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10 septembre 2025
SE MOBILISER POUR FAIRE BARRAGE AUX TENANTS DE LA VIOLENCE POLITIQUE
C’est l’appel lancé hier par des leaders membres de Benno Bokk Yaakaar comme Abdou Fall, Mamour Cissé, Me Ousmane Sèye, Abdoulaye Makhtar Diop, entre autres
Faire face à Ousmane Sonko et autres qui comptent manifester «avec ou sans autorisation» aujourd’hui. C’est l’appel lancé hier par des leaders membres de Benno bokk yaakaar comme Abdou Fall, Mamour Cissé, Me Ousmane Sèye, Abdoulaye Makhtar Diop, entre autres.
L’appel à manifester aujourd’hui de la coalition Yewwi askan wi, malgré l’interdiction du Préfet de Dakar, fait craindre la violence. Face à une telle situation, des leaders de partis membres de Benno bokk yaakaar appellent à faire face à Ousmane Sonko et ses compagnons de l’opposition qui menacent la tenue des Législatives du 31 juillet prochain. «Face à ces menaces irresponsables d’installer notre pays dans la guerre civile, tous les Sénégalais ont le devoir de se mobiliser pour faire barrage aux tenants de la violence politique au mépris de la légalité républicaine et de la paix civile, qui sont les fondements d’une Nation majeure comme la nôtre», dénoncent Me Ousmane Sèye, Abdou Fall, Abdoulaye Makhtar Diop, Thierno Lô, Aliou Dia, Mamour Cissé et Ibrahima Badiane dans un communiqué.
Ils ont fustigé dans leur déclaration, le comportement du leader de Pastef, Ousmane Sonko, sans le citer nommément, qui appelle à la résistance du Peuple face au régime. «C’est en effet la première fois dans notre trajectoire démocratique qu’un leader politique dont le parti bénéficie d’une existence légale décide d’assumer ouvertement son option de remettre en cause les fondements républicains de notre Etat, par une attitude de défiance systématique à l’égard de toutes les institutions du pays sans exception», considèrent Abdou Fall et Cie. Et d’ajouter : «Ce leader de parti, qui se présente en réalité en chef de guerre, ne rate aucune occasion pour appeler à la guerre civile, invitant ouvertement ses partisans à emprunter la voie de l’élimination physique de responsables de la majorité politique qui gouverne le pays, ainsi que les membres de leurs familles.»
D’après la déclaration, le Sénégal s’est toujours distingué par la maturité de sa classe politique et de ses régulateurs sociaux dans les moments de crise. Mais constatent-ils, «nous sommes confrontés de nos jours, au paradoxe d’une Nation qui n’a jamais autant réuni des atouts pour réussir son émergence mais qui, au même moment, est traversée par des formes d’extrémisme sans précédent dans certaines composantes de sa classe politique». Selon ces signataires, des courants «populistes et fascistes» sont de plus en plus présents dans les démocraties mais regrettent-ils, «elle est bien singulière la forme par laquelle les tenants du courant sénégalais de ce nouveau populisme s’expriment dans notre pays, avec la haine aveugle et la violence non retenue qui les caractérisent».
L’audience de Macky aux aperistes de Linguère
Alors que l’opposition menace de marcher de gré ou de force, le Président lui, est en train de recoller les morceaux pour gagner le maximum de voix en perspective des Législatives du 31 juillet prochain. Avant-hier, Macky Sall a reçu tous les responsables de son parti au Djolof, en présence de l’ancien ministre Aly Ngouille Ndiaye et du ministre du Développement communautaire Samba Ndiobène Kâ. Ce qu’il faut souligner, c’est que les 19 maires ont refusé d’être reçus en même temps que les animateurs des listes parallèles. Ainsi donc, le chef de file de la majorité les a reçus séparément. Partout la tonalité du discours est restée la même. Beaucoup de récriminations contre les responsables qui ne communiquent pas avec la base. Un flot de critiques a été dirigé contre le ministre Samba Ndobène Kâ « devenu injoignable et arrogant ». Des critiques qui l’ont fait sortir de ses gonds. D’après nos sources, sa colère se sentait à travers le trémolo de sa voix. Il n’a pu souffrir les nombreuses critiques formulées contre eux ni supporter la charge des jeunes contre lui. Conséquence : son allocution était au ras des pâquerettes, commente un de ses contempteurs qui considère que la rencontre a été un flop pour lui. Fort heureusement, Aly Ngouille Ndiaye que la perte du pouvoir a rendu beaucoup plus humble était là. Il semble avoir tenu un discours beaucoup plus responsable en indiquant la voie pour gagner largement dans le Djolof. L’ancien ministre de l’Intérieur a plaidé entre autres pour le bitumage des pistes rurales. Dans sa réponse, le chef de l’Etat a demandé aux uns et aux autres de taire leurs querelles et de travailler la main dans la main pour que triomphe Bby. L’enjeu, dit-il, dépasse nos propres personnes. Le Président s’est ainsi rendu compte que le Djolof regorge de cadres beaucoup plus charismatiques et plus compétents que ceux qu’il a promus jusque-là. En définitive, tous ont décidé de rentrer dans les rangs pour faire triompher Bby le 31 juillet prochain.
2e incendie à l'hôpital Dabakh de Tivaouane
Dans la nuit du 15 au 16 juin 2022, l'administration et le personnel de service à l'hôpital Mame Abdoul Aziz Sy Dabakh de Tivaouane ont eu la peur de leur vie. En effet, un deuxième incendie s'est déclenché aux environs de 3 heures de matin au service de chirurgie. C'est un ventilateur qui a déclenché un court-circuit, mais cette fois-ci, il y a eu plus de peur que de mal. L'incendie a été précocement maîtrisé par les infirmiers et les vigiles. En ce moment-là, il y avait, selon nos sources, 3 malades dans la salle qui, pour des raisons de sécurité, avait été aussitôt évacuée. Cet incident est survenu au moment où l'affaire de l'incendie qui a emporté 11 nouveau-nés est encore vivace dans la mémoire collective et a engendré un dossier judiciaire marqué par l'arrestation d'une sage-femme, d'une aide-soignante et du chef de la division de la maintenance, et qui est encore loi de connaître son épilogue. D'ailleurs l'hôpital Dabakh est toujours paralysé par l'intersyndicale qui réclame la libération des personnes incarcérées à la Maison d'arrêt et de correction (Mac) de Thiès. Une marche nationale organisée par l'Alliance des syndicats autonomes de la Santé (Asas) était prévue à cet effet ce matin à Thiès, mais elle a été finalement reportée, parce qu'interdite par le Préfet, pour les motifs de «risque de troubles à l'ordre public et d'entrave à la circulation».
