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20 juin 2025
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CÉRÉMONIE DE PRISE D'ARMES LE 4 AVRIL ET L'APPEL DE MACKY A LA VALORISATION DES PRODUCTIONS LOCALES AU MENU DE LA REVUE DE PRESSE DE ZIK FM CE MARDI
Les quotidiens parus ce mardi 05 avril 2022 reviennent dans leur ensemble sur la cérémonie de prise d'arme à l'occasion de la célébration du 62ème anniversaire de l'indépendance et l'appel du président Macky Sall à accroître et valoriser des productions.
Les quotidiens parus ce mardi 05 avril 2022 reviennent dans leur ensemble sur la cérémonie de prise d'arme à l'occasion de la célébration du 62ème anniversaire de l'indépendance et l'appel du président Macky Sall à accroître et valoriser des productions. Suivez dans cet élément, la revue de presse présentée par Fabrice Nguéma sur Zik Fm.
KEEMTAAN GI - SUSPECT DEBORDEMENT
Soixante-deux ans ! C’est l’âge de la République. Un départ volontaire du pouvoir, une succession controversée et deux alternances pacifiques ont jalonné la vie de ce doux pays qui a célébré hier ses soixante-deux ans d’indépendance sans être tout à fait indépendant dans les faits. Quant à la deuxième alternance, elle a été un peu chahutée par la volonté de l’autre à vouloir forcer pour un troisième mandat et son obsession démoniaque à se faire succéder par le fils. Celui qu’il considérait comme le meilleur d’entre nous tous. Quelques morts, des estropiés et une vitrine de vieille terre de la démocratie lézardée. Alors qu’on l’attendait par la grande porte, il est sorti, la mine contrite, par une porte dérobée de l’Histoire. Depuis, il se fait masser ses vieux os à Paname en laissant au pays une formation politique sans maître. Celui qui lui a succédé et qui voulait couper l’herbe sous les pieds de toute personne qui s’aventurerait à rêver d’un troisième mandat, nous avait sortis de la tête pensante de quelques juristes une charte fondamentale qui enterrait définitivement toute idée de s’éterniser au pouvoir après deux mandats. Et voilà que nous en sommes toujours là à ergoter sur une éventualité de le voir candidat à sa propre succession. Une des monstruosités de notre façon d’apprécier le pouvoir. Sa réponse du « ni oui ni non » nous laisse dubitatifs et perdus face à son subit et suspect débordement d’énergie depuis le sacre des « Lions ». Pour le reste, on ne savait pas que ceux qu’il traitait d’ « oisifs-errants » le contrariaient à ce point. Il a invité sa jeunesse à ne pas perdre son temps sur les réseaux sociaux à la merci de personnes qui se disent influenceurs. Il leur a aussi conseillé de ne pas se laisser manipuler. De quoi donc a peur le Chef ? De cette même jeunesse qu’il drague à travers le concept « Jokko ak Macky » ! Et pourtant, c’est lui-même qui disait comprendre ces ados en mars 2021. Face à un tel suspect débordement d’énergie, on peut bien douter de la réelle volonté du Chef de surseoir à toute idée de sortir par la grande porte. Ce qui pourrait être un véritable gâchis… KACCOOR BI
04 AVRIL MACKY SALL DÉCORE LES PRÉSIDENTS ET ANCIENS PRÉSIDENTS D’INSTITUTIONS
Ce n’est pas seulement les militaires qui ont reçu des décorations devant les troupes puisque des dignitaires du régime, des présidents et anciens présidents d’Institutions ont aussi été décorés de l’Ordre National du Lion. C’est ainsi qu’hier au Palais, en fin de soirée, le président Macky Sall a décoré le président de l’Assemblée nationale, Moustapha Niasse, et l’ancien président de cette institution et du Sénat, Pape Diop. Ces deux dignitaires ont reçu la médaille de Grand Officier de l’Ordre National du Lion. Tandis que le président du Conseil économique, social et environnemental, Idrissa Seck, le président du Haut Conseil des collectivités territoriales, Mme Aminata Mbengue Ndiaye et l’ancienne présidente du Conseil économique, social et environnemental et ancien Premier ministre Aminata Touré ont été décorés de la médaille de Commandeur dans l’Ordre National du Lion. Le président Macky Sall a indiqué que son acte entre dans le cadre d’un hommage à des hommes et femmes ayant rendu des services de la Nation. Des décorations qui transcendent les clivages partisans, selon le chef de l’Etat. Il a révélé qu’auparavant il était interdit de décorer des hommes d’Etat en fonction. Mais le décret modifié permet désormais d’honorer des dignitaires en cours d’exercice, cela enlève une frustration exprimée le plus souvent dans les rangs des dignitaires. Une manière de répondre au « Témoin » qui avait écrit dans ces colonnes que la décoration attribuée au ministre des Sports Matar Bâ au lendemain du sacre continental des « Lions » était illégale ! Parlant au nom des récipiendaires, le président Moustapha Niasse a accueilli l’acte avec foi. Il a aussi dit que c’est une date à retenir comme celle de l’exaltation, de l’hommage et la de gratitude. Une source de réflexion, d’analyse et d’action avec et pour le président Macky Sall au service du peuple dira le président Niasse. Ces décorations sont surtout à lire sous l’angle de remerciements et récompenses faits à des collaborateurs avant de se séparer d’eux. Sauf pour Mimi Touré qui, elle, s’apprête à effectuer un retour en grâce !
