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10 septembre 2025
LA CAMPAGNE DE RECENSEMENT DES CARS RAPIDES DÉMARRE FIN JUIN
Dans le cadre de la mise en œuvre du programme de renouvellement du parc de véhicules de transport public urbain à Dakar, le Conseil exécutif des transports urbains de Dakar (Cetud) ouvre, jusqu’au 30 juin 2022, une dernière campagne de recensement
Dans le cadre de la mise en œuvre du programme de renouvellement du parc de véhicules de transport public urbain à Dakar, le Conseil exécutif des transports urbains de Dakar (Cetud) ouvre, jusqu’au 30 juin 2022, une dernière campagne de recensement des « Cars rapides et « Ndiaga Ndiaye » en circulation.
A travers un communiqué, les propriétaires de Cars rapides » et Ndiaga Ndiaye » non encore recensés sont priés de se rapprocher du Cetud qui est chargé de la collecte des dossiers comprenant les copies des documents suivants : carte nationale d’identité du propriétaire du véhicule ; nouvel agrément de transport routier, ainsi la carte grise de véhicule et la licence urbaine.
Le recensement sera clôturé le 30 juin 2022 et » les véhicules non recensés à cette date ne seront plus admis dans le programme de renouvellement du parc de transport urbain » affirme le Directeur général du Cetud.
440 LOCALITÉS DE LOUGA ÉLECTRIFIÉES
Au total, 440 localités rurales de la région de Louga sont alimentées en électricité par la Compagnie maroco-sénégalaise de l’électricité (COMASEL) qui travaille sur un programme de 10 000 nouveaux abonnés sur l’ensemble du territoire entre 2021 et 2026
Louga, 16 juin (APS) - Au total, 440 localités rurales de la région de Louga sont alimentées en électricité par la Compagnie maroco-sénégalaise de l’électricité (COMASEL) qui travaille sur un programme de 10 000 nouveaux abonnés sur l’ensemble du territoire entre 2021 et 2026, a appris l’APS de son Directeur général, Issa Ndour.
’’Aujourd’hui, nous exploitons 440 localités rurales dans Louga et pourtant plusieurs localités n’ont pas accès à l’électricité’’, a-t-il dit lors de la cérémonie de révision des conditions tarifaires des concessions de COMASEL pour la période 2021-2025.
La COMASEL est une opératrice privée qui intervient dans les périmètres ruraux des régions de Saint-Louis et Louga.
L’Etat contrôle le prix de vente des tarifs qui sont révisables tous les cinq ans. Tous les cinq ans, la compagnie se projette sur des engagements, sur un niveau de réalisation et d’investissement à réaliser.
Au bout de ces 5 ans, elle a l’obligation de rendre compte à l’autorité surtout à l’Agence de coopération des régulateurs de l’énergie (ACER) et à la Commission de régulation du secteur de l’énergie(CRSE) qui vont apprécier le travail effectué et la tarification pour les 5 prochaines années.
Selon M. Ndour, l’accès à l’électricité ’’est un problème réel’’.
’’L’électricité, aujourd’hui, ne doit pas être un luxe pour les Sénégalais. C’est vrai que le taux d’électrification a encore fait un bond en avant puisque nous sommes autour de 60%, mais il faut encore aller chercher les 40% autres qui restent pour raccorder tout le Sénégal’’, a-t-il dit.
Le Directeur général de COMASEL a rappelé que le premier objectif assigné à la compagnie était de raccorder 11 826 abonnés.
’’Nous avons dépassé cela et nous sommes dans une nouvelle phase où l’Etat nous a demandé de raccorder 10 000 nouveaux abonnés entre 2021 et 2026’’, a-t-il dit.
DES TRAVAUX D’AMÉNAGEMENT DE LA VOIRIE LANCÉS À LOUGA
Le maire de Louga, Moustapha Diop, a procédé, jeudi au lancement officiel des travaux d’aménagement de la voirie de cette ville du nord du Sénégal.
Louga, 16 juin (APS) - Le maire de Louga, Moustapha Diop, a procédé, jeudi au lancement officiel des travaux d’aménagement de la voirie de cette ville du nord du Sénégal.
Le coût des travaux est estimé à 2, 7 milliards de francs Cfa, a-t-on appris lors de la cérémonie de lancement des travaux à laquelle a pris part le directeur régional de l’AGEROUTE, Mor Guèye Gaye.
