La première édition du festival de Bande dessinée (Bd) intitulé «Bulle Dakar» a baissé ses rideaux samedi. Cette plateforme des professionnels et passionnés de la Bd vise entre autres à hisser le 9e art et le dessin de presse au rang d’œuvre de premier plan dans le quotidien des citoyens de 07 à 77 ans.
Faire la promotion de la Bande dessinée (Bd) et du dessin de presse, tel est l’objectif de l’initiateur du festival «Bulle Dakar».
Pour Oumar Diakité alias Odia, ce festival d’exposition et de panel d’échanges consacré à la Bd va booster le secteur du 9e art au Sénégal. C’est une salle pleine de planches de Bd qui ornaient les murs de l’espace dédié à l’exposition, où trônait le nom de chaque participant. Parmi les parties prenantes, en plus des dessinateurs qui ont étalé leurs œuvres hautes en couleurs, avec des personnages et des décors locaux, il y avait les Maisons d’édition spécialisées notamment en «Bande dessinée, Bd passion et Sis illustration». Il y avait également une bibliothèque consacrée à la distribution des œuvres illustrées. «La Bd est le premier support de communication, de l’antiquité aux temps modernes. Elle permet de passer des messages. Cette initiative vient d’une volonté des dessinateurs sénégalais de nous affirmer en montrant nos capacités, notre savoir-faire. Il était urgent de nous regrouper», renseigne Odia qui précise dans la foulée que ce n’est certes pas le premier festival de bande dessinée, mais plutôt, la première édition du festival Bulle Dakar. «Il y a eu d’autres initiatives du genre. Seulement, il n’y a pas eu de suite. Mais nous avons la volonté de pérenniser ce festival, d’en faire un événement annuel et de l’inscrire sur le calendrier culturel sénégalais», dit-il avec le sourire, casquette vissée sur le chef.
Invité d’honneur, Ben Barry Youssouph dit Oscar estime que ce premier jet de «Bulle Dakar» démontre que les Sénégalais s’intéressent à la Bd. «Il y a un réel engouement autour de la Bande dessinée, cela démontre que si les autorités appuient les acteurs, il y aura un envol de la Bd. Il y a plein de talents. Il faut les détecter pour assurer la transmission à travers des formations et échanges afin de passer le relais à la nouvelle génération. Il y a un concours initié, dans le cadre du festival, qui permettra de découvrir les jeunes talents ; c’est à eux de poursuivre l’œuvre pour éviter qu’il y ait un gap entre les générations», préconise l’initiateur du festival «Bulle D’encre» de Guinée qui est à sa 7e édition.
Illustrateur de Bd, Seydina Issa Sow mise lui, en sus des initiatives telles que les festivals, sur la formation et l’édition des jeunes talents pour assurer la visibilité et la durabilité. «Je lance également un appel au ministère de la Culture pour qu’il accompagne la Bd. Une école spécialisée permettra aussi la professionnalisation des jeunes. Donc, c’est toute une chaîne qui constitue le 9e art. Il faut qu’il y ait les jeunes talents qui dessinent, les maisons d’édition, les bibliothèques pour la distribution et le ministère qui chapeaute tout cela», souligne l’éditeur de Bd, Seydina Issa Sow.
Par Arona DIOP
POUR UNE MEILLEURE REPRESENTATIVITE DE LA JEUNESSE DU SENEGAL DANS LES INSTANCES DE DECISIONS
C’est beau de faire des discours élogieux mais passons à l’œuvre car c’est le plus important.
Excellence Monsieur le président de la République, c’est avec un grand honneur et plaisir que je vous adresse ces propos. La jeunesse est le socle et l’espoir de demain. Faites confiance à votre jeunesse, responsabilisez-la, accompagnez-la, soutenez-la. C’est ça qui fait la fierté d’une Nation. Il importe que les jeunes fassent partie des acteurs-clés dans les assemblées de propositions et de prises de décisions et que leurs avis comptent. Ils doivent rejoindre les hautes instances comme l’Assemblée nationale, les institutions judiciaires et certains services de l’Exécutif même avec des profils de junior.
C’est beau de faire des discours élogieux mais passons à l’œuvre car c’est le plus important. Vous avez certes une ambition pour votre jeunesse, mais parmi vos collaborateurs et représentants se trouvent des légions de politicards qui se servent de la politique et à des fins personnelles. Et cela change vraiment la donne. La jeunesse sénégalaise regorge d’une multitude de compétences, de ressources humaines ingénieuses et très qualifiées. Je ne suis pas là pour vanter cette jeunesse mais pour simplement dire que les jeunes méritent d’être suivis et accompagnés de manière pérenne. Cette composante de votre population est très bien formée et très intelligente. De Dakar, en passant par Thiès, Bambey, Kaolack, Ziguinchor et sans oublier notre Sanar de Saint-Louis, pour ne citer que ceux-là, les années d’études dans les universités sénégalaises (publiques comme privées) constituent un vrai parcours du combattant et les jeunes qui en sortent, restent souvent paumés et déboussolés.
Dans le monde de la diaspora aussi, votre vaillante jeunesse allie le plus souvent études et boulots, travaillant jour et nuit sans baisser les bras. Malgré certaines contraintes préfectorales, administratives et surtout financières, ces jeunes réussissent et se font respecter par leurs pairs car très pugnaces et sérieux. Ayant été concerné par cette partie de votre jeunesse, nous vous rassurons que les petits boulots, la galère administrative et pécuniaire auxquels font face les étudiants, ne les empêchent pas d’avancer et de persévérer. Avec toutes les difficultés que rencontre cette jeunesse de la diaspora, ces jeunes ne passent pas inaperçus en matière de réussite universitaire, dans la vie courante et avec de bonnes attitudes à adopter. Certains d’entre eux finissent leur cursus universitaire mais ont ce dilemme de retourner au pays natal par peur de tomber dans la recherche incessante de nouvelles opportunités. Facilitez-leur la tâche pour une intégration effective et durable dans le monde professionnel. Essayons de juguler la fuite des cerveaux et c’est toujours un réel bonheur de retrouver ses racines ou de travailler au service de son pays.
Dans les plus grandes démocraties, les jeunes constituent un pilier important dans les instances de décisions. Gabriel Attal, l’actuel porte-parole du gouvernement français et Secrétaire d’Etat auprès du Premier ministre, a 32 ans et est élu député lors des élections législatives de 2017 à l’âge de 28 ans. La Namibienne, Emma Theofilus, est devenue vice-ministre en charge des Technologies de l’information et de la technologie à l’âge de 23 ans. De par cette fonction, elle siège à l’Assemblée nationale en qualité de députée.
Beaucoup de jeunes dans le monde investissent les hautes institutions de leur République. Et c’est cela qui les forge à devenir de vrais leaders. Dans les assemblées des Nations unies que ce soit à Genève, New York ou autres représentations, nous percevons une nouvelle génération de jeunes de moins de 30 ans faisant partie de la représentation diplomatique de leur pays et qui sont responsabilisés. Cependant, on constate que la majorité des composantes de la représentation du Sénégal ont approximativement 40 ans ou plus. Notre Sénégal ne manque pas de jeunes ingénieux et compétents, il suffit de les responsabiliser et de les épauler afin d’assurer une bonne relève pour que demain nos homologues ne soient pas en avance sur nous. La relève doit se préparer dès maintenant, encastrez votre jeunesse dans vos administrations et votre gouvernement. C’est de l’intérêt du Sénégal d’assurer une meilleure représentativité de sa jeunesse dans les instances de décisions et l’avenir nous le dira.
On ne peut pas comprendre au Sénégal ce phénomène inquiétant : des jeunes qui finissent leurs études à l’âge de 26 ou 29 ans et qui vont attendre l’âge de 40 ans ou plus pour trouver un poste qui réponde à leurs attentes, voire un travail décent. Cette partie de la population sénégalaise fait face à une pénurie d’horizons, un avenir incertain et doute pour son lendemain.
Accompagnez les jeunes et évitons la politisation des postes au profit d’un groupe souvent choisi selon des critères d’appartenances partisanes, ou proche d’un dignitaire du régime, etc.
La politisation persistante des postes et l’usurpation des fonctions constituent le fléau majeur qui gangrène l’insertion de la jeunesse et des jeunes diplômés. Etant les futurs leaders, c’est un devoir pour nos dirigeants de bien préparer et de former les jeunes, de les associer à l’Ecclésia ou l’Agora, de leur apprendre à légiférer, à négocier, à se responsabiliser et à être de vrais patriotes ancrés des valeurs de l’amour de la Patrie. L’une des panacées de cette spirale infernale liée à la problématique de l’emploi des jeunes est la suivante : Mettez les hommes qu’il faut à la place qu’il faut sans parti pris. Et dans cette perspective, espérons-le, tout reviendra peut-être à la normale.
A quand va finir cet adage dans nos sociétés : il faut faire de la politique pour trouver un bon poste, être l’ami du politicien ou être un proche du pouvoir. L’emploi des jeunes est une priorité pour tout gouvernement souhaitant le développement. Il sera important de mobiliser les entreprises en faveur de ce pan de la société.
A quoi servent les plateformes de la Fonction publique si on perçoit qu’il n’y a jamais de suivi et de retour concernant nos candidatures antédiluviennes en dépit de maintes relances. L’apport de solutions innovantes dans le marché du travail est une nécessité car l’emploi des jeunes devient une urgence politique. Récemment, des efforts ont été certes entamés pour le recrutement de 5000 enseignants, de 10 000 jeunes par le ministère de l’Environnement et du développement durable, de 250 stadiers par le ministère des Sports. Néanmoins, il serait très crucial aussi de recruter des jeunes pour qu’ils s’acclimatent dès maintenant des règles de fonctionnement institutionnel, des instruments et procédures des institutions exécutives, législatives et judiciaires et qu’ils puissent apprendre à défendre dignement les intérêts du Sénégal aux niveaux national et international.
Une révolution subite s’opère et dégénère quand la jeunesse perd tout espoir. Franck Thilliez n’avait pas tort lorsqu’il déclarait que «l’espoir est ce qui nous fait avancer. Sans espoir, nous ne sommes rien». Néanmoins, dans la vie, comme le martèle souvent le journaliste sénégalais, Pape Djibril Fall, il ne faut jamais perdre espoir quelle que soit la difficulté et j’y ajoute que tout viendra au bon moment. Bref, je confirme les sages assertions du Daron qui avait l’habitude de me dire : la persévérance et le sérieux finissent toujours par payer. La répétition étant pédagogique, comme je l’ai dépeint dans mon précédent post : il faut que l’on comprenne que la politique n’est pas un métier, c’est une fonction que l’on exerce et qui permet de rendre service à son pays.
