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20 juin 2025
MULTIPLE PHOTOS
LA NÉCESSITÉ D'INTRODUIRE LES LANGUES NATIONALES DANS LE SYSTÈME ÉDUCATIF
Retour sur la conversation organisée par SenePlus jeudi 31 mars à Dakar autour du thème "littérature, culture et consensus sociétaux", avec nombre d'intervenants de renom dont Mohamed Mbougar Sarr, Felwine Sarr, Elgas, Penda Mbow, entre autres
Retour sur la conversation organisée par SenePlus jeudi 31 mars à Dakar autour du thème "littérature, culture et consensus sociétaux", avec nombre d'intervenants de renom dont Mohamed Mbougar Sarr, Felwine Sarr, Elgas, Penda Mbow, entre autres, dans le journal de VOA Afrique. Élément à écouter à partir de 22 minutes 33 secondes.
par l'éditorialiste de seneplus, tidiane sow
L’ÈRE MACKY
EXCLUSIF SENEPLUS - Dans le Sénégal d’aujourd’hui, un constat s’impose : tout est sujet à tiraillement et on assiste à de sempiternels recommencements. Nous tenons des débats passionnés sur des sujets secondaires
En 2011, je fus un des compagnons de Macky Sall, président de l’Alliance pour la République (APR) et candidat à la présidence de la République du Sénégal. Je fus le compagnon appelé pour aider à définir et structurer une communication politique qui tardait à prendre son envol.
De la première université d’été de la COJER (Coordination des Jeunes Républicains) à Mbodiène en 2011, au premier mandat du président, en passant par la campagne électorale présidentielle, mon cœur a battu au rythme des faits et gestes de ces hommes, de ces femmes que j’ai rencontrés et côtoyés de si près et dont les trajectoires ont connu des bonheurs divers.
Souvent quand je repensais à l’histoire du Sénégal, je revoyais ses illustres fils, ceux qu’on n’oublie pas. J’avais une pensée particulière pour le président Senghor qui savait si bien décrire une image que les autres ne pouvaient pas forcément voir. Ne disait-il pas dans les années 70 qu‘en l’an 2000 Dakar serait comme Paris ? Point de statistiques, ni de longues explications, juste une image ! Une image aseptisée dont nous parlaient déjà nos immigrés, ouvriers dans les usines d’automobiles du Havre, de Poissy ou de Flins, qui revenaient en vacances dans leur Fouta natal. Dans cette phrase devenue célèbre, Senghor s‘affirmait déjà, comme un grand communicant de l’optimisme, - d’aucuns diraient de l’arrogance, ou même de la naïveté –. Dans l’imagination d’une situation meilleure, Dakar serait comme la ville des Lumières et la date de cette mutation serait l’an 2000.
Cette image, Senghor la chantait avec ses mots choisis, avec sa politique d’éducation, avec sa politique culturelle, avec son amour pour les sciences, etc.
En pensant donc à cet illustre homme du Sénégal, je me félicitais que la croisée des chemins me donnât une occasion, une opportunité de participer à l’histoire future de ce pays. Nul besoin de dire combien ce sentiment était exaltant !
Dix ans plus tard, - mars 2012 - mars 2022 - que retiendra-t-on de ce que fit mon candidat ? En relisant les premières pages de Yoonu Yokkute* - devenu depuis lors PSE - je notais le chemin parcouru.
Des trois cibles prioritaires à l’époque, - monde rural, femmes, jeunesse - il aura engrangé de belles réussites sur le monde rural et avec les femmes, seule la cible jeunesse aura souffert de manque de résultats malgré les injections massives d’argent.
Des cinq axes retenus d’alors :
• Mettre fin aux injustices sociales,
• Assurer les bases économiques du développement,
• Atteindre une meilleure productivité,
• Devenir un modèle de démocratie efficace,
• Garantir la paix, la sécurité, la stabilité et promouvoir l’intégration africaine.
