on est un modèle de démocratie exemplaire. Aujourd’hui, le Ghana, le Kenya, le Botswana et j’en passe nous ravissent la vedette. Ce qui est vient se passer, des manifestations réprimées dans le sang, le concert de casseroles, ternissent l’image du Sénégal et dégradent la signature de notre pays. Si des pays comme le Niger sont obligés de nous donner des leçons de démocratie, il y a de quoi revoir notre copie. Il faut oser le dire que celui qui en charge de préserver cette image de la démocratie sénégalaise, c’est le président Macky Sall qui malheureusement est en train d’écrire des pages sombres de notre histoire politique. Comment pouvez-vous comprendre qu’on soit à un recul démocratique à telle enseigne qu’on interdise des manifestations sachant que le Sénégal est soumis à un régime déclaratif ? Si le gouvernement est obligé de mobiliser 6000 agents des forces de l’ordre pour interdire une manifestation, alors qu’il en faut moins de 100 pour pouvoir l’encadrer après une déclaration. Je crois que le seul et unique responsable de cette barbarie, de cette tuerie, de ces martyrs, c’est encore une fois le président Macky Sall. Pourtant, il pouvait avoir de la hauteur et permettre à l’opposition d’organiser ses manifestations, ses contestations. Et je crois qu’aujourd’hui, si nous sommes arrivés à un concert de casseroles, c’est parce que tout simplement l’opposition veut se faire entendre. C’est le moment de rappeler à tout le monde que ce pays nous appartient, chacun doit faire de son mieux pour renforcer les institutions. Au premier chef, cette mission incombe au président de la République. Ce qui est clair également, c’est que personne n’a intérêt à ce que nos institutions soient atteintes. Opposants que nous sommes, nous sommes appelés demain à diriger cette charmante et belle République. L’Etat, certes doit rester fort, mais cela ne sert à rien d’être dans une logique de bras de fer là où il est bien possible d’autoriser des manifestations et de permettre à des Sénégalais qui ont pignon sur rue, qui ont une adresse et qui ont envie d’exprimer une liberté garantie par notre Constitution.
La situation de chaos engendrant mort d’hommes n’est-il pas un très mauvais signal que le Sénégal envoie au monde…
Au-delà de l’aspect politique et démocratique, venons-en d’abord à la question de l’environnement économique. Je suis un entrepreneur qui estime que pour que les investisseurs locaux fassent leur travail, il faut qu’il ait climat politique et social apaisé. Cela encore une fois incombe au président de la République. Si aujourd’hui il y a une tension politique au Sénégal, nos investisseurs locaux auront assez d’arguments pour ne pas investir. Il en est de même pour les investisseurs étrangers. Le président de la République n’a aucun intérêt à placer le pays dans une situation délicate telle que nous la vivons actuellement. Les yeux et les caméras du monde sont braqués sur le Sénégal qui a toujours été un pays modèle en matière de démocratie. Ce qui me désole dans la stratégie de Macky Sall, c’est cette tyrannie de la peur. Cette stratégie pour apeurer les Sénégalais. On nous parle d’infiltration, de tentative de sabotage, de rébellion, d’actes de sabotage etc... Des choses et autres éléments de langage qui consistent à apeurer les populations. Pour le peu qu’on sait, les tyrans utilisaient souvent ces pratiques.
Pour vous Macky Sall est un tyran…
Mais à la limite, c’est un despote éclairé. L’autre jour, je disais à quelqu’un que l’Armée est en train d’être équipée avec du matériel de maintien de l’ordre. Je lui disais 62 ans après notre indépendance, c’est la première fois que notre Armée soit équipée pour aller maintenir l’ordre public, cela veut dire que nous avons un problème. Jamais, l’Armée n’a été appelée en renfort dans des situations électorales ou pré-électorales. C’est vraiment je ne m’en rappelle pas peutêtre j’étais encore très jeune. 62 ans après notre accession à la souveraineté internationale, c’est la première que l’intendance des Armées soit dotée du matériel de répression ou de maintien de l’ordre. C’est une indication extrêmement dangereuse. Je voudrais attirer l’attention de tous les acteurs. Attention au chaos !
Quand vous dites « tous les acteurs », vous faites aussi référence à l’opposition ou à la mouvance présidentielle ?
J’ai bien dit tous les acteurs. Si on est dans une logique de combat et en un moment on se retrouve face à un concert de casseroles pour se faire entendre, cela veut dire tout simplement qu’on devrait se tourner autour de l’écoute. Mais cette écoute attentive doit provenir du président de la République. Quand je dis attention aux acteurs et au chaos. Si notre Armée est dotée de matériels pour faire des missions de maintien de l’ordre, 62 ans après notre indépendance, cela pousse à réfléchir. Personne n’a intérêt à ce que les choses s’enveniment. Il faut beaucoup plus de recul et d’analyse par rapport à cette situation. Mais je dis et répète que le seul et unique responsable, celui qui peut décanter la situation tout de suite, c’est le chef de l’Etat, le président Macky Sall. Et c’est le lieu de l’interpeller pour lui dire que le Sénégal mérite beaucoup plus que ça. Le président Macky Sall ne doit pas faire moins que ces prédécesseurs en matière de préservation de nos acquis démocratiques.
Les institutions judiciaires notamment la Cour Suprême, le Conseil Constitutionnel sont pointées du doigt sur leurs rôles dans cette crise. Elles ont sanctionné votre coalition Geum sa Bopp. Elles ont été accusées d’être partisanes. Ces accusations sont-elles fondées ?
A travers ces décisions rendues par des institutions judiciaires, tous les acteurs et Sénégalais sont interpellés. Il nous faut aller vers une refonte de l’Etat au Sénégal. Nous avons une administration couchée, partisane, à la solde des tenants du pouvoir. L’Etat, c’est nous tous, mais ceux qui incarnent le pouvoir aujourd’hui, c’est Macky Sall et sa coalition. Il est important que l’Administration comprenne qu’elle soit équidistante de tous les états-majors politiques. C’est exactement le contraire de ce qui est en train de se passer, les dysfonctionnements notés sur les listes des coalitions de l’opposition qui les ont découverts, c’est l’administration. Et pourtant BBY dans ses listes avait les mêmes impairs. Mais on a laissé passer. C’est le mandataire de Yewwi qui a découvert les incongruités dans les listes de BBY. Cela veut dire que l’Administration a passé les impairs de BBY sous pertes et profits. C’est extrêmement dangereux. L’administration doit jouer le rôle de soupape pour garantir la stabilité dans notre pays. Je suis pour une refonte totale de l’administration sénégalaise. Depuis une trentaine d’années, nous avons des autorités administratives politiciennes. La preuve, dans plusieurs corps de l’Etat, il faut faire la politique pour gravir les échelons. Ce n’est plus le mérite qui paie, non c’est l’accointance, c’est la couleur de la casquette que tu arbores qui te permet de gravir les échelons. Regardez ce qui s’est passé au niveau du Conseil constitutionnel et de la Cour suprême. Tout le monde sait que les juridictions régionales et internationales ont un poids supra sur l’Etat du Sénégal. J’ai été stupéfait le 23 juin dernier avec la Cour suprême quand le président de la Chambre administrative faisait sa délibération, il n’osait même pas citer l’arrêté de la Cour de justice de la Cedeao sur l’élimination du parrainage parce que tout simplement il sait de manière incontestable qu’il ne peut pas dire aux Sénégalais que la Cour de justice de la Cedeao ne peut pas donner des injonctions à l’Etat du Sénégal. Si l’Etat du Sénégal a ratifié des conventions, il se doit de les respecter. Malheureusement on a une justice aujourd’hui au service du président de la République parce que tout simplement c’est le chef de l’Etat qui dirige le Conseil supérieur de la Magistrature. La carrière de ces magistrats sont entre les mains du président de la République et de son bon vouloir. Il faut mettre un terme à cela et c’est exactement ce qu’il y a dans le programme de Geum Sa Bopp.
