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par l'éditorialiste de seneplus, félix atchadé

SORTIR PAR LE HAUT DE LA CRISE

EXCLUSIF SENEPLUS - Le contrôle qu’exerce Macky Sall sur les institutions est l’expression d’un manque notoire de légitimité. Il n’est pas le visionnaire qui met au pas les élites et s’allie au peuple pour procéder à des changements structurels

Félix Atchadé de SenePlus  |   Publication 13/06/2022

Il n’y a pas de doute, la manifestation de l’opposition sénégalaise du 8 juin 2022 à la Place de la Nation (ex-Obélisque) a été un franc succès. La mobilisation a été au-delà des espérances des organisateurs. Les appels à la jeunesse du pouvoir et de ses soutiens pour un boycott de cette démonstration de popularité de « tous les dangers » abondamment relayés par divers canaux médiatiques n’ont pas eu l’effet escompté. La conférence de presse conjointe des présidents des institutions (Assemblée nationale, Haut conseil des collectivités territoriales et Conseil économique social et environnemental) n’a pas infléchi la détermination des initiateurs de l’« Assemblée populaire » de la coalition Yewwi Askan Wi (YAW). En revanche, les carrières politiques de ces messieurs et dame ont été scrutées. Ces trois distinguées personnalités ont la particularité d’avoir appartenu au gouvernement de feu le Premier ministre Habib Thiam formé le 15 mars 1995 pendant la présidence Abdou Diouf (janvier 1981 — avril 2000). Dans un pays où l’âge médian est de 19 ans, il y a meilleure idée que de réunir un tel trio pour dissuader les potentiels manifestants. Le triomphe de l’opposition a un coût élevé en ce sens qu’elle consacre la polarisation du champ politique et la quasi-impossibilité du débat démocratique. Il nous faut pourtant confronter nos idées pour espérer relever les défis qui se profilent.

Un champ politique en ruine  

La radicalité, le populisme et l’outrance langagière de l’opposition sont les expressions d’une longue et régulière descente aux enfers de notre démocratie. L’espace politique que les forces qui visent l’alternance occupent est celui qui présente le moins de risques pour elles. Tous ceux qui au cours des dix dernières années se sont essayés au jeu de la démocratie apaisée ont appris à leurs dépens qu’avec Macky Sall, il n’y a de choix qu’entre la soumission primée de prébendes ou la case prison gratifiée de l’inéligibilité. Le parcours typique des opposants est : prison-liberté provisoire — gouvernement. Au Conseil des ministres, à l’Assemblée nationale siègent des personnes qui depuis sept ans ou plus sont formellement soumises à un contrôle judiciaire. Dès leur reddition au président, comme par enchantement, aucun acte d’instruction n’est plus posé. Prétendre que la Justice sénégalaise est indépendante de Macky Sall est une farce de mauvais goût ! L’exercice du pouvoir par le harcèlement judiciaire n’a prospéré dans notre pays que parce que des juges et procureurs ont servi la ligne d’action politique de Macky Sall. Le discrédit est total ! En matière électorale, le Conseil constitutionnel veille sur les intérêts du pouvoir. L’invalidation de la liste des titulaires de la coalition YAW n’est que la dernière manipulation en date destinée à détourner l’expression démocratique des citoyens sénégalais.

