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10 septembre 2025
PAR Mamadou Oumar Ndiaye & Abdoulaye Bamba Diallo
MONSIEUR LE PRÉSIDENT ET MAÎTRE DU JEU, SORTEZ-NOUS DONC DE L’IMPASSE ACTUELLE
EXCLUSIF SENEPLUS - La société se sent menacée par la violence verbale des politiques. Le déni et le refus du bon sens sont aussi toxiques que l’insoumission aux règles. Le Sénégal en passe de devenir un Far West
Avant d’entrer dans le vif du sujet, monsieur le président, permettez-nous de préciser que Dieu a fait que nous sommes les deux seuls membres encore vivants de ce qu’on a appelé « les quatre mousquetaires » qui ont posé l’acte fondateur de la presse privée nationale. D’un secteur dédaigné, marginalisé et méprisé, nous avons contribué à le rendre attractif au point d’en faire ce qu’elle est aujourd’hui à savoir un pan important de notre économie qui a vu naître de grands groupes employant des milliers de travailleurs. Avec nos aînés feus Sidy Lamine Niasse et Babacar Touré, devant la mémoire desquels nous nous inclinons, nous avons mené bien des combats et obtenu des acquis qu’il n’est point besoin de mentionner ici car ce n’est pas l’objet de ce texte. Au crépuscule de note vie professionnelle, et sans doute biologique, nous n’avons plus de challenge à relever et n’aspirons à plus rien — pas en tout cas en termes d’avantages matériels et financiers ou de fonctions. La seule chose qui nous préoccupe, c’est ce pays que nous aimerions léguer à nos enfants dans l’état dans lequel nous mêmes l’avons trouvé du point de vue de la stabilité et de la paix. Au moment où les canons tonnent en Ukraine et où les répercussions de ce conflit qui éclate au sein même de l’Europe se font ressentir jusque chez nous sous forme de crises alimentaire et énergétique, il nous a donc paru important de prendre notre plume pour vous interpeller, monsieur le président de la République, afin de vous demander solennellement de poser le geste qui évitera à ce pays des convulsions qui ont fait tant de mal ailleurs. Au moment où votre homologue français Emmanuel Macron vient de demander à ses compatriotes de lui donner une majorité forte à l’Assemblée nationale « pour éviter d’ajouter un désordre intérieur français à un désordre international », nous ne saurions trop vous supplier, monsieur le président, de créer les conditions d’élections législatives inclusives. Qu’elles se tiennent le 31 juillet ou plus tard, l’essentiel étant qu’aucune force représentative ne soit laissée en rade.
Connaissant votre patriotisme et votre amour ardent de ce pays que vous avez transformé de manière si spectaculaire en dix ans seulement, les derniers des Mohicans que nous prétendons être sommes sûrs que vous ne pouvez pas faire moins que le roi Henry IV qui, en 1593, pour mette fin à l’effusion de sang français dans d’interminables guerres de religion avait abjuré le protestantisme pour se convertir au catholicisme. En le faisant, il avait prononcé une phrase que l’Histoire a retenue : « Paris vaut bien une messe ». Eh bien, monsieur le président, le Sénégal quant à lui vaut bien le repêchage d’une liste !
Le Sénégal est-il en passe de devenir un Far West où la loi du plus fort est toujours la meilleure ?
Si ce n’est pas encore le cas, le champ politique national est devenu une arène de gladiateurs où la loi est piétinée en permanence. Ni la majorité présidentielle, ni l’opposition multipolaire, ni la société civile n’accordent la primauté au Droit et à l’État légal en accordant l’allégeance qui sied aux institutions, à leurs représentants et à l’autorité républicaine.
Si le pays n’est pas en danger, la société, elle, se sent menacée par la violence verbale des hommes politiques et les positions de défiance fortement teintées de provocation qu’aiment à livrer les plus intolérants de ceux-ci. Si la République n’est pas en péril, les institutions sont, elles, martyrisées par la défiance permanente que de nombreux acteurs sociaux affichent à leur endroit en ayant, en constance, recours à la vitupération, à la contestation si ce n’est à des accusations permanentes d’infamie et de trahison à l’endroit de leurs adversaires.
Le pays va mal comme l’entonne en refrain le chanteur ivoirien Tiken Jah Fakoly. Il va mal à cause de ses élites dirigeantes. De la majorité comme de l’opposition. À cause du monde intellectuel et de la société savante qui se sont emmurés dans le silence depuis la première alternance de l’an 2000.
Le pays vit son époque et subit d’une manière violente et frontale les convictions qui caractérisent cette actuelle période de l’Histoire de l’Humanité. Une ère de mutation et de changements radicaux avec une pandémie déferlant sur la planète depuis la fin 2019 qui a entraîné une première crise économique devenue récession depuis le début de cette année 2022 avec la campagne d’Ukraine.
Pire qu’un bouleversement, le nouveau monde multipolaire qui sort des limbes interpelle les nations qui pensent avoir une place à conserver, un rôle à jouer, une influence à propager s’ils ne veulent pas devenir des pays vassaux ou des États suzerains d’un des nouveaux impériums naissants. Car le monde de l’après Seconde Guerre mondiale, divisé en deux blocs entre l’Est et l’Ouest, que la chute du Mur de Berlin et l’implosion de l’ancienne Union Soviétique ont remplacé entre 1989 et 1991, s’est, lui aussi, terminé avec la débandade américaine en Afghanistan l’année dernière.
Le monde se redéfinit et chacun cherche ses marques et se bat pour son existence alors qu’au Sénégal toute l’élite ne semble être préoccupée que par des positions de pouvoir et des postures de rentiers. Tous les maux de la société, tous les problèmes du pays sont occultés ou passent au second plan devant les permanentes, incessantes revendications et réclamations d’une faible minorité d’acteurs politiques ne parlant en tout lieu et en tout temps que de places à prendre, de positions à consolider mais jamais de l’avancée du désert et de la déforestation, les deux périls les plus prégnants. Sans oublier l’érosion côtière et le pillage de nos ressources halieutiques menaçant l’existence de millions de personnes vivant sur la bordure maritime du Sénégal et contraintes à l’exil professionnel auprès de nos pays limitrophes.