Justement pourquoi continuez-vous de dénoncer la mise à l’écart de Geum Sa Bopp qui n’aurait pas respecté les critères de la loi du parrainage…
C’est parce que Macky Sall a plusieurs cordes à son arc. Geum sa Bopp, c’est le parrainage, une autre coalition, c’est la parité, une autre c’est peut-être les erreurs de confection des listes ou des histoires de caution. Alors qu’en réalité, une élection, l’administration et les institutions judiciaires doivent être dans une logique d’encadrement et non dans un postulat d’élimination des candidats qui postulent. Je disais tout de suite que Macky Sall est un tyran et un despote qui fait tout en s’adossant sur un levier juridique. C’est pourquoi d’ailleurs ces différentes marches que l’opposition a initiées, il a la police, la gendarmerie, la justice, il suffit qu’il interdise ou qu’il demande au Préfet d’interdire la manifestation. Si vous bravez cette interdiction, vous tombez sous le cout de la loi et du désordre. Il ne faut pas qu’on permette à Macky Sall de mater et d’utiliser la justice contre nous qui sommes des opposants et qui avons envie de changer les choses. Pour éliminer ses adversaires juridiques, Macky Sall active le levier juridique. L’apartheid, c’était une loi, même si cette dernière était illégitime, c’était une loi. Malheureusement nous avons en face de nous quelqu’un qui n’a pas de scrupules, qui est prêt à marcher sur des cadavres pour se maintenir au pouvoir. Souvent d’ailleurs, et c’est le moment de pointer du doigt la classe politique, on nous dit que Macky Sall ne doit être dans une logique de choisir ses candidats, mais il n’a pas été le seul. Rappelezvous le président Abdoulaye Wade a éliminé des candidats sur la base de ce système de parrainage réservé aux candidats indépendants. Ce système de filtre a été élargi. C’est cela qui nous a couté notre participation aux législatives. Nous continuons à nous battre parce que nous avons une correspondance à la Cena avec les copies des cartes d’identités de parrains rejetés par la Dge en disant qu’ils ne sont pas électeurs, alors qu’ils sont bel et bien des électeurs, un numéro, un bureau et un lieu de vote. La Cena nous a écrit en nous demandant de lui renvoyer les documents qui ont été transmis à la Dge. Ce qui fut fait. Au moment où je vous parle, et cela depuis deux semaines, nous n’avons aucun document de la Cena. Pourquoi ? Parce que tout simplement la Cena ne peut pas dire que ces parrains ne sont pas des électeurs. Une fois qu’on aura l’information comme quoi ils sont des électeurs, cela veut dire que tout simplement qu’il y a un fait nouveau et que le Conseil constitutionnel devrait valider la candidature de Geum Sa Bopp. Nous avons fait la même procédure pour le ministère de l’Intérieur qui a reçu les copies des pièces d’identité de parrains qui ont été rejetés disant qu’ils ne sont pas des électeurs. Au moment où je vous parle, cela fait 20 jours, nous n’avons même pas d’accusé de réception du ministre de l’Intérieur. Cela montre qu’ils avaient planifié l’élimination de Geum Sa Bopp. Mais qu’ils se le tiennent pour dit, notre coalition n’est pas obnubilée par une représentation à l’Assemblée nationale. C’est pourquoi nous avons continué le combat pour la préservation des acquis démocratiques au Sénégal.
L’opposition incarnée par Yewwi pointe du doigt l’autre opposition incarnée par vous entre autres comme quoi votre engagement pour la préservation des acquis démocratiques reste encore faible. Ces accusations sont-elles fondées ?
J’ai toujours défendu et crié sur tous les toits que chaque chef de parti, nous autres mouvements citoyens, chacun peut avoir ses ambitions, mais il y a des luttes qui doivent être communes. La dernière manifestation autorisée de Yewwi Askan wi, notre délégation a participé. D’ailleurs, c’est le moment de décrier, de dénoncer l’arrestation arbitraire, la prise d’otage de Déthié Fall, de Mame Diarra Fam, de Ahmed Aïdara, de Guy Marius Sagna et de tous ces prisonniers qui sont des prisonniers politiques. Je rappelle qu’on a des sympathisants de Geum Sa Bopp arrêtés lors de ces manifestations. Cela veut dire tout simplement que nous sommes dans une logique de combats pour la préservation des acquis démocratiques. Nous avons été les premiers à dénoncer cette histoire de parrainage. Nous avons été les premiers à être éliminés par le parrainage. Il y a d’autres qui ont été éliminés suivant d’autres manipulations et pièges tendus par l’Administration qui est à la solde du président de la République. Tout cela doit s’arrêter, c’est pourquoi je demande la création d’une plateforme unique de lutte de toutes les forces vives de la Nation pour la défense des acquis démocratiques, en un mot pour la défense du peuple sénégalais qui est aujourd’hui détenteur d’une démocratie légendaire, acquise après des dizaines d’années d’âpres luttes. Des martyrs. Plusieurs personnes ont laissé leur sang. On se rappelle de l’épisode des 15 morts dont Mamadou Diop, mais rappelez-vous qui a payé les avocats du Commissaire Arona Sy alors que les organisations de droits de l’homme avaient esté en justice contre ce commissaire dont les frais d’avocat ont été payés par Macky Sall. Alors que ces jeunes sont morts pour permettre à Macky Sall d’accéder au pouvoir.
La posture de Macky Sall était-elle une trahison ?