L’Asas «And Gueusseum» reçue par la ministre de la Santé
La nouvelle ministre de la Santé et de l’Action sociale prend langue avec les organisations syndicales pour avoir une idée claire de leurs problèmes. A cet effet, Dr Marie Khemess Ngom Ndiaye a accordé une audience aux responsables de l'Alliance des syndicats autonomes de la Santé (ASAS) «And Gueusseum». Au-delà d’une simple prise de contact, se sont réjouis Mballo Dia Thiam et ses alliés, le ministre de la Santé a apporté des réponses à leurs préoccupations. Pendant plus de quatre tours d’horloge, Dr Marie Khemess Ngom Ndiaye et les syndicalistes ont passé en revue l’ensemble des accords entre l’Alliance des Syndicats de la Santé et le gouvernement. Selon la ministre de la Santé, cette rencontre s’inscrit dans la dynamique de dialogue que le gouvernement a instauré avec les partenaires sociaux. A l’en croire, les avancées obtenues grâce au dialogue permanent exigent la poursuite des échanges afin d’éviter une tension sociale qui ne ferait que ralentir la dynamique.
«Mbollo And Suxaliku» réclame un poste de police
L’insécurité galopante qui règne dans la commune de Tivaouane Peulh, Niagua et Niacourab inquiète les populations, notamment le mouvement pour le développement «Mbollo And Suxaliku». En conférence de presse, le président dudit mouvement, Bassirou Ka, a déploré les nombreux cas d’agressions dans leur commune. Ils réclament en effet un poste de police ainsi que l’équipement de la brigade de gendarmerie qui, selon eux, n’a pas de moyens suffisants pour faire correctement son travail. En plus d’un poste de police, le président de «Mbollo And Suxaliku» sollicite aussi le bitumage des routes ainsi que l’électrification des voies publiques.
Le CUDIS disposé à accompagner toute volonté de dialogue
Le Cadre Unitaire de l’Islam au Sénégal (CUDIS) a reçu mandat des Khalifes généraux et responsables d’associations islamiques du Sénégal pour lancer un appel pressant et solennel aux acteurs politiques de tous bords pour la préservation de la stabilité et de la paix si chères à notre pays. Dans un communiqué reçu à «L’As», le cadre réitère à l'ensemble des acteurs politiques et de la société civile en particulier, sa disponibilité à accompagner toute volonté de dialogue sincère et de recherche de solutions pour le bénéfice supérieur de la communauté nationale. Car il a constaté que depuis quelques mois, le Sénégal s’enfonce de plus en plus dans une zone de turbulences à cause de différends juridiques et préélectoraux. Pourtant, font-ils remarquer, le Sénégal a souvent franchi des tensions électorales en consolidant des consensus durables pour avoir mis en avant l’intelligence et la responsabilité des acteurs pour éviter les crises politiques dramatiques observées dans d’autres pays. Aussi le cadre unitaire de l’Islam au Sénégal rappelle que la marque des hommes politiques sénégalais a toujours été leurs capacités de dépassement et de retrouvailles que les récits historiques retiennent et magnifient. Ceux d’aujourd’hui ne peuvent pas faire moins que leurs devanciers, estiment les membres du Cadre. A les en croire, il est encore temps de privilégier, sans juridisme excessif, ni faiblesse rédhibitoire ou partisane, le dialogue national pour la résolution des différends.
La gestion du maire de Pikine-Est dénoncé
Les neuf conseillers municipaux de la coalition Yewwi Askan Wi à Pikine-Est ont fait face à la presse pour rendre compte de la gestion du maire Issakha Diop. Daouda Guèye et compagnie révèlent que le cabinet politique du maire a offert du riz et du sucre aux conseillers de Pikine-Est, dont ceux de Yewwi Askan Wi. Et lorsqu’ils ont demandé dans quelle rubrique budgétaire ils ont puisé cette dépense, aucune réponse ne leur a été fournie. En outre, dénoncent-ils, la loi n'autorise guère de telles faveurs aux conseillers municipaux. Aussi, à la veille de la korité, ajoute M. Guèye, le secrétaire général de la mairie avait appelé individuellement les conseillers pour les informer que le maire offrait à chacun une enveloppe de 20.000 Fcfa et un décodeur TNT. Lui aussi n’avait pas de réponse sur la rubrique du budget destinée à cette dépense. Ainsi, les 09 élus de Yewwi Askan Wi ont décidé de ne pas participer à cette nébuleuse qui est souvent la porte ouverte à des surfacturations sur le dos des populations. Les conseillers de Yaw ont également évoqué la coupure de la fourniture d'eau du bâtiment municipal pour cumul de factures impayées. A les en croire, depuis plus de 5 mois, la mairie s'alimente en eau au poste de santé de Touba Diacksao. Juste trois jours après l'élection municipale, le 26 janvier 2022, la commune de Pikine-Est a reçu une facture d'eau de 93.985 francs qu'elle n'a pas pu payer. La mairie de Pikine-Est doit à ce jour à la Sen'eau des arriérés d'un montant total de 1.726.842 francs. La connexion internet de la bibliothèque municipale est coupée depuis des mois. Ils invitent le maire à apporter des explications claires. D’ailleurs, ils ont saisi la Cour des comptes.
Réplique du maire de Pikine-Est Issakha Diop
Joint au téléphone, le maire Issakha Diop n’a pas jugé nécessaire de répliquer aux conseillers de Yaw. Jouant la carte de la prudence, il dit qu’il préfère entendre de ses propres oreilles les accusations de conseillers avant de réagir. Affaire à suivre.
