L’Equipe nationale de basket débute le 22 juin prochain, sa préparation pour la seconde fenêtre des éliminatoires du Mondial 2023, prévue du 1er au 3 juillet prochain, à Alexandrie.
C’est le 22 juin prochain que l’Equipe nationale de basket débute sa préparation pour la seconde fenêtre des éliminatoires du Mondial 2023, prévue du 1er au 3 juillet prochain, à Alexandrie. Un stage qui devrait concerner une bonne partie des joueurs qui ont disputé la première fenêtre à Dakar. Par contre, le groupe d’une vingtaine de joueurs, composé d’expatriés et de locaux, sera renforcé par certains cadres dont le pivot des Hawks d’Altanta, Gorgui Sy Dieng, absent lors de la première fenêtre. Actuellement en vacances, les Lions devraient disposer de suffisamment de temps pour préparer dans les meilleures conditions ces éliminatoires du Mondial 2023. Un stage qui va se faire en régime internat et prévu à Dakar Arena.
Deux séances par semaine
En attendant de disposer de tout le groupe, le staff des Lions et la Direction technique nationale ont finalement décidé d’effectuer deux séances par semaine avec le groupe déjà en place. Des séances nocturnes entamées depuis hier au stadium Marius Ndiaye afin de permettre aux joueurs locaux de pouvoir continuer à travailler avec leurs clubs en cette fin de saison marquée par des matchs à enjeux. Dans un Groupe D équilibré, le Sénégal (58) occupe la tête du classement, à la faveur d’une meilleure différence de points, devant la République démocratique du Congo (4), l’Egypte (47) et le Kenya (- 109). Les hommes de Boniface Ndong sont crédités d’un bilan de deux victoires face à l’Egypte (75-57) et le Kenya (100-55) contre une défaite face à la Rd Congo (57-62).
Les Lionnes débutent demain
Qu’en est-il des Lionnes ? Elles seront aussi en stage à partir de ce mercredi en direction des échéances de 2023. Par contre, à l’inverse des Hommes, les Dames seront en régime externat au stadium Marius Ndiaye. Un premier rassemblement qui va durer une quinzaine de jours à raison d’une seule séance quotidienne. Après un repos d’une semaine, les Lionnes reprendront du 7 au 24 juillet en régime interne. Reléguées à la quatrième place de l’Afrobasket pour la première fois, les Lionnes entament ainsi une nouvelle aventure avec une politique de rajeunissement que prône la Direction technique nationale. C’est dans cettte optique que le Dtn, Moustapha Gaye, avait publié, en avril dernier, une liste de 17 joueuses composée en majorité de jeunes expatriées. Une liste qui devait être complétée de joueuses locales. Il s’agit de Ndèye Maty Mbaye (Ascvd), Couna Ndao (Ascvd), Ndèye Fatou Ndiaye (Duc), Mbarka Diop (Duc), Ndèye Siry Diagne (Slbc).
LE SOMMET DE LA BARBARIE
L’année 2018 a démarré sur une note triste. Le 6 janvier, 14 bûcherons ont été tués dans la forêt de Boffa-Bayotte en Casamance.
Quelques jours après avoir fêté le Nouvel An, les Sénégalais ont été émus par le drame de Boffa-Bayotte qui a coûté la vie à 14 personnes. Parties à la recherche de bois dans cette forêt de la Casamance, les victimes ont été sauvagement exécutées. L’enquête menée par la gendarmerie avait permis l’arrestation de 16 personnes considérées comme les auteurs de ce massacre. Hier, le juge a fixé chacun sur son sort…
L’année 2018 a démarré sur une note triste. Le 6 janvier, 14 bûcherons ont été tués dans la forêt de Boffa-Bayotte en Casamance. Les 14 victimes de ce drame ne se doutaient pas qu’en allant dans cette forêt ce samedi-là pour chercher du bois, elles auraient rendez-vous avec la mort ou croiseraient sur leur chemin des assaillants qui leur ôteraient la vie.
