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20 juin 2025
SUR LES 500.000 ENTREPRISES QUE COMPTE LE SENEGAL, 25000 SONT INFORMELS
C’est un secret de polichinelle. L’économie sénégalaise est très fortement informelle. Et ce que révèlent les dernières statistiques font froid dans le dos.
C’est un secret de polichinelle. L’économie sénégalaise est très fortement informelle. Et ce que révèlent les dernières statistiques font froid dans le dos. En effet, d’après le président de la Confédération nationale des employeurs du Sénégal (Cnes), Adama Lam, « les entreprises formelles représentent une partie très infime ».
« Les dernières statistiques disent que nous avons à peu près 500 000 entreprises et il n’y a que 25 000 formelles. Donc cela veut dire que nous (les entreprises formelles) ne sommes que 10%, les 90% évoluent dans l’informel », renseigne M. Lam invité de l’émission Objection de ce dimanche sur Sud Fm.
Selon cet ingénieur en génie civil, qui a investi dans le secteur de la pêche, cette situation « pose un problème important de formalisme ».
Toutefois, ajoute-t-il, « il est heureux de constater que le fisc d’une manière générale essaie, par le projet Yaatal, d’inciter les gens à se formaliser et à etre des citoyens qui acceptent l’impôt comme une contrepartie naturelle de ce dont nous bénéficions: les routes, les hôpitaux, les forces armées… »
Le président de la Cnes déplore également la frilosité de certaines entreprises sénégalaises à communiquer leur chiffres d’affaires. Ce qui, selon lui, impacte la lisibilité de la contribution des entreprises sénégalaises au Pib.
LIGUE1 FRANCE, OM-SAINT-ETIENNE, BAMBA DIENG BUTEUR
iGFM (Dakar) Nettement supérieurs, les Marseillais se sont imposés à Saint-Etienne (4-2), au terme d'un match à rebondissement qui donne déjà envie de se projeter sur le match suivant. Et à nouveau sur le but adverse.
iGFM (Dakar) Nettement supérieurs, les Marseillais se sont imposés à Saint-Etienne (4-2), au terme d'un match à rebondissement qui donne déjà envie de se projeter sur le match suivant. Et à nouveau sur le but adverse.
Le coach de l'OM veut profiter de l'offrande et tente l'offensive. C'est tout à son honneur. Il fait rentrer Cengiz Under et sort Kolasinac, quitte à laisser Gerson une nouvelle fois latéral gauche comme contre Nice. Cela peut payer très rapidement avec une passe laser comme il faut du Turc. Payet se retrouve à nouveau au duel seul contre Bernardoni. Mais il tente un piqué alors que le portier reste debout. Dur. L'OM continue de pousser. Avant l'heure de jeu, Bamba Dieng prend le ballon de la tête sur corner et trouve la barre transversale. Mais ça va venir. Et de quelle manière. Nouvelle incursion dans la surface d'Harit qui arrive à donner à Rongier. Il essaie de la mettre entre les jambes du gardien, c'est contré, ça file vers le second poteau où il n'y a personne. Mais là Kolodziejczak déboule pour dégager de toutes ses forces... dans son but. C'est vidéogag mais on prend.
Dieng tire deux fois son penalty
L'OM est plus serein, dix minutes plus tard, c'est un très bon Gerson qui obtient un penalty. Payet se tourne vers Bamba Dieng et lui laisse le plaisir d'un nouveau but dans cet exercice. C'est fini ? Non, à la 73e, sur une superbe offensive, Guendouzi fait tourner le ballon et Amine Harit termine poteau rentrant opposé du plat du pied. Douath a beau réduide le score sur une grosse frappe à l'entrée de la surface, cela reste anecdotique.
LA PRIME DU VAINQUEUR DE LA COUPE MONDE
La sélection qui soulèvera la prochaine Coupe du monde le 18 décembre prochain au Qatar, remportera 38,03 millions d'euros (environ 24 milliards 900 millions FCFA).
iGFM (Dakar) La sélection qui soulèvera la prochaine Coupe du monde le 18 décembre prochain au Qatar, remportera 38,03 millions d'euros (environ 24 milliards 900 millions FCFA).