Dans son sens le plus noble, la politique devrait constituer un espace où les hommes incarneraient les bonnes valeurs d’honnêteté, d’éthique, de gestion transparente de la chose publique, de respect de la parole donnée, bref de vertu et de responsabilité, etc. Cependant c’est tout à fait le contraire de nos sociétés modernes où les hommes politiques érigent l’intérêt personnel au-devant de tout acte. Cela aussi reste un obstacle freinant les jeunes dans leur insertion professionnelle. L’arrêt de la politisation des financements publics et l’accélération de l’emploi décent au profit de la jeunesse seraient la bienvenue et constitueraient un sacerdoce pour adoucir l’inactivité et le chômage des jeunes.
Poussons nos élites et dirigeants à laisser de côté les gadgets politiques et se mettre à l’essentiel pour assurer un Sénégal émergent et prospère. On vous le souhaite en tout cas mais pour cela, pensez bien à qui vous confiez vos missions de service public. De nos jours, la plupart des hommes politiques pensent plus à comment maintenir ou conserver leur poste qu’à aider les jeunes. Dans cette logique, tous les moyens sont bons pour arriver à leurs fins. In fine, la jeunesse manque de plus en plus de références politiques.
Loin de se concentrer sur leur travail, bon nombre d’hommes politiques passent maintenant une bonne partie de leur temps sur les réseaux sociaux afin de montrer une bonne image d’eux-mêmes et par ricochet de targuer leur mérite. Soyons humbles car seul le travail dans l’humilité nous mènera loin. Faisons le nécessaire pour une restauration de la moralisation de la vie publique et de la culture des valeurs patriotiques, civiques et humaines. Ce sont ces valeurs qui peuvent augurer de la grandeur d’une Nation. Martin Luther King ne nous démentira pas lorsqu’il postulait que «nous avons besoin de leaders qui ne sont pas amoureux de l’argent, mais de la justice. Qui ne sont pas amoureux de la publicité, mais de l’humanité».
Invitons nos acteurs politiques à une république des valeurs justes et équitables, à faire confiance aux jeunes et à les chapeauter. Laisser en rade sa jeunesse est la pire chose qu’un dirigeant puisse léguer à son pays. La jeunesse sénégalaise est très battante. Donnez-lui sa chance, n’attendons pas que les jeunes soient déprimés ou paumés pour leur venir en aide. Nous ne voulons point de médecin après la mort. Les longues promesses doivent être mises en œuvre. Les jeunes sont l’espoir de demain, si vous les esquivez, vous sacrifiez toute une génération. Poussez-les à s’engager et à s’occuper de la vie publique, invitez-les et donnez-leur les moyens. La démocratie participative et l’engagement des jeunes constituent un outil majeur en ce sens qu’ils leur permettent d’assurer un rôle primordial dans l’organisation, voire le bon fonctionnement de la société, et d’être un acteur central dans l’élaboration des processus décisionnels en proposant leurs idées et leurs façons d’organiser la cité.
Montrez la voie et donnez la voix à votre jeunesse. Faites d’elle l’un des acteurs dans l’élaboration du processus décisionnel au sein des institutions. L’importance de veiller à une meilleure représentativité des jeunes dans les instances de prise de décisions les incite à devenir des acteurs responsables et incontournables du développement de leurs pays. La participation des jeunes à la vie publique augure une certaine maturité et leur confère le pouvoir de prendre leur destin en main et faire d’eux des leaders en devenir. L’implication active des jeunes dans les institutions nationales et internationales leur permet de pouvoir influer sur le fonctionnement, voire la bonne organisation des administrations étatiques. Par ailleurs, la jeunesse, relève de demain, doit dès à présent développer les bases d’une bonne gouvernance en prônant dans leurs actions la démocratie, le respect de l’Etat de droit, la transparence dans la gestion de la chose publique, le contrôle de la corruption, le respect des aînés et de la hiérarchie, entre autres pour ainsi assurer l’évolution d’un monde meilleur et garantir le développement durable.
Pour faciliter cela, la jeunesse a besoin de repères, de modèles d’hommes politiques et d’hommes d’Etat. Et pour finir, je dirais qu’il nous appartient, nous jeunes du Sénégal et de sa diaspora, de participer non seulement au rayonnement, à l’avancée de la solidification de nos institutions mais aussi à la valorisation et la promotion d’une culture démocratique intériorisée, au plein respect des droits humains, et une société plus juste et plus équitable pour le bien de l’humanité. Je vous prie d’agréer, Excellence Monsieur le président de la République, mes salutations les plus distinguées.
Arona DIOP
Analyste politique
Diplômé des sciences politiques et des relations internationales aronadiop10@gmail.com
Par Alinard NDIAYE
INTRIGUE POUR CONTRÔLER LE PORT AUTONOME DE DAKAR
Une structure qui n’est pas en mesure de construire une infrastructure fonctionnelle comme celle du port de Foundiougne-Ndakhonga n’est pas à même de porter la Stratégie Nationale Portuaire du Sénégal
Excellence Monsieur le président de la République, depuis quelques temps, des travaux pour la mise en place d’une Stratégie Nationale Portuaire du Sénégal (SNPS) se déroulent sur initiative du ministre des Pêches et de l’Economie maritime et en toute complicité avec l’ANAM comme bras d’exécution.
En effet, dans le souci de vous éviter une déception quant à l’issue de ces travaux, je me fais le devoir de prendre ma plume en tant que cadre portuaire et maritimiste, pour m’adresser à votre Excellence dans le seul but d’attirer votre attention sur la démarche très louche, cavalière et orientée de ces travaux en cours sur l’élaboration de la Stratégie National Portuaire du Sénégal (SNPS). Cette stratégie nationale portuaire est co-pilotée par le Ministère des Pêches et de l’Economie Maritime comme maitre d’ouvrage et l’ANAM (Agence Nationale des Affaires Maritimes) comme maitre d’ouvrage délégué. Sa réalisation est assurée par deux cabinets étrangers en tant qu’agents d’exécution, sur financement de la Belgique à travers son agence ENABEL.
Le seul soubassement de cette stratégie nationale portuaire est d’arriver à la création d’une structure que va hériter l’ANAM avec le rajout d’un P comme port dans sa dénomination ; ce qui veut dire (Voir rapport provisoire de la Phase 1). Or, de notre avis, une structure qui n’est pas en mesure de construire une infrastructure fonctionnelle comme celle du port de Foundiougne-Ndakhonga n’est pas à même de porter un tel projet. Et pourtant, on vous a fait inauguré depuis le 23 juillet 2015 cette infrastructure qui n’est toujours pas fonctionnelle malgré les fortes sommes d’argent investi sur fond national et de la coopération avec la Corée dans le cadre du MIEP1 (Projet d’Infrastructures et d’Equipements Maritimes), Il est ainsi de notre devoir en tant qu’élément du milieu de nous adresser à vous, à titre d’informations.
En effet, cette stratégie nationale portuaire est d’une importance capitale car elle ambitionne de régir notre secteur maritime, portuaire et logistique pour les années à venir. Comme tel, ces travaux en cours devraient se faire avec comme viatique de travailler uniquement pour l’intérêt supérieur du Sénégal et non comme un moyen ou une tentative de liquidation ou de mise sous giron du Port Autonome de Dakar.
Ainsi, Il importe aussi de signaler à votre Excellence que le Port Autonome de Dakar qui gère le plus grand port de notre pays avec un rang de 3éme port Ouest africain et 12eme africain selon la CNUCED est marginalisé et piétiné dans ces travaux en cours avec une position de second rôle. Excellence monsieur le président de la République, le Port Autonome de Dakar, grâce au soutien et au financement de l’Agence Française de Développement (AFD), s’est doté d’un schéma directeur dans le cadre de son plan stratégique de transformation. Cependant, la tutelle a tout mis en œuvre pour nous barrer la route avec une volonté manifeste de contourner et d’étouffer notre schéma directeur. Sinon comment comprendre que pour un tel travail qui devait requérir l’avis de tous, que les termes de références soient exclusivement rédigés par l’ANAM sans que le port autonome de Dakar ne soit associé, sinon à la dernière minute uniquement pour meubler la galerie.
En effet, de notre avis, l’ANAM n’a pas vocation à définir ou à piloter les travaux de la stratégie nationale portuaire du Sénégal au vu des dispositions du décret 2009-583 du 18 juin 2009 portant sa création et ses attributions que sont :
• l’administration des navires :
• l’administration des gens de mer :
• la participation à la police de la navigation maritime et fluviale
• la participation à la police de la pollution marine
• la participation à la police du domaine public maritime
• la surveillance de la circulation des navires et embarcations non pontées en mer et dans les voies navigables
• le développement des ports dits secondaires ;
• la mise en œuvre, le suivi, le contrôle et l’évaluation des dispositifs de sécurité et sûreté maritimes et portuaires ;
• la constatation des infractions relatives aux actes illicites commis contre la sécurité et la sûreté de la navigation maritimes et portuaires ;
•l’élaboration et le contrôle de l’application des normes de sécurité et de police portuaires ;
•la recherche, la constatation et l’instruction des infractions en matière de polices de la navigation maritime, de la pollution marine, du domaine public maritime, de la circulation en mer, d’administration des gens de mer et des navires.
Nous reconnaissons à l’ANAM ses prérogatives en ce qui concerne les pouvoirs et son statut d’agent maritime désigné par l’Etat du Senegal pour veiller à l’application des conventions internationales et des codes qui régissent le milieu maritime. Nous reconnaissons aussi à l’ANAM son rôle d’agent désigné par l’OMI pour l’application du code ISPS au niveau du port de Dakar et ses installations (décret 2015- 91 du 21 Juin 2015).
Genèse de la stratégie nationale portuaire
En effet, l’origine de cette Stratégie nationale portuaire trouve d’abord sa source dans la volonté manifeste de l’ensemble des acteurs du milieu qui ont tous rêvé de voir le Sénégal disposer enfin d’une politique portuaire à l’image de nos ambitions avec l’arrivée prochaine de nouveaux ports, mais aussi à cause de votre vision et volonté de faire du Sénégal le hub portuaire et logistique de la sous-région. Au commencement, ce projet était dénommé Stratégie Nationale de Renforcement de la Plateforme Portuaire du Sénégal (SNRPPS), pour ensuite devenir « Stratégie Nationale Portuaire du Sénégal (SNPS) » ???
Sans aucune concertation préalable, le ministre des Pêches et de l’Economie Maritime, exerçant son droit de tutelle sur le secteur maritime national a institué par arrêté ministériel N°025779 du 09 Juillet 2021 le Comité de Pilotage pour le Suivi du Processus de l’élaboration de la stratégie nationale portuaire (COPIL-SNP) avec comme membres ; les représentants de 12 ministères avec comme Secrétaire permanent le Directeur général de l’ANAM (Article 3 de l’arrêté). Ce comité est l’organe d’orientation pour le suivi de l’élaboration de la stratégie nationale avec comme missions : de donner les orientations et de fixer les objectifs du processus de l’élaboration de cette stratégie (Article 4). Cet arrêté ministériel sera complété par un autre sous le N° 025783 portant création d’un comité technique de suivi du processus d’élaboration de la SNPS.