L’école sénégalaise en déperdition, la jeunesse déboussolée et désabusée, l’effondrement du faible tissu industriel hérité de l’époque coloniale complètement asphyxié par les importations massives de produits de piètre qualité en provenance de la Chine, de la Turquie, de Dubaï ne semblent point être des sujets d’intérêt pour nos acteurs politiques. Pour eux, il n’y a que le code électoral et le fichier électoral, les arrêts de la Cour suprême, les décisions du Conseil constitutionnel qui méritent engagement, bataille, confrontation, invectives, rodomontades et bras de fer.
À tel point, d’ailleurs, que la dernière actualité politique vient à nouveau d’installer le pays dans l’impasse avec ce combat frontal entre le ministère en charge des élections, le Conseil constitutionnel et l’opposition politique la plus radicale et la plus extrémiste qui veut remettre au goût du jour les combats de rue des années Sopi ou, pire encore, déboucher sur une insurrection.
N’étant ni juriste, ni constitutionnaliste, s’engager sur ce débat visqueux entre professionnels du Droit n’est pas notre exercice. Néanmoins, quelque chose nous turlupine dans ces dernières décisions entre l’administration en charge d’assurer la mise en conformité par les acteurs politiques des étapes du processus électoral, et les dernières décisions du juge politique, le Conseil constitutionnel.
Dans notre entendement, l’application du parrainage est un filtre pertinent et justifié car avec une jungle politique où plus de quatre cents partis foisonnent, il est normal de trouver un correctif démocratique pour éviter un chaos électoral avec des listes à n’en plus finir. Sur ce chapitre, nous pensons que le parrainage n’est pas un frein à l’expression citoyenne ou démocratique. Bien au contraire, cela est une attestation de la signifiance ou non de l’existence de véritables courants de pensée et de forces politiques et non l’encouragement à des expressions politiques sans contenu et n’exprimant que des calculs opportunistes.
L’introduction de la parité par le président Wade a été une réelle avancée citoyenne et démocratique. Elle a l’avantage d’avoir apporté deux correctifs majeurs en faveur de la composante féminine de notre nation. Tout en rétablissant l’égalité citoyenne entre les hommes et les femmes dans le champ politique, la parité a, aussi, dans son ADN l’équité en favorisant l’implication de la gent féminine dans l’arène politique. On peut bien comprendre et accepter la compréhension d’un juriste comme Me Wade qui, tout en reconnaissant les mêmes droits à l’homme et à la femme (tels Adam et Eve) a tenu, en plus, à inscrire dans le marbre la parité différente de la mixité ou de la discrimination positive avec la règle des quotas. La loi sénégalaise sur la parité indique que, sur toute liste élective, il faut aligner alternativement et impérativement un homme et une femme ou vice versa.
Ainsi donc, si notre système démocratique retient comme mode d’expression que le suffrage doit opposer des sensibilités politiques non uniformes donc s’étalonne sur la pluralité, cela veut bien dire que le principe c’est bien la participation et non l’élimination.
Alors, on ne peut comprendre que l’administration en charge de veiller à la régularité et à la conformité des dossiers de candidature avec les tables de la loi refuse à une liste de porter des correctifs sur celle-ci après y avoir décelé erreurs, anomalies ou inexactitudes.
Heureusement que dans un premier temps, la sagesse du Conseil constitutionnel a permis de rectifier une erreur sur la liste départementale de Yewwi à Dakar. Voilà pourquoi, nous trouvons incompréhensible la seconde décision de ce même Conseil consistant à invalider la liste majoritaire de Yewwi Askan Wi pour doublon et celle des suppléants de Benno Book Yakaar pour non-respect de la parité en faisant suivre deux femmes sur leur liste et non une femme et un homme sur la liste des suppléants. Ces deux faits notés par le Conseil constitutionnel paraissent plus relever d’une erreur ou d’une méprise plutôt que d’une faute ou d’une tentative de fraude ou d’irrégularité.
Le pays a besoin d’apaisement, le pays a besoin de sérénité et de quiétude. Le déni de réalité et le refus du bon sens sont aussi toxiques que la surenchère et l’insoumission aux règles communes et à l’autorité.
Les élections locales de janvier dernier sont là pour nous rappeler que chaque fois que le bon sens fonde l’interprétation des lois, il n’y a de péril nulle part dans la cité. Alors peut-on imaginer une élection nationale comme celle des législatives à dix-huit mois de la prochaine présidentielle sans la participation de l’opposition la plus combative du moment et qui, certes, fait peur à de larges couches de la population mais représente tout de même une sensibilité politique réelle avec des positions souvent extrémistes ? Ce qui serait lourd de danger et périlleux pour les temps à venir serait que la politique déserte les seules enceintes (les assemblées territoriales et nationales) où elle est habilitée à s’exprimer pour être confinée dans la rue.
Dans la Rome antique, les combats des gladiateurs se déroulaient dans les arènes du Colisée tandis que les Sénateurs, eux, s’affrontaient sur le plan politique au Sénat. Deux combats, certes, mais au format et à l’expression différents. Au Colisée, la loi de la force prévalait tandis qu’au Sénat la force de la loi prédominait même si les joutes orales pouvaient faire penser à un combat de gladiateurs.
Le président Abdou Diouf, à la suite de la présidentielle tumultueuse de février 88, a su inventer la Table ronde nationale suivie d’un gouvernement de majorité présidentielle élargie ayant accouché du code électoral consensuel de 1992 pour vaincre les périls et les menaces qui pesaient sur le pays à l’époque.
Le président Wade a eu le génie en 2000, en s’installant sur le fauteuil présidentiel, d’éviter la chasse aux sorcières et les règlements de comptes. Il a substitué la Cena à l’Onel et a rapporté la demande d’autorisation de marche pour les manifs afin d’éviter l’application de la loi du plus fort et de la justice des vainqueurs.
Le président Macky Sall, nouveau maître du jeu, est le seul à pouvoir nous sortir de cette impasse actuelle. Un véritable imbroglio où la raideur des postures et la vanité des ego ne contribuent qu’à faire monter la tension et la surenchère et polluer les rapports au sein de la classe politique. La violence verbale a dépassé les limites de la décence avec des accusations bêtes et méchantes comme celles du député Cheikh Abdou Bara Dolly. Le combat politique avec sa passion et ses excès ne devrait jamais dépasser les règles de bonnes manières et de civilités qui s’imposent à tout acteur de la société quelque soit son statut, son titre ou son rang.