Par Serigne Saliou DIAGNE
LE LÂCHE COMPLOT CONTRE LA VÉRITÉ
La propension à crier partout au complot est caractéristique de notre pays à chaque révélation majeure sur la vie de la Nation.
Une révélation du journal Le Quotidien dans son édition en ligne sur l’arrestation de rebelles dans Dakar, parmi lesquels Ousmane Kabiline Diatta, en prélude à la manifestation de la coalition d’opposition Yewwi askan wi (Yaw), a été à l’origine d’une énorme levée de boucliers et d’une polémique sans nom pour reprocher à ce journal d’informer sur des faits non avérés.
Une telle révélation, confirmée quelques jours plus tard par le porte-parole du gouvernement sénégalais, M. Oumar Guèye, avant d’être le point principal d’une conférence de presse du procureur de la République, Amady Diouf, a valu au Quotidien tous les procès d’intention. Cette situation, aussi regrettable qu’elle puisse être, renseigne beaucoup sur l’arrivée, dans notre pays, d’une ère de post-vérité.
Concernant les détracteurs du journal Le Quotidien, il faut se faire à l’idée similaire émise par Ray Bradbury sur les livres. Ce canard est vu comme le «fusil chargé d’à-côté» qu’il faut décharger pour battre en brèche l’esprit.
Les faits ne comptent plus, leur réalité est discréditée tant qu’ils ne répondent pas aux convictions et logiques de penser des individus. La «post-vérité», pour reprendre la philosophe Myriam Revault d’Allones, correspond à un état où «les faits objectifs ont moins d’importance que leur appréhension subjective». Un discours est considéré vrai ou faux par sa capacité à conforter les individus dans leur conviction, quelle que soit la réalité factuelle.
Cette tendance a gagné la scène politique et les espaces publics un peu partout dans le monde, avec l’avènement des vagues populistes dont Donald Trump est le symbole parfait. Les interprétations ont le dessus sur les faits vécus, le discours politique ne se vaut que par sa qualité à faire appel aux émotions et ressentis qui priment sur les faits. Ce qu’on a vu au Sénégal, avec l’arrestation de rebelles avant la manifestation du 8 juin de Yaw, constitue un exemple patent d’une valorisation des opinions sur la réalité. Toutes les entreprises sont bonnes pour distordre une vérité qui n’arrange pas ou qui dérange, conduisant à une posture dans laquelle on a du mal, en société, à s’accorder sur ce qui est vrai ou faux.
Les individus sont cloisonnés dans des espaces ou caisses de résonance reprenant le discours auquel ils adhèrent. Ainsi, le sens commun, à partir duquel une société repose, se perd et on laisse émerger des îlots de faits alternatifs. On tue le principe de «pitié» chez Rousseau, assimilable à une forme de «décence commune» à partir de laquelle les rapports sociaux sont structurés sur la base du réel et du faux. Les nombreuses sorties de politiciens et de médias pour tenter de discréditer l’information sur les rebelles appréhendés sont des classiques dans la transformation des vérités dérangeantes en «opinions», bien que leur ancrage sur des faits avérés ne souffre d’aucun doute. On va préférer se mentir, refuser d’accorder du crédit à ce qui est dit, que de confronter les vérités de face.
La sortie du coordonnateur du Forum civil, Birahim Seck, dans la foulée de cet événement, pour se faire promoteur d’une novlangue prohibant l’usage du mot «rebelle», atteste à juste titre de notre basculement dans un monde d’interprétations qui dissout la vérité objective et tangible comme principe. Par quel autre mot peut-on qualifier Ousmane Kabiline Diatta, un ennemi domestique du Sénégal, qui ne le refuse pas ? On ne peut interdire à des politiciens d’user de la langue à la manière qui leur sied, car l’exercice continu de la politique ne s’encombre pas de la recherche de la vérité.
Toutefois, voir des pans entiers d’une société tenter de rendre inopérant le discours vrai, pour ne pas froisser leurs convictions, est symptomatique d’un avènement de réalités alternatives. Le Sénégal est arrivé au stade où des «îlots de réalités» contraires, voire antagonistes, cohabitent dans l’espace public.
La jonction est dure à trouver entre tous ces mondes alternatifs. Pour preuve, tous les débats publics virent aux invectives, injures, menaces et postures radicales. Un tour sur les réseaux sociaux des différentes coalitions politiques du pays ou des médias montre une fragmentation des opinions et réalités perçues par les individus de ce même pays qu’est le Sénégal. Il est assez dramatique que l’émotion ait pris le dessus sur la raison dans le discours public et la marche de notre pays, mais il est davantage plus regrettable que la vérité perde son sens ou qu’elle ne soit plus partagée.
La propension à crier partout au complot est caractéristique de notre pays à chaque révélation majeure sur la vie de la Nation. Le vrai complot est celui contre la vérité, auquel toute la société contribue par passivité, voire par lâcheté. Le ministre de l’Intérieur, Antoine Diome, avait été conspué pour avoir souligné l’infiltration des évènements de mars 2021 par des forces occultes. On dirait qu’on n’aura pas appris grand-chose de nos ides de mars en matière de vigilance sur les questions de sécurité nationale, au vu de ce dernier épisode. Il serait bien que tous baissent leurs œillères pour regarder la vérité en face. A défaut, notre pays est à l’image d’un motard embarqué dans une course folle, pris du syndrome de «tunnel vision».
Rivé sur son guidon, ne voyant qu’une échéance politique majeure, en perdant de vue tout ce qui l’entoure. Sa chute peut être fatale.
LA VARIOLE DU SINGE À NOS PORTES
Selon l’Organisation mondiale de la santé (Oms), des cas suspects ou positifs ont été déjà enregistrés en Afrique de l’Ouest : il s’agit de la Guinée, du Ghana et du Nigeria. «Il a été confirmé 36 cas au Nigeria, 10 en République démocratique du Congo
’Organisation mondiale de la santé (Oms) prend au sérieux la progression de la variole du singe. Plusieurs pays ont été touchés en Afrique de l’Ouest comme la Guinée, le Nigeria, le Ghana… Pour l’instant, le Sénégal a mis en alerte le Centre des opérations d’urgence sanitaire, qui est en train d’élaborer un plan de contingence spécifique.
