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21 juin 2025
L'INDE DECROCHE LE GRAND PRIX DE L'EAU AU FORUM MONDIAL A DAKAR
Le Grand prix mondial de l’eau de Kyoto d’une valeur de 2 millions de Yen a été décerné à une structure indienne dénommée ’’Pragati’’ à l’occasion du Forum mondial de l’eau, a constaté l’APS.
Diamniadio, 25 mars (APS) - Le Grand prix mondial de l’eau de Kyoto d’une valeur de 2 millions de Yen a été décerné à une structure indienne dénommée ’’Pragati’’ à l’occasion du Forum mondial de l’eau, a constaté l’APS.
Le Grand prix mondial de l’eau Kyoto est organisé conjointement par le Japon Water forum et le Conseil mondial de l’eau.
Cette 5ème édition a récompensé des organisations de terrain des pays en développement impliquées dans le domaine de l’eau.
La distinction vise ’’à trouver et à développer des activités locales exceptionnelles liées aux problèmes de l’eau dans le monde entier’’.
Ces activités peuvent inclure des projets, des campagnes de sensibilisation et la promotion de processus participatifs sur des questions liées à l’eau, l’irrigation, le drainage fluvial, entre autres.
Ce Grand prix est une initiative de la ville de Kyoto, hôte du 3ème Forum mondial de l’eau en 2003.
La distinction est décernée tous les 3 ans à l’occasion de chaque forum mondial de l’eau.
VIDEO
LES LIONS CUEILLIS À FROID AU CAIRE
Le Sénégal s'est incliné 1-0 ce vendredi en match aller de qualification au Mondial 2022 face à l'Egypte dans le remake de la dernière finale de la CAN. Ils devront l'emporter à Dakar mardi 29 mars pour s'offrir un billet pour le Qatar
L’Egypte a battu le Sénégal, 1-0, vendredi soir, au Stade international du Caire, en match aller des barrages qualificatifs à la Coupe du monde 2022.
Le but de la rencontre a été inscrit à la 4e mn par le défenseur sénégalais Saliou Ciss contre son camp.
Les deux équipes se retrouveront mardi au stade Abdoulaye-Wade de Diamniadio pour la manche retour.
FRAPP ATTAQUE ET ACCUSE LA POLICE
Le secrétariat exécutif national du FRAPP, à travers un communiqué publié le vendredi 25mars, « accuse la police sénégalaise de tortionnaire et terrorisme »
Le secrétariat exécutif national du FRAPP, à travers un communiqué publié le vendredi 25mars, « accuse la police sénégalaise de tortionnaire et terrorisme » malgré que le bureau des relations publiques de la police, en 2021, mettait en garde, à travers un communiqué tous ceux qui l'accuseraient de torture.
En effet, d'après le SG du Frapp, 18 membres de 09 mouvements citoyens dont le FRAPP ont été arrêtés et torturés par la police sénégalaise, le mercredi 23 mars dernier, après une manifestation pacifique pour le respect par l'État du Sénégal, d'une décision de la cour de justice de la CEDEAO.
Le mouvement n'a pas omis de revenir sur les faits: « les policiers du commissariat central de Dakar serrent énergiquement les menottes sur les mains des arrêtés, pas pour les empêcher de s'enfuir mais pour les faire souffrir et les garder ainsi pendant des heures. Le commissariat central de Dakar a mis les 18 arrêtés du commissariat central et du commissariat du Plateau, dans des voitures pour les larguer à plus d'une cinquantaine de kilomètres ».
Ainsi, ajoute le mouvement, « notre camarade, Sylvestine Mendy a été jetée tardivement la nuit sans argent, ni téléphone à côté du technopole où régulièrement des femmes sont violées et assassinées. Yolande Camara et Khady Badiane (deux autres membres de Frapp) ont été jetées par la police près des filaos de Guédiawaye sans téléphone et sans argent. Un lieu où régulièrement des femmes sont violées et assassinées ».
« 12 de nos camarades ont été extraits du commissariat de police du Plateau et mis dans un van sans lumière avec une vingtaine de policiers encagoulés qui les ont bastonnés, giflés, pincés, leur ont donné des coups de pied et de matraque, les ont insultés, leur ont tiré les cheveux, tiré les dreadlocks jusqu'à ce qu'ils se coupent...pendant toute la durée du trajet », dénoncent Guy Marius et Cie.
D'après le secrétaire général du Frapp, les forces de l'ordre se sont acharnées particulièrement sur les femmes en les menaçant de mort, les torturant sans oublier de leur faire savoir qu'elles détestent la gente féminine. Le mouvement attire alors l'attention de tous sur ces faits. « Si rien n'est fait, la prochaine étape sera la disparition, l'assassinat ciblé, le viol...et que le Président Macky Sall va vers la création d'escadron de la mort », alerte-t-il.
VERS LA RÉUTILISATION DES EAUX USÉES
le Sénégal travaille à la mise en œuvre d’un programme national de réutilisation des eaux usées et des eaux de vidange dans le but de créer, avec le secteur privé, les conditions d’une industrialisation de l’assainissement
Une session consacrée aux bénéfices de l’économie circulaire a été organisée, ce jeudi, dans le cadre du 9e forum mondial de l’eau sur la paix et la sécurité. Prenant la parole à cette occasion, le directeur de l’Office national de l’assainissement (ONAS) a révélé que le Sénégal travaille à la mise en œuvre d’un programme national de réutilisation des eaux usées et des eaux de vidange dans le but de créer, avec le secteur privé, les conditions d’une industrialisation de l’assainissement par la production de boues de vidange, d’engrais, d’électricité et d’eau distillée.
