KEEMTAAN GI - PUTREFACTION MORALE
On l’a toujours professé avec la certitude d’un récent «Toubène ». Ce pays a le sens des embrouilles par la faute de certains de ses gouvernants. Nonobstant l’agitation outrancière de prétendus gardiens de nos valeurs si élastiques et piétinées, ce pays est saturé de faux dévots. De supposés saints qui nous tympanisent sur la probité et qui se muent en démons quand tous les chats sont gris. Et dès cette fin de semaine, certains d’entre eux se donneront de majestueuses allures, montrant de façon ostentatoire leur fausse religiosité. Tout fout le camp, mais tout le monde préfère porter des œillères. Nos valeurs, le respect de la parole donnée ou des engagements tenus devant des millions de personnes tiennent par le bout d’un string. Dans la vie politique comme sociale, rien ne va plus avec des femmes et hommes plus préoccupés par leur ascension sociale que par la volonté de transformer ce pays en terre de bonheur. Pendant que le chômage monte en flèche, frappant une jeunesse désespérée, on gave celle-ci de jeux. Ce qui semble paradoxalement faire leur bonheur. Sans faire dans des constructions abstraites, nous sommes dans un pays aux pratiques immorales, teintées d’indignité avec des irritations sélectives de faux gardiens de l’orthodoxie morale. Lesquels sont pires que ceux qu’ils zieutent par le trou des serrures. On s’irrite de prétendues revues de presse tendancieuses, oubliant que la télévision nationale fait pire que l’ensemble des médias réunis de ce pays avec une propagande digne de l’ancien régime soviétique. Ou de France 24 en ces temps de guerre Russie-Ukraine ! Pendant ce temps, une jeunesse s’encanaille joyeusement. Les vidéos qui circulent depuis quelques semaines et mettant en scène des adolescents dans des positions licencieuses et à visage découvert, nous interpellent. Tout cela renseigne sur l’état de putréfaction morale de la société sénégalaise. Cette jeunesse, sur qui repose l’avenir de ce pays, est à sauver. Elle a besoin d’éducation, d’emplois et de loisirs sains. Ce combat vaut mieux que celui d’arrière-garde de « politichiens ». « Poing » final ! KACCOOR BI
RACHAT DU SIÈCLE CHELSEA TOMBE DANS L’ESCARCELLE DE CHEIKH SECK
Décidément ! 2022 est vraiment l’année du football sénégalais. Après le jackpot des « Lions » à la Coupe d’Afrique des Nations (Can) et la qualification à la Coupe du Monde au Qatar, Cheikh Seck, président de l’Asc Jaraaf de Dakar, vient de réaliser l’opération du siècle. Associé à de richissimes hommes d’affaires émiratis, Cheikh Seck de Dakar vient de racheter le club londonien de Chelsea dont le propriétaire, l’oligarque russe Roman Abramovich, est sanctionné par l’Union européenne en raison de ses liens avec Vladimir Poutine. Ainsi, il s’est résolu à vendre le club de Chelsea. Lequel a été racheté par notre compatriote Cheikh Seck. Une bonne nouvelle qui fait non seulement la fierté du Sénégal, mais de l’Afrique tout entier. D’ailleurs, « Le Témoin » a appris qu’après le matche Sénégal Egypte, l’homme d’affaires Cheikh Seck s’est envolé vers Londres en compagnie du gardien de Chelsea et de l’équipe nationale Edouard Mendy. Une vraie affaire de portiers ! Toujours est-il que, sur place, le russe Roman Abramovich et le sénégalais Cheikh Seck ont finalisé les formalités financières et administratives de cette transaction. Une conférence de presse devrait d’ailleurs être tenue dans les heures qui viennent pour officialiser ce rachat !
BRAQUAGE A BIGNONA LES ASSAILLANTS TIRENT SUR UN VÉHICULE ET DÉPOUILLENT DES PASSAGERS
L’insécurité devient de plus en plus grandissante sur les axes routiers de la Casamance. En fait, on note depuis un certain temps des braquages par des hommes armés non identifiés sur ces routes. Le dernier en date a eu lieu hier jeudi sur l’axe Bignona-Diouloulou, très fréquenté, à l’entrée du village de Tendième quand on vient de Bignona. Selon des sources concordantes, c’est aux environs de 6h du matin que les assaillants ont pris position sur cet endroit et ont commencé à arrêter les véhicules. Au total, ils réussiront à immobiliser une dizaine de véhicules de part et d’autre de cet axe. Des véhicules dont ils ont dépouillé les occupants de tous leurs biens. Un passager qui partait à Banjul pour des achats a été dépouillé d’une somme de 32 millions de frs. Les assaillants ont même tiré sur un véhicule qui a voulu forcer le passage, blessant un des occupants. Selon notre source, le commando venait de la forêt classée de Diégoune située à côté. Ce nouvel incident, survenu une dizaine de jours seulement après deux autres similaires enregistrés dans ce même département de Bignona, a installé la psychose au niveau des populations. Plusieurs personnes qui devaient se rendre en Gambie, dans la journée d’hier, ont finalement décidé de différer leur voyage, craignant de tomber sur une bande armée.