La variole du singe est à nos portes… Selon l’Organisation mondiale de la santé (Oms), des cas suspects ou positifs ont été déjà enregistrés en Afrique de l’Ouest : il s’agit de la Guinée, du Ghana et du Nigeria. «Il a été confirmé 36 cas au Nigeria, 10 en République démocratique du Congo, 8 en République centrafricaine, 3 au Cameroun et 2 en République du Congo. Le Ghana et le Maroc, qui n’avaient pas enregistré de cas de variole du singe auparavant, ont maintenant respectivement 5 et 1 cas confirmés et en plus de l’Ethiopie, la Guinée, le Libéria, le Mozambique, la Sierra-Leone, le Soudan et l’Ouganda, tous les pays sans incidents antérieurs ont également signalé des cas suspects. Ce qui est clairement une situation inhabituelle qui touche de plus en plus de pays», a détaillé Dr Matshidiso Moeti, Directrice régionale pour l’Afrique de l’Organisation mondiale de la santé (Oms), lors d’une conférence virtuelle tenue hier. Au niveau mondial, la progression est aussi très soutenue. «Je peux confirmer qu’il y a maintenant un total de 1900 cas confirmés dans 39 pays à travers le monde, dont huit pays d’Afrique», enchaîne Dr Matshidiso Moeti.
Pour l’Oms, il est essentiel d’aller vite pour endiguer la propagation de cette épidémie. Par conséquent, un Comité d’urgence sur la variole du singe a été convoqué jeudi prochain pour voir si cela représente une urgence de santé publique de portée internationale.
Mise en place d’un plan de contingence
Depuis l’apparition des premiers cas en Afrique de l’Ouest, le Sénégal a renforcé le contrôle au niveau des frontières, la surveillance des points d’entrée et des groupes considérés à risque et la mise en place d’un stock de vaccins en relation avec le bureau de l’Oms à Dakar.
La variole du singe a été détectée pour la première fois chez l’homme en 1970 dans la région africaine et depuis lors, la plupart des cas ont été signalés dans les zones rurales et les forêts tropicales. C’est une maladie virale qui peut se transmettre de l’animal à l’homme, mais aussi d’une personne à une autre, par un contact étroit avec une personne infectée et/ou des objets, notamment des vêtements et draps, ainsi que des gouttelettes respiratoires.
Selon l’Oms, les symptômes, qui durent entre deux et quatre semaines, comprennent généralement une éruption cutanée ou des lésions, de la fièvre, des maux de tête intenses, des douleurs musculaires, des maux de dos, une baisse d’énergie et des ganglions lymphatiques enflés. Alors que le taux de létalité, ajoute l’Oms, est d’environ 3 à 6%.
Par Seybani SOUGOU
L’IRRECEVABILITÉ PARTIELLE SUPPRIME LA NOTION DE TITULAIRES ET DE SUPPLÉANTS DU CODE ÉLECTORAL
Avec la décision loufoque du Conseil Constitutionnel, il n’y a désormais ni titulaires, ni suppléants
Du Chapitre 1, intitulé « Composition, mode d’élection et durée du mandat des députés », l’article L.154 de la Loi n°2021-35 en date du 23 juillet 2021 pose clairement le principe de l’indivisibilité d’une liste de candidatures au scrutin majoritaire et proportionnel ; laquelle liste doit obligatoirement être composée de titulaires et de suppléants.
Art.L.154.- En vue de pourvoir aux vacances qui pourraient se produire :
« Chaque liste de candidats au scrutin majoritaire dans le ressort du département, comprend un certain nombre de suppléants égal au nombre des sièges à pourvoir ; en cas de vacance, il est fait appel au candidat du même sexe non élu placé en tête de la liste dans laquelle s’est produite la vacance ; · Chaque liste de candidats au scrutin de représentation proportionnelle avec liste nationale comprend cinquante candidats suppléants ; en cas de vacance d’un siège de député, il est fait appel en priorité au candidat du même sexe non élu placé en tête sur la liste dans laquelle s’est produite la vacance ».
La suppléance est au cœur de la confection d’une liste de candidats aux élections législatives. Mais, à partir du moment où le Conseil Constitutionnel a fait voler en éclats les dispositions de l’article L.154 du code électoral de 2021, en fragmentant une liste de candidatures en deux (2 listes) distinctes, autonomes et indépendantes par le biais d’une irrecevabilité partielle, il a fait littéralement fait sauter le principe de l’unicité d’une liste de candidature. De fait, raisonner en termes de titulaires et de suppléants est désormais totalement insensé.
En effet, la notion de titulaires n’est définie que par rapport aux suppléants ; de même que le suppléant n’existe que parce qu’il a vocation à suppléer un titulaire. Le lien organique qui existait quand une liste était composée de titulaires et de suppléants a totalement disparu. Etant donné que la liste des titulaires et la liste des suppléants sont 2 listes autonomes, Il n’y a plus aucun lien de rattachement entre les titulaires et les suppléants. Les 2 listes (titulaires et suppléants) sont détachables et évoluent séparément, indépendamment l’une de l’autre. Le Conseil Constitutionnel le dit : la recevabilité d’une liste n’a aucun impact sur une autre, puisque qu’une liste de titulaires peut être irrecevable sans pour autant impacter celle des suppléants, et vice-versa.
En consacrant l’autonomie totale d’une liste par rapport à l’autre, le Conseil Constitutionnel fait sauter la notion de titulaires et de suppléants : les candidats anciennement dénommés titulaires peuvent être élus sans suppléants (il n’y a plus de vacance tel que prévu par l’article L.154) ; tout comme les candidats anciennement dénommés suppléants peuvent être élus sans titulaires (il n’y a plus aucun lien de rattachement à des titulaires). Au regard de cette nouvelle jurisprudence, toute lecture ou interprétation se fondant sur des articles du code électoral, faisant référence aux titulaires ou suppléants est fausse et totalement erronée. De fait, l’article R.58 du code électoral qui dispose que « chaque bulletin de vote porte… . l’effigie du candidat occupant le premier rang de sa liste nationale » ne peut plus être invoqué puisque ledit article précise « que doit figurer sur la liste, les prénoms, nom et profession de l’ensemble des candidats titulaires et suppléants se présentant dans les départements ou au plan national ».