L'équipe qui remportera la Coupe du monde au Qatar 2022 repartira les poches pleines. En marge du tirage au sort de la phase de groupes, organisé vendredi au Centre des congrès et des expositions de Doha, la FIFA a annoncé les différents prizes money attribués aux participants. La sélection qui soulèvera le trophée Jules Rimet le 18 décembre prochain remportera la bagatelle de 38,03 millions d'euros. Le finaliste repartira quant à lui avec un chèque de 27,27 millions d'euros.
Le pays qui montera sur la troisième marche du podium empochera 24,45 millions d'euros, alors que le quatrième du tournoi touchera 22,64 millions. Toutes les équipes présentes au Qatar seront récompensées. Du 5ème au 8ème, chaque fédération percevra 15,40 millions, 11,7 millions d'euros pour les formations classées entre le 9e au 16e rang. Du 17e au 32e de la compétition, on se consolera avec 8 millions d'euros. Vainqueurs en Russie, les Bleus étaient repartis avec 34 millions d'euros.
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AVENIR POLITIQUE DE KHALIFA SALL ET DE KARIM WADE, ME EL HADj AMADOU SALL PLAIDE LEUR AMNISTIE
Invité à l’émission le Jury du dimanche, ce 3 avril, le Vice-président du parti les Libéraux et démocrates – And Suxali, allié du pouvoir, souhaite que tous ceux qui ont de l’ambition pour le Sénégal puissent l’exercer librement.
Si ça ne dépendait que de Me El Hadj Amadou Sall, Karim Wade et Khalifa Sall allaient vaquer librement sur la scène politique sans entraves. C’est lui-même qui le dit. Invité à l’émission le Jury du dimanche, ce 3 avril, le Vice-président du parti les Libéraux et démocrates – And Suxali, allié du pouvoir, souhaite que tous ceux qui ont de l’ambition pour le Sénégal puissent l’exercer librement. Sans entraves. « De mon point de vue, Khalifa Sall, qui a une entrave dans son action politique, également, mon frère Karim Wade peuvent apporter quelque chose à leur parti et au Sénégal en participant à la vie politique du pays. C’est mon désir le plus ardent de voir tous ceux qui désirent participer à la vie politique puissent le faire sans entraves. Moi-même, je participe à la vie politique sans entraves. D’autres le font. Je pense que ceux qui sont empêchés pour des raisons particulières doivent le faire », a-t-il déclaré.
Comment Karim Wade et Khalifa Sall pourraient-ils participer aux prochaines élections avec les peines qu’ils ont vécues et qui leur privent de droit civique ? Beaucoup d’observateurs de la scène politique invoquent l’amnistie. Ayant été avocat de ces deux personnalités politiques lors de leurs procès qui leur ont opposé l’Etat du Sénégal, Me Sall n’est pas contre. Mais rappelle que cela est du ressort du chef de l’Etat. « L’amnistie est une volonté du président Macky Sall. S’il le décide, tant mieux. En tous les cas, c’est le désir de beaucoup de Sénégalais. Et je fais partie de ces Sénégalais », a indiqué l’ancien ministre de la Justice.
GÉNÉRATION FOOT ET LE CASA-SPORTS FREINÉS DANS LEUR ÉLAN
Le leader de la Ligue 1 de football, Génération Foot, va garder la tête du classement à l’issue de la 16e journée du championnat débuté samedi, malgré son nul (0-0) face à la Linguère de Saint-Louis.
Dakar, 3 avril (APS) - Le leader de la Ligue 1 de football, Génération Foot, va garder la tête du classement à l’issue de la 16e journée du championnat débuté samedi, malgré son nul (0-0) face à la Linguère de Saint-Louis.
Le Casa-Sports de Ziguinchor, dauphin de Génération Foot qui le dépassait grâce à un goal-average plus favorable, a pour sa part enregistré sa première défaite de la saison (0-1) face au Jaraaf de Dakar qui jouait à domicile.