’’Nous étions venus accompagner le maire de Louga pour le démarrage des travaux d’aménagement de la voirie à l‘intérieur de Louga. Une enveloppe d’argent de 2,7 milliards de Francs CFA a été dégagée pour couvrir les travaux’’, a dit le responsable de l’AGEROUTE à l’issue de la cérémonie.
Les travaux vont ainsi s’articuler autour du pavage sur près de 6 kilomètres, notamment dans la zone comprise entre la voie de Kébé-Ndeute, la section urbaine de la route de Mpalèle et la réhabilitation de la rue Cheikh Oumar Foutyou Tall.
La durée des travaux doit être de 24 mois, selon le responsable de l’AGEROUTE.
Il a insisté sur le fait que ces travaux entrent dans le cadre du Programme social de développement initié par le chef de l’Etat sur l’ensemble du territoire national.
’’Ces activités vont nécessiter une importante main-d’œuvre et booster l’économie de la ville’’, a expliqué M. Gaye.
Par Serigne Saliou Guèye
VOUS NE SEREZ PAS ENTENDUS
Mamadou Oumar Ndiaye et Abdoulaye Bamba Diallo, le risque d’un embrasement est bien réel dans ce pays où l’on se targue orgueilleusement d’avoir tous les saints protecteurs
Dans un éditorial assimilable à une fusée éclairante de détresse, les derniers mohicans du redoutable quarté des mousquetaires de la presse, mes grands et patrons Mamadou Oumar Ndiaye et Abdoulaye Bamba Diallo, alertent le président de la République sur le danger qui guette le Sénégal. Jamais le Sénégal, réputé pour sa stabilité par rapport à plusieurs pays de la sous-région voire au-delà, n’avait été au bord d’une guerre civile. Je pèse bien mes mots, je dis bien « guerre civile ». Au mois de mars 2021, une accusation de viol sur fond de complot d’Etat à l’encontre d’Ousmane Sonko avait embrasé le pays pendant plusieurs jours.
Au finish, un bilan macabre de 14 morts, des civils, des policiers, des gendarmes blessés, mutilés. Le pays était devenu ingouvernable au point que des rumeurs couraient que le pouvoir allait tomber dans d’autres mains. N’eût été l’intervention très diplomatique de Serigne Mountakha Mbacké qui a appelé à un cessez-le-feu entre les populations émeutières et les forces de défense et de sécurité, le Sénégal n’allait rien envier à la Côte d’Ivoire des années 2000 déstabilisée par une guerre fratricide causée par une très mauvaise organisation de l’élection présidentielle. Et ceux qui étaient à la base de cet embrasement avaient déjà fait leurs valises pour quitter en tout hâte le pays parce que leur vie était dangereusement menacée.
La cherté de la vie !
Aujourd’hui, les nuages de la violence s’amoncellent dans le ciel d’une situation politico-sociale extrêmement tendue. Déjà le surenchérissement de la vie, l’inflation galopante et « immaîtrisée » asphyxient les ménages. Tous les prix des denrées subissent quotidiennement des hausses. Aucune mesure n’est prise pour donner un coup de frein à cette cherté de la vie. Pendant que Rome, pardon le Sénégal, brûle, le couple présidentiel insouciant et mithridatisée de la situation infernale dans laquelle geignent les populations souffrantes et souffreteuses se la coule douce à Marianne sur les bords de la Seine, s’adonnant à un shooting très bling-bling avec Cacophone ou Kalifone, le pape des insulteurs de la République. Emmuré dans sa tour d’ivoire, le président de la République autiste, aveugle et sourd que vous interpellez pour éviter le chaos, ne vous voit ni ne vous entend malheureusement. Votre cri du cœur risque d’être un simple coup d’épée dans l’eau. Entouré de sa noria de caudataires qui chantent ses louanges, le chef de l’Etat avec ses œillères ne voit qu’une chose : user de tous les moyens, fussent-ils illégaux, et s’appuyer sur son ministre de l’Intérieur, son Conseil constitutionnel pour organiser et gagner les élections législatives afin de s’offrir sans anicroches un boulevard vers le 3e mandat.
La fauconnerie présidentielle tourne à plein régime. Mais le Prince Sall doit se rappeler que les thuriféraires du satrape roumain Nicolae Ceausescu qui le chantaient depuis mars 1965 sous le nom de « Guide », « Génie des Carpates », « Firmament de l’Humanité », « Danube de la pensée », « Doux baiser de la terre » avaient été les premiers à le conduire au peloton d’exécution le 25 décembre 1989 après l’avoir taxé de traitre. Mes chers grands, vérité ne saurait être plus vraie lorsque vous dites que « le pays va mal à cause de ses élites dirigeantes ». Mais hélas, on ne peut pas mettre dans le même registre égalitaire le pouvoir et l’opposition. Cette situation dégradée est le seul fait du président de la République qui s’est donné comme objectif depuis 2012 d’exclure du jeu politique tous ses adversaires coriaces. Il a réussi le pari de se défaire de Karim Wade et de Khalifa Sall lors de la présidentielle de 2019.