DÉCORATION LE GÉNÉRAL EL HADJ NIANG DISTINGUÉ !
Hier, le président de la République Macky Sall, chef suprême des armée, a profité de la cérémonie de prise d’armes pour décorer au grade d’officier de l’Ordre national du Lion le général de brigade aérienne El Hadji Niang. Connaissez-vous l’heureux récipiendaire? Il est le pilote attitré de l’avion présidentiel « Langue de Barbarie ». D’ailleurs, c’est « Le Témoin » qui avait récemment révélé sa promotion au grade de général. Considéré comme l’un des meilleurs pilotes de ligne de sa génération, El Hadj Niang a grandi entre la banlieue dakaroise (Diamaguène), et Dakar-Plateau où il a passé une bonne partie de sa jeunesse. Après avoir obtenu son bac scientifique au lycée Lamine Guèye (ex-Van Vo), El Hadj Niang est admis à Salon de-Provence (France) où se trouve une grande école des officiers de l’Air et de l’Espace. D’ailleurs, cette année-là, il était le seul et unique Sénégalais admis à l’académie de Salon-de-Provence, une sorte de « Saint-Cyr » chez les officiers de l’air. Dès sa sortie de l’école en qualité de pilote de chasse, puis de transport, le jeune lieutenant Niang intègre l’Armée de l’air. Au fil des années, l’actuel commandant de l’escadrille présidentielle a effectué plusieurs formations et stages de qualification qui l’ont successivement mené aux Usa, en Angleterre, en Chine, au Maroc, en Allemagne, au Brésil, en France etc…Aujourd’hui, El Hadj Niang, ce fils digne de la République, est une référence au sien de l’Asc Sandial du Plateau dont il fut un membre du comité directeur durant ses années de collège. Aux côtés d’un certain…Pape Ndiaye, aujourd’hui journaliste et grand reporter au « Témoin » !
DÉCORATION MÉDECIN-COLONEL MAME DEMBA SY DISTINGUÉ !
Décidément ! Les enfants de la banlieue dakaroise se sont bien distingués dans les décorations octroyées au cours du 62e anniversaire de notre accession à la souveraineté internationale. Après le général de brigade aérienne El Hadj Niang, un toubib de la gendarmerie nationale, plus précisément le médecin-colonel Mame Demba Sy, s’est lui aussi vu épingler une médaille. Digne fils de la banlieue dakaroise (Thiaroye-gare), il a été décoré au grade de commandeur de l’Ordre national du Lion par le président de la République. Ancien enfant de troupe, Mame Demba Sy, toujours premier de sa classe, a fait aimer le Prytanée militaire de Saint-Louis à de nombreux jeunes thiaroyois de sa génération. Sa compétence et sa disponibilité sans commune mesure ont fait de lui, Dr Mame Demba Sy, l’un des meilleurs médecins des Armées.