Ses fortunes furent diverses. Macky aura assurément réduit la fracture sociale et jeté les bases économiques du développement. Les programmes PUDC, PUMA, Promovilles, CMU, bourses familiales ont fait un bien fou au monde rural et ont changé la vie de plusieurs de nos citoyens. L’équité territoriale devient peu à peu une réalité. L’écart abyssal entre villes et campagnes d’alors, se comble petit à petit. L’eau arrive un peu partout et l’électricité rurale devient une réalité pour beaucoup de nos compatriotes « des champs ». Les coupures intempestives d’électricité de 2011, ne sont plus que de mauvais souvenirs. En ce qui concerne les routes, je peux me rendre de Dakar à Cas-Cas dans le Fouta, sans jamais quitter le bitume, et en un temps record. Le pays a connu des avancées majeures en termes d’infrastructures. Il lui faudra encore cravacher pour une meilleure productivité agricole, pour nous assurer une autosuffisance alimentaire longtemps due. La démocratie restera un point noir de son bilan. Sous ses dix ans de présidence, elle aura reculé au Sénégal. Nous sommes passés de « démocratie imparfaite », en « régime hybride » à partir de 2019. Elle aura aussi reculé presque partout ailleurs, dans le monde durant cette période. Le Rwanda que nous admirons tant, et que nous citons volontiers en modèle, trône à la 34e place africaine selon l’indice démocratique*, soit plus de 20 places derrière nous !
Le président Sall est assurément un bâtisseur. Dans la lignée de Wade, il aura profondément transformé l’intérieur du pays. On pourra lui reprocher pèle mêle, les modalités d’exécution de ses projets, l’inefficience de la dépense, mais indéniablement des programmes sont réalisés et des résultats obtenus. À propos des routes qui sillonnent le Fouta par exemple, leurs habitants vous diront : qu’importe qui les réalise, pourvu qu’elles soient faites. Elles nous permettent de nous désenclaver et c’est ce que nous demandons. N’est-ce pas là l’essentiel pour eux ? Le quoi qu’il en coûte macronien fait des émules.
Il faut avoir la nuque bien raide pour continuer, malgré les critiques souvent féroces, à engager les travaux d’infrastructure commencés ça et là : hier l’autoroute à péage, aujourd’hui le pont de Foundioune et, demain celui de Marsassoum. Le président maintient la cadence.
Plus proche de nous, dans le Sénégal d’aujourd’hui, un constat s’impose : tout est sujet à tiraillement et on assiste à de sempiternels recommencements. D’éternels travaux de Sisyphe avec des rochers en coton engendrant des rotations plus rapides. Nous tournons en rond autour des mêmes sujets : fichier électoral, parrainages, calendrier d’élections, affaires de moeurs. Nous tenons des débats vifs et passionnés sur des sujets secondaires comme si nous avions peur des vrais sujets qui concernent la vie des gens, des sujets auxquels nous devrions apporter des réponses si nous ne voulons pas continuer à voir ce beau pays sombrer.
La guerre en Ukraine a renchéri le coût de notre vie et a mis à nu notre dépendance alimentaire vis-à-vis de l’extérieur, tout comme le Covid avait mis à nu la fragilité de notre système de santé. Il aura fallu une pandémie et une guerre pour démonter les slogans tels que l’autosuffisance alimentaire. Jamais nous ne pensons que c’est collectivement que nous devons affronter les problèmes. Pourtant c’est dans des moments d’émotions fortes que nous avons montré notre force, et exprimé notre belle cohésion nationale. Quand une peur immense s’est abattue sur notre pays, comme partout ailleurs dans le monde, nous avons, sans moufter fait front commun, abandonnant notre chère liberté individuelle dans les mains d’un président auquel pourtant, la plupart d’entre nous ne faisait jusqu’alors guère confiance. L’opposition a accouru au palais pour prêter main forte à un président dans ses habits d’autorité comme rarement ce fut le cas. L’union sacrée face au Covid-19 fut le message à la nation. L’autre moment fort eut lieu lorsqu’une immense clameur, s’éleva de la fournaise du stade d’Olembe à Yaoundé là-bas au Cameroun, quand Sadio Mané, de rage transperça les filets égyptiens pour nous offrir une première Coupe d’Afrique des Nations si longtemps attendue. Dans les rues de toutes les villes du Sénégal, ce furent des déferlantes mugissantes de gens jetées par milliers dans les rues. Une ferveur incroyable s’empara du pays. C’était la fête partout. Jamais visages ne furent autant épanouis, jamais rancœurs ne furent autant tues. Les embrassades, les félicitations fusaient de tous bords. Des gens que je n’avais jamais vus se jetèrent dans mes bras, tant elles étaient transportées de joie et de bonheur. La liesse fut collective, et réelle. À part ces moments disais-je, chacun se la joue perso. Les coalitions fleurissent çà et là, véritables phalanstères bourrés de disputes, de coups tordus et qui ne tiennent que parce que chacun des membres a la certitude de perdre, s’il y va seul. Les alliances se font au gré des intérêts et de sordides calculs où le moi occupe une place centrale. Les menaces récurrentes de brûler le pays sont proférées et tiennent lieu de débats. Sur les ondes, les chaines de télévision et dans la presse écrite, notre vie publique n’en finit plus de caboter dans des mangroves de plus en plus nauséabondes. Pire, plus personne ne s’offusque de cette atmosphère délétère.