Son Conseil constitutionnel s’est débarrassé de Malick Gakou par le système d’un parrainage biaisé. Il a domestiqué Idrissa Seck, Issa Sall, Madické Niang, ses autres trois challengers de la dernière présidentielle. Et la tête de gondole qui a su résister à ses plans de liquidation a engagé le mortal kombat pour échapper à une condamnation judiciaire qui l’écarterait des joutes de 2024. Nonobstant les événements tragiques de mars 2021 au sortir desquels le Président, la mine grave, avait assuré aux jeunes émeutiers les avoir entendus et compris, ses zélateurs invétérés continuent de lui faire croire qu’avec les forces de défense et de sécurité, son procureur de la République, son doyen des juges et ses juges constitutionnels, il peut tout obtenir. C’est là tout le sens des sorties du nouveau griot de Macky Sall, en l’occurrence Yankhoba Diattara, qui s’est autoproclamé commandant en chef des sauvageons de Bennoo qui jurent de contrer la manifestation de Yewwi Askan Wi (YAW) de ce vendredi.
Une dynamique de confrontation…
Le Président s’est inscrit dans une dynamique de confrontation au lieu de privilégier la concertation quand, au micro de journaliste français, il appuie la forfaiture de son Conseil constitutionnel qui, ultra petita, a sucré la liste proportionnelle des titulaires de YAW dirigée par Ousmane Sonko. Comment Pape Oumar Sakho et ses collègues ont-ils osé rejeter les titulaires de la liste proportionnelle en se fondant sur le dernier alinéa de l’article 154 du code électoral qui dit que « Lorsqu’une liste est ainsi épuisée, il est procédé à une élection partielle dans les trois mois de la vacance qui l’a rendue nécessaire. Il n’est toutefois pas procédé à des élections partielles dans les douze derniers mois de la législature » ?
Pourtant l’article 151 expliquant les modalités de la répartition des sièges à pourvoir est sans équivoque. Il dit en son alinéa 6 qu’« En cas d’égalité de suffrages dans le département, la liste de candidats (titulaires et suppléants) dont la moyenne d’âge est la plus élevée remporte les sièges ». Cet article, on ne peut plus clair, montre la non-détachabilité de la liste départementale de même que celle proportionnelle. Il appert que c’est seulement le leader de Pastef qui est visé dans cette invalidation de la liste proportionnelle de YAW. Ce qui renforce cette idée, c’est l’absence de la photo du leader du Pastef sur le bulletin de vote. Pourtant c’est l’article 173 du code électoral qui dit que « la photo du candidat occupant le premier rang sur la liste nationale et la couleur, le symbole et éventuellement le sigle choisis pour l’impression des bulletins de vote, accompagnés de la maquette du bulletin sur support papier et électronique pour renseigner sur la nuance des couleurs et leur disposition sur ledit bulletin ».
Si la détachabilité de liste proportionnelle était prévue, une autre disposition du code électoral allait prévoir son remplacement par celui qui dirige les suppléants si les titulaires sont invalidés. Le président Abdou Diouf savait humblement parler à son opposition dirigée par Me Abdoulaye Wade et faire des concessions démocratiques quand la situation du pays était au bord de l’apocalypse. Le président Abdoulaye Wade, dans des moments de tension, savait prendre de la hauteur et flexibiliser sa position pour répondre positivement à son opposition. Tout le contraire chez son successeur qui, nombriliste, égotiste, pense que tout doit partir de lui et que tout doit se ramener à lui. Macky Sall n’aime pas la concertation, il aime la confrontation. Pour lui, une opposition est à réduire à sa plus simple expression. Elle est à anéantir par tous moyens légaux comme illégaux.
La parité, une escroquerie politique
Dans une élection, il faut savoir inclure et non exclure comme le disait le Professeur Ismaïla Madior Fall lors de la bataille contre le 3e mandat de Wade. Malheureusement, le Conseil constitutionnel se contorsionne dans un reptilisme laborieux pour juridiciser les listes de candidatures rejetées de plusieurs coalitions. Aujourd’hui, la parité qui n’est qu’une escroquerie politique dont abuse Macky Sall pour rejeter Ousmane Sonko et les autres titulaires de la proportionnelle de YAW doit être biffée du code électoral. L’esprit qui avait présidé à son vote est littéralement dévoyé.
