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9 septembre 2025
LE COJOJ ET LE MINISTÈRE DE L’EDUCATION NATIONALE EN PARTENARIAT
Le ministère de l’Education nationale et le Comité d’organisation des Jeux olympiques de la jeunesse (COJOJ) Dakar 2026, ont procédé ce lundi, à la signature d’un accord de partenariat, a constaté l’APS
Le ministère de l’Education nationale et le Comité d’organisation des Jeux olympiques de la jeunesse (COJOJ) Dakar 2026, ont procédé ce lundi, à la signature d’un accord de partenariat, a constaté l’APS
«On doit relever le double défi d’une organisation réussi et irréprochable et une participation positive avec l’atteinte de performances sportives de haut niveau », a insisté Mamadou Talla sur la mobilisation autour de cet événement olympique, une première en terre africaine. M. Talla a rassuré de l’accompagnement de son ministère qui "est le principal bénéficiaire des jeux olympiques de la jeunesse, du fait de la tranche d’âge concernée 15-18 ans, qui se trouve essentiellement dans nos écoles et établissements’’.
Dans cette perspective, le ministre de l’Education nationale a révélé que le chef de l’Etat a signé le 02 décembre dernier, "le décret de création de la Fédération sénégalaise du sport scolaire (F3S)". "Permettez-moi de vous demander, dans votre rôle de mère de toutes les fédérations, de faciliter la future collaboration avec cette dernière", a-t-il lancé au président du Comité national olympique et sportif sénégalais (CNOSS), Mamadou Diagna Ndiaye.
Cette collaboration, a-t-il fait savoir, permettra au ministère de l’Education nationale de développer des programmes et des projets dans plusieurs domaines, citant la promotion et le développement du sport et de l’éducation physique à l’école, la relance des compétitions interscolaires, la mobilisation des acteurs de l’école autour JOJ Dakar 2026’ Dans le même sillage, Mamadou Diagna Ndiaye est revenu sur la nouveauté d’une telle organisation en Afrique, mais également sur le nombre d’athlètes et de pays participants. "Il s’agit d’embarquer toute la communauté éducative du pays dans la préparation de cet évènement inédit en Afrique et au Sénégal", a dit Diagne.
En effet, a-t-il ajouté, "ce sont 4676 jeunes athlètes âgés de 15 à 18 ans, issus des quatre coins du monde et de 206 comités nationaux olympiques, qui séjourneront dans notre pays’’. "Notre accord jette les bases pour des actions et initiatives concrètes comme entre autres l’organisation de sessions de formation des enseignants aux valeurs de l’olympisme pour leur meilleure diffusion en milieu éducatif, l’établissement du Brevet olympique, civique et sportif et le label Dakar 2026 au profit des meilleurs élèves et établissements scolaires", a-t-il ajouté.
S’adressant au ministre et à ses collaborateurs, Mamadou Diagna Ndiaye a salué la collaboration entre les deux équipes. "Elles ont posé les premiers jalons avec la participation de qualité d’enseignants à la première session de formation des formateurs au programme d’éducation aux valeurs olympiques’’, a-t-il rappelé, soulignant que cette formation était conduite par le Comité international olympique (CIO) à Dakar du 23 au 28 avril derniers. "Le partenariat est signé aujourd’hui avec le ministère, mais nous avons commencé à travailler depuis plus d’un an’’, a conclu le président du CNOSS.
PASSION DE LIBERTÉ, LES BONNES FEUILLES
Plus qu’une autobiographie, le dernier ouvrage d'Abdoulaye Bathily est à la fois la biographie et le portrait intime de sa génération, d’une jeunesse dans la ferveur de l’engagement politique et culturel. Extraits !
Passion de Liberté », dernier ouvrage d'Abdoulaye Bathily qui, plus qu’une autobiographie, est tout à la fois la biographie et le portrait intime de sa génération, d’une jeunesse dans la ferveur de l’engagement politique et culturel. Tout autant, un ouvrage qui met à l’épreuve simultanément les sociétés sénégalaises et africaines, et son itinéraire propre, les soumettant au regard incisif et critique du militant et de l’historien dont les mémoires restent une réflexion et une méditation approfondies sur les «leurres et lueurs» de la démocratie sénégalaise. Sud Quotidien vous en livre quelques bonnes feuilles, avec en toile de fond le contexte politique actuel du Sénégal.
L 'Alternance du 19 mars 2000 fut un moment exceptionnel dans l’histoire contemporaine du Sénégal. L'indépendance, en 1960, avait été acquise par la négociation et le transfert des compétences du pouvoir colonial au nouveau pouvoir de l'Union progressiste sénégalaise (UPS). Il n'y avait eu ni lutte armée ni vote. Le « oui » du referendum portait sur la Communauté franco - africaine imposée dans la confusion. Il avait été d'ailleurs peu suivi d'effet, puisque l'accélération des événements du siècle, au niveau continental, avait contraint le pouvoir colonial à octroyer aux colonies leur autonomie. Le vote du 19 mars 2000, en revanche, fut l'expression d'un acte historique de souveraineté, par lequel le peuple sénégalais montra à la face du monde sa volonté de changement, en rejetant, par un scrutin incontesté, près de quarante ans de régime socialiste. […]. Mais il n'a pas été que cela. Il fut surtout la capitalisation et l’aboutissement de luttes de plusieurs générations de patriotes qui ont dit “non!” à la fatalité.
