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11 septembre 2025
LA ZONE UEMOA MENACÉE DE CRISE ALIMENTAIRE
En fin 2022, le taux d’inflation dans l’Union atteindra les 6,8% en glissement annuel en lien avec la hausse des prix des produits alimentaires. Ces perturbations risquent d’entraîner une «crise alimentaire majeure de la zone Uemoa », entrevoit le conseil
Le président du Conseil des ministres de l’Union économique monétaire ouest africaine (Uemoa), Sani Yaya, par ailleurs ministre de l'Economie et des Finances du Togo, présidant hier, vendredi 24 juin, au siège la Bceao la deuxième session ordinaire a invité ces collègues à poursuivre la mise en œuvre des actions visant la transformation structurelle de nos économies, la promotion de la production locale d’intrants agricoles, la production et la consommation de nos produits locaux ainsi que l’amélioration de l’offre.
L’économie mondiale a renoué avec la croissance en 2021 après une contraction de 3,1% en 2020. La croissance est ressortie à 6,1% en 2021. La même tendance est observée dans l’Union où le taux de croissance est ressorti à 6,1% après 1,8% en 2020. Toutefois, «cette reprise est menacée par la persistance d’une tendance inflationniste notamment sur les prix des produits de première nécessité et des hydrocarbures qui n’épargnent malheureusement pas notre zone en raison de la perturbation des chaînes d’approvisionnement liées à la guerre en Ukraine », constate les ministres des finances et de l’économie de l’Union économique monétaire ouest africaine (Uemoa).
Ainsi, en fin 2022, le taux d’inflation dans l’Union atteindra les 6,8% en glissement annuel en lien avec la hausse des prix des produits alimentaires. Ces perturbations risquent d’entraîner une «crise alimentaire majeure de la zone Uemoa », entrevoit le conseil des ministres.
Pire, selon les économistes : «Notre zone continue également de faire face à la crise sécuritaire qui n’épargne désormais aucun pays. Les réponses à ce phénomène pèsent lourd sur les finances publiques de nos pays respectives».
Hajar est l'une des porte-étandard du slam du Sénéga depuis quelques années. Initiatrice du Festival international slam nomade, elle beaucoup d'engagement, de revendication dans ses textes. Les détails dans cette interview après une prestation
Précocement artiste, c’est depuis l’âge de 5 ans que Hajar Pourmera Thiam s’est mise à l’écriture, en composant notamment des poèmes, un talent favorisé par un environnement familial fort artistique. Plus tard au lycée, elle découvre le slam grâce à un devancier dans le domaine.
Dans cet entretien, celle qui a lancé le Slam nomade nous parle de ses débuts dans cet art encore bien masculin, de l’évolution du slam du fait du numérique. Hajar nous parle aussi de la prochaine édition du festival dont elle est la directrice. Les détails dans cette entrevue.
Nous avons rencontré Hajar ce weekend au Grand théâtre lors de la cérémonie des 30 ans de TV5 à Dakar où, elle a presté, slamé TV5, ses journalistes et ses programmes.
Regardez !
LE MÉDIATEUR DE LA CEDEAO EN VISITE DISCRÈTE AU MALI
Le médiateur de la Cédéao pour le Mali, l’ancien président nigérian Goodluck Jonathan, est arrivé à Bamako jeudi 23 juin dans l'après-midi et est reparti ce vendredi à la mi-journée. Une énième visite, aussi rapide que discrète
iGFM (Dakar) Le médiateur de la Cédéao pour le Mali, l’ancien président nigérian Goodluck Jonathan, est arrivé à Bamako jeudi 23 juin dans l'après-midi et est reparti ce vendredi à la mi-journée. Une énième visite, aussi rapide que discrète : ni la Cédéao, ni les autorités maliennes de transition n’avaient souhaité communiquer officiellement sur la venue du médiateur.