Cette disposition qui devait permettre aux femmes d’être plus présentes dans les instances électives et semiélectives est utilisée comme une arme d’élimination des candidats dangereux pour le parti au pouvoir. En sus, cette loi a participé à médiocriser davantage l’Assemblée nationale avec la présence massive de femmes incultes dont le seul métier est faire des snaps au sein de l’hémicycle, d’insulter ou d’applaudir à tout rompre. Le ministre de l’Intérieur a interdit la manifestation de YAW sur injonction du Président. Ce qui constitue une violation de la Constitution en son article 8 et un casus belli. L’évocation de l’article 61 du code électoral pour interdire la manifestation de YAW ne concerne pas les partis politiques mais les médias qui leur servent de support pour toute propagande électorale.
YAW persiste pour organiser sa manif à juste raison en dépit de l’interdiction illégale di préfet. Et comme pour mettre de l’huile sur le feu, voilà le nouveau procureur de la République, manquant de sérénité et ânonnant comme un apprenti-lecteur en livrant sa déclaration, qui a organisé une conférence de presse ce mercredi pour informer les Sénégalais que le rebelle Ousmane Kabyline Diatta, numéro 2 de Paul Alokassine Bassène, se rendant à Dakar pour assister à l’assemblée générale populaire du 8 juin passé de YAW, a été appréhendé avant son arrivée à Dakar. Dès lors, on perçoit la chafouinerie qui consisterait à établir un éventuel lien avec le maire de Ziguinchor Ousmane Sonko qu’un journaliste accuse d’avoir un élément de Salif Sadio dans sa garde rapprochée.
Alors mes chers grands, comment est-il possible, dans ces conditions, d’organiser des élections paisibles dans une telle atmosphère où les lames d’étincelles craquètent dans tous les coins du fait de la bêtise d’un pouvoir sourd et aveugle ? Il ne faut pas que l’on joue à la politique de l’autruche. Le risque d’un embrasement est bien réel dans ce pays où l’on se targue orgueilleusement d’avoir tous les saints protecteurs. Mais si cela advenait (cet embrasement), ce que nous ne souhaitons point, on tiendrait pour seul responsable celui à qui on a confié le destin de cette Nation jusqu’en 2024.
Serigne Saliou Guèye
PS : J’invite le président de la République à méditer sur ces propos de Georges Werler, comédien français et metteur de théâtre, sur l’œuvre d’Eugène Ionesco « Le Roi se Meurt » : « Il y avait bien dans un pays imaginaire un vieux Roi solitaire qui sentait dans sa poitrine battre un cœur qu’il croyait immortel. Il y avait dans un pays imaginaire un vieux Roi solitaire qui croyait tenir dans son poing un pouvoir éternel. Puis un jour, alors qu’il était très vieux, alors qu’il était très jeune, tout bascula dans l’anarchie et dans l’horreur : le territoire se mit à rétrécir, à se rabougrir... Tout s’effondra. Ce fut la fin du monde et la fin d’un long règne ».
LES TRAVAILLEURS DISENT NIET
Vente d’une partie de l’hôpital Aristide Le Dantec, le Collectif des Syndicats de la santé de l’hôpital Aristide Le Dantec a dénoncé un «plan de liquidation» de l’hôpital
Les travailleurs de l’hôpital Aristide Le Dantec sont montés au créneau pour dire non à la mise en vente de trois hectares (3 ha) du site de la structure hospitalière universitaire nationale. En sit-in hier, jeudi 16 juin, le Collectif des Syndicats de la santé de l’hôpital Aristide Le Dantec a dénoncé un «plan de liquidation» de l’hôpital. Il compte organiser une marche nationale pour défendre leur structure.
