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21 juin 2025
MACKY SALL À FOUNDOUGNE CE SAMEDI POUR INAUGURER LE GRAND PONT À PÉAGE
Le président Macky Sall va inaugurer, ce samedi, dans la matinée, le Grand pont à péage de Foundiougne (région de Fatick), une infrastructure enjambant le Saloum, un bras de mer, sur une distance de 1600 mètres.
Fatick, 26 mars (APS) - Le président Macky Sall va inaugurer, ce samedi, dans la matinée, le Grand pont à péage de Foundiougne (région de Fatick), une infrastructure enjambant le Saloum, un bras de mer, sur une distance de 1600 mètres.
Le chef de l’Etat va ainsi procéder à la coupure de ruban et au dévoilement de la plaque du pont de Foundiougne en présence de l’ambassadeur de la Chine Xiao Han, a-t-on notamment appris de source officielle.
La construction du pont à péage de Foundiougne lancé en février 2018 a été financée à hauteur de 45 milliards de francs CFA (environ 77 millions de dollars USD) par l’Etat du Sénégal et Eximbank of China, lit-on dans un document d’AGEROUTE-centre transmis à l’APS.
Le pont va permettre de raccourcir le trajet vers la Gambie et la Casamance mais aussi de jouer un rôle important dans le désenclavement et le développement du potentiel du département de Foundiougne, a souligné le ministère des Infrastructures terrestres et du Désenclavement.
Près de 2000 emplois directs et indirects ont été générés pendant la phase des travaux de construction du Grand pont à péage de Foundiougne, a fait savoir le Bureau de l’information gouvernementale (BIG) dans une note de présentation du projet.
Cet ouvrage stratégique de franchissement du fleuve le Saloum représente ‘’l’aboutissement de la volonté du Gouvernement de doter tout le Sénégal d’infrastructures modernes pour désenclaver la ville de Foundiougne et le pays’’, souligne le document.
’’Ce pont, relève le texte, est un puissant levier pour l’exploitation des fortes potentialités, agricoles, économiques, culturelles et touristiques de Foundiougne et de l’ensemble des îles du Saloum, Toubacouta, Passy, Sokone, Bassoul pour ne citer que celles-là’’.
Il va favoriser également ‘’le désenclavement des régions naturelles de la Casamance et du Sine-Saloum, et le renforcement de l’axe Dakar-Banjul. Le développement les activités de pêche, du tourisme mais aussi l’accès à la santé et à l’éducation’’, ajoute-t-il.
LA DÉFAITE DES LIONS FACE AUX PHARAONS AU MENU DE LA REVUE DE PRESSE DE L'APS DE CE SAMEDI
La défaite (0-1) concédée, vendredi soir, au Caire, par le Sénégal face à l’Egypte, en match aller du barrage qualificatif à la prochaine Coupe du monde, est largement commentée par les journaux parvenus samedi à l’Agence de presse sénégalaise.
Dakar, 26 mars (APS) – La défaite (0-1) concédée, vendredi soir, au Caire, par le Sénégal face à l’Egypte, en match aller du barrage qualificatif à la prochaine Coupe du monde, est largement commentée par les journaux parvenus samedi à l’Agence de presse sénégalaise.
‘’L’Egypte s’offre la première manche’’, affiche Sud Quotidien dont la Une est illustrée d’une photo montrant la star égyptienne, Mohamed Sall exultant après l’ouverture du score intervenue dès la 4eme minute de la rencontre.
Un but qui a réveillé chez ce quotidien le mauvais souvenir de la finale de la Coupe d’Afrique des nations (CAN) perdue en 2019 par les Lions dans la capitale égyptienne face à l’Algérie.
‘’Décidément, le stade international du Caire n’aime pas la sélection d’Aliou Cissé. Après le but gag qui avait permis à l’Algérie de remporter le trophée continental en 2019, hier, l’Egypte a profité d’un but contre son camp de Saliou Ciss pour remporter la manche aller des barrages de la Coupe du monde Qatar 2022. Reste à savoir maintenant si les Lions vont réussir une opération +remontada+ le 29 mars au stade Me Abdoulaye Wade’’, écrit le journal.
Le Quotidien évoque une ‘’première manche ratée’’ non sans assurer qu’il y avait pourtant de la place pour obtenir un résultat positif. Pour le journal, les Lions peuvent nourrir des regrets après avoir été dominateurs dans l’ensemble du match.