La défaite de l’équipe sudiste ne change pas non plius fondamentalement sa situation puisqu’elle va continuer à occuper la deuxième place du classement.
Les deux équipes de tête restaient sur trois victoires successives avant la 16e journée. Elles se trouvent donc ralenties dans leur élan.
Sur ses terres de Déni Birame Ndao, le leader Génération Foot n’a pu ainsi faire qu’un nul vierge face à la Linguère de Saint-Louis, équipe réputée pour sa bonne défense.
Le Jaraaf de Dakar, toujours cité parmi les grandes équipes du championnat, a fait honneur à sa réputation en infligeant au Casa-Sports sa première défaite de la saison (1-0).
L’unique but de cette partie jouée au stade Iba Mar Diop de Dakar a été marqué par Bouly Junior Sambou, qui totalise 10 buts.
Génération Foot va malgré tout garder la tête du classement à l’issue de la journée avec 30 points au compteur, soit un de plus que le Casa-Sports.
Pour le reste, l’AS Douanes continue sa remontée après sa victoire 1-0 aux dépens de Dakar Sacré-Cœur, Teungueth FC et l’US Gorée ont fait match nul 0-0.
Ce dimanche, il y aura Mbour PC-AS Pikine, Guédiawaye FC Diambars et ASAC Ndiambour-CNEPS.
PLUS DE 1.800 MILITAIRES ET PARAMILITAIRES AU DÉFILÉ DU 4 AVRIL
Environ 1.867 militaires et paramilitaires, hommes et femmes, vont participer au défilé de la fête de 4-avril, lundi, à la Place de l’Indépendance, a-t-on appris dimanche de la Division des relations publiques des armées
Dakar, 3 avr (APS) - Environ 1.867 militaires et paramilitaires, hommes et femmes, vont participer au défilé de la fête de 4-avril, lundi, à la Place de l’Indépendance, a-t-on appris dimanche de la Division des relations publiques des armées (DIRPA).
La fête du 4 avril commémore chaque année l’anniversaire de l’accession du Sénégal à la souveraineté internationale.
La 62e édition sera célébrée lundi sur toute l’étendue du territoire national, à travers le thème : "Forces de défense et de sécurité et résilience nationale".
A Dakar, les festivités seront présidées par le chef de l’Etat, Macky Sall, à partir de 10 heures, à la Place de l’Indépendance, en présence de hautes autorités civiles, diplomatiques, administratives et militaires.
La cérémonie sera marquée par une prise d’armes, une cérémonie de remise de décorations, ainsi qu’un défilé à pied d’écoles de formation, de troupes militaires et paramilitaires.
La musique principale des Forces armées va animer la manifestation.
Ce dimanche soir, une retraite aux flambeaux est prévue à partir de 20 heures dans les artères de la capitale.
MACKY SALL GRACIE 824 PERSONNES
Le président de la République, Macky Sall, a gracié 824 personnes condamnées pour diverses infractions, a-t-on appris du ministère de la Justice, dimanche, à la veille du 62e anniversaire de l’accession du Sénégal à la souveraineté internationale.
Dakar, 3 avr (APS) - Le président de la République, Macky Sall, a gracié 824 personnes condamnées pour diverses infractions, a-t-on appris du ministère de la Justice, dimanche, à la veille du 62e anniversaire de l’accession du Sénégal à la souveraineté internationale.
Ces personnes graciées, définitivement condamnées pour des infractions diverses, étaient incarcérées dans les différents établissements pénitentiaires du Sénégal, précise un communiqué.
Les bénéficiaires de cette mesure de clémence sont des délinquants primaires, des détenus présentant des gages de resocialisation ou âgés de plus de soixante-cinq (65) ans, des individus gravement malades et des mineurs, ajoute le ministère de la Justice dans son communiqué.