Le Collectif des Syndicats de la santé de l’hôpital Aristide Le Dantec s’oppose à la vente annoncée de trois hectares (3 ha) du site de l’hôpital Aristide Le Dantec dont le montant devra servir au financement de sa reconstruction. Il l’a fait savoir hier, jeudi 16 juin 2022, lors d’un sit-in avec un port de brassards rouges organisé dans l’enceinte de l’hôpital. «Le Collectif des Syndicats de la santé et le représentant du personnel s’érigent en sentinelle pour préserver ce patrimoine historique. Ils exigent, avec effet immédiat, l’annulation de la procédure de vente des 3 ha qui est une violation flagrante de la loi 6446 du 17 juin 1964 relative au Domaine national», a déclaré le porte-parole du jour, Abdoulaye Dione. Il dénonce ainsi ce qu’il qualifie de «reconstruction scandaleuse» de la structure sanitaire. «C’est scandaleux, inadmissible, inacceptable que l’hôpital Aristide Le Dantec puisse être éradiqué de la carte sanitaire du Sénégal. Le Dantec reste un symbole historique et qui est au service des couches vulnérables. Il a une histoire que personne ne peut effacer. Il n’y pas une reconstruction ; mais un plan de liquidation. L’Etat veut vendre nos terres et faire disparaître l’hôpital Aristide Le Dantec de la carte sanitaire du Sénégal», soutient Abdoulaye Dione.
Les travailleurs de l’hôpital Aristide Le Dantec veulent également être édifiés sur leur sort, avec le projet de reconstruction. «Nous interpellons l’Etat sur la situation du personnel. Donc, nous n’accepterons plus que des travaux se déroulent au sein de l’hôpital sans qu’on puisse régler le problème du personnel. Nous voulons savoir le sort du personnel. Le collectif veut une reconstruction paisible, dans la transparence», a fait savoir le porte-parole du jour.
Le Collectif des Syndicats de la santé de l’hôpital Aristide Le Dantec a ainsi lancé un appel au peuple sénégalais pour «lui dire de se lever tous comme un seul homme pour défendre cet hôpital Aristide Le Dantec». Dans le cadre de leur plan d’action, il compte organiser une marche nationale les jours à venir.
VENDREDI À HAUT RISQUE
Dakar risque de connaître ce jour de vives tensions entre le pouvoir en place et son opposition. Cette dernière est déterminée à se rassembler à la place de la Nation malgré l'interdiction de la manifestation par les autorités
Le bras de fer entre le pouvoir et l’opposition, notamment la coalition Yewwi Askan Wi secondée par la Grande coalition Wallu Sénégal est parti pour être celui de tous les dangers en ce jour, vendredi 17 juin 2022. Pour cause, la manifestation devant être organisée cette après-midi, à la place de l’Obélisque, n’a pas été autorisée par le préfet de Dakar. L’opposition maintient pourtant sa manifestation contre vents et marées. Ce qui augure de forts risques d’affrontements entre forces de l’ordre et membres de l’opposition.
Dakar risque de connaître ce jour, vendredi 17 juin, de vives tensions entre le pouvoir en place et son opposition. Cette dernière pilotée par la coalition Yewwi Askan Wi qui recense Taxawu Sénégal de Khalifa Sall, Pastef-Les Patriotes d’Ousmane Sonko, le Pur de Serigne Moustapha Sy et bien d’autres leaders de l’opposition comme Aida Mbodji, Déthié Fall, Cheikh Tidiane Dièye, Cheikh Bamba Dièye, Habib Sy et autres, n’entend pas reculer d’un pas dans sa détermination à organiser un méga rassemblement à la place de la Nation, ex-Obélisque, afin de protester contre les « abus » portés contre le processus électoral en direction des élections législatives du 31 juillet prochain, avec en toile de fond l’invalidation de la liste nationale des titulaires de Yewwi Askan Wi. Malheureusement, le préfet de Dakar Mor Talla Tine qui a adopté la posture du gouverneur de la région éponyme, lequel avait sommé les acteurs politiques à se passer de toute activité de mobilisation et de propagande durant la précampagne électorale, a interdit la manifestation de l’opposition.
Le préfet de Dakar a évoqué deux motifs pour justifier sa décision d’interdire à Yewwi Askan Wi de se rassembler à nouveau après le 8 juin dernier, notamment la menace de trouble à l’ordre public et la violation de l’article L61 du Code électoral.
En réplique à cette interdiction, les leaders de l’opposition sous la coupole de Yewwi ont organisé une conférence de presse, pour réitérer leur volonté de tenir leur manifestation de ce vendredi 17 juin à la place de l’Obélisque. Khalifa Sall, leader de Taxawu Sénégal et ancien maire de Dakar a affirmé ainsi que sa coalition maintenait sa manifestation, car « son interdiction n’a pas une base légale ».
Dans la foulée, la coalition de l’opposition qui a rappelé qu’il n’a jamais été demandé au préfet une autorisation puisqu’il lui a été juste adressé une information de manifester qu’il n’a aucun droit d’interdire, a appelé à la «résistance» pour le respect des libertés constitutionnelles au Sénégal.
