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20 juin 2025
WAVE, CE SONT 20 000 EMPLOIS DÉTRUITS AU SÉNÉGAL
Le patron d’Orange en Afrique et au Moyen Orient, Alioune Ndiaye, commente l’arrivée de la fintech américaine en Afrique de l’Ouest, répond aux critiques sur le prix de l’Internet et salue le rôle positif de l’équipementier chinois Huawei sur le continent
Jeune Afrique |
Julien Clémençot |
Publication 02/04/2022
Depuis 2018, Alioune Ndiaye est le DG d’Orange Middle-East and Africa (Omea), qui regroupe les 18 filiales du groupe français en Afrique et au Moyen-Orient. Si, sur le continent, Orange n’a concrétisé ces dernières années ni la grande fusion envisagée avec Airtel et MTN, ni son entrée sur le marché éthiopien, l’ex-patron de Sonatel conserve en interne une grosse côte. Sous sa direction, le chiffre d’affaires du holding est passé de 5,1 milliards d’euros à presque 6,4 milliards en 2021. Et c’est aujourd’hui, et de loin, le premier contributeur à la croissance d’Orange.
À quelques jours de l’arrivée de Christel Heydemann au poste de directrice générale en remplacement de Stéphane Richard, le Sénégalais est le grand invité de l’économie Jeune Afrique-RFI, émission diffusée le 2 avril sur RFI. Retrouvez les moments forts de l’interview réalisé avec Bruno Faure.
Jeune Afrique : Au moment où la gouvernance du groupe est bouleversée par la démission forcée de son PDG, Stéphane Richard, votre départ est-il d’actualité ?
Alioune Ndiaye : J’ai eu la chance dans ma carrière d’avoir toujours pu fixer le moment de la sortie. Et j’avais effectivement prévu de quitter mon poste cette année. Mais il y a l’arrivée d’une nouvelle directrice générale le 4 avril, d’un nouveau président en mai, et nous sommes en discussion pour trouver la manière dont je peux accompagner le groupe pendant cette phase de transition.
Le reproche revient constamment chez les consommateurs quand on leur parle des opérateurs télécoms, ils trouvent trop cher les prix des communications, d’Internet…
Orange fait tous les efforts pour que le prix soit le plus accessible possible. Les Nations unies considèrent que l’accès à Internet est abordable en Afrique quand le prix du gigaoctet est inférieur à 2 % du revenu brut. L’ensemble des opérateurs étaient en moyenne à 13,2 % en 2016, on est passé à 4,2 % en 2019. Concernant Orange, nous sommes dans 18 pays. Dans neuf d’entre eux, notre prix moyen est déjà inférieur à 2 % et dans tous nos pays les prix continuent à baisser.
L’augmentation des cours du pétrole, mais aussi les tensions sur le marché du blé, conséquences de la guerre en Ukraine, accentuent l’inflation partout dans le monde et y compris en Afrique. Les gouvernements cherchent des marges de manœuvre. Tous veulent éviter des mouvements de contestation sociale. Cela alimente-t-il la pression fiscale sur le secteur télécom ?
Nous avons toujours connu une pression fiscale un peu forte, avec jusqu’à 30 ou 40 % de notre chiffre d’affaires prélevé par l’État. Cette tendance est parfois alimentée par les institutions internationales. Le dialogue avec les gouvernements doit permettre d’établir un cadre fiscal et réglementaire plus prévisible, plus équilibré et adaptable à l’évolution rapide de notre industrie.
Vous le dites en des termes diplomatiques, cela vous met-il en colère ?
Ce n’est pas de la colère, c’est une conviction profonde. Le Mali, quoiqu’on en dise, a adopté un niveau de fiscalité raisonnable. Au départ, il n’y avait même pas de taxe sur le chiffre d’affaires spécifique au secteur télécoms, alors que maintenant elle atteint 6 ou 7 % dans chacun de nos pays. À moyen terme, les gouvernements qui font le pari d’un niveau de taxes supportable en fixant des obligations d’investissement adoptent un modèle plus vertueux, car ils ne brident pas le développement du secteur. Au Mali, nous sommes le premier contribuable et c’est l’un des pays où l’on génère le plus de revenus pour l’État.