Vous savez s’il y avait un mot plus lourd, je l’aurai utilisé. Macky Sall a tué l’espoir des Sénégalais. Le Yaakarr qu’’il nous a vendu est devenu désillusion. Je vous renvoie dans les premières déclarations de Macky Sall où il disait je le cite « Je ne suis pas là pour construire des routes, pour faire de grandes infrastructures, mais je suis là pour restaurer l’Etat de droit ». La démocratie n’est pas que politique, ni électorale, elle est sanitaire, économique, culturelle, religieuse. Aujourd’hui force est de reconnaitre que sur le plan économique, nous avons un Etat qui surfe sur des chiffres. Le vécu du Sénégalais lambda ne les intéresse pas. Comment vous pouvez comprendre qu’on est 529.000 familles dans la famine qu’on leur distribue 43 milliards à raison de 80.000 frs par famille et au même moment on prend 18 milliards de frs pour l’embellissement de la Corniche Ouest de Dakar, que le centre de santé de Diakhaye n’est toujours pas terminé et cela fait 11 ans que ce centre de santé est en construction. Et que vous savez que le bloc opératoire de l’hôpital Dalal Jamm n’est toujours pas opérationnel, à Diamnadio vous avez des abris provisoires, à Diakhaye 12 B à la cité Gendarmerie, ce sont des gens qui n’ont pas d’eau potable. Voilà le tableau de Macky Sall. On a l’impression que c’est quelqu’un qui assouvit ses rêves de jeunesse, dans la folie de grandeur, de faire du show off, mais comment faire pour bâtir l’homo-senegalensis, ce n’est pas son affaire. Vous allez les entendre dire qu’on a construit X hôpitaux de niveau 2, ou 3, et combien on devait en avoir. Le problème, ce n’est pas d’être dans une logique d’énumération, mais dans une logique de performance. Combien il en a fait et combien on devrait y en avoir ? Aujourd’hui, il a fait le voyage pour aller en Ukraine commander du blé comme si on n’est pas capable nous autres Africains de produire du blé. L’autre aberration. J’ai entendu le Mali autoriser 5500 moutons pour le Sénégal et 5500 pour la Côte d’Ivoire, c’est insulter le Sénégal. Nous avons une verdure, un fleuve, de l’eau, ce qu’il faut. Depuis 1960, le Sénégal est incapable de reconstituer le cheptel, cela veut dire tout simplement que ces autorités que nous avons devant nous, ce qui les intéresse, ce n’est pas le vécu du Sénégalais lambda, mais leur propre confort visuel. Si Macky Sall se permet de mettre 18 milliards de frs pour embellir le passage qu’il emprunte chaque jour, cela veut dire tout simplement que c’est cela qui l’intéresse. La maternité de Teumbe Mbaye dans la commune de Kabb Gaye qui n’a même pas de lits, à Samé Kanta dans la région de Kolda, ils ont un poste de santé terminé depuis 3 ans, il n’y a pas de personnel de santé. Voilà le Sénégal. Si Macky Sall se permet de doter nos forces de défense du matériel de maintien de l’ordre, cela veut dire tout simplement ce qui l’intéresse, c’est de voir comment réprimer, mais pas comment encadrer les populations pour leur permettre de voir le bout du tunnel sur le plan économique. Et surtout d’avoir de l’espoir pour des lendemains meilleurs. Ce n’est pas ce qui l’intéresse. Je ne suis pas nihiliste, certes, il a eu à faire, mais ce qu’il a fait par rapport à ce qu’il devait faire, c’est trop minime et ce n’est pas là qu’on l’attendait. Une question de priorités. J’ai dit dans une interview qu’il faut les états-généraux des priorités au Sénégal et celles-ci doivent être ciblées sur chaque secteur. Chaque année prendre deux à trois priorités, il ne faut pas en avoir 100 vous serez éparpillés. Par exemple sur le plan de l’éducation nationale, l’environnement académique, éradiquer problème des abris provisoires. Un programme a été lancé depuis trois ans, cela n’a rien donné parce que tout simplement les gens sont dans du faux. Une salle de classe est construite à 5 millions de frs, donc il faut alors 30 milliards de frs pour régler définitivement la question des abris provisoires. Les table-bancs, le contenu. Ils ont dégagé 10 milliards de frs pour les blouses. Si on parvient à mettre ces 10 milliards de frs en 2500 lots, dans chaque commune du Sénégal, 8 tailleurs seront capables de confectionner les blouses. Mais quand vous prenez ces 10 milliards de frs que vous remettez à un investisseur étranger, vous donnez un coup de pouce à un entrepreneur étranger au même moment vos entrepreneurs ici sont en train de chercher le diable pour lui tirer la queue. C’est dommage, c’est cela la recette Macky Sall. De Yonou Yakaar, on est arrivé à Yonou Yakkuté. Il nous avait promis l’espoir, le yakaar, l’espoir, aujourd’hui, c’est le yakkuté.
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«LA PRÉSERVATION DE NOTRE DIGNITÉ ET LA VOLONTÉ DE CONSERVER NOS LIBERTÉS NE SE NÉGOCIENT POINT…»
C’est une face inconnue du grand public du maire de Guédiawaye, Ahmed Aïdara, qui a été dévoilée hier lors de son face-à-face avec la presse
Le Maire de Guédiawaye, Ahmed Aïdara, a fait face à la presse hier pour bander les muscles et charger le régime de Macky Sall qu’il qualifie de « monarchie ». Selon Ahmed Aïdara, l’intimidation ne passera pas et la préservation de sa dignité ainsi que la volonté de conserver ses libertés ne se négocient point. Il a rappelé au Président Macky Sall qu’il dévoilera bientôt le contenu de l’entretien avec Me Abdoulaye Wade lorsque ce dernier parlait de feue la maman du locataire de l’avenue Léopold Sédar Senghor.
C’est une face inconnue du grand public du maire de Guédiawaye qui a été dévoilée hier lors de son face-à-face avec la presse. Ahmed Aïdara a produit un discours dur, plein de sous-entendus, et teinté parfois de menaces à l’endroit des autorités. A l’entame de ses propos, il a remercié ses partisans, les populations de Guédiawaye, les leaders et militants de YAW, mais surtout ses avocats qui n’ont ménagé aucun effort pour le tirer des « serres de ce régime cynique qui joue avec les libertés des citoyens ». A en croire le journaliste et maire de Guédiawaye, il fut avec ses codétenus des otages politiques du régime qui veut piétiner leurs libertés. « Alors que le vent de la démocratie est en train de souffler à nos portes au niveau de l’Afrique de l’ouest, le régime monarchique de Macky Sall continue de donner des coups mortels à nos libertés. En effet, je fus pris en otage avec mes collaborateurs, amis et sympathisants par une police qui agit et réprime au mépris des droits les plus élémentaires des citoyens sous les ordres d’un préfet couché et partisan », a-t-il révélé.