Ce comité compte une liste de 12 membres représentants des directions nationales relevant des 12 ministères membres du comité de pilotage. Il est dirigé par le Ministère avec comme Secrétaire conjoint : l’ANAM et le PAD (Article 3). Il faut préciser que par la volonté du Ministre et de l’ANAM, le PAD n’a jamais exercé ce statut de Secrétaire à causes de manœuvres qui ont fait que l’ANAM a occupé exclusivement ce poste. Devant un tel schéma, il ne fait aucun doute pour nous que le Port Autonome de Dakar, qui devait être l’épine dorsale de cette stratégie nationale, soit tenue à l’écart pour un travail aussi important que la stratégie nationale portuaire du Sénégal, pour des raisons purement subjectives.
Excellence monsieur le président de la République, les développements notés ainsi que la nouvelle tournure de ce travail nous confortent dans notre idée que cette stratégie nationale portuaire donne les allures d’un procès pour juger le Port Autonome de Dakar. Sinon, comment comprendre que, dans les pré-rapports (… ) en notre possession, aucun des nombreux acquis et résultats positif du PAD n’a été relevé ? Il n’y a été que des manquements et insuffisances qui, pourtant, sont devenus de vieux souvenirs pour le PAD et la communauté de ses usagers.
Dans le pré-rapport, ces experts nous parlent de congestions et fluidités dans le port de Dakar et ses alentours, en ignorant que ces deux éléments ne sont pas des fléaux, mais de solides baromètres qui attestent de la bonne santé d’un port, s’y ajoute que le port de Dakar est un port naturel qui se trouve au cœur de la ville. Un port fluide et décongestionné est synonyme d’un port qui n’est pas fréquenté ; ce qui n’est pas le cas du port de Dakar.
Ils nous parlent de voiries inexistantes dans l’enceinte du port, alors que depuis 2019 l’autorité portuaire a injecté plus d’un milliard de nos francs sur fond propre pour la reprise totale de la voirie des deux zones, nord et sud du port. Ils oublient également que, grâce à la coopération avec le Japon, la JICCA a investi près de 23 milliards pour la remise à neuf du Mole 3 spécialement dédié au trafic Mali. En ce qui concerne des lenteurs au niveau des procédures, le PAD s’est lancé dans un ambitieux et révolutionnaire programme en cours de finalisation pour la mise en service d’un guichet unique portuaire qui va intégrer l’ensemble des administrations intervenant dans le milieu.
Pourquoi le Port Autonome de Dakar doit porter la SNSPS
Afin que nul ne l’ignore, le PAD demeure à ce jour le fleuron de notre économie maritime, sur qui le Sénégal peut et doit compter pour entrer dans l’histoire des transports maritimes en perspective de la construction imminente du port en eaux profondes de Ndayane et la mise en service imminent du port de Sendou-Bargny.
Depuis 2018, le Port Autonome de Dakar s’est lancé dans un ambitieux programme de réformes, de transformations et de repositionnement qui est entrain de porter ses fruits avec des résultats visibles, n’en déplaise les contempteurs. Bon gré mal gré, le Port Autonome de Dakar est classifié comme un port d’intérêt national de par son importance pour l’économie nationale et sa contribution sur le PIB national. A titre d’exemple, il importe de relever que des pays comme la France, dans la classification de ses ports (arrêté ministériel du 24 octobre 2012 pris en application de l’article R 154-1 du code des ports maritimes), a opéré une discrimination pour raison d’intérêt national en conférant au port de Marseille le statut d’unique port d’intérêt national sur les 66 ports que comptent la République française avec tout ce que cela comporte en termes de traitements de faveurs, de facilités et d’avantages. L’Etat du Sénégal peut bel et bien suivre un tel exemple. Qu’est-ce qu’un port ?
De la dizaine de définitions connues des différentes écoles doctrinales maritimes, nous allons retenir celle du Professeur Jean GROSDIDIER DE MATONS (Droit, Economie et Finances Portuaires) qui définit le port comme : Un lieu de la côte spécialement désigné par l’autorité administrative compétente pour servir aux opérations de commerce maritime. Cette définition est complétée par la convention de Genève du 9 décembre 1923 portant statut du régime international des ports maritimes qui dispose que : sont considérés comme des ports maritimes, les ports fréquentés par des navires de mer servant au commerce extérieure…
Ces deux définitions permettent de se rende compte qu’à ce jour, notre pays le Sénégal ne compte qu’un seul port ; celui de Dakar, des ports secondaires (KaolackNdakhonga-Ziguinchor-Saint Louis) et de nouveaux ports (Sendou et Ndayane) qui ne sont pas encore en exploitation. Devant une telle cartographie portuaire, une Stratégie nationale des ports s’impose et trouve toute sa pertinence bien que son départ a été faussé.
Le Port Autonome de Dakar occupe une place hautement stratégique et nodale dans l’économie nationale du Sénégal. Il contribue à hauteur de 95% aux recettes de la douane qui est de loin le premier contributeur à notre budget national à hauteur d’un ¼. En termes de chiffres, le PAD a atteint pour la première fois de son histoire en 2021 la barre de + de 21 millions de tonnes de marchandises traitées, soit une hausse nette comparée aux 19 millions de tonnes de 2020.
Le port de Dakar accueille chaque année plus de 650 000 conteneurs dont les 95 % sont traités par le concessionnaire DPW, et plus de 100 milles véhicules consignés par les différentes compagnies. Côté hinterland, le Port de Dakar demeure le principal partenaire de la République sœur du Mali avec un trafic journalier de l’ordre de 400 à 500 camions par jour pour un tonnage global de près de 2 800 000 Tonnes de marchandises par année. En termes de fréquentations, l’essentiel des lignes maritimes desservent le port de Dakar avec un cumul de plus 2800 navires par an. (Source : rapport statistique 2020 du PAD)
En outre, le Port autonome de Dakar présente l’un des meilleurs modèles d’affaire de tous les ports ouest africains avec quatre concessions :
• DPW pour le terminal à conteneurs et la construction du port en eaux profondes de Ndayane,
• Dakar Terminal pour le trafic roulier,
• Necotrans/Sea Invest pour le Terminal vraquier et le Terminal pétrolier,
• COSENI (Consortium Sénégalais d’Investissement) avec 100% de privés nationaux pour la base pétrolière.
Sur le plan administratif, le Port autonome de Dakar est, depuis la loi 87-28 du 18 aout 1987, une société nationale sous la double tutelle des ministères des Pêches et de l’Economie maritime et celui des Finances. Il est doté de l’autonomie dans sa gestion à travers un Conseil d’administration qui valide les orientations et son budget. En ce qui concerne les ports secondaires, ils sont au nombre de quatre ; à savoir : les ports de Kaolack, Foundiougne-Ndakhonga, Saint louis et Ziguinchor. Ils dépendent encore de l’ANAM en attendant que vous actiez votre décision annoncée publiquement à l’effet de les mettre sous la tutelle de la Direction générale du Port Autonome de Dakar qui demeure la seule structure nationale à même de financer leurs modernisations pour en faire des ports d’éclatements et de transbordements qui seront en mesures de développer l’économie locale de ces régions mais aussi une bonne source de rentrer d’argents pour les collectivités locales. Les nouveaux ports du Sénégal sont :
• Le Port privé de Sendou en cours de finition, qui est un port construit par la société SPM. Ce port bénéficie déjà d’une concession. Il n’est pas encore fonctionnel,
• Le Port en eaux profondes de Ndayane. Il sera le prolongement du Port autonome de Dakar, parce qu’il trouve sa source sur un avenant de la concession du TAC que le Port autonome de Dakar a accordée à l’opérateur DPW.
Excellence Monsieur le Président de la République, cette cartographie des ports du Sénégal permet de se rendre à l’évidence que notre pays, le Sénégal, ne compte qu’un seul port à vocation d’intérêt national : le Port de Dakar. Ce port avec tous ses atours devrait occuper les premiers rôles dans tout projet de mise en place d’une quelconque nouvelle stratégie portuaire national, ce qui n’est pas le cas en ce moment. Monsieur le Président de la République, la vision et l’orientation que vous aviez données durant le Conseil des ministres du 29 Décembre 2021 (… le chef de l’état demande au gouvernement, d’accélérer la mise en œuvre de la stratégie portuaire national avec notamment la mise à niveau du Port Autonome de Dakar, des ports secondaires et de leurs gares maritimes…) ne cadrent pas avec les orientations actuelles et le canevas de travail qui est en train d’être fait.
En effet, la seule préoccupation des acteurs ou j’allais dire des activistes autour de cette stratégie, c’est d’arriver à la mise en place d’une architecture institutionnelle qui mettrait le port autonome de Dakar sous la tutelle d’une agence : ANAM(P) P comme Portuaire. Nous ne sommes pas en mesure de comprendre qu’au moment où vous, Président de la République du Sénégal, faites de la promotion de l’expertise nationale votre combat quotidien en faisant rentrer au Sénégal nos meilleurs profils, que pour l’élaboration d’une stratégie nationale portuaire, le Ministère des pêches et l’ANAM jettent leur dévolus sur l’expertise internationale au détriment de nos brillants cadres et experts qu’ils soient du Port Autonome de Dakar ou des compagnies maritimes locales.
Le fait de confier un tel projet est comme une insulte pour la communauté portuaire nationale dont ses cadres et experts ont parcourus les meilleurs instituts portuaires et maritimes du monde pour renforcer leurs capacités. De notre avis, le Sénégal de 2022 sous votre magistère doit dépasser la période où des cabinets étrangers viennent réfléchir pour nous pour notre stratégie nationale portuaire alors que nous sommes mieux formés et mieux expérimentés que ces derniers.
Le Sénégal est un pays leader en manière de management, d’expertise et de gestion portuaire ; ce qui explique le tenue durant la période du 21 au 24 mars dernier des réunions des comités techniques de l’AGPAOC (Association de Gestion des Ports Ouest Africain et du Centre) ici à Dakar sur invitation et organisation du Port Autonome de Dakar qui en est un des membres phares, pionniers et leviers. En effet Monsieur le Président de la République, nous n’avons rien contre la coopération internationale surtout en ce qui concerne la Belgique qui est un des plus importants partenaires du Sénégal dans plusieurs domaines relevant de notre Economie nationale.