Un président extrêmement affaibli

Le paradoxe que nous vivons est que le contrôle exclusif qu’exerce Macky Sall sur les institutions et les contre-pouvoirs sont plus l’expression d’un manque notoire de légitimité que d’une capacité à impulser des réformes contre vents et marées. Il n’est pas le visionnaire qui met au pas les élites et s’allie au peuple pour procéder à des changements structurels voire une révolution. Depuis sa « réélection » en février en 2019, on a un chef de l’État tétanisé, incapable de prendre des initiatives politiques, qui administre, mais ne gouverne pas. Il y a sept mois il a fait adopter en procédure d’urgence une réforme constitutionnelle, réintroduction le poste de Premier ministre, qu’il est incapable d’appliquer. En mars 2021, au sortir de la pire crise du Sénégal indépendant, il n’a pris aucune initiative politique pour en solder les comptes et tracer le cap pour l’avenir. Les présidents Senghor et Abdou Diouf s’étaient montrés beaucoup plus inventifs en 1963, 1968, 1988, 1989 et 1994 ! Loin de moi, l’idée que le président Macky Sall a moins de talent que ses illustres prédécesseurs. Nous sommes face à un problème de capacité entendue comme pouvoir à agir et à mobiliser les Sénégalais. Comme le disait bien la philosophe Simone Weil « l’obéissance à un homme dont l’autorité n’est pas illuminée de légitimité, c’est un cauchemar. » Macky Sall ne prend pas d’initiative politique parce qu’il sait que les Sénégalais ne suivront pas. Il n’a en réalité comme pouvoir que celui de nuisance. C’est celui qu’il va exercer si on ne trouve pas avec lui le moyen de nous sortir de la crise par le haut.

Tout n’est pas encore perdu

Le scrutin législatif du 31 juillet 2022 tel qu’il se profile est porteur de périls pour la nation et le pays. Le principal enjeu est qu’il déterminera le scénario de la présidentielle de 2024. L’opposition pense avec de bonnes raisons que le président de la République veut rempiler à la tête du pays en dépit de ses promesses électorales, l’esprit et la lettre de la Constitution. Il est possible de désamorcer la « bombe » que constitue cette élection. Sachant que la chambre des députés qui sera élue le 31 juillet 2022 n’a pas vocation à aller au-delà de l’hivernage 2024, c’est l’enjeu caché qui cristallise les positions. Il ne tient qu’à Macky Sall de nous sortir de ce piège en clarifiant sa position sur le texte de la Constitution qui stipule que « nul ne peut faire plus de deux mandats consécutifs ». Son « ni oui ni non » est devenu une source de déstabilisation pour le pays et pour l’exercice de son pouvoir. La clarification de sa position qui vaut renoncement à être candidat en 2024, aura le double avantage de désagréger le front de l’opposition radicale et convaincra peut-être les Sénégalais de lui donner une majorité parlementaire pour terminer son mandat sans remous.

Nous devons débattre

La décrispation politique devrait permettre d’amorcer les débats les plus urgents. Il nous faut penser notre stratégie de défense et de sécurité dans un contexte sous-régional marqué par des insurrections qui déstabilisent des États. Quelle réponse à la crise des économies traditionnelles qui est la cause première des insurrections en Afrique de l’Ouest ? Quelle doit être la doctrine d’engagement de nos forces de défense et de sécurité contre le terrorisme djihadiste sachant que le retour d’expériences des pays du Sahel central a montré les limites de l’approche militariste ? Notre pays va être producteur de gaz et de pétrole. Allons-nous nous satisfaire de la rente des recettes d’exportations ou ferons-nous le pari d’une utilisation domestique qui aura vocation à améliorer la compétitivité de notre économie ? Comment éviter le syndrome hollandais[1] ? Notre économie a besoin de réformes structurelles dans les secteurs primaires et secondaires. La guerre russo-ukrainienne et avant elle la crise sanitaire de la pandémie de la Covid-19 ont montré l’importance de la souveraineté et de l’autonomie stratégique dans les domaines de l’alimentation, des biens et services médicaux de base, etc. Nous avons besoin de refaire confiance aux institutions. Quelles réformes entreprendre en priorité ?

Les questions ci-dessus sont travaillées par les partis politiques et font l’objet de propositions. Il faut rendre le climat politique apaisé pour que les citoyens puissent choisir les meilleurs programmes. Les conclusions des Assises nationales et les recommandations de la Commission nationale de réforme des institutions (CNRI) constituent à mon avis une base de travail adéquate pour restaurer l’État de droit dans notre pays.      

fatchade@seneplus.com

[1] Le syndrome néerlandais, ou syndrome hollandais décrit les effets pervers de la dépendance à une rente sur une économie.

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