BOUGANE GUÈYE DÉNONCE LA FERMETURE DE SEN TV ET DE ZIK FM
Profitant du lancement de son nouveau concept « Jokko tiñiial Macky », le PDG de D-Média a réagi à la décision du CNRA de fermer sa télé Sen Tv et Zik Fm du jeudi 31 mars à 18 heures au dimanche 3 avril 2022 à 18 heures. D-Média n’aurait pas interdit d’antenne Ahmeth Aïdara le maire de Guédiawaye. Pour le leader de la coalition Geum Sa Bopp, le gouvernement est toujours dans la lancée de le tuer financièrement, mais ce projet n’aboutira car il adoptera la résistance quoi qu’il arrive. Devant les jeunes de Pikine et de Keur Massar, le patron de presse a indiqué que l’acte posé par le CNRA est « arbitraire». « Je suis surpris par cette décision non motivée, abusive et donc infondée. D’emblée, je m’y oppose de la manière la plus forte parce qu’à ma connaissance, Ahmed Aidara jouit encore de tous ses droits civiques et politiques. Il demeure un salarié du Groupe Dmédia dont je suis le Président du conseil d’administration et promoteur », a dénoncé, hier, M. Guèye dans un communiqué. Après avoir « bloqué les comptes de la SEN TV SA depuis plus de 6 mois dans le but d’asphyxier le promoteur du groupe de Presse pour ces positions contre le despote éclairé Buur Saloum, aujourd’hui le CNRA, bras armé de Benno Bokk Yakhaté, s’obstine à m’ôter le pain de la bouche par une élimination administrative de mes collaborateurs alors autant définitivement fermer Zik Fm et SEN TV, tentative à laquelle je m’opposerai de toutes nos forces », a-t-il en outre regretté.
BOUGANE GUÈYE DÉNONCE LA FERMETURE DE SEN TV ET DE ZIK FM (BIS)
Le fondateur de D-Média de poser des questions à propos de Ahmet Aîdara : « Que lui reproche-t-on ? D’être devenu Maire de la ville de Guédiawaye, chasse gardée de l’intouchable Aliou Sall ? De conserver son emploi après avoir vaincu le frère du tout-puissant Président de la République ? ». Le patron du conseil d’administration de DMédia a ainsi rappelé au président du CNRA, Babacar Diagne et Cie, que « l’Article 12 du Code la presse dit clairement que le journaliste et le technicien des médias doivent défendre la liberté d’information et les droits qu’elle implique, notamment la liberté du commentaire et de la critique, l’indépendance et la dignité de la profession. Cette disposition est, curieusement et opportunément acceptée à des journalistes comme Yakham Mbaye du quotidien national Le Soleil, Racine Talla et Thierno Amadou Sy de la RTS, Thierno Birahim Fall de l’APS et bien d’autres encore qui ont fini de choisir le camp présidentiel au détriment du camp de l’information ». Par conséquent, le leader de la grande coalition Gueum Sa Bopp a semblé reprocher au régulateur de l’audiovisuel de pratiquer une justice sélective pour le compte du pouvoir exécutif. « Etiez-vous atteint de paresse intellectuelle pour ne pas relever les textes dithyrambiques de Yakham Mbaye le 21 octobre 2021 en faveur de Macky Sall ? Etiez-vous en hibernation circonstancielle lorsqu’en février 2020 monsieur Racine Talla, journaliste et maire comme Ahmed Aidara, adulait Macky Sall tout en interdisant les plateaux de la télévision nationale aux leaders de l’opposition, dont je fais partie intégrante ? Pourquoi alors demander à Dmedia, injustement et indirectement, de licencier Ahmed Aidara ? Pourquoi vouloir le priver d’antenne ? Qu’est ce qui a changé depuis 12 ans ? Pourquoi vouloir dépouiller M. le maire Ameth Aidara de ses moyens de subsistance ? », a-t-il interrogé dans la foulée. « Tout ceci pour dire que je demande à la direction de Dmedia de ne jamais se plier à des injonctions illégales pour des questions relatives au management de son personnel et du traitement de l’information », a indiqué le patron de DMédia.
DRAME A THIES UNE JEUNE FILLE ABY CISSÉ MEURT ÉCRASÉE PAR UN BAOBAB CENTENAIRE
Ce jeudi 31 mars 2022 restera une journée chargée d’émotions dans la cité du rail. Un vieux baobab s’est effondré sur deux jeunes individus qui se trouvaient à bord d’une mototaxi « Jakarta », au quartier Ballabey 2, face à la Cité Ouvrière, derrière la voie ferrée. L’élève Aby Cissé, une très mignonne fille d’environ 20 ans, de taille élancée, teint clair, revenait de l’école l’après-midi du drame. Elle rentrait chez elle mais n’est jamais arrivée à destination. En effet, à quelques encablures du domicile familial, la grande faucheuse l’a arrachée à la fleur de l’âge. Le baobab, certainement sous le poids de l’âge, s’est écroulé sur elle et sur le conducteur de mototaxi. Ce dernier, plus chanceux, s’en est sorti vivant. Contrairement à la jeune Aby qui, avec tout le poids de l’arbre qui s’est abattu sur sa frêle personne, a rendu l’âme quelques minutes seulement après son transfert au centre hospitalier régional de Thiès. Les habitants de Ballabey 2, alertés par le bruit de la chute du vieil arbre d’une centaine d’années, se sont rués sur les lieux pour constater la catastrophe. La dépouille mortelle de la jeune fille a été transportée à la morgue de la grande mosquée de Diamaguène, en face de sa maison familiale. L’inhumation devrait avoir lieu ce vendredi 1er avril. Force est de reconnaitre que ce genre d’accident, très fréquent dans la ville aux-deux-gares, remet sur le tapis la question de la gestion des vieux baobabs et caïlcédrats par les autorités compétentes (la mairie, les services des Eaux et Forêts).
