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19 juin 2025
LE SENS DE LA PARTICIPATION DU MAIRE OUSMANE SONKO À LA CÉLÉBRATION DE L'ACCESSION DU SÉNÉGAL À LA SOUVERAINETÉ INTERNATIONALE
La célébration de l’anniversaire de notre accession à la souveraineté internationale a toujours constitué un moment d’expression de notre civisme et de notre citoyenneté (de façon conjoncturelle pour certains de nos compatriotes).
La célébration de l’anniversaire de notre accession à la souveraineté internationale a toujours constitué un moment d’expression de notre civisme et de notre citoyenneté (de façon conjoncturelle pour certains de nos compatriotes).
Cette année un cachet particulier est noté au niveau de la représentation municipale de Ziguinchor : c’est le député maire Ousmane Sonko en personne qui conduit une délégation de haut niveau et qui correspond au podium (Le maire et ses deux premiers adjoints) dans le classement des membres du conseil municipal, pour répondre à l’appel de la Nation. Ce niveau de représentation témoigne de la volonté politique du maire de faire du civisme et de la citoyenneté le levier pour la mise en œuvre du programme Burok. Par conséquent pour le député maire Ousmane Sonko, il y a nécessité d’apporter une réponse structurelle au besoin de la construction et de la promotion du citoyen accompli. Civisme et citoyenneté, parlons- en !
Le civisme, du mot latin civis, désigne le respect et le dévouement du citoyen pour la collectivité dans laquelle il vit ainsi que le respect de ses conventions et de ses lois. Cet ensemble de règles écrites ou non écrites, de normes sociales, vise la régulation de la vie en société et facilite la vie en groupe.
Le terme civisme s’applique dans le cadre d’un rapport à l’institution représentant la collectivité : il s’agit donc du respect de la « chose publique » et de l’affirmation personnelle d’une conscience politique. Le civisme implique donc la connaissance de ses droits comme de ses devoirs vis-à-vis de la société. Le terme apparaît pour la première fois dans l’Année littéraire de 1770, dans un contexte où se sont diffusés les concepts du Contrat social de Rousseau. On en trouverait la définition chez Montesquieu, qui parle d’un «amour [des lois] demandant une préférence continuelle de l’intérêt public au sien propre».
Toutefois, aucun de ces deux philosophes n’a employé ce mot une seule fois. Le terme civisme apparait sous la plume du révolutionnaire français Jean Paul Marat en 1790, mais dans un sens complètement différent. Apparu au cours des années 1990, l’emploi de citoyenneté au sens de civisme est contesté. En effet, la citoyenneté n’exprime que la condition de citoyen, tandis que le civisme exprime la condition du citoyen conscient de ses devoirs. On distingue également le civisme du savoir-vivre et de la civilité, qui relèvent du respect d’autrui dans le cadre des rapports privés. Le respect dont il est question ici est celui des principes collectifs sans que cela soit forcément en contradiction avec les lois.
En effet, dans certains cas, l’acte d’incivisme peut ne pas être légalement réprimé (en France, par exemple, se soustraire à son devoir d’électeur n’est pas puni par la loi). C’est en perspective de la promotion du civisme et de la construction citoyenne que la présence de l’emblématique maire de Ziguinchor à cette fête solennelle a contribué assurément, à renforcer l’éclat et le rayonnement de la manifestation.
La construction citoyenne va déboucher sur une meilleure participation des populations à leur développement : gestion urbaine, animation socioéducative, santé communautaire, alphabétisation ; le respect du bien public ; la protection civile, l’environnement, le civisme fiscal (certaines données relatives à l’Afrique mettent en lumière l’existence d’une corrélation positive entre civisme fiscal et prestations de services publics).
Le but ultime du civisme et de la citoyenneté est de développer le patriotisme qui lui est un sentiment partagé d’appartenance à un même pays, la patrie, sentiment qui en renforce l’unité sur la base de valeurs communes. Le patriotisme conduit à ressentir de l’amour et de la fierté pour sa patrie. Le patriote est prêt à se dévouer ou à se battre pour elle afin d’en défendre les intérêts. C’est tout le sens du don de soi pour la patrie.
Par Seybani SOUGOU
LA COUR SUPRÊME DOIT ANNULER L’ARRÊTÉ MINISTÉRIEL N°004071 DU 03 MARS 2022
Sous couvert de rationaliser les candidatures aux élections, la loi scélérate n° 2018-22 du 04 février 2018 sur le parrainage intégral, est à classer dans la catégorie des pires réformes « déconsolidantes » de la démocratie sénégalaise. Cette loi a accouché d’un monstre dont le régime actuel ne maitrise ni les tenants, ni les aboutissants et qui symbolise l’un des plus effroyables reculs démocratiques que le Sénégal ait connu sous le magistère de Macky Sall. Dans sa décision en date du 28 avril 2021, la Cour de justice de la CEDEAO, saisie par une requête de Maitre Abdoulaye TINE, avait ordonné à l’Etat du Sénégal de lever, dans un délai de 6 mois, tous les obstacles à une libre participation des élections, par la suppression du parrainage. Avec le refus du régime liberticide de Macky d’exécuter cette décision communautaire au terme des 6 mois, Maitre TINE, via ses conseils, a saisi la chambre administrative de la cour suprême aux fins d’annulation de l’arrêté du ministre de l’intérieur n°004071 du 03 mars 2022 qui fixe le nombre de parrains requis pour le scrutin du 31 juillet 2022. Du point de vue strictement juridique, l’arrêté ministériel n°004071 ne peut échapper à l’annulation.
La mise en œuvre du parrainage intégral est le résultat d’une manœuvre déloyale du pouvoir exécutif
Le Préambule de la Constitution énonce clairement « la volonté du Sénégal d’être un Etat moderne qui fonctionne selon le jeu loyal et équitable entre une majorité qui gouverne et une opposition qui représente un pilier fondamental de la démocratie et un rouage indispensable au bon fonctionnement du mécanisme démocratique ». En réaffirmant que les principes de loyauté et d’équité, constituent les bases de la vie démocratique, le Constituant a voulu empêcher toute manœuvre du régime en place, visant à changer les règles du jeu, en sa faveur. La mise en œuvre du parrainage intégral est le fruit d’une manœuvre de l’exécutif qui viole de manière flagrante les principes de loyauté et d’équité.