Quand Hollande lance l’opération Serval en 2013, la relation franco-malienne est au beau fixe. Gao et Tombouctou sont libérées, mais la confiance mutuelle est rapidement entachée. Retour sur les épisodes qui ont abîmé la relation entre les deux pays
Quand le président François Hollande lance l’opération militaire « Serval » en janvier 2013, la relation franco-malienne est au beau fixe. Les libérations de Gao et de Tombouctou sont acclamées, mais la confiance mutuelle est rapidement entachée. Trois semaines après l’arrivée des troupes françaises, les militaires de la force « Serval » entrent dans la ville de Kidal, sans l’armée malienne. Un épisode qui reste, quasiment dix ans après, « une blessure pour l’orgueil malien », analyse Cyril Bensimon, journaliste au Monde Afrique.
La dégradation de la situation sécuritaire avec l’extension des violences vers le centre du pays, les rapports tendus entre Bamako et le ministre des affaires étrangères français, Jean-Yves Le Drian, en charge du dossier malien, mais aussi la succession de coups d’Etat au Mali, sont autant d’éléments qui ont contribué à abîmer les relations entre les deux pays.
Retour en images, décryptées par nos journalistes Cyril Bensimon et Morgane Le Cam.
EL HADJ DIOUF ET KHALILOU FADIGA OPTIMISTES POUR LES LIONS
El Hadj Diouf et Khalilou Fadiga, deux des anciens pensionnaires des Lions quarts de finaliste de la Coupe du monde 2002, ont fait part de leur optimisme concernant les chances du Sénégal d’aller loin dans cette compétition au Qatar
Dakar, 2 avril (APS) - El Hadj Diouf et Khalilou Fadiga, deux des anciens pensionnaires des Lions quarts de finaliste de la Coupe du monde 2002, ont fait part de leur optimisme concernant les chances du Sénégal d’aller loin dans cette compétition au Qatar où se tiendra l’édition 2022 du Mondial.
Pour El Hadj Diouf, Ballon d’or africain 2001 et 2002, "le Sénégal et les Pays-Bas sont favoris de la poule A".
S’exprimant dans un entretien avec l’APS, vendredi, après le tirage au sort du Mondial 2022 prévu au Qatar du 21 novembre au 18 décembre, El Hadj Diouf estime que le premier match du Sénégal contre les Pays-Bas sera déterminant" pour la suite de la compétition, côté sénégalais.
Avec les Pays-Bas, le Sénégal a été logé dans la poule A, en compagnie du pays organisateur, le Qatar, et de l’Equateur.
Les Lions ne doivent surtout pas jouer petits bras, selon l’ancien attaquant-vedette des Lions du football, désormais conseiller du président de la Fédération sénégalaise de football (FSF).
"Ils doivent élever leur niveau de jeu pour s’en sortir", a ajouté El Hadj Diouf, selon qui avec l’effectif à sa disposition, le champion d’Afrique en titre doit pouvoir aller loin.
"Nous avons le meilleur gardien, le meilleur défenseur central et le meilleur attaquant du monde", a-t-il résumé.
Une autre ancienne vedette des Lions, en l’occurrence Khalilou Fadiga, abonde dans le même sens que Diouf. Il dit espérer que le premier match contre les Pays Bas soit celui du déclic.
"J’espère que ça servira de déclic comme celui que nous avons joué à l’ouverture de la Coupe du monde 2002 contre la France", a indiqué Fadiga, interrogé par des médias à Doha, où il assistait au tirage du sport du Mondial 2022.
Cette rencontre entre le Sénégal et les Pays-Bas mettra aux prises ’’deux équipes qui aiment jouer au football’’, souligne l’ancien meneur de jeu des Lions.
"Et d’une manière générale, analyse Khalilou Fadiga, c’est un groupe équilibré".