Quant au chef de l’Etat, Macky Sall qui présidait le Conseil des ministres du mercredi 15 juin, il avait insisté pour le respect des dispositions du Code électoral, en vue des Législatives du mois prochain. C’est dire qu’à moins d’une cinquantaine de jours du scrutin législatif devant renouveler les 165 députés de la treizième législature, le contexte pré-électoral sénégalais est chargé de menaces pour la paix civile, en raison de contentieux non vidés de manière consensuelle et menant tout droit vers une situation extrêmement tendue comme celle de ce jour, vendredi.
L’OPPOSITION DÉCHIRE L’INTERDICTION PRÉFECTORALE ET MENACE DE MARCHER À ZIGUINCHOR
«La marche aura bien lieu ce vendredi», clame Guy Marius Sagna et compagnie, malgré l’interdiction de marche brandie par le préfet
Entre l’interdiction de marcher notifiée par le préfet de Ziguinchor et la menace de l’opposition d’organiser sa manifestation, ce vendredi 17 juin 2022, Ziguinchor retient également son souffle. Les membres de l’opposition, mobilisés hier, jeudi, au siège du parti Pastef à Ziguinchor, comptent braver cette interdiction préfectorale. Et il y a bien de l’électricité de l’air, ce vendredi, à Ziguinchor où les risques d’une tension sont bien réels.
L’opposition persiste et signe : «la marche aura bien lieu ce vendredi», clame Guy Marius Sagna et compagnie, malgré l’interdiction de marche brandie par le préfet de Ziguinchor. Mobilisés hier, jeudi 16 juin 2022, au siège de Pastef à Ziguinchor, les membres de l’opposition, sous la houlette de Yewwi Askan Wi (YAW), Wallu et autres, comptent braver cette interdiction préfectorale. Pour Guy Marius Sagna, en interdisant la marche, c’est le préfet qui est entrain de braver la Constitution. «Trouble à l’ordre public et raison de sécurité sont les motifs invoqués par le préfet de Ziguinchor. Mais nous, nous allons marcher, qu’il pleuve ou qu’il neige», peste Guy Marius qui parle de manipulation de l’appareil d’Etat mobilisé contre l’opposition.
Avant de mettre en garde : «Nous de Ziguinchor, d’Oussouye, de Bignona, nous mettons en garde le président Macky Sall. Nous n’accepterons pas qu’on nous blesse, qu’on nous tue comme ce fut le cas en mars 2021», déclare l’activiste, entouré des membres de l’opposition. «Le préfet de Ziguinchor, même s’il a avancé des motifs fallacieux, a fait mieux que le préfet de Dakar, Mor Talla Tine, qui est un «Sall préfet» pour dire qu’il est de la famille Sall. Comme ce préfet de Ziguinchor n’a pas invoqué des troubles à l’ordre public pour cette marche, nous allons marcher. On donne rendez- vous à 15h. En mars 2021, il y avait 14 morts. Alors, nous mettons en garde tout le monde», lâche-t-il.
L’activiste interpelle le résident Macky Sall en ces termes : «Si tu veux qu’on t’appelle l’ancien président, dès demain on le fera ; même si ce n’est pas notre choix. Car on aimerait t’appeler l’ancien président en 2024. Donc, laisses-nous marcher ; sinon, dès demain, on t’appellera ancien président», martelé-t-il. Et comme si cela ne suffisait pas, Guy Marius Sagna appelle ses camarades à être vigilants et à ne pas sortir la nuit, au risque d’être arrêté sous prétexte d’une opération de sécurisation de la Police. «Restez chez-vous cette nuit ; ils peuvent chercher des prétextes pour vous arrêter», alerte Guy Marius Sagna.
Entre l’interdiction de la marche par le préfet et la menace de l’opposition de braver cette interdiction, il y a bien de l’électricité dans l’air a Ziguinchor, ce vendredi. Les risques de tension sont bien patents, ce vendredi, à Ziguinchor.
LA STRATÉGIE NATIONALE 2020-2026 PÈSE 17 MILLIARDS
Inclusion financière - Abdoulaye Daouda Diallo et Zahra Iyane Thiam Diop, ont exposé à la Reine Maxima des Pays-Bas, avocate spéciale du Secrétaire général des Nations-Unies la stratégie nationale de l’inclusion financière 2022-2026 du Sénégal
Le ministre des Finances et du Budget, Abdoulaye Daouda Diallo, et sa collègue de la Microfinance et de l’Economie sociale et solidaire, Zahra Iyane Thiam Diop, ont exposé à la Reine Maxima des Pays-Bas, avocate spéciale du Secrétaire général des Nations-Unies la stratégie nationale de l’inclusion financière 2022-2026 du Sénégal.