Avec l’article 96 de la Constitution, la souveraineté nationale s’efface devant l’impératif de l’unité africaine
Le dernier alinéa de l’article 96 de la charte suprême dispose que « la République du Sénégal peut conclure avec tout état africain des accords d’association ou de communauté comprenant un abandon partiel ou total de souveraineté en vue de réaliser l’unité africaine ». Le Préambule du traité révisé de la CEDEAO proclame que l’intégration peut requérir « la mise en commun partielle et progressive de souveraineté nationale au profit de la Communauté ». C’est clair, net et précis : avec l’article 96 de la Constitution, la souveraineté nationale s’efface devant l’impératif de l’unité africaine. Ce principe majeur d’effacement de la souveraineté nationale au profit de l’idéal de l’unité africaine a été réaffirmé et conforté par une jurisprudence inédite du Conseil Constitutionnel qui a consacré la primauté du droit harmonisé des affaires (OHADA) sur le droit interne (cf décision du Conseil Constitutionnel n°3-C-93 du 16 décembre 1993).
Décision du CC n°3-C-93 du 16 décembre 1993 : un abandon de souveraineté est conforme à la Constitution
Le traité OHADA connu sous le nom de traité de Port Louis du 17 octobre 1993 relatif à l’harmonisation du droit des affaires a institué une Cour Commune de Justice et d’Arbitrage (CCJA), une juridiction supranationale dont les décisions ont l’autorité de la chose jugée et la force exécutoire sur le territoire des Etats membres. Saisi d’une requête du Président Abdou Diouf, en date du 29 novembre 1993 pour statuer sur la conformité à la Constitution, des articles 14 à 16 du Traité Port Louis relatif à l’harmonisation du Droit des affaires à la Constitution, les Juges du Conseil Constitutionnel ont souligné qu’un engagement international par lequel le Sénégal consentirait à abandonner sa souveraineté pour la réalisation de l’unité africaine est parfaitement conforme à la Constitution. Mieux, le Conseil Constitutionnel conclut que « même si les articles soumis à l’examen du Conseil Constitutionnel avaient prescrit un véritable abandon de souveraineté, ils ne seraient pas inconstitutionnels ». C’est inédit : même un abandon total de souveraineté n’est pas inconstitutionnel. De fait, la souveraineté nationale invoquée à hue et à dia par les tenants du régime est inopérante et ne présente aucun obstacle pour l’exécution d’une décision communautaire.
Les modalités techniques liés au dispositif de vérification des parrainages ne sont, ni connus, ni maitrisés
Le parrainage a été une véritable usine à gaz lors des présidentielles de 2019, au point que le Conseil Constitutionnel, conscient de ses limites et de son incapacité technique à contrôler le processus, a été contraint de faire appel à des experts et des personnalités externes. L’article 5 de la décision du Conseil Constitutionnel n°1/2018 portant mise en place d’un dispositif de vérification du parrainage, et fixant ses modalités de fonctionnement, prévoyait de faire appel à « plusieurs personnalités indépendantes dont la compétence est reconnue en matière juridique, électorale et informatique, en qualité d’observateurs à assister aux séances de vérification des dossiers de parrainage ». Il ne faut point se faire d’illusion : les entraves et les coups tordus seront de mise, dans un contexte où les procédures de contrôle, les modalités de vérification des signatures, le logiciel utilisé, et le fichier de référence sont inconnus et totalement opaques. Aucune évaluation (bilan) du système de parrainage mis en place en 2019, ni des conditions de vérification des signatures qui ont donné lieu à de nombreux dysfonctionnements n’a été effectuée.
Conclusion : Au Sénégal, le parrainage est un procédé déloyal d’élimination des candidats qui entrave la libre participation aux élections. Aux termes de l’article 15- 4 du traité révisé de la CEDEAO, l’exécution des décisions de la Cour de justice de la CEDEAO n’est pas une faculté pour les états, mais une obligation. Les décisions de la Cour sont immédiatement exécutoires, ont force obligatoire à l’égard des Etats-membres et ne sont susceptibles d’aucun appel. L’autorité de la chose jugée, le principe de primauté et de l’effet direct font que l’exécution de l’arrêt de la Cour de Justice de la CEDEAO du 28 avril 2021, ne peut faire l’objet d’aucune entrave au niveau national. Au demeurant, l’article 77 dudit traité donne pouvoir à la Conférence d’imposer des sanctions contre un État membre qui ne remplit pas ses obligations envers la Communauté. Ces sanctions prennent plusieurs formes et englobent un large éventail de mesures d’isolement partiel ou total : La suspension de l’octroi de tout nouveau prêt ou de toute nouvelle assistance par la Communauté ; La suspension de décaissement pour tous les prêts, et des programmes d’assistance communautaires ; La suspension du droit de vote ; La suspension de la participation aux activités de la Communauté. Du point de vue juridique, il n’y a aucune échappatoire possible : la Cour suprême garante des droits fondamentaux doit jouer pleinement son rôle dans la consolidation de la démocratie sénégalaise et tirer les conséquences de l’arrêt de la Cour de justice de la CEDEAO du 28 avril 2021. Elle doit cerner les enjeux liés à la diffusion et l’application du droit communautaire, dans un contexte d’intégration régionale qui élève la protection des droits et libertés à un palier supranational, et ce, en adéquation avec l’article 98 de la Constitution qui dispose que « Les Traités ou Accords régulièrement ratifiés ou approuvés, ont une autorité supérieure à celle des lois…. ». Pour autant, l’opposition doit parer à toute éventualité et se tenir prêt à aller aux élections législatives du 31 juillet 2022, dans l’hypothèse où les magistrats de la chambre administrative de la Cour suprême se défileraient et refuseraient d’appliquer le droit, par soumission au pouvoir exécutif. In fine ; avec ou sans parrainage, le régime de Macky doit être laminé aux législatives du 31 juillet 2022.
Les transporteurs routiers du Sénégal du corridor Dakar-Bamako étalent leur colère. Ils ont tiré sur les chefs d’Etat de la Cedeao qui n’ont pas respecté l’ordonnance rendue par la Cour de Justice de la Cedeao le 22 mars dernier tendant à un sursis à l’exécution des sanctions prononcées contre le Mali. Ils exigent surtout une réparation des préjudices subis.
Les transports routiers sénégalais bloqués à la frontière du Sénégal et du Mali n’en peuvent plus. Epuisés de vivre un calvaire sans fin, ils ont vigoureusement réagi pour étaler leur colère, mais surtout pour dénoncer le comportement des chefs d’Etat de la Cedeao qui au Ghana récemment n’ont pas pris en compte dans leurs résolutions de reconduction des sanctions prises contre le Mali le 09 janvier dernier l’ordonnance de la Cour de la Justice de la Cedeao demandant un sursis à l’exécution des sanctions prononcées contre le Mali.