«LA FEMME EST PAR RÉFÉRENCE LA PERSONNE LA PLUS APTE À AVOIR UNE PERCEPTION NÉGATIVE DES REMARQUES SUR SON POIDS...»
Qu’est-ce qui explique cette tendance beauté, à tous prix ? Nous avons posé la question au Docteur Abdou Khadre Sanoko, sociologue.
Au Sénégal, ou même en Afrique, la femme belle est la femme bien battue avec de belles rondeurs et un corps bien refermé. Cette stipulation des hommes envers la femme pousse certaines à faire recours à des produits. Ces «remèdes» sont en vente libre ou presque au Sénégal : comprimés, sirops, huiles, crèmes ou suppositoires censés faire prendre du poids. Signe d’opulence et de beauté, les rondeurs sont un «marché» porteur au Sénégal. Certaines femmes achètent en pharmacie, sans ordonnance, des sirops antihistaminiques (contre les allergies), qui ont pour effet secondaire de stimuler l’appétit. On trouve aussi facilement des contrefaçons dans les marchés de Dakar. Et des produits pour grossir, sous forme de crème, font aussi fureur. Qu’est-ce qui explique cette tendance beauté, à tous prix ? Nous avons posé la question au Docteur Abdou Khadre Sanoko, sociologue.
Qu’est qui explique cette tendance de recours des femmes Sénégalaise aux produits grossissants ?
La tendance est internationale, les gens ont un sérieux problème d’estime de soi et, à ce niveau précis, ça se répercute sur ce qu’on appelle le rapport de fond. Maintenant, c’est beaucoup plus observé au niveau des femmes parce que, comme nous le savons, la femme est par référence la personne la plus apte à avoir une perception négative des remarques sur son poids. En réalité, dans la grande société, la femme doit beaucoup plus prendre soin de son corps. Souvent, les formes physiques naturelles ne sont pas à la hauteur des attributs, à l’image de la fille. A l’étranger, maintenant on trouve d’avantages d’outils (chirurgie) et produits pour arranger ça comme ce que vous appelez ici en Afrique les produits grossissants. Et c’est à leurs risques et périls car ça représente souvent des trouvailles trop nocives pour la santé.
Que faut-il faire pour lutter contre ce phénomène en vogue ?
Je trouve juste qu’on devrait essayer de trouver des réponses collectives car il y a, en premier, une crise de développement personnel qui doit être renforcé par tout ce qui a trait à une éducation à la reprise d’une confiance personnelle et individuelle. Le point de départ, par rapport au management d’un individu, c’est sa perte ou non de sa confiance en lui. L’autre problème, c’est qu’on doit faire attention à ce qu’on appelle la dictature de l’audiovisuel. Aujourd’hui, le cinéma et la télévision continuent de propager une culture, peut-être unifiée, que voici le modèle de femme ou le modèle d’homme visé ; si davantage, comme nous nous le faisons à travers nos téléfilms bien vrai que nous avons nos téléfilms et télé-réalités et malheureusement les scénarios qui y sont produits sont occidentalisés, il faudrait qu’on nous renvoie à travers ce qu’on appelle les héroïnes ou l’actrice principale un modèle africain ; mais, tout le temps, on nous montre des femmes dépigmentées, des femmes avec des formes bien dessinées grâce à la chirurgie. Ce qui pousse les jeunes filles qui regardent à se faire une image de ce qu’il faut faire pour intégrer la société.
LES CONSÉQUENCES DU RECOURS À DES MÉDICAMENTS POUR GROSSIR
Interrogé sur les conséquences du recours à des médicaments pour grossir, Dr Bamba Dieng, médecin-généraliste à l’hôpital de Pikine, alerte sur le fait que l’usage de comprimés, gélules, pilules, injections, poudre… peut favoriser l’apparition d’effets
La prise de médicament pour gagner du poids, phénomène très récurrent ces derniers temps, n’est pas sans effets néfastes pour l’organisme, la santé en général. Interrogé sur les conséquences du recours à des médicaments pour grossir, Dr Bamba Dieng, médecin-généraliste à l’hôpital de Pikine, alerte sur le fait que l’usage de comprimés, gélules, pilules, injections, poudre… peut favoriser l’apparition d’effets indésirables. «Certains antihistaminiques peuvent entrainer une somnolence, une baisse de la vigilance, une rétention d’urine, une constipation, des palpitations cardiaques ou une mydriase (augmentation du diamètre de la pupille). Les corticoïdes peuvent entrainer l’hypertension artérielle et l’augmentation de la glycémie, la diminution de la capacité de cicatrisation des plaies, la perte de calcium osseux (pouvant causer l’ostéoporose), et les problèmes physiques», met en garde Dr Dieng.