POISSON D’AVRIL LE 12E GAINDÉ TOMBE DANS LES FILETS DE CHEIKH SECK
Au Sénégal, le football est plus qu’une passion, une religion ! Et surtout en cette 2022 où le football sénégalais a poussé de nombreux fanatiques à tomber en transe au rythme des exploits de la bande à Sadio Mané. Justement, c’est sur cette euphorie que « Le Témoin » a surfé dans son édition du vendredi 01 avril dernier pour publier une « information » qui n’était en réalité qu’un poisson d’avril. Une « info » intitulée : « Chelsea tombe l’escarcelle de l’Asc Jaraaf de Dakar ». Et pour mieux ferrer les supporters dans les filets de l’ancien portier international Cheikh Seck, nous avions soutenu que ce rachat avait été rendu possible grâce à de richissimes hommes d’affaires émiratis associés à l’Asc Jaraaf. Pour enfoncer le clou, « Le Témoin » déclarait avoir appris qu’après le match Sénégal Egypte, l’homme d’affaires Cheikh Seck s’était envolé vers Londres en compagnie du gardien de Chelsea et de l’équipe nationale Edouard Mendy pour les dernières formalités financières de cette transaction. A la parution de l’article, nombreux sont les lecteurs et fous furieux du foot qui ont mordu à l’hameçon de notre poisson d’avril. Non contents d’être tombés dans le panneau, certains « dëgër fit » sont même allés jusqu’à nous confirmer que le président de l’Asc Jaraaf serait actuellement à Londres pour les derniers réglages de ce rachat. Thiey Sénégal !!!
BANQUE CBAO, UN ACCORD TROUVÉ ENTRE LA DIRECTION ET LE COLLÈGE DES DÉLÉGUÉS
Un accord a été finalement trouvé tard le vendredi dernier entre la Direction générale et le collège des délégués de la CBAO. Un ouf de soulagement puisque la crise de la 1ère banque de la place financière de Dakar était devenue intenable et surtout inquiétante pour tout le monde. La filiale sénégalaise du géant marocain Attijariwafa Bank était secouée par une crise provoquée par des revendications du collège des délégués du personnel jugées difficiles à satisfaire sans remettre en cause l’équilibre financier de la banque. Qui croule pourtant sous les profits ! Mais bon l’essentiel c’est qu’après moult péripéties, un accord a été signé vendredi dernier entre la direction générale et le collège des délégués. Si nous ne sommes pas en mesure pour le moment de dire le contenu des accords, il reste que la divergence se situait au niveau des primes à percevoir par les plus de 1000 employés de la banque. Les premiers accords indiquaient que grâce aux bons résultats de la banque, la prime de résultat permettrait à chacun des employés d’empocher au minimum un million de francs, suivant ses fonctions dans la boîte, et en fonction de ses performances. Le point d’achoppement était alors que le collège des délégués revendiquait comme primes 8 % du chiffre d’affaires annuel, tandis que la direction générale s’arcboutait sur 5 %. Quoi qu’il en soit, il fallait trouver un accord pour faire revenir la sérénité au sein de la 1ère banque du Sénégal. A ce niveau, il faut louer les fortes de médiation déployés par un des administrateurs de la Cbao, Mamadou Diagna Ndiaye, et aussi par la présidente du Haut Conseil du dialogue social, Mme Innoence Ntap Ndiaye et son équipe d’experts conduits par le secrétaire exécutif du Haut Conseil l’inspecteur du Travail Oumar Fall et tous les facilitateurs internes à l’institution bancaire. Ces médiations ont permis ce vendredi la conclusion d’un accord soit trouvé entre les deux parties. Dans cet accord, les deux parties ont d’ailleurs magnifié le rôle déterminant joué par les médiateurs. « Les parties prenantes remercient le président Mamadou Diagna Ndiaye, la présidente du Haut Conseil du Dialogue social pour leurs rôles déterminants dans le dénouement de la crise et la signature de l’accord » indique le document selon notre source.
SALY PORTUDAL LE VILLAGE ARTISANAL SECOUÉ PAR LA CHUTE D’UN VIEUX BAOBAB
Ils ont eu de la chance. Ils, ce sont les artisans établis au village artisanal de Saly. En effet, dans ce haut lieu du tourisme et de l’artisanat local, la baraka divine a permis d’éviter un drame. Dans la nuit du dimanche au lundi, alors que notre pays s’apprêtait à célébrer les 62 ans de sa souveraineté retrouvée, la chute d’un baobab niché au cœur de l’infrastructure a failli créer l’irréparable. Sous le poids de l’âge, le baobab en question avait fini de montrer tous les signes d’inquiétude pour les occupants des lieux. Naturellement, ces derniers ne s’étaient pas fait prier pour en alerter les autorités municipales, le maire Ousmane Guèye en premier. D’ailleurs, ce dernier, lors de la campagne des élections locales de janvier, aurait pris le ferme engagement de faire abattre l’arbre. Une promesse restée vaine. En s’écroulant alors que personne n’était assis sous son ombre, fort heureusement, le baobab a tout de même endommagé cinq cantines. L’une des travailleuses de ce village artisanal, gagnée par la peur, dit s’en remettre à Dieu mais regrette avoir beaucoup perdu dans cet incident car ayant investi beaucoup d’argent dans la réfection de sa cantine.