A travers le Collectif des acteurs des transports routiers du Sénégal (CATRS), ils ont dénoncé la situation de blocage en cours. « Suite à la publication de l’ordonnance de la Cour de Justice de l’Uemoa N°06/2022/CJ du 24 mars 2022 dans laquelle il a été ordonné le sursis à l’exécution des sanctions prononcées par la conférence des Chefs d’Etat et de gouvernement de l’Uemoa, lors de sa session extraordinaire tenue, à Accra, le 9 janvier 2022, le Collectif des acteurs des transports routiers du Sénégal (Catrs) a décidé d’interpeller nos autorités étatiques. Il prend pour responsable la Cedeao et étale ses doléances » a souligné Momar Sourang à travers un document parvenu à la Rédaction. Selon le coordonnateur du Catrs, «cette fermeture brutale et dépourvue de mesures d’accompagnement, nous a causé un préjudice énorme. Heureusement la Cour de justice de l’Uemoa a pris la décision de lever cette interdiction, prise par la conférence de Chefs d’État de la Cedeao.
Les transporteurs et les chauffeurs sont toujours bloqués au niveau de la frontière. Surpris par cette fermeture brusque, ils ont subi d’importantes pertes et désagréments qui méritent une réparation. Aujourd’hui, les acteurs vivent dans le plus grand dénuement au niveau de la frontière et notre activité est à l’arrêt. Au-delà de 23 jours de détention, un conteneur de 40’ (lire 40 pieds) se voit appliquer une pénalité de 25 000 F/jour. Quant aux conteneurs de 20’, une pénalité de 15 000 F/jour, unité, leur est imposée. Les pneumatiques ont commencé à s’affaisser. Et nous, la Catrs, pensons que la Cedeao est responsable de cette situation et doit en assumer les conséquences », selon Momar Sourang.
D’ailleurs ce dernier a demandé au président Youssou Traoré du Conseil malien des transporteurs routiers (Cmtr) «de prendre un huissier et de faire le constat aussi bien du côté des camions maliens en terre malienne, que de camions maliens en terre sénégalaise, pour évaluer le préjudice qu’ils ont subi ». Assurant que le Catrs fera le même travail de recensement du côté sénégalais. «Il faut noter, qu’il n’y a pas que les transporteurs comme victimes dans cette affaire. Il y a aussi les chauffeurs qui ont été maintenus contre leur gré, en pleine brousse et ont vécu dans le plus grand dénuement.
Dormant à la belle étoile ou partageant leur cabine avec leurs apprentis. Obligés de se doucher à la belle étoile et contraints à d’énormes difficultés pour avoir de l’eau, ces chauffeurs doivent être indemnisés. Nous avons tenu à faire passer ce message pour que tous les acteurs du corridor impactés puissent réagir et évaluer les pertes subies » a conclu Momar Sourang.
«SOUS PEU, LA QUESTION DE LA COUPE DU BOIS SERA UN MAUVAIS SOUVENIR»
La réaction du président de la République sur la coupe du bois en Casamance a fait beaucoup d’heureux, comme le Directeur des Eaux et Forêts, le Colonel-Major Baidy Bâ, selon qui sous peu cette question sera un mauvais souvenir.
La réaction du président de la République sur la coupe du bois en Casamance a fait beaucoup d’heureux, comme le Directeur des Eaux et Forêts, le Colonel-Major Baidy Bâ, selon qui sous peu cette question sera un mauvais souvenir.
Ils sont nombreux à avoir réagi à la déclaration du président de la République, Macky Sall, qui a dit sa détermination à mettre fin à la coupe du bois dans la forêt casamançaise. Parmi eux, le Colonel-Major Baidy Bâ, directeur des Eaux et Forêts.
Selon lui, la déclaration du Président a ragaillardi tous les agents des Eaux et Forêts du Sénégal. « C’était une fierté, une joie, car c’est lors de la célébration de la fête de l’indépendance, une journée historique pour notre pays et devant toutes les grandes personnalités du pays, ainsi que les représentations diplomatiques que le Président a abordé cette lancinante question du trafic de bois en Casamance. Le lieu et l’occasion font qu’aujourd’hui, nous sommes très fiers de cette communication du chef de l’Etat », a réagi le directeur des eaux et Forêts.
Selon lui, le chef de l’Etat a parfaitement raison car ce fléau de la coupe du bois lui, c’est un problème douloureux. Il souligne que les agents des Eaux et Forêt assistent impunément à la destruction de nos forêts, particulièrement celles de la Casamance qui font l’objet depuis plusieurs années de pillages et de destructions. « Cela fait mal à l’homme tout court, à nous agents des Eaux et Forêts qui sommes en charge de la préservation de ce patrimoine forestier en particulier. La Direction des Eaux et Forêts mène de tout temps le combat contre les délinquants pour préserver notre richesse forestière. A un moment donné de l’histoire, nous étions dans une posture difficile, nous avions des problèmes de logistique et de ressources humaines. Mais le chef de l’Etat, étant conscient de cette situation, nous a renforcés en ressources humaines. En 2014, nous étions au tour des 400 dans tout le Sénégal, mais aujourd’hui, nous dépassons les 1000 agents », a magnifié le colonel Baïdy Ba.
Mieux, se félicite-t-il, les postes les plus reculés qui étaient vacants depuis plusieurs années sont maintenant fournis. Du point de vue logistique, d’importantes avancées ont été notées avec l’acquisition d’armes. Selon le colonel Baidy Bâ, l’autre aspect reste l’engagement de l’armée nationale, de celui des Forces de défense et de sécurité dans cette lutte contre la coupe et le trafic de bois. Le chef de l’Etat avait demandé, rappelle le directeur des Eaux et Forêts, que l’Armée monte en puissance et que toutes les FDS se joignent au service des Eaux et Forêts contre ce trafic. « Il y a eu maintenant une synergie des actions, une mutualisation des moyens de lutte. Car, nous ne sommes plus seuls sur le terrain dans ce combat, ce qui fait que les FDS portent un coup dur aux trafiquants. Nous espérons que, sous peu, la question de la coupe du bois dans les forêts casamançaises sera un mauvais souvenir », veut croire le colonel Bâ. Qui assure que ses agents aussi sont plus que motivés.