À SAINT-LOUIS, LES MYTHES SURVIVENT AU TEMPS DE LA MODERNITÉ
Le patrimoine immatériel de la ville tricentenaire, est d’une richesse infinie. Les croyances populaires très enracinées continuent de défier le temps. Elles peuplent les esprits et les espaces malgré les mutations sociales
Le patrimoine immatériel de Saint-Louis, ville tricentenaire, est d’une richesse infinie. Les croyances populaires très enracinées continuent de défier le temps. Elles peuplent les esprits et les espaces malgré les mutations sociales et les aspirations nouvelles, la modernité et la réécriture de l’aventure collective.
Le récit mythologique habite le « peuple » de Ndar, Saint-Louis, ville tricentenaire frappée par sa modernité et ses traditions bien ancrées. Mame Coumba Bang, génie tutélaire des eaux, y circule le jour et la nuit pour surveiller cette vieille cité, ses populations, le fleuve et la mer. A Sor-Daga, l’histoire du baobab-totem multiséculaire, « Gouye-Seddelé », continue d’éveiller la curiosité tout comme le djinn « Reukeul-Mba-Meu-Reuk ». Dans la mémoire collective sont également consignés le cheval se mettant au galop sur une seule patte sur le Pont Faidherbe, les deux mystérieuses barriques…Les récits foisonnent.
Certains habitants de Saint-Louis soutiennent toujours avec véhémence que Mame Coumba Bang est « la fille des eaux », une sirène à la beauté incommensurable ; une divinité du fleuve et de la mer, qui aurait le pouvoir de se métamorphoser en simple ménagère pour aller faire ses courses au marché. Pour d’autres, ce génie tutélaire avait l’habitude de s’asseoir sur un banc au milieu du fleuve, amusant ainsi les esprits les plus jeunes peu attachés à ce mythe. C’est tout le contraire de P. Diabira Gaye, âgée de 83 ans, domiciliée dans le Gandiolais. Ses amies d’enfance accordaient une grande importance aux sacrifices à faire pour bénéficier de la protection de ce génie. « A l’époque, dit-elle, avant de baptiser un enfant, on avait le réflexe de déposer une offrande dans le fleuve, composée d’un bon plat de bouillie de mil accompagnée de lait pasteurisé. A l’aller comme au retour, on n’avait pas le droit de se retourner. Il arrivait aussi que ce génie protecteur de Saint-Louis se fâche si une embarcation heurte ses petit-fils ou si on ne fait pas de sacrifice avant de démarrer des travaux de réhabilitation du pont Faidherbe ». Elle fait allusion aux raz-de-marée récurrents qui se produisent dans la Langue de Barbarie, à la raréfaction des ressources halieutiques, aux nombreux cas de noyade, aux houles dangereuses, qui seraient dus à l’action de ce génie.
Un vieux reporter photographe, El Hadj Adama Sylla, âgé de 88 ans et domicilié à Ndiolofène, est resté profondément marqué par cette légende. Trouvé dans son atelier, il fait savoir que ce génie se manifestait après avoir attendu en vain ses offrandes. L’un de ses petits-fils, feu Seydou Diallo, un menuisier qui vivait à Gokhou-Mbathie, confie-t-il, avait le pouvoir de repêcher, d’une manière très mystique et mystérieuse, les noyés à la demande des sapeurs-pompiers. « Pour repêcher un corps sans vie, il était obligé de formuler des prières accompagnées d’offrandes, avant de jeter sa bague magique dans le fleuve pour repérer l’endroit où il devait plonger. Quelques instants plus tard, il ressortait de l’eau en demandant qu’on lui donne un pagne qui devait lui permettre de recouvrir le corps », se rappelle-t-il, marqué par les prouesses de cette âme disparue. Si l’opération échoue, renchérit un autre octogénaire rencontré à Pikine Bas-Sénégal, Alé Banda Diop, « il demandait aux parents du noyé de sacrifier un coq rouge, avant de faire une autre plongée dans le fleuve pour récupérer le corps sans vie, retenu quelque part au fond de l’eau ».