BAYE DEUK 2 UN INCENDIE FAIT UN MORT
Un drame est survenu dans la nuit du vendredi au samedi dernier à Baye Deuk 2. Dans ce quartier périphérique de la commune de Mbour, un incendie a ravagé toute une concession. Le feu, qui s’est déclaré à une heure tardive, a ôté la vie à une fille de 12 ans surprise par les flammes dans son sommeil. Aliou Diop, délégué de quartier de Baye Deuk 2, et Djiby Sow, notable du quartier, tétanisés par ce drame, invitent les autorités à venir en aide aux sinistrés et rappellent leur vieille doléance relative à l’eau. Baye Deuk, il faut le rappeler, est un quartier né des habitations spontanées vers la fin des années 1990 qui était dépourvu de toute commodité indiquée en milieu urbain. Ce qui faisait que les incendies y étaient récurrents jusque durant la deuxième moitié de la première décennie des années 2000. Le quartier a finalement fait l’objet d’une restructuration dès 2010 après l’arrivée de l’équipe municipale issue des élections locales de 2009. La densification aidant, la fréquence des d’incendies a baissé. Toutefois, l’adduction d’eau est restée une équation entière pour bon nombre d’habitants.
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LES CLÉS D'UN RETOUR À L'ÂGE D'OR CULTUREL AU SÉNÉGAL
EXCLUSIF SENEPLUS - Promouvoir les langues nationales, encourager le potentiel de création et de créativité à la base... L'ancien ministre Abdoulaye Elimane Kane indique comment mieux profiter du puissant potentiel de la culture pour le développement
Senghor était un pédagogue de la culture. Hélas, la période des ajustements structurels entre autres, a été fatal pour la politique culturelle officielle du pays. Ce constat amer est d'Abdoulaye Elimane Kane, un des témoins privilégiés de l'âge d'or de la culture au Sénégal. Le philosophe et ancien ministre de la Culture, intervenant jeudi 31 mars lors de la conversation "Littérature, Culture et Consensus sociétaux", a rappelé qu'il ne saurait y avoir de développement durable sans une place de choix accordée à la culture et à ses composantes. Il a notamment évoqué quelques pistes suscpetibles de redonner à la culture son lustre d'antan au Sénégal.
Mohamed Salah et Sadio Mané, les deux coéquipiers africains de Liverpool sortent de trois confrontations décisives pour leur carrière internationale. Mais une autre bataille non moins importante les attend en club
Drôles de moments que ceux vécus par Mohamed Salah et Sadio Mané ce début d’année. En moins de deux mois, les deux amis du trio offensif de Liverpool ont dû, chacun avec sa sélection nationale, croiser le fer à trois reprises dans des matchs cruciaux pour leurs carrières respectives.
D’abord le 6 février 2022 à Olembé au Cameroun, lors de la finale de la CAN ayant vu le Sénégalais inscrire le tir au but décisif pour offrir à son pays le très attendu trophée continental. Comme si le sort n’en avait pas fini avec eux, Mané et Salah viennent de s’affronter à nouveau en barrages qualificatifs du Mondial 2022 au Qatar.
Deux premiers actes
Au terme de deux rencontres âprement disputées, le Sénégal a eu le dernier mot sur l’Égypte, mardi 29 mars à Dakar. Avec cette fois encore, Sadio Mané dans le costume du héros. Comme lors de la finale de la CAN, sept semaines plus tôt. Le capitaine des Lions de la Téranga n’a pas tremblé au moment d’exécuter l’ultime tir au but du match, permettant ainsi à son équipe de disputer sa troisième phase finale de Coupe du monde.
Pour Mohamed Salah en revanche, cet épisode a un goût amer familier. D’autant plus qu’il a, contrairement à son coéquipier de Liverpool, manqué son tir au but. Le Pharaon reste donc à quai en novembre prochain lors du Mondial. Lui qui rêvait sans doute pour cette année, grâce à sa forme étincelante depuis plusieurs mois, d’une meilleure campagne que celle de 2018 en Russie. Il avait entamé celle-ci avec une blessure à l’épaule contractée lors de la finale de Ligue des champions perdue contre le Real Madrid trois semaines plus tôt.