L’ancien président nigérian Goodluck Jonathan, est arrivé à Bamako jeudi 23 juin dans l'après-midi et est reparti ce vendredi à la mi-journée. Une énième visite, aussi rapide que discrète : ni la Cédéao, ni les autorités maliennes de transition n’avaient souhaité communiquer officiellement sur la venue du médiateur. Qui n’a lui-même confirmé qu’à la mi-journée, au moment de son départ et sur les réseaux sociaux, qu’il avait bien rencontré le président de la Transition, le colonel Assimi Goïta, ainsi que d’autres officiels maliens.
La visite de Goodluck Jonathan à Bamako est survenue dans la dernière ligne droite avant le sommet du 3 juillet prochain. Dans neuf jours, les chefs d’États de la Cédéao décideront d’une éventuelle levée des sanctions économiques et financières qui frappent le Mali depuis le mois de janvier. Or, beaucoup d’éléments nouveaux sont survenus depuis le précédent sommet du 4 juin.
Nouvelle loi électorale
Au début de ce mois, le Mali a unilatéralement prolongé la transition de deux ans –jusqu’à mars 2024-, par décret présidentiel, sans attendre la fin des négociations, et sans prévenir le médiateur. Le sujet a forcément été abordé, mais Goodluck Jonathan a réservé au colonel Assimi Goïta ses commentaires. À l’époque, les chefs d’États de la Cédéao avaient peu apprécié d’être mis devant le fait accompli, même si cette option faisait bien partie des pistes envisagées.
Il y a tout juste une semaine, le Conseil national de transition, qui fait actuellement office d’assemblée législative, a adopté une nouvelle loi électorale. Celle-ci sera-t-elle perçue comme une avancée vers l’organisation des futures élections ? Ou comme une manœuvre, un piège ? La société civile ayant alerté sur la possibilité offerte au président de transition, le colonel Assimi Goïta, d’être candidat ? En tout état de cause, le texte attend toujours d’être promulgué : il sera nécessairement au cœur des discussions, tout comme la création, il y a deux semaines, d’une commission chargée de rédiger une nouvelle Constitution.
Le gouvernement consulte…
Autre élément à prendre en compte, le gouvernement commence ce vendredi une consultation des partis politiques et de la société civile sur le chronogramme des prochaines réformes institutionnelles et sur celui des futures élections. C’était une demande de la classe politique, enfin entendue, et une attente de la Cédéao qui veut des précisions et même des engagements sur le futur calendrier électoral. On ne sait pas si les points de vue des partis politiques seront réellement pris en compte, mais c’est une nouvelle ouverture de la part des autorités et un signal adressé à la Cédéao.
À noter que c’est au ministre de l’Administration territoriale, l’un des colonels putschistes, que sont confiées ces consultations. Or, depuis l’arrivée à la Primature de Choguel Maïga, c’était essentiellement la ministre déléguée auprès du Premier ministre, en charge des réformes politiques et institutionnelles, Fatoumata Sékou Dicko, qui se chargeait de ces questions. Certains observateurs estiment qu’il s’agit peut-être, là aussi, d’un signal.
À son départ, Goodluck Jonathan a « noté les actions des autorités vers un calendrier électoral viable et les efforts entrepris pour un retour à l’ordre constitutionnel. » Une formule lapidaire, encourageante, et qui ne préjuge ni du succès ni de l’échec des négociations en cours.
LES INONDATIONS, L'AUTRE CASSE-TÊTE
Trouver des solutions aux inondations est l'une des préoccupations majeures du gouvernement et des collectivités locales. Et pour ce faire,le gouvernement du Sénégal a obtenu, avec l’appui de l’AFD, une subvention de 15 millions d’euros du FVC
« Les inondations au Sénégal ont un impact très négatif sur les conditions socio-économiques des populations. Et pour trouver une réponse plus durable à la gouvernance des inondations, d’améliorer la connaissance du risque, de renforcer la résilience des populations et d’avoir des prévisions plus fiables, le gouvernement du Sénégal a obtenu, avec l’appui de l’AFD, une subvention de 15 millions d’euros du FVC pour financer les activités du Projet de Gestion Intégrée des Inondations au Sénégal (PGIIS). Cette initiative s’appuie sur une approche scientifique et institutionnelle de gestion des inondations urbaines à l’échelle locale et nationale et va au-delà de la réalisation d’infrastructures. Le chargé du suivi évaluation dudit projet, Hamidou KONATÉ a répondu aux questions de Emedia.