En effet, dans le cadre de la mise en œuvre de cette SNPS, le Ministère des Pêches et de l’Economie maritime et l’ANAM ont contractés à travers un protocole signé le 25 janvier 2021 avec ENABAL (Agence gouvernemental belge) qui devient ainsi le financier et l’accompagnateur d’une telle vison selon les mots de son Ambassadeur à Dakar.
Dans un esprit de solidarité européenne, ENABAL, au lieu de s’appuyer sur l’expertise nationale sénégalaise, s’est adossée sur deux cabinets étrangers pour accompagner cette SNSPS : le cabinet CPCS (CPCS - advisors to infrastructure leaders Infrastructure management consulting ) et le Cabinet Tractabel-Engy (Tractebel (tractebelengie.be) qui sont tous belges et ne se prévalent d’aucune expertise en la matière. Il est bon Monsieur le Président de la République que vous soyez informé que ces cabinets sont spécialisés respectivement dans la nucléaire, l’énergie et les infrastructures. Ainsi, veuillez retenir Excellence que ces deux cabinets ne peuvent rien faire de plus que nos brillants et chevronnés cadres et acteurs maritimo-portuiares. C’est le lieu de rendre un vibrant hommage aux pionniers, je veux nommer : Bara Sady, feu Saliou Fall, Gonar Ndior, Omar Diagne Thiam, Amadou Ndiaye, Ambroise Sarr, Pathé Ndiaye, Ibra Guissé, Grégoire Diatta, Yérim Thioub, etc. Faudrait-il vous rappeler, Excellence, que c’est grâce à cette expertise purement sénégalaise que le Sénégal est devenu une attraction et un intérêt pour les grandes compagnies et sociétés internationales à l’image de DPW, Dakar-terminal, Cmacgm, COSENI, Grimaldi et biens d’autres sociétés de références mondiales.
Le 5 juin 2005, Vous, alors Premier ministre du Sénégal présidant l’ouverture du Conseil interministériel sur la compétitivité du Port Autonome de Dakar, releviez la nécessité d’une vision stratégique de développement à moyen et long terme pour le Port autonome de Dakar avec la mise en place d’un schéma directeur. Aujourd’hui que vous êtes à la tête du Sénégal, votre déclinaison d’il y a 17 ans cadre parfaitement avec le nouveau schéma directeur actuel du Port Autonome de Dakar qui ambitionne de faire de l’activité portuaire le moteur de notre Economie.
En effet, au moment où cette stratégie nationale portuaire promet de soutenir la croissance, le schéma directeur du PAD ambitionne de porter cette même croissance. Déjà, les signaux en sont donnés par les brillants résultats notés depuis quelques années ainsi que la contribution réelle et visible du PAD dans plusieurs domaines.
Excellence Monsieur le Président de la République, il ne fait aucun doute qu’avec votre arbitrage et soutien, le PAD va réussir le pari de promouvoir la croissance économique et la compétitivité nationale. C’est pour cette raison que nous vous invitons en tant que spécialiste du milieu de prendre les mesures ci-dessous dans l’intérêt supérieur du Sénégal :
• Acter officiellement votre décision de confier la gestion des ports secondaires au Port Autonome de Dakar,
• S’appuyer sur le Schéma directeur du Port Autonome de Dakar pour une meilleure prise en charge du secteur portuaire et de la logistique,
• Nommer par appel à candidature un Conseiller chargé du secteur maritimeportuaire et de la logistique,
• Dissocier la gestion de la Pêche et du Maritime,
• Régler la question de la tutelle du Port Autonome de Dakar. Celui-ci doit dépendre d’un Ministère comme celui de l’Economie, du PSE ou des Transports et non celui des Pêches,
• Convoquer un Conseil présidentiel sur les Ports,
• Créer une haute Autorité pour la gestion des Corridors. Monsieur le Président de la République, telle est l’économie de ma lettre ouverte.
Par Madi Waké TOURE
GOUVERNER AUTREMENT NOS QUARTIERS POUR LES SAUVER DE LA DESHUMANISATION
« Ville cruelle », avait dit Eza Boto, un pseudonyme utilisé par un célèbre écrivain africain du nom de Mongo Béti qui a consacré sa vie entière au combat pour la libération du continent africain sans faillir un seul instant.
« Ville cruelle », avait dit Eza Boto, un pseudonyme utilisé par un célèbre écrivain africain du nom de Mongo Béti qui a consacré sa vie entière au combat pour la libération du continent africain sans faillir un seul instant.
Cette sentence avec toute la charge de violence qu’elle charrie, délivrée il y a de cela plusieurs décennies par un brillant esprit, n’a pas pris une seule ride au regard des évènements qui se déroulent dans les villes et cités africaines. Ce verdict, rapporté à l’aune de ce que nous voyons et vivons au Sénégal, tous les jours, garde toute sa pertinence. Le roman d’Eza Boto, publié en 1954, garde toute sa contemporanéité. Les réalités de beaucoup de villes sont marquées par la cruauté, l’exploitation, le vol, les crimes. Hommes et femmes, qui y vivent, baignent dans leur écrasante majorité dans un désarroi social qui les plonge dans une affliction aux conséquences incommensurables. Ce tableau supra qui fait peur ne détonne pas trop avec cette réflexion signée Bernard Ndiaye (BN). Dans son ouvrage « Paroles sur la vie » — que je vous recommande vivement de lire —, BN renseigne sur les valeurs qui prévalent dans ce monde fort égoïste : « Nous baignons dans une civilisation du paraître où l’on ne donne rien sans retour et où les relations humaines sont immolées sur l’autel des intérêts personnels. » Face à des situations aussi difficiles, une interrogation vient à l’esprit : que faire ? La vérité est que les quartiers revêtent une grande importance. Ecoutons à ce sujet Abdoulaye Ngom, ancien directeur de projets à la Sade, délégué de quartier aux Hann-Maristes : « Le président de la République nous cite comme des administrateurs de proximité.
J’ai l’habitude de dire que le quartier est un maillon important dans le développement.
Le Quartier c’est la somme des Familles. La Commune c’est la somme des Quartiers. Le SENEGAL c’est la somme des Communes. Donc le délégué devrait insister pour le développement des familles. » L’Etat central est confronté à des limites objectives parmi lesquelles le manque de moyens. Cette insuffisance de moyens n’expliquerait-elle pas les politiques de décentralisation mises en place ? Celle-ci telle que pensée n’est pas une mauvaise chose. Au contraire : les hommes et femmes qui l’ont théorisée ont eu un flair de génie en ce sens qu’il n’y a pas de développement véritable sans l’implication effective des populations à la base. Seulement, et c’est là le drame, les grandes idées qui ont présidé à la naissance de la décentralisation ont été perverties à la faveur de mobiles et d’enjeux politiciens. Cette décentralisation, qui se voulait porteuse de changements qualitatifs au niveau des collectivités territoriales, n’a pas répondu à toutes les attentes. A l’épreuve des faits, on s’est rendu compte que les nouvelles lois et autres règlements ont été contournés pour servir malheureusement d’autres desseins. Desseins contraires aux exigences de l’heure ! Lesquelles nous commandent de prendre notre destin en mains au motif qu’il n’y a pas de défis que des hommes et femmes, décidés et engagés, ne peuvent relever. Dans cette direction, il urge que les différentes entités existant dans les quartiers –délégués de quartiers et leurs équipes, imams, groupements de femmes et association de jeunes, daaras — se donnent la main et se mettent ensemble pour réfléchir aux problèmes qui gangrènent la vie de la collectivité. Et, dans cette stratégie de l’autogestion urbaine, je crois savoir que les délégués de quartiers ont un rôle capital à jouer afin de booster le développement économique, social et culturel de leur terroir.
Dans le décret N°921615 du 20 novembre 1992, il est rappelé que le délégué de quartier est chargé de veiller à l’application des lois et règlements ainsi qu’à celle des décisions et mesures d’hygiène et de salubrité publics prises par les autorités administratives et municipales. Ce texte qui encadre et organise l’exercice de la fonction de délégué de quartier est séduisant sur le papier mais… c’est sur le terrain de la pratique que le bât blesse. À qui la faute ? Je ne saurai le dire. Une chose est certaine : il y a urgence à « révolutionner » nos quartiers pour en faire des moteurs véritables de développement. Dans cette optique, l’Etat central a l’obligation par le biais de séminaires, conférences et autres foras de renforcer les compétences managériales des délégués de quartiers.
Ces derniers, bien encadrés et bien formés, pourraient être des catalyseurs de progrès dans leurs localités respectives. C’est là l’avis d’El Hadj Samba Fall (EHSF), président de l’association des délégués de quartiers du département de Dakar. Dans un document intitulé : « Plaidoyer pour la valorisation de la fonction de délégué de quartier », EHSF, assène : « A la réflexion, le délégué de quartier, de par sa proximité avec sa base, est un acteur incontournable ; son rôle est déterminant dans le choix et les prises de position de ses administrés avec qui il partage au premier degré et au quotidien les joies et les peines. Le délégué de quartier, comme son nom l’indique, est Délégataire de pouvoirs. Ses missions et ses attributions le placent au cœur du pouvoir local, poumon sans lequel le pouvoir central ne peut respirer.
A la limite si beaucoup d’initiatives entreprises par les autorités administratives ou municipales ont souvent échoué, cela est essentiellement dû au fait qu’ils n’ont jamais été associés ou impliqués directement dans la recherche de solutions. » Et pourtant, à l’échelle de chaque quartier, les habitants essaient, innovent et développent de nombreuses initiatives qui ne demandent qu’à être soutenues, accompagnées. S’agissant de l’accueil et de la protection des personnes vulnérables, les délégués de quartiers sont en première ligne et depuis très longtemps. Hélas, la reconnaissance institutionnelle de cette modalité de protection administrative, des enfants notamment, tarde. Les fonctions d’instances administratives, judiciaires, politiques et sociales des délégués de quartiers appellent une institutionnalisation qui, pour l’instant, est « informelle ».
Tout cela pour dire que ce cri du cœur d’un homme du sérail et qui connaît bien son rôle doit être entendu.
Le sera-t-il ? Rien n’est moins sûr !
Tout de même, il y a nécessité vitale que les gens se parlent utilement dans les quartiers en mettant en synergie les différentes compétences qui y existent. En le faisant dans un esprit d’ouverture, de tolérance, de recherche de consensus fort, il y a de fortes chances que bien des problèmes qui plombent la vie de nos cités soient résolus. Essayons d’illustrer un peu en montrant ce que la communauté peut faire pour changer qualitativement le cours des choses.