À partir de 1998, il était devenu évident que le peuple sénégalais ne voulait plus être gouverné par« ce régime usé jusqu’à la corde», pour reprendre encore une fois la fameuse expression de Seydou Cissokho, le défunt secrétaire du PIT Sénégal. Les nombreuses contradictions au sein du régime, cumulées avec les défections d'une part, et les conditions de vie désastreuses des masses populaires, épuisées par les nombreux plans d'ajustement structurel, d'autre part, avaient fini par ouvrir la voie au changement. Le mérite en revenait au mouvement populaire, en particulier au pole des partis de gauche, qui a agi collectivement après avoir analysé intelligemment
LE PÔLE DE GAUCHE: LA CA 2000 ET LA CAMPAGNE ÉLECTORALE
La grève générale de l'électricité déclenchée par le Syndicat unique des travailleurs de l'électricité (Sutelec) en juillet-août 1999, de par son ampleur, provoqua la réaction du pouvoir. Ce dernier voulut en profiter pour mater la résistance syndicale, perçue comme un frein à l'application totale des mesures d'ajustement, dont les privatisations, en particulier celle de la Société nationale d'électricité du Sénégal (Senelec), devenaient le point d'orgue. Au-delà de la liquidation du syndicat, l'objectif du pouvoir était aussi de domestiquer les forces politiques de gauche ainsi que la société civile, principaux obstacles à ses velléités de redéploiement dans la perspective des élections de 2000, qu'il voulait gagner coûte que coûte et préparer ainsi la succession planifiée d'Abdou Diouf par Ousmane Tanor Dieng. Conscients des enjeux que cela représentait pour eux, et pour tous les partis, AJ/PADS, la LD et le PIT, rejoints par d'autres, décidèrent de passer à l'offensive. Comme première tâche, il fallait d'abord soutenir la lutte du Sutelec et des autres syndicats autonomes.
Comme seconde tâche, il fallait mettre sur pied un front politique de résistance afin de mobiliser toutes les forces de la société en vue d'un objectif unique : battre le régime aux élections de 2000 et réaliser l'alternance; ce qui, à l'analyse, nous semblait enfin possible. La rencontre du 30 août 1998 entre le PIT et la LD constitua le signal du départ de l'offensive des forces de gauche. Le communiqué commun PIT-LD/MPT peut être considéré comme un document historique à cet égard. […]
Par ailleurs, les conférences publiques tenues à travers le pays nous avaient convaincus de la disponibilité des masses et de la jeunesse, en particulier. De nombreuses réunions de concertation nous avaient persuadés de la nécessité d'inclure le PDS dans la dynamique ainsi lancée. Abdoulaye Wade, retranché dans son exil volontaire à Versailles (France), soumis au supplice de Tantale, après plusieurs échecs dans sa quête du sommet du podium, ne croyait plus en la possibilité d'une victoire électorale. Épuisé politiquement et financièrement exsangue après la campagne des dernières élections législatives de mai 1998, sur lesquelles il avait beaucoup misé, Me Wade n'entrevoyait plus d'avenir à sa carrière politique.
Son parti était tout aussi en lambeaux, déstabilisé par une hémorragie de désaffections à la suite du débauchage systématique de ses militants par le PS. En outre, des querelles internes opposaient les rares cadres qui lui restaient encore. Malgré tout, nous ne doutions pas qu'en mettant en commun les forces vives du pays, nous arriverions à constituer une force supérieure à celle du pouvoir. qui nous apparaissait désormais comme un colosse aux pieds d'argile. À l'occasion du discours d' Abdou Diouf à l'Assemblée nationale française, dont il était l'invité, nous décidâmes, de concert avec le PDS, d'organiser une manifestation de protestation à Paris, au palais Bourbon. Du point de vue de la mobilisation, le succès fut limité; mais il fallait. en dépit de ce demi-échec, persévérer.
Quelque temps plus tard, nous prîmes alors, Amath Dansokho, Landing Savané et moi-même, l'initiative de monter à Paris pour inviter Abdoulaye Wade à une discussion sur les perspectives électorales et la nécessité de créer un front de lutte, dont il serait le candidat unique, porte-drapeau. La rencontre eut lieu à mon hôtel, le Califomia Saint Germain. sis 32, rue des Écoles, presque en face de la librairie Présence africaine, dans le 5e arrondissement de Paris. Cet établissement hôtelier s'appelle désormais «Les Bulles de Paris». Wade exprima ses doutes sur notre projet de victoire aux élections de février 2000. «Je n'ai plus d'argent, le PS va encore gagner», se lamentait-il, désabusé, sans illusions. Nous lui expliquâmes que, de notre point de vue, l'argent seul ne garantissait pas la réussite d'une campagne électorale; à notre avis, la volonté du peuple sénégalais de se débarrasser du PS était plus déterminante; il nous suffisait de nous organiser.