Le président a une bonne occasion de s’élever au dessus de la mêlée, de rendre caducs ces challenges qui empoisonnent la vie nationale. François Bayrou n’a-t-il pas offert sa signature de parrainage à des partis extrémistes, qu’il combattait par ailleurs, juste pour qu’ils puissent être présents dans le jeu électoral ? Quel beau geste de démocrate ! Pourquoi le président n’enverrait-il pas un signe similaire ? Lui qu’on accuse d’utiliser le parrainage, pour éliminer des adversaires.
Ensemble, faisons taire les récriminations diverses des uns et des autres, apaisons le climat dans le pays pour qu’ensemble on le construise. Il le mérite. Tel doit être notre seul et unique credo.
Dr Tidiane Sow est coach en Communication politique.
Notes :
Yoonu Yokkute : Programme de campagne en 2012
PSE : Plan Sénégal Emergent
Indice démocratique : Source : The Economist Intelligence Unit
L'AFFAIRE MISS SENEGAL, AMINA BADIANE À NOUVEAU DANS LE VISEUR DE LA JUSTICE
Du neuf dans l’affaire Miss Sénégal 2020. Le procureur de la République a retourné le dossier à la Sûreté urbaine (SU), qui l’avait bouclé et transmis au parquet
Du neuf dans l’affaire Miss Sénégal 2020. Le procureur de la République a retourné le dossier à la Sûreté urbaine (SU), qui l’avait bouclé et transmis au parquet.
Selon le parquet, les policiers se sont trompés de sujet d’enquête.
En effet, la SU s’est intéressé à l’affaire de viol présumé alors que le procureur avait demandé l’ouverture d’une enquête sur les faits supposés d’apologie du viol reprochés à Amina Badiane, l’organisatrice du concours Miss Sénégal.
Cette dernière avait déclaré qu’une fille violée est en partie responsable de son viol. « Kuniou fi violé yow la nekh », clamait-elle.
Elle réagissait aux accusations de la lauréate 2020, Ndèye Fatma Dione, selon lesquelles elle a été sexuellement abusée dans le cadre des activités liées à son sacre.
VIOL, PÉDOPHILIE ET DÉLINQUANCE SEXUELLE, LE MAL PERSISTE
L’étudiante de l’Université de Saint-Louis Seynabou Kâ Diallo a été sauvagement assassinée. Son petit ami Yahya Seck alias Prince a été arrêté parce que suspecté d’être l’auteur du crime ou de l’assassinat, en fonction de la qualification qui sera retenu
L’étudiante de l’Université de Saint-Louis Seynabou Kâ Diallo a été sauvagement assassinée. Son petit ami Yahya Seck alias Prince a été arrêté parce que suspecté d’être l’auteur du crime ou de l’assassinat, en fonction de la qualification qui sera retenue par le maître des poursuites.
Il est également avancé l’information selon laquelle, elle serait enceinte. En tout état de cause, sa mort tragique réveille des souvenirs pas lointains du tout de crimes similaires contre notamment de jeunes femmes, de la part de proches en qui elles plaçaient beaucoup de confiance. Une situation grave qui a fait réagir les autorités en la personne de la Ministre de la femme, de la famille, du genre et de la Protection des enfants, Ndèye Saly Diop Dieng.