Dans pratiquement tous les quartiers de ce pays, le problème de la drogue se révèle être un casse-tête avec beaucoup de désagréments pour le plus grand nombre. Cette question de société de par sa charge explosive nous interpelle tous. Quand une bonne partie de la jeunesse, sans perspectives d’avenir sérieuses, devient accro à la drogue, il y a de quoi avoir peur. Mais faut-il désespérer ? Non ! Non en ce sens que la problématique de la drogue est loin d’être une fatalité. A supposer que dans les quartiers de types nouveaux que j’appelle de tous mes vœux, imams, délégués de quartiers et autres notabilités soient formés sur les questions relatives à la drogue et aient des moyens de persuasion à même d’amener les jeunes à abandonner l’utilisation de ces produits toxiques. Ces gens-là bien outillés et connaissant bien leurs localités, pourraient aller à la rencontre des jeunes. En les écoutant avec empathie – n’oublions surtout pas que beaucoup de jeunes souffrent de solitude et du sentiment d’abandon —, il y a de fortes chances qu’on arrive à sauver certains cadets dont on désespérait des cas. Cet exemple, à lui seul, montre qu’on peut faire beaucoup de choses dans nos quartiers. Quand le groupe se met en mouvement, en mouvement d’idées bien sûr, il n’y a rien d’impossible. Rien d’impossible surtout s’il y a couplage entre des actes concrets sur le terrain et une réflexion bien mûrie. Ma conclusion, je vais l’emprunter à un expert des questions de développement, Olivier Laurent (OL).
Lors d’un panel, organisé par le Centre culturel L.-J. LEBRET, le service œcuménique d’entraide (Centre de Bopp) sur la thématique : « Stratégies urbaines en Afrique Noire : quel avenir pour la ville de Dakar » et regroupant un aréopage d’intellectuels de haut vol dont notre compatriote, feu, Amady Aly Dieng —que la terre lui soit légère —, OL martelait ces vérités éminemment justes : « A partir du moment où des gens se sont mis ensemble pour faire œuvre commune, ils préparent sans trop le savoir « le meilleur » pour demain. »
Aucun pays du monde ne nous fera des cadeaux selon El Hadj Alioune Diouf, spécialiste des questions économiques. Il explique que « si le Sénégal veut acheter à terme pour stocker, il ne verra même pas une puissance prête à vendre à un prix qui permettra à notre pays de stoker ». L’ancien directeur du Commerce intérieur croit dur comme fer qu’il est inimaginable de penser acheter des produits de grande consommation de l’étranger et les stocker. Bref, pour l’économiste, la vraie sortie de crise passera par l’agriculture. L’explication est très simple à l’en croire.
En effet, explique El Hadj Alioune Diouf, « le Sénégal n’aura pas de partenaires qui puissent lui vendre des denrées à un prix supportable pour nos économies très faibles ». Tous les prix des denrées flambent sans compter ceux des produits pétroliers et gaziers à un point tel que des pays développés peinent à acquitter leurs factures en ces énergies. Sur cette question de l’énergie, justement, le Sénégal semble être dos au mur puisque n’ayant pas d’alternative à l’heure actuelle. Mais il y a surtout des craintes de voir notre pays plonger dans la famine du fait des événements en Ukraine. Dès lors, estime notre interlocuteur, nos autorités devraient orienter leurs réflexions de sortie de crise vers des politiques alimentaires.
A en croire l’ancien directeur du Commerce intérieur, en effet, au regard de ce que l’on observe dans le monde, la seule issue pour nous tirer d’affaire, c’est de recourir à l’agriculture. Hélas, ce secteur n’est pas comme l’industrie. Autrement dit, dans l’industrie, on peut décider d’accroitre une production du jour au lendemain alors que, pour ce qui est du secteur agricole, il faudra pour des pays comme le Sénégal attendre la tombée des pluies — et souhaiter qu’elles soient au rendez-vous — alors que nous n’avons que trois mois de précipitations sur 12. Ensuite, s »agissant du Sénégal, en temps normal, « nos récoltes ne sont pas à la hauteur de nos attentes c’est pour cela d’ailleurs que nous importons du riz, du blé, des produits finis faits à base de produits agricoles parfois même cultivés dans nos champs ». Mais à situation exceptionnelle, mesures exceptionnelles, pour ainsi dire « qu’il est temps de réformer dans l’immédiat notre agriculture. Surtout dans le contexte d’une crise économique et financière mondiale qui secoue toutes nos économies ».
« Anticiper sur la crise parce que la guerre d’Ukraine est partie pour durer »
Pour y arriver, il préconise que le Sénégal mène une réflexion profonde et rapide à court et, surtout, long termes pour éviter d’être emporté par cette crise, en se basant sur nos propres capacités agricoles, car il est bien possible d’anticiper sur d’éventuelles crises qui s’enchainent. Surtout que la guerre en Ukraine, en tout cas pour ce que l’on constate, est partie pour durer et noyer les économies faibles comme les nôtres.
Selon El Hadj Alioune Diouf, le principal problème que nous avons, c’est avec le blé qui nous sert à fabriquer du pain, un aliment de base chez nous. Selon notre interlocuteur, « le Sénégal ne peut pas l’acheter en quantité, il ne peut pas non plus se permettre de s’en procurer pour le stoker car cette céréale coûte très cher sur le marché international, et les puissances se la disputent au moment ou elle est vendue encore plus cher ».
Toutefois, rassure l’ancien directeur du Commerce intérieur, le pain peut être fait à base d’autres céréales locales comme le riz, le manioc, le mil etc. S’agissant des autres denrées essentielles comme le riz et le sucre, entre autres, il estime on peut trouver une parade car le Sénégal peut produire une très forte quantité de riz et aussi de canne à sucre vu qu’il dispose d’une industrie de sucre. Donc, la solution est évidente aux yeux de notre expert. C’est de se concentrer sur nos propres forces agricoles en dessinant un plan concret de retour vers l’industrie agricole. Dans le même ordre d’idées, M. Diouf soutient qu’il est possible d’inventer un nouveau mode de consommation en partant de nos produits locaux.
Sortir de cette histoire d’embargo du Mali
Le Sénégal doit sortir de cette histoire d’embargo contre le Mali car, explique El Hadj Alioune Diouf, le Sénégal perd des dizaines de milliards en tournant le dos à ce pays frère. Justement, avec la réouverture du corridor malien, le Sénégal peut importer de la viande er des céréales du Mali et exporter vers ce pays des produits agricoles, en plus de ceux industriels, si la politique agricole se remet en marche dans ce contexte de crise mondiale due à la guerre en Ukraine. L’idée est ici de créer une économie sous régionale et régionale pour casser la dépendance avec les pays étrangers notamment occidentaux. En tout état de cause, le blocus du Mali ne fait qu’accentuer la crise dans l’espace Cedeao conclut l’économiste.
Par Mohamed Bachir DIOP
L’INDÉPENDANCE DU SÉNÉGAL, CE N’EST PAS LE 4 AVRIL MAIS BIEN LE 20 AOÛT 1960
Les négociations ouvertes à l’hôtel Matignon le 18 janvier 1960 aboutissent à la signature, le 4 avril, des accords sur l’indépendance de la Fédération du Mali, proclamée officiellement le 20 juin 1960
Après l’adoption de la loi-cadre Defferre du 23 juin 1956 et la disparition de l’Afrique Occidentale française (AOF) mais aussi de l’Afrique-Équatoriale française (AEF), le débat sur le fédéralisme divise la classe politique africaine. Ainsi, lors du congrès du Rassemblement démocratique africain (RDA), tenu au collège technique de Bamako entre le 25 et le 30 septembre 1957, Félix Houphouët-Boigny et la section ivoirienne du parti défendent contre le reste des cadres une indépendance de chaque pays africain vis-à-vis des autres. Et non dans un cadre fédéral !
Le 15 février 1958, les partis africains réunis au palais Bourbon à Paris refusent de s’unir sous la bannière du RDA et fondent à Dakar le 28 mars, face au RDA, le Parti du regroupement africain (PRA), partisan d’une unité fédérale africaine. Le 5 avril suivant, les élus du RDA au Grand Conseil votent en faveur de la création d’un exécutif fédéral, suscitant la colère de la Côte d’Ivoire, mais obtenant le soutien du Guinéen Sékou Touré.
Arrivé au pouvoir en mai 1958, Charles de Gaulle met sur pied, avec Félix Houphouët-Boigny la Communauté française, unissant la France et ses anciennes colonies sans satisfaire pleinement les nationalistes africains, qui réclament l’indépendance totale et immédiate lors du congrès du PRA des 25, 26 et 27 juillet 1958 au centre international Unafrica de Cotonou.
À la conférence de Bamako des 29 et 30 décembre 1958 initiée par Gabriel d’Arboussier, les représentants du Sénégal, de la République soudanaise (actuel Mali), de la Haute-Volta (actuel Burkina Faso) et du Dahomey (actuel Bénin) écrivent l’acte de naissance de la Fédération du Mali, suivi le 14 janvier 1959, au palais du Grand Conseil de l’AOF, par la tenue de l’Assemblée constituante de la nouvelle fédération. Celle-ci est ouverte par le discours du sénateur-maire de Dakar, Lamine Guèye : « Notre réunion, dans cette salle des délibérations du Grand Conseil, est un acte de foi dans le destin d’une Afrique forte de l’union de tous ses membres sans discrimination d’aucune sorte ». Mahamane Alassane Haïdara prend ensuite la parole au nom de la République soudanaise, suivi de Maurice Yaméogo, président de l’Assemblée constituante de Haute-Volta, et du Sénégalais Léopold Sédar Senghor, qui évoque un Commonwealth à la française. Le président de l’Assemblée constituante fédérale est le Soudanais Modibo Keita, ses vice-présidents Maurice Yaméogo et Louis Guillabert.
L’éphémère existence de la Fédération du Mali
Présentée par Doudou Thiam, la constitution de la Fédération est approuvée à l’unanimité par les 44 délégués des 4 États le 17 janvier 1959, puis adoptée par les Soudanais et les Sénégalais les 21 et 22 janvier, alors que la Haute-Volta et le Dahomey se retirent, dissuadés par la France et par la Côte d’Ivoire qui crée avec eux le Conseil de l’Entente. Le 4 avril suivant, Senghor préside l’Assemblée fédérale du Mali qui modifie la constitution fédérale et désigne le président, le Soudanais Modibo Keïta, et le vice-président, le Sénégalais Mamadou Dia, du gouvernement fédéral, formé le 15 avril, avec quatre ministres de chacun des deux pays membres. Le 15 mai 1959, de Gaulle reçoit Keïta à l’Élysée et reconnaît la fédération du Mali au sein de la Communauté. Puis, le président français répond favorablement ; le 13 décembre devant l’Assemblée fédérale siégeant à Dakar, à la requête de transfert des pouvoirs de la Communauté à la Fédération formulée le 29 septembre précédent. Les négociations ouvertes à l’hôtel Matignon le 18 janvier 1960 aboutissent à la signature, le 4 avril, des accords sur l’indépendance de la Fédération du Mali, proclamée officiellement le 20 juin 1960 à minuit à l’Assemblée fédérale, par son président Léopold Sédar Senghor.