Nos conférences de précampagne nous avaient montré que les masses populaires réagissaient positivement. Nous lui demandâmes de rentrer avec nous au pays pour lancer la campagne avec les modestes moyens dont nous disposions, afin de sonner la mobilisation des populations, impatientes de se battre. Il finit par dire «oui», mais de l'extrême bout des lèvres. Un mot sur mes rapports avec ces lieux, témoins privilégiés d'un ornent important de l'histoire de l 'Alternance, Au cours de l'été 1968, Alioune Diop, fondateur de Présence Africaine, en vacances à Dakar, me fit savoir par le professeur Vincent Monteil, qui l'avait reçu à l’IFAN, , son souhait de me rencontrer à son domicile dakarois, situé à la Sicap Amitié. Naturellement, je n'hésitais pas un seul instant à rencontrer cette personnalité mythique du monde intellectuel noir de l'époque. Il me dit tout le bien que le professeur Monteil pensait de moi et m'invita à passer le voir à la librairie, à la première occasion que j'aurais de me rendre à Paris. Il pourrait m'aider, au besoin, dans la réalisation de mes projets d'études. Je l'en remerciais chaleureusement. Malheureusement, cette rencontre parisienne n'eut jamais lieu.
Par attachement à Présence Africaine, pour ce que cette institution culturelle représentait, j'avais fait du Quartier latin le centre de gravité de mes mouvements à Paris. Ainsi, je fixais mes rendez-vous à la librairie ou au café d'en face. J'avais un autre lien affectif avec Présence Africaine, par un couple de camarades et amis, Anna Gaye -apparentée à la famille d' Alioune Diop- et son époux Rawane Fall. Les Fall étaient des étudiants militants fondateurs de la LD, quand ils étaient encore à l'université de Dakar. Ils étaient venus à Paris à la suite des événements de 1971, pour poursuivre leurs études. Ils faisaient patie de mes hôtes naturels parisiens.
Par un heureux concours de circonstances, un autre camarade, Babacar Sine, dit Doudou, se trouvait à Paris en 1972, comme associé à Présence Africaine, dans le cadre de la préparation du 2è Festival panafricain des arts et de la culture, qui devait se tenir à Lagos en 1977. La librairie lui avait affecté un bureau, en face de “Présence Africaine”, de l’autre côté de la Rue des Ecoles, qui était devenue très vite une sorte de grandplace des intellectuels sénégalais et africains. Autant de raisons qui expliquaient mon choix de l’hôtel California Germain, 32, Rue des Ecoles, en ce mois de septembre 1999, pour notre rencontre avec Wade. Rencontre qui fut le point de départ de la “Coalition Alternance 2000” , en abrégé “CA 2000”. En prenant congé de nous et avant d’aller rejoinder sa Peugeot 205 garée de l’autre côté de la rue, Wade nous tint ces propos: “je vous remercie. Je vais tenter encore une fois. Si on gagne, je ne ferais qu’un mandat. J’ai soixante-quatorze ans. Je vous laisserai à vous les jeunes, le soin de continuer. Je vais donc rentrer bientôt pour la campagne. En attendant, je vais chercher un peu d’argent pour contribuer au frais de mobilisation des populations à raison de 50 000 ou 100 000 francs par communauté rurale. Pour le moment, personne ne semble disposé à m’aider”. A quoi, nous avons répondu: “Ablaye, argent ou pas argent, nous t’attendons le plus tôt possible”. Nous avons attendu plusieurs semaines avant de le voir débarquer enfin à Dakar.
Chaque fois que nous lui demandions au téléphone quand il rentrerait, il annoncait toujours une date différente de celle qu’il avait avancée la veille. Pendant ce temps, nous mimes sur pied un état-major de campagne électorale et trouvâmes le nom de baptême de notre coalition: «Coalition Alternance 2000» (CA 2000).
Nous organisâmes une journée d'études chez Amath Dansokho pour élaborer une stratégie de victoire axée sur la distribution suivante des rôles :
- Le Parti de l'indépendance et du travail (PIT) était chargé de diriger la commission «Programme» ;
- And-Jëf/Parti africain pour la démocratie et le socialisme (AJ/PADS) la commission électorale;
- La Ligue démocratique/Mouvement pour le parti du travail (LD/MPT) la commission «Gestion de la victoire».
En l'absence de Me Wade, les querelles entre dirigeants s'intensifiaient au sein du PDS, notamment entre Idrissa Seck et Aminata Tall. J'ai appelé Me Wade au téléphone pour lui demander de mettre de l'ordre dans son parti. Pendant que nous nous échinions à rassembler le peuple autour de sa candidature, les responsables de son parti ne trouvaient rien de mieux à faire que de s'entredéchirer. Il m'a assuré qu'il les appellerait à ce propos et, que d'ailleurs, il leur demanderait de venir me rencontrer. Idrissa Seck et Aminata Tall sont venus effectivement me voir à mon domicile, mais séparément. Chacun me donna sa version des faits. Pour Idrissa Seck, il s'agissait principalement de restructurer le PDS, pour en faire un «parti moderne», tandis que, pour Aminata Tall, «Idrissa est autoritaire; il ne respecte pas les gens ».