Poursuivant et très en verve, le premier magistrat de la ville de Guédiawaye de soutenir que leurs libertés ne sauraient être l’objet d’une quelconque négociation. « La préservation de notre dignité et la volonté de conserver à tout prix nos libertés ne se négocient point et ne sont en rien entachés ni émoussés, car nous préférons être embastillés pour le respect de nos droits que d’être libres dans la couardise ». Continuant toujours son argumentaire, Ahmed Aïdara de dénoncer les deux poids, deux mesures du régime. « (…) ce régime reste sourd et aveugle quant aux crimes et dérives commis par des responsables de BBY à des stations hautement stratégiques. Que dire de Seydina Fall Boughazelli, libre de tout mouvement alors qu’il a été appréhendé pour une histoire de faux billets la main dans le sac ? Qu’en est-il de ces multiples rapports des corps de contrôle de l’Etat sous le coude de Macky Sall et qui ont toujours épinglé des cadres de ce régime qui vaquent encore à leurs occupations au nez et à la barbe d’une justice bâillonnée et au pas ? Faut-il rappeler les scandales à profusion qui prouvent à merveille la mal gouvernance chronique qui caractérise la gestion de nos ressources naturelles par un conglomérat de prédateurs qui sucent le sang des citoyens sous la bénédiction de Macky Sall » a-t-il encore martelé.
C’est pourquoi, il est plus que jamais déterminé à faire face à ce régime « liberticide » qui instrumentalise la justice pour briser les opposants en se servant des forces de défense et de sécurité dont les méthodes sont dignes de celles de la Gestapo. « L’intimidation ne passera pas. Sous ce rapport, nous continuerons à nous mobiliser pour le triomphe de la démocratie et le respect de la constitution qui fait l’objet de violations flagrantes et récurrentes par le régime dont le dessein est de restreindre nos libertés afin d’imposer un troisième mandat illégitime et illégal », a dénoncé Ahmed Aïdara avant d’ajouter que cette forfaiture ne saurait passer car le Sénégal n’est pas une « monarchie ».
Il a terminé par révéler, sous un air de menaces, dans son discours en wolof qu’il promet aux Sénégalais de dévoiler le contenu de la conversation faite entre l’ex Président de la République, Me Abdoulaye Wade et feue la mère de Macky Sall sur son lit d’hôpital.
2000 FORAGES BLOQUÉS PENDANT TROIS JOURS POUR GRÈVE DES PRESTATAIRES
Malgré la tentative du ministre de l’Eau de les dissuader de renoncer à leur grève de trois jours, les 28, 29 et 30 juin 2022, les prestataires de l’hydraulique rurale du Sénégal, qui réclament des contrats de travail, ont maintenu leur mot d’ordre
Cheikh CAMARA, correspondant permanent à Thiès |
Publication 29/06/2022
Malgré la tentative du ministre de l’Eau et de l’Assainissement, de les dissuader de renoncer à leur grève de trois jours, les 28, 29 et 30 juin 2022, les travailleurs prestataires de l’hydraulique rurale du Sénégal, qui réclament des contrats de travail, ont maintenu leur mot d’ordre de cessation de travail. Dans sa lettre de notification N* 00000657/mea/dc/jpn/dd, adressée, ce 15 juin 2022, au secrétaire général du collectif des travailleurs prestataires de l’hydraulique du Sénégal, Serigne Mbaye Thiam indiquait à l’attention des contestataires : « comme suite à votre lettre du 30 mai 2022, je vous informe que les cent douze dossiers de recrutement que vous avez déposés ont été transmis au ministre chargé d l’Emploi ». Toutefois les intéressés de soupçonner des « manœuvres machiavéliques de Monsieur le ministre qui chercherait à nous rouler dans la farine et nous détourner de notre objectif ».
« Nous n‘avons reçu aucune preuve pouvant attester que nos dossiers de demande d’emploi ont été transmis au ministre en charge de l’Emploi, encore moins la moindre information sur la période à partir de laquelle notre enrôlement dans le programme de recrutement sera effectif, alors que nos dossiers ont été déposés il y a plus de cinq mois. Aussi nous n’avons reçu aucune réponse depuis que le ministre Serigne Mbaye Thiam nous a dit que nos préoccupations par rapport au programme ‘’xëyu ndaw yi’’ ont été transmises au ministre chargé de l’Emploi ». Le constat est du collectif des travailleurs prestataires de l’hydraulique du Sénégal qui, en réponse au courrier du ministre de l’Eau et de l’Assainissement du 15 juin 2022, dit s’être résolu à « maintenir notre mot d’ordre de grève de 72 heures, avec des risques d’impacter le fonctionnement de plus de 2000 forages sur l’ensemble du territoire national et des millions de Sénégalais dans le monde rural et particulièrement dans la ville de Touba qui seront assoiffés ». Dans leur préavis de grève ces travailleurs « opprimés » dénoncent « les lenteurs notées dans notre intégration dans la Fonction publique » et « le recrutement clientéliste d’une vingtaine de chauffeurs par le ministre Serigne Mbaye Thiam».
La grève maintenue
Babacar Ly, secrétaire général du collectif des travailleurs prestataires de l’hydraulique et ses camarades expliquent que « c’est suite au dépôt de notre préavis de grève, le 30 mai, au Ministère de l’Eau et de l’Assainissement, que Serigne Mbaye Thiam, à notre grande surprise, nous a envoyé une lettre de notification, pour nous apprendre que nos dossiers déposés depuis le 16 janvier 2022 ont été transmis au ministre de l’Emploi Dame Diop ». Et de poursuivre : « depuis très longtemps ce ministre de la République a choisi d’engager un bras de fer avec notre collectif. Pire, on remarque de sa part un manque total de volonté ». Aussi de rappeler que « depuis le 19 janvier 2021, le président de la République Macky Sall a donné des instructions pour que le dossier des travailleurs prestataires de l’hydraulique soit réglé définitivement ». Mais, se désolent-ils, « le ministre Serigne Mbaye Thiam continue toujours à faire la sourde oreille ». Ils disent n’avoir, depuis cette date, reçu aucune lettre de notification venant du Ministère chargé de l’Emploi.
2000 forages cessent de fonctionne dans tout le pays
A compter du mardi 28 au jeudi 30 juin 2022, trois jours durant d’observation d’une grève générale de 72 heures, la soif va s’emparer du monde rural avec la décision des travailleurs prestataires dans les 17 Brigades de l’Hydraulique du Sénégal de saboter le fonctionnement de 2000 forages sur toute l’étendue du territoire national. Le Secrétaire général du Collectif des travailleurs bénévoles de l’Hydraulique du Sénégal, Babacar Ly, et ses camarades, situent les motifs de ce mouvement d’humeur autour de trois points : « l’absence de suite du dépôt de nos dossiers de demande d’emploi dans le programme « xëyu ndaw yi » comme demandé » ; « l’absence de réponse relative aux questions formulées sur les modalités de recrutement des membres du Collectif dans ce dit programme » et « le recrutement par complaisance de 20 chauffeurs de ‘’camions citernes’’ sans qualification ». Ils rappellent au ministre de l’Eau et de l’Assainissement Serigne Mbaye Thiam que « depuis cinq mois nous avons déposé le courrier de nos dossiers d’emploi individuel dans votre Ministère mais nous sommes toujours dans l’expectative. Notre recrutement dans le programme « xëyu ndaw yi » n’est pas encore une réalité. Nous avons fait tout ce que vous nous aviez demandé dans les délais. Et depuis, nous vous avons adressé des lettres de demande qui sont jusqu’ici restées sans suite. Ce comportement est à déplorer de notre tutelle. Nous savons que beaucoup de Ministères ont fini de prendre leur quota dans ledit programme, nous ne comprenons donc pas les raisons de cette léthargie ».