Pouvez-vous revenir de façon succinct, sur les impacts des inondations ?
« Les inondations occasionnent des pertes en vies humaines avec 26 décès, 264.000 sinistrés et environ 8000 habitations inondées ainsi que le déplacement de 5000 familles (dont plus de 50% dans les villes de Dakar et de Matam) en 2012, 2 personnes tuées en 2019 et plusieurs quartiers impactés en 2020 et 2021. Elles anéantissent les investissements effectués par l’État et les collectivités, ralentissent l’exercice des activités économiques, rendent difficile la mobilité, la prise en charge des ordures ménagères, l’accès aux services sociaux de base (structures de santé, établissements scolaires), dégradent l’environnement des sinistrés et ne favorisent pas l’attractivité territoriale des territoires : le cadre et les conditions de vie des populations sont impactés. Ainsi, la gestion des eaux pluviales est devenue un enjeu de développement et de bien-être sur l’ensemble du territoire.
Face à ce fléau et ses conséquences néfastes pour les populations, quels sont les actes posés par l’État du Sénégal ?
Pour renforcer la résilience des populations, l’État a initié plusieurs programmes et projets qui sont arrimés, sur le plan national au Plan Sénégal Émergent (PSE), à la Contribution Déterminée Nationale (CDN) et à la Lettre de Politique Sectorielle de l’Eau et de l’Assainissement à travers le Programme Assainissement et Gestion des eaux Pluviales (PAGEP). Ces initiatives de l’État sont intégrées dans le Programme Décennal de Gestion des Inondations pour la période 2012-2022 (PDGI). Parmi ces réalisations figurent le Projet d’assainissement des 10 villes (sous Maîtrise d’Ouvrage ONAS), le Projet « Vivre avec l’Eau VAE (sous Maîtrise d’Ouvrage DPGI) », le PROGEP (sous Maîtrise d’Ouvrage ADM), le Projet « Pikine Irrégulier Sud » (PIS, sous Maîtrise d’Ouvrage de l’APIX), le Projet de Construction des Logements Sociaux (sous Maîtrise d’Ouvrage PCLSLB) et l’AGEROUTE. Il y a également des actions initiées par l’ANAT et la DGUA pour promouvoir une meilleure prise en compte du risque dans les documents de planification urbaine.
Ces projets ont déjà permis d’avoir plusieurs réalisations qui ont réduit les impacts des inondations tant sur le plan démographique, social, économique qu’environnemental ».
Qu’est-ce qui justifie la mise en place du Projet de Gestion Intégrée des Inondations au Sénégal (PGIIS) ?
« Les inondations constituent un problème récurrent pour le Sénégal. Chaque année, plusieurs quartiers localisés dans différentes localités sont submergés pendant plusieurs jours, voire plusieurs semaines. Selon les scénarii établis dans la Contribution Déterminée Nationale (CDN), et dans le dernier rapport du GIEC (IPCC, 2021), les phénomènes climatiques extrêmes, notamment les sécheresses, les inondations et les vagues de chaleur, seront plus susceptibles de se produire à l’avenir. Les inondations, de par leurs impacts sur le plan démographique, économique, social et environnemental, constituent ainsi une préoccupation majeure dans les zones urbaines.