À tous les deux, j'ai rappelé que le moment n'était pas à ce genre de considération; qu'il fallait absolument taire ces petites bisbilles pour s' atteler à la réalisation de ce que les Sénégalais attendaient de nous : l'accueil de Maitre Wade et le lancement de la campagne électorale, une urgence absolue. À la suite de mes rencontres avec l'un et l'autre, Idrissa Seck et Aminata Tall ont mis en sourdine leurs différends, en public tout au moins. Je les connaissais bien tous les deux. Aminata était l'épouse de mon collègue, aîné et ami, l'historien Mbaye Guèye. Nous avions des relations d'affection et de respect réciproques. Mbaye Guèye fut, avec Cheikh Ba, Souleymane Diarra, Oumar Kane et Elimane Kane (de Mauritanie), l'un des premiers assistants africains du département d'histoire de l'université de Dakar, en 1967. Nous, étudiants africains, en étions très fiers. […]
RENÉ CAPIN BASSÈNE, AMPOI BODIAN ET ATOUTE BADIATE ÉCOPENT DE LA PERPÈTE, ONZE AUTRES ACQUITTÉS
Verdict procès tuerie Boffa-Bayotte - Deux condamnations à la réclusion à perpétuité, deux sursis et onze (11) acquittements ; c’est le délibéré prononcé hier, lundi 13 juin 2022, par la Chambre criminelle du Tribunal de grande instance de Ziguinchor
Entre réclusion criminelle à perpétuité et acquittement, la Chambre criminelle du Tribunal de grande instance de Ziguinchor a rendu son verdict hier, lundi 13 juin 2022. La Cour qui statuait sur l’affaire de la tuerie de Bofa a eu la main lourde contre deux (2) des 15 accusés dans cette affaire. Le journaliste René Capin Bassene, le chargé de mission du Mfdc Omar Ampoi Bodian et le chef rebelle César Atoute Badiate, déclarés tous coupables, ont été condamnés à la réclusion criminelle à perpétuité. Dans son délibéré, la Cour a également acquitté une dizaine de personnes et condamnés deux autres à 6 mois avec sursis. Partagé entre satisfaction des acquittements et peine et regrets des condamnations à perpétuité pour deux (2) de ses clients, Maître Ciré Clédor Ly qui parle d’incohérence de la décision lâche cette fameuse phrase : «Les juges ont su écouter mais n’ont pas entendu». La dizaine de personnes acquittées laisse derrière, en prison, le journaliste René Capin Bassène et le chargé de mission Omar Ampoi Bodian qui passeront le reste de leur vie en prison. Ces deux derniers devront aussi verser chacun, en guise de dommages, une somme de 20 millions de francs CFA à chacune des familles des victimes.
Deux (2) condamnations à la réclusion à perpétuité, deux (2) sursis et onze (11) acquittements ; c’est le délibéré prononcé hier, lundi 13 juin 2022, par la Chambre criminelle du Tribunal de grande instance de Ziguinchor dans l’affaire de la tuerie de Boffa-Bayote. Le journaliste René Capin Bassène, considéré comme le présumé cerveau de cette affaire, le chargé de mission du Mouvement des forces démocratiques de Casamance (Mfdc), Omar Ampoi Bodian, et le chef rebelle César Atoute Badiate, jugé par contumace, écopent tous les trois (3) de la plus lourde peine : une réclusion criminelle à perpétuité. Ils ont été reconnus coupables d’association de malfaiteurs, d’assassinat, de complicité d’assassinat, de participation à un mouvement insurrectionnel. Cette sentence qui est tombée semble suivre le réquisitoire de l’avocat général qui avait requis la perpétuité contre ces détenus.
ABASOURDI ET COMPLETEMENT ABATTU, RENE CAPIN BASSENE EXCLUT TOUT APPEL APRES CETTE LOURDE CONDAMNATION
Abasourdi et complètement abattu, René Capin Bassène a eu le temps de souffler quelques mots dans l’oreille de son avocat, Maître Ciré Clédor Ly, qui fera comprendre que son client (René Capin Bassène) exclut tout appel après cette lourde condamnation. Leurs familles surprises et bouleversées par un tel verdict, ne pouvaient s’empêcher de laisser couler de chaudes larmes de détresse. Une sentence de réclusion criminelle à perpétuité qui est également tombée sur la tête du chef rebelle César Atoute Badiate, jugé par contumace.
DEUX CONDAMNATIONS A 6 MOIS AVEC SURSIS, POUR DETENTION ILLEGALE D’ARME A FEU, ET 11 ACQUITTEMENTS
Par contre, Alioune Badara Sané et Abdoulaye Diédhiou, qui avaient déjà bénéficié d’une liberté provisoire, ont été condamnés à six (6) mois avec sursis pour détention illégale d’arme à feu. Ils recouvrent ainsi définitivement la liberté tout comme onze (11) autres détenus dans cette affaire qui ont tout simplement été acquittés. Il s’agit de Abdoukarim Sagna, Adama Diémé, Tombon Arona Badji, Nfaly Diémé, Alphousseyni Badji dit Assane, Papia Sané, Jean Christophe Diatta, Ibou Sané, Abdou Sané et Cheikh Oumar Diédhiou, tous reconnus non coupable des chefs d’accusation qui pesaient sur eux. Ils ont été acquittés par la Cour. Ils vont devoir retrouver les siens, après avoir passés quatre (4) années et quelques mois en prison. Le léger sourire affiché chez leurs proches contrastait d’avec le désarroi et la peine qui se lisaient sur les visages des familles de leurs codétenus condamnés. Une atmosphère lourde régnait d’ailleurs au Palais de Justice de Ziguinchor, après l’annonce de ce verdict qui laisse perplexe les avocats de la défense, à l’image de Maître Ciré Clédor Ly qui, partagé entre la satisfaction de l’acquittement de 10 de ses clients et le regret de deux condamnations à la perpétuité, se dit surpris et désespéré.