Aussi de poursuivre : « Monsieur le Ministre, dans votre courrier référencé comme suit : N°000120/MEA/DC/JPN/dd du 09 février 2022, vous avez déclaré avoir saisi votre collègue Ministre chargé du programme « xëyu ndaw yi » afin qu’il puisse apporter des réponses relatives à nos préoccupations soulevées sur ledit programme mais depuis cette date également nous n’avons reçu aucune réponse de vous malgré nos lettres de rappel envoyées à cet effet. Nous dénonçons cette attitude ». Le Collectif des travailleurs bénévoles de l’Hydraulique du Sénégal déplore avec la dernière énergie que « 20 chauffeurs de camions citernes soient recrutés par les services du ministre Serigne Mbaye Thiam sans aucun mérite, si ce n’est que de la complaisance pendant ce temps-là, alors que des chauffeurs qualifiés en notre sein attendent leur recrutement depuis des années ». Babacar Ly et ses camarades pensent que « ce genre de pratiques indécentes de la part de certains collaborateurs du ministre Thiam doit cesser, afin que les recrutements se fassent dans la transparence ».
Au ministre Serigne Mbaye Thiam, les travailleurs de l’hydraulique rappellent que « les conséquences de notre grève seront dures pour les populations dans les zones rurales en général et celles des zones urbaines en particulier. Ils lui demandent de considérer que « les 17 Brigades de l’Hydrauliques au niveau national gèrent plus deux milles (2.000) forages couvrant les localités de Louga, Tambacounda, Kaolack, Ndioum (Saint Louis), Matam, Linguère, Touba, Ziguinchor, Thiès, Sédhiou, Kolda, Fatick, Diourbel, Kédougou, Goudiry et Ranérou ». Aussi d’alerter : « donc, c’est évident que notre grève aura une dimension nationale et ses impacts négatifs se feront ressentir partout dans le Sénégal même en zones urbaines. Nos camions citernes qui approvisionnent régulièrement beaucoup de quartiers de Dakar et ceux des régions à l’intérieur du pays qui restent pendant des jours et semaines sans eau à cause de la défaillance notée dans le réseau de SEN’EAU seront à l’arrêt durant la grève ».
LES MOTS DE SONKO
"Je tiens aujourd’hui à rendre hommage aux membres de ma sécurité qui ont été kidnappés par les FDS et illégalement retenus par le procureur de Macky pendant 10 jours avant d’être totalement déchargés hier de toute poursuite"
"Je tiens aujourd’hui à rendre hommage aux membres de ma sécurité qui ont été kidnappés par les FDS et illégalement retenus par le procureur de Macky pendant 10 jours avant d’être totalement déchargés hier de toute poursuite.
Je rends hommage à l’ensemble des membres de ma sécurité, qui consentent énormément de sacrifices pour ma sécurité et pour le projet, jusqu’au sacrifice ultime pour certains. Paix à leur âmes.
Ces hommes sont devenus des frères et sont à mes côtés dans les situations les plus compliquées et avec un dévouement sans faille.
C’est ce qui leur vaut ce ciblage et cet acharnement de l’État qui procède systématiquement à des arrestations arbitraires et quelques fois même à des exactions contre leurs personnes.
Je rends également hommage aux leaders, aux militants et aux sympathisants victimes de la folie dictatoriale du régime qui, à Dakar, Guediawaye, Sébikotane et Ziguinchor, ont supporté, et continuent à supporter pour certains, très stoïquement la détention et tout en faisant courageusement face à la justice, ou encore on subit des représailles de toute nature.
Je demande à tous les militants qui comptaient venir passer une nuit de veille devant ma maison d’y renoncer et à ceux qui sont déjà là de retourner se reposer chez eux. Je suis très touché par cet engagement, mais je les rassure : il n’y a rien à craindre ce soir, ni demain."
Enfin, nous donnons rendez-vous au peuple sénégalais demain à 11h pour un point de presse de la Conférence des leaders de Yewwi Askan Wi.
L’INTERDICTION DES RASSEMBLEMENTS DE L’OPPOSITION À LA UNE DE LE REVUE DE PRESSE DE L'APS CE MERCREDI
Les quotidiens sont nombreux à se préoccuper de l’interdiction des rassemblements de la coalition Yewwi askan wi (YAW) par les autorités administratives.
Dakar, 29 juin (APS) – Les quotidiens sont nombreux à se préoccuper de l’interdiction des rassemblements de la coalition Yewwi askan wi (YAW) par les autorités administratives.
L’Observateur a publié un arrêté du préfet de Dakar interdisant le rassemblement de YAW prévu ce mercredi à 15 h, à la place de la Nation. L’autorité administrative a invoqué ‘’des menaces graves d’atteinte aux édifices publics, des risques réels d’infiltration par des individus malintentionnés [et] des menaces réelles de trouble à l’ordre public’’ pour notifier à Khalifa Sall et à Ousmane Sonko l’interdiction de leur marche de protestation, ajoute le même journal.
La coalition YAW appelle ses militants à protester publiquement contre l’invalidation de l’une de ses listes de candidature aux élections législatives du 31 juillet prochain.
Ousmane Sonko, cité par L’Observateur, déclare : ‘’Nous allons maintenir toutes nos activités, y compris l’appel du [mercredi] 29 juin.’’
‘’Yewwi askan wi fait marche arrière’’, titre Le Quotidien, ajoutant : ‘’Un pacifique rassemblement, le 8 juin, une manifestation réprimée et ponctuée de trois morts, le 17 juin… Il n’y en aura pas une troisième, cet après-midi.’’
‘’Les préfets interdisent tout’’, écrit L’As, ajoutant : ‘’Dans neuf départements au moins, les préfets ont refusé à l’opposition (…) ce droit.’’ Il s’agit du droit de tenir des manifestations publiques.
Vox Populi met en exergue les ‘’refus’’ des autorités administratives, qui ‘’font bloc contre YAW’’. ‘’Ousmane Sonko et [ses partisans] refusent de braver l’interdiction’’, affirme le même journal, selon lequel les marches de protestation de Yewwi askan wi prévues ce mercredi à Dakar, Kaolack, Bambey, Kolda, Mbour, Thiès, Ziguinchor et d’autres villes ont toutes été interdites par les préfets.
‘’Yewwi dans le flou’’, écrit WalfQuotidien, affirmant qu’‘’a priori, la manifestation de [YAW] prévue aujourd’hui n’aura pas lieu’’.