Remercions au passage les autorités judiciaires, elles qui travaillent dans l’ombre et qui ont en charge la mission délicate de la traque des délinquants. La promptitude avec laquelle ils ont arrêté un suspect est à saluer. Cela démontre leur efficacité et le fait que ces criminels notamment sexuels doivent avoir du souci à se faire. En effet, en mai 2019, la fille du DG de l’ADL a aussi été violée et tuée à Tambacounda dans les mêmes conditions macabres par un proche de la famille qui, après son crime, participait activement aux recherches et était, en apparence, dans la compassion vis-à-vis de la famille.
Nous avons ainsi, malheureusement, une répétition de ces genres de crimes. Des enseignants de l’école publique ou des maîtres coraniques et d’autres catégories de citoyens de tous âges et de toutes conditions, s’en prennent à des jeunes, à des déficientes mentales même. Les faits divers à ce propos font les choux gras de la presse et cela, quotidiennement. Il y a une tendance, vicieuse, à s’en prendre à d’innocentes personnes notamment de jeunes filles et même parfois à des adultes, comme cela a été le cas à Rufisque où en bande organisée, des malfrats s’en prenaient à des femmes. Même une policière serait parmi les victimes. Il est alors curieux de constater que la criminalisation du viol au Sénégal dont la loi a été publiée en janvier 2020 dans le Journal officiel n’a pas du tout dissuadé les délinquants sexuels.
On peut ainsi parler d’objectif non-atteint même si ce n’est pas forcément la faute des autorités. Car, dans l’exposé des motifs devant criminaliser les viols et les actes de pédophilie, il est clairement spécifié que ‘’Les victimes en sortent traumatisées, humiliées, déshonorées et parfois stigmatisées. Elles en gardent souvent les séquelles toute leur vie. Ces souffrances sont à la fois physiques et psychologiques. allant des maladies sexuellement transmissibles aux troubles du comportement, en passant par Ia grossesse et la perte de l’estime de soi’’. Constat ne pouvait être plus juste. Mais, force est de reconnaitre que le remède n’est pas efficace. Comme d’ailleurs, la loi de janvier 1999 renforçant la répression, n’avait pas, à l’époque, servi à apeuré les délinquants.
Alors, il est utile que la prévention soit davantage renforcée comme l’est la répression. Les autorités concernées doivent, en intelligence avec les autorités judiciaires et les médias, travailler sur un plan d’action dans un souci de plaidoyer et de sensibilisation aussi bien des victimes potentielles que des auteurs potentiels.
Car, force est de reconnaître que les questions sexuelles étant largement taboues chez nous, on en parle pas assez. Et face à la paupérisation grandissante de pans entiers de la société du fait de facteurs conjoncturels et structurels, de plus en plus de jeunes filles versent dans le libertinage et la prostitution. Ce qui, au demeurant, encourage les prédateurs à penser que toute personne rencontrée est une cible.
Il faudrait que désormais, cette question soit inscrite au rang de priorité nationale et que des actions conséquentes soient envisagées notamment pour expliquer à ceux qui seraient tentés, qu’ils risquent de gâcher leurs vies et celles de leurs victimes.
LES HANDICAPES DIPLOMES EXIGENT UN REGARD SUR LEUR SITUATION
L’association des handicapés diplômés du Sénégal ont organisé une marche, ce vendredi, pour demander l’application de la loi d’orientation sociale votée depuis 2010 par l’assemblée nationale.
L’association des handicapés diplômés du Sénégal ont organisé une marche, ce vendredi, pour demander l’application de la loi d’orientation sociale votée depuis 2010 par l’assemblée nationale. Prenant la parole à cette occasion, le vice-président de l’association nationale des personnes vivant avec un handicap interpelle les autorités sur leur situation qui, dit-il, est « plus que difficile pour certains ».
"Il ne s’agit pas de mettre la pression sur qui que ce soit. Si la situation est prise au sérieux, sa résolution pourra ne pas prendre trop de temps", a déclaré Abass Dramé selon qui, ils ont attendu des décennies et la patience des personnes vivant avec un handicap ne doit pas être mise en cause pour une personne de bonne foi.
Il a rappelé au secrétaire général de la présidence de la République son devoir d’exécution de la recommandation du chef de l’État sur la situation des personnes en situation d’handicap. "Plusieurs milliers de personnes handicapées vivent au Sénégal dans des conditions très difficiles. Même si bien vrai, que les difficultés sont partout", reconnait-il.