A l’en croire, un agent a toujours mal quand il voit des arbres abattus et des forêts détruites, cela fait très mal. Il compare cela à un médecin qui voit une maladie ravager tout un hôpital.
MANDAT D'ARRÊT INTERNATIONAL CONTRE SALIF SADIO
Casamance : le président de la république autorise la poursuite des opérations
Dans son discours à la Nation à l’occasion du 62e anniversaire de notre accession à la souveraineté internationale, le président de la République Macky Sall, chef suprême des Armées, dit avoir autorisé la poursuite des opérations pour la défense de l’intégrité territoriale, la lutte contre la criminalité transfrontalière et le pillage de nos ressources naturelles en Casamance. Pour « Le Témoin » quotidien, cela signifie surtout que des ordres ont été donnés pour la capture, mort ou vif, du chef rebelle Salif Sadio en fuite vers la Gambie. Un mandat d’arrêt international n’est pas à écarter…
Sous un déluge de feu déclenché par l’Armée nationale, des centaines de combattants de la faction du chef rebelle Salif Sadio se sont éparpillés dans la forêt gambienne qui s’étend sur plus de 500 km2. Les plus malchanceux parmi ces voyous ont été tués ou blessés. Seulement voilà, malgré le succès de l’opération visant à démanteler les bases du chef rebelle Salif Sadio, l’Armée ne compte pas s’en arrêter là.
Sans doute, le commandant de la zone militaire N° 5 de Ziguinchor ne va pas tarder à remettre un rapport sur la situation sécuritaire au procureur de Ziguinchor. Car, il ressort de nos informations que le procureur de la République de Ziguinchor n’attend que ce rapport, synonyme de mise en accusation, pour déclencher des poursuites. Auquel cas le chef rebelle Salif Sadio sera sous le coup d’un mandat d’arrêt international. Et devra donc être capturé, mort ou vif…
Rappelons-le, trois semaines après l’offensive militaire visant à démanteler les bases rebelles et autres sanctuaires de voyous dans le Nord-Sindian, l’Armée ne fait pratiquement plus rien que procéder à des opérations de ratissage et de fouille. Evidemment faute de combats ! Car toutes les bases arrière de la faction du chef rebelle du Mfdc Salif Sadio et situées dans les villages de Diounor, Karounor, Kapa, Bakingaye, Djilanfalé, Guikess, Katama, Katinoro, Tampindo, Kanfounda et Younor ont totalement été détruites avant d’être occupées par nos forces armées.
Comme l’avait également révélé « Le Témoin », le chef rebelle Sadio Sadio et son épouse ainsi que ses compagnons de brousse se sont évaporés dans la nature. Des villageois interrogés dans la zone avaient laissé entendre que Salif Sadio et sa bande armée ont quitté leur sanctuaire pour fuir nuitamment en moto vers les villages frontaliers de la Gambie. Justement, ceux qui croyaient encore que nos soldats allaient regagner rapidement leurs casernes vont déchanter à l’analyse du discours du président Macky Sall de dimanche dernier.
Dans son message à la Nation, le chef suprême des armées a d’abord réitéré sa confiance et sa fierté aux membres des forces de défense et de sécurité. Il a salué la mémoire de nos soldats tombés au champ d’honneur avant de souhaiter prompt rétablissement aux malades et blessés tout en renouvelant son soutien aux soldats déployés au service de la paix dans le monde. Et surtout en opérations pour la défense de l’intégrité territoriale et la lutte contre la criminalité transfrontalière et le pillage de nos ressources naturelles en Casamance. « J’ai donné ordre à nos forces de défense et de sécurité de poursuivre sans répit ces opérations jusqu’à ce que tous les objectifs assignés soient atteints » a vigoureusement martelé le président de la République. Que sous-entend l’expression «objectifs assignés soient atteints » ?
Sans risque se tromper, « l’atteinte des objectifs » signifie rien d’autre que de mettre hors d’état de nuire tous ces groupes et milices armés qui sévissent en Casamance. Groupes et milices qui ont à leur tête un certain Salif Sadio dont le mandat d’arrêt international le concernant est imminent. De lourdes charges seront retenues contre lui et ses comparses : assassinats, meurtres, tortures, actes de barbarie, viols, enlèvements, séquestrations, détention illégale d’armes de guerre, culture illicite de drogue, trafics illicite de bois, trafics internationaux de drogue, port illégal d’uniformes, vols de voitures administratives etc. N’en jetons plus !
Par Mamadou Oumar NDIAYE
LE SÉNÉGAL, ENTRE SOUK ET TROP DE RIEN
Le riz principalement importé d'Asie, n’est que l’exemple le plus caricatural et le plus scandaleux de ce que nos dirigeants politiques ont fait depuis 62 ans que notre pays a accédé à la souveraineté internationale
La boutade est très souvent racontée dans les cercles de Dakar et, même si elle est difficilement authentifiable, elle n’en exprime pas moins une réalité amère. Une réalité quand même ! On raconte donc qu’un ressortissant chinois, diplomate ou coopérant, je ne sais trop, a voyagé par la route pour se rendre à Saint-Louis. Pendant presque tout le trajet, il a gardé le silence observant attentivement le paysage comme captivé par le spectacle qu’il voyait défiler sous ses yeux. Arrivé à destination, il s’est exclamé : « Ici, il y a trop de rien ! » Intrigués, ses interlocuteurs ont cherché à savoir ce qu’il voulait dire par là. Finalement, avec l’aide d’un interprète, ils ont compris et ce n’était pas tout à fait en l’honneur des Sénégalais ! Notre Chinois voulait tout simplement dire qu’il ne comprenait pas qu’il y ait autant de terres en friche, autrement dit, inutilisées dans notre pays. Sous-entendu : et que donc le Sénégal importe des céréales pour vivre plutôt que de produire lui-même ses aliments !
Que cette boutade soit réelle ou inventée par des compatriotes à l’imagination fertile, elle n’en exprime pas moins, encore une fois, une triste réalité. Le Sénégal importe à coups de centaines de milliards de francs chaque année le riz qui est l’aliment de base de sa population alors qu’il dispose de centaines de milliers d’hectares de terres fertiles et irrigables dans la vallée du fleuve qui porte son nom ! Certes, des expériences de production de riz dans le bassin de l’Anambé par une société comme la Sodagri ou dans la vallée du fleuve Sénégal ont été tentées. Certes, l’actuel président de la République a eu le mérite de prendre le taureau par les cornes, et le problème à bras-le-corps, en décrétant de manière volontariste l’autosuffisance en riz, mais l’objectif n’est pas encore atteint et notre pays continue d’importer cette céréale principalement d’Asie (Thaïlande, Inde, Viêt-Nam etc.) plutôt que de la cultiver. Et chaque année, ce sont des centaines de milliards de francs en devises qui sont dépensés pour la faire venir.