‘’Khalifa Sall et Ousmane Sonko feront face à la presse. Cependant, le risque d’affrontement existe toujours dans certaines localités où les militants [de l’opposition] ont promis de marcher ‘avec ou sans autorisation’’’ des autorités administratives, lit-on dans WalfQuotidien.
Le Témoin Quotidien est d’avis que ‘’ça ne sera pas faire preuve de couardise au cas où l’opposition décide de sursoir à sa manifestation de ce mercredi 29 juin’’, car l’interdiction des rassemblements de l’opposition relève de ‘’flagrantes et grotesques injustices’’.
Source A signale qu’‘’un dispositif sécuritaire de feu composé de la Police et de la Gendarmerie a fini de quadriller tous les quartiers chauds’’ de Dakar, pour empêcher l’opposition de tenir son rassemblement.
Tribune annonce une ‘’décrispation’’ de la crise préélectorale.
‘’Il reste à savoir si le président Macky Sall est (…) dans les bonnes dispositions pour ajourner les législatives et reprendre tout le processus à zéro, afin d’éteindre ce feu (…) que les mécontents veulent alimenter’’, commente Tribune, attribuant la ‘’décrispation’’ annoncée à des ‘’personnalités, dignitaires et autres responsables de la société civile’’.
‘’Yewwi y va de la pédale douce (…) Quand l’opposition met la pédale douce, le président doit reculer aussi. Pour sauver la paix…’’ affirme Tribune.
Pour rappel, Macky Sall a déclaré, lors d’une visite en France, que, malgré la crise préélectorale, le scrutin législatif se tiendra à la date prévue.
‘’Apaisement’’
‘’On va droit vers un report, avec plusieurs médiations entamées, qui risquent de changer la donne’’, soutient Kritik’, concernant les rassemblements annoncés par YAW. Il semble se réjouir de la ‘’preuve supplémentaire, pour les leaders [de YAW], de mettre en avant les intérêts du pays’’.
L’info se fait l’écho de la réaction du maire de Guédiawaye (ouest), Ahmed Aïdara, qui a été condamné, lundi, à un mois de prison avec sursis pour participation à une manifestation interdite. ‘’J’ai été pris en otage (…) par une Police qui agit et réprime au mépris des droits les plus élémentaires des citoyens’’, soutient M. Aïdara.
Le Vrai Journal s’est intéressé à l’appel à la ‘’concertation’’, qui a été lancé par les professionnels des médias aux politiciens. ‘’Conscientes de la gravité de la crise politique et des mesures qu’elle fait planer sur la stabilité nationale, plusieurs associations de presse (…) sonnent le tocsin en invitant les acteurs politiques à l’apaisement’’, lit-on dans le même quotidien.
Le Soleil considère les services chargés de l’accueil des malades et des urgences sanitaires comme le talon d’Achille du système de santé sénégalais.
Dans 96 % des hôpitaux et 61 % des centres de santé publics, les services chargés de l’accueil et des urgences ne sont conformes aux normes requises, révèle le journal en citant la directrice générale des établissements de santé au ministère de la Santé.
EnQuête consacre un dossier au retour des migrants sénégalais dans leur pays, où certains d’entre eux vivent ‘’entre amertume, regrets et incertitudes’’.
‘’Je suis rentrée pour ne pas mourir esclave au Maroc’’, a déclaré au journal une Sénégalaise revenue de ce pays du Maghreb.
Le bilan du chavirement d’une pirogue au large de Kafountine (Bignona, sud) s’est alourdi, passant à 14 morts. Selon la même source, 6 nouveaux corps ont été retrouvés mardi après-midi.
Ziguinchor, 28 juin (APS) – Le bilan du chavirement d’une pirogue au large de Kafountine (Bignona, sud) s’est alourdi, passant à 14 morts, a appris l’APS de source informée, mardi soir.
Selon la même source, 6 nouveaux corps ont été retrouvés mardi après-midi.
Elle a déclaré que les convoyeurs de la pirogue et leurs complices en fuite étaient activement recherchés.
Une pirogue a chaviré au large de Kafountine (Bignona, sud), faisant huit morts et un blessé grave, avait indiqué mardi matin à l’APS le gouverneur de Ziguinchor, Guédj Diouf.
La pirogue, qui avait à son bord, plus d’une centaine de candidats à l’émigration, a chaviré, lundi, à hauteur de Kafountine. Quelques passagers ont pu rejoindre la terre ferme, alors que 92 autres avaient été secourus.
"Sur les 92 personnes secourues, un corps sans vie a été retrouvé hier (lundi). Ce matin, les recherches enclenchées ont pu trouver sept autres corps sans vie. Cela fait un bilan de huit morts pour le moment", avait un peu plutôt déclaré le gouverneur de Ziguinchor.
Une personne "gravement blessée par des brûlures" a été "admise aux urgences de l’hôpital régional de Ziguinchor", avait-il ajouté, corroborant ainsi la thèse de l’incendie, agitée comme étant à l’origine du drame.
"Certainement que quelqu’un fumait à l’intérieur de la pirogue. Souvent, dans ces pirogues, il y a du carburant", avait-il dit.
Le chef de l’exécutif régional de Ziguinchor d’annoncer dans la foulée l’ouverture d’une enquête afin de mettre la main sur les convoyeurs de cette pirogue.
Il avait signalé que les opérations de recherches étaient en cours pour retrouver d’autres corps ou d’éventuels survivants.
Deux autres personnes appartenant à la «Force spéciale» arrêtées
Les membres du groupe dénommé «Force spéciale», qui devaient s’attaquer à la centrale électrique du Cap des biches, à des intérêts français et aux domiciles de certaines autorités, ont été toute la journée à la cave du Palais de justice de Dakar. Cependant, L’AS a appris que les interpellations se sont poursuivies en catimini. Et deux autres personnes ont rejoint la bande. D’après des sources dignes de foi, de onze, ils sont désormais 13 à attendre leur face-à-face avec un juge d’instruction, le juge du deuxième cabinet, pour connaître le sort qui leur sera réservé. En l’espèce, compte tenu des charges retenues contre eux, le juge d’instruction est lié par les réquisitions du procureur, qui va forcément requérir le mandat de dépôt.
Kafountine : Le bilan du chavirement d’une pirogue s'alourdit
Le bilan du chavirement de la pirogue transportant des candidats à l’émigration, survenu dans la nuit du dimanche au lundi à Hilol, dans la commune de Kafountine (département de Bignona), s’est considérablement alourdi. En effet, 13 corps sans vie ont été repêchés hier par les secours. Ce qui porte à 14 le nombre de victimes de cet accident. Plusieurs personnes sont toujours portées disparues et les recherches se poursuivent. Selon une source sécuritaire, la pirogue avait embarqué vers Hilol, avec à bord plus d’une centaine de personnes qui tentaient de rejoindre l’hexagone de façon clandestine. La source qui renseigne que 92 personnes ont été sauvées depuis l’accident, signale qu’un incendie serait à l’origine du chavirement.