J’EVITE DE PLUS EN PLUS DE ME JUSTIFIER
Point final de la polémique sur l’apologie de l’homosexualité : Mbougar Sarr est formel
Les petites vidéos de lui qui circulaient à sa consécration au Goncourt, le décrivaient comme quelqu’un de discret. Et c’est un coup d’œil discret qu’il a jeté avant de pénétrer la salle Amadou Aly Dieng de la maison d’édition Harmattan. L’écrivain n’aura pas de mal : la salle n’est pas pleine. Mais elle le sera, progressivement, et comme on pouvait l’espérer. La cérémonie de présentation du roman, qui trône en ce moment sur la littérature en langue française, a tenu ses promesses.
Ce sont Mbougar Sarr, Souleymane Gassama dit Elgas, la professeure Penda Mbow, Seneplus, entre autres, qui invitent : ça ne pouvait que drainer du monde. Et des demandes de photos et d’autographes. C’est «un travail sérieux» qui a suscité la réussite de La plus secrète mémoire des hommes, a annoncé Abdoulaye Diallo, directeur de Harmattan Sénégal. Les éloges n’ont pas manqué envers le Goncourt. Ce dernier, meilleur élève du Sénégal en 2009, est connu de tous. Et «il faut débarquer de la planète mars ou de plus loin, pour ne pas le connaître», a dit son ami Elgas qui n’a pas manqué de le défendre. Car, bien sûr, Mbougar, depuis peu, est un nom qui a «polémique» pour synonyme. Apologie de l’homosexualité, lui accole-t-on. Toute la furie après consécration sera balayée d’un revers de main par Souleymane Gassama : «Il a fallu qu’il y ait le Goncourt pour que toutes ces choses souterraines, ces frustrations accumulées ressortent, comme ça, en flots incendiaires, alors que justement sur ce sujet-là, il a eu un propos mesuré. Il a capté l’état de la société sénégalaise à laquelle il a pu tendre un miroir.» De purs hommes (ouvrage publié avant celui qui a remporté le Goncourt), somme toute, «a suscité des tensions irrationnelles».
Rétrécissement de l’espace du débat
Cette rencontre du 31 mars à la maison d’édition Harmattan de Dakar, selon la perspective de Elgas qui retraçait l’itinéraire littéraire de Mbougar, aide «à désamorcer les bombes» et à «ramener les choses à leur proportion». Parce qu’«un romancier n’est pas un dogmatique. Il n’est pas dans l’injonction, ce n’est pas un manipulateur». L’accusé lui-même ne manquera pas de dire un mot sur le livre pointé du doigt. Parlant d’engagement, de co-construction du sens d’un roman, entre lecteur et auteur, il dira que «ce n’est jamais un auteur que vous êtes en train de juger, c’est vous que vous dévoilez». Ce propos n’est pas tombé dans l’oreille d’un sourd. L’assistance semblait guetter une telle phrase. Des applaudissements l’accompagnent alors. Par ailleurs, il soutiendra : «Tout ce que j’ai tenté de dire, de faire, se trouve dans les livres. C’est la raison pour laquelle j’évite de plus en plus de m’exprimer. J’évite de plus en plus de donner des explications. J’évite de plus en plus de me justifier, parce que je crois que je n’ai pas à le faire.»
Eloges, applaudissements, enthousiasme : à la salle Aly Dieng se sont rencontrés des hommes et des femmes, jeunes et autres d’âge plus avancé, pour célébrer un fils du pays. L’ambiance bienveillante a aussi mis en évidence une convergence d’idées entre les différents intervenants. Les professeurs Penda Mbow, Felwine Sarr et Abdoulaye Bathily se sont accordés à dire qu’il s’installe au Sénégal un rétrécissement de l’espace du débat. Felwine Sarr, co-éditeur de La plus secrète mémoire des hommes, a d’ailleurs fustigé l’émergence de «censeurs» qui s’arrogent le droit de s’opposer à la diffusion de telle ou telle œuvre artistique. «Obscuran¬tisme» et «intolérance», décriera M. Bathily.
CE QUE PROPOSE L'UE POUR CONTRÔLER LES SIGNATURES
Dans l’Union européenne, la plupart des pays pratiquent le parrainage citoyen. Donc, l'UE ne s’oppose pas à ce principe. Beaucoup de pays qui ont adopté le parrainage ont des difficultés, quand ils introduisent.