Plus exactement, 450 milliards ! Mais le riz n’est que l’exemple le plus caricatural et le plus scandaleux de ce que nos dirigeants politiques ont fait depuis 62 ans que notre pays a accédé à la souveraineté internationale. Prenez l’exemple de l’arachide dont nous étions à un moment donné un des premiers producteurs mondiaux et qui a représenté pendant longtemps notre première source de recettes à l’exportation. Bien que le Sénégal ait eu depuis la colonisation une industrie huilière et se soit même doté, dans les années 70, d’usines parmi les plus sophistiquées au monde à cette époque-là — la SEIB de Diourbel était l’une d’elles —, on en est réduit à exporter des graines en l’état et à importer de l’huile raffinée ! Mais attention, pas de l’huile d’arachide aujourd’hui inaccessible aux Sénégalais mais plutôt des huiles végétales de seconde zone faites à partir de soja, de noix de palme, de tournesol etc. La Sonacos, qui fut un fleuron avec des usines un peu partout à travers le territoire national, est dans un état comateux et est réduite de vendre elle aussi des graines à l’étranger pour couvrir ses frais de fonctionnement. La filière huilière, qui faisait partie de nos industries les plus performantes, est morte de sa belle mort alors que le Sénégal avait acquis dans ce domaine un savoir-faire à nul autre pareil. Il suffit de regarder nos assiettes : pratiquement tout ce que nous mangeons est importé à l’exception sans doute du poisson mais que l’on trouve de plus en plus difficilement dans nos mers tellement elles ont été pillées par les navires chinois, surtout, et de l’Union européenne dans une moindre mesure.
Habitant dans un pays avec 700 kilomètres de côtes parmi les plus poissonneuses au monde, les Sénégalais éprouvent aujourd’hui des difficultés à se procureur du poisson devenu un produit de luxe. Le riz donc à la base du « thébou dieune » est importé, l’huile également. Quant à la tomate, heureusement que la Socas, qui fabrique le fameux concentré qui donne à notre plat national sa belle couleur, fonctionne encore après la disparition de la SNTI (Société nationale de tomate industrielle) du défunt capitaine d’industrie Alassane Diop. Il convient de se féliciter que, depuis quelques années, la société Agroline fondée par Hassan Attye, s’est lancée dans ce créneau et produit elle aussi du concentré de tomate dans la Vallée comme toutes les autres unités du genre. C’est dans la même vallée que se trouve la Compagnie sucrière sénégalaise (CSS) qui produit l’essentiel du sucre que nous consommons. Hélas, cette véritable industrie, qui avec ses quelque 8.000 travailleurs est le plus gros employeur privé du pays, est concurrencée par des commerçants margoulins qui, avec la complicité de fonctionnaires leur délivrant à tour de bras des DIPA, inondent le marché de quantités industrielles de sucre au point de mettre en péril la CSS.
Indépendance dans la dépendance !
Tout cela pour dire que, évidemment, nous ne pouvons pas espérer nous en sortir en important tout, absolument tout ce que nous consommons qu’il s’agisse de vivres ou d’habits ou de matériaux de construction, d’électroménager ou de mobilier. Sans compter, surtout, les médicaments ! Vous vous rendez compte : l’Afrique importe 96 % des médicaments qu’elle consomme et 99 % de ses vaccins ! A ce niveau de dépendance, c’est tout simplement du suicide voire être réduit à l’état d’esclaves. Notre continent n’a pas su s’inspirer de l’exemple du sous-continent indien qui, parti du même niveau de sous-développement que lui, a su en cinquante ans à peine non seulement nourrir sa très nombreuse population à travers sa fameuse révolution verte saluée dans le monde entier mais aussi mettre sur pied une industrie pharmaceutique parmi les plus importantes de la planète. Ce n’est pas pour rien, d’ailleurs, que durant la pandémie de covid-19 que le monde vient de connaître les fabricants de vaccins indiens ont été à ce point sollicités qu’à un moment donné, ils ne pouvaient plus suivre le rythme et l’ampleur des commandes.
Résultat : le mécanisme Covax, bien que disposant de financements, ne pouvait tout simplement pas trouver de doses pour le continent africain par exemple. C’est dire combien la dépendance à l’égard de l’étranger dans ce domaine aussi est inacceptable. Pour en revenir au Sénégal, nous avons certes eu de petites unités industrielles de fabrication de médicaments comme la SIPOA ou Parke Davis voire Medis ou Valdafrique mais elles surfaient sur des segments marginaux, l’essentiel des médocs qui garnissent les rayons de nos officines ou qui sont utilisés dans nos hôpitaux venant de l’étranger. Ce n’est pas pour rien que le lobby des laboratoires pharmaceutiques fait partie des plus puissants dans ce pays ! On pourrait multiplier les exemples de dépendance vis-àvis de l’étranger à l’envi. En fait, ce qu’il y a de plus révoltant c’est moins cette dépendance elle-même que le manque de volonté de nos dirigeants de s’en affranchir comme si elles trouvaient leur compte dans cette situation. De ce point de vue, il est tout de même heureux de constater que la pandémie de covid-19 et l’actuelle guerre en Ukraine ont enfin poussé, pour ce qui est du Sénégal, le président Macky Sall à sonner la mobilisation pour l’autosuffisance alimentaire et l’industrialisation. Le Sénégal dispose d’immenses étendues de terres non utilisées, d’eau en abondance dans la Vallée mais aussi en Casamance, le relief est plat, le soleil y brille presque toute l’année, une importante main d’œuvre potentielle à travers sa jeunesse en majorité désoeuvrée…
Et avec tout ça, il importe les céréales qu’il consomme ? Il y a quelque chose qui cloche, assurément. Ou bien serait-ce parce que nous sommes trop fainéants ? Pour le reste, durant les 25 premières années de notre indépendance à peu près, le Sénégal disposait d’industries de substitution aux importations pour beaucoup de produits. Hélas, la Cafal (allumettes), la Sigelec (piles électriques), la Biscuiterie de Médina, la Socosac, Sotiba-Simpafric, Icotaf, les Tricoteries mécaniques du Sénégal, la SCT (couvertures et tissages), la SIPS (papeterie), la MTOA (tabacs) et tant d’autres unités industrielles ont disparu. Elles ont été victimes pour l’essentiel de la concurrence des produits asiatiques qui ont fini d’inonder notre pays à la faveur de la Nouvelle politique industrielle (NPI) instaurée par le régime socialiste au milieu des années 80 sous la dictée de institutions de Bretton Woods. A l’époque, pourtant, un rapport du Boston Consulting Group (BCG) avait prévenu : « Le Sénégal risque d’être transformé en un gigantesque souk » alertait en substance ce cabinet. Un souk, cela fait longtemps que le Sénégal l’est devenu. Et aussi, hélas, un pays où il « y a trop de rien » !