COUP D'OEIL SUR LES PROCHAINS ADVERSAIRES DU SENEGAL
Les Pays-Bas et l’Equateur, adversaires du Sénégal dans la poule A du Mondial 2022, ont connu des fortunes diverses lors des éliminatoires à l’issue desquelles les Oranje, par exemple, ont terminé à la première place de leur groupe de qualification.
Dakar, 2 avril (APS) - Les Pays-Bas et l’Equateur, adversaires du Sénégal dans la poule A du Mondial 2022, ont connu des fortunes diverses lors des éliminatoires à l’issue desquelles les Oranje, par exemple, ont terminé à la première place de leur groupe de qualification.
Les Pays-Bas n’ont concédé qu’une seule défaite, alors que l’Equateur en a enregistré six sur dix-huit matchs joués.
Memphis Depay et ses coéquipiers, adversaires des Lions en match d’ouverture, le 21 novembre prochain, vont donc faire office d’épouvantail dans cette poule.
En plus de son bon parcours lors des éliminatoires, l’équipe batave peut se prévaloir de ses trois finales de Coupe du monde, en 1974, 1978 et 2010.
Elle peut aussi compter sur la qualité de son groupe, constitué de niveau mondial, comme le défenseur Virgil Van Dyke, coéquipier de Sadio Mané à Liverpool, et l’attaquant du FC Barcelone (élite espagnole), Memphis Depay. Sans compter de jeunes pousses telles que Denzel Demfries (Inter), des joueurs qui peuvent faire mal à toutes les sélections.
Lors des éliminatoires de la Coupe du monde 2022, les Pays-Bas étaient logés dans la même poule que la Turquie, la Norvège, le Monténégro, la Lettonie et Gibraltar.
Ils ont gagné sept de leurs 10 matchs, contre deux nuls et un match perdu contre la Turquie (2-4) qu’ils n’ont devancé que de deux points (23 contre 21 points) au final.
Après un Euro 2021 raté, ils ont renvoyé Franck De Boer pour faire revenir Louis Van De Gaal, qui n’occupait plus de poste depuis son limogeage de Manchester United en 2016.
Van Gaal dirige ainsi pour la première fois la sélection des Pays-Bas, après ses passages en 2000-2001 et 2012-2014.
Alors qu’il dirigeait Manchester United, il avait voulu attirer Sadio Mané chez les Red Devils, mais l’attaquant sénégalais avait préféré répondre aux sirènes de Liverpool.
Le Qatar, pays organisateur, compte bien parmi les adversaires de poule du Sénégal, seulement l’émirat gazier, champion d’Asie en 2019, n’a pas pris part aux éliminatoires.
Comme lors de leurs deux premières participations à la Coupe du monde, les Lions vont partager la même poule avec un représentant sud-américain, en l’occurrence l’Equateur, après l’Uruguay en 2002 et la Colombie en 2018.
L’Equateur a terminé à la 4e place des éliminatoires de la zone Amérique du Sud, derrière le Brésil, l’Argentine et l’Uruguay.
L’équipe équatorienne a terminé les éliminatoires avec 26 points au compteur, pour un total de 18 matchs joués, dont sept victoires et cinq nuls.
Elle a également concédé six défaites et n’a devancé que de deux points le Pérou, barragiste.
Le Sénégal va jouer le match d’ouverture de la Coupe du monde contre les Pays-Bas, le 21 novembre, avant de se mesurer au Qatar, le 25.
Les Lions, pour leur dernier match comptant pour la phase de poules, vont rencontrer l’Equateur, le 29 novembre à Doha.
LA REACTION DU SYNPICS A LA SUSPENSION DE LA SEN TV ET DE ZIK FM
Le Synpics invite le Conseil national de régulation de l’audiovisuel (CNRA) au ‘’respect strict de la loi’’, et les éditeurs, opérateurs et diffuseurs chargés d’une mission de service public de l’information à se conformer aux décisions du régulateur
Dakar, 1er avr (APS) - Le Synpics invite le Conseil national de régulation de l’audiovisuel (CNRA) au ‘’respect strict de la loi’’, et les éditeurs, opérateurs et diffuseurs chargés d’une mission de service public de l’information à se conformer aux décisions du régulateur ou, au contraire, à les contester devant les juridictions compétentes.