Dans l’Union européenne, la plupart des pays pratiquent le parrainage citoyen. Donc, l'UE ne s’oppose pas à ce principe. Beaucoup de pays qui ont adopté le parrainage ont des difficultés, quand ils introduisent. Sur le mode de vérification, ils ont beaucoup de problèmes d’équité. Ici, au Sénégal, on a choisi un système dans l’ordre de dépôt. J’étais au niveau du Conseil constitutionnel, en 2019, et j’ai pu constater quelques difficultés", a souligné Manuel Wally, expert en parrainage de l'UE.
Présent au Sénégal dans le cadre du suivi des recommandations en matière de réforme électorale, M. Wally indique que "la Direction générale des Elections du Sénégal est en train de s’organiser pour voir comment ils peuvent mieux organiser les parrains", renseigne Emédia.
Pour lui, "il existe des moyens technologiques d’éliminer la possibilité de parrainer plus d’un candidat". La démonstration a été faite devant les responsables de la DGE. "On a exposé ces pratiques qui n’existent pas encore en Afrique. L’administration électorale a été assez susceptible de considérer de telles options dans le futur", a-t-il révélé.
Concernant le fichier électoral, la mission de l'UE constate qu’il est fiable. "Nous pensons que le fichier électoral du Sénégal est crédible, même s’il est susceptible d’être amélioré. Plusieurs audits ont été faits sur ce fichier. Et les conclusions sont toujours les mêmes. Il n’y a vraiment pas grand-chose à changer", a déclaré la cheffe de mission de l'UE, Mme Elena Valenciano.
Il faut dire que les missions d’observation électorale de l'UE fournissent des évaluations complètes, indépendantes et impartiales des processus électoraux, ainsi que des recommandations pour contribuer à leur amélioration. Le suivi de ces recommandations par les missions de suivi électoral MSE/UE est un moyen pour l'UE d'accompagner la consolidation de la démocratie, des droits humains et de la gouvernance qui sont au cœur du partenariat entre le Sénégal et l’Union européenne.
LE MAIRE DE PODOR ENGAGÉ CONTRE LE CHÔMAGE
A la fin d’une réunion du conseil municipal, le maire de Podor (Nord), a annoncé avoir décidé de dégager entre 50 et 60 millions de FCFA pour contribuer à la création d’emplois.
"La municipalité essaye de lutter contre le manque de qualification, le chômage des jeunes de Podor. C’est l’une des décisions phares de la première session ordinaire de notre mandature’", déclare Mamadou Racine Sy dans un entretien accordé à l’Aps.
A la fin d’une réunion du conseil municipal, le maire de Podor (Nord), a annoncé avoir décidé de dégager entre 50 et 60 millions de FCFA pour contribuer à la création d’emplois.
A l'en croire, l’employabilité des jeunes est au cœur du programme de son mandat à la Mairie de Podor.
S’agissant des pouvoirs publics , Mamadou Racine Sy assure que la mairie va jouer sa partition pour aider à la recherche de solutions et soutenir la croissance dans la ville à travers d’autres initiatives.
Il poursuit : "Les podorois nous ont élus sur la base des propositions et de la confiance en notre programme. Nous devons faire vite et mettre en place des actions dans le sens de l’amélioration de leurs conditions de vie ".
En effet, il annonce que le stade Alassane Wade sera mis aux normes pour permettre aux sportifs de la commune de pratiquer le football dans les conditions requises.
"Afin d’augmenter la capacité d’hébergement de la commune, le réceptif dénommé Gîte d’étape sera réfectionné en toute urgence. L'État civil sera modernisé grâce à l’informatisation du service", a ajouté Mamadou Racine Sy.
Lors de la réunion en présence de 44 conseillers sur les 46 qui composent le conseil, la question du report du budget 2022 a été examinée et adoptée. Il s’équilibre en recettes et dépense à 241.246.912 Francs CFA.