Après ce tragique événement, la Gendarmerie nationale déploie en force ses hommes. La Section de recherches de Colobane lance la chasse à l’homme, déploie de gros moyens. Elle déroule le film de l’attaque : «Le samedi 6 janvier 2018, un groupe de plus d’une vingtaine de coupeurs de bois a été pris à partie par des assaillants armés dans la forêt de Bayotte Est.» Une attaque, souligne la gendarmerie, qui a fait «14 morts constatés et 7 blessés et trois personnes qui réussiront à s’échapper indemnes».
L’enquête ouverte à la suite de ce drame et les premières auditions effectuaient ont révélé que «les victimes sont tombées dans une embuscade tendue depuis les premières heures du 6 janvier 2018». Tombées dans ce piège, elles «ont été regroupées, couchées par terre et sauvagement exécutées». Ce drame, qui est intervenu à un moment où une certaine accalmie était notée dans cette région minée par une guerre qui dure depuis plus de 30 ans, a ému le Peuple sénégalais. Juste après ce drame, le Mouvement des forces démocratiques de la Casamance (Mfdc) a été indexé, mais les responsables ont très vite démenti, niant toute implication dans cette affaire. Un sujet sur lequel les autorités ne se sont pas attardées vu sa sensibilité.
L’Armée a, après le drame, entamé une vaste opération de ratissage pour retrouver les auteurs de ce carnage et faire la lumière sur cette affaire. Les investigations menées n’ont pas tardé à donner des résultats. Une semaine après le drame, 22 personnes ont été arrêtées. A la suite des auditions effectuées par la gendarmerie, 16 personnes ont été placées sous mandat de dépôt et les 6 autres libérées. Les personnes inculpées ont été jugées pour quatorze chefs d’inculpation «association de malfaiteurs, assassinat, participation à un mouvement insurrectionnel et détention d’armes à feu sans autorisation…»
BIRAHIME SECK MET EN GARDE SUR L'USAGE DU TERME REBELLE
Depuis le dernier rassemblement de Yewwi askan wi du 8 juin, l’utilisation du terme «rebelle» est largement revenue dans les éléments de langage des responsables du régime actuel
Depuis le dernier rassemblement de Yewwi askan wi du 8 juin, l’utilisation du terme «rebelle» est largement revenue dans les éléments de langage des responsables du régime actuel. Si Oumar Guèye, porte-parole du gouvernement, a confirmé l’arrestation de membres du Mouvement des forces démocratiques de la Casamance (Mfdc) à Dakar, Abdou Karim Sall et Abou Abel Thiam n’ont pas mis de gants pour qualifier Ousmane Sonko de «rebelle».
Pour le coordonnateur du Forum civil, le gouvernement et ses soutiens «doivent faire très attention avec l’utilisation du terme “rebelle” dans une communication purement politicienne».
Dans un communiqué, Birahime Seck ajoute : «N’est-ce pas, d’ailleurs, le président de la République qui avait demandé qu’on ne parle pas, de manière inconsidérée, du conflit en Casamance ? Il faut arrêter de jouer avec le feu et contre les intérêts du Peuple.»
Le patron de l’antenne sénégalaise de Transparency international considère que le conflit en Casamance «ne saurait être un terrain de jeu pour des préoccupations bassement politiciennes».
Par Hamidou ANNE
VOUS NOUS FAITES HONTE
Jamais nous n’avons atteint ce niveau de dégoût du monde politique. Nous vivons au Sénégal une époque où la confusion est souvent faite entre radicalité et extrémisme. Les politiciens sénégalais veulent transmettre leur médiocrité à la jeunesse
Dans un salutaire billet d’humeur, le journaliste Adama Ndiaye, observant le climat politique sénégalais, souligne : «Chaque fois que l’on croit, ou que l’on espère que le fond a été atteint, une figure politique creuse encore plus profondément le sillon de l’indécence.» Le Sénégal a rayonné en Afrique grâce à ses élites. La politique intérieure, elle, a toujours été un terrain de luttes, de violences verbales et même physiques. Mais jamais nous n’avons atteint ce niveau de dégoût que le monde politique inspire. Jamais nous n’avons eu à expérimenter un tel degré de médiocrité et de vulgarité.