Les mets chauds de Mame Coumba Bang
Il arrivait souvent, a-t-il poursuivi, que le brave Seydou Diallo fasse le tour de la ville, avant l’hivernage, pour collecter les offrandes devant permettre au génie de protéger les populations contre ces noyades. « De temps à autre, il ressortait du fleuve avec un bon plat de riz au poisson, un bol de bouillie de mil accompagnée de lait caillé, pour les offrir aux habitants de la vieille cité. C’était une manière de leur faire comprendre qu’il suffisait juste d’en goûter pour bénéficier de la protection du génie ».
Dans son livre intitulé « Saint-Louis, d’hier à aujourd’hui », Abdoul Hadir Aïdara, ancien Directeur du Crds, a rappelé que la dame Adja Fatma Samb, qui a vécu à la pointe Sud de l’île, avait raconté dans quelles circonstances elle avait aperçu, en 1939, Mame Coumba Bang. Cette vieille dame, indique-t-il, avait à peine 20 ans au moment où elle était jeune cuisinière au service d’un jeune capitaine de génie militaire de l’armée coloniale. « Fatma Samb repassait à l’heure de la sieste, lorsqu’elle vit une femme assise tranquillement sur un pieu au bord du fleuve. Prise de peur, elle alla se confier à sa tante Fatou Ndiaye Amy Yalla, cuisinière et matrone du quartier, qui lui confirma que c’était bel et bien Mame Coumba Bang », relate M. Aïdara. Ce dernier cite dans son livre, Diaw Singuelti Diop, une dame née en 1919, qui affirme que Mame Coumba Bang est la mère d’une grande famille. Ancêtre des esprits du fleuve, elle coifferait tous les génies. L’avait-elle ainsi décrite comme une femme vêtue d’un pagne blanc rayé d’une bande noire, portant une chevelure très abondante qui descend jusqu’aux hanches.
Aïdara soutient qu’un Européen raconte qu’il avait croisé ce génie vers trois heures du matin, en rentrant chez lui. Elle présentait un visage de vieille dame et insistait pour que l’homme la raccompagne chez elle. Cet Européen, qui vivait à Saint-Louis depuis de longues années, affirme qu’il n’avait jamais rencontré une si mystérieuse femme.
« Guy sedële », baobab-totem
Un vieux pêcheur du nom de G. Dame Sène, âgé de 79 ans, originaire de Guet-Ndar et relogé dans le Toubé, entre Ndialakhar et Ndiabène-Toubé, raconte la fameuse histoire de « Guy sedële », le baobab-totem, avec enthousiasme. « A l’époque, narre-t-il, les jeunes circoncis âgés de 18 à 20 ans étaient obligés de se présenter devant cet arbre en suivant un rituel pour conjurer le mauvais sort. Malheureusement, cet arbre géant et sacré s’est effondré en 1986, laissant orpheline toute une communauté ».
En effet, pour combler ce vide culturel, l’Ong « Guy Sedële » qui porte le nom de ce baobab totem, eut le réflexe de raviver cette « flamme » de l’histoire de Saint-Louis. Avec un pragmatisme légendaire et en étroite collaboration avec les autorités administratives et municipales, les services régionaux de l’environnement, des Eaux et Forêts et autres partenaires, cette Ong a pu replanter cet arbre. Une opération de reboisement qui s’est déroulée le 11 mai 2018 dans le faubourg de Sor, en présence de nombreux fils et ressortissants de Saint-Louis et autres nostalgiques qui ont eu à sacrifier à cette tradition devant cet arbre dès leur tendre enfance. L’émotion était indescriptible. Plusieurs intervenants s’étaient succédé au micro pour réitérer leur engagement indéfectible à protéger et sauvegarder ce « patrimoine culturel ». Une belle cérémonie, riche en sons et couleurs, animée avec brio par le célèbre chanteur de Saint-Louis, Abdou Guité Seck et des troupes folkloriques qui nous ont fait revivre le beau temps des « kassak » et autres belles chansons qui étaient savamment conçues pour sublimer les jeunes circoncis.
Le vieux Sène a même eu l’occasion de faire partie, dès sa tendre enfance, d’un groupe de circoncis qui ont administré des coups de couteau au tronc du baobab, avant d’y inscrire leurs noms. Ces derniers, pour obtenir auprès du génie qui habitait dans ce baobab, une guérison rapide, étaient obligés de coller au tronc de cet arbre géant, une chaussure ou un autre objet, en y enfonçant un gros clou.