Une analyse partagée par le sélectionneur Aliou Cissé. Dans des propos rapportés par la publication, le technicien insiste sur le fait que le contenu proposé par ses joueurs n’était pas mauvais, estimant que le Sénégal avait bien débuté le match malgré le but qui a fait sorti ses protégés du match.
Dans d’autres journaux la défaite naturellement passe mal. C’est le cas de L’AS qui soutient que ‘’les Lions se compliquent la tâche’’. Pour Enquête l’équipe du Sénégal est désormais ‘’dos au mur’’, contrainte de renverser l’Egypte au match retour prévu mardi à Diamniadio.
‘’L’Egypte a pris une sérieuse option pour la qualification et pourra compter au retour sur sa défense de fer. Muets face aux Pharaons depuis 210 minutes, Sadio Mané et compagnie devront sortir le grand jeu, à Dakar’’, explique la publication.
‘’A mardi !’’, s’exclame de son côté le journal Bes Bi en se projetant déjà sur la manche retour.
‘’Le Sénégal peut nourrir des regrets. En sortant du stade international du Caire, Aliou Cissé et ses joueurs seront partagés entre la déception d’avoir offert les trois points à l’adversaire dans une configuration qui rappelle étrangement cette de la finale de la CAN 2019, et la satisfaction d’avoir tout de même livré un match solide devant un public ultra chaud et d’avoir encore un joker dans trois jours, à domicile, avec un retard minimal à rattraper’’, constate la publication.
Pendant ce temps, Le Soleil s’intéresse à la clôture vendredi à Diamniadio du 9e Forum mondial de l’eau qui se tenait depuis lundi dans cette ville de la région de Dakar.
Le quotidien gouvernemental met en avant un ‘’Blue deal’’ de Dakar en rendant compte d’une déclaration finale du sommet censée garantir la ‘’sécurité’’ et le ‘’développement du monde’’.
‘’Pour la dernière journée du 9 forum, les parties prenantes ont adopté la déclaration de Dakar intitulée +blue deal+ pour la sécurité de l’eau et de l’assainissement pour la paix et le développement, dont l’objectif est de faire en face aux défis de ce secteur stratégique pour un monde plus sûr’’, rapporte le journal.
LA DÉFAITE DES LIONS FACE AUX PHARAONS AU MENU DE LA REVUE DE PRESSE DE L'APS CE SAMEDI
La défaite (0-1) concédée, vendredi soir, au Caire, par le Sénégal face à l’Egypte, en match aller du barrage qualificatif à la prochaine Coupe du monde, est largement commentée par les journaux parvenus samedi à l’Agence de presse sénégalaise.
Dakar, 26 mars (APS) – La défaite (0-1) concédée, vendredi soir, au Caire, par le Sénégal face à l’Egypte, en match aller du barrage qualificatif à la prochaine Coupe du monde, est largement commentée par les journaux parvenus samedi à l’Agence de presse sénégalaise.
‘’L’Egypte s’offre la première manche’’, affiche Sud Quotidien dont la Une est illustrée d’une photo montrant la star égyptienne, Mohamed Sall exultant après l’ouverture du score intervenue dès la 4eme minute de la rencontre.
Un but qui a réveillé chez ce quotidien le mauvais souvenir de la finale de la Coupe d’Afrique des nations (CAN) perdue en 2019 par les Lions dans la capitale égyptienne face à l’Algérie.
‘’Décidément, le stade international du Caire n’aime pas la sélection d’Aliou Cissé. Après le but gag qui avait permis à l’Algérie de remporter le trophée continental en 2019, hier, l’Egypte a profité d’un but contre son camp de Saliou Ciss pour remporter la manche aller des barrages de la Coupe du monde Qatar 2022. Reste à savoir maintenant si les Lions vont réussir une opération +remontada+ le 29 mars au stade Me Abdoulaye Wade’’, écrit le journal.
Le Quotidien évoque une ‘’première manche ratée’’ non sans assurer qu’il y avait pourtant de la place pour obtenir un résultat positif. Pour le journal, les Lions peuvent nourrir des regrets après avoir été dominateurs dans l’ensemble du match.
Une analyse partagée par le sélectionneur Aliou Cissé. Dans des propos rapportés par la publication, le technicien insiste sur le fait que le contenu proposé par ses joueurs n’était pas mauvais, estimant que le Sénégal avait bien débuté le match malgré le but qui a fait sorti ses protégés du match.