L’obscénité est érigée en norme. Il faut être grossier, vulgaire, devenir presque l’incarnation de la crasse bêtise pour se sentir intéressant et porteur d’une offre. Nous vivons dans une époque où la confusion est souvent faite entre radicalité et extrémisme. Etre radical, c’est puiser dans l’étymologie du mot et prendre en charge les questions à la racine, là où elles naissent, pour en faire un discours et une position politique.
L’extrémisme, qui décrit davantage nos acteurs politiques, est le refus de la nuance et le choix de la violence primaire dans la structuration de son discours et la manière de l’articuler dans l’espace public. J’ai été éduqué dans une forme de fascination pour le politique. Et nourri des conditions sociales de mon milieu, j’en ai tiré une grande conclusion, qui est aussi une forme d’éthique de conviction : le politique est l’outil ultime pour transformer le réel, changer qualitativement la vie des gens et ériger une société plus juste.
Tout est politique. Tout. C’est la raison pour laquelle j’ai honte quand j’observe les médiocres qui tiennent le haut du pavé. Je vois ces incultes, qui ne se soucient que d’affaires électorales, s’agiter dans leurs bravades pauvres en idées et en langue. Des agités sans consistance, qui n’ont qu’une finalité : se maintenir au pouvoir ou le conquérir pour se servir.
L’opulence et la gloire sont leur unique motivation. L’un de mes plus grands mystères est le chemin par lequel un ministre ou un député décide de souiller son manteau institutionnel pour verser dans la vulgarité. Le tableau est consternant.
Un ministre insulte publiquement un opposant politique en usant de mots qu’un citoyen lambda n’oserait sortir devant ses enfants…Un député reproche à un directeur d’une entreprise publique de ne pas utiliser les deniers publics pour financer les activités du parti…
Un autre parlementaire appelle des militants à attaquer les domiciles de membres du gouvernement qui sont des caches d’argent… un individu jugé pour assassinat d'un juge a rejoint la plus grande coalition de l’opposition en compagnie d’un homme apparu sur la scène publique par des insultes d’une absolue violence…Bref, ils nous imposent une farce de mauvais goût.
La presse en complice de cette messe symbole de la mort de la grande politique dans notre pays. Pour que le décor morbide soit bien complet, il y a l’irruption des amuseurs publics d’internet, les «liveurs».
Derrière ce nom barbare se cache le profil d’un youtubeur – souvent de la diaspora, mais ils ne sont pas les seuls– qui déroule une litanie d’insultes à l’encontre d’hommes et de femmes politiques. Il les accuse, sans preuve évidemment, d’homosexualité, de vol, de viols, de crimes, de francmaçonnerie…
Il lance des appels au meurtre et à l’insurrection, jette l’opprobre sur les institutions de la République et imagine des complots partout. Des Sénégalais de cette nature, qui sont l’incarnation de tout ce que la Nation secrète de plus vil, gagnent en honorabilité, sont invités sur les plateaux de télévision et apparaissent même aux côtés d’hommes politiques de premier plan voire au cœur des institutions de l’Etat.
Chaque camp a ses oisillons sur la toile, qui crachent leur venin au mépris de la décence et des lois. Parce que la majorité d’entre eux n’ont ni éducation ni projet, les politiciens sénégalais veulent transmettre leur médiocrité à la jeunesse et aux générations suivantes.
Après 40 années de sabotage de l’école républicaine, qui a inoculé le virus de l’ignorance dans le corps social, voici venu le temps des derniers clous sur le cercueil de la décence nationale. Triste. Révoltant. Vous nous faites honte.