La loi est faite pour être appliquée. Elle doit l’être dans toute sa rigueur à ceux qui d’une manière lucide et préméditée cherchent à faire mal à autrui ou à enfreindre la loi.
Le maître du jeu n’a lui qu’une obligation : celle d’être à la hauteur de la situation en jaugeant avec pertinence les situations que traverse la société. Les excès et les bravades de l’opposition radicale et extrémiste et la rigidité dans l’interprétation par l’administration et le Conseil constitutionnel des lois et règlements mettent en selle le président de la République, seul maître du jeu.
Les élections doivent se tenir à date échue mais dans un climat serein et apaisé. Pour y parvenir, le président Macky Sall est le seul à détenir la clé.
Mamadou Oumar Ndiaye & Abdoulaye Bamba Diallo
Post scriptum : Qu’on nous permettre d’ajouter que le péril djihadiste qui secoue le Sahel et les menaces terroristes qu’il fait peser sur notre sous-région ont été contenus jusqu’à présent.
Le président Macky Sall qui, depuis quelques années, a mis à la disposition des forces de défense et de sécurité du pays des équipements et des armements de dernière génération fait sienne la vérité de Cheikh Anta Diop. À savoir que la sécurité précède le développement. Le préalable sécuritaire rempli et adapté au contexte sous régional a fait que la montée en gamme des différents corps d’armée de nos Diambars — à preuve par l’annonce, cette semaine même, de l’acquisition de trois patrouilleurs ultraperformants pour notre Marine — s’exprime avec efficacité dans tous les théâtres d’opération à l’intérieur comme à l’extérieur du pays (Mali, Gambie, Casamance). Les récents succès de l’armée Nationale dans la partie Sud du Sénégal contre les derniers félons rescapés du MFDC et leurs complices infiltrés dans toutes les strates de la société sont là pour nous le rappeler.
Ainsi, la perspicacité et le pragmatisme du président Sall lui ont permis de faire suivre le développement après avoir assuré le préalable sécuritaire. PUDC, Puma, Promovilles, TER, grands chantiers et infrastructures surgissent dans tous les endroits du territoire national.
Ainsi, dans la partie méridionale du pays des routes comme celle de la boucle du Boudié, des ponts comme ceux de Marsassoum et Emile Badiane ont été construits ou réhabilités.
Une élection pouvant nous entraîner dans le déchirement et le chaos ne vaut, donc, pas que des efforts comme tous ces investissements et réalisations opérés depuis quelques années en fassent les frais à cause de potentiels contentieux pré ou post électoraux. L’actualité de ce qui se déroule en Ukraine devrait nous servir de leçon.
LE DANGER EST SOURNOIS
Auteurs insoupçonnés d’actes contre nature et de pédophilie - Des affaires de pédophilie et d’acte contre nature sur des mineurs polluent l’actualité ces derniers jours
Des affaires de pédophilie et d’acte contre nature sur des mineurs polluent l’actualité ces derniers jours. Les auteurs de ces récentes affaires ne seraient pas les premiers soupçons. Les mis en causes sont des maîtres coraniques, professeurs d’écoles, agents d’ambassades et même des humanitaires.
Le scandale sexuel qui impliquerait un célèbre conférencier religieux, rendu public par le journal Libération dans ses publications du lundi 13 et mardi 14 juin 2022, rejoint d’autres cas mis en lumière également par ce même quotidien d’informations générales. Des affaires qui renseignent, avec aisance, de la présence des actes contre nature et la pédophilie dans la société. Sournois, inattendus, ils sont très souvent l’œuvre d’insoupçonnés.
En février dernier, un administrateur de réseau de l’Ambassade de France, âgé de 58 ans, a été arrêté à l’aéroport de Roissy (France). Il est soupçonné d’avoir échangé sur internet des fichiers à caractère pédopornographique. Libération renseignait que «les enquêteurs français et sénégalais ont mis la main sur deux unités centrales d’ordinateurs contenant des fichiers révélant des abus sexuels sur mineurs».
Un autre français est aussi arrêté pour les mêmes faits. Brice Théret, présent au Sénégal en avril 2019, dans le cadre du projet «Voyage humanitaire», a été arrêté en France. Il est accusé d’avoir violé et filmé nu des enfants défavorables dans un centre à Keur Massar ; d’où les accusations d’agressions sexuelles sur des mineurs de moins de 15 ans, corruption de mineurs, viols sur mineurs et pédopornographie sur mineurs par personne ayant autorité. Si ce n’est pas dans le cercle de la diplomatie ou l’humanitaire, les auteurs viennent de milieux qui, selon toute attente, seraient les derniers replis d’adeptes de la pratique. Certaines écoles coraniques sont souvent indexées.
A titre d’exemple, en février 2020, une enquête avait été ouverte par le Parquet de Dakar sur Mouhamed Habibou Gueye. Se disant maître coranique, il était poursuivi pour viol sur des mineurs âgés de moins de 13 ans, pédophile, détournement de mineurs, acte contre nature et charlatanisme contre Mouhamed Habibou Gueye. Les victimes, abusées alors qu’elles étaient mineures, ayant porté plainte contre leur bourreau qui, selon l’enquête, continuait toujours à abuser d’enfants sous sa tutelle. A Mbour, une affaire de pédophilie a éclaté au quartier Grand-Mbour. Un boucher du nom de Moustapha Mbengue, âgé de 59 ans, et Malick Ndiaye, âgé lui de 47 ans, ont été mis aux arrêts pour pédophilie présumée, après une plainte de la sœur de leur (présumée) victime.
Dans cette même ville, un professeur d’Education physique et sportive (EPS) a atterri au tribunal, suite à une accusation de viol sur un élève de 15 ans. Ce fut le début de plusieurs au tres plaintes pour les mêmes faits, à son encontre. En 2020, le formateur de football à Dakar Sacré-Cœur, Olivier Sylvain, a été arrêté pour abus et pédophilie sur sept (7) joueurs mineurs. A signaler la loi criminalisant le viol, adoptée en 2020, condamne et définit la pédophilie.
Dans son article 320 bis, il est dit que «tout geste, attouchement, caresse, manipulation pornographique, utilisation d’images ou de sons par un procédé technique quelconque, à des fins sexuelles sur un mineur de seize ans, de l’un ou l’autre sexe, constitue un acte pédophile puni de la réclusion criminelle de cinq à dix ans».