MAITRE CIRE CLEDOR LY : «LES JUGES ONT SU ECOUTER, MAIS ILS N’ONT PAS ENTENDU…»
Maître Ciré Clédor Ly lâche ces mots, à l’annonce du verdict : «Les juges ont su écouter mais ils n’ont pas entendu ; et c’est bien dommage». Et la robe noire de poursuivre : «cela montre l’incohérence de la décision. Parce que ces gens auraient préparé, auraient exécuté, en compagnie de ces personnes, les actes odieux qui leur étaient reprochés. Donc, on ne peut pas dire que ce sont les deux (2) qui ont été dans la forêt de BoffaBayotte pour exécuter ces quatorze (14) personnes. Maintenant, c’est bien dommage ; c’est bien dommage tout cela. L’on se pose des questions sur la façon dont fonctionne la justice… Des pères de famille qui ont passé 4 ans en prison, avant qu’on ne reconnaisse qu’ils sont non coupables», se désole-t-il. Maître C. C. Ly n’a pas manqué de s’interroger sur une réelle volonté de l’Etat. «Si on a su, à travers ce procès, que ceux qui avaient la possibilité de marcher et de travailler pour la paix et qui travaillaient pour la paix avec les institutions de l’Etat à tous les niveaux ; si ces personnes aujourd’hui sont condamnés, l’on se pose des questions sur les réelles volontés de l’Etat… », déclare Me Ly.
RECOURS : AMPOI «VA CONTINUER DE SE BATTRE ET…», RENE CAPIN BASSENE A «MENACE DE SE SUICIDER»
Avant de rembobiner : «Il y a René qui dit qu’il ne veut pas d’appel. J’étais venu bien avant au tribunal pour le raisonner et le préparer à toute éventualité. Je vais essayer, avec son épouse, de le convaincre. Il avait menacé de se suicider ; il y a à craindre parce que je suis venu bien avant, il fallait le raisonner et le préparer à toute éventualité. Pour Ampoi, il dit qu’il va continuer de se battre et il va faire appel…», précise l’avocat de défense. Outre cette lourde condamnation, René Capin Bassène et Omar Aampoi Bodian devront verser chacun, en guise de dommages, une somme de 20 millions de francs CFA à chacune des familles des victimes. Ces décisions de justice viennent refermer un long feuilleton d’une tuerie qui avait fait 14 morts, tous des bucherons froidement abattus par un commando armé, dans la forêt de Boffa, le 06 janvier 2018.
L’ALBINISME, UNE MALADIE COMPLEXE ET STIGMATISANTE
Selon l’Oms, l'albinisme est une maladie rare, non transmissible et héréditaire qui existe dans le monde entier, indépendamment de l'appartenance ethnique ou du genre.
Ils sont très nombreux, les albinos au Sénégal, et la majorité vit dans une situation de précarité. Selon les chiffres de l’Ands, on évaluait à environ 10 000 le nombre de personnes atteintes d’albinisme au Sénégal. Confrontés à plusieurs problèmes dont l’accès aux soins et aux produits de protection de la peau, ces derniers vivent une véritable discrimination au sein de la population générale qui les regarde comme des personnes à part.
Selon l’Oms, l'albinisme est une maladie rare, non transmissible et héréditaire qui existe dans le monde entier, indépendamment de l'appartenance ethnique ou du genre. Dans presque tous les cas d'albinisme, les deux parents doivent être porteurs du gène pour le transmettre, même s'ils ne sont pas eux-mêmes atteints d'albinisme. L’Oms avance que l'albinisme est dû à une absence de pigmentation (mélamine) sur les cheveux, la peau et les yeux (albinisme oculo-cutané), et il n'existe aucun remède à l'heure actuelle. Au Sénégal comme dans beaucoup pays de l’Afrique, les personnes albinos sont confrontées à un problème d’accès aux soins. Étant très vulnérables au soleil, les baumes de protection sont très rares et le coût n’est pas à la portée de tous. La majorité des personnes albinos vit dans une précarité et plusieurs d’entre eux s’adonnent à la mendicité. Une situation qui les expose au cas de viol, d’agression et même de meurtre. Des croyances africaines les exposent aussi à toutes ces formes d’horreur déjà évoquées.
Ainsi, certaines pensent qu’avoir une relation sexuelle avec une albinos ouvre les portes de la richesse ou encore leur sang donne droit au pouvoir. Des croyances qui ont été balayées d’un revers de la main par les chercheurs. Même si les cas d’attaques sont rares, l’inquiétude et la crainte demeurent fortes dans l’esprit de ces derniers. En cette journée internationale célébrée hier, lundi 13 juin dans le monde, l’accès des soins et la disponibilité des médicaments restent au cœur de leur plaidoyer.