L’article (R.58) constituait un tout cohérent : la photo du candidat occupant le 1er rang sur la liste nationale allait de pair avec les noms et prénoms des titulaires et suppléants qui figurent sur la liste. A partir du moment où les listes sont séparées, autonomes, la photo du 1er candidat doit obligatoirement apparaitre sur chaque liste. Ici, le candidat n’évoque plus le titulaire, mais le 1er sur chaque liste autonome.
Car, l’autonomie exclut tout lien de subordination ou de dépendance
Le Constitutionnaliste NGOUDA MBOUP avait parfaitement vu juste en posant une question simple au Conseil Constitutionnel : « Si Ousmane SONKO dirige la liste des titulaires, avec l’irrecevabilité déclarée de la liste des titulaires, qui dirigera la liste des suppléants (indication pourtant obligatoire et prévue à l’article L.173-2 du Code électoral ? Evidemment, les 7 laquais du Conseil Constitutionnel, piégés par leur décision absurde et loufoque actant l’irrecevabilité partielle et le principe de l’autonomie d’une liste (titulaires et suppléants), sont dans l’incapacité de répondre à la question. La photo sera celle du 1er candidat figurant sur la liste qui sera sur la ligne de départ, car en l’état actuel, on ne peut plus parler de titulaire, ou de suppléant, ni évoquer l’article R.58 du code électoral, encore moins tel ou tel article du code électoral : le principe de l’irrecevabilité partielle d’une liste admis par le Conseil Constitutionnel a tout chamboulé.
A partir de maintenant, il faut raisonner en candidat, et non en termes de titulaires ou de suppléants. Avec la décision loufoque du Conseil Constitutionnel actant l’irrecevabilité partielle d’une liste, Il n’y a ni titulaires, ni suppléants : il y a désormais une liste de candidats. De fait, l’autonomie des listes a balayé la notion de prééminence entre titulaires et suppléants qui disparait au profit d’une seule et unique catégorie, dont la dénomination est le candidat. Tous les candidats figurant sur chaque liste (autonome) peuvent être élus.
Par Abdoul Aly KANE
LA CRISE EN EUROPE ET SES EFFETS SUR LES MODÈLES DE DÉVELOPPEMENT ÉCONOMIQUES EN AFRIQUE
L’heure est à une réflexion profonde sur le modèle de développement à mettre en œuvre au niveau supra national et de zones monétaires optimales à créer avec la flexibilité requise pour éviter tout type de corset en matière de politique monétaire.
Les récentes analyses d’économistes considérés comme sérieux et avisés alertent sur une prochaine crise économique majeure en Europe suite aux chocs exogènes subis depuis 2008 et aggravés par le COVID et les effets de la crise géopolitique russo-ukrainienne en cours.
Déjà, la crise des « subprimes » de 2008, qui tirait son origine d’une crise bancaire américaine générée par des défauts de remboursement de prêts immobiliers aux particuliers, avait gravement secoué l’économie mondiale du fait des relations interbancaires enchevêtrées dans le monde, reflétant l’interdépendance des économies.
Cette crise avait poussé les banques centrales à combler le passif des banques en difficultés en rachetant les crédits compromis par de la création monétaire sans contrepartie, aboutissant à terme à une situation inflationniste aux Usa et en Europe.
La crise actuelle née du conflit russoukrainien, avec sa vitesse de propagation sur l’économie mondiale, et l’Europe en particulier, remet quelque peu en question le modèle de mondialisation économique actuel qui ne met aucun pays à l’abri de crises locales déclenchées ailleurs, mais qui deviennent vite mondiales du fait de l’interdépendance des économies et des technologies de l’information et de la communication.
Dès lors, on comprend pourquoi la tentation d’un repli identitaire est agitée en Europe, avec le Brexit de Boris Johnson, la montée des souverainistes dans la quête des suffrages électoraux en France (Marine Le Pen et Jean Luc Mélenchon).
Des voix politiques s’expriment de plus en plus fort pour un retour à une souveraineté sur les questions économiques et monétaires et particulièrement sur les fondamentaux de Maastricht et certains prônent même la sortie de l’Euro. L’inflation enfle en Europe et exerce une pression sur la politique monétaire commune.
Entre décembre 2020 et décembre 2021, le taux d’inflation annuel dans l’Union européenne est passé de 0,3 % à 5,3 %, selon Eurostat. Durant les premiers mois de l’année 2022, le taux d’inflation annuel a poursuivi son augmentation historique en s’établissant à 8,1 % dans l’Union européenne.
En mai 2022 le taux d’inflation annuel a été estimé à 8,1 % en moyenne dans la zone euro, porté par la hausse de 39,2 % des prix de l’énergie. Ceux-ci ont augmenté de manière exceptionnelle. Par exemple, les prix du pétrole brut ont bondi de 350 % entre avril 2020 et avril 2022, soit la plus forte augmentation sur deux ans depuis 1973.
Des économies considérées comme faisant partie des moteurs de l’Union européenne connaissent des taux d’inflation record, soit 7,8 % pour l’Allemagne et 8,3 % l’Espagne, alors que la Banque Centrale Européenne affiche comme indicateur de stabilité économique le taux de 2 %.
Aujourd’hui, bien que n’étant pas partie prenante dans le conflit russo-ukrainien, l’Afrique subit de plein fouet ses conséquences économiques et sociales sur l’alimentation, l’agriculture (engrais et blé), la logistique et l’énergie.
Les difficultés d’approvisionnement en blé, et en céréales en général, ont mis à nu les vulnérabilités voire l’inefficience des politiques économiques suivies depuis les indépendances africaines, soit environ 60 ans.