La même disposition de loi prévoit qu’en cas de circonstances aggravantes, le maximum de la peine soit infligée au coupable. «Si l’acte est commis par un ascendant ou une personne ayant autorité sur le mineur ou si la victime est un enfant âgé de moins de treize ans ou une personne particulièrement vulnérable en raison de son état de santé ayant entrainé une déficience physique ou psychique, le maximum de la peine sera toujours prononcé.»
YEWWI DROIT DANS SES BOTTES
La coalition dont la liste nationale des titulaires a été invalidée par le Conseil constitutionnel veut manifester vendredi alors que les autorités interdisent toute manifestation politique à caractère propagandiste en cette période de précampagne
Ça sent toujours le soufre entre le pouvoir en place et/ou l’Etat du Sénégal, via son administration centrale et ses institutions, et la coalition de l’opposition Yewwi Askan Wi. A moins d’une cinquantaine de jours du scrutin législatif, les nouvelles cristallisations ont pour noms légalité de la manifestation de Yaw prévue le 17 juin, à la place de la Nation, et divergence autour de l’effigie d’Ousmane Sonko sur le spécimen de bulletin Yaw aux Législatives.
Le contexte pré-électoral sénégalais, en cette veille d’élections législatives devant renouveler les 165 députés de la treizième législature, est lourd de menaces pour la paix civile. Pour cause, les contentieux qui accompagnent ces joutes, suite aux contrecoups du parrainage et de la parité à tout type d’élection, ont fini d’installer une sorte de guéguerre sans merci entre le pouvoir en place et son opposition, toutes tendances confondues.
A la tête du camp anti-Macky, on retrouve sans conteste la coalition Yewwi Askan Wi qui associe Taxawu Sénégal de Khalifa Sall, Pastef Les Patriotes d’Ousmane Sonko, le Pur de Serigne Moustapha Sy et bien d’autres leaders de l’opposition comme Aida Mbodji, Cheikh Tidiane Dièye, Cheikh Bamba Dièye entre autres.
A moins d’une cinquantaine de jours du scrutin législatif du 31 juillet, cette coalition de l’opposition dont la liste nationale des titulaires a été invalidée par le Conseil constitutionnel, à la suite du ministère de l’Intérieur, est engagée dans un «mortal kombat» avec le camp au pouvoir secondé par l’Etat et ses démembrements, selon certains esprits. L’une des dernières cristallisations de ce bras de fer risque de déboucher vendredi prochain sur un scénario fortement préjudiciable pour la quiétude des Sénégalais, avec la manifestation programmée par Yewwi Askan Wi à Dakar, deuxième du genre, pour décrier les accrocs contre le processus électoral.
Seule ombre au tableau, le gouverneur de Dakar s’est fendu d’un communiqué, en rapport avec l’interdiction faite par le Cnra à la presse de toute manifestation politique à caractère propagandiste, pendant la période de précampagne électorale, pour inviter la classe politique à la non tenue de toute manifestation politique dans le périmètre géographique de Dakar. Jugeant une telle attitude du gouverneur de Dakar en totale contradiction avec la loi électorale, Yewwi a confirmé l’organisation effective de sa manifestation, contre vents et marées.
En conférence de presse tenue hier, mardi 14 juin 2022, le mandataire national de Yaw Déthié Fall a été sans ambages : « Nous allons tenir notre mobilisation du vendredi que Macky Sall le veuille ou non… ». Cette rencontre avec les médias se tenait à l’issue d’une réunion d’instance de la conférence des leaders de la coalition Yewwi Askan Wi, au siège du Parti républicain pour le progrès (Pep) et en prélude à la mobilisation prévue le vendredi 17 juin 2022.
La bande à Khalifa Sall, Serigne Moustapha Sy et Ousmane Sonko, représentée par Habib Sy, Cheikh Tidiane Youm et Déthié Fall ont tenu un langage clair à l’endroit du pouvoir en place. Selon le mandataire national de Yaw, «Macky semble toujours être dans sa posture pour tordre la loi à travers le Conseil constitutionnel ou encore la DGE. Mais face à cette forfaiture qui persiste, nous n’allons pas faire pédale douce. Nous ne nous laisserons pas faire, notre manifestation pour le 17 juin se tiendra à la place de l’obélisque avec ou sans autorisation. Que Macky le veuille ou non, nous la tiendrons ». Qui plus est, Déthié Fall a annoncé, en dehors de la mobilisation à la place de la Nation, que la manifestation va s’étendre à Ziguinchor où les Sénégalais sont également invités à décrier les manœuvres du régime de Macky Sall.
LE SPÉCIMEN DE YAW SANS LA PHOTO DE SONKO
L’autre point de friction qui alimente ces dernières 48 heures la guéguerre Yewwi-pouvoir en place, via ses institutions, a toujours trait à la liste nationale de la coalition de l’opposition. Selon Déthié Fall, la Direction générale des élections (Dge) du ministère de l’Intérieur qui avait convoqué les mandataires des coalitions de partis politiques, le lundi 13 juin, pour la validation les spécimens devant servir de bulletins de vote et l’approbation des bulletins prototypes pour impression, a présenté à Yewwi Askan Wi un spécimen sans photo de tête de liste et sans nom.
En réponse, la coalition Yewwi Askan Wi a fait savoir qu’elle ne signera pas le Bon à tirer (BAT) de la Direction générale des élections. Et le mandataire national de Yaw d’arguer : « Quand on est arrivé, le Commissaire nous a présenté un spécimen de Yewwi Askan Wi sur lequel ne figurait aucune photo et tout le monde sait que Yewwi Askan Wi avait déjà choisi sa tête de liste et avait donné au moment du dépôt la photo de la tête de liste, à savoir Ousmane Sonko. Et sur le spécimen qu’on nous a présenté, il n’y avait pas de photo de la tête de liste, ni les identifiants. Et que l’article L58 du Code électoral prévoit ces identifiants ». Face à ce qui semble un énième guêpier pour Yaw, en perspective des Législatives, la conférence des leaders de la coalition a averti qu’elle ne signera pas le Bon à tirer (BAT) de la Dge. « Ce Bon à tirer, nous ne le viserons pas. Non seulement, nous ne le viserons pas, mais nous ne nous laisserons pas faire ». et de se faire plus insistant encore : « Nous répétons encore une fois que nous ne signerons pas le Bon à tirer et que sans la liste nationale de Yewwi Askan Wi, les élections ne se tiendront pas au Sénégal », a ajouté le mandataire.