MATCH AMICAL, ÇA TRAINE TOUJOURS POUR LE SÉNÉGAL
La déclaration de Aliou Cissé au soir de la rencontre entre le Sénégal et le Rwanda sur la préparation de l’équipe nationale pour le Mondial fait croire que les Lions ont peu de chance de livrer un match amical.
La déclaration de Aliou Cissé au soir de la rencontre entre le Sénégal et le Rwanda sur la préparation de l’équipe nationale pour le Mondial fait croire que les Lions ont peu de chance de livrer un match amical.
Si cette crainte se concrétise il y a fort à craindre pour la performance de nos représentants à ce grand rendez-vous sportif. Ce d’autant plus que nos adversaires à savoir l’Equateur et les Pays-Bas alignent les rencontres. Les Sud-Américains ont livré récemment deux rencontres contre le Nigeria et le Cap-Vert.
Le choix porté sur ces adversaires africains est loin d’être un hasard puisque le Sénégal avec qui ils partagent la poule A est du même continent. On peut penser donc que les Equatoriens prennent très au sérieux les champions d’Afrique.
Du côté de la Fédération sénégalaise de Football on a l’impression que les choses ne bougent pas encore où sont au point mort. En tout cas si on en croit le patron du football sénégalais Mr Augustin Senghor l’espoir n’est pas permis de voir les Lions livrer des matchs de préparation «les équipes africaines n’ont pas d’espaces pour organiser les matchs. Il sera difficile voire impossible de jouer un match amical. La meilleure façon d’aider les sélections africaines c’est d’arrêter les éliminatoires du mois de septembre pour leur permettre de faire leur préparation» a-t-il fait comprendre.
En faisant allusion à la CAF et à la FIFA l’on peut penser que seules ces instances peuvent sauver les représentants africains à partir d’un réaménagement du calendrier des éliminatoires. Et pourtant pendant ce temps en Europe les équipes se livrent à des rencontres très intéressantes sous forme de tournoi comme la Ligue des Nations.
D’ailleurs l’autre adversaire de poule du Sénégal les Pays-Bas, y prend part et se frotte à de grandes nations de football comme la Belgique et la Pologne. Pendant ce temps notre pays traîne les pieds et peine à trouver de véritables partenaires pour avoir quelque chose dans les jambes.
La seule alternative pour l’heure est les rencontres des éliminatoires de la prochaine CAN. De quoi susciter des interrogations à savoir est-ce que d’ici la Coupe du monde il sera possible de livrer un match amical. Et au cas où le souhait de voir le réaménagement du programme de ces éliminatoires n’aboutit pas on risque d’être très en retard par rapport à nos futurs adversaires.
D’ici là peu de temps nous sépare du début du Mondial et tout manquement au niveau de la préparation peut se payer cash. Souhaitons qu’on n’en arrive pas là. Mais pour l’heure ce qui se dessine n’augure rien de bon pour l’équipe nationale du Sénégal.
LA RÈGLE DES CINQ CHANGEMENTS DÉFINITIVEMENT ADOPTÉE
C’est officiel. La règle des cinq changements a été adoptée, ce lundi, par l’Ifab (International football association board), lors de sa 136e Assemblée générale annuelle (Agm) qui se déroulait à Doha, la capitale du Qatar, pays hôte de Coupe du monde
C’est officiel. La règle des cinq changements a été adoptée, ce lundi, par l’Ifab (International football association board), lors de sa 136e Assemblée générale annuelle (Agm) qui se déroulait à Doha, la capitale du Qatar, pays hôte de la prochaine Coupe du monde du 21 novembre au 18 décembre 2022. Cette nouvelle réglementation du football sera officialisée à partir du 1er juillet prochain voire quatre mois avant le démarrage des joutes mondiales.