Même si nombre de personnes trouvent ces médicaments dans des circuits non officiels, certaines s’en procurent directement dans des officines de de pharmacie, avec ou parfois même sans ordonnances. Alors que d’autres usent et abusent d’une prescription médical obtenu dans ce sens à des circonstances bien précises. Sur ce, le médecin-général déclare que «les pharmaciens, lors de la délivrance des médicaments, doivent rappeler aux patients les risques liées à leur utilisation. Et certains médicaments sont soumis à des conditions de prescription et de délivrance particulières».
Revenant sur les manifestations de cette prise de médicaments, Dr Bamba Dieng souligne que «les antihistaminiques favorisent une grande sensation de faim et donc l’envie de manger. Or, cette sensation de faim est durable et ne se calme pas facilement. La personne pourra, dès lors, ingurgiter plus de nourriture que d’habitude ; ce qui peut suffire à lui faire prendre des kilos…» Et d’ajouter : «Les corticoïdes favorisent la faim et le stockage de la graisse et provoque une redistribution très particulière des cellules graisseuses (lipodystrophie).
En effet, ces dernières se concentrent sur le visage, lui donnant une forme arrondie très caractéristique, forment une bosse au niveau de la nuque et favorisent l’augmentation du tour de taille». Suffisant pour que, face à tous ces dégâts, Dr Dieng conseils les utilisatrices de ces médicaments arrêter leur prise. «Il faut impérativement arrêter car l’usage détourné d’un médicament est totalement déconseillé. Cependant, on peut utiliser des apéritifs mais d’une manière prudente et, mieux, sous surveillance médicale», insiste-t-il.
Relevant que parmi les médicaments utilisés pour prendre du poids, il y a : les antidépresseurs, l’injection d’insuline, la cortisone, les antihypertenseurs (pour soigner l’hypertension), les bêtabloquants (pour les troubles cardiovasculaires…)
LA NOUVELLE «PANDÉMIE» DES FEMMES SÉNÉGALAISES
Produits grossissants ou rondeurs à tout prix, La vente libre et l’accessibilité de ces produits restent intactes.
Malgré les mises en garde des spécialistes de la santé et les restrictions de la loi, rappelées tout le temps par les organes de régulation, contre la publicité médiatique des produits nuisibles à la santé, le phénomène est en vogue. La vente libre et l’accessibilité de ces produits restent intactes.
L’Etat du Sénégal et les régulateurs commerciaux semblent fermer les yeux. Pendant ce temps, à la faveur des tapages médiatiques et les postes sur les réseaux sociaux, le recours à des médicaments soi-disant grossissants gagne du terrain chez des filles et femmes.
Essayer de convaincre ou décourager, c’est selon, les femmes ne sera pas aisé car, au Sénégal, les «rondeurs» sont un idéal de beauté et même mieux, semblent apparaître comme un symbole d’aisance sociale. Surtout que le «marché» du mariage est «compétitif». Dès lors, des femmes sénégalaises sont sous la pression de répondre à des critères de beauté «subjectifs», déterminés par des hommes et cela au prix de leur santé, voire de leur vie. Et des marchands d’illusion s’engouffrant dans cette brèche, les ventes en ligne de produits favorisant la prise de poids, au-delà de la santé, posent un réel problème de sécurité publique au Sénégal.
Car on ne connait pas vraiment l’origine de tous ces produits ni leurs compositions, encore moins les effets secondaires sur le corps humain. Malheureusement, ici, on a tendance à laisser passer des choses nocives pour une population à majorité pas au courant des risques qu’elle encoure. Tant qu’on n’aura pas une autorité de régulation avec tous les acteurs de la santé afin d’éviter des drames, on sera toujours dans la réaction plutôt que l’action.
En attendant, ces produits font et continuent de faire des ravages. Et le pire, c’est que les autorités compétentes ne peuvent pas nier ce phénomène ; donc c’est un véritable problème à tous les niveaux. Ces «banabanas de rêves», avec l’aide des réseaux sociaux, ont réussi là où les professionnels de la santé publique et les autorités ont échoué. Hélas ! Ces produits dangereux, disponibles sur le marché et accessibles, vont continuer à nuire nombre de femmes qui sont les premières victimes de ces ventes illicites ou presque.
Et la fille décédée à Pikine, suite à la prise de ces produits nocifs, n’est qu’un cas parmi tant d’autres non médiatisés. Mais l’alerte rouge de détresse reste encore invisible, du moins, du côté des autorités du Sénégal. Le danger est là et permanent, en attendant que les autorités prennent leurs responsabilités (ou que celle-ci soient situées) mais aussi que l’Etat joue son rôle de garant de la sécurité de cette frange importante de la population, car des vies humaines sont en jeu.