Durant l’été, les dissensions entre Sénégalais et Soudanais se font jour sur leurs conceptions politiques et les nominations. Puis, le 18 août 1960, sur ordre de Keïta qui n’en n’informe pas Dia, le colonel Soumaré, chef des forces armées, mobilise les unités de l’armée malienne stationnées à Podor et Bignona pour sécuriser le prochain scrutin présidentiel, les Soudanais craignant une sécession des Sénégalais, qui eux, redoutent un coup de force soudanais.
Le Conseil des ministres extraordinaire du lendemain, en présence d’un seul ministre sénégalais, décharge Dia de ses fonctions et décrète l’état d’urgence. En réponse, Senghor et Dia, soutenus par la gendarmerie dirigée par les Sénégalais, font arrêter le colonel Soumaré le 20 août par le commandant de la Garde républicaine sénégalaise. Le soir même, les députés sénégalais votent l’indépendance du Sénégal et l’état d’urgence, faisant reconduire le lendemain à la frontière Modibo Keïta et les représentants soudanais présents à Dakar dont le colonel Soumaré qui a été libéré. Le 22 septembre, Modibo Keïta proclame l’indépendance de la République soudanaise qui devient la République du Mali.
Décoration des anciens et actuels présidents d’institution
Après la cérémonie de prise d’armes lors de la célébration de la 62e année de notre accession à la souveraineté internationale, le président de la République a décoré les actuels et anciens présidents d’institution de la République. Il s’agit de l’actuel président de l’Assemblée nationale, Moustapha Niasse, de l’ancien président Pape Diop, d’Idrissa Seck actuel président du Conseil Économique Social et Environnemental (Cese) et son prédécesseur Aminata Touré, ainsi que de la présidente du Haut conseil des collectivités territoriales (Hcct) Aminata Mbengue Ndiaye. Ils sont tous élevés au rang de commandeur dans l’Ordre national du Lion. La cérémonie de décoration s’est tenue au Palais en présence du chancelier, du général de corps d’armée, Meïssa Niang.
Le Cored pour une réflexion sur les dirigeants des médias publics
Le Conseil pour l’Observation des Règles d’Ethique et de Déontologie dans les médias (Cored), qui constate la suspension pour 72 heures de la diffusion des programmes de la «Sen Tv» et de «Zik Fm», estime que la posture d’Ahmed Aïdara en tant qu’élu (maire de Guédiawaye) n’offre aucune garantie pour le respect de la neutralité́, l’objectivité́, l’équité́ et l’équilibre en matière de traitement de l’information. Ainsi, le Cored invite le groupe Dmédia à veiller au strict respect des dispositions du Code de la presse et de la charte des journalistes du Sénégal. Soucieux du respect des règles d’éthique et de déontologie, le Cored appelle également les acteurs des médias àne pas fragiliser les institutions de régulation et d’autorégulation et à user des voies de recours prévues en cas de contestation. Toutefois, au vu de ce qui précède, le Cored invite les autorités, le régulateur et tous les acteurs des médias à une vaste réflexion afin d’aboutir à un cahier de charges de nomination transparente des dirigeants des médias du service public («Rts», «Le Soleil» et «Aps») afin de mieux garantir les principes d’égalité́ de traitement des usagers, l’accès équitable à ces médias et l’équilibre dans le traitement de l’information. Le Cored rappelle que les trois directeurs de ces organes sont politiquement engagés dans la coalition au pouvoir, avec l’un d’entre eux élu comme maire.
Colère des impactés du TER à Sébikotane
Les impactés de la deuxième phase du Train Express Régional (Ter) à Sébikotane promettent de s’opposer au démarrage des travaux s’ils ne sont pas indemnisés par l’Apix. Le porte-parole des 500 familles, Mohamed Diène, révèle que l’Apix est en train de violer la procédure de libération d’emprise, en appelant les impactés un à un pour le dépôt de dossiers. A l’en croire, beaucoup de familles impactées par la phase 2 sont dans la tourmente. M. Diène dénonce les pratiques de l’Apix qui ne sont pas rassurantes. Il invite le directeur général de l’Apix à mettre fin à l’approche téléphonique et à privilégier le dialogue direct avec les impactés. Ces derniers réclament le barème des indemnisations. Mohamed Diène lance un appel au chef de l’Etat pour qu’ils soient indemnisés après une évaluation exhaustive du préjudice.
Macky Sall gracie 824 prisonniers
A l’occasion de la célébration du 62e anniversaire de notre indépendance, le Président Macky Sall a gracié 824 détenus condamnés pour diverses infractions. D’après le ministère de la Justice, les personnes graciées qui sont définitivement condamnées sont détenues dans les 37 établissements pénitentiaires du Sénégal. D’après la même source, les bénéficiaires de cette mesure de clémence sont des délinquants primaires, des détenus présentant des gages de resocialisation ou âgés de plus de 65 ans, des individus gravement malades et des mineurs.
L’édile Ross-Béthio assiste les populations
Le maire de Ross-Béthio, Faly Seck, soutient ses administrés en ce mois de Ramadan. Le Directeur de l’Administration générale et de l’Équipement (Dage) du ministère de la Gouvernance Territoriale, du Développement et de l’Aménagement du Territoire a offert 10 tonnes de riz, 03 tonnes de sucre et une importante quantité de dattes d’une valeur de 13 millions Fcfa aux populations. Ces denrées sont remises aux nécessiteux des 11 quartiers que compte la commune de Rosso-Béthio. Le porte-parole des bénéficiaires remercie le maire pour son geste qui va permettre à certaines familles de couper leur jeûne en toute quiétude.
Colonel David Diawara de la zone militaire n°2
Le colonel David Diawara, commandant de la zone militaire N°2 de Saint-Louis, s’est félicité de la parfaite organisation de la cérémonie de prise d’armes à l’occasion de la célébration de l’indépendance du Sénégal. S’agissant du thème, l’officier estime qu’il résume le vécu de l’armée sénégalaise. A l’en croire, les armées disposent de cette capacité de résilience et d’adaptation qui leur permet de faire correctement leur travail. Il rassure les populations que l’armée va assurer la sécurité des personnes et de leurs biens.
Plainte de Papis Gadiaga contre un responsable de Yaw
La Commune de Tivaouane Diacksao est en ébullition. A l’origine, la plainte de Gany Gadiaga, responsable de Benno bokk Yaakaar contre Abdou Aziz Diagne responsable de Yewwi Askan Wi (Yaw) pour diffamation auprès du procureur de Pikine-Guédiawaye. Gany Gadiaga dit Papis Gadiaga, candidat aux élections municipales sous la bannière de «Gox you Bess», écrit dans sa plainte que M. Diagne l’a taxé d’homosexuel dans un message audio. Le responsable de Yaw est attendu ce mardi au tribunal départemental de Pikine.
Le mécanicien casse le pare-brise d’un taxi
Mécanicien de son état, M. Diallo, 21 ans, est vraiment drôle. Car à chaque fois qu’il prend un verre de trop, il fait des dégâts. Il n’hésite pas à sortir dans la rue pour s’attaquer aux passants. Le taximan I. F. l’a appris à ses dépens. Ce dernier à bord de son véhicule a eu la malchance de croiser Diallo qui était en état d’ébriété. Le mécanicien a cassé le pare-brise de son véhicule. Sur ce, le taximan a alerté les limiers de Grand-Yoff qui ont cueilli M. Diallo avant de le déférer au parquet pour ivresse publique et destruction de biens appartenant à autrui.
Ivresse publique
Le marchand ambulant I. Dione croupit en prison également pour détention illégale d’arme blanche et ivresse publique manifeste. Adepte du temple de Bacchus, il terrorisait les passants avec son couteau. Il a été surpris par les éléments de la brigade de recherches de la police Grand-Yoff. Il est cueilli et conduit au poste de police. Lors de son interrogatoire, I. Dione fait savoir qu’il s’est armé contre les agresseurs. Des allégations qui n’ont pas convaincu les limiers. Il est déféré au parquet pour détention illégale d’arme blanche et ivresse publique manifeste.
Flagrant délit de vol
Le mécanicien B. Diallo, habitant les Parcelles Assainies, s’est ouvert bêtement les portes de la prison. Il a été surpris en train de démonter le pot d’échappement d’un véhicule aux Hlm Grand Yoff. Pour se tirer d’affaires, il dit avoir confondu la voiture avec celle de l’un de ses amis. Des allégations qui n’ont guère convaincu les limiers. Il a reçu un ticket gratuit pour Rebeuss.
Le gouverneur magnifie l’engagement des forces de défense
La cérémonie de célébration de la fête de l’indépendance a été délocalisée à Saint-Louis. Elle s’est tenue hier sur l’avenue Général Charles De Gaulle et non à l’habituelle place Faidherbe actuellement en chantier. Évoquant le thème, le gouverneur de Saint-Louis, Alioune Badara Samb, estime que le Sénégal a montré sa capacité à résister à tous les chocs exogènes. Pour sa part, l’édile de Saint-Louis Mansour Faye a rassuré les populations que le financement du projet de l’autoroute Dakar-Saint-Louis est quasiment bouclé. Il espère que les travaux vont démarrer avant la fin de l’année 2022.
Le ministre de l’Agriculture sur la souveraineté alimentaire
Le ministre de l’Agriculture et de l’Équipement Rural pense que le mot souveraineté englobe tout. A l’en croire, il ne s’agit pas seulement d’une indépendance politique, mais aussi d’une souveraineté alimentaire. Invité sur la Rts pour commenter le discours du chef de l’Etat à la veille de la célébration de la fête de l’indépendance, Pr Baldé a soutenu que la souveraineté alimentaire est d’abord une attitude et un état d’esprit. A l’en croire, depuis 2012 coïncidant à la mise en place du Plan Sénégal émergent (Pse), beaucoup d’efforts ont été faits pour renforcer la production et la mécanisation de l’agriculture. Maintenant, indique le ministre de l’Agriculture, il reste l’attitude des Sénégalais par rapport à l’idée de consommer local. Pour l’universitaire, cette politique du chef de l’Etat doit être relayée partout parce qu’il ne sert à rien de laisser les productions de nos braves paysans pour consommer des produits de l’extérieur. C’est une manière, dit-il, d’enrichir d’autres paysans au détriment des nôtres. Ainsi le ministre de l’Agriculture invite-t-il les Sénégalais à prendre conscience de cela pour qu’on mène ensemble la bataille de la souveraineté alimentaire.