« C’est une autre vision de l’assainissement. Vous savez que l’assainissement ne se résume pas seulement à la collecte de déchets solides et liquides pour essayer simplement de les rejeter. Il s’agit d’une chaîne de valeurs, allant de la collecte, du transport, de la transformation jusqu’à à la valorisation », a dit Babacar Fall. Selon lui, c’est cette nouvelle donne de valorisation que l’ONAS veut mettre en exergue au niveau du sous-secteur de l’assainissement.
Il a confié qu’au niveau institutionnel, le ministère de l’eau et de l’assainissement est dans ce sillage pour faire en sorte que les conditions cadres soient mises en exergue. Il faut dire que cette valorisation doit reposer sur l’élaboration d’une stratégie combinée à la mise en place d’un système adéquat d’assainissement aussi bien autonome que collectif. « Le fait de pouvoir satisfaire les besoins en eau potable d’une ville comme Dakar, dont 80 % redeviennent les eaux usées, doit inciter à créer les conditions de leur réutilisation dans les zones de productivité agricole ou dans le secteur énergétique.
C’est la raison pour laquelle l’ONAS réfléchit à la mise en place d’un programme d’adduction d’eaux usées qui seront traitées dans zones agricoles", a dit le directeur de l’Onas. Avant d’expliquer que les contours de l’économie circulaire, le directeur du cabinet dénommé ’’Environnement Déchet et Eau (EDE)’’ Cheikh Sidya Touré, est parti du principe que toute matière, tout corps existant sur terre ne se perd pas et se transforme et c’est un principe de la vie.
« Nos propres déchets à partir du moment où ils sont mis dans les toilettes, dans les fosses septiques peuvent faire le tour pour être utilisés comme engrais organiques, comme système pour produire de l’énergie avec du gaz et du bio-méthane », a-t-il dit. Depuis les toilettes, poursuit-il, le transport, dans les camions de vidange de cette matière jusqu’au traitement dans les stations d’épuration, on a ainsi un circuit qui ramène la matière organique vers soit de l’énergie transformée ou de l’engrais organique mis dans l’agriculture.
Pour lui, l’économie circulaire doit pouvoir créer des richesses aussi bien au niveau de la construction des toilettes, appuyer le secteur privé pour créer des richesses et mettre en place des stations de traitement qui peuvent produire de l’énergie éventuellement vendue aux populations. S’agissant du transport, le ministère de l’Eau et d’autres partenaires comptent accompagner le secteur privé à renouveler le parc des camions de vidange à travers un projet qui sera mis en œuvre en partenariat avec l’USAID et d’autres bailleurs.
L’ÊTRE HUMAIN EST INTERPELLÉ QUANT À SA PROPRE SURVIE
Les attentes de ce forum doivent être une prise de conscience mondiale, savoir que l’eau est nécessaire pour la vie.
Le ministre sénégalais de la Pêche et de l’Économie maritime, Alioune Ndoye, était au 9e Forum mondial de l’eau (Fme) qui se déroule au Sénégal du 21 au 26 mars 2022. Lors de son passage au stand de son département, il a fait part de son souhait de voir le Fme de Dakar consacrer une prise de conscience mondiale sur les problématiques de l’or bleu. « Les attentes de ce forum doivent être une prise de conscience mondiale, savoir que l’eau est nécessaire pour la vie. Cette eau est vivante, dynamique », a-t-il soutenu.
Avant d’indiquer : « L’être humain que nous sommes est interpellé quant à sa propre survie. Il faut cesser les réflexes égoïstes et changer les comportements en gaspillant moins cette eau. Les décideurs, scientifiques, et autres sachants pourront nous orienter vers une décision calée au mieux pour l’intérêt de l’humanité ». Par la même occasion, il a salué la participation de ses services à l’événement ouvert lundi à Diamniadio.
Par ailleurs, il a dit que le liquide précieux se raréfiant l’homme s’organise pour mettre en place une solution pour faire en sorte que les produits de la mer et du fleuve pallient ce déficit progressif face à des besoins de plus en plus importants des populations qui croissent à un rythme remarquable. Alioune Ndoye, ministre de la Pêche indique que tout ce qui touche à l’eau s’étend jusqu’au transport de passagers et de marchandises, soulignant notamment l’importance de participer à la réflexion sur le devenir des ressources en eau dans le monde. « Le forum de Dakar doit engendrer une meilleure réflexion par rapport à tout ce qui rend vital cet espace de l’être humain que nous sommes devant les changements climatiques. Il faut ajouter que l’action négative de l’homme entraîne des impacts trop importants pouvant aller jusqu’à menacer certaines espèces de disparition », a-t-il aussi déclaré.
PLAIDOYER POUR ’’UNE GESTION TRANSPARENTE, EFFICIENTE ET INCLUSIVE’’ DES SERVICES DE L’EAU
La 9e édition du Forum mondial de l’eau clôturée vendredi au Centre international de Conférences Abdou Diouf de Diamniadio a mis l’accent sur la promotion d’une ’’gestion transparente, efficiente et inclusive des services d’eau et d’assainissement’’
Diamniadio, 25 mars (APS) - La 9e édition du Forum mondial de l’eau clôturée vendredi au Centre international de Conférences Abdou Diouf de Diamniadio a mis l’accent sur la promotion d’une ’’gestion transparente, efficiente et inclusive des services d’eau et d’assainissement’’, ainsi que ’’des modes de gestion diversifiés et concertés’’.