Un tournant
La page internationale tournée, les deux coéquipiers ont désormais rendez-vous avec leur club. Au-delà de partager la même tunique rouge sur les pelouses européennes, ainsi que la même année de naissance, Salah et Mané ont tous deux des situations contractuelles similaires avec Liverpool. Leur bail actuel avec les Reds court jusqu’à juin 2023.
C’est donc plus que jamais le moment pour le club anglais de décider de l’avenir de ses attaquants africains. Trois options se présentent pour Liverpool : leur offrir une prolongation de contrat satisfaisante, laisser courir le présent contrat jusqu’à son terme pour une séparation sans indemnités de transfert l’année prochaine ou céder dès cet été aux sollicitations des courtisans qui ne manqueront pas pour ces deux joyeux.
Qui de Mané et de Salah réussira à convaincre son club de miser encore sur lui à 30 ans, un âge charnière pour tout footballeur de haut niveau ? Car il paraît improbable de voir les deux poursuivre l’aventure chez les Reds au-delà de 2023, étant donné que le contrat de Roberto Firmino, l’autre élément du trident offensif de Jurgen Klopp, expire également à cette échéance. Une fois encore, il ne devrait en rester qu’un.
«MON TRAVAIL DE ROMANCIER EST LA SEULE RÉPONSE QUE JE PEUX LIVRER»
Le romancier Mohamed Mbougar Sarr répond aux accusations d’apologie de l’homosexualité dont il a fait l’objet après sa réception du prestigieux prix littéraire Goncourt pour son roman
Invité à l’Harmattan Sénégal, lors d’une conversation « Littérature, Culture et Consensus sociétaux », le lauréat du prix Goncourt 2021, Mohamed Mbougar Sarr est revenu sur la polémique qui a suivi cette distinction. Accusé de faire l’apologie de l’homosexualité, le romancier estime que la réponse à ses détracteurs se trouve dans ses écrits.
«Je crois qu’un romancier sert fondamentalement à dire ce qui est un roman, ce qui est une fiction, à toujours apporter les nuances nécessaires pour réaffirmer le droit au roman d’exister, à la fiction d’exister et la nécessité toujours de s’intéresser aux œuvres romanesques plutôt aux hommes qui sont périssables. Je me dis que tout ce que j’ai tenté de dire, de faire, se trouve dans mes livres. C’est la raison pour laquelle j’évite de plus en plus de m’exprimer, de donner des explications, de me justifier parce que je crois que je n’ai pas à le faire fondamentalement et que mon travail de romancier est la seule réponse que je peux livrer ». Par ces mots, le romancier Mohamed Mbougar Sarr répond aux accusations d’apologie de l’homosexualité dont il a fait l’objet après sa réception du prestigieux prix littéraire Goncourt pour son roman, « La Plus Secrète Mémoire des hommes » publié en 2021 aux éditions Philippe Rey et Jimsaan.
En effet, cette distinction est intervenue trois ans après la sortie de son précédent roman, « De purs hommes » dans lequel l’auteur aborde la question de l’homosexualité qui a engagé la polémique. Cependant, Mohamed Mbougar Sarr est d’avis que sa réponse peut être « insatisfaisante » ou insuffisante ». « Mais c’est la seule fondamentalement dont je dispose et c’est à mes livres toujours que je tente de renvoyer. Ce qu’un homme peut dire est tellement faillible, pauvre parfois, incomplet que je ne suis pas certain qu’il vaille important d’accorder une sorte de poids absolue en tout cas lorsqu’il s’agit de romancier », dira-t-il.
Selon lui, toutes ses œuvres vont dans le sens d’essayer d’expliquer ce qu’est un roman. « On peut avoir l’impression qu’en ayant écouté tout ce qui s’est dit depuis quelques mois voire depuis quelques années, j’avance avec certitude que mes romans sont autant de réponses ou de points de vue figés que j’apporte à des questions alors qu’il n’y a rien de plus instable finalement que le travail du roman. Mais je trouve l’impression que la question fondamentale aujourd’hui, c’est est-ce qu’on comprend véritablement ce qu’est une fiction et il me semble que de façon élémentaire aujourd’hui dans la société sénégalaise, tenter de dire ce qui est écrit, c’est toujours tenter un creux plus souterrainement de réaffirmer ce qu’est une fiction, le pouvoir de la fiction, la distinction entre le réel et la fiction qui n’est pas une coupure mais qui est simplement l’inscription d’un rapport dans un autre espace qui n’est factuel mais un espace métaphorique ou poétique », a-t-il expliqué.