C’est dire à quel point les Législatives qui se profilent en fin juillet sont lourdes de menaces pour le Sénégalais lambda. Raison suffisante pour que moult acteurs sociaux, qu’ils soient de la société civile, .des milieux religieux et confessionnels en arrivent à réitérer leur appel au calme, en perspective de ces joutes.
DES ACTEURS OUVRENT LE DÉBAT SUR L'ACCÈS AUX RESSOURCES ÉDUCATIVES EN AFRIQUE
Dakar accueille depuis hier, mardi 14 juin, les Rencontres africaines pour les ressources éducatives qui devront permettre de renforcer la collaboration et la mutualisation en matière de ressources éducatives
Dakar accueille depuis hier, mardi 14 juin, les Rencontres africaines pour les ressources éducatives qui devront permettre de renforcer la collaboration et la mutualisation en matière de ressources éducatives. Elles entrent dans le cadre du Projet de Ressources éducatives, financé par l’Agence française de développement (AFD).
Le Sénégal s’inscrit dans la dynamique de l’amélioration des apprentissages, à travers le Projet de Ressources éducatives initié et financé par l’Agence française de développement (AFD) et mis en œuvre par l’UNESCO et l’Institut français. Il vise à renforcer l’accès des élèves du primaire et du secondaire en Afrique subsaharienne francophone à un ensemble de ressources éducatives variées et de qualité (matérielles et numériques) dans 16 pays d’Afrique francophone subsaharienne dont le Sénégal.
Ouvertes hier, mardi 14 juin 2022, les Rencontres africaines pour les ressources éducatives ont pour objectif de «de renforcer la collaboration et la mutualisation en matière de ressources éducatives, en soutenant la création d’une coalition d’acteurs engagés en faveur de l’amélioration des apprentissages, grâce à l’amélioration de l’accès aux ressources éducatives à l’échelle de 16 pays». «La rencontre qui nous réunit aujourd’hui à Dakar et qui concerne seize (16) pays africains francophones relève d’une importance particulière pour nos systèmes éducatifs en ce qu’elle permet d’accompagner le développement, l’amélioration de la qualité à travers la production et l’utilisation de ressources comme support aux stratégies d’enseignement/apprentissages», a déclaré la secrétaire générale du ministère de l’Education nationale, Khady Diop Mbodj. Poursuivant son propos, elle ajoute : «nous sommes tous confrontés aux défis de la qualité des apprentissages. Et ce programme important va nous permettre d’améliorer la mobilisation de ces ressources mais surtout leur qualité au niveau de nos systèmes éducatifs».
En effet, ces rencontres africaines clôturent la première phase du Projet Ressources éducatives (2020-2022). Le coût de la phase 2 est estimé à 10 millions d’euros. «Ce projet vise à renforcer la qualité des apprentissages en renforçant les capacités des pays subsahariens à produire des ressources éducatives en abondance et de qualité pertinente surtout un point important d’avoir un projet régional dans les pays d’Afrique. C’est la question des échanges et la mutualisation des ressources éducatives», a fait savoir le Chef du Secteur de l’Education au Bureau régional multisectoriel pour l’Afrique de l’Ouest de l’UNESCO, Guillaume Husson.
Les Rencontres africaines pour les ressources éducatives qui prendront fin le 16 juin, seront ainsi un moment pour renforcer la collaboration et la mutualisation en matière des ressources éducatives. Elles s’appuient ainsi sur les résultats des investigations et consultations effectuées par l’UNESCO et l’Institut français dans la mise en œuvre de la phase 1 du Projet Ressources éducatives.
KEEMTAAN GI – COMPROMISSION
Ce qui nous unit étant plus fort que ce qui pourrait nous diviser, il serait donc de bon ton que les acteurs de la politique se parlent. Si bien sûr leurs ambitions à tous — pouvoir et opposition — c’est de mettre ce doux pays sur les rampes de l’Emergence dans un monde en crise. Mais au rythme où vont les choses avec la surenchère de part et d’autre, tous les ingrédients sont en place pour faire exploser ce beau pays. Après deux Alternances pacifiques, on pensait être vaccinés des contentieux relatifs à l’organisation d’élections libres et transparentes. Mais depuis que la Justice et une partie de l’administration ont perdu de leur neutralité, ce pays marche vers des lendemains incertains. Quand une Justice est aux ordres et que l’Administration interprète les lois en fonction des désidératas du Prince, tout peut être hypothéqué. Plus préoccupé du sort du Continent, se cherchant certainement un leadership international, le Chef a plus la tête dans les airs que les pieds dans son pays. L’interprétation qu’un zélé gouverneur fait de la loi nous parait grotesque. De tout temps, c’est le Chef, luimême, qui donnait le tempo des campagnes électorales à travers des tournées dites économiques. C’était jusqu’ici une tradition. Personne n’y trouvait à redire. C’est juste quand la télévision de Brejnev Racine Talla — et, bien avant lui, d’un certain Babacar Diagne ! — en faisait trop que ça rouspétait. On s’en accommodait. Et miraculeusement, voilà qu’aujourd’hui, juste après la démonstration de force de l’Opposition, le Gouverneur se rappelle qu’il existait une « loi ». On feint de l’oublier mais c’est l’un de ces zélés préfets qui avait mis le feu aux poudres au pays en mars 2021. Il est temps que le Chef brise le silence et discute avec son opposition en trouvant un compromis pour des législatives sans heurts. Aucun démocrate de bonne foi ne peut cautionner ce qui se passe actuellement. Organiser une élection dans ces conditions, c’est vendanger notre belle démocratie. C’est même une honte et un grand recul pour le Sénégal ! Ceux qui en sortiront vainqueurs peineront à se regarder dans une glace. S’ils s’en sortent indemnes. Il faut se parler donc… KACCOOR BI (LE TEMOIN)
APRES LA RÉCUSATION DES SEPT SAGES LES « DEUX » SAGES DE LA PRESSE EN MISSION…EXTINCTEURS !