KEEMTAAN GI - LES GANGSTERS DE LA POLITIQUE
L’air est devenu subitement irrespirable. Ce n’est ni l’odeur du gaz, encore moins celle du pétrole qui n’est pas encore foré. Ce qui le rend si lourd, ce sont les audio accusateurs que l’on balance, en veux-tu, en voilà. Pour les élucubrations d’une pauvre dame entre les serres d’hommes préoccupés par leur seule ascension politique, ce pays marche sur des braises ardentes et dans une trajectoire hasardeuse. Cellelà même qui a déjà occasionné des émeutes sanglantes. Une dizaine de morts et des dégâts matériels estimés à des milliards de francs. Malgré tout, nous en sommes toujours là à jouer avec le feu. Avec les nouvelles révélations dont les voix de leurs auteurs sont identifiées, l’on se rend compte de la flagrance d’un complot ourdi par des crapules sans foi ni loi. Si nous en sommes arrivés à une telle pratique de la politique, c’est parce que des soupapes ont sauté. La pratique saine de la politique ayant foutu le camp. Bien entendu, des complots ont de tout temps jalonné la vie politique de ce pays. Mais jamais nous n’étions sans doute descendus aussi bas avec des histoires de cul orchestrées par des salauds pour freiner l’ascension d’un adversaire politique. Lequel, il est vrai, leur promet l’enfer si jamais il arrivait au pouvoir. Malgré la dizaine de morts enregistrée à l’époque, ils font comme s’il ne s’était rien passé en mars 2021.Et c’est au moment où le juge d’instruction délivre des convocations que l’on balance de très compromettantes audio qui assoient la thèse de la cabale. A la lumière des dernières révélations jusque-là non démenties, il est d’une urgence impérieuse d’entendre tous ces messieurs et dames dont les noms ont été cités dans ces audio explosifs. Pour la manifestation de la vérité sur cette sordide affaire de viols répétés supposés et de menaces de morts. Ou l’enterrer définitivement. Des faits de viols auxquels, ici au « Témoin », nous n’avons jamais cru. Comme nous l’écrivions, il faut être un surhomme, pour tenir deux pistolets, un dans chaque main, et sortir sa braguette afin de l’introduire dans la chatte d’Aji Sarr selon le récit de cette affabulatrice. Vous voulez un dessin ? Désolé, il n’y a pas de croquis possibles ! KACCOOR BI
PROCÈS BOFFA-BAYOTTE RENÉ CAPIN BASSÈNE MAL BARRÉ !
Décidément ! Le « journaliste » René Capin Bassène, considéré comme le principal cerveau de la tuerie de la forêt de Boffa-Bayotte (14 morts) semble être mal barré ! Devant la barre de la chambre criminelle de Ziguinchor, René Capin Basséne ne parvient guère à convaincre les juges. D’abord, il ne cesse de nier toute implication dans cette tuerie alors qu’il a été chargé par ses propres parents. « Maurice et Jean Christophe sont mes oncles. Ils m’ont cité parce que nous avons un problème familial qui date de longues années. Ils ont profité de cette affaire pour se venger. C’est un règlement de comptes mais je ne suis nullement concerné par cette tuerie » a-t-il soutenu tout en reconnaissait être un proche de César Atoute Badiate, chef de la faction du Mfdc basée à la frontière Bissau-guinéenne. Pour montrer sa complicité jusqu’au cou dans cette tuerie barbare, le président la chambre criminelle lui a brandi des messages électroniques capturés et scellés par les enquêteurs de la gendarmerie. Face à ces preuves, l’accusé René Capin cherche à convaincre : « J’ai adressé ces messages à des dignitaires du Mfdc. Un de ces messages était destiné à Ousmane Tamba, responsable politique du Mfdc, basé en Suisse. Et c’était pour lui demander de dire à César Atoute Badiate d’agir très vite contre les braconniers qui pillent la forêt de Boffa-Bayotte. Le second courrier était destiné à Jean Marie Biagui, ex-secrétaire général du Mfdc. D’ailleurs concernant les autres mails, je demande à la Cour une expertise car avec l’informatique tout est possible. Ils peuvent me créer des messages pour m’enfoncer...» a-t-il tenté de se disculper. Trop gros ! Selon les conclusions de l’’accusation, René Capin Bassène a bel et bien planifié le carnage survenu le 06 février 2018 dans la forêt de Boffa-Bayotte. Sentant l’étau se resserrer autour de sa personne, le « journaliste » René Capin menace : « Si je suis condamné, je vais me suicider. Car les enquêteurs et le juge d’instruction n’ont pas été neutres dans cette affaire » a-t-il explosé devant la barre.
SOUVERAINETÉ COMMUNALE LES RÉSIDENTS DE «DÉNI GUEDJ/LAC ROSE» S’ADRESSENT À MACKY SALL
Au moment de la célébration du 62e anniversaire de notre indépendance, les populations du village de Deni Guedji, situé au Lac-Rose, ont défilé pour réclamer leur indépendance « communale ». Face aux colonisateurs dakarois et autres prédateurs fonciers venus s’accaparer de leurs terres, les habitants de Deni Guedj Sud/Lac Rose se sont mobilisés le dimanche 03 avril 2022 pour sonner la résistance : « L’indépendance foncière ou la mort dans la captivité ! ». Dans une lettre ouverte au président Macky Sall, le Collectif des Résidents de Déni Guedj Sud se dit scandalisé par la situation foncière conflictuelle dans la commune de Bambilor « et plus précisément dans notre village de Déni Guedj Sud. En effet, l’octroi de baux dans les terres des pauvres citoyens sénégalais par les services administratifs sans enquêtes d’occupation d’habitat continue de faire des dégâts sociaux et environnementaux dans cette commune. Son Excellence Monsieur le président de la République, l’objectif de notre mémorandum repose sur deux points fondamentaux : primo, la régularisation du village et son extension ; secundo, l’annulation de tous les baux affectés à des tierces personnes ou sociétés immobilières dans l’assiette du village et de son extension. Conscients des efforts que vous déployez pour la stabilité politique et sociale, mais surtout du droit au logement de chaque famille sénégalaise à travers le programme de 100.000 logements, notre collectif qui comprend plus de 1200 propriétaires de parcelles est en phase avec votre vision » lit-on dans la lettre dont « Le Témoin » quotidien a obtenu copie. En cas suite défavorable à leur demande, les populations de Déni Guedj/Lac Rose comptent utiliser la méthode forte pour se libérer des tirailleurs fonciers qui après avoir pillé Ngor, Yoff, Ouakam, Guédiawaye et autres zones urbaines, débarquent en Normandie…rurale.