Cependant, concernant « La Plus Secrète Mémoire des hommes », Mohamed Mbougar Sarr dit ne pas avoir « mesuré la tension ou la gravité, l’état de la réception de ce livre ». Et c’est parce que, précisera-t-il, « j’ai vraiment la faiblesse de croire que ce n’est que de la littérature et quand je dis ça, ce n’est pas ignorer la littérature mais je le dis aussi que c’est à la fois la chose la plus importante sur terre et en même temps, ce n’est pas grand-chose ».
Et d’ajouter, « c’est ce paradoxe qui m’a toujours tenu, maintenu ». A en croire le lauréat du prix Goncourt 2021, il ne veut pas que ses lecteurs ne soient pas dans la position de recevoir une vérité que je ne détiens pas mais que je cherche et dans la recherche, « c'est-à-dire qu’il n’y a jamais de thèse, de ligne directrice assumée. Il y a une œuvre totalement ouverte dans laquelle un lecteur a sa place et dans laquelle il pense ».
A en croire Mohamed Mbougar Sarr, l’engagement d’un roman n’est jamais « absolu » mais « relatif ». « Ce qu’on appelle un engagement, c’est une rencontre entre la sensibilité de l’écrivain et la sensibilité de lecteur. J’en veux pour preuve : un roman ne sera jamais engagé de la même manière pour les lecteurs. Mon roman qui a créé le scandale ici est considéré par certains comme un roman très engagé, par d’autres un roman sans engagement », a-t-il laissé entendre.
MACKY SONNE LE GLAS
L’Etat du Sénégal est décidé à mettre un terme à l’exploitation frauduleuse de la forêt en Casamance
L’Etat du Sénégal est décidé à mettre un terme à l’exploitation frauduleuse de la forêt en Casamance. Le président de la République, Macky Sall, en présidant hier, lundi 4 avril, la cérémonie de prise d’armes qui a marqué la célébration de l’indépendance du Sénégal, a dit avoir donné toutes les instructions idoines afin que la pratique soit abolie.
Le combat contre les rebelles du Mouvement des forces démocratiques de la Casamance qui s’activent au trafic de bois sera sans répit. En atteste la déclaration du président de la République, Macky Sall, hier, lundi 4 avril, lors de la cérémonie de prise d’armes symbolisant la célébration du 62e anniversaire de l’indépendance du Sénégal. «La sécurité est devenue une demande majeure des citoyens» ; d’où son engagement à «donner plus de moyens aux Forces de défense et de sécurité et renforcer le moral des troupes. Puisque nous avons une grande politique de défense de la biodiversité, la défense de nos forêts et c’est justement l’une des missions principales actuellement en cours en Casamance. Mes instructions ont été très claires, nous ne pouvons plus accepter un seul arbre abattu pour être exporté hors de nos frontières», a-t-il prévenu. Par ailleurs, le chef de l’Etat a salué la tenue du défilé qu’il a qualifié «d’impeccable», malgré son format simplifié. «Le format réduit n’a enlevé en rien toute la solennité de l’événement.
En ma qualité de chef suprême des Armées, je suis satisfait et rassuré par cette belle parade qui traduit le haut niveau d’entrainement et de cohésion des unités. Le pas est alerte, l’allure est martial ; ce qui montre l’engagement des Forces de défense et de sécurité à toujours remplir leur mission avec efficacité», conclut-il.
«AMELIORATION CONSTANTE DES CONDITIONS D’EXISTENCE DE NOS SOLDATS, EFFICACITE OPERATIONNELLE E LEURS MISSIONS ET QUIETUDE DE LEURS FAMILLES»
Avant cela, lors de son discours à la nation d’avant-hier, dimanche 3 avril, le président de la République, Macky Sall, avait fait les mêmes éloges aux Armées. «Je renouvelle mon soutien à ceux et celles parmi vous qui sont déployés au service de la paix dans le monde et en opérations pour la défense de l’intégrité territoriale, et la lutte contre la criminalité transfrontalière et le pillage de nos ressources naturelles.»