PRISE EN CHARGE SANITAIRE DES ALBINOS
Les personnes atteintes d’albinisme sont en danger de surexposition au soleil, ce qui peut provoquer des cancers de la peau. Le manque de mélanine signifie que les personnes atteintes d'albinisme sont extrêmement vulnérables au cancer de la peau. Selon l’Oms, dans certains pays, la majorité des personnes atteintes d'albinisme décèdent d'un cancer de la peau entre 30 et 40 ans. « Le cancer de la peau est hautement évitable lorsque les personnes atteintes d'albinisme peuvent exercer pleinement leur droit à la santé. Cela comprend l'accès à des contrôles de santé réguliers, à un écran solaire, à des lunettes de soleil et à des vêtements de protection contre le soleil», a avancé l’Oms dans son message du jour pour marquer la journée internationale de l’albinisme. Dans un grand nombre de pays, ces moyens ne leur sont pas disponibles ou leur sont inaccessibles. Par conséquent, les personnes atteintes d'albinisme ont été et restent parmi les «laissés-pour-compte» de la société.
Pour autant, selon l’Oms, « ils doivent donc faire l'objet d'interventions en faveur des droits humains conformes aux objectifs de développement durable des Nations Unies ». En raison d'un manque de mélanine dans la peau et les yeux, les personnes atteintes d'albinisme ont souvent une déficience visuelle permanente qui conduit souvent à des handicaps. Elles sont également victimes de discrimination en raison de la couleur de leur peau. Au Sénégal, la majorité de personnes atteintes d’albinisme comptent sur les dons des organismes de bienfaisance pour les produits de protection solaire essentiels à la prévention du cancer.
Pour cette présente édition, le thème retenu par l’Oms est: « Unis pour faire entendre nos voix». Un thème qui a été choisi pour mettre en lumière les réalisations des personnes atteintes d'albinisme dans le monde entier; montrer que les personnes atteintes d'albinisme peuvent défier tous les obstacles; célébrer la façon dont les personnes atteintes d'albinisme dans le monde entier répondent et dépassent les attentes dans tous les domaines de la vie.
EXCLUSIF SENEPLUS - Le contrôle qu’exerce Macky Sall sur les institutions est l’expression d’un manque notoire de légitimité. Il n’est pas le visionnaire qui met au pas les élites et s’allie au peuple pour procéder à des changements structurels
Félix Atchadé de SenePlus |
Publication 13/06/2022
Il n’y a pas de doute, la manifestation de l’opposition sénégalaise du 8 juin 2022 à la Place de la Nation (ex-Obélisque) a été un franc succès. La mobilisation a été au-delà des espérances des organisateurs. Les appels à la jeunesse du pouvoir et de ses soutiens pour un boycott de cette démonstration de popularité de « tous les dangers » abondamment relayés par divers canaux médiatiques n’ont pas eu l’effet escompté. La conférence de presse conjointe des présidents des institutions (Assemblée nationale, Haut conseil des collectivités territoriales et Conseil économique social et environnemental) n’a pas infléchi la détermination des initiateurs de l’« Assemblée populaire » de la coalition Yewwi Askan Wi (YAW). En revanche, les carrières politiques de ces messieurs et dame ont été scrutées. Ces trois distinguées personnalités ont la particularité d’avoir appartenu au gouvernement de feu le Premier ministre Habib Thiam formé le 15 mars 1995 pendant la présidence Abdou Diouf (janvier 1981 — avril 2000). Dans un pays où l’âge médian est de 19 ans, il y a meilleure idée que de réunir un tel trio pour dissuader les potentiels manifestants. Le triomphe de l’opposition a un coût élevé en ce sens qu’elle consacre la polarisation du champ politique et la quasi-impossibilité du débat démocratique. Il nous faut pourtant confronter nos idées pour espérer relever les défis qui se profilent.
Un champ politique en ruine
La radicalité, le populisme et l’outrance langagière de l’opposition sont les expressions d’une longue et régulière descente aux enfers de notre démocratie. L’espace politique que les forces qui visent l’alternance occupent est celui qui présente le moins de risques pour elles. Tous ceux qui au cours des dix dernières années se sont essayés au jeu de la démocratie apaisée ont appris à leurs dépens qu’avec Macky Sall, il n’y a de choix qu’entre la soumission primée de prébendes ou la case prison gratifiée de l’inéligibilité. Le parcours typique des opposants est : prison-liberté provisoire — gouvernement. Au Conseil des ministres, à l’Assemblée nationale siègent des personnes qui depuis sept ans ou plus sont formellement soumises à un contrôle judiciaire. Dès leur reddition au président, comme par enchantement, aucun acte d’instruction n’est plus posé. Prétendre que la Justice sénégalaise est indépendante de Macky Sall est une farce de mauvais goût ! L’exercice du pouvoir par le harcèlement judiciaire n’a prospéré dans notre pays que parce que des juges et procureurs ont servi la ligne d’action politique de Macky Sall. Le discrédit est total ! En matière électorale, le Conseil constitutionnel veille sur les intérêts du pouvoir. L’invalidation de la liste des titulaires de la coalition YAW n’est que la dernière manipulation en date destinée à détourner l’expression démocratique des citoyens sénégalais.