Sur la question, rappeler que les joueurs, suite à une demande de la Fifa en mai 2020 pour protéger leur bien-être des pendant la pandémie mondiale, l’Ifab a introduit un amendement temporaire donnant aux compétitions nationales et internationales de haut niveau la possibilité d’autoriser les équipes à utiliser jusqu’à cinq remplaçants ; cette disposition a été prolongée plusieurs fois avant son adoption définitive ce lundi. Lors de la réunion d’aujourd’hui (ndlr : lundi), l’Ifab a accepté les recommandations pour que cette option soit introduite de manière permanente dans les Lois du Jeu 2022/23.
« L’Agm, présidée par le Président de la Fifa, Gianni Infantino, et à laquelle assistaient des représentants de la Fifa, de la FA (Angleterre), de la FA irlandaise, de la FA écossaise, de la FA du Pays de Galles et de l’administration de l’Ifab, a également discuté des essais en cours sur les substituts en cas de commotion cérébrale, des alternatives possibles au hors-jeu et des derniers développements technologiques pour soutenir les officiels de match », explique le communiqué de l’Ifab.
Le manque de respect envers les arbitres et leur sécurité ont été identifiés comme des problèmes mondiaux. Les membres ont convenu de mettre en place des initiatives pour s’attaquer à ces problèmes, y compris des essais potentiels avec des caméras corporelles portées par les arbitres dans le football adulte de base.
Confirmation des trois temps de changements en plus de la mi-temps à la réunion d’hier de l’Ifab. Le Board a également décidé d’augmenter le nombre de remplaçants sur la feuille de match : on passe de 12 à 15. En gros, on va passer à une liste à 26 joueurs au Mondial.
Par Seybani SOUGOU
LE PRÉFET DU DÉPARTEMENT DE DAKAR N’A AUCUNE BASE LÉGALE POUR INTERDIRE LA MANIFESTATION DU 17 JUIN 2022
La liberté de réunion est une liberté fondamentale garantie par l’article 8 de la Constitution
La liberté de réunion est une liberté fondamentale garantie par l’article 8 de la Constitution. L’article 14 de la loi n°7802 du 29 janvier 1978 relative aux réunions dispose que l’autorité administrative peut interdire une manifestation publique que si deux conditions cumulatives sont réunies : 1) d’une part, Qu’il existe une menace réelle de troubles à l’ordre public ; 2) d’autre part, Que l’autorité ne dispose pas de forces de sécurité nécessaires pour protéger les personnes et les biens. Les 2 conditions sont à la fois nécessaires et cumulatives. La loi est claire, nette et précise : le seul motif de trouble à l’ordre public est insuffisant pour justifier l’interdiction d’une réunion publique. Le motif lié à un risque de trouble à l’ordre public doit obligatoirement être couplé à un autre motif : l’indisponibilité ou l’insuffisance des forces de sécurité. En effet, depuis 2011, une abondante jurisprudence de la Cour suprême frappe de nullité tout arrêté du Préfet qui, interdit un rassemblement pacifique, invoquant le risque d’atteinte à la libre circulation des biens et des personnes, le risque de trouble à l’ordre public ou d’atteinte à la sécurité et à la tranquillité publique, sans justifier l’indisponibilité ou l’insuffisance des forces de sécurité pour y remédier.
1). Dans l’arrêt n°35 du 13 octobre 2011
Alioune TINE, Président de la Rencontre Africaine des Droits de l’Homme (RADDHO), C/ Etat du Sénégal, la Cour suprême a annulé l’arrêté n° 3284 du 23 décembre 2010 du Préfet du Département de Dakar interdisant le rassemblement pacifique prévu le 24 décembre 2010 à la Place de l’Obélisque, au motif « que le Préfet pour interdire le rassemblement pacifique s’est borné à invoquer la difficulté de l’encadrement sécuritaire ».