Afin de réduire la vulnérabilité des populations et renforcer leur résilience, le gouvernement du Sénégal a mis en place le Programme Décennal de Gestion des Inondations pour la période 2012-2022 (PDGI). L’analyse des interventions met aussi en relief, entre autres, une certaine méconnaissance du risque, une insuffisante planification de dimensionnement des infrastructures, un défaut de prise en compte du risque dans l’occupation de l’espace ainsi que l’absence d’un plan de communication et de sensibilisation afin de promouvoir la culture du risque ».
Que renferme ce Pgiis ?
« C’est pour trouver une réponse plus durable à la problématique des inondations que le gouvernement du Sénégal a initié, le Projet de Gestion Intégrée des Inondations au Sénégal (PGIIS) grâce à une subvention de 15 millions d’euros sur cinq ans (2018-2023) du Fonds Vert pour le Climat qui a délégué sa contribution à l’Agence Française de Développement. Le PGIIS est articulé autour de 4 composantes. La première composante porte sur la connaissance du risque avec la réalisation d’une cartographie nationale et une campagne de communication et de sensibilisation. La seconde composante est axée sur la réduction du risque avec la mise en place d’ouvrage de drainage dans le cadre du PIS 2, et l’élaboration de mesures non structurelles (mesures softs). Quant à la troisième composante, elle a pour objectif d’améliorer les prévisions avec l’acquisition d’un radar et de pluviomètres automatiques qui vont couvrir les régions de Dakar et Thiès et de piézomètres à répartir sur le territoire national par la DGPRE. Enfin, la quatrième composante est destinée au renforcement de la gouvernance afin de promouvoir des actions et l’efficience de la dépense publique ».
Le PGIIS, par une approche scientifique et institutionnelle, vise à soutenir la politique du pays en matière de risque d’inondation qui va au-delà de la réalisation des infrastructures. Ainsi, le PGIIS va aboutir à l’élaboration d’une politique intégrée à l’échelle nationale pour la gestion des risques de catastrophe liés aux inondations afin d’optimiser les investissements au niveau national et à l’échelle locale. Il aura également des impacts positifs sur l’adaptation aux changements climatiques notamment au travers de la réduction de la vulnérabilité aux inondations et de la promotion de l’efficience des dépenses publiques et au renforcement de la gouvernance du risque.
Quelles sont les actions qui peuvent être mises sur le compte du PGIIS depuis sa mise en œuvre ?
Le PGIIS a déjà acquis un modèle numérique de terrain (MNT) avec une précision de 2 m à l’échelle du territoire national. Ce MNT a servi à l’analyse du risque d’inondation sur tout le territoire national. De plus, combiné avec d’autres paramètres, il a permis d’identifier les zones les plus exposées aux inondations à l’échelle du pays. Il s’agit du Grand Dakar (Dakar et Thiès), de Diourbel-Touba, de Kaffrine, de Matam, de Kolda, Tamba, et Kédougou. Ces sites ont fait l’objet d’une campagne d’acquisition de photos aériennes couplées à du Lidar. Ces matériaux vont contribuer à l’amélioration de la connaissance du risque inondation avec la production d’une cartographie détaillée, à l’établissement de solutions structurelles et non structurelles pour la réduction du risque, et à une meilleure intégration du risque dans les documents de planification urbaine en relation avec la DGUA. Par ailleurs, le projet va participer au renforcement des capacités de l’ANACIM et la DGPRE pour avoir de meilleures prévisions avec notamment la mise à disposition d’un radar et de piézomètres pour la surveillance des nappes et cours d’eau. Ce marché et celui destiné au renforcement du SIG et du système de télégestion de ONAS sont en cours d’attribution. Enfin, le PGIIS a élaboré une stratégie de communication et de sensibilisation sur le risque d’inondation dans le but de promouvoir la culture du risque dans un contexte de changement climatique marqué par une recrudescence des inondations. L’objectif est de bannir les comportements qui exposent d’avantage les populations aux impacts des inondations. Il s’agit de manière spécifique de nous approprier les ouvrages en évitant de jeter des ordures dans les réseaux et bassins ; d’aménager nos espaces en évitant d’occuper les voies d’eau et les espaces non aedificandi ; et de participer à l’entretien des réseaux et bassins en guise de contribution citoyenne ».