A défaut d’une interdiction, certains étant pharmaceutiques et administrables sur prescription médicale, à quand l’effectivité d’une régulation de la commercialisation de ces produits qui nuisent à la santé ?
RONDEURS ARTIFICIELLES À RISQUES
Prise de produits grossissants par des femmes et filles, «Day jël doom» ou «doom lay jël», c’est selon ! Qui n’a pas une fois entendu ces expressions pour signifier qu’une personne utilise des médicaments pour prendre du poids
La prise de poids par le biais de comprimés, gélules, sirops, pommades, injections, poudre… est en train de prendre de l’ampleur au point de devenir une nouvelle «mode» au Sénégal. Beaucoup de filles et même des femmes mariées minces ou de poids moyens communément appelées des «tailles fines» font appel à des produits non naturels et souvent néfastes et nuisibles à la santé, pour avoir de «belles» rondeurs artificielles, malgré les risques.
«Day jël doom» ou «doom lay jël», c’est selon ! Qui n’a pas une fois entendu ces expressions pour signifier qu’une personne utilise des médicaments pour prendre du poids. Ce phénomène qui existe depuis longtemps dans la société est devenu alarmant ou presque maintenant. De plus en plus de filles et même de femmes mariées minces ou de poids moyens ne se suffisent plus de leurs «tailles fines» ; elles ont recours à des produits non naturels et souvent aux conséquences néfastes pour la santé, pour avoir de «belles» rondeurs. Effet de «mode», effet «d’entrainement» et/ou «conformisme» sociétal ? La prise de poids par le biais de comprimés, gélules, sirops, pommades, injections, poudre… est devenu banal au Sénégal et semble inquiéter plus d’un. Même si des Sénégalais en sont encore à en parler dans le dos de celles qui en utilisent et qui semblent facilement reconnaissables, de par les nouveaux traits physiques qu’elles dégagent. «Au regard de la société, une fille doit avoir un bon ‘’toogukay’’ (en plus clair elle ne doit pas être très mince, elle doit avoir des hanches, des fesses). La plupart des hommes sénégalais ont toujours préféré les femmes à forte corpulence, décrite comme ‘’jongoma’’», dit Saliou Ndiaye, interpellé sur ce qui pourrait justifier cette tendance.
UN MARCHE DE REVE BOOSTE PAR LES RESEAUX SOCIAUX
Cette vision pousse nombre de femmes à acheter certains produits souvent mis en vente sur les réseaux sociaux pour augmenter leur poids. La publicité de ces produits passe par Facebook, Instagram ou Tik Tok et on voit toujours une «belle femme», aux formes généreuses et rondes, mise en valeur à côté du produit, pour mieux vendre le rêve. Les articles proposés sur ces plateformes pour inciter à la prise de poids sont souvent des pommades, des gélules ou des sirops et suppositoires. En surfant sur Instagram, on voit plusieurs comptes commercialisant ces produits, qui postent des photos et vidéos de filles qui témoignent avoir utilisé le produit et qu’elles y ont trouvé leur compte (c’est satisfaisant) pour encore plus attirer de potentiels clientes. La promotion de ces produits sur les réseaux comme Tik Tok et Instagram fait des millions de vues et des centaines de commentaires de gens voulant s’en procurer et d’autres qui, au contraire, essaient de sensibiliser et conscientiser de potentielles candidates.
LES REGARDS ET APPRECIATIONS DE LA SOCIETE DES FEMMES AUX «BELLES FORMES»
Après de multiples interrogations sur la question, certaines personnes cèdent, à cause de la «pression» sociale. Un témoignage recueilli d’une étudiante atteste que dans la société dans laquelle on vit, «on ne peut pas s’affirmer à cent pour cent si on pense à l’opinion sociale. Car, les gens vont te sortir tout le temps des : ‘’tu es trop mince, on dirait que tu ne manges pas’’. Les personnes que tu côtoies te feront toujours te sentir à part, du fait de ton poids, surtout si tu n’as que des amies avec des formes généreuses. A un moment donné, tu auras honte de te montrer avec elles ou tu chercheras à avoir les mêmes formes». Un peu plus loin, Saliou Ndiaye, étudiant à Ensup Afrique affirme qu’«avoir des rondeurs fait partie des caractéristiques d’une femme». Pour Saliou, «une femme doit avoir de belles formes pour pouvoir attirer le regard des hommes. Car, nous les hommes, quand nous croisons une femme dans la rue ou ailleurs, nous regardons d’abord son ‘’toogukay’’ (ses fesses/hanches) ; ‘’daniuy ginz daal’’. Alors, si on ne voit pas ce qu’on cherche c’est-à-dire des hanches comme il faut, on se décourage. Un homme est toujours attiré par le physique d’une femme et les femmes ont compris cela ; donc elles cherchent à avoir le corps dont nous hommes rêvons».