La déclaration finale appelée ’’Blue deal’’, présentée par les deux co-présidents du Comité international d’organisation du 9e Forum, invite à ’’mettre en œuvre des plans de gestion intégrée d’utilisation rationnelle, équitable et durable des ressources en eau, en vue d’assurer le juste équilibre entre le développement socio-économique, la préservation de la qualité de la ressource, la protection et la conservation des écosystèmes’’.
Il s’agit ainsi pour les parties prenantes de la déclaration axée sur cinq points de ’’favoriser la cohérence entre les politiques de l’eau et celles des secteurs de l’agriculture, du développement rural, de la santé, de la biodiversité, de l’énergie et de l’industrie, entre autres’’, a dit le Secrétaire exécutif du Forum, Abdoulaye Séne.
La déclaration de Dakar invite à ’’bâtir des politiques publiques liées à l’eau sur la base de la connaissance, soutenir les innovations, former et renforcer les capacités de toutes les catégories d’acteurs, pour une gestion plus durable des ressources en eau et des milieux’’.
Selon le Co-président, Patrick Lavarde, une attention particulière sera accordée aux enjeux de l’eau dans la coopération bilatérale et multilatérale, y compris aux échelles sous régionale, régionale et internationale.
L’idée est de renforcer les organismes de bassins et soutenir leurs efforts pour la gestion inclusive, durable et intégrée des ressources en eau.
Les parties prenantes se sont accordées également à ’’renforcer la coopération et le partenariat mutuellement bénéfiques en matière de gestion de bassins transfrontaliers, y compris les bassins aquifères, notamment en favorisant les échanges d’informations, d’expériences et de bonnes pratiques’’.
La déclaration a évoqué la volonté des acteurs de ’’placer le dialogue, la coordination et la coopération au cœur de la résolution des différends, dans l’esprit de l’hydro –diplomatie’’.
OUVERTURE D’UN GUICHET DE L’UIMCEC À KÉDOUGOU
L’Union des institutions mutualistes communautaire d’épargne et de crédit (UIMCEC) a ouvert ce vendredi à Kédougou (sud-est) un guichet pour faciliter l’accès au financement des femmes et des jeunes, a constaté l’APS.
Kédougou, 25 mars (APS) - L’Union des institutions mutualistes communautaire d’épargne et de crédit (UIMCEC) a ouvert ce vendredi à Kédougou (sud-est) un guichet pour faciliter l’accès au financement des femmes et des jeunes, a constaté l’APS.
Cette structure de Microfinance déployée récemment à Kédougou a été expérimentée depuis l’année dernière en partenariat avec la mairie de Kédougou.
Le directeur général de l’UIMCEC, Ousmane Thiongane, a rappelé que sa structure a déjà travaillé avec un potentiel de groupement de femmes et de jeunes.
"Le guichet de Kédougou est devenu une demande sociale", -t-il notamment dit lors de la cérémonie d’ouverture en présence des autorités administratives et des bénéficiaires.
Après cette phase pilote, le DG de l’UIMCEC s’est dit convaincu de l’efficacité du crédit et de son impact réel sur les populations ciblées.
Selon lui, c’est dans cette perspective que l’UIMCEC l’a adapté aux besoins des bénéficiaires et à la réalité socio-économique de Kédougou
L’UIMCEC met à la disposition des jeunes quatre produits préférentiels : Les produits démarrage, les produits d’investissement, les produits d’agriculture et les produits de fonds roulement, a détaillé Ousmane Thiongane.
L’adjoint au maire, Olivier Bangar, a de son côté, invité les bénéficiaires à s’approprier davantage de l’institution de microfinance et à respecter le délai de remboursement.
D’après Bangar, ce sont les micro-économiques comme les femmes transformatrices et les jeunes qui doivent porter le développement.
DAKAR, LE BRT À PERTES ET PROFITS
Lancé en octobre 2019, le Bus rapid transit avait pour but de faciliter la mobilité dans la capitale. Mais aujourd’hui, les travaux pour sa réalisation causent d’énormes désagréments aux usagers. Avec d'énormes manques à gagner pour l’économie
Lancé le 2 octobre 2019, le Bus rapid transit (Brt) avait pour but de faciliter la mobilité urbaine entre Dakar et sa banlieue. Mais aujourd’hui, les travaux pour sa réalisation causent d’énormes désagréments aux usagers. Sans compter les pertes énormes pour l’économie.
Des chantiers à tous les coins de rue, un transport au ralenti, de longues files d’embouteillage, des rues et ruelles transformées en voies de contournement. Tel est le décor qu’offre la capitale depuis un certain temps. En cause, les travaux effrénés et quasi simultanés du Bus Rapid Transit (Brt) enclenchés depuis le 28 octobre 2019 et dont l’avancée galopante a fini de transformer la capitale en un véritable chantier. Impossible de s’y déplacer sans être pris en étau dans les interminables bouchons.