Pour porter le combat révolutionnaire de la presse privée au Sénégal, ils étaient au départ des années 90 quatre principaux combattants : Abdoulaye Bamba Diallo (Cafard Libéré), Mamadou Oumar Ndiaye (Le Témoin-Hebdo), Babacar Touré (Sud-Hebdo) et Sidy Lamine Niass (Walf-Hebdo). On les appelait les « quatre mousquetaires » qui ont beaucoup contribué à l’évolution de la presse privée et à la liberté d’expression sur fond de démocratie inclusive. A cette époque-là, ce collectif de journalistes-éditeurs, après avoir défié le régime socialiste du président Abdou Diouf, a pu obtenir plusieurs acquis — dont la fameuse et très précieuse aide à la presse — qui ont contribué développer la presse privée et déclencher la machine démocratique ayant débouché sur deux alternances pacifiques. Avec les vicissitudes de la vie, il ne reste plus dans ce bas monde que deux parmi ces quatre mousquetaires : Mamadou Oumar Ndiaye et Abdoulaye Bamba Diallo que la plupart des observateurs considèrent comme étant les « deux » sages de la presse. Dès lors que l’heure est grave, nos deux sages ont décidé de jouer leur partition à travers une lettre ouverte au président Macky Sall (voir pages 1 et 3). Mamadou Oumar Ndiaye et Abdoulaye Bamba Diallo veulent faire entendre la voie de la sagesse là où les sept Sages ont été récusés par une frange de l’opposition majoritaire.
CHOIX DE DETHIE FALL COMME DEPUTE THIERNO BOCOUM DÉMENT ET RECTIFIE DIATTARA
L’espace politique sénégalais est devenu un terrain d’invectives, de calomnies et d’injures. Les coups se donnent à la pelle. Le dernier en date, c’est l’histoire de Rewmi d’Idrissa Seck qui est étalée sur la place publique. En effet, lors de la rencontre des jeunes de la coalition Benno Bokk Yakaar de ce mardi, le ministre de l’Economie numérique, Yankhoba Diattara a raconté une anecdote sur le choix de Déthié Fall comme député de Rewmi lors des dernières élections législatives de 2017. Selon lui, c’était à l’issue d’une réunion à 4 entre lui, Déthié Fall, Thierno Bocoum et Idrissa Seck. Ce dernier leur aurait demandé de se concerter pour choisir qui d’entre eux trois prendrait le siège de député à l’Assemblée nationale. « Quand nous nous sommes réunis, Déthié Fall, qui m’entend et Thierno Bocoum qui m’entend aussi, ont porté leur choix sur ma personne. Et quand on est allé dire à Idrissa Seck que notre choix s’était porté sur ma personne, lui m’a demandé de laisser le siège à Déthié Fall. J’ai accepté sans piper mot », a révélé Diattara. Qui a été formellement démenti par Thierno Bocoum. « Mon frère Diats, je pense que tu as commis une erreur en me prenant comme témoin d’une histoire dont tu as la preuve de la fausseté. Je ne pense pas tu aies oublié qui je suis. Mon témoignage est le suivant : c’est faux, totalement faux, honteusement faux. Ce que tu as relaté n’a rien à voir avec la vérité », a écrit le porte-parole de la coalition AAR Sénégal sur sa page Facebook. Peut-être que le président de Rewmi va éclairer l’opinion pour l’histoire.
AFFAIRE DES 11 BEBES TIVAOUANE LE CHEF MAINTENANCIER FODÉ DIONE SOUS MANDAT DE DÉPÔT
Alors que la clameur s’est estompée sur l’affaire des 11 bébés décédés dans un incendie à l’hôpital Mame Abdou Aziz Sy Dabakh de Tivaouane, un nouveau rebondissement dans le dossier est intervenu hier. En effet, on a appris que le juge d’instruction du tribunal de Thiès a placé sous mandat de dépôt Fodé Dione, chef maintenancier de l’établissement hospitalier. Le technicien a été inculpé pour « homicide involontaire » et placé sous mandat de dépôt. Il a été entendu hier par le juge d’instruction. Le chef des soins infirmiers et le chef du service administratif ont été aussi entendus. Mais, ils sont rentrés chez eux après leur audition. Deux agents de l’hôpital Mame Abdou Aziz Dabakh de Tivaouane avaient été placés le 3 juin dernier sous mandat de dépôt. Il s’agit de la sage-femme Awa Diop et de l’aide infirmière Coumba Mbodj, poursuivies pour délaissement d’enfants dans un lieu solitaire ayant entraîné la mort des 11 bébés. Elles sont écrouées à la Maison d’arrêt et de correction de Thiès.
SITUATION NATIONALE ALIOUNE TINE FAIT APPEL AUX LEADERS RELIGIEUX.
La situation nationale de surenchère inquiète Alioune Tine. « Afrikajom exprime sa grave préoccupation par rapport aux logiques de surenchère, d’escalade, de confrontation politiques qui se manifestent avec les décisions de l’administration d’interdire les manifestations publiques et la volonté ferme de la coalition Yewwi Askan wi de défier cette interdiction. Cette situation risque de compromettre dangereusement l’organisation d’élections législatives transparentes et apaisées et d’installer un cycle de violences dont il est difficile de mesurer les conséquences sur la paix, la sécurité et la stabilité du pays » a écrit Alioune Tine dans un communiqué diffusé hier. Il invite les acteurs politiques de tous bords à suspendre toute activité politique susceptible d’engendrer la violence et l’instabilité. En outre, le patron d’Afrikajom n’a pas manqué d’attirer l’attention des acteurs politiques, des autorités publiques et des partenaires stratégiques du Sénégal sur le contexte sécuritaire volatile, fragile et précaire de la région qui constitue un facteur aggravant de déstabilisation qui pourrait profiter à des forces obscures d’autant que la découverte de ressources de gaz et de pétrole fait du Sénégal un objet de convoitises de forces internes et externes. Alioune Tine et Afrikajom n’ont pas manqué de faire des recommandations. Il est demandé à l’Administration de faire de la neutralité un puissant moyen de régulation de la paix sociale, aux coalitions de partis politiques de l’opposition et du pouvoir le recours au dialogue pour sortir de façon démocratique et pacifique de l’impasse politique actuelle porteuse de lourdes menaces sur la stabilité politique du pays. Afrikajom a aussi lancé un appel solennel aux leaders religieux afin qu’ils exercent leur influence auprès des dirigeants politiques pour sortir rapidement notre pays de la crise actuelle.