« Rekël mba ma rëk », le « nain capricieux »
« Rekël mba ma rëk », c’est le récit mythologique d’un djinn qui apparaissait la nuit sous la forme d’un nain pour sommer les passants de lui donner un coup de poing ou d’en recevoir de sa part. Dans les deux cas, on passe inéluctablement de vie à trépas. Selon les témoignages, les agissements de ce nain « capricieux » étaient imprévisibles. « Ce génie pouvait nous surprendre à n’importe quel moment de la nuit et à n’importe quel endroit de la ville. C’est la raison pour laquelle les noctambules s’arrangeaient pour se déplacer en groupe pour l’empêcher de sortir de son trou », raconte la septuagénaire Mame Astou Massa Diop qui habite à Darou-Sor, Keur Ibra Falang.
Malamine Ndiaye Sarr, 75 ans, enseignant à la retraite, domicilié à Ndiawsir, dans la commune de Gandon et originaire de Diawlingue, dans le faubourg de Sor, se rappelle également de l’histoire du cheval qui galopait sur une seule patte sur le pont, pour rendre fous les passants. Il en est de même des deux fameuses barriques qui se déplaçaient à partir des extrémités d’une rue pour prendre en sandwich les épicuriens de la nuit. « Dans notre jeunesse, on nous demandait aussi d’éviter de circuler à Roxu-jinné, à Diawlingue ».
Selon le vieux Sarr, la ville est marquée par d’autres légendes vivantes qui occupent une place très importante dans son histoire. Elles continuent de faire de Saint-Louis une belle terre où cohabitent mythes et réalités.
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SENEPLUS COMME LIANT DE L'INTELLIGENTSIA SÉNÉGALAISE
EXCLUSIF SENEPLUS - Destruction de l'environnement, violence contre les femmes et les enfants, langues nationales... Penda Mbow plaide pour l'émergence d'un mouvement intellectuel susceptible d'influencer l'agenda politique sur des questions sociétales
Dans le long combat contre les violences faites aux femmes et aux enfants, la destruction de l'environnement ; ainsi que la promotion des langues nationales, Penda Mbow pense que SenePlus a une part à prendre. Notamment en jouant un rôle de connecteur des différentes tendances intellectuelles du pays et de sa diaspora, de sorte à imposer aux politiques la prise en compte de ces différentes questions sociétales cruciales.
L'historienne et ancienne ministre de la Culture s'en est ouverte, jeudi 31 mars, lors de la rencontre d'échange organisée à Dakar sur le thème "Littérature, Culture et Consensus sociétaux" avec Felwine Sarr, Mohamed Mbougar Sarr, Aboulaye Elime Kane, Elgas et plusieurs autres participants de prestige.
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REVENIR AU PLURALISME DE LA PENSÉE
EXCLUSIF SENEPLUS - C'est la critique qui fait avancer la société. Ce n'est pas le mimétisme ou l'homogénéisation des consciences. L'intolérance est à combattre - Le fort plaidoyer d'Abdoulaye Bathily pour l'épanouissement de la production intellectuelle
Parmi les intervenants de la rencontre organisée par SenePlus.com, jeudi 31 mars 2022 sur le thème "Littérature, Culture et Consensus sociétaux", figurait Abdoulaye Bathily. L'historien et ancien ministre d'État s'est insurgé, dans son adresse à l'auditoire, contre le règne de la censure qui prévaut au pays de la Téranga depuis quelques années. Un contexte qui, regrette-t-il, contraste avec une certaine époque où le pluralisme avait encore droit de cité au Sénégal, malgré les tendances religieuses diverses.
"N'ayez pas peur ! Continuez, produisez !", a notamment lancé l'universitaire à l'endroit de Mohamed Mbougar Sarr, Elgas, Felwine Sarr et les autres intellectuels dont les oeuvres participent d'un éveil des consciences contre l'obscurantisme.