Malgré des disponibilités en terre (l’Afrique concentrerait 60 % des terres arables du globe), en ressources hydriques souterraines et superficielles en quantité, l’Afrique est restée dépendante des importations pour nourrir ses populations.
L’alerte vient de sonner. Les modèles de développement doivent désormais être centrés en priorité sur la couverture des besoins alimentaires, sanitaires et d’éducation/formation des populations à dominante jeune et qui devraient atteindre 2 milliards d’individus d’ici 30 années.
Ce retournement de situation assimilable à un coup de théâtre, si la situation prêtait à rire, doit pousser nos gouvernants à hâter le pas et affirmer davantage la volonté politique de sortir nos pays de la situation de précarité actuelle. Le croît démographique actuel doit être pris comme un aiguillon pour anticiper les situations futures.
Lors du Forum de Davos du mois dernier ayant ouvert la réflexion sur la crise alimentaire, les délégations de pays africains présentes se sont engagées à renforcer leur agriculture à travers la mobilisation de fonds permettant de moderniser les appareils productifs et d’augmenter les rendements. Dans cet ordre d’idée, le président Kagamé a appelé à une convergence au niveau de l’UA pour un agenda commun en matière de souveraineté alimentaire.
Les participants ont également fait état d’un faible taux de transformation des matières premières (20 %, alors qu’en Union européenne ce taux monte à près de 80 %) et conviennent par conséquent qu’avec la pression démographique, il n’est plus possible d’exporter les matières premières sans transformation.
Des difficultés de mettre en œuvre le développement agricole du continent
Le développement de l’agriculture prôné dans cette instance sera, à notre sens, difficile à mettre en œuvre dans l’immédiat au regard des freins que constituent la question de la propriété foncière, le peu d’engouement des secteurs privés nationaux à investir dans ce secteur, l’aversion des banques à l’endroit du risque agricole, la lourdeur des investissements en matière d’aménagements hydro-agricoles et enfin le faible intérêt accordé par les partenaires financiers internationaux à ce secteur.
In fine, le conflit géopolitique en cours a remisé au placard toutes les théories économiques liant le développement des économies africaines à l’ouverture et à l’insertion au marché mondial en évacuant des priorités le devoir pour l’Afrique d’assurer son indépendance alimentaire comme cela a été le cas en Asie.
Abonnée au confort des importations de produits alimentaires en provenance de pays à faible monnaie sur le marché des changes (Asie) ou dans la zone euro, le secteur a été réduit grosso modo à l’exploitation familiale pratiquée sur une courte période, soit une saison des pluies d’environ trois mois dans le Sahel.
Aujourd’hui, il est question de se prémunir contre le risque de pénuries alimentaires connues en 2008 et présentement en 2022. Ce challenge doit être relevé par le continent tout entier. L’Afrique ne peut compter ni sur l’investissement privé étranger, ni sur les financements de bailleurs au regard des contraintes locales sus-évoquées, et encore moins sur l’aide au développement d’une Europe soutenant ses agriculteurs par des subventions massives.
Les défis relatifs aux réformes foncières et au crédit agricole doivent être relevés au niveau des Etats, et le marché sous régional réorienté vers les échanges de productions locales « intra zones ».
Le problème de l’Afrique est d’abord une question de volonté politique puis de déficits de ressources financières et d’institutions adaptées au développement. La règle, jusque-là, est le peu d’entrain à coopérer entre Etats pour des politiques communes, et l’extraversion des modèles de consommation.
Le président Kagame a appelé à une convergence au niveau de l’UA pour un agenda commun en matière de souveraineté alimentaire.
Constatant la dégradation au fil des ans des sources traditionnelles de financement telles que l’APD (aide publique au développement) et les IDE (investissements directs étrangers), les dirigeants africains ont reconnu l’importance de mobiliser les ressources nationales pour financer le développement du continent, en particulier l’Agenda 2063 de l’Union africaine.
Des instruments financiers ont même été conçus au niveau de l’UA depuis plusieurs années déjà mais ne sont pas encore mis en place. Le président Akufo-Addo du Ghana a été désigné par ses pairs comme le champion de la création des institutions financières de l’UA. Il s’agit de la Banque africaine d’investissement (BAI) dont le protocole a été adopté en février 2009, du Fonds monétaire africain (FMA), dont le Protocole et le Statut ont été adoptés en juin 2014, de la Bourse panafricaine des valeurs mobilières, de l’Institut monétaire africain et de la Banque Centrale Africaine.
Depuis leur adoption, ces institutions financières n’ont pas obtenu le nombre de ratifications requis pour entrer en vigueur, c’est dire le manque d’empressement des Etats face à une situation d’urgence mise en relief par la crise actuelle. Ce peu d’empressement doit-il être imputé aux distorsions constatées dans la zone euro malgré plus d’un demi-siècle de préparation de la constitution d’une Europe économique et monétaire forte ?
Dans tous les cas, l’heure est à une réflexion profonde sur le modèle de développement à mettre en œuvre au niveau supra national et de zones monétaires optimales à créer avec la flexibilité requise pour éviter tout type de corset en matière de politique monétaire.
LES SÉNÉGALAIS DE CATALOGNE À DAKAR POUR TIRER LE BILAN DES SORTANTS
Il s’agissait également de formuler des recommandations sur les futurs députés de la diaspora qui vont siéger à l’hémicycle dans quelques mois dans le cadre de la 14ème législature.
Hier, les Sénégalais de la communauté de Catalogne (Espagne) ont tenu un atelier au Conseil Economique, Social et Environnemental (CESE) En présence de sept députés de la diaspora pour tirer le bilan du mandat de ces derniers. Il s’agissait également de formuler des recommandations sur les futurs députés de la diaspora qui vont siéger à l’hémicycle dans quelques mois dans le cadre de la 14ème législature.