Après la Côte d’Ivoire, la Reine Maxima des Pays-Bas, non moins mandataire spéciale du Secrétaire général de l’Onu pour le financement inclusif du développement a échangé hier, jeudi 16 juin 2022, à Dakar, avec le ministre des Finances et du Budget, Abdoulaye Daouda Diallo, et celui de la Microfinance et de l’Economie sociale et solidiaire, Zahra Iyane Thiam Diop, sur la stratégie nationale de l’inclusion financière 2022-2026 du Sénégal. Cette visite de la Reine Maxima vise à porter le plaidoyer auprès de l’Onu et autres bailleurs pour développer l’écosystème en Afrique, notamment dans l’Union économique et monétaire ouest africaine (Uemoa).
Pour ce qui est du financement de cette stratégie, chiffré à 17 milliards de FCFA, soit 28,3 millions dollars, dont l’essentiel sera mobilisé sur fonds propre de l’Etat et le reste sur concours des partenaires, le ministre des Finances Abdoulaye Daouda Diallo a mis en exergue les contraintes et défis de l’inclusion financière au Sénégal.
Le financement de la Stratégie nationale d’inclusion financière est ainsi structuré : 1 190 millions, soit 7% pour la promotion et la vulgarisation des produits financiers innovants ; 9 150 millions, soit 53% pour l’élaboration et la mise en œuvre du PNEF et la sensibilisation sur la protection des consommateurs ; Etat 7 milliards (40%), soit un peu moins de la moitié du montant global ; 3 710 millions, soit 22%, pour la promotion de la digitalisation (forums, ateliers, vulgarisation) et enfin 3 155 millions, soit 18%, pour le dispositif de suivi de la mise en œuvre. Au chapitre des contraintes, il liste, entre autres, l’insuffisance de revenus, le faible niveau de littératies financière et numérique, l’absence de besoin, le manque de confiance et les considérations religieuses. Pour ce qui est des défis, il énumère la meilleure diversification et adaptation des produits, le cadre réglementaire propice à l’innovation notamment la digitalisation des services financiers, la technologie et la cyber sécurité, l’accès à des sources de refinancement diversifiées en interne comme en externe pour les institutions de microfinance, l’éducation financière et la protection des consommateurs, entre autres.
Fort de cela, Abdoulaye Daouda Diallo, n’a pas manqué de relever les efforts du gouvernement allant dans le sens de développer l’écosystème. Sur cette base, il dira : «C’est donc tout naturellement que le FMI, la Banque mondiale et l’Agence de notation Moody’s sont venus étayer nos propres prévisions économiques, quant à une économie nationale en bonne santé, résilience face à la crise et qui dispose, à travers son potentiel pétrolier, gazier, fiscal et financier, d’énormes atouts pour envisager l’avenir avec sérénité».
La Reine Maxima, pour sa part, a invité les autorités à mettre en place, en parfaite synergie avec les organes, les structures et les institutions, une coordination commune qui se chargera de faire la veille et le suivi des actions menées ou à mener.
LE MAL PERSISTE, LES ACTEURS INSISTENT
Sédhiou - Célébration de la journée de l’enfant africain et de la 32e semaine de protection
La ville de Sédhiou a abrité hier, jeudi 16 juin 2022, la célébration nationale de la Journée de l’enfant africain au Sénégal, articulée au lancement de la 32e édition de la Semaine nationale de la protection de l’enfant. A cette occasion, des plaidoyers forts sont formulés en direction de la lutte contre les violences faites aux enfants notamment les grossesses et mariages d’enfant, les viols, les mutilations génitales féminines. Le préfet du département a engagé l’ensemble des forces vives à une synergie d’actions pour le plein épanouissement de l’enfant.