NDELLA MADIOR DIOUF ACCUSE LES MÉDECINS D’AVOIR SACRIFIÉ DABA BOYE
Ndella Madior Diouf a fait une révélation fracassante, trois jours après le décès de la voyante Daba Boye. La fille du Pr Madior Diouf a accusé le corps médical d’avoir sacrifié son ex- collaboratrice à la radio Saphir Fm. «Daba a été sacrifiée. C’est une erreur médicale. En réalité, je me suis rendue compte que le problème vient de l’hôpital. On lui a administré du sérum glucosé. Parce que quand on est diabétique, on ne doit pas recevoir du sérum glucosé. On va porter plainte». Une sortie qui n’est pas du goût des médecins qui ont vite mis un «garrot» pour faire stopper net le saignement... Des professionnels de la santé qui, à travers des post sur leurs murs ou pages Facebook, ont démenti la «fausse vérité» divulguée par celle qui pourtant dit être médecin. Et qui a énervé tout un corps médical après sa sortie malencontreuse. Mais qui, heureusement, n’est pas diabétologue, ironise Cheikh Samb.» Diabétiques du Sénégal, estimez-vous heureux que Ndella Madior Diouf ne soit pas devenue médecin ! Vous l’auriez trouvée de garde aux urgences dans un coma acidocétosique, elle ne vous mettrait pas en perfusion du sérum glucosé pour éviter l’hypoglycémie mortelle découlant des fortes doses d’insuline administrées pour juguler rapidement la cétose qui est d’ailleurs le seul danger de ce tableau clinique !», a-t-il ironisé.
LE DG DE LA POLICE SALUE LES PERFORMANCES DES POLICIERS DE THIÈS
Le Directeur Général de la Police nationale a démarré une tournée pour aller à la rencontre de ses hommes en service dans les régions de Thiès, Louga et Saint-Louis, selon des sources de Seneweb. L’Inspecteur général Seydou Bocar Yague était ce mardi matin dans la capitale du Rail. Il était accompagné d’une délégation composée du commissaire divisionnaire Ibrahima Diop, Directeur de la Sécurité publique (Dsp), du Directeur du Budget et du Matériel, entre autres autorités policières. A cette occasion, le DGPN s’est entretenu avec le commissaire central de Thiès, ses collaborateurs et le chef de service de la Brigade Régionale des Stupéfiants (BRS) locale. Au cours de cette rencontre, les bilans des activités menées par les unités de la police ont été présentés à la hiérarchie. Prenant la parole, l’Inspecteur général Seydou Bocar Yague a salué la bonne performance des policiers de Thiès dans le cadre de la lutte contre la criminalité. Le DGPN a vivement félicité ses éléments avant de les inviter à garder le cap d’après des sources de Seneweb. Pour rappel, la commune de Thiès compte deux commissariats. Il s’agit du commissariat central et du commissariat du premier arrondissement ainsi que trois postes de police (Médina Fall, Parcelles Assainies et Nguenth).
Pendant qu’il parcourt le monde et dirige l’Union africaine en travaillant aux intérêts de son pays, il ne peut hélas que constater l’immuable rituel de la discorde qui sévit au Sénégal
Écouté et respecté à travers le monde pour sa fermeté et ses positions tranchées en faveur de l’Afrique, notre chef d’État Macky Sall, s’il n’économise pas son énergie à défendre nos intérêts collectifs, ne parvient pas à réconcilier son propre pays, où l’opposition lui fait une guerre sans merci. Tandis qu’il se bat pour la sécurité alimentaire du continent avec des trésors de diplomatie, il peine à rayonner dans son territoire autant qu’il en impose à l’étranger.
Si les armes auront toujours le dernier mot dans ce monde guerrier, la diplomatie reste cependant l'une des répliques clefs de l’Afrique pour peser sur le cours des évènements. Contrairement aux idées reçues, la diplomatie n’est pas l'arme des faibles et l’entretien du président sénégalais Macky Sall, président en exercice de l'Union Africaine, avec son homologue russe Vladimir Poutine à Sotchi est à noter comme un haut fait de médiations diplomatiques qui apportent la preuve que l'Afrique a sa voix dans le concert des nations.
Les deux dirigeants ont débattu de la guerre en Ukraine, et en particulier du blocage des exportations de céréales de ce pays vers l'Afrique. Macky Sall à ce sujet ne cesse d’alerter sur le blocus russe en mer Noire qui fait peser un risque de famine sur les pays africains.
Comment se plaindre à la fois de l’impuissance politique de l’Afrique et critiquer une telle démarche, à la fois non alignée et ferme quant à la volonté de faire taire les armes en Ukraine ?
C’est toujours la même histoire depuis nos indépendances, chacun a de bonnes raisons de tenter de s'immiscer dans la gestion des pays africains pour mieux les contrôler, mais dès qu’il est question de protéger leurs intérêts, il n’y a plus personne.
Pour exemple, au nom du droit au développement, l’Afrique veut pouvoir exploiter ses importantes réserves de gaz fossile, mais lors du sommet du G20, les Occidentaux ont décidé d’en arrêter l’exploitation en 2021… « Nous l’interdire serait injuste », plaidait notre président qui demande aux instances mondiales que le gaz naturel soit considéré comme une énergie de « transition ». Et voilà qu’aujourd’hui avec la guerre en Ukraine et les nouveaux besoins en gaz, ce sont les Occidentaux qui font volte-face et viennent faire la danse du ventre en Afrique. Enfin, passons !
Pour revenir à la guerre en Ukraine, comment s’aligner sur des positions qui condamnent l’Afrique ? Pourquoi ne pas intégrer dans les décisions internationales que les embargos et autres sanctions économiques sont des armes à double tranchant qui désorganisent les circuits de production et frappent durement les populations les plus faibles ?
Il est vrai que le blé, et plus globalement la sécurité alimentaire, est aussi un enjeu et un moyen de pression sur l'Union européenne exercé par le président Poutine, lequel conditionne l'exportation des céréales ukrainiennes à la levée des sanctions à l'encontre de son pays. Mais les sanctions européennes sur le système bancaire russe posent des problèmes de paiements des céréales russes… Les Européens ont promis, lors du dernier Conseil européen, de prendre en compte cette problématique. « La guerre est à l'origine des problèmes, mais les sanctions les ont aggravés », affirme Macky Sall sans relâche.