Plus d’une heure sur un trajet de 20 minutes
Ce jeudi, l’horloge affiche à peine 9 heures et l’embouteillage est déjà à son pic. Au croisement de Cambérène, tous les axes qui mènent à ce rond-point sont littéralement asphyxiés par d’innombrables voitures. Les taxis et véhicules particuliers sont cloués sur place et cela depuis une bonne trentaine de minutes. «Cette situation est intenable. Il urge de trouver des solutions pour éviter aux conducteurs ces désagréments. On comprend que ce chantier c’est pour le bien de tous, mais là, c'en est trop. On perd près d’une heure de temps, là où il fallait moins de 20 minutes pour rallier la capitale», fulmine-t-il en amorçant des manœuvres dangereuses pour rebrousser chemin et chercher une autre issue. Dans sa course, il percute une moto qui slalomait entre les voitures, entraînant ainsi une cohue monstre. Dans cet engrenage, la loi du chacun pour soi prédomine. Chaque conducteur impose sa loi. Même sous le regard vigilant des gendarmes. Les klaxons et les invectives des automobilistes impatients campent le décor. Au milieu du tohu-bohu, Fatou Diop, une jeune étudiante prend son mal en patience, coincée dans un car Ndiaga Ndiaye. Les écouteurs aux oreilles, elle essaie de tuer le temps. Sa nervosité est perceptible à sa gestuelle. Puis d’un coup, la moutarde lui monte au nez : «Les chantiers, c’est bien, mais les autorités doivent prévoir des mesures d’accompagnement. Entamer plusieurs chantiers à la fois, c’est incompréhensible. Pourquoi autant de précipitation ? Je pense que c’est juste politique. On dirait que l'État veut boucler tous ses chantiers pour en faire un argument de campagne. Mais il faut qu’il pense un peu aux populations.»
Indiscipline, stationnement irrégulier
Les embouteillages causés par le Brt ne sont pas les seuls désagréments dénoncés par les usagers. L’indiscipline notoire des certains conducteurs et le stationnement irrégulier sont aussi pointés du doigt. Juste au niveau du carrefour de Cambérène, à quelques mètres de la station-service, bus, taximen et chauffeurs particuliers stationnent de manière anarchique pour ramasser des clients. Une situation qui met en rogne Abdourahmane Dionne. Debout devant l’arrêt du bus, un journal entre les mains, il fustige l’indiscipline qui escorte les tracas occasionnés par le Brt. «Je ne comprends pas le comportement de certains chauffeurs. Je me demande comment ces gens ont pu obtenir leurs permis de conduire. Comment ils peuvent stationner et prendre des clients en pleine chaussée au moment où des gros-porteurs occupent tout l’espace ? C’est de l’insouciance caractérisée. Ils mettent en danger la vie des usagers. Ce comportement irresponsable des chauffeurs explique, à côté des chantiers du Brt, ces longs embouteillages». Sur la Rn1, le décor est le même. Cette route nationale qui dessert le centre-ville et des quartiers comme la Médina est bondée de véhicules de tous types. Bloqué dans un bus Tata depuis bientôt 45 minutes, sans bouger, Fallou Thiaw s’est résolu à poursuivre le reste de son trajet à pied. Le jeune homme a déjà accusé un énorme retard pour son travail. «Je devais prendre service à 14 heures. Il est déjà 14h45 minutes et je n’ai même pas encore fait la moitié de mon trajet. Comment expliquer cela à mon employeur ? Il est compréhensif, mais à force d’arriver en retard, je vais finir par perdre mon travail. Là je commence sérieusement à songer à prendre un abonnement pour le Ter. Au moins, là, je gagnerai du temps et je pourrai faire des économies. Le gouvernement devait y réfléchir à deux fois avant d’entamer ces travaux. On dirait qu’ils ont oublié que Dakar ne dispose presque que d’une seule voie de sortie pour rallier le centre-ville.»
Chiffres d’affaires en chute libre
Victimes collatérales des travaux, les jeunes chauffeurs des véhicules clandos sont déboussolés. D’habitude, ils cueillaient facilement la clientèle aux abords des allées du Centenaire. Mais avec les travaux, beaucoup d’usagers ont déserté cet axe. Pape Thiam, chauffeur de taxi, communément appelé clando, bout de rage. Son chiffre d’affaires a baissé de moitié ces deux dernières semaines. «Nous perdons beaucoup de temps dans les embouteillages. Avant les chantiers du Brt, je pouvais facilement me faire 50 000 CFA par jour. Maintenant, je peine à rentrer avec 25 000 Fcfa», s’étrangle-t-il. Pis, les embouteillages sont sources de disputes entre les chauffeurs et les «patrons», les propriétaires de taxi. Ces derniers exigent le versement intégral quotidien qui s’élève à 5 000 CFA la journée. Sans oublier le carburant et autres frais qui sont à leurs charges. Cette situation a envoyé pas mal de chauffeurs au chômage. «J’ai des amis chauffeurs qui, ne pouvant plus assurer le versement et les exigences de leurs patrons, ont fini par leur rendre les clés des véhicules», regrette le jeune chauffeur. Mohamed Tine, un autre chauffeur clando, abonde dans le même sens. «Nous souffrons des chantiers du Bus Rapide Transit. Nous n’arrivons plus à assurer le versement quotidien. Si une solution n’est pas rapidement trouvée pour assurer la fluidité de la circulation, beaucoup de jeunes vont se retrouver au chômage. Et la situation est déjà assez critique pour en rajouter.»