«Nous avons droit à une éducation. Nous avons droit d’aller à l’école. Nous avons droit à la protection. Nous avons droit à un environnement sain.» Ces voix innocentes des enfants ont retenti hier, jeudi 16 juin 2022, sur le plateau de handball de Sédhiou, en ce jour dédié à leur cause et en souvenir du massacre, par le pouvoir de l’apartheid, de centaines d’enfants lors d’une marche pour leurs droits à Soweto, en Afrique du Sud, il y a quarante-six (46) ans. L’édition 2022 de cette commémoration est lancée à Sédhiou et à la tribune des plaidoyers ont dominé les speechs comme celui de Moustapha Dabo, le président du Conseil consultatif départemental des enfants et des jeunes encadrés par l’ONG Enfance et Paix et maire du Conseil municipal des enfants de Sédhiou. «Il s’agit, pour les Etats africains, de marquer un temps d’arrêt et d’évaluer la mise en œuvre du respect des droits des enfants, d’analyser les obstacles et contraintes afin de tirer les enseignements qu’il faut», dit-il.
Dans la région de Sédhiou, les contraintes identifiées sont essentiellement les grossesses et mariages d’enfant, les viols et les mutilations génitales féminines. Au nom des collectivités territoriales, Mme Abibatou Diallo, l’adjointe au maire de Sédhiou et Mme Annette Seck Ndiaye, la présidente du Conseil départemental de Sédhiou, ont davantage engagé leurs institutions à renforcer la protection et la promotion de l’enfance.
De même et au nom de l’UNICEF, Yves Olivier Kassoka a insisté sur l’impératif de sauver les enfants des obstacles qui s’opposent, dit-il, à leur plein épanouissement. Pour sa part, Mme Diégui Diop Fall, la Directrice nationale de la Protection de l’enfant et des couches vulnérables, a rassuré des efforts consentis par le Sénégal. «Notre pays s’est doté, en 2013, de la Stratégie nationale de protection de l’enfant (SNPE). On n’a l’érection d’un système national de protection et l’appui et la promotion au changement social positif».
En lançant officiellement ces journées, Mme le préfet du département de Sédhiou, Ngoné Cissé, a magnifié l’accompagnement de l’UNICEF. Avant d’engager tous les acteurs à une vraie synergie pour l’élimination des pratiques néfastes contre les enfants ; lequel appel intègre, avec éloquence, le thème de cette édition à savoir «L’élimination des pratiques néfastes affectant les enfants, progrès sur les politiques et pratiques depuis 2013».
NALLA SOCÉ FALL SALUE LE BOND DU SÉNÉGAL
Athlétisme - 22e édition du championnat d’Afrique, Le Sénégal a terminé à la 9e place africaine avec ses trois médailles.
L’entraineur national d’athlétisme Nalla Socé Fall a salué la performance réalisée par le Sénégal lors de la 22e édition des championnats d’Afrique d’athlétisme qui s’est déroulée en Île Maurice du 8 au 12 juin. Le Sénégal a terminé à la 9e place africaine avec ses trois médailles.
Après le bronze de Amath Faye en saut en longueur homme avec une performance de 7m70 et la médaille d’argent et celle de Saly Sarr au triple saut (13m42), le Sénégal a réussi à décrocher son unique médaille d’or grâce à Sangoné Kandji qui a effectué un bond de 13m76 en triple saut. Avec une telle moisson, l’athlétisme sénégalais fait un pas en avant et fait mieux que sa dernière participation à la 21e édition en 2018 à Saba au Nigéria 2018, où il était rentré bredouille.
Le Sénégal n’avait plus réalisé une telle performance depuis les championnats d’Afrique de 2016 avec l’Or de Amy Séne en lancer de marteau. « Le Sénégal est rentré avec une quatrième place au niveau du 110 m haie avec Louis Francois Mendy en 2018. Avec une médaille en argent et une en bronze, nous avons mieux fait qu’à Sabah au Nigeria. Au-delà de cela, le Sénégal n’avait pas eu de médailles d’or depuis 2016 avec la médaille d’or de Amy Sène. Nous avons donc renoué avec la médaille d’or », souligne le sélectionneur national.
Selon le technicien sénégalais, les athlètes sénégalais pouvait même prétendre mieux s’il n’avait pas enregistré la blessure de Cheikh Tidiane Diouf considéré comme la locomotive pour le relais 4X4. « Nos plus grandes chances de médailles ne sont pas sur le podium. Cheikh Tidiane Diouf qui avait battu certains qui étaient montés sur le podium. Il les a battus il y a une semaine en France. Malheureusement, il a eu une entorse à la cheville. Il a difficilement fait le premier tour et s’est qualifié en demi-finale. Mais il a été finalement contraint à l’abandon. L’IRM a ensuite révélée une blessure. Il était aussi la locomotive du relais 4X4. Avec lui, l’équipe aurait eu meilleur résultat et serait sûrement sur le podium », reléve Nalla Socé Fall.