POUR FAIRE PLAISIR A SON HOMME ET QUESTION DE RIVALITE OU DE JALOUSIE ENTRE FEMMES
Pour d’autres, ce n’est pas seulement la pression sociale qui explique ce phénomène. El Hadj Faye est d’avis que c’est souvent une question de rivalité ou de jalousie entre les femmes. «Le ‘’tegu bët’’, n’avoir d’yeux que pour la forme de son amie. Car, si tu es amie avec une fille qui a une belle forme, les hommes vont toujours l’accoster, elle. Et, à la longue, tu vas finir par être jalouse d’elle et vouloir être comme elle».
Certains intervenants expliquent que c’est souvent pour faire plaisir à leurs hommes que beaucoup de femmes veulent prendre du poids ; mais il y a aussi la question de la complexité, le manque de confiance en soi, ne pas s’estimer soi-même. L’un dans l’autre, ce phénomène est très préoccupant car on ne sait même pas comment sont fabriqués ces produits dits naturels mis en vente libre. On les voit juste sur les réseaux sociaux, avec une bonne publicité mettant en exergue des photos et vidéos de femmes aux «belles rondeurs» à côté de ces produits dont on ignore tout. Images retravaillées, don de la nature ou formes acquises après utilisation de ces produits ? Aucune certitude sur ces images «attrayantes», de «rêve» !
Ces produits sont le plus souvent vendus par des images de femmes avec de belles formes à qui les vendeuses prêtent ces propos : «j’ai utilisé ce produit là et en seulement trois (3) jours ou deux (2) semaines, j’ai vu le résultat». Des sortes d’appâts pour permettre à leurs sœurs de mordre au danger, sans se soucier des risques, effets secondaires et autres conséquences sanitaires néfastes à l’organisme.
LE PRIVÉ VERS L’HARMONISATION ET L’ÉQUITÉ DES TARIFS
Le ministère de la Santé et de l’action ainsi que le Syndicat des médecins du Sénégal sont passés hier à la pré-validation de la nomenclature des actes médicaux dans le privé.
La pré-validation de la nomenclature des actes médicaux s’est tenue hier, jeudi 31 mars, à Dakar en présence du ministre de la Santé et de l’action sociale. L’objectif est d’arriver à une tarification harmonisée et équitable au niveau de structures de santé privées au service de la santé des populations.
Le ministère de la Santé et de l’action ainsi que le Syndicat des médecins du Sénégal sont passés hier à la pré-validation de la nomenclature des actes médicaux dans le privé. Selon Abdoulaye Diouf Sarr qui a présidé la rencontre : « elle constitue le point de départ d’un processus d’appropriation de ce référentiel par les services de mon département mais aussi par les autres acteurs concernés ». Et de poursuivre : « nous savons que ce n’est pas le premier exercice du genre. Le défi est donc pour nous de procéder différemment, c’est-à-dire avancer plus vite et plus efficacement vers l’adoption d’une nouvelle nomenclature, en adéquation avec les enjeux actuels du système de santé et les préoccupations des professionnels et des usagers ».
Pour cette rencontre, l’objectif est d’arriver à une tarification harmonisée et équitable au niveau de structures de santé privées au service de la santé des populations. « L’atelier fait suite à l’audience que j’ai accordée au Dr Ardo Ba, Président du Syndicat des Médecins privés du Sénégal et à sa délégation, venus me présenter le travail que leur organisation a bien voulu accomplir afin d’adapter la nomenclature des actes professionnels, en tenant compte des nombreuses évolutions intervenues dans le secteur de la santé et du contexte socio-économique actuel», a renseigné le ministre Diouf Sarr.
En termes de réformes, le ministre de la Santé a rappelé qu’en 2020, son département a adapté l’organisation du ministère de la Santé et de l’action sociale, pour mettre en phase la composition et les missions du département. « Nous avons également fait adopter la réforme sur les Comités de Développement sanitaire, après plusieurs années d’attente. D’autres réformes ont été menées et certaines sont en cours notamment sur la pharmacie, en vue de renforcer notre souveraineté sanitaire et de mieux faire face aux chocs sanitaires ».
Le ministre Abdoulaye Diouf Sarr a aussi fait savoir que cette dynamique de réformes va se poursuivre avec la révision de la nomenclature des actes des médecins, chirurgiens-dentistes, radiologues et biologistes qui date de 1955. « Au fil des années, cette nomenclature est devenue source de tensions entre l’offre des structures privées de soins et la demande formulée par les mutuelles et les autres assureurs », a-t-il poursuivi.
Et d’attester : « il apparait donc nécessaire d’adapter le texte y relatif, en vue d’améliorer l’accès à des services de santé et d’action sociale de qualité et à moindre coût. Adapter la nomenclature, c’est également trouver une solution à l’épineux problème de la tarification dans nos structures privées et publiques »
L'ARRÊTÉ OUSMANE NGOM RETOQUÉ
La Cour de justice de la Cedeao estime que « l’arrêté Ousmane Ngom» « viole la liberté de manifestation au Sénégal
L’Etat du Sénégal a essuyé hier, jeudi 31 mars, un deuxième revers devant la Cour de justice de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), quelques mois après le rejet du parrainage.