Le CNRA a décidé jeudi de suspendre, pendant soixante-douze heures, la diffusion des programmes de la Sen TV et de Zik FM’’, du jeudi 31 mars à 18 heures au dimanche 3 avril à 18 heures’’.
Le régulateur invoque le non-respect de sa décision prise mardi, ‘’portant interdiction à la Sen TV et à Zik FM de faire animer les revues des titres et de presse par monsieur Ahmed Aïdara, à compter de la notification de la présente décision’’.
Il relève que malgré cette interdiction, M. Aïdara, élu maire de Guédiawaye aux dernières élections municipales, a ‘’fait les revues des titres et de la presse du 30 et du 31 mars 2022’’.
Dans une mise en demeure du 14 mars 2022, le CNRA avait appelé la Sen TV et Zik FM à ‘’prendre les dispositions [qu’il faut] pour mettre définitivement un terme aux violations de la réglementation par monsieur Ahmed Aïdara dans ses revues des titres et de la presse’’.
Réagissant à la décision du CNRA, le Synpics - le Syndicat des professionnels de l’information et de la communication du Sénégal - exhorte les journalistes et les techniciens des médias à ‘’se conformer aux règles établies par le code de la presse et aux règles éthiques et déontologiques qui s’imposent à tout détenteur d’une carte nationale de presse’’.
Il invite aussi l’Etat du Sénégal à ‘’faire évoluer et élargir les bases de la régulation du secteur de la presse en l’adaptant aux réalités technologiques actuelles, en intégrant aussi bien le numérique que le digital’’.
Le Synpics déclare qu’il ‘’suit l’évolution de cette affaire et espère vivement que les intérêts des travailleurs seront sauvegardés par leur employeur’’.
Il rappelle que ‘’le journalisme est un métier régi par une charte, des codes et pratiques de portée universelle’’.
Le syndicat appelle aussi à garder à l’esprit que ‘’le Sénégal est un Etat de droit, organisé’’. ‘’La loi qui y prévaut est de portée générale. Elle doit être d’application impersonnelle, permanente, sans distinction aucune, dans les seules limites [qu’elle] prévoit’’, insiste-t-il.
Le Synpics souligne que ‘’le secteur des médias ne saurait en aucune façon constituer une zone de non-droit où un quelconque acteur peut s’extirper du domaine de la loi et des règlements en vigueur’’.
ALLO DAKAR NON-STOP
Les chauffeurs de taxis «Allo Dakar», accusés d’exercice illégal de transport, sont traqués sur l’axe Touba-Thiès-Dakar. Ce phénomène de transport périurbain reste toutefois la préférence d’une large frange de voyageurs à destination de Dakar, Saint-Louis
Alors que le Cadre unitaire des syndicats des transports routiers du Sénégal (Custrs) menace de reprendre sa grève sur l’ensemble du territoire pour s’insurger contre la concurrence déloyale des véhicules particuliers et les tracasseries policières, les chauffeurs de taxis «Allo Dakar» sont traqués sur l’axe Touba-Thiès-Dakar. Ils sont accusés d’exercice illégal de transport. Ainsi, plus 300 véhicules de ce type de transport ont été immobilisés par l’Escadron de surveillance routière, basé à la caserne Waly Faye de Mbao (ex-Lgi), suite à une vaste opération menée sur l’autoroute Ila Touba. Tous ces véhicules sont actuellement mis en fourrière dans les locaux de la caserne de Mbao. Toutefois, dans la Cité du rail, ce phénomène de transport périurbain, très en vogue, reste aujourd’hui la préférence d’une large frange de voyageurs à destination de Dakar, Saint-Louis ou Mbour. Les usagers, de nos jours, ont fini par fuir la gare routière pour, disent-ils, «échapper à l’enfer des transports réguliers, avec souvent des véhicules obsolètes devenus presque des cercueils ambulants».