2). Dans l’arrêt n°37 du 09 juin 2016,
Amnesty International Sénégal c/ Etat du Sénégal, la Cour suprême a annulé l’arrêté n° 196/P/D/DK du 29 avril 2015, du Préfet du Département de Dakar qui interdisait le rassemblement pacifique, d’Amnesty international Sénégal, qui devait se tenir devant les locaux de l’ambassade de la République du Congo pour réclamer la libération de jeunes militants arrêtés dans ce pays. Les termes de l’arrêt de la Chambre administrative de la Cour suprême sont clairs « Encourt l’annulation, l’arrêté du préfet qui, pour interdire un rassemblement pacifique, invoque uniquement le risque d’atteinte à la libre circulation des personnes et des biens et le risque d’atteinte à la sécurité, sans justifier l’indisponibilité ou l’insuffisance des forces de sécurité pour y remédier. »
3). Dans l’arrêt n°41 du 28 juin 2018,
Eglise du Christianisme Céleste « Paroisse Jehovah Elyon » contre Etat du Sénégal, la Cour suprême a annulé l’arrêté n°27/P/D/DK du Préfet du Département de Dakar, qui ordonnait la fermeture de la « Paroisse Jéhovah Elyon », invoquant des risques permanents de troubles à l’ordre public, et d’affrontements entre communautés religieuses. La chambre administrative de la Cour suprême a balayé le motif de trouble à l’ordre public, précisant que la liberté de culte doit être protégée au besoin, avec le concours des forces de sécurité.
4). Dans l’arrêt n° 19 du 23 mai 2019
,Assane Ba, Birane Barry et Djiby Ndiaye c/ Etat du Sénégal, la Cour suprême a annulé l’arrêté n°0305 P/D/C du 31 août 2018 du Préfet du Département de Dakar portant interdiction du sit-in devant les locaux du ministère de l’Intérieur, au motif que le Préfet, s’est borné à invoquer les menaces de trouble à l’ordre public, sans justifier une insuffisance des forces de sécurité nécessaires pour le maintien de l’ordre.
Avec ces 4 arrêts (une jurisprudence constante), la chambre administrative de la Cour suprême fait prévaloir la primauté des libertés publiques fondamentales garanties par les articles 8 et 10 de la Charte suprême. La Cour suprême exige que l’autorité administrative concilie les mesures nécessaires pour le maintien de l’ordre avec le respect de la liberté de réunion garantie par la Constitution. Avant de prendre une mesure grave portant atteinte au droit de rassemblement pacifique qui sont des libertés publiques garanties par la Constitution, « le préfet a l’obligation de spécifier le risque allégué, l’indisponibilité des forces de sécurité et l’absence de mesures alternatives à l’interdiction, la seule référence au trouble à l’ordre public étant imprécis et inadéquat ».
Cette jurisprudence de la cour suprême a été confortée récemment par la Cour de Justice de la CEDEAO. Saisie par la Ligue sénégalaise des droits de l’homme et par Amnesty International Sénégal, la Cour de Justice de la CEDEAO, dans son arrêt en date du 31 mars 2022 a ordonné l’abrogation de l’arrêté ministériel n°7580 du 20 juillet 2011, dit « arrêté Ousmane N’GOM », qui interdisait les « manifestations au centre-ville de Dakar, dans le périmètre compris entre l’avenue El Hadj Malick Sy et le Cap Manuel ». Non seulement les citoyens sénégalais ont le droit de manifester, mais mieux, aucun périmètre (aucun espace du territoire) ne leur est interdit pour l’exercice de cette liberté fondamentale (l’arrêté Ousmane NGOM est neutralisé).
Au Sénégal, depuis 2001, les réunions publiques sont soumises au régime de la déclaration préalable. La déclaration préalable permet à l’autorité administrative (le Préfet) de mettre en place un dispositif pour encadrer la manifestation et faire en sorte qu’elle se déroule dans les meilleures conditions. Avec le régime de la déclaration préalable, le Préfet il n’appartient pas au Préfet d’autoriser une manifestation. Pour une raison simple : le principe de l’autorisation est déjà acté par la Constitution. De fait, le Préfet est juste tenu informé par les organisateurs de l’exercice du droit à la liberté de réunion (date, objet, horaires et itinéraires).