S’adressant toujours aux Forces défense et de sécurité, Macky Sall a affirmé : «les hommes et femmes qui ont choisi le métier des armes pour défendre les intérêts vitaux de la nation, au péril de leur vie, méritent notre soutien et notre gratitude». C’est pourquoi, poursuit-il, «je tiens à l’amélioration constante des conditions d’existence de nos soldats, l’efficacité opérationnelle de leurs missions et la quiétude de leurs familles».
A signaler que la célébration de la 62éme année de l’accession du Sénégal à la souveraineté internationale s’est tenue à la place de l’indépendance, un défilé à pied qui n’a pas enregistré la présence des moyens matériels de l’armée.
LE CORED DONNE SA POSITION SUR LA SUSPENSION DE ZIK FM ET DE SEN TV
Suspension pour 72 heures de Zik Fm et Sen Tv par le Cnra, le Conseil pour l’observation des règles d’éthique et de déontologie dans les médias (CORED) rappelle que le Code de la presse et la Charte des journalistes du Sénégal exigent la neutralité,
«Le Conseil pour l’observation des règles d’éthique et de déontologie dans les médias (CORED) rappelle que le Code de la presse et la Charte des journalistes du Sénégal exigent la neutralité, l’objectivité, l’équité et l’équilibre en matière de traitement de l'information. Au regard de ces dispositions, la position d’élu (maire) d’Ahmed Aidara n’offre aucune garantie pour le respect des dispositions des deux textes susmentionnés.» C’est l’organe d’autorégulation des médias, le CORED, qui donne ainsi sa position à la suite de la suspension pour 72 heures de Zik FM et Sen TV par le Conseil nationale de Régulation de l’audiovisuel (CNRA), à travers un communiqué de presse.
Dans le document en date du 4 avril 2022, reçu à la Rédaction de Sud Quotidien, il engage le groupe de presse diffuseur de ces deux médias audiovisuels à respecter la loi régissant le secteur. «Par conséquent, le CORED invite le groupe D Média à veiller au strict respect des dispositions du Code de la Presse et de la Charte des journalistes du Sénégal», lit-on dans le texte. «Le CORED, soucieux du respect des règles d’éthique et de déontologie, appelle également les acteurs des médias à ne pas fragiliser les institutions de régulation et d’autorégulation et à user des voies de recours prévues en cas de contestation», poursuit la même source.
RTS, SOLEIL ET APS, DES CAS QUI APPELLENT A UNE REFLEXION
Au même moment, parlant toujours des principes d’égalité de traitement des usagers, l’accès équitable au médias publics et l’équilibre dans le traitement de l’information, le CORED remet sur la situation des trois médias d’Etat que sont la RTS, Le Soleil et l’APS dont les directeurs sont engagés politiquement dans le camp du pouvoir en place ; appelant ainsi à une réflexion. «Au vu de ce qui précède, le CORED invite les autorités, le régulateur et tous les acteurs des médias à une vaste réflexion pour aboutir à un cahier de charges de nomination transparente des dirigeants des médias du service public, RTS, Soleil et APS afin de mieux garantir les principes d’égalité de traitement des usagers, l’accès équitable à ces médias et l’équilibre dans le traitement de l’information.
Actuellement, les trois directeurs de ces organes sont politiquement engagés dans la coalition au pouvoir, avec l’un d’entre eux élu comme maire», soulignent le président du CORED, Mamadou Thior, et compagnie. Auparavant, l’organe d’autorégulation des médias rappelle que le jeudi 31 mars 2022, le Conseil national de Régulation de l’audiovisuel (CNRA) a procédé à la suspension pour 72 heures de la diffusion des programmes de la Sen TV et de Zik FM.
Le CNRA a motivé sa décision par le refus du groupe D Média de respecter une mise en demeure faite le 14 mars 2022 et une décision du 29 mars 2022 portant «interdiction à la Sen TV et à la Zik FM de faire animer les revues des titres et de presse par Monsieur Ahmed Aïdara», en raison de manquements aux principes d’objectivité, de neutralité, d’équité et d’équilibre dans ses revues des titres et de presse.
MACKY SALL APPELLE À UNE MOBILISATION GÉNÉRALE DES SÉNÉGALAIS
Le Président de la République Macky Sall appelle les Sénégalais à une mobilisation générale pour accroitre et valoriser davantage nos produits agricoles, d’élevage et de pêche.
