LE MAL PERSISTE, LES ACTEURS INSISTENT
Sédhiou - Célébration de la journée de l’enfant africain et de la 32e semaine de protection

La ville de Sédhiou a abrité hier, jeudi 16 juin 2022, la célébration nationale de la Journée de l’enfant africain au Sénégal, articulée au lancement de la 32e édition de la Semaine nationale de la protection de l’enfant. A cette occasion, des plaidoyers forts sont formulés en direction de la lutte contre les violences faites aux enfants notamment les grossesses et mariages d’enfant, les viols, les mutilations génitales féminines. Le préfet du département a engagé l’ensemble des forces vives à une synergie d’actions pour le plein épanouissement de l’enfant.
«Nous avons droit à une éducation. Nous avons droit d’aller à l’école. Nous avons droit à la protection. Nous avons droit à un environnement sain.» Ces voix innocentes des enfants ont retenti hier, jeudi 16 juin 2022, sur le plateau de handball de Sédhiou, en ce jour dédié à leur cause et en souvenir du massacre, par le pouvoir de l’apartheid, de centaines d’enfants lors d’une marche pour leurs droits à Soweto, en Afrique du Sud, il y a quarante-six (46) ans. L’édition 2022 de cette commémoration est lancée à Sédhiou et à la tribune des plaidoyers ont dominé les speechs comme celui de Moustapha Dabo, le président du Conseil consultatif départemental des enfants et des jeunes encadrés par l’ONG Enfance et Paix et maire du Conseil municipal des enfants de Sédhiou. «Il s’agit, pour les Etats africains, de marquer un temps d’arrêt et d’évaluer la mise en œuvre du respect des droits des enfants, d’analyser les obstacles et contraintes afin de tirer les enseignements qu’il faut», dit-il.
Dans la région de Sédhiou, les contraintes identifiées sont essentiellement les grossesses et mariages d’enfant, les viols et les mutilations génitales féminines. Au nom des collectivités territoriales, Mme Abibatou Diallo, l’adjointe au maire de Sédhiou et Mme Annette Seck Ndiaye, la présidente du Conseil départemental de Sédhiou, ont davantage engagé leurs institutions à renforcer la protection et la promotion de l’enfance.
De même et au nom de l’UNICEF, Yves Olivier Kassoka a insisté sur l’impératif de sauver les enfants des obstacles qui s’opposent, dit-il, à leur plein épanouissement. Pour sa part, Mme Diégui Diop Fall, la Directrice nationale de la Protection de l’enfant et des couches vulnérables, a rassuré des efforts consentis par le Sénégal. «Notre pays s’est doté, en 2013, de la Stratégie nationale de protection de l’enfant (SNPE). On n’a l’érection d’un système national de protection et l’appui et la promotion au changement social positif».
En lançant officiellement ces journées, Mme le préfet du département de Sédhiou, Ngoné Cissé, a magnifié l’accompagnement de l’UNICEF. Avant d’engager tous les acteurs à une vraie synergie pour l’élimination des pratiques néfastes contre les enfants ; lequel appel intègre, avec éloquence, le thème de cette édition à savoir «L’élimination des pratiques néfastes affectant les enfants, progrès sur les politiques et pratiques depuis 2013».