Les modalités d’exercice de cette liberté fondamentale sont définies par la Constitution et par l’article 14 de la loi n°7802 du 29 janvier 1978 relative aux réunions. L’autorité administrative (le Préfet) est liée et ne peut agir que dans le cadre des dispositions prévues par la loi. L’article 14 de la loi n°7802 du 29 janvier 1978 est extrêmement clair : le Préfet peut interdire une manifestation s’il existe une menace réelle de trouble à l’ordre public, et à condition qu’il ne dispose pas de forces de sécurité nécessaire pour s’y opposer.
Antoine DIOM le sait mieux que quiconque : le Préfet du Département de Dakar n’a aucune base légale pour empêcher la manifestation publique du 17 juin 2022.
Afin que nul n’en ignore, le dernier alinéa de l’article 14 de la loi n°7802 du 29 janvier 1978 dispose que « l’arrêté d’interdiction d’une réunion publique doit être motivé ».
La déclaration préalable de YEWWI ayant été enregistrée le 10 juin 2022, par les services du Préfet du Département de Dakar ; au plus tard, le mardi 14 juin, soit 72 heures avant la tenue de la manifestation du 17 juin 2022 (délai raisonnable), le Préfet doit notifier aux signataires de ladite déclaration soit les modalités d’encadrement de la manifestation ou soit motiver l’interdiction de la réunion pour insuffisance des forces de sécurité.
Il est évident que la thèse de l’insuffisance des forces de sécurité ne saurait prospérer, vu le déploiement massif et démesuré de forces de sécurité à chaque fois que des manifestations publiques sont interdites.
Le Préfet du Département de Dakar doit cesser ses manœuvres dilatoires qui consistent de manière récurrente, à attendre au dernier moment, le jour J (jour de la manifestation publique) pour publier son arrêté d’encadrement (le Préfet n’autorise pas, il encadre le rassemblement) ou d’interdiction. Car, Il s’agit d’un acte illégal, d’une extrême gravité qui viole de manière flagrante la loi qui vise , dans l’hypothèse d’une interdiction, à priver les organisateurs de la possibilité d’user des dispositions de l’article 85 de loi de 2017 sur la Cour suprême pour introduire une requête (référé liberté), afin de faire suspendre l’arrêté d’interdiction et d’enjoindre le Préfet de lever tout obstacle à la tenue de la manifestation déclarée.
LE VERDICT DU PROCÈS DES ASSASSINS DE 14 BÛCHERONS EN 2018 AU MENU DE LA REVUE DE L’ACTUALITÉ DE L'APS CE MARDI
Le verdict du procès des auteurs de l’assassinat de 14 bûcherons en 2018 à Boffa Bayotte (sud), l’inauguration de l’école de formation de la marine sénégalaise et la politique sont les sujets les plus commentés par les quotidiens reçus mardi à l’APS.
Dakar, 14 juin (APS) – Le verdict du procès des auteurs de l’assassinat de 14 bûcherons en 2018 à Boffa Bayotte (sud), l’inauguration de l’école de formation de la marine sénégalaise et la politique sont les sujets les plus commentés par les quotidiens reçus mardi à l’APS.
Le tribunal de grande instance de Ziguinchor (sud) a condamné à la prison à vie René Capin Bassène, Omar Ampoï Bodian et le chef rebelle César Atoute Badiate.
Les accusés étaient jugés pour l’assassinat de 14 bûcherons en janvier 2018.
Dix autres accusés ont été relaxés. Deux autres encore ont écopé de six mois de prison avec sursis.
‘’Le summum de la barbarie !’’ s’exclame Le Soleil pour décrire les faits survenus il y a presque quatre ans et demi.
Il ajoute, citant Ciré Clédor Ly, l’un des avocats des accusés, que ‘’c’est une décision surprenante et désespérante’’.