Quelles sont les dispositions prises cette année pour faire face aux inondations ?
« Afin de prendre les dispositions pour renforcer la résilience des populations pendant cet hivernage 2022, M. Serigne Mbaye Thiam, Ministre de l’Eau et de l’Assainissement a présidé le mardi 10 mai 2022, une réunion du Comité national de Gestion des Inondations. L’objectif de la réunion était d’examiner le dispositif de gestion efficace et efficiente des inondations 2022 destiné à apporter des réponses appropriées pour la prise en charge des populations et de leurs biens. Il s’agissait de partager également les prévisions saisonnières, de présenter les situations spécifiques et perspectives de gestion des inondations dans les régions et de faire le point sur la situation des mesures prévues par les structures techniques en vue de l’hivernage 2022.
Suite à cette réunion, le Ministre a effectué des visites de terrain le 30 mai et le 02 juin. Ces visites ont concerné les sites les plus exposés aux inondations et des ouvrages de drainage dans les départements de Dakar, Keur Massar, Rufisque, Pikine et Guédiawaye. L’objectif des visites était de faire un état des lieux et d’examiner le niveau d’exécution des travaux dans les sites critiques afin de réduire la vulnérabilité des populations face aux impacts des inondations.
A l’issu de ces visites, le Ministre a rappelé la nécessité de maintenir, d’étendre et de renforcer les mesures de sauvegarde sur l’ensemble des sites dont les travaux ne seront pas terminés d’ici la mi-juin, eu égard aux prévisions établies pour cet hivernage 2022. Il a également recommander de veiller au bon fonctionnement des ouvrages de drainage des eaux pluviales, et de prendre des dispositions pour assurer le bon écoulement des eaux au niveau des ponts sur les routes. Il a aussi insisté sur la synergie des actions, et l’appropriation des ouvrages par les populations ».
PAPE ALIOUNE NDIAYE SIGNE SON COME-BACK DANS LE CHAMPIONNAT TURQUE
Le milieu de terrain et non moins international sénégalais âgé de 31 ans s’est officiellement engagé en faveur d’Adana Demirspor (Superlig turque) pour un contrat de 3 ans.
Le milieu de terrain et non moins international sénégalais âgé de 31 ans s’est officiellement engagé en faveur d’Adana Demirspor (Superlig turque) pour un contrat de 3 ans. Pape Alioune Ndiaye quitte ainsi le championnat grec où il évoluait sous les couleurs d’Aris Salonique pour retrouver un championnat qu’il connaît bien pour y avoir évolué avec Galatasaray, Trabzonspor ou encore Osmanlispor.
UNE FEMME DE CHAMBRE FRANCO-IVOIRIENNE ÉLUE DÉPUTÉE EN FRANCE
Rachel Kéké, femme de chambre de 47 ans, se dit "guerrière". Après avoir mené avec succès l'une des plus longues grèves de l'histoire de l'hôtellerie en France, cette Ivoirienne d'origine est l'un des nouveaux visages de la gauche à l'Assemblée nationale
Élue dimanche au deuxième tour des législatives avec 50,30% des suffrages, cette mère de cinq enfants née en 1974 à Abidjan, est venue en France en 2000, à l'âge de 26 ans. Siéger à l'Assemblée nationale "ne me fait pas peur", assurait-elle pendant la campagne. Investie par la France insoumise de Jean-Luc Mélenchon, elle siègera avec la Nouvelle Union populaire, écologique et sociale réunissant les partis de gauche.
Seule incarnation des classes populaires ou presque, elle va se retrouver face à des professionnels de la politique. "Ils ne savent pas la souffrance des gens", assure Rachel Kéké, qui aspire à "expliquer" aux autres députés la "réalité" des plus pauvres.