Un président extrêmement affaibli
Le paradoxe que nous vivons est que le contrôle exclusif qu’exerce Macky Sall sur les institutions et les contre-pouvoirs sont plus l’expression d’un manque notoire de légitimité que d’une capacité à impulser des réformes contre vents et marées. Il n’est pas le visionnaire qui met au pas les élites et s’allie au peuple pour procéder à des changements structurels voire une révolution. Depuis sa « réélection » en février en 2019, on a un chef de l’État tétanisé, incapable de prendre des initiatives politiques, qui administre, mais ne gouverne pas. Il y a sept mois il a fait adopter en procédure d’urgence une réforme constitutionnelle, réintroduction le poste de Premier ministre, qu’il est incapable d’appliquer. En mars 2021, au sortir de la pire crise du Sénégal indépendant, il n’a pris aucune initiative politique pour en solder les comptes et tracer le cap pour l’avenir. Les présidents Senghor et Abdou Diouf s’étaient montrés beaucoup plus inventifs en 1963, 1968, 1988, 1989 et 1994 ! Loin de moi, l’idée que le président Macky Sall a moins de talent que ses illustres prédécesseurs. Nous sommes face à un problème de capacité entendue comme pouvoir à agir et à mobiliser les Sénégalais. Comme le disait bien la philosophe Simone Weil « l’obéissance à un homme dont l’autorité n’est pas illuminée de légitimité, c’est un cauchemar. » Macky Sall ne prend pas d’initiative politique parce qu’il sait que les Sénégalais ne suivront pas. Il n’a en réalité comme pouvoir que celui de nuisance. C’est celui qu’il va exercer si on ne trouve pas avec lui le moyen de nous sortir de la crise par le haut.
Tout n’est pas encore perdu
Le scrutin législatif du 31 juillet 2022 tel qu’il se profile est porteur de périls pour la nation et le pays. Le principal enjeu est qu’il déterminera le scénario de la présidentielle de 2024. L’opposition pense avec de bonnes raisons que le président de la République veut rempiler à la tête du pays en dépit de ses promesses électorales, l’esprit et la lettre de la Constitution. Il est possible de désamorcer la « bombe » que constitue cette élection. Sachant que la chambre des députés qui sera élue le 31 juillet 2022 n’a pas vocation à aller au-delà de l’hivernage 2024, c’est l’enjeu caché qui cristallise les positions. Il ne tient qu’à Macky Sall de nous sortir de ce piège en clarifiant sa position sur le texte de la Constitution qui stipule que « nul ne peut faire plus de deux mandats consécutifs ». Son « ni oui ni non » est devenu une source de déstabilisation pour le pays et pour l’exercice de son pouvoir. La clarification de sa position qui vaut renoncement à être candidat en 2024, aura le double avantage de désagréger le front de l’opposition radicale et convaincra peut-être les Sénégalais de lui donner une majorité parlementaire pour terminer son mandat sans remous.
Nous devons débattre
La décrispation politique devrait permettre d’amorcer les débats les plus urgents. Il nous faut penser notre stratégie de défense et de sécurité dans un contexte sous-régional marqué par des insurrections qui déstabilisent des États. Quelle réponse à la crise des économies traditionnelles qui est la cause première des insurrections en Afrique de l’Ouest ? Quelle doit être la doctrine d’engagement de nos forces de défense et de sécurité contre le terrorisme djihadiste sachant que le retour d’expériences des pays du Sahel central a montré les limites de l’approche militariste ? Notre pays va être producteur de gaz et de pétrole. Allons-nous nous satisfaire de la rente des recettes d’exportations ou ferons-nous le pari d’une utilisation domestique qui aura vocation à améliorer la compétitivité de notre économie ? Comment éviter le syndrome hollandais[1] ? Notre économie a besoin de réformes structurelles dans les secteurs primaires et secondaires. La guerre russo-ukrainienne et avant elle la crise sanitaire de la pandémie de la Covid-19 ont montré l’importance de la souveraineté et de l’autonomie stratégique dans les domaines de l’alimentation, des biens et services médicaux de base, etc. Nous avons besoin de refaire confiance aux institutions. Quelles réformes entreprendre en priorité ?
Les questions ci-dessus sont travaillées par les partis politiques et font l’objet de propositions. Il faut rendre le climat politique apaisé pour que les citoyens puissent choisir les meilleurs programmes. Les conclusions des Assises nationales et les recommandations de la Commission nationale de réforme des institutions (CNRI) constituent à mon avis une base de travail adéquate pour restaurer l’État de droit dans notre pays.