À l’occasion de la célébration du 62e anniversaire de l’indépendance du Sénégal, le Président de la République Macky Sall a adressé son message à la nation avant-hier, dimanche 3 Avril. A cet effet, il a appelé les Sénégalais à une mobilisation générale pour accroitre et valoriser davantage nos produits agricoles, d’élevage et de pêche. Le Chf de l’Etat engage ainsi les forces vives de la nation, en particulier les jeunes, les femmes et le secteur privé, à s’investir davantage dans les chaines de valeurs de l’élevage, de la pêche et de l’agriculture.
Le Président de la République Macky Sall appelle les Sénégalais à une mobilisation générale pour accroitre et valoriser davantage nos produits agricoles, d’élevage et de pêche. C’était lors de son message à la nation avant-hier, dimanche 3 Avril, à l’occasion de la célébration du 62e anniversaire de l’indépendance du Sénégal. « Considérant le risque élevé de pénurie et de flambée des prix en raison de la crise mondiale, j’appelle à une mobilisation générale pour accroitre et valoriser davantage nos produits agricoles, d’élevage et de pêche », lance-t-il.
Selon lui, pour être à l’abri des aléas de la conjoncture internationale, nous devons, par un effort individuel et collectif sur nous-mêmes, faire preuve de résilience en gagnant au plus vite la bataille de la souveraineté alimentaire. « A vrai dire, l’indépendance n’est pas l’acte isolé d’un jour, mais un combat permanent, qui se gagne également sur le front de la sécurité alimentaire. C’est ce qui ajoute à la souveraineté nationale un surcroit de liberté. Il nous faut produire ce que nous consommons et consommer ce que nous produisons », soutient-il.
Le Chef de l’Etat ajoute que c’est le sens des investissements massifs que l’Etat continue de consacrer à la modernisation et à la diversification des secteurs de l’élevage, de la pêche et de l’agriculture. Il rappelle que pour la deuxième fois consécutive, le budget de la campagne agricole est revu à la hausse, et passe cette année de 60 à 70 milliards de F Cfa. Dans cette quête de l’autosuffisance alimentaire, Macky Sall engage les forces vives de la nation, en particulier les jeunes, les femmes et le secteur privé, à s’investir davantage dans les chaines de valeurs de l’élevage, de la pêche et de l’agriculture. « L’expérience des Domaines agricoles communautaires (DAC) montre que nous pouvons relever ce défi, à l’image des belles moissons du DAC de Keur Momar Sarr, sept mois seulement après son lancement en juillet dernier. Il en est de même du projet pilote d’Incubateur de Mboro, lancé par le Programme Sénégalais pour l’Entrepreneuriat des Jeunes, en partenariat avec le secteur privé, dans le cadre de l’initiative Xëyu ndaw ñi. En moins d’un an, ce complexe multifonctionnel moderne, financé à plus de 5 milliards de F Cfa, a réalisé d’excellentes performances en mettant sur le marché des produits de qualité », fait-il savoir. En outre, il informe que l’incubateur a formé 1053 jeunes, plus de 22 000 membres de GIE, et assisté 500 jeunes entrepreneurs à accomplir les formalités administratives nécessaires à leurs activités.
LE PROGRAMME D’AMELIORATION DE LA CONNECTIVITE DES ZONES AGRICOLES DU NORD ET DU CENTRE BIENTOT LANCE
Par ailleurs, pour le Président de la République, relever le défi de l’autosuffisance alimentaire, c’est aussi faciliter les échanges entre les zones de production et les marchés. C’est, dit-il, l’objet du Programme spécial de désenclavement, portant sur plus de 2500 Km de routes en cours d’exécution. S’y ajoute, indique-t-il, le lancement prochain du Programme d’amélioration de la connectivité des zones agricoles du nord et du centre, financé par l’Etat et soutenu par la Banque mondiale. « D’un coût global de 130 milliards de FCFA, ce nouveau programme mettra en place des infrastructures routières et de renforcement des capacités en matière de formation et de production. Il permettra, entre autres, de faciliter l’accès aux zones de production agricole, de pêche et d’élevage, afin d’améliorer les conditions de transport et renforcer les échanges intérieurs et avec les pays voisins», a laissé entendre le Chef de l’Etat. De plus, il annonce que le volet rural du Programme d’Appui aux Communes et Agglomérations du Sénégal, (PACASEN-rural) financé à hauteur de 352 milliards de F CFA démarrera cette année, pour améliorer l’accès aux services sociaux de base dans 435 communes.