Au carrefour du quartier Som, des jeunes hommes, âgés d’une trentaine d’années, vont à l’assaut des taxis jaunes-noirs pour intercepter les voyageurs en route vers la gare routière, située à une vingtaine de mètres. «Dakar ! Dakar !», s’écrie un jeune homme qui veut attirer l’attention d’un voyageur assis à l’arrière du taxi. Le bonhomme court après le véhicule de couleur jaune-noire. Il ralentit, se range sur le rebord de la route et s’arrête net. Le jeune homme se précipite et ouvre la portière du taxi pour conduire le voyageur dans une rue où un chauffeur de taxi «Allô Dakar», en partance pour la capitale, cache sa voiture. Une Renault Dacia qui n’aura pas grand peine pour réunir, en un court temps, le nombre de clients requis lui permettant de pouvoir effectuer le trajet Dakar-Thiès. A peine sur la route, des éléments des Forces de l’ordre l’appréhendent à quelques mètres de l’entrée de l’autoroute à péage Ila Touba. Alors que certains réussissent à passer le check-point de la police à la sortie de la ville.
Aujourd’hui, ce type de transport fait le bonheur des usagers. Il y a la rapidité et le confort du Dacia. «Le parc automobile, au niveau de la gare routière de Thiès, est vétuste», se plaignent les voyageurs. Sans oublier «les nombreuses tracasseries que nous subissons avec les coxeurs». Assis confortement, calé sur son siège avant d’un «Allô Dakar», Ousseynou Sy voyage à bord de ces véhicules depuis presque 3 ans. «Quand je prends un «Allô Dakar», il m’emmène à ma destination en moins d’une heure parce qu’il passe par l’autoroute à péage. Le tarif du voyage est entre 2500 et 3000 F Cfa», signale-t-il. Avec une voiture «sept places» prise à la gare routière, il perdrait encore plus de temps, surtout qu’elle va passer par la route nationale où il y a des embouteillages monstres à Rufisque, Thiaroye et à l’entrée de Pikine. «Pis encore, déplore-t-il, la voiture «sept places» nous dépose à la gare des Baux maraîchers où nous aurons à recourir au service d’un taxi pour regagner le centre-ville, moyennant 2 à 3 mille F Cfa.»
Comme Ousseynou Sy, une grande frange des voyageurs en partance pour Dakar, Saint-Louis ou Mbour ont jeté leur dévolu sur ces «Allo Taxi». Ils fuient la gare routière pour échapper à l’enfer des transports réguliers, avec souvent des véhicules obsolètes devenus presque des cercueils ambulants. Sans compter les mille et un cas d’indiscipline caractérisée presque érigés en «loi» au sein de la communauté des chauffeurs et apprentis. Dans la Cité du rail, les populations ont, à leur grand bonheur, fini par adopter ces moyens de transports interurbains. De Dakar, Touba, Mbour à Kaolack, de Dakar à Saint-Louis, les voyageurs sollicitent leurs services.
Pourtant, le quotidien de ces «chauffeurs clandestins» n’est pas de tout repos, avec les tracasseries liées aux contrôles de routine des Forces de l’ordre qui les arrêtent pour le délit d’«exercice illégal de transport». D’ailleurs en 2019, 83 conducteurs de taxis «Allô Dakar» ont fait au moins un mois à la prison de Thiès pour «exercice illégal de transport de personnes», pour violation de la loi 2003-04 du 27 mai 2003 portant orientation et organisation du transport terrestre en son article 35. Cela n’a pas freiné leur explosion. Malgré cette condamnation et la traque des Forces de l’ordre, ces chauffeurs clandestins continuent à braver les interdits de l’autorité. Comme si de rien n’était !