JUSTICE DU NOUVEAU DANS LE FONCTIONNEMENT
L’Assemblée nationale a adopté hier en séance plénière le projet de loi organique n°29/2021 modifiant la loi organique n° 2017-09 du 17 janvier 2017, qui abroge et remplace la loi organique n° 2008-35 du 08 Août 2008 sur la cour suprême, il y aura un grand soulagement dans le fonctionnement de la justice et le traitement des dossiers en urgence. Défendant cette importante réforme de la justice, le ministre Me Malick Sall a expliqué les contours de cette nouvelle réforme. « Pour l’essentiel, les chambres seront doublées. Aujourd’hui, il y a quatre chambres au niveau de la Cour Suprême et à la base, il y avait une Cour d’appel à Dakar, aujourd’hui nous avons six Cours d’appel. Les décisions de la Cour d’appel, s’il y a recours, les cassations sont portées devant la Cour Suprême. Le nombre de chambres qui étaient suffisant pour traiter des recours d’une Cour d’appel ou deux Cours d’appel, ce nombre devient insuffisant du moment que nous passons d’une chambre à six Cours d’appel », a expliqué le ministre de la Justice. En outre, le Garde des Sceaux a ajouté que la nouveauté avec cette nouvelle loi, c’est que le premier président de la Cour peut rendre un avis dans un cas urgent. « La nouveauté c’est qu’on permet, en cas d’urgence, par exemple vous voyez des appels d’offres bloqués parce tout simplement quelqu’un a décidé de faire un recours devant la Cour Suprême et cela pouvait bloquer un projet des mois et des mois. Maintenant on estime qu’en cas d’urgence le premier président de la Cour Suprême peut rendre cet avis », a souligné Me Malick Sall lors de son face à face avec les parlementaires...
STATUT DES RÉFUGIÉS ET DES APATRIDES
Restons à l’Assemblée nationale pour dire que les députés ont aussi adopté hier matin le projet de loi n° 21/2021 portant statut des réfugiés et des apatrides. Avec cette nouvelle loi, l’État du Sénégal montre son attachement aux lois et règlements régis par la communauté internationale pour protéger le réfugié. « Notre pays est en phase avec la communauté internationale. C’est pour cela que ces projets de lois viennent d’être adoptés, qui encadrent les conditions dans lesquelles les apatrides ou les réfugiés peuvent être reçus dans notre pays. Le Sénégal a toujours été un pays d’accueil et du temps de Senghor, beaucoup de chefs d’État qui avaient des problèmes dans leurs pays, venaient se réfugier au Sénégal », a rappelé le ministre de la Justice et garde des Sceaux, Me Malick Sall, face aux parlementaires. Il a précisé que, dans ce contexte marqué par le banditisme transfrontalier, le Sénégal a pris également des dispositions nécessaires pour se protéger. « Nous sommes dans un monde très compliqué et il arrive que tous les réfugiés ne soient pas des saints, c’est pour cela que l’État a pris également des dispositions pour se protéger et protéger la sécurité publique pour déterminer le temps et les conditions dans lesquels les réfugiés peuvent déposer leurs dossiers. Les réfugiés auront les mêmes droits et obligations que les nationaux... » a poursuivi le Garde des Sceaux
PARRAINAGE LE PDS DÉSIGNE SES 14 DÉLÉGUÉS RÉGIONAUX
S’il y a un parti qui ne rame pas contre toute idée de boycott des législatives, c’est bien le Parti démocratique sénégalais. Disant ne pas vouloir rater cette importante étape menant aux législatives, le Secrétaire général national du PDS de ce parti, Me Abdoulaye Wade, a désigné 14 délégués régionaux qui ont pour mission d’organiser la collecte des parrainages dans chaque région du pays.
PENURIE DE GAZ LE DIRECTEUR DU COMMERCE EXTÉRIEUR OMAR DIALLO S’EXPLIQUE
Le directeur du Commerce, s’exprimant sur la Sentv, a informé qu’il ne s’agissait pas de pénurie mais plutôt de problèmes d’interchangeabilité entre les concurrents. « Chaque maison a une couleur qui dispose de ses propres bouteilles. Le consommateur peut avoir une bouteille bleue, demain il va à la boutique, on lui remet une rouge » a expliqué Omar Diallo. Ainsi, il fait savoir qu’il existe un protocole d’avoir qui fait que les différentes couleurs de bonbonnes puissent être inter changées. Le problème est que ce « protocole n’est plus respecté par certains ce qui fait qu’il y a un concurrent qui dispose de plusieurs bouteilles et un autre qui n’en dispose pas ce qui se répercute sur la disponibilité » a poursuivi le sieur Diallo. Et, le directeur du Commerce rassure : «Nous sommes en train d’y travailler depuis pratiquement un mois ». Seulement, l’autorité butte sur quelques difficultés. En attendant, le Sénégalais continue de faire face à la hausse du prix des denrées ou tout simplement à leur rareté.
LEGISLATIVES DE JUILLET 2022 LES FEMMES DE BBY DE TIVAOUANE RÉCLAMENT LEURS INVESTITURES
La journée de lancement des activités de l’association « Jambarou kajoor and dolèl sunu ay maires », ce samedi 02 avril 2022, à Ngaye Mékhé, a servi de tribune à douze femmes leaders politiques au niveau du département de Tivaouane, toutes adjointes aux maires et vice-présidentes départementales membres de la coalition présidentielle Benno Bokk Yakaar, pour décliner leur plan de bataille. Lequel est destiné à « appuyer nos maires et la présidente du Conseil départemental afin qu’ils obtiennent la majorité à l’Assemblée nationale au soir des élections législatives de juillet 2022 ». Sokhna Mounina Kounta, présidente de ladite association, et Fatou Bintou Diop, 4ème vice-présidente au conseil départemental de Tivaouane, au nom des femmes du département de Tivaouane, réclament « beaucoup plus d’égards dans la confection des listes pour les prochaines élections législatives », mais aussi des « financements pour nos activités de développement ». Ces dames de la mouvance présidentielle disent « vouloir cheminer ensemble avec nos maires pour une victoire éclatante aux futures échéances électorales, notamment les législatives ». Surtout elles souhaiteraient que « des femmes soient investies dans les listes au niveau départemental comme national ».