Évoquant les raisons de leur présence à Dakar, le président de l’Association des Sénégalais de Catalogne, Mawa Ndiaye, explique : « En 2017, on avait réuni des députés pour faire une formation par un canal de communication afin qu’ils aient l’idée de travailler ensemble avec nous, d’échanger sur des propositions de lois à faire à l’Assemblée nationale. Il y a des députés qui l’ont compris, d’autres non. Des députés nous ont consultés pour travailler sur les commissions. Feu Gadiaga était le coordinateur des députés de la diaspora, il est malheureusement décédé. Ils sont 15 députés de la diaspora appartenant à des partis différents. Au moins, pour une meilleure prise en charge de nos préoccupations, on nous consulte sur des dossiers pendants à l’hémicycle. On veut impacter car on s’est dit que la migration, on ne peut pas la quantifier sur les transferts d’argent qu’on effectue. On ne peut pas considérer notre réussite sur le taux de compte bancaire. Mais sur des possibilités de synergies qu’on peut avoir avec nos concitoyens au Sénégal ».
«Pourquoi des Sénégalais à la retraite retournent en Espagne ?»
traite retournent en Espagne ?» Selon le président Mawa Ndiaye, la migration sénégalaise en Catalogne a 50 ans maintenant. « Nous avons quitté le Sénégal parce qu’il y a des motivations et des raisons qui nous poussent à partir pour résoudre des questions personnelles. Des gens qui ont passé toute leur jeunesse làbas sont allés à la retraite et sont rentrés au Sénégal avant de repartir en Espagne. Pourquoi ? Parce que, être vieux, c’est être malade et même avec leur grosse pension, cela ne résout pas leurs problèmes de santé. Donc, ils sont obligés de repartir en Espagne pour une prise en charge. La santé est chère au Sénégal. Ils ne peuvent pas rentrer et dormir tranquillement au Sénégal. C’est un problème que nous voulons régler. La ministre catalane des Relations et de la Coopération est venue assister à cette journée de réflexion avec nous. Des maires sont également là. Ils savent ce que la migration sénégalaise apport à l’Espagne. On y paye nos impôts, nos enfants sont nés là-bas. Dans les statistiques officielles, c’est 22 000 Sénégalais mais, dans la réalité, c’est 60 000 Sénégalais car les statistiques en Espagne ne comptent que ceux qui ont la nationalité. Les Sénégalais sont en Catalogne depuis 50 ans. Cela veut dire qu’il y a leurs petits-fils qui vivent là-bas. On travaille pour qu’ils aiment la culture de leurs ancêtres même si certains ne sont jamais venus au Sénégal. Ces enfants parlent du Sénégal qu’ils n’ont jamais vu, ce Sénégal qu’on leur raconte. Ceux qui ont eu la chance de venir dans le pays de leurs parents, c’est pour un mois de vacances. Or, cela ne permet pas de bien connaitre ses origines » poursuit le président Mawa Ndiaye.
« Ouvrir une seconde session avec les nouveaux députés »
Diébel Seck, le secrétaire général des Sénégalais de Catalogne, abonde dans le même sens que son président. Autrement dit, il a insisté sur la nécessité de travailler avec les députés de la diaspora pour leur donner une feuille de route sur comment travailler pour nos compatriotes de l’extérieur. Il explique que lui et ses camarades sont à Dakar pour ouvrir une seconde session avec les futurs députés de la diaspora qui seront élus dans les semaines à venir. Car, le premier cycle, ouvert avec les députés de 2017 est fini. Ils ouvrent un nouveau cycle avec de nouvelles recommandations axées sur les problèmes de papiers des Sénégalais en Europe. Son collègue Amadou Matar Guèye, par ailleurs vice-président, renchérit en parlant d’une rencontre de bilan. « Nous allons passer la journée avec 7 députés, on va leur poser des questions sur ce qu’ils ont réalisé », conclut-il.
LA CRAINTE DES HEURTS ENTRE MILITANTS DE L’OPPOSITION ET FORCES DE L’ORDRE A LA UNE DE LA REVUE DE PRESSE DE L'APS CE VENDREDI
Dakar retient son souffle’’, ‘’Manif de tous les dangers, ce vendredi’’, ‘’Il faut sortir de l’impasse’’, ‘’Vendredi à haut risque !’’… Les quotidiens craignent des scènes de violence lors des marches de protestation que Yewwi Askan Wi (YAV) veut tenir
Dakar, 17 juin (APS) – ‘’Dakar retient son souffle’’, ‘’Manif de tous les dangers, ce vendredi’’, ‘’Il faut sortir de l’impasse’’, ‘’Vendredi à haut risque !’’… Les quotidiens craignent des scènes de violence lors des marches de protestation que Yewwi Askan Wi (YAV) et Wallu Sénégal veulent tenir à Ziguinchor (sud) et à Dakar, malgré l’interdiction des deux manifestations par les autorités administratives.
La coalition YAW, dirigée par les opposants Khalifa Sall et Ousmane Sonko, et son allié Wallu Sénégal, prévoient de tenir des rassemblements en guise de protestation contre l’invalidation de l’une des listes de candidature de Yewwi Askan Wi aux élections législatives du 31 juillet prochain.
‘’Ousmane Sonko, Khalifa Sall, Déthié Fall, Cheikh Tidiane Youm et compagnie comptent aller jusqu’au bout de leur logique. Ce qui réveille des velléités d’affrontements. De l’orage dans l’air ! Vendredi de tous les dangers ! Vendredi de peurs à Dakar et à Ziguinchor !’’ commente Vox Populi.
‘’La manifestation n’a pas été autorisée par le préfet de Dakar (…) Ce qui augure de forts risques d’affrontements entre les forces de l’ordre et les militants de l’opposition’’, note Sud Quotidien.
Kritik’ déduit de la guerre des nerfs entre les leaders de l’opposition et ceux de la majorité présidentielle que ‘’l’image d’une démocratie majeure [va] s’affaisser devant le manque de responsabilité des acteurs politiques qui jouent à se faire peur’’.
‘’Ce bras de fer (…) est la résultante [du] nombrilisme, de l’égoïsme (…) et de l’arrogance des profils censés gouverner nos destins (…) Les hommes politiques ont baissé le masque pour montrer leur véritable tronche de pyromanes encagoulés’’, ajoute-t-il.
‘’Ousmane Sonko et Cie (ses alliés politiques) risquent de faire face aux forces de l’ordre. Autant dire que la confrontation est donc inévitable’’, écrit Le Vrai Journal.