VIDEO
L'ART DU ROMAN SELON MBOUGAR SARR
EXCLUSIF SENEPLUS - C'est quoi être un romancier ? Que fait ce dernier à sa société ? Qu'est-ce qu'une fiction fait au réel, et inversement ? Comment les distingue-t-on ? Le lauréat du Prix Goncourt 2021 parle de sa quête quotidienne en tant qu'écrivain
SenePlus.com a organisé, jeudi 31 mars 2022 à L'Harmattan, une rencontre sur "Littérature, Culture et Consensus sociétaux" avec Mohamed Mbougar Sarr, le lauréat du prix Goncourt 2021, Abdoulaye Elimane Kane, Felwine Sarr, Elgas, Paap Seen, Penda Mbow, Alymana Bathily et plusieurs autres participants d'envergure.
Dans cet extrait, Mbougar Sarr interrogé par Elgas, s'épanche quelque peu sur son travail en tant que romancier face aux réceptions diverses et variées de la part des lecteurs.
par Jean-Baptiste Placca
UN SOUFFRE-DOULEUR SI COMMODE
Dans l’histoire commune à la France et à ses anciennes colonies, si l’on aime le meilleur, alors, il faut apprendre à accepter le moins bon, et même le pire, d’où peut aussi surgir le meilleur
À cette même heure, la semaine prochaine, nous serons à la veille du premier tour de la présidentielle, en France. Et c’en sera fini d’une campagne marquée, vue d’Afrique, par la déclaration d’un des candidats d’extrême-droite, faisant des Sénégalais des trafiquants d’un certain type de drogue. Il promet de les renvoyer chez eux, s’il était élu président. Comment comprendre cette déclaration, qui n’a pas offusqué que les Sénégalais ?
Dans les campagnes présidentielles, en France, les propos de ce type sont devenus un classique, ces dernières décennies. Dans une surenchère qui n’est, hélas, pas le monopole de la seule extrême-droite, l’Africain est un souffre-douleur bien commode, pour certains politiciens baignant dans la facilité et le mépris.
Certains se souviennent sans doute des déclarations de cette figure majeure de la vie politique française, qui disait pourtant vénérer Félix Houphouët-Boigny, et aimer l’Afrique et les Africains, mais n'avait pu s’empêcher de stigmatiser la famille africaine nombreuse, réputée fainéante et « profiteuse », accumulant des revenus mirobolants, grâce aux prestations sociales, et rendant les Français du voisinage fous, avec « les bruits et les odeurs ».
« Avoir des Espagnols, des Polonais et des Portugais chez nous, ça pose moins de problèmes », concluait Jacques Chirac, devant un vaste auditoire, en juin 1991, à Orléans. À ces propos font échos ceux que l’on a pu entendre, ces dernières semaines, sur les réfugiés ukrainiens, qui seraient plus acceptables, question de culture, que d’autres !
Face à un tel mépris, les générations africaines d’avant préféraient serrer les dents, pour ne pas exploser de colère. Les jeunes d’aujourd’hui, parfois, répliquent avec vivacité, ou alors, traitent à leur tour par le mépris ce qu’ils perçoivent comme de la duplicité, puisqu’on leur fait, croire qu’on les adore, lorsqu’ils se nomment Mbappé, Benzéma, Kanté, Tchouameni, et portent haut les couleurs de la France, mais que l’on stigmatise leurs frères et sœurs, qui ont eu moins de chance. Comme si le Pogba qui joue pour la Guinée était moins homme que le Pogba qui joue en équipe de France.
Le gouvernement malien dominé par les militaires a ordonné aux télévisions privées de refuser de diffuser des vidéos de l'opération militaire française antijihadiste Barkhane vantant son action
Le gouvernement malien dominé par les militaires a ordonné aux télévisions privées de refuser de diffuser des vidéos de l'opération militaire française antijihadiste Barkhane vantant son action.
Ces instructions sont données alors que Barkhane a entamé son désengagement total de ce pays en raison de l'animosité apparue entre le Mali et la France ces derniers mois.
Elles visent des spots montrant pour les uns l'engagement commun des soldats français et maliens au combat, pour d'autres l'action de Barkhane en direction des populations, avec le don de nourriture ou la construction d'écoles.