MONDIAL QATAR 2022, LES ADVERSAIRES DU SÉNÉGAL DÉJÀ CONNUS
Le Sénégal, champion d’Afrique en titre, connait ses trois premiers adversaires, à l’issue de la composition des poules de la Coupe du monde livré par le tirage effectué au Qatar ce vendredi 1 avril. Les Lions sont logés dans le groupe A
Le Sénégal, champion d’Afrique, est logé dans le groupe A de la Coupe du monde de football 2022 prévue au Qatar, aux côtés du pays organisateur, des Pays-Bas et de l’Equateur, a appris l’APS à l’issue du tirage au sort de la phase finale de cette compétition.
Les Lions du Sénégal se sont qualifiés pour la troisième fois à une phase finale de Coupe du monde après leur victoire sur les Pharaons d’Egypte, battus par 3 tirs au but à 1, mardi, au stade Abdoulaye-Wade, situé dans la nouvelle ville de Diamniadio, à une trentaine de kilomètres à l’est de Dakar.
Après les éditions de 2002 et 2018, le Sénégal décroche sa troisième qualification à une phase finale de la compétition internationale de football la plus prestigieuse.
Le prochain Mondial de football aura lieu du 21 novembre au 18 décembre 2022.
Le match d’ouverture opposera le pays organisateur à l’Equateur. Le même jour, le Sénégal effectuera sa première sortie, contre les Pays-Bas, avant d’affronter le Qatar, le 25 novembre, puis l’Equateur, le 29.
Par Saër Seck
MONSIEUR PENOT, VOUS PERMETTEZ ?
Je n’ai pas l’habitude d’intervenir sur le traitement de l’information mais il me semble nécessaire de revenir sur les qualifications négatives collées aux supporters sénégalais (connus et reconnus pour leur sportivité)
Je suis Saër Seck, Président de Diambars FC et supporter du Sénégal.
Je n’ai pas l’habitude d’intervenir sur le traitement de l’information mais il me semble nécessaire de revenir sur les qualifications négatives collées aux supporters sénégalais ( connus et reconnus pour leur sportivité) et sur une tentative autant sournoise que vaine de discréditer la victoire acquise sur le terrain par l’équipe nationale du Sénégal !
Il est vrai que votre quotidien qui nous accompagne depuis notre tendre enfance n’a pas été le plus virulent ni le plus déséquilibré dans le traitement de ce qui s’est passé sur cette double confrontation, mais sa notoriété et sa crédibilité lui confèrent un « pouvoir de nuisance » à nul autre comparable.
Vos articles sont repris dans le monde entier.
Le Sénégal a mérité sa qualification au vu des deux manches.
Vous le reconnaissez certes même en l’affublant d’un « toutefois » particulièrement douteux pour quelqu’un comme vous qui connaissez le football surtout africain et qui avez assisté au match.
Il est vrai que dans votre livraison du samedi 25 titré « bien barrés » (vous référant à l’Égypte) vous suggériez en convoquant moult arguments que l’Égypte était désormais favorite, qu’elle aimait ce scénario, que le Sénégal n’avait pas réussi à lui marquer un seul but en deux confrontations, que la CAN lui avait servi de scène de répétition parfaite d’un système défensif à toute épreuve dont les caractéristiques étaient de résister et bétonner, etc…
Tout ceci est vrai, mais il me semble que vous avez omis les faits qui se sont produits au Caire dans cette relation.
À aucun moment, dans votre compte rendu dans l’équipe du 26 mars il n’est évoqué que :
1- les égyptiens ont copieusement sifflé notre équipe nationale à son entrée sur le terrain
2- notre entraîneur national et la star de l’équipe Sadio Mané ont été copieusement insultés la veille de la confrontation ainsi que le jour du match
3- notre hymne national a été inaudible le jour du match tellement il a été sifflé
4- nous avons encaissé un but hors-jeu ! Sans intervention de la VAR ! Et que vous l’avez traité de manière plutôt légère en écrivant ce qui suit : « dans le duel à distance entre Sadio Mané et Mohamed Salah, c’est le Pharaon qui a tiré le premier.
Il a fait toute la différence en prenant, À LA LIMITE DU HORS JEU la profondeur…. »
À la limite du hors-jeu !!!
Je vous ai connu, avec les autres journalistes français et européens, plus critiques et plus véhéments sur des erreurs d’arbitrage et surtout depuis qu’il y a la VAR.
Mais il est vrai qu’en l’occurrence, il ne s’agissait que du Sénégal.