Déception de l’association des locataires du Sénégal
Le président de l’association des locataires a exprimé sa déception à la suite de la sortie du chef de l’Etat sur la cherté du loyer lors du lancement de la semaine nationale de la jeunesse. Pour Elimane Sall, en soutenant qu’il est incapable d’appliquer la loi sur le loyer, le Président Macky Sall a fait un aveu d’échec de sa politique pour alléger le coût de la vie des Sénégalais. A en croire M. Sall, le chef de l’Etat a fait preuve d’un manque de fermeté malgré les multiples rencontres organisées pour trouver des solutions. Il annonce une marche de protestation.
Une jeune fille de 12 ans trouve la mort dans un incendie
Une jeune fille de douze ans a trouvé la mort dans un incendie survenu dans une maison à Bay Deuk 2, un quartier flottant de la commune de Mbour, a appris l’«Aps» dimanche d’un notable dudit quartier. Cet incendie qui s’est déclaré dans la nuit de vendredi à samedi a également fait plusieurs blessés graves et d’importants dégâts matériels, a précisé Djiby Sow, le notable en question. Les parents de la fillette décédée se sont retrouvés avec des brûlures. La police a ouvert une enquête pour déterminer les causes de cet incendie. Selon Djiby Sow, «même les autres habitants de la maison ignorent l’origine de cet incendie». A en croire M. Sow, ce quartier flottant situé non loin du stade Caroline Faye de Mbour se trouve régulièrement confronté à des incendies qui se terminent parfois par des pertes en vie humaine. «Nous n’avons pas suffisamment d’eau potable, malgré les nombreuses démarches entamées auprès des autorités pour qu’elles nous aident à en disposer, en vain. Nous voulons que les autorités étatiques et municipales nous aident pour qu’on puisse avoir de l’eau potable», a lancé Djiby Sow. Il dit s’étonner que ce quartier dont le poids démographique – 14 483 habitants - est supérieur à de nombreuses communes au Sénégal ne puisse pas disposer d’un poste de santé. «Nous méritons vraiment d’avoir un poste de santé pour la prise en charge des populations locales», a insisté M. Sow, un notable connu pour son combat en faveur de ce quartier flottant dont il continue de réclamer le lotissement.
LES PROMESSES DE MACKY SALL LORS DE LA FÊTE NATIONALE A LA UNE DE LA REVUE DE PRESSE DE L'APS DE CE MARDI 05 AVRIL
Les assurances données par le chef de l’Etat pour la sécurité nationale, contre le trafic de bois et la flambée des prix de consommation courante font la une de la quasi-totalité des quotidiens reçus mardi à l’APS.
Dakar, 5 avr (APS) – Les assurances données par le chef de l’Etat pour la sécurité nationale, contre le trafic de bois et la flambée des prix de consommation courante font la une de la quasi-totalité des quotidiens reçus mardi à l’APS.
S’adressant à la nation sénégalaise, dimanche soir, à la veille de la fête nationale, Macky Sall a lancé un appel à ‘’une mobilisation générale’’ pour la valorisation des produits agricoles, d’élevage et de pêche, le remède, à ses yeux, de la hausse des prix de nombreuses marchandises, dont les produits alimentaires.
Il a fait part de sa volonté de mieux assurer la défense du territoire national.
Et, lors de la célébration du 62e anniversaire de l’accession du Sénégal à la souveraineté nationale, lundi, le président de la République a promis d’éradiquer le trafic de bois dans le sud du pays.
WalfQuotidien parle d’un ‘’dur réveil de l’Etat’’, concernant la souveraineté alimentaire du pays. ‘’Le Sénégal est dos au mur face au déchaînement des cours mondiaux’’, écrit-il.
‘’En dix ans à la tête du Sénégal, le président Macky Sall a injecté beaucoup d’argent dans l’agriculture pour en être [réduit] aujourd’hui à fixer encore des objectifs d’autosuffisance alimentaire. Preuve que les directives présidentielles n’ont pas été appliquées comme elles devraient l’être (…) Le Sénégal (…) doit produire par et pour lui-même, afin de se prémunir des disettes’’, commente WalfQuotidien.
Le Soleil rappelle ‘’l’impératif de l’indépendance alimentaire’’. ‘’La conjoncture internationale vient nous rappeler, à chaque fois, qu’elle nous est défavorable, l’impératif de réaliser notre autosuffisance alimentaire’’, fait remarquer Le Soleil.
Il relève cette habitude sénégalaise d’importer tous les produits de consommation. ‘’Le défunt professeur Amadou Aly Dieng, pour illustrer avec humeur l’origine extérieure de ce que nous consommons, aimait à dire que pour assurer son repas, le Sénégalais fait le tour du monde sans bouger’’, écrit le même journal.
De l’avis du journal Le Témoin Quotidien, ‘’c’est un secret de Polichinelle (…) que le Sénégal importe tous les aliments qu’il consomme, y compris des produits fabriqués avec de la matière première qu’il cultive’’.
Pourtant, selon le même journal, le monde rural n’a jamais cessé d’interpeller le président de la République sur les risques de famine au Sénégal. ‘’Ce cri du cœur, le chef de l’Etat semble l’avoir entendu et bien décrypté. La preuve par le temps qu’il a consacré au secteur agricole dans son traditionnel discours à la nation à l’occasion de la fête nationale’’, souligne Le Témoin Quotidien.
‘’Les grands blessés des guerres électorales’’
‘’L’agriculture demeure la seule porte de sortie de crise’’, soutient un économiste interrogé sur le sujet par le journal.
Sud Quotidien semble réduire la volonté présidentielle d’assurer la sécurité nationale à l’offensive militaire menée contre les indépendantistes casamançais et considérer les rebelles comme les seuls responsables du trafic de bois. ‘’Le combat contre les rebelles du Mouvement des forces démocratiques de Casamance, qui s’activent dans le trafic de bois, sera sans répit’’, déduit-il de la promesse du chef de l’Etat.
EnQuête retient de l’intention exprimée par Macky Sall en matière de défense nationale qu’il ‘’entend poursuivre les efforts de sécurisation fournis [en] Casamance [pour] neutraliser (…) les sanctuaires du chef rebelle Salif Sadio’’.
Le Quotidien estime que ‘’la forêt de la Casamance pourrait retrouver sa verdure d’antan’’ à la suite de la promesse faite par Macky Sall d’éradiquer le trafic de bois.
‘’Sur un ton martial, le président de la République a pris (…) la ferme volonté de mettre un terme au trafic de bois [en] Casamance’’, rapporte le même journal.
‘’Le Sénégal vient de fêter ses soixante-deux ans d’indépendance. Une indépendance plus théorique que réelle’’, commente Tribune, qui s’indigne de la forte dépendance du pays envers l’étranger.
Son dessinateur, lui, met en scène ‘’le défilé des anciens combattants et grands blessés des guerres électorales’’, une allusion aux décorations remises par Macky Sall, lors de la fête nationale, à plusieurs personnalités politiques appartenant à la majorité présidentielle ou proches d’elle.
L’As s’est surtout intéressé à la sobriété de la commémoration de l’indépendance. ‘’La fête nationale de l’indépendance revêt toujours un cachet populaire. Mais cette année, il n’y a pas eu une grosse mobilisation’’, fait-il remarquer.
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CÉRÉMONIE DE PRISE D'ARMES LE 4 AVRIL ET L'APPEL DE MACKY A LA VALORISATION DES PRODUCTIONS LOCALES AU MENU DE LA REVUE DE PRESSE DE ZIK FM CE MARDI
Les quotidiens parus ce mardi 05 avril 2022 reviennent dans leur ensemble sur la cérémonie de prise d'arme à l'occasion de la célébration du 62ème anniversaire de l'indépendance et l'appel du président Macky Sall à accroître et valoriser des productions.
Les quotidiens parus ce mardi 05 avril 2022 reviennent dans leur ensemble sur la cérémonie de prise d'arme à l'occasion de la célébration du 62ème anniversaire de l'indépendance et l'appel du président Macky Sall à accroître et valoriser des productions. Suivez dans cet élément, la revue de presse présentée par Fabrice Nguéma sur Zik Fm.
KEEMTAAN GI - SUSPECT DEBORDEMENT
Soixante-deux ans ! C’est l’âge de la République. Un départ volontaire du pouvoir, une succession controversée et deux alternances pacifiques ont jalonné la vie de ce doux pays qui a célébré hier ses soixante-deux ans d’indépendance sans être tout à fait indépendant dans les faits. Quant à la deuxième alternance, elle a été un peu chahutée par la volonté de l’autre à vouloir forcer pour un troisième mandat et son obsession démoniaque à se faire succéder par le fils. Celui qu’il considérait comme le meilleur d’entre nous tous. Quelques morts, des estropiés et une vitrine de vieille terre de la démocratie lézardée. Alors qu’on l’attendait par la grande porte, il est sorti, la mine contrite, par une porte dérobée de l’Histoire. Depuis, il se fait masser ses vieux os à Paname en laissant au pays une formation politique sans maître. Celui qui lui a succédé et qui voulait couper l’herbe sous les pieds de toute personne qui s’aventurerait à rêver d’un troisième mandat, nous avait sortis de la tête pensante de quelques juristes une charte fondamentale qui enterrait définitivement toute idée de s’éterniser au pouvoir après deux mandats. Et voilà que nous en sommes toujours là à ergoter sur une éventualité de le voir candidat à sa propre succession. Une des monstruosités de notre façon d’apprécier le pouvoir. Sa réponse du « ni oui ni non » nous laisse dubitatifs et perdus face à son subit et suspect débordement d’énergie depuis le sacre des « Lions ». Pour le reste, on ne savait pas que ceux qu’il traitait d’ « oisifs-errants » le contrariaient à ce point. Il a invité sa jeunesse à ne pas perdre son temps sur les réseaux sociaux à la merci de personnes qui se disent influenceurs. Il leur a aussi conseillé de ne pas se laisser manipuler. De quoi donc a peur le Chef ? De cette même jeunesse qu’il drague à travers le concept « Jokko ak Macky » ! Et pourtant, c’est lui-même qui disait comprendre ces ados en mars 2021. Face à un tel suspect débordement d’énergie, on peut bien douter de la réelle volonté du Chef de surseoir à toute idée de sortir par la grande porte. Ce qui pourrait être un véritable gâchis… KACCOOR BI
04 AVRIL MACKY SALL DÉCORE LES PRÉSIDENTS ET ANCIENS PRÉSIDENTS D’INSTITUTIONS
Ce n’est pas seulement les militaires qui ont reçu des décorations devant les troupes puisque des dignitaires du régime, des présidents et anciens présidents d’Institutions ont aussi été décorés de l’Ordre National du Lion. C’est ainsi qu’hier au Palais, en fin de soirée, le président Macky Sall a décoré le président de l’Assemblée nationale, Moustapha Niasse, et l’ancien président de cette institution et du Sénat, Pape Diop. Ces deux dignitaires ont reçu la médaille de Grand Officier de l’Ordre National du Lion. Tandis que le président du Conseil économique, social et environnemental, Idrissa Seck, le président du Haut Conseil des collectivités territoriales, Mme Aminata Mbengue Ndiaye et l’ancienne présidente du Conseil économique, social et environnemental et ancien Premier ministre Aminata Touré ont été décorés de la médaille de Commandeur dans l’Ordre National du Lion. Le président Macky Sall a indiqué que son acte entre dans le cadre d’un hommage à des hommes et femmes ayant rendu des services de la Nation. Des décorations qui transcendent les clivages partisans, selon le chef de l’Etat. Il a révélé qu’auparavant il était interdit de décorer des hommes d’Etat en fonction. Mais le décret modifié permet désormais d’honorer des dignitaires en cours d’exercice, cela enlève une frustration exprimée le plus souvent dans les rangs des dignitaires. Une manière de répondre au « Témoin » qui avait écrit dans ces colonnes que la décoration attribuée au ministre des Sports Matar Bâ au lendemain du sacre continental des « Lions » était illégale ! Parlant au nom des récipiendaires, le président Moustapha Niasse a accueilli l’acte avec foi. Il a aussi dit que c’est une date à retenir comme celle de l’exaltation, de l’hommage et la de gratitude. Une source de réflexion, d’analyse et d’action avec et pour le président Macky Sall au service du peuple dira le président Niasse. Ces décorations sont surtout à lire sous l’angle de remerciements et récompenses faits à des collaborateurs avant de se séparer d’eux. Sauf pour Mimi Touré qui, elle, s’apprête à effectuer un retour en grâce !