Oui il faut y croire et se battre encore. Même sans arme, l'Afrique peut faire bouger les positions des différents protagonistes, particulièrement sur les conséquences que ce blocage des céréales fait peser sur la stabilité nutritionnelle du continent, c'est ce que croit en tout cas notre président qui multiplie les interventions à l'étranger.
C’est pour cela qu’il ne cesse de réclamer pour l’Afrique un fauteuil permanent à l’Organisation des Nations Unis. La mondialisation impose cette responsabilité aux Occidentaux car elle a "accentué les inégalités", accuse notre président. Le chef de l’État du Sénégal reproche également une "inégalité" de traitement des pays africains dans la manière dont ils sont évalués par les agences de notation financière. "Nous sommes 1,4 milliard d'habitants sur le continent africain et plus de 600 millions n'ont pas encore accès à l'électricité", martèle-t-il.
Pendant ce temps-là, dans le golfe d’Odessa, ce sont des mines lestées ou ancrées au fond de la mer et qui ont été installées par les deux belligérants qui empêchent les navires d’accoster. Dans le port, une partie du blé commence à pourrir en même temps que l’Afrique en manque cruellement.
Voici pourquoi le caractère ferme et courageux de la diplomatie sénégalaise tout en restant ouvert à « tous les souffles de l’esprit » a toujours compté et porte encore davantage sa voix par l’autorité de Macky Sall.
Mais pendant qu’il parcourt le monde et dirige l’Union africaine en travaillant aux intérêts de son pays, soutenu en cela par son ministre des Finances et du Budget Abdoulaye Daouda Diallo, qui lui aussi résiste aux instances internationales dont le FMI qui nous demande d’arrêter les subventions et les mesures sociales envers les ménages les plus démunis, il ne peut hélas que constater l’immuable rituel de la discorde qui sévit au Sénégal. Comme à l’accoutumée, dans la perspective des législatives de juillet, l’opposition pour tout programme, dénonce dans la rue une cabale menée contre elle, et pour unique combat, déclare que son seul ennemi est Macky Sall. Nul n’est prophète en son pays !
PAR Amadou Tidiane Wone
OBJECTION, MONSIEUR LE PRÉSIDENT
Voir Macky Sall attablé avec un activiste du web qui l’a copieusement insulté par le passé avec des mots cruels, excessifs est révoltant. Un député de l'opposition coupable de faits similaires est incarcéré. En dépit de son immunité parlementaire
La force d'un État réside dans la puissance de ses symboles. Le monopole de la force (publique) qui lui est consenti, est une cristallisation de la volonté de vivre-ensemble d'une communauté humaine. Le ciment du contrat social d'une nation donnée est la confiance, exprimée à travers le respect strict des institutions de la République. Afin que celles-ci garantissent l’égalité des citoyens en droits et assurent l'astreinte de tous à des devoirs.
Ces principes généraux rappelés, nous venons d'assister, dans notre pays, à la goutte d'eau qui fait déborder le vase… Définitivement ?
Le président de la République est la clé de voûte des institutions. Le repère qui porte, sur ses épaules, l’unité de la Nation, sa symbolique humaine. À ce titre, il est protégé par des lois constitutionnelles et des dispositions réglementaires inviolables. Il est, également, isolé de la violence physique par des cordons de sécurité, visibles et invisibles, qui font de lui une personnalité hors d’atteinte. Dans le principe. Cette stature lui donne une aura à la limite du sacré. Cette dimension quasi mythique fait partie des socles fondateurs du pouvoir, en tant que délégation du divin. Nul n’à le droit de la déprécier ou de l’altérer.
Dès lors, voir le président Macky Sall attablé avec un activiste du web qui l’a copieusement insulté pendant des années avec des mots cruels, excessifs et, de l’avis d’une large majorité de Sénégalais, inadmissibles, est révoltant. Et je pèse mes mots. Nous avions cru à une erreur de communication de la première dame en visionnant la première vidéo. On s’était dit que ce pouvait être une faute, lourde cependant, de son entourage. Nous nous disions que les services du chef de l’État auraient mis de l’ordre, très rapidement. En démantelant, au besoin, le service de communication de madame Faye Sall. Mais rien ne s’est passé… On aurait pu s’en accommoder après tout. Elle n’est pas une institution que je sache !
Mais, voir monsieur le président de la République, au cours de ce qui semble être un dîner entre vieux amis, attablé avec un individu qui l’à lynché à l’excès, tend à valider l’idée selon laquelle on peut insulter impunément celui à qui les Sénégalais ont confié la destinée de leur pays.
Et cela est extrêmement grave !
Lorsque l’outrecuidance et la parole qui dérive ouvrent les portes des lambris de la République, il y a de quoi nourrir de nouvelles vocations ! Pire, les frontières de l’acceptable viennent de reculer d’un cran ! Il est vrai que des célébrités se sont construites sur le terrorisme verbal depuis l’avènement des réseaux sociaux. Mais la célébrité n’est pas un passeport pour l’impunité !
Je suis de ceux qui pensent que l’activiste en question aurait dû, depuis fort longtemps, humer l’air marin de la citadelle du silence. Tant ses vidéos dithyrambiques surfaient sur la vulgarité et l’insolence. Au demeurant, un député, coupable de faits similaires, donc indéfendable, est incarcéré. En dépit de son immunité parlementaire. Il est de l’opposition, il est vrai ! Justice à géométrie variable ou injustice calibrée ? La crédibilité des institutions est en question !
En un mot, d’autres questions se posent :
- Qui a exposé ainsi le chef de l’État aux griffes de cet activiste verbal ?
- Qui a souillé la clef de voûte de nos institutions ?
- Qui a voulu insulter l’intelligence de Sénégalais ?
- Que comptent faire les institutions de la République pour restaurer la dignité de la République ?
À défaut de réponses circonstanciées et convaincantes nous serions fondés à penser que rien ne va plus !
Pour terminer, je nous rappelle la formule par laquelle le sénat romain, dans les moments de crise sociale, investissait les consuls d’un pouvoir dictatorial. La formule était :
« Caveant consules ne quid detrimenti respublica capiat. »
« Que les consuls prennent garde que la République n’éprouve aucun dommage. »
Mais à quels « consuls » se fier dans le Sénégal d’aujourd’hui ?