5- Les égyptiens ont passé leur temps à tricher en perdant du temps, à rester au sol et à jouer la montre.
Il est également vrai que vous pourrez vous retrancher derrière le doux reproche senti dans votre article faisant référence à des égyptiens « à la limite du trucage » !
6- Que dire de l’attitude indisciplinée et agressive du banc de touche égyptien lors de toutes les trois rencontres ?! Comment est-il possible que ce soit Cissé, le seul debout dans sa zone technique qui ait été sanctionné d’un carton jaune ?!
Je disais donc qu’aucun de ces faits n’a été relevé et donc relaté dans votre article rendant compte du match du Caire.
C’était pourtant votre travail.
Qui a entendu les joueurs, entraîneurs et dirigeants en parler ou se plaindre ?
Ils ont et c’est la preuve de leur maturité préféré se concentrer sur l’essentiel, c’est à dire se préparer pour gagner sur le terrain la manche retour et se qualifier pour la coupe du monde.
Bizarrement et contrairement au samedi 26 où vous aviez titré à la une : « l’Égypte prend une option », la victoire et la qualification du Sénégal ne méritait plus la une !
Nous laissons volontiers la place à nos vaillants frères Lions indomptables et nous contenterons de l’article en page intérieure du « remake de rêve » !
Mais là où nous ne sommes plus d’accord - j’écris au nom de très nombreux sénégalais - c’est quand vous décidez cette fois-ci de consacrer un article titré : « les lasers de la discorde » à des faits (ils sont réels mais en aucune façon plus virulents que ce que nous avons vécu au Caire) que vous avez scrupuleusement tus lors de la manche aller et même lors de la finale de la CAN quand Édouard Mendy a été régulièrement visé par les lasers des supporters égyptiens.
Votre article va jusqu’à suggérer des sanctions de la FIFA !
Certains autres de vos confrères parlent même de match à rejouer.
Il faut savoir raison garder
Au sujet d’un match éventuellement à rejouer n’aurait-ce été l’incongruité de l’argumentaire au forceps, nous aurions pu répondre pourquoi pas ? Tant nous sommes conscients de la supériorité de notre équipe sur cette équipe égyptienne qui ne compte que sur la « défensive, le bétonnage, le trucage, les pertes de temps » (je vous cite) et certains autres expédients de bas étage pour exister devant le Sénégal.
Mais il n’est pas juste de tenter de salir notre victoire ainsi que vous l’avez fait avec d’autres journalistes.
Vous étiez dans le stade témoin de la supériorité du Sénégal qui a mérité pas « toutefois » (comme vous l’écrivez) mais ABSOLUMENT sa qualification !
Pour le reste et vous le savez ( cela fait un bail que je vous rencontre au Sénégal et en Afrique dans les stades) vous n’aviez jamais vu l’utilisation de laser dans des matches joués au Sénégal jusqu’à date !
Eh bien, nous avons rendu aux égyptiens ce qu’ils nous ont prêté (et qui est devenu coutume chez eux).
Pour l’anecdote, j’étais personnellement présent quand les égyptiens ont lâché les chiens policiers à l’entraînement de l’équipe du Sénégal contre nos joueurs et nos ballons pour créer la peur chez nous à la veille d’un match Égypte-Sénégal.
J’étais également personnellement présent quand ils ont commencé à réveiller à l’hôtel les membres de la délégation à 4 heures du matin pour soi-disant des contrôles d’ordre administratif !
En toute responsabilité, nous n’avons jamais rendu publique toute cette expérience négative pour éviter des surenchères.
Nous avons répondu certes, cette fois-ci (sans que je ne l’approuve forcément mais il faut veiller à ce que les règles soient les mêmes pour tout le monde et qu’il n’y ait pas d’impunité) mais sans excès de mon point de vue.
Le Sénégal n’a dû son succès à aucun subterfuge ni à aucune supercherie ni à une quelconque violence.
Il est rare de voir un stade autant en fusion avec son équipe (comme savent le faire les égyptiens) et si le Sénégal a gagné comme l’a reconnu Queiroz, c’est qu’il était supérieur !
Et c’est ce dont vous devez rendre compte fidèlement (sans leçon à vous donner. Je ne me permettrai pas) pour que nous puissions continuer à avoir foi en votre journal.