UN COMPATRIOTE FEU MOUSSA DIENG HONORÉ PAR LA FRANCE
Reconnaissance de la France envers feu notre compatriote Moussa Dieng, ambulancier tué dans l’exercice de ses fonctions. Par décret du président de la République française en date du 14 mars dernier, pris sur le rapport du Premier ministre et du ministre de l’Europe et des Affaires étrangères, Moussa Dieng a été élevé au grade de chevalier dans l’ordre national de la Légion d’honneur avec effet au 16 novembre 2021. Pour rappel, Moussa Dieng a été poignardé à mort à Besançon, en France. Cet ambulancier, né au Sénégal, plus précisément à Saint-Louis où résident sa femme et ses deux enfants, a été tué lors d’une intervention chez un patient connu pour sa fragilité psychologique. Moussa Dieng travaillait depuis plusieurs années déjà à Jussieu Secours Besançon.
DUHAIL HANDBALL SPORTS HALL, CAMP DE BASE DES LIONS
Sauf changement de dernière minute la Fédération sénégalaise de football devrait porter son choix sur le Duhail Handball Sports Hall pour servir de camp de base aux Lions en perspective de la coupe du monde prévue au Qatar du 21 novembre au 18 décembre
Le Duhail Handball Sports Hall ! C’est le futur camp de base de l’équipe nationale de football. Les «Lions» du Sénégal qui ont composté leur ticket le 29 mars dernier devant l’Egypte, devraient occuper, seuls, ce centre qui n’est autre que le siège de la Fédération qatarie de handball.
(DOHA, Qatar) – Sauf changement de dernière minute la Fédération sénégalaise de football devrait porter son choix sur le Duhail Handball Sports Hall pour servir de camp de base aux Lions en perspective de la coupe du monde prévue au Qatar du 21 novembre au 18 décembre prochain. La décision devrait être entérinée à l’issue d’une réunion prévue ce mercredi 6 avril même si l’instance fédérale a jusqu’au 30 avril pour donner une réponse définitive à la Fifa. Une délégation de la FSF conduite par les présidents El Hadji Amadou Kane et Cheikh Ahmed Tidiane Seck qui a eu à effectuer une visite en compagnie des membres de la FIFA afin de constater, apprécier ce site situé à proximité de Stade Abdallah-ben-Khalifa utilisé par le club de football d’Al-Duhail Sports Club, est visiblement tombé sous son charme. Même si Messieurs Kane et Seck n’ont pas manqué de relever quelques éléments relatifs à la commodité.
A noter que ce site est composé 60 chambres pour les joueurs, un grand restaurant neuf (jamais utiliser), une administration de la fédération qatarie de handball, un espace presse, des loges exclusives et présidentielles, un centre médical, un gymnase et une piscine. Bref toutes les commodités requises devant permettre à Sadio Mane et ses coéquipiers d’être dans d’excellentes conditions de performance. En raison de la covid-19, la Fifa prévoit de loger un joueur par chambre. Sans occulter les officiels, les membres de l’encadrement technique et des agents de la sécurité. La Fifa prendra ainsi en charge 50 personnes par lesquelles ses trois éléments que sont les TLO, TCLO et CPLO.
AVANTAGES
Contrairement à l’hôtel SK Royal de Kaluga qui faisait office de tanière où Sadio Mané et sa bande étaient obligés d’avaler plusieurs kilomètres pour s’entraîneur, au Duhail Handball Sports Hall, ils seront servis sur place. Ils quitteront leur chambre ; et à pieds, ils vont rejoindre le terrain d’entraînement inclus dans le centre. Les Lions vont y loger seuls avec des membres de leur staff technique, médical etc. Ce qui offre une certaine quiétude plus intéressante qu’un hôtel où d’autres hôtes pourraient loger. Mais ici, personne ne devrait y entrer sans l’autorisation de la Fédération sénégalaise de football.
INCONVÉNIENTS
Toutefois, si le centre Duhail Handball Sports Hall, offre une certaine quiétude aux Lions, l’autorisation faite à l’équipe nationale du Qatar de s’y s’entraîner de temps à autre, laisse perplexe certains Fédéraux. «Le sort a voulu que nous partageons la même poule A avec le Qatar, pays hôte. J’espère seulement qu’ils (équipe nationale de handball, Ndlr) ne viendront pas perturber la quiétude de notre équipe», s’inquiète un Fédéral. L’équipe nationale de Handball du Qatari est en pleine préparation de la coupe du monde de handball prévue en janvier 2023 en Pologne. A noter que depuis 1938, le Qatar reste la seule nation non-européenne a terminé sur le podium d’un championnat du monde : c’était en 2015. Le Danemark a remporté les deux dernières éditions en 2019 et en 2021. Mais les agents de la Fifa ont tenu à rassurer le Sénégal, qu’il n’y aura aucune perturbation, si jamais la FSF venait à valider le choix de Duhail Handball Sports Hall.
UNITED 2026, C’EST MAINTENANT !
Beaucoup de sélections, particulièrement, celles d’Afrique ont accusé un énorme retard sur le choix de camp de base de l’équipe nationale pour la coupe du monde Qatar2022. Alors que d’autres, singulièrement les européens ont anticipé pour s’octroyer les «meilleurs» sites. A défaut, ils se sont sur une liste d’attente pour profiter d’un désistement et/ou d’une éventuelle élimination. Par exemple, la France a commencé sa mission de prospection depuis 2019. L’Egypte avait opté pour l’Université de Qatar. Au Sénégal comme la plupart d’autres pays, on a préféré attendre une qualification pour courir dans tous les sens afin de rattraper le temps perdu. Au finish, on prend les restes qu’ils nous plaisent ou pas. En 2018, le Sénégal a eu une énorme chance en reprenant le camp de base de l’Italie, suite à son élimination. Mais on ne devrait plus perdre de vue que la haute compétition se gère avec une capacité d’anticipation. C’est là où git la différence. United 2026, c’est maintenant !