[1] Le syndrome néerlandais, ou syndrome hollandais décrit les effets pervers de la dépendance à une rente sur une économie.
par Alain Foka
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L'OCCIDENT OU LA RAISON DU PLUS FORT
Qui mettra fin à sa dictature de la pensée qui menace plus que jamais la paix mondiale ? Qui lui insufflera l’humilité qui lui fait tant défaut ? Macron reconnaît pourtant la fin de l’hégémonie occidentale. Il faut le mettre devant sa vérité
Lorsqu’il engage une guerre c’est toujours au « nom de la paix, et de la justice dans le monde ». Ses problèmes sont automatiquement ceux du monde et celui qui ne prend pas position pour lui devient un ennemi qu’il faut sanctionner. Surtout ne pas lui rappeler ses crimes, ses ratées, ses nombreuses guerres qu’il ne remporte presque jamais.
Cette fois-ci, avec l’Ukraine, l’Occident n’a jamais été aussi isolé. Mais qui mettra fin à sa dictature de la pensée qui menace plus que jamais la paix mondiale ? Qui lui insufflera l’humilité qui lui fait tant défaut ? Pourtant le président Macron reconnaît la fin de l’hégémonie occidentale. Il faut le mettre devant sa vérité.
SADIO MANE SE SENTIRA MIEUX AU BAYERN
Courtisé par le Bayern Munich, qui a vu sa première offre rejetée par Liverpool, l’attaquant des Lions serait mieux dans le club allemand. C’est en tout cas la position de son sélectionneur en équipe nationale, Aliou Cissé.
Courtisé par le Bayern Munich, qui a vu sa première offre rejetée par Liverpool, l’attaquant des Lions serait mieux dans le club allemand. C’est en tout cas la position de son sélectionneur en équipe nationale, Aliou Cissé.
« Sadio a joué à Salzbourg en Autriche, qui est frontalier, et cela veut dire qu’il ne va pas en terrain inconnu. Pour moi, le club où il se sentira le mieux, c’est le Bayern« , tranche Cissé qui n’a pas manqué de relever le style de jeu de l’équipe allemande.
« Le Bayern, c’est l’intensité, un football de pression avec un entraineur allemand », explique « El Tactico », dans les colonnes de Source A.
Pour rappel, le Bayern a également offert 40 millions d’euros à Liverpool comme indemnité de transfert. Ce n’est pas loin de ce qu’exige le club anglais afin de se séparer de sa star et c’est pourquoi le transfert serait en très bonne voie.
LANCEMENT D’UNE PLATEFORME DE DIGITALISATION DES PROCÉDURES PHYTOSANITAIRES
Le ministre de l’Agriculture et de l’Equipement rural Moussa Baldé a lancé ce lundi la plateforme de digitalisation ou dématérialisation des procédures phytosanitaires dénommée "E.phyto" pour réduire les délais et les coûts liés au processus d’importation
Dakar, 13 juin (APS) - Le ministre de l’Agriculture et de l’Equipement rural, Moussa Baldé, a lancé ce lundi, la plateforme de digitalisation ou dématérialisation des procédures phytosanitaires dénommée "E.phyto" pour réduire les délais et les couts liés au processus d’importation de produits agricoles.
S’exprimant lors de la cérémonie de lancement, M. Baldé a souligné que sa mise en place devrait permettre la production et l’échange de certificats phytosanitaires et une autonomisation des permis d’importations de produits agro-industriels.
C’est un outil qui facilite les exportations et importations de végétaux et réduit les couts et des délais d’exportation et d’importation dans le traitement de la procédure documentaire ainsi que les anomalies et erreurs de procédure, a-t-il fait savoir.
Il s’agit, selon lui, de contribuer à la lutte contre la fraude et l’utilisation des documents falsifiés en améliorant la compétitivité à l’export des produits végétaux sénégalais et annuler en même temps les demandes d’authentification de documents phytosanitaires.
"Des demandes qui augmentaient considérablement les délais de mise en libre pratique de marchandises périssables chez certains de nos partenaires commerciaux’’, a expliqué le ministre de l’Agriculture et de l’Equipement rural.
Cette orientation stratégique de digitalisation répond à une directive de la Convention internationale de la protection des végétaux qui recommande aux parties contractantes qui n’ont pas de système propre d’utiliser le Système national générique pour la certification électronique.
Pour le ministre, le commerce international des produits agricoles et autres denrées alimentaires regorge d’exigences sanitaires et phytosanitaires assez contraignantes.
Ainsi d’après la FAO, les phytoravageurs sont responsables de la perte de près de 40% des cultures vivrières mondiales et des pertes commerciales de produits agricoles dépassant 220 milliards de dollars par an.
A l’échelle de notre pays, les exportations de produits arachidiers et horticoles ont atteint une valeur commerciale de presque 220 milliards FCFA, pour la campagne export 2020-2021, malgré le contexte sanitaire, a fait savoir Moussa Baldé.
Ainsi l’utilisation de ces plateformes permet de réaliser les démarches administratives liées á l’importation et l’exportation des produits agro-industriels de manière électronique et remplace ainsi les anciennes procédures manuelles.
La digitalisation a été faite en partenariat avec l’Alliance mondiale pour la facilitation des échanges et le GIE Gaindé 2000 et des partenaires du secteur privé.
Déjà plus de 200 certificats phytosanitaires ont été échangés via cette nouvelle plateforme avec l’Union Européenne pour des produits de la contre-saison horticole, selon la Direction de la protection des végétaux (DPV) qui héberge la plateforme digitale.