Barkhane "conduit depuis quelques semaines sur des médias maliens une campagne de promotion de son action au Mali", dit le gouvernement dans un courrier adressé à l'Association des télévisions libres (Amatel) et circulant depuis jeudi sur les réseaux sociaux.
Le gouvernement juge une telle diffusion "inopportune au moment où notre opinion nationale porte un jugement des plus critiques sur l'intervention française".
Le gouvernement demande à Amatel d'ordonner à ses membres de "refuser toute souscription pour une diffusion sur leurs antennes des éléments de la campagne de propagande initiée par Barkhane".
Un responsable de l'état-major français a indiqué à l'AFP que ces vidéos défendaient "le bilan de Barkhane" et faisaient l'objet d'un contrat en cours depuis plus d'un an.
Il a dit ne pas savoir quelles conséquences auraient les directives du gouvernement malien. Les termes du contrat ne sont pas connus.
La France et ses partenaires européens viennent d'annoncer leur retrait militaire du Mali, en invoquant les "multiples obstructions" de la junte malienne ayant pris le pouvoir à la faveur de deux coups d'Etat en 2020 puis 2021.
Au cours des derniers mois sont arrivés au Mali de nombreux renforts présentés par les autorités maliennes comme des instructeurs russes et par les Occidentaux comme des mercenaires.
Militairement présente depuis 2013 au Mali, la France s'est donné six mois pour retirer ses forces du pays, tout en poursuivant la traque ciblée des principaux responsables jihadistes.
L'UCS RÉFUTE SON ADHÉSION AU SEIN DE YAW
Il s'agit de rumeurs infondées savamment entretenus pour ternir l'image de notre leader Abdoulaye Baldé. Très prochainement, le Conseil Exécutif procédera à l'évaluation de notre compagnonnage avec la majorité présidentielle - COMMUNIQUÉ
SenePlus publie ci-dessous, le communiqué de l'Union centriste du Sénégal daté du vendredi 1er avril, démentant l'adhésion de son leader Abdoulaye Baldé au sein de la coalition électorale d'opposition, Yewwi Askan Wi.
"Faisant suite aux fausses rumeurs répétitives notées ces derniers jours sur les réseaux sociaux annonçant l'adhésion du président Abdoulaye Baldé à la coalition Yewwi, l'Union centriste du Sénégal (UCS) tient à informer ses adhérentes et ses adhérents d'ici et de la Diaspora, en plus de l'opinion nationale et internationale, qu'il s'agit de rumeurs malsaines et infondées savamment entretenus pour ternir l'image de notre leader Abdoulaye Baldé.
En effet, notre parti a toujours été et demeure un parti organisé où les décisions se prennent ensemble après un large débat démocratique.
Pour rappel, aux dernières élections territoriales du 23 janvier 2022, l’UCS est sorti de BBY à Ziguinchor et, compte tenu de la nature de ces élections, a laissé l’initative à ses adhérentes et adhérents des autres localités du pays de choisir librement leur alliance selon les enjeux et l’intérêt de leur localité.
Au sortir de ces élections territoriales, la coalition UCS Mboolo a gagné sept (7) communes et obtenu plus de cinq cent (500) conseillers élus municipaux et départementaux.
À ce titre l' UCS avec sa coalition UCS Mboolo félicite ses nombreux élus municipaux et départementaux parmi lesquels des maires, des adjoints au maires et des secrétaires élus un peu partout au Sénégal.
Il est clair que notre parti avec sa coalition UCS mboolo constitue une réalité politique incontestable au Sénégal. Nous sommes la 2ème force politique dans la région de Ziguinchor et demeurons très forte à Kolda et à Sédhiou. Le parti est aussi dynamique dans plusieurs autres localités du pays et au niveau de la Diaspora.
Très prochainement, la réunion du Conseil exécutif de l'UCS procédera à l'évaluation pointue de notre compagnonnage avec la majorité présidentielle, afin de mieux apprécier les perspectives et échéances à venir.