En effet, dans son délibéré sur le recours déposé par la Ligue sénégalaise des droits de l’homme (Lsdh) et la section sénégalaise de Amnesty international contre l’« Arrêté Ousmane Ngom », cette juridiction sous régionale donne au Sénégal un «délai de trois mois pour faire un rapport sur l’état d’exécution de la mesure».
Si l’équipe nationale de football du Sénégal enchaine ces derniers jours les belles performances sous le ciel africain, tel n’est pas le cas pour le régime en place qui vient d’essuyer une nouvelle déconvenue devant la Cour de justice de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO).
Moins de six mois après la décision rendue par cette juridiction sous-régionale contre le parrainage citoyen, l’Etat du Sénégal a subi un nouveau revers. Saisie d’un recours déposé par la Ligue sénégalaise des droits de l’homme (Lsdh) et la section sénégalaise de Amnesty international contre l’arrêté n°007580/ Mint/Sp communément appelé «Arrêté Ousmane Ngom» du nom de l’ancien ministre de l’Intérieur du Sénégal, l’institution juridique sous-régionale a rendu hier, jeudi 31 mars son verdict. Et selon nos confrères du site Emedia qui ont relayé l’information, la Cour de justice de la Cedeao a tranché en faveur de ces deux organisations de défense des droits de l’homme en déclarant que « l’arrêté Ousmane Ngom» « violait la liberté de manifestation, entre autres ».
Loin de s’en tenir là, nos confrères ont également indiqué que cette haute juridiction sous régionale qui a rejeté dans la foulée la demande de «condamner l’État du Sénégal à leur payer la somme de 500.000.000 de nos francs en guise de réparation » formulée par les deux organisations de défense des droits de l’homme dans leur plainte, a imparti à l’Etat du Sénégal un « délai de trois mois pour faire un rapport sur l’état d’exécution de la mesure».
Pour rappel, pris par l’ancien ministre de l’Intérieur du Sénégal sous le régime libéral du président Abdoulaye Wade à l’époque où le pays faisait face à une série de manifestations contre les coupures d’électricité et contre la troisième candidature de l’ancien chef de l’Etat, l’arrêté n°007580/ Mint/ Sp interdit toutes manifestations dans l’espace compris entre l’avenue Malick Sy et le Cap Manuel ainsi qu’aux abords immédiats du Monument de la Renaissance et devant les hôpitaux. Vigoureusement dénoncé à l’époque par les opposants d’alors, cet arrêté sera maintenant cependant maintenu après la deuxième alternance qui a propulsé au pouvoir le président Macky Sall et ses anciens collègues de l’opposition.
REACTIONS... REACTIONS...
SEYDi GASSAMA, DIRECTEUR EXECUTIF DE LA SECTION D'AMNESTY INTERNATIONAL SENEGAL : «Nous espérons que cette décision... sera res-pectée par l’Etat contre lequel elle est rendue»
Nous sommes très contents et dès que nous aurons la décision, nous allons tenir une conférence de presse conjointe (la Ligue sénégalaise des droits de l’homme et Amnesty). Nous espérons que cette décision qui est une grande conquête en matière de droits humains et des libertés publiques sera respectée par l’Etat contre lequel elle est rendue. Nous n’avons aucun doute que l’Etat du Sénégal va respecter surtout que les manifestations dans cette zone interdite ont toujours lieu sans problème.
MAYORO FAYE, SECRETAIRE NATIONAL CHARGE A LA COMMUNICATION DU PDS :«Il est temps que l’Etat du Sénégal respecte sa signature»
Il est temps que l’Etat du Sénégal respecte sa signature et les traités internationaux et conventions qu’il a ratifiés. C’est une énième décision venant d’une institution régionale ou internationale. Je pense que pour ne pas davantage ternir l’image du Sénégal, l’Etat devrait respecter les décisions rendues pas les cours et tribunaux internationaux. On ne peut continuer à être dans l’impunité et le forcing contre les décisions des institutions internationales notamment concernant le respect des droits de l’homme en ce qui concerne Karim Wade, la question liée au parrainage avec cette même Cour de justice de la Cedeao qui a encore tranché contre l’arrêté Ousmane Ngom qui, à mon avis devait être caduque puisqu’il avait été pris par rapport à un contexte bien donné et ledit contexte n’est plus le même. Une démocratie si elle n’avance pas recule.
MOUSSA SARR, PORTE-PAROLE DE LA LIGUE DEMOCRATIQUE : «Nous voulons que l’Etat du Sénégal respecte la démocratie, respecte les libertés individuelles et collectives. Mais...»