‘’Un verdict qui a plongé les familles de René Capin Bassène, d’Omar Ampoï Bodian et de César Atoute Badiate dans une mare de [larmes]’’, commente Libération.
Me Ly soutient, selon le journal EnQuête, que ‘’les trois [accusés] ont été catalogués comme étant des éléments du MFDC’’, le Mouvement des forces démocratiques de la Casamance, la rébellion du sud du pays, à laquelle appartient M. Badiate. Ce dernier a été jugé par contumace.
‘’Les pleurs et les complaintes des familles [des accusés] ont attristé plus d’un’’, note EnQuête.
‘’Même si je ne dis pas que c’est une décision politique, elle rencontre les rencontre les aspirations et les désirs des politiques’’, rapporte Vox Populi, citant Me Ciré Clédor Ly.
L’Ecole de la marine nationale inaugurée à Dakar par le président de la République fait partie du ‘’dispositif’’ mis en place par l’Etat pour soutenir ‘’la vocation pétrolière et gazière du Sénégal’’, écrit Le Soleil.
‘’Avec les découvertes de gisements d’hydrocarbures, le Sénégal a besoin d’une marine nationale dotée de ressources humaines de qualité et de moyens techniques suffisants’’, lit-on dans le même journaAvec la nouvelle école, ‘’Macky Sall acte la montée en puissance de la marine’’ sénégalaise, souligne L’As.
Le nouvel établissement va aider aussi à renforcer la lutte contre l’émigration clandestine, le trafic de drogue et d’armes, la pêche illicite et la piraterie, selon le même journal.
Désormais, ‘’tous les corps (de l’armée nationale) ont leur propre centre de formation’’, tient à souligner Le Quotidien.
‘’La sécurité n’a pas de prix (…) Ce n’est plus le temps des muscles : c’est l’heure de l’intelligence, du renseignement, du recrutement d’agents hautement qualifiés (…) Le Sénégal poursuit sa montée en puissance en s’entourant de toutes les garanties sécuritaires’’, commente Le Quotidien après l’inauguration de l’Ecole de la marine nationale.
‘’Un jeu de ruse’’
‘’L’unité nationale en danger’’, titre L’Observateur, concernant les discours décriés de certains hommes politiques.
Il estime que ‘’les dérives politiques risquent de tout anéantir’’ au Sénégal.
‘’Dans les discours des politiques, il y a souvent un ou des mots de trop. Une dérive qui (…) peut choquer une ethnie ou toute une communauté. Les conséquences peuvent être dramatiques pour tout un pays’’, avertit L’Observateur.
‘’Vous nous faites honte’’, s’indigne Le Quotidien, s’adressant aux auteurs des discours décriés, ajoutant : ‘’La politique intérieure a toujours été un terrain de luttes, de violences verbales et même physiques. Mais jamais nous n’avons atteint ce niveau de dégoût que le monde politique inspire. Jamais nous n’avons eu à expérimenter un tel degré de médiocrité et de vulgarité.’’
L’Observateur et Le Quotidien font allusion à des appels à la violence lancés récemment par des hommes politiques sénégalais envers leurs adversaires.
Selon WalfQuotidien, le chef de l’Etat et la coalition Benno Bokk Yaakaar, la coalition de partis politiques de la majorité présidentielle, ont annulé des activités politiques qu’ils envisageaient de dérouler.
‘’L’annulation des activités de Benno Bokk Yaakaar et du président Macky Sall (…) est un jeu de ruse dont l’objectif serait d’arriver à provoquer l’interdiction de la manifestation de Yewwi Askan Wi prévue ce 17 juin’’, commente le journal.
Yewwi Askan Wi, une coalition dirigée par Khalifa Sall, ancien maire de Dakar, et le député Ousmane Sonko, maire de Ziguinchor, envisage de tenir un rassemblement, vendredi 17 juin, à Dakar, en guise de protestation contre l’invalidation de l’une de ses listes de candidature aux élections législatives du 31 juillet prochain.