Une trentaine de trafiquants interpellés en une année à Fatick
Une trentaine de trafiquants ont été interpellés en une année par la Subdivision des Douanes de Fatick pour trafic d’une importante quantité de chanvre indien et de médicaments prohibés, a indiqué mardi la cheffe de cette subdivision, le colonel Ndèye Fatou Ndiaye. «Ces trafiquants ont été arrêtés et déférés au parquet à l’issue de leur garde à vue. D’autres attendent leur jugement», a confié Mme Ndiaye à l’«Aps». Elle s’entretenait avec des journalistes à l’issue de l’incinération de 3,896 tonnes soit près de 4 tonnes de chanvre indien, de médicaments prohibés et de quelques produits alimentaires.
Assomme assoma les cliniques privées
L’Association des cliniques privées du Sénégal (ACPS) a exprimé, mardi, son désaccord par rapport aux actions engagées par le ministère du Commerce dans le cadre de l’assainissement du secteur. «Au moment où les cliniques privées se relèvent péniblement d’une crise qui a frappé tous les secteurs, le ministère du Commerce et des PME initie un contrôle approximatif, en se basant sur des dispositions règlementaires et tarifs datant de 1983, soit il y a près de 40 ans», a déclaré Dr Seynabou Bâ, porte-parole de l’ACPS, lors d’un point de presse. Ainsi, a poursuivi Dr Bâ, la mission a lourdement sanctionné les onze cliniques contrôlées en avançant des arguments contestables. Dans le même ordre d’idées, elle a noté qu’un projet de loi relatif à l’accès et la dispensation des médicaments et aux autres produits de santé, très contraignant pour les cliniques et leurs patients, serait à l’étude. «Nous comprenons parfaitement qu’un secteur aussi sensible que le nôtre soit régulé et surveillé, mais nous estimons que ces initiatives du ministère du Commerce sont inopportunes et vont à coup sûr déstabiliser le secteur privé de la santé déjà fort éprouvé», a-t-elle déploré. Selon elle, les patients seraient les premières victimes de ces désordres et une réelle menace pèserait sur les emplois. L’association a saisi le ministère de la Santé et de l’Action Sociale par courrier l’informant de cette situation inédite, mais n’a reçu aucune réponse jusque-là, a-t-elle fait valoir, précisant qu’une réunion a été tenue avec la direction du commerce intérieur sans trouver un terrain d’attente. Dr Bâ a invité le chef de l’Etat à les accompagner à réviser les directives qu’il a données (… ).
Khalife de Ndiassane : le chef de village échappe à la prison
L’affaire de Ndiassane, précisément du village de Thiaoune Kounta, a connu des rebondissements. En effet, les personnes interpellées suite aux jets de pierres lors de la visite du Khalife sur le site litigieux et sur plainte des blessés, ont été finalement placées sous mandat de dépôt hier. Ainsi, elles ont passé leur première nuit à la Maison d'Arrêt et de Correction (Mac) de Thiès. Quant au chef de village et son adjoint, ils ont été plus chanceux, car ils sont rentrés chez eux après leur face-à-face avec le juge.
Les menaces du Conseil restreint de l’assemblée de l’Ucad
L’assemblée de l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar (Ucad) menace de sanctionner les étudiants qui troublent la quiétude de leurs camarades. En fait, le Conseil restreint de l’assemblée de l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar s’est réuni hier, sous la présidence du Recteur, Pr Ahmadou Aly Mbaye, pour examiner la situation sécuritaire. Ainsi le Conseil restreint, à l'unanimité, a condamné fermement les actes de violences notés au sein du campus social dans la nuit du mardi 21 juin 2022. Il réaffirme son attachement à la paix et à la stabilité au sein de l’institution. Le Conseil restreint menace de traduire devant le conseil de discipline tout étudiant responsable d'acte de violences conformément aux textes qui organisent le fonctionnement de l’espace universitaire, sans préjudice pour d’éventuelles poursuites judiciaires.
Ordre de passage des coalitions à la Rts
Le Conseil National de Régulation de l’Audiovisuel (Cnra) et les représentants des différentes listes en compétition aux élections législatives ont déterminé hier l'ordre de passage aux émissions de la campagne sur la Rts. Ainsi, c’est la coalition Bokk Gis-Gis Liggey qui ouvre le bal pour le premier jour de diffusion de la campagne électorale, à savoir le dimanche 10 juillet 2022. Elle sera suivie dans l’ordre par la coalition Benno Bokk Yaakaar, la Grande Coalition Wallu Sénégal, la coalition Naataange Askan Wi, la Coalition Yewwi Askan Wi, la Coalition les Serviteurs-MPR, la Coalition Bunt-Bi et celle Alternative pour une Assemblée de rupture AAR Sénégal. Pour les jours suivants, le Cnra précise qu’il sera effectué une permutation circulaire. Ainsi, pour le deuxième jour, l'émission de la liste de candidats passée la veille en premier lieu passe en dernier, celle de la liste de candidats passée en second lieu passe en premier lieu, ainsi de suite.
L’appel du Khalife de Léona Niassène à Macky Sall
Le Khalife de Léona Niassène, Ameth Tidiane Niasse, est très préoccupé par la tension politique qui prévaut dans le pays. Il a fait une déclaration hier sur Walf Tv pour demander au Président Macky Sall d’autoriser le rassemblement de la coalition Yewwi Askan wi. A l’entame de son propos, le guide religieux a rappelé que le pays appartient à tous et que c’est dans la paix qu’on peut développer un pays. Ainsi pour la paix et la sécurité du pays, il demande au chef de l’Etat d’autoriser le rassemblement de la coalition YAW. Car, relève le Khalife de Léona Niassène, Yewwi Askan wi avait organisé un rassemblement encadré par les forces de l’ordre le 08 juin et tout s’était très bien passé. A l’en croire, certains Dakarois n’étaient même pas au courant du rassemblement. En plus, les militants de YAW avaient même nettoyé le lieu. Il invite le chef de l’Etat à préserver la démocratie sénégalaise, sinon le pays va reculer comme les autres pays.
Ameth Aïdara ne décolère pas
Mécontent de son arrestation avec ses proches, le maire de la ville de Guédiawaye Ameth Aïdara a fait le procès du pouvoir de Macky Sall «qui veut à tout prix faire un troisième mandat illégal et anticonstitutionnel». Un projet qui, selon Ameth Aïdara, sera combattu par la coalition Yewwi Askan wi pour la restauration des acquis démocratiques. Et à ce sujet, l’édile de Guédiawaye a fait savoir que son combat politique pour le départ de Macky Sall va continuer. Pour rappel, M. Aïdara a écopé 01 mois de prison avec sursis.