Meissa Babou, économiste : «A ce rythme, le Sénégal risque de perdre des points ou des pourcentages en termes de croissance»
«Les travaux du Bus Rapid Transit ont un impact sur les entreprises et globalement sur la rentabilité. Parce que les travailleurs, très souvent, perdent beaucoup de temps dans les embouteillages. Par conséquent, ils deviennent moins performants du fait qu’ils accusent des retards de 30 minutes voire plus. Ils sont secoués par les difficultés liées aux transports. Certains même ont réaménagé leurs horaires de sorties qui étaient de 7 heures du matin. Maintenant, ils sortent à 5 heures du matin pour gagner du temps. Ce phénomène est très stressant et très épuisant pour un travailleur. Quand un travailleur arrive fatigué, cela va impacter son rendement. Et l’entreprise perd en performance. Tous ces facteurs risquent d’impacter fortement notre croissance. Parce que la croissance n’est rien d’autre que la performance de ces entreprises. La mobilité est un facteur déterminant pour toute économie. A l’heure actuelle, il est difficile de chiffrer les pertes. Car il faut faire des enquêtes de performance de ces entreprises. Les pertes en chiffres d’affaires dans le secteur du transport sont conséquentes. Car plus on perd du carburant, plus on perd en chiffre d’affaires. Plus grave, il y a des gens qui préfèrent changer de mode de fonctionnement. A ce rythme, le Sénégal risque de perdre des points ou des pourcentages de croissance. Les chantiers du Brt ont impacté la mobilité, par conséquent l’économie du pays en sera fortement impactée.»
MBALAKH, ENQUÊTE SUR LA GROSSE RENTRÉE DES CLASHS
Les esprits s’échauffent dans les rangs des «Mbalakhmen». Pour solder leurs comptes avec leurs potentiels concurrents ou détracteurs, certains chanteurs glissent des attaques et des piques acerbes dans les paroles de leurs chansons
Aida Coumba Diop et Awa Seck |
Publication 25/03/2022
Les esprits s’échauffent dans les rangs des «Mbalakhmen». Pour solder leurs comptes avec leurs potentiels concurrents ou détracteurs, certains chanteurs glissent des attaques et des piques acerbes dans les paroles de leurs chansons. Le clash, jadis répandu dans le milieu Hip-hop, a de plus en plus tendance à changer de camp et à investir le «Mbalakh»…
Inutile d’être un initié dans la musique pour saisir le message. Même les profanes ont compris que le dernier tube de Sidy Diop, titré «Karkarato», n’est pas sorti ex nihilo. Derrière cette envie de distraire son public, l’artiste semble avoir une cible bien déterminée, avec qui il veut solder ses comptes. A travers des jeux de mots, le chanteur surfe, à coup sûr, dans l’escarcelle de son vis-à-vis, Wally Seck. Cela est d’autant plus perceptible, lorsqu’il dit, entre les lignes, «Sa thiébou Diaaga mounoul gueun sama Penda Mbaye» (ton riz rouge au poisson et sa sauce n’est pas meilleur que mon riz au poisson). En entendant dans la phrase «Diaga», tous les esprits se tournent vers la mère du prince des «Faramareen». «Mane dama wooy ba laago» (j’ai chanté jusqu’à en tirer un handicap). Mais on peut tout aussi entendre, «Ballago», en référence au deuxième prénom du chanteur Wally Seck, ainsi que celui de son défunt père. Toujours dans les couplets du tube, il enchaîne : «Même soumey raame, damey daane. Kou mér kalamel sougnou borom» (je parviens toujours à vaincre, même en rampant. Les jaloux n’ont qu’à s’en ouvrir au Bon Dieu). Là également, il y a une parfaite allusion au «Raam Daan», le nom du groupe de son antagoniste, qu’il a hérité de son papa. Si ce nouveau single, sorti vendredi 18 mars 2022, qui capitalise 271 666 vues (hier) et 12K de j’aime, fait déjà polémique sur les réseaux sociaux, c’est parce qu’il vient confirmer la rivalité qui existe entre lui et le fils de Thione Balago Seck, le regretté lead-vocal du groupe «Ram Dan», Waly Seck. Lui qui avait récemment chanté, «mba xol ya ngui féx» (êtes-vous heureux) ? Toujours dans son dernier tube, Sidy Diop, comme pour lui apporter une réplique salée, chante «Xol bou fanane si frigo diaroul lathié baxam mo ngui fex. Fii lépeu congéler» (Pas besoin de demander si nous sommes heureux. Nous sommes aux anges). Progressivement, l’enfant de Pikine (Dakar) chemine sur le terrain du «Punchline». Il n’est d’ailleurs pas le seul chanteur à adopter ce style dans sa musique. Le jeune chanteur Tarba Mbaye a lui aussi apporté une cinglante riposte à ses détracteurs. Sidy Diop lui-même a été le premier à en faire les frais, dans son titre «Da nga geuleum» où il le cite nommément. «Sidy, tu as clamé partout haut et fort que Wally était ton idole, aujourd’hui, tu fais de ton mieux pour le descendre. T’es-tu perdu en cours de route», a-t-il psalmodié. Dans une autre de ses chansons qu’il a récemment mis sur le marché, «Taloumala», et qui figure parmi les hits du moment, le natif de Grand-Dakar/Niarry-Tally a clairement adressé un message à ses collègues qui cherchent à rabaisser son mérite. Un come-back qui vient ouvrir une nouvelle page de sa carrière prometteuse.