L’As aussi croit que ‘’la confrontation entre manifestants et policiers est inévitable’’.
Tribune s’attend à ‘’de chaudes empoignades’’ à la place de la Nation, à Dakar, où YAW a prévu de tenir son rassemblement.
Plusieurs journaux relayent les appels au calme des organisations de la société civile.
‘’Face à la tension grandissante entre l’opposition et le gouvernement, sur [les listes de candidature] aux élections législatives, la société civile propose des solutions de sortie de crise’’, lit-on dans Tribune.
L’info soutient qu’‘’autant les hommes politiques sont responsables de cette plongée dans la violence, autant les institutions chargées de gérer le processus électoral seront tenues responsables de tout ce qu’il adviendra aujourd’hui et pendant les jours à venir’’.
‘’Il faut aussi croiser les doigts et espérer un sursaut de dernière minute’’, affirme le même journal, estimant que, entre la majorité et l’opposition, ‘’il faudra forcément se parler’’.
‘’Il serait plus sage de reporter les élections législatives’’
EnQuête est d’avis qu’‘’il faut sortir de l’impasse’’. ‘’Pour sortir de l’impasse politique, deux grandes plates-formes de la société civile dégagent une feuille de route qui pourrait aider les acteurs politiques à sortir du gouffre’’, rapporte le journal. Il s’agit du Collectif des organisations de la société civile pour les élections (COSCE) et de la Plate-forme des acteurs de la société civile pour la transparence des élections (Pacte).
‘’L’heure est grave et c’est pourquoi, à quelques heures de la manifestation interdite de l’opposition, la société civile appelle à des solutions. Dans l’urgence, le COSCE et la Pacte proposent des rencontres avec les coalitions’’, lit-on dans Bés Bi Le Jour.
Ces organisations recommandent la nomination d’un expert indépendant chargé de diriger une concertation sur les listes de candidature aux élections législatives, selon Le Soleil.
Elles suggèrent que l’expert en question soit désigné par la société civile et nommé par le président de la République en vue d’‘’un dialogue sincère entre les protagonistes’’ de la crise préélectorale.
Le Quotidien pose la question de savoir quoi faire pour sortir des moments de ‘’haute tension’’, dans un contexte politique où ‘’les positions semblent inconciliables’’ entre le pouvoir et l’opposition.
‘’Cette tension électoraliste devient une menace pour la paix sociale et un instrument de chantage sur les citoyens’’, dénonce le même journal.
‘’Opposition et pouvoir se regardent en chiens de faïence (…) Les déclarations sont d’effroi, les discours va-t-en-guerre. De part et d’autre, l’opposition et le pouvoir jouent à se faire peur’’, fait remarquer L’Observateur en relayant les appels au calme.
WalfQuotidien pense que ‘’les positions irréconciliables des deux camps mènent à une impasse, avec des probabilités de report du scrutin [législatif]’’.
‘’Il serait plus sage (…) de reporter les élections législatives, pour les tenir toutefois le plus rapidement possible, après un dialogue fructueux entre tous les acteurs’’, propose, dans une tribune publiée par WalfQuotidien, l’ancienne ministre Marie-Pierre Rokhayatou Sarr, maître de conférences à l’université Cheikh-Anta-Diop de Dakar.
Par Moussa KAMARA
DESESPOIR
Bien entendu, il y a des jeunes qui sont sur le net pour des raisons nobles mais, sans filtre, ils cohabitent avec toutes sortes de personnages malheureusement.
Cette semaine, j’ai entendu un de nos chroniqueurs marabout tradi-praticien débiter cette fois-ci des paroles d’une vérité absolue. Il dénonçait l’inanité de la nouvelle génération de chanteurs et du public du Stade Wade qui se donnent un mal fou à chanter des airs qui ne veulent rien dire. Il a donné des exemples qui démontrent à souhait tout le mal que l’on constate dans cette nouvelle génération.
Cette génération du Net qui ne cherche que le Buzz et les sous. Au mépris de tous les interdits. Tous les phantasmes sont assouvis dans la Toile. Tous les âges sont bienvenus dans le Net. Les mineurs y foisonnent sans que personne ne puisse les raisonner. De nos jours, tous les jeunes quasiment ont des smartphones.
Bien entendu, il y a des jeunes qui sont sur le net pour des raisons nobles mais, sans filtre, ils cohabitent avec toutes sortes de personnages malheureusement. On est interpelé ou invité par n’importe quel internaute.
Le Net est le lieu de toutes les rencontres possibles. Car du virtuel au réel il suffit que les deux parties le désirent pour que cela soit possible. Ce monde du Net est vraiment fabuleux. On reste entre quatre murs à insulter à tout va avant de se retrouver un soir à diner avec ceux que l’on couvrait d’opprobre. Pourquoi alors toute cette bronca contre les insulteurs du Net si on leur assure tout ce qu’ils visaient ?
On se rend compte aujourd’hui que cette génération ose plus que la nôtre. Au-delà du Net, la Presse nous rapporte quotidiennement des faits d’agressions et de vol avec parfois mort d’homme. Notre société est devenue sanguinaire. Nos sociologues nous ont longtemps décrit un Sénégalais cultivé, pacifique, ouvert.
Hélas, cette image s’écorne désormais avec ces tueries qui vont crescendo tous les jours. Il est régulier de voir dans ces bandes organisées des élèves, des étudiants et même des filles. Ce qui fait de nous, Sénégalais jadis exceptionnels Africains, aujourd’hui des agresseurs tueurs pour quelques billets de banque.
De faux médecins, faux policiers, faux gendarmes et autres sont tapis dans l’ombre, prêts à sévir. Notre société est malade de son manque d’éducation. Parce qu’on n’éduque plus on instruit.
Avec l’explosion de la famille, premier lieu d’éducation, nous récoltons aujourd’hui ce que nous avons laissé faire. Quand on vous dit que, dans certaines familles, à l’heure du repas tout le monde tchatte … On ne peut que, comme l’autre, crier sa rage et son désespoir !!!