La première chose que j’ai à dire par rapport à cette décision, c’est que nous ne pouvons que prendre acte de cet arrêté rendu par la Cour de justice de la Cedeao. Ensuite, il nous faut quand même rappeler que nous sommes dans un pays de démocratie, de liberté et les formes de libertés que nous avons dans ce pays ont été conquises de haute lutte. Nous voulons que l’Etat du Sénégal respecte la démocratie, respecte les libertés individuelles et collectives. Ça, c’est un fait, nous nous sommes toujours battus dans ce pays pour le respect des libertés. Mais, il faut également constater qu’il n’est pas tolérable que les acteurs politiques et les organisations de la société civile puissent manifester partout dans la capitale, y compris devant les grilles du Palais de la République. Partout où vous allez dans le monde, il y a des lieux qui sont interdits aux manifestations. Il y a des manifestations qui ne sont pas tolérées sur les Champs-Élysées, il en est de même devant la Maison blanche aux États-Unis. Il faut également au Sénégal accepter qu’il y a des lieux dans lesquels nous ne devons pas nous autoriser des manifestations. Je pense que les grilles du Palais de la République devraient être soustraites des lieux de manifestations politiques et syndicales. Nous devons protéger nos institutions et cela n’empêchera pas que la démocratie continue à se développer dans ce pays.
Le groupe poursuit sa mue en se retirant des activités logistiques sur le continent africain, qui avaient largement participé à la diversification de l'entreprise familiale bicentenaire, en les cédant à son ancien rival MSC pour 5,7 milliards d'euros
L'annonce intervient à l'extrême limite de la période de négociations exclusives entre les deux groupes, ouverte le 20 décembre, l'opération devant être finalisée "d'ici la fin du premier trimestre 2023", selon un communiqué publié par Bolloré jeudi soir.
La branche Bolloré Africa Logistics, qui possède des infrastructures dans plus de 20 pays sur l'ensemble du continent parmi lesquelles un réseau de seize concessions portuaires, des entrepôts et des hubs routiers et ferroviaires, suscitait également l'intérêt d'autres acteurs du transport maritime, Maersk et CMA-CGM.
Mais Bolloré avait accordé à MSC (Mediterranean Shipping Company) une exclusivité après que l'armateur italo-suisse a transmis une offre initiale de 5,7 milliards d'euros, déjà.
Basé à Genève, MSC appartient à la famille italienne Aponte et revendique une flotte de 560 navires et plus de 100.000 employés, avec la gestion de terminaux à Singapour, Long Beach (Californie) ou Rotterdam.
"L'acquisition de Bolloré Africa Logistics confirme l'engagement de long terme du groupe MSC pour investir en Afrique et renforcer les chaînes d'approvisionnement sur le continent, tout en le reliant au reste du monde", a souligné l'armateur dans un communiqué distinct.
Plus rentable que la logistique internationale de Bolloré, la branche de logistique africaine du groupe français reste plus petite en chiffre d'affaires, avec 2,1 milliards d'euros réalisés en 2020, sur un total de 24,1 milliards pour le groupe. Elle emploie plus de 20.000 personnes.
Bien avant les médias, la logistique et l'Afrique ont fait la fortune de Vincent Bolloré, qui a pris en 1986 le contrôle de la SCAC (Société commerciale d'affrètement et de combustible) au moment de sa privatisation.
"La réalisation de la cession serait soumise à l'obtention d'autorisations réglementaires et des autorités de la concurrence compétentes ainsi qu'à l'accord de certaines des contreparties de Bolloré Africa Logistics", a expliqué le groupe Bolloré.
– Un virage stratégique majeur –
Cyrille Bolloré, qui a succédé à son père comme PDG du groupe en 2019, accompagné de Philippe Labonne, directeur général de Bolloré Ports, et de l'ex-président de la République Nicolas Sarkozy, proche de la famille, s'étaient rendus en début d'année à Abidjan pour convaincre les autorités ivoiriennes d'autoriser la vente d'actifs stratégiques.
Mais confronté à des investissements de plus en plus coûteux et à la concurrence grandissante des opérateurs chinois, le groupe de Vincent Bolloré souhaitait la vendre.
Elle était également au cœur de scandales de corruptions au Togo et en Guinée pour lesquels le groupe avait accepté en 2021 de payer une amende de 12 millions d'euros à la justice française et d'être suivi par l'Agence française anticorruption.
Une juge avait cependant refusé d'homologuer la reconnaissance préalable de culpabilité acceptée par Vincent Bolloré et deux autres responsables. Leur dossier a été renvoyé à l'instruction.
L'entreprise familiale est accusée par la justice française d'avoir apporté son aide à des campagnes électorales en échange de l'attribution de concessions portuaires dans ces deux pays.
Via Vivendi, dont Bolloré est premier actionnaire avec plus de 27% du capital, le groupe s'est lancé dans de grandes manœuvres, entre la cession de sa pépite Universal Music Group (UMG) et le lancement d'une offre publique d'achat (OPA) sur le groupe Lagardère, qui pourrait conduire à la création d'un mastodonte de l'édition, via le rapprochement de Lagardère Publishing et d'Editis, numéro un et deux du marché en France, et des médias.
Le groupe dans son ensemble a réalisé un chiffre d'affaires proche de 20 milliards d'euros en 2021, en hausse de 19%, avec un bénéfice net de 6 milliards d'euros.
Il rappelle qu'il conservera une "présence importante en Afrique", notamment via Canal+ et des investissements dans la communication (Havas), le divertissement ou l'édition, activités dans lesquelles le groupe assure qu'il "poursuivra ses développements".