Depuis quelques temps, le « punchline ou clash » entre artiste a pris une autre dimension. Les artistes ne se suffisent plus à se lancer des piques assermentés et acerbes dosés de romance pour atteindre leur cible. Le bouchon est poussé plus loin. Depuis un moment, des camps rivaux ont commencé à surgir dans le landerneau musical. Des clans ponctués par des featuring commencent à se dessiner au plus grand bonheur des mélomanes. Le duo inattendu entre le Framareen et la star du Djolof Band, Viviane a crée en son passage un sésame. Les fans des deux camps n’ont rien vu venir. C’est sans attente qu’ils seront gratifiés d’un tube intitulé «Reuguine Teuss». Les paroles sont aussi accrocheuses et perceptibles. Le chanteur du peuple tacle sévèrement cela qui ont tendance à colporter des ragots à son égard, aux artistes qui veulent coute que coute s’élever à son niveau mais aussi cela qui ont tendance à le copier. « Déloussil-Déloussil, Meune ngua dara dé diaroul Khass » (Reviens-reviens. T’a pas besoin de rouspéter parce que tout simplement, on t’a dit que tu es doué).En plus fort, il enchaine «Meuneu dem ma takha dem. Moytou dougue thi auto you tass» pour dire (être dans les prérogatives de partir ne doit pas te pousser à prendre le risque d’entrer dans des véhicules abimés). Un message fort ou l’artiste lance des mises en gardes sur les moyens déloyales dont certains ont tendeance à user pour asseoir leur notoriété. Mieux, il dit « Fii ma diemmeu sorri, damay banie guoudé. Wakh dji barrina, daye ndourou marriné » (Il me reste du temps à parcourir, alors je ne veux pas tarder ). Dans ces paroles fortes en messages instructifs qu’en allusion, on a pas besoins d’etre Einstein pour déviner qu’il s’adresse à la jeune génération d’artiste à l’image de Sidi Diop qui essaye de le copier à pas de course. Sur les réseaux sociaux, l’excitation était à son summum. Les spéculations commencèrent. Les internautes annonçaient déjà un probable teaser de Sidi Diop avec une autre artiste. Certains commentateurs intéressés par la question désignaient déjà Titi comme l’allié la plus approprié qui permettra à Sidi d’assurer la riposte. Ils n’ont pas tort ! L’opinion a vu juste. Hier à 21 heures, un teaser de Sidi Diop et Quenne biz a vu le jour. Le titre du tube «yaw la faral» est accrocheur et en dit long sur le contenu. Un connivence ou choix qui n’est pas du tout anodin. Tout récemment, lors de la célébration de la coupe d’Afrique, Queen Biz a déclaré ouvertement la guerre à Waly. C’est sans langue de bois que Queen a taxé Waly Seck d’hypocrite dans un message posté sur son compte twitter. Un featuring qui annonce un camp riposte. «Nioo taye nobanté bamou neex, ay xaléi laniou té xéw lool» ( On s’aime et on a pas besoin de rendre compte à quiconque. On est deux jeunes en phase avec notre époque et on fait le buzz). Tres complice dans le cilp vidéo, ils dégage l’assurance et assument leurs choix malgré la polémique naissantes atteste ses paroles qui suivent «Kou niou dadiéél gagné la» (on battre quiconque sur notre passage).
Réputé dans le milieu du rap et du Hip-hop, le «Punchline» est de plus en plus utilisé dans le cercle du «Mbalakh». Les chanteurs en font recours pour faire passer indirectement des messages qu’ils ne peuvent pas porter de but en blanc. Chacun cherche à dominer ou évincer ses concurrents directs en les défiant presque nommément, avec pour enjeu principal, la conquête de nouvelles parts de marché et le renforcement de sa «Fanbase». Animatrice à la SenTv et à Zik Fm, Alima Ndione estime que le «Punchline» apporte une touche de fun dans le ‘’Mbalakh’’. «Le style est salué par certains animateurs et fans des artistes. Personnellement, j’encourage cela, surtout pour le cas de Waly Seck et Sidy Diop. Cela permet à l’un de toujours vouloir faire mieux que l’autre. Les fans aussi l’encouragent parce que sur les réseaux sociaux, ces genres de chansons sont guettées et très challengées. Et c’est à l’avantage de certains artistes comme Sidy Diop. Il y gagne en notoriété. A chaque fois qu’on parle de Wally Seck, on parlera forcément de Sidy Diop. Même si Wally Seck a plus de productions et plus de tournées nationales comme internationales, Sidy est considéré comme son concurrent. C’est bien grâce à cette stratégie. Sidy Diop est de la même génération que Tarba Mbaye, El Hadji Keïta et autres, mais il a réussi à les devancer, même sur le plan de la communication», analyse-t-elle.
«Il y a des limites à ne pas dépasser»
Le chanteur Wally Seck est aussi passé par là... Dans un de ses tubes, le «Faramareen» dit avoir visité le tamarinier situé sur la route de Marène. «Gouy Daxar bathia yoonou maarène (…) demnafa, guisnako. Waww.» Pour les internautes, c’était une réaction au message lancé par le «Roi du Mbalax», Youssou Ndour qui, dans son morceau «Mbaadane», révélait avoir eu un don particulier qui l’a mené au tamarinier de Mbadane. «Gouy Daxaar bathia yoonou Mbaadane, kén manoufa dem, xana mane ak thioy» (Le tamarinier situé sur la route de Mbadane, personne ne peut y accéder, sauf moi et la pie). Alima Ndione soutient que Sidy Diop est en train de suivre les pas de Wally Seck dans cette manière de s’imposer dans le milieu du showbiz. «En 2009, quand Wally Seck sortait son premier single, il y avait Abou Thioubalo et bien d’autres artistes de sa génération. Mais on parlait beaucoup plus de lui que les autres. On ne l’assimilait jamais aux chanteurs de sa génération. On le comparaît à Pape Diouf et Youssou Ndour. Il a autant réussi ce que Sidy est en train de faire. Quand une entreprise veut s’attacher les services de Youssou Ndour et que le calendrier de ce dernier est chargé, il se rabat sur Wally Seck. En cas d’indisponibilité de Wally Seck, les entreprises pensent automatiquement à Sidy Diop», ajoute-t-elle.