Marche de l’inter-coalition «Yewwi-wallu» à Pikine
Dans le département de Pikine, l’opposition a mis en place hier l’inter-coalition « Yewwi-wallu » pour sonner la fin de la récréation politique contre le pouvoir de Macky Sall dans cette localité de la banlieue. Et les responsables locaux ont d’ailleurs annoncé une marche avec ou sans autorisation ce mercredi dans les rues de Pikine. Cette marche aura pour point de départ la station Texaco, en passant par la route d’Icotaf, avec comme point de chute Bountou Pikine.
Taux élevé des prêts dans les institutions de microfinance
Venu présider la cérémonie de partage de la tontine des femmes de son parti qu’il avait financé auparavant pour les besoins de la fête de la Tabaski pour un montant total de 10 millions, le coordonnateur communal des cadres de l’Alliance pour la république (Apr) de Keur Massar-Nord, Pape Ibrahima Demba, a dénoncé le taux élevé des prêts au niveau des institutions de microfinance. Une pratique qui, selon lui, favorise la pauvreté des femmes qui ont peur d’emprunter aux institutions de microfinance. A cet effet, Pape Ibrahima Demba a invité la Direction de la réglementation des institutions de microfinance à mener une enquête sur la question. Avant de demander aux structures de l’Etat dont la DER et le Fongip de renforcer les femmes de Keur Massar.
Balla Ndiaye poignarde le conducteur qui l’a doublé
Balla Ndiaye et Osé Moulongo ont comparu hier devant la barre du Tribunal de grande instance de Dakar statuant en flagrants délits, pour ‘‘coups et blessures volontaires’’ ayant entraîné une interruption temporaire de travail (itt) de 7 jours contre le premier cité et ‘‘destruction de biens appartenant à autrui’’ pour le second. Reconnu coupable, Balla Ndiaye est condamné à un mois de prison ferme. Plus chanceux, son protagoniste a écopé d’un mois avec sursis. Les faits se sont produits à Liberté 6. Le plaignant Marcel Moulongo était dans la voiture de son frère Osé Moulongo qui tenait le volant. Tous deux ont eu la malchance de dépasser le véhicule de Balla Ndiaye, dans une course de vitesse. Un acte courant qu'on voit dans la circulation tous les jours, mais qui a révolté ce dernier qui freine brusquement sa voiture. Et lorsque Marcel Moulongo est descendu de la voiture de son frère, Balla Ndiaye l'a attaqué et lui a asséné un coup de couteau à la tête. Furieux, Osé est intervenu dans la bagarre en cassant le pare-brise de la voiture de Balla Ndiaye avant de conduire son frangin à l’hôpital où on lui a délivré un certificat médical attestant une itt de 7 jours. Muni de ce document, le mis en cause a déposé une plainte au commissariat de Dieuppeul contre son bourreau Balla Ndiaye. En guise de réplique, ce dernier a traduit en justice Osé Moulongo pour ‘‘destruction de biens appartenant à autrui’’.
BILAN ANNUEL DES OPERATIONS CONTRE LE TRAFIC DE DROGUE ET DE MÉDICAMENTS PROHIBÉS A FATICK
Une trentaine de trafiquants ont été interpellés en une année par la Subdivision des Douanes de Fatick pour trafic d’une importante quantité de chanvre indien et de médicaments prohibés
Fatick, 28 juin (APS) - Une trentaine de trafiquants ont été interpellés en une année par la Subdivision des Douanes de Fatick pour trafic d’une importante quantité de chanvre indien et de médicaments prohibés, a indiqué mardi la cheffe de cette subdivision, le colonel Ndèye Fatou Ndiaye.
’’Ces trafiquants ont été arrêtés et déférés au Parquet à l’issue de leur garde à vue. D’autres attendent leur jugement’’, a dit Mme Ndiaye.
Elle s’entretenait avec des journalistes à l’issue de l’incinération de 3,896 tonnes soit prés de 4 tonnes de chanvre indien, de médicaments prohibés et de quelques produits alimentaires.
’’Pour le chanvre indien, a-t-elle précisé, on a une quantité de 3,896 tonnes soit prés de 4 tonnes qui ont été saisies sur la période de mi 2021 et le courant de l’année 2022, donc sur une année à peu prés’’.
Les médicaments prohibés incinérés ont une valeur de plus de 200 millions de francs CFA.
’’Les médicaments saisis sont composés essentiellement d’aphrodisiaques, des antalgiques, du paracétamol, et des antibiotiques’’, a-t-elle précisé.
Elle a expliqué que les saisies ont été opérées à la frontière entre le Sénégal et la Gambie par la Brigade commerciale de Karang, par les unités maritimes de Foundiougne et de Toubacouta et les brigades mobiles de Gossas et Fatick.
Mme Ndiaye a salué les efforts des autorités dans le renforcement de la logistique et moyens humains de lutte contre la fraude.
’’Les effectifs ont été renforcés de même que les moyens logistiques avec une dotation en véhicules de toutes les brigades de la subdivision de Fatick’’, a soutenu la cheffe de la Subdivision.
La cérémonie d’incinération s’est déroulée en présence du gouverneur de la région de Fatick, Seynabou Guèye, d’autorités judiciaires et les forces de défense et de sécurité.
GUY MARIUS SAGNA ÉCOPE D'UN MOIS DE PRISON AVEC SURSIS
L’activiste Guy Marius Sagna dont le procès pour provocation à un attroupement non armé se tenait mardi à Ziguinchor, a été condamné à un mois d’emprisonnement avec sursis
Ziguinchor, 29 juin (APS) - L’activiste Guy Marius Sagna dont le procès pour provocation à un attroupement non armé se tenait mardi à Ziguinchor, a été condamné à un mois d’emprisonnement avec sursis, a constaté l’APS.
Deux de ses co-prévenus - Cheikh Sourate Sagna et Amadou Tom Mbodji - ont écopé de la même peine, les autres personnes poursuivies, au total 34 personnes, ont été relaxées.
Guy Marius Sagna a été aussi condamné à payer une amende de 50.000 francs CFA
Ce procès ouvert à 10 heures, s’est tenu à la grande salle d’audience de la Cour d’appel de Ziguinchor qui abrite le Tribunal de grande instance de Ziguinchor.
Le célèbre activiste, leader de FRAPP-France dégage, était poursuivi pour différents chefs d’inculpation, à savoir provocation à un attroupement non armé, participation à une manifestation non autorisée ayant entrainé la violence et actions diverses.
Il a rejeté les faits qui lui sont reprochés.
Le ministère public et la défense se sont affrontés lors de ce procès au moyen de longues plaidoiries ponctuées par plusieurs moments de pause.
Dans son réquisitoire, le procureur a demandé au juge de maintenir tous les chefs d’inculpation retenus contre Guy Marius Sagna et réclamé une peine d’emprisonnement de deux ans dont six mois ferme.
Mais le président du Tribunal de grande instance de Ziguinchor n’a pas suivi le procureur et peu après 00 heure, il a prononcé son verdict et condamné M. Sagna à un mois de prison avec sursis.
L’activiste a recouvré la liberté après 10 jours de détention.