Un discours volontaire, puisé dans ses luttes récentes. En mai 2021, 19 femmes de chambre et un collègue équipier d'un hôtel parisien, menés par Rachel Kéké, réussissent à faire plier un sous-traitant du groupe Accor. Après 22 mois de grève et de chômage partiel, la plus longue lutte jamais menée par le syndicat hôtelier CGT-HPE, les grévistes voient notamment leurs rémunérations augmenter "de 250 à 500 euros par mois".
"C'est important de dire les choses vraies", lance Mme Kéké, qui raconte le "mépris", l'"exploitation" et les abus subis par les femmes exerçant son métier. "Moi, ça m'est arrivé qu'un (client) me dise 'sale nègre, rentre chez toi'", raconte-t-elle, quand d'autres "te touchent les seins quand tu frappes à leur porte".
Elle est "une leader de masse", "elle a quelque chose qui magnétise, elle est forte, elle a les mots justes", énumère le député LFI Eric Coquerel, qui a proposé sa candidature dans la septième circonscription du Val-de-Marne, en région parisienne.
Opposée à la candidate de la majorité Roxana Maracineanu, ex-ministre des Sports et championne de natation, Rachel Kéké a finalement réussi à tirer son épingle du jeu malgré un profil peu commun parmi les candidats, et sera la première femme de chambre à siéger à l'Assemblée nationale.
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QUAND LES AGRICULTEURS FONT IRRUPTION À LA BIENNALE
Sous le soleil, la pluie, contre vents et marées, ils produisent tout ce que nous consommons. Depuis quelques années, leurs conditions se compliquent . Mais leur sommes-nous reconnaissant pour leur labeur? La réponse du FIDA et de la PARM
Qu’ils soient d’Afrique, d’Asie, d’Amérique Latine ou d’ailleurs dans le monde, les agriculteurs sont ceux qui nourrissent l’humanité et ne serait-ce que pour cela, il mérite un grand hommage qu'ils ont rarement reçu. Cette année, à l'occasion de la Biennale de Dakar, le FIDA et le PARM ont décidé de mettre un coup de projecteur sur ces acteurs de l’ombre à cette biennale, à travers une magnifique exposition photo qui les présente d’une «manière sublimée». Une grande première.
L’une des particularités du Dak’Art 2022 a été la participation des agriculteurs dans le cadre du programme Off, à l’initiative du Fonds international pour le développement agricole (FIDA) et la Plateforme pour la gestion des risques agricole (PARM). Les deux institutions ont saisi l’occasion que représente la Biennale pour mettre à l’honneur des agriculteurs à travers une exposition photos dont ils sont les principaux sujets.
En marge de la cérémonie de vernissage qui s’est déroulée au jardin botanique de la Faculté des Sciences et techniques de l’UCAD, nous avons interrogé Benoît Thierry, le Représentant régional pour le Sahel du Fonds international pour le développement de l’agriculture (FIDA) sur la pertinence d’une telle incitative.
En effet, sur la base d’un concours lancé par le PARM, un photographe a sillonné plusieurs pays du continent pour photographier les agriculteurs dans leurs environnements. Une fois cette étape passée, 22 artistes ont été sélectionnés pour reproduire et travailler ces mêmes photos en y apportant des éléments nouveaux. Une touche artistique.
L’exposition présente ces agriculteurs à juste titre comme les héros de la sécurité alimentaire pour magnifier leur travail et aussi pour mettre en lumières les difficultés et les défais auxquels ils font face, dans un contexte de changement climatique. En même temps que l’agriculteurs sont mis en lumière dans cette expo, le projet met aussi du même coup, des projecteurs sur les artistes qui ont travaillé les images pour leur donner une autre allure.
Dans cet entretien, Amath Niang, le président de l'Ordre des pharmaciens, présente son organisation et les différents défis que pose à lui, non sans évoquer les ébauche de solution qui devrait commencer par l'application de la loi. Direction de la Pharmacie et du médicament, Statut du pharmacien, Industrie pharmaceutique, Laboratoire pharmaceutique