Avant eux, les générations précédentes s’affrontaient aussi artistiquement à travers des chansons sorties de studio ou des prestations en live ou improvisées. «Il y avait même de l’adversité entre les aînés qui ont balisé le chemin. Cela se voyait à l’époque entre Thione Seck et Youssou Ndour, entre Youssou Ndour et Omar Pène, même si on n’est plus de ces temps.»
Selon Alima Ndione, pour parvenir à tirer son épingle du jeu à travers le «Punchline», le chanteur doit avoir un émule bien défini. Mais il y a des limites à ne pas franchir. L’animatrice est d’avis qu’il ne faut pas en abuser, ni pousser le bouchon trop loin, au point de pourrir le milieu avec des insanités, comme c’est le cas dans le Rap, au risque de lasser les inconditionnels. «Il y a des limites à ne pas dépasser. A un moment donné, cela peut même décourager les fans. Ils peuvent se lasser. Il ne faut pas persister dans ce style. L’artiste doit pouvoir dérouler d’autres styles et faire découvrir son véritable talent de chanteur», recommande l’animatrice à la SenTv et ZikFm.
Tout comme Alima, L’animateur de la radio future Média Sidath Thioune abonde dans le même sens. Pour l’artiste, le punchline apporte une touche de charme dans la musique. D’ailleurs à en croire l’artiste, cela a toujours existé avec la génération d’antan. Même si à l’époque, les pique étaient plus subtil et moins agressifs. L’animateur se remémore encore de la guéguerre qui régnait entre Fallou Dieng et son poulain Papa Ndiaye Thiopet. Quand après des soucis internes et pour des convenances personnels, Pape a décidé de lui tourner le dos pour monter son propre groupe. Au moment ou les raisons de son depart foisonnaient et que les commentaires allaient bon train, Fallou Dieng a sorti un album intitulé « Feuk-Dieuf ». Un titre qui en disait long sur les circonstances de leur divorce. Peu de temps après, Pape Ndiaye Thiopet a riposté avec un autre tube ou il n’a pas massé ces mots pour tirer à boulet rouge sur son mentor. Selon, l’animateur de la radio futur média, la liste doit faire un parchemin. Un punchline a toujours existé entre Youssou Ndour Oumar Péne de tel sorte que leurs fan’s avaient pris gout à la concurrence. A chaque fois, que le leader du super étoile ou du super Diamono sortait un album,l’autte camp en réclammait aussi pour son artiste. Sidath se rappelle encore de la géguerre qui existe entre Fatou Guéwuel et Fatou Laobé. Ces dernières qui étaient dans une rude concurrence, en sont venues une fois en main. « Fatou Guéwuel et Fatou Laobé se sont battues aux États-Unis. Cela avait en ce temps créé beaucoup de bruits. Ndiolé tall et Ngoné Ndiaye idem. Il y’a beaucoup d’autres artistes qui se regardent en chien de faïence. Ma posture ne me permet pas de citer explicitement des noms » s’est-il gardé de dire l’animateur de la future Média. Le punchiline a toujours existé mais a l’epoque,il coulait facilement dans l’eau. Si aujourd’hui tout le monde en parle et saisit les messages c’est grâce à la magie des réseaux sociaux.
Contrairement aux animateur Sidath et Alima qui jugent que le punchline apporte un punch dans le milieu musical, Sahel Soumah pense qu’il ne devrait pas émailler les relations entre artistes «A mon avis, le clash n’a pas sa raison d’être entre artistes. Il faut que les musiciens sachent que la musique, c’est d’abord le partage. Donc ils ont tout intérêt à réunir leurs talents pour un meilleur rayonnement de la musique et de ne pas aller en ordre dispersé. » s’étrangle le …… Pour la concurrence est immuable dans le milieu du showbiz, mais cela doit se faire dans les règles de l’éthique, de la bienveillance et de la loyauté « Certes la concurrence existe dans la musique où chacun cherche à toujours faire mieux que l’autre. Toutefois, concurrence n’est pas synonyme de manque de respect envers l’autre, envers le public surtout. Ce n’est pas non plus synonyme d’embrouilles, de guéguerres. La concurrence doit plutôt se ressentir au niveau du travail bien fait, comme une bonne réalisation musicale, pour une bonne appréciation de la part du public. On remarque que dans la musique c’est la loi du chacun pour soi» au Sénégal. L’animateur n’a pas passé par détour pour tirer sur la nouvelle génération « Cette nouvelle génération a plus intérêt à être soudé, plus créatif et faire de telle sorte que leur musique puisse rayonner partout dans le monde. C’est à cela qu’ils doivent s’atteler, au lieu de se faire la guerre. » s’étrangle l’animatrice.
Pour Michael Soumah, la génération d’antan faisait une concurrence intelligente « nous avions des artistes musiciens, des groupes beaucoup plus responsables, qui avaient du respect pour leur public. C’est très important. Ils produisaient une musique d’une excellente facture, la preuve on les écoute jusqu’à présent. La concurrence était là mais d’une manière beaucoup plus intelligente. Elle se ressentait surtout au sein des fans clubs. Chaque fan club voulait montrer que son artiste était le meilleur. Donc on peut dire que le clash se faisait entre chaque fan club, de chaque groupe musical mais de façon beaucoup intelligente. Ce n’était pas la guerre des mots comme cela se fait maintenant ; ce n’était pas les embrouilles. »
J’AI ENCORE PLUS FAIM QUE JAMAIS, ...
Pas de regard dans le rétroviseur pour le sélectionneur des Lions qui veut encore goûter aux délices d’une Coupe du monde.