DÉCORATION LE GÉNÉRAL EL HADJ NIANG DISTINGUÉ !
Hier, le président de la République Macky Sall, chef suprême des armée, a profité de la cérémonie de prise d’armes pour décorer au grade d’officier de l’Ordre national du Lion le général de brigade aérienne El Hadji Niang. Connaissez-vous l’heureux récipiendaire? Il est le pilote attitré de l’avion présidentiel « Langue de Barbarie ». D’ailleurs, c’est « Le Témoin » qui avait récemment révélé sa promotion au grade de général. Considéré comme l’un des meilleurs pilotes de ligne de sa génération, El Hadj Niang a grandi entre la banlieue dakaroise (Diamaguène), et Dakar-Plateau où il a passé une bonne partie de sa jeunesse. Après avoir obtenu son bac scientifique au lycée Lamine Guèye (ex-Van Vo), El Hadj Niang est admis à Salon de-Provence (France) où se trouve une grande école des officiers de l’Air et de l’Espace. D’ailleurs, cette année-là, il était le seul et unique Sénégalais admis à l’académie de Salon-de-Provence, une sorte de « Saint-Cyr » chez les officiers de l’air. Dès sa sortie de l’école en qualité de pilote de chasse, puis de transport, le jeune lieutenant Niang intègre l’Armée de l’air. Au fil des années, l’actuel commandant de l’escadrille présidentielle a effectué plusieurs formations et stages de qualification qui l’ont successivement mené aux Usa, en Angleterre, en Chine, au Maroc, en Allemagne, au Brésil, en France etc…Aujourd’hui, El Hadj Niang, ce fils digne de la République, est une référence au sien de l’Asc Sandial du Plateau dont il fut un membre du comité directeur durant ses années de collège. Aux côtés d’un certain…Pape Ndiaye, aujourd’hui journaliste et grand reporter au « Témoin » !
DÉCORATION MÉDECIN-COLONEL MAME DEMBA SY DISTINGUÉ !
Décidément ! Les enfants de la banlieue dakaroise se sont bien distingués dans les décorations octroyées au cours du 62e anniversaire de notre accession à la souveraineté internationale. Après le général de brigade aérienne El Hadj Niang, un toubib de la gendarmerie nationale, plus précisément le médecin-colonel Mame Demba Sy, s’est lui aussi vu épingler une médaille. Digne fils de la banlieue dakaroise (Thiaroye-gare), il a été décoré au grade de commandeur de l’Ordre national du Lion par le président de la République. Ancien enfant de troupe, Mame Demba Sy, toujours premier de sa classe, a fait aimer le Prytanée militaire de Saint-Louis à de nombreux jeunes thiaroyois de sa génération. Sa compétence et sa disponibilité sans commune mesure ont fait de lui, Dr Mame Demba Sy, l’un des meilleurs médecins des Armées.
POISSON D’AVRIL LE 12E GAINDÉ TOMBE DANS LES FILETS DE CHEIKH SECK
Au Sénégal, le football est plus qu’une passion, une religion ! Et surtout en cette 2022 où le football sénégalais a poussé de nombreux fanatiques à tomber en transe au rythme des exploits de la bande à Sadio Mané. Justement, c’est sur cette euphorie que « Le Témoin » a surfé dans son édition du vendredi 01 avril dernier pour publier une « information » qui n’était en réalité qu’un poisson d’avril. Une « info » intitulée : « Chelsea tombe l’escarcelle de l’Asc Jaraaf de Dakar ». Et pour mieux ferrer les supporters dans les filets de l’ancien portier international Cheikh Seck, nous avions soutenu que ce rachat avait été rendu possible grâce à de richissimes hommes d’affaires émiratis associés à l’Asc Jaraaf. Pour enfoncer le clou, « Le Témoin » déclarait avoir appris qu’après le match Sénégal Egypte, l’homme d’affaires Cheikh Seck s’était envolé vers Londres en compagnie du gardien de Chelsea et de l’équipe nationale Edouard Mendy pour les dernières formalités financières de cette transaction. A la parution de l’article, nombreux sont les lecteurs et fous furieux du foot qui ont mordu à l’hameçon de notre poisson d’avril. Non contents d’être tombés dans le panneau, certains « dëgër fit » sont même allés jusqu’à nous confirmer que le président de l’Asc Jaraaf serait actuellement à Londres pour les derniers réglages de ce rachat. Thiey Sénégal !!!
BANQUE CBAO, UN ACCORD TROUVÉ ENTRE LA DIRECTION ET LE COLLÈGE DES DÉLÉGUÉS
Un accord a été finalement trouvé tard le vendredi dernier entre la Direction générale et le collège des délégués de la CBAO. Un ouf de soulagement puisque la crise de la 1ère banque de la place financière de Dakar était devenue intenable et surtout inquiétante pour tout le monde. La filiale sénégalaise du géant marocain Attijariwafa Bank était secouée par une crise provoquée par des revendications du collège des délégués du personnel jugées difficiles à satisfaire sans remettre en cause l’équilibre financier de la banque. Qui croule pourtant sous les profits ! Mais bon l’essentiel c’est qu’après moult péripéties, un accord a été signé vendredi dernier entre la direction générale et le collège des délégués. Si nous ne sommes pas en mesure pour le moment de dire le contenu des accords, il reste que la divergence se situait au niveau des primes à percevoir par les plus de 1000 employés de la banque. Les premiers accords indiquaient que grâce aux bons résultats de la banque, la prime de résultat permettrait à chacun des employés d’empocher au minimum un million de francs, suivant ses fonctions dans la boîte, et en fonction de ses performances. Le point d’achoppement était alors que le collège des délégués revendiquait comme primes 8 % du chiffre d’affaires annuel, tandis que la direction générale s’arcboutait sur 5 %. Quoi qu’il en soit, il fallait trouver un accord pour faire revenir la sérénité au sein de la 1ère banque du Sénégal. A ce niveau, il faut louer les fortes de médiation déployés par un des administrateurs de la Cbao, Mamadou Diagna Ndiaye, et aussi par la présidente du Haut Conseil du dialogue social, Mme Innoence Ntap Ndiaye et son équipe d’experts conduits par le secrétaire exécutif du Haut Conseil l’inspecteur du Travail Oumar Fall et tous les facilitateurs internes à l’institution bancaire. Ces médiations ont permis ce vendredi la conclusion d’un accord soit trouvé entre les deux parties. Dans cet accord, les deux parties ont d’ailleurs magnifié le rôle déterminant joué par les médiateurs. « Les parties prenantes remercient le président Mamadou Diagna Ndiaye, la présidente du Haut Conseil du Dialogue social pour leurs rôles déterminants dans le dénouement de la crise et la signature de l’accord » indique le document selon notre source.
SALY PORTUDAL LE VILLAGE ARTISANAL SECOUÉ PAR LA CHUTE D’UN VIEUX BAOBAB
Ils ont eu de la chance. Ils, ce sont les artisans établis au village artisanal de Saly. En effet, dans ce haut lieu du tourisme et de l’artisanat local, la baraka divine a permis d’éviter un drame. Dans la nuit du dimanche au lundi, alors que notre pays s’apprêtait à célébrer les 62 ans de sa souveraineté retrouvée, la chute d’un baobab niché au cœur de l’infrastructure a failli créer l’irréparable. Sous le poids de l’âge, le baobab en question avait fini de montrer tous les signes d’inquiétude pour les occupants des lieux. Naturellement, ces derniers ne s’étaient pas fait prier pour en alerter les autorités municipales, le maire Ousmane Guèye en premier. D’ailleurs, ce dernier, lors de la campagne des élections locales de janvier, aurait pris le ferme engagement de faire abattre l’arbre. Une promesse restée vaine. En s’écroulant alors que personne n’était assis sous son ombre, fort heureusement, le baobab a tout de même endommagé cinq cantines. L’une des travailleuses de ce village artisanal, gagnée par la peur, dit s’en remettre à Dieu mais regrette avoir beaucoup perdu dans cet incident car ayant investi beaucoup d’argent dans la réfection de sa cantine.
BAYE DEUK 2 UN INCENDIE FAIT UN MORT
Un drame est survenu dans la nuit du vendredi au samedi dernier à Baye Deuk 2. Dans ce quartier périphérique de la commune de Mbour, un incendie a ravagé toute une concession. Le feu, qui s’est déclaré à une heure tardive, a ôté la vie à une fille de 12 ans surprise par les flammes dans son sommeil. Aliou Diop, délégué de quartier de Baye Deuk 2, et Djiby Sow, notable du quartier, tétanisés par ce drame, invitent les autorités à venir en aide aux sinistrés et rappellent leur vieille doléance relative à l’eau. Baye Deuk, il faut le rappeler, est un quartier né des habitations spontanées vers la fin des années 1990 qui était dépourvu de toute commodité indiquée en milieu urbain. Ce qui faisait que les incendies y étaient récurrents jusque durant la deuxième moitié de la première décennie des années 2000. Le quartier a finalement fait l’objet d’une restructuration dès 2010 après l’arrivée de l’équipe municipale issue des élections locales de 2009. La densification aidant, la fréquence des d’incendies a baissé. Toutefois, l’adduction d’eau est restée une équation entière pour bon nombre d’habitants.