Face à la presse le jour de son 46e anniversaire et surtout à la veille du match aller qui opposera son équipe à l’Egypte sur le chemin du mondial au Qatar et sur cette pelouse où il a perdu une finale en 2019, Aliou Cissé, tout frais champion d’Afrique, a refusé tout lien avec le passé. Pas de regard dans le rétroviseur pour le sélectionneur des Lions qui veut encore goûter aux délices d’une Coupe du monde.
ÉTAT DE FORME DU GROUPE
« On a donné la liste, il y a quatre à cinq jours pour 26 joueurs. Ils sont tous présents. Il ne manque personne. Ça c’est important. Par rapport au groupe qui était à la Can, il n’y a que trois joueurs qui manquent. Les deux sont blessés (Alfred Gomis et Seny Dieng) et le troisième, (Ibrahima Mbaye), c’est un choix sportif. On s’est regroupé le lundi dernier et on a bien travaillé. On est arrivé hier (mercredi) au Caire, on a fini notre dernière séance d’entraînement. Tout le monde est OK. C’est un match éliminatoire de la Coupe du monde. Deux grandes équipes qui étaient finalistes à la dernière Can et s’y retrouvent les meilleurs joueurs africains. Nous abordons ce match avec beaucoup de sérénité et de confiance. »
LE DANGER DE L’EUPHORIE
« Vous m’avez beaucoup entendu parler depuis que je suis en fonction du mot humilité. Pourquoi ce mot parce que c’est l’essence même d’un champion. Tu as cette humilité que tu peux gagner. Avec cette humilité, tu ne seras jamais surpris. Nous sommes dans cette situation. Nous sommes vigilants. Certes nous sommes champions d’Afrique, mais le plus difficile, c’est de rester et de continuer à gagner. Ce groupe a beaucoup d’humilité. Les statistiques ne nous donnent pas favoris de cette double confrontation dans la mesure où s’est dit que toutes les équipes qui se sont champions d’Afrique n’ont pas participé à la prochaine Coupe du monde. Puisque je suis un garçon curieux, j’ai besoin de savoir pourquoi ces statistiques sont là. Nous sommes ici avec beaucoup d’humidité. Nous sommes motivés. Moi, j’ai faim et je n’ai rien fait, les joueurs le savent aussi. Ils ont envie de gagner. Nous devons continuer à être une équipe conquérante et à atteindre nos objectifs avec beaucoup d’humilité. »
ÉVENTUELS CHANGEMENTS TACTIQUES
« C’est vrai que cela fait plus d’un mois qu’on a joué avec cette équipe égyptienne. Est-ce qu’on a eu le temps de changer de tactique en si peu de temps ? Je dirai que non. Nous sommes dans cette continuité. Nous avons que nous pouvons nous améliorer et changer de système tactique au courant de la rencontre. Mais en réalité, nous sommes fidèles à ce que nous faisons. C’est à nous de rentrer dans ce match comme il se doit. Nous sommes conscients de ce qui nous attend. Nous savons que l’Egypte joue face à son public. On connaît l’ambiance de ce stade-là. Et comme le disait Koulibaly, c’est deux grandes nations à la fois l’Égypte et le Sénégal qui ont envie de retourner à cette Coupe du monde. Le football du haut niveau ne se nourrit pas du passé. Aujourd’hui, nous avons face à nous l’Egypte qui sera deux rencontres très rudes et difficiles. Mais le Sénégal est là pour continuer à progresser et écrire son histoire. »
L’IMPORTANCE DU MATCH ALLER
« Nous, le staff, la fédération, le pays et les joueurs avons envie de nous qualifier pour cette Coupe du Monde. Ce ne sera pas un match facile, on est en face d’une très bonne équipe. Mais nous avons aussi des arguments à faire valoir face à cette équipe de l’Égypte. On a envie d’aller à cette Coupe du monde. Nous travaillons dur pendant des années pour des compétitions comme ça. Cette équipe est constituée pour jouer la Coupe du Monde. Nous savons que ça se jouera en deux matchs, mais je dirai trois parce que la finale a été gagnée. On sait qu’il y a un deuxième match qui est important, mais quoi qu’il puisse se passer ici, il y aura un match décisif chez-nous (mardi 29 mars 2022). C’est une rencontre qu’il faut aborder avec beaucoup d’intelligence. Il ne faut pas faire n’importe quoi. Mais nous essayerons d’avoir le meilleur résultat possible ici pour mieux aborder le match retour. »
SOUCIS EN ATTAQUE
« On n’a pas marqué beaucoup de buts dans cette Can, mais on a tous constaté que le Sénégal avait également une bonne défense. Les gens regardent souvent les attaquants, mais ils oublient cette assise défensive de l’équipe nationale du Sénégal. On est capable d’être costaud. Je crois qu’effectivement une bonne équipe doit être très forte défensivement. Mais on a des arguments à faire valoir devant. On continue à travailler nos animations offensives. Nous savons qu’on a des garçons capables de faire la différence à n’importe quel moment dans un match. Et c’est intéressant pour notre équipe. Il n’y a jamais eu de problème avec Sadio Mané. Notre relation s’est toujours bien passée. C’est un garçon formidable qui aime le pays. Il se bat pour sa nation et les couleurs de l’équipe nationale du Sénégal. Son humilité n’est plus à dire ainsi celle de tous les joueurs qui constituent cette équipe. C’est une grande fierté pour moi de les entraîner depuis 7 ans. Et j’espère que l’aventure va continuer jusqu’à la coupe du monde. »