Dans d’autres journaux la défaite naturellement passe mal. C’est le cas de L’AS qui soutient que ‘’les Lions se compliquent la tâche’’. Pour Enquête l’équipe du Sénégal est désormais ‘’dos au mur’’, contrainte de renverser l’Egypte au match retour prévu mardi à Diamniadio.
‘’L’Egypte a pris une sérieuse option pour la qualification et pourra compter au retour sur sa défense de fer. Muets face aux Pharaons depuis 210 minutes, Sadio Mané et compagnie devront sortir le grand jeu, à Dakar’’, explique la publication.
‘’A mardi !’’, s’exclame de son côté le journal Bes Bi en se projetant déjà sur la manche retour.
‘’Le Sénégal peut nourrir des regrets. En sortant du stade international du Caire, Aliou Cissé et ses joueurs seront partagés entre la déception d’avoir offert les trois points à l’adversaire dans une configuration qui rappelle étrangement cette de la finale de la CAN 2019, et la satisfaction d’avoir tout de même livré un match solide devant un public ultra chaud et d’avoir encore un joker dans trois jours, à domicile, avec un retard minimal à rattraper’’, constate la publication..
Pendant ce temps, Le Soleil s’intéresse à la clôture vendredi à Diamniadio du 9e Forum mondial de l’eau qui se tenait depuis lundi dans cette ville de la région de Dakar.
Le quotidien gouvernemental met en avant un ‘’Blue deal’’ de Dakar en rendant compte d’une déclaration finale du sommet censée garantir la ‘’sécurité’’ et le ‘’développement du monde’’.
‘’Pour la dernière journée du 9 forum, les parties prenantes ont adopté la déclaration de Dakar intitulée +blue deal+ pour la sécurité de l’eau et de l’assainissement pour la paix et le développement, dont l’objectif est de faire en face aux défis de ce secteur stratégique pour un monde plus sûr’’, rapporte le journal.
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LES NOUVELLES BATAILLES D'UNE CONQUÉRANTE
Fille du premier ingénieur agronome du Sénégal, progressiste sur le plan des droits des femmes et d'une mère moulée dans les traditions saint-louisiennes et du coran, Saphie Ly a su trouver son équilibre entre ces deux influences qui l'ont forgée.
Journaliste pendant de nombreuses années, Saphie Ly Sow fut une grande militante de beaucoup de causes sociales en générale et celles de femmes en particulier. Fille du premier ingénieur agronome du Sénégal, progressiste en termes d’émancipation des femmes et d'une mère moulée dans les traditions et du coran, Saphie Ly a su trouver son équilibre entre ces deux influences qui l'ont marquée et forgée sa forte personnalité.
Dans une société où les femmes doivent se battre plus que les hommes pour prouver qu'elles sont capables, Saphie a su réussir le pari et prendre sa place contre vents et marrées, au prix de sacrifices divers en se hissant à la hauteur de ses amabitions. Elle a été l'une des rares femmes rédactrice en chef d'un journal, en l'occurrence, l' influent canard privé Sud Qutidien qui a marqué la vie démocratique du Sénégal et de l'Afrique .
Experte en communication, Saphie Ly Sow a notamment travaillé dans différentes ONG avant de lancer Nexus Groupe, son cabinet de communication, qu'elle dirige depuis quelques années.
Dans cet entretien, elle raconte sans ambages son parcours, ses cambats, sa famille, son éducation et ses prochaines batailles alors qu'elle est dans la cinquantaine avancée.
Découvrez Saphie Ly Sow comme jamais avant.
LA RUÉE DES DEMANDEURS D’EMPLOI VERS LE PUBLIC
La Fonction publique est un secteur attrayant. De plus en plus de demandeurs d’emplois se tournent vers elle pour mener leur carrière professionnelle
Les demandeurs d’emploi sont de plus en plus nombreux à vouloir entrer dans la Fonction publique. C’est ce qui est constaté dans le rapport sur l’état de ce secteur. Le document dont les données concernent l’année 2019, montre aussi que les ressources humaines sont composées majoritairement de jeunes.
La Fonction publique est un secteur attrayant. De plus en plus de demandeurs d’emplois se tournent vers elle pour mener leur carrière professionnelle. Le rapport de 2019 sur l’état de la Fonction publique publié hier lors d’un atelier, révèle que la plateforme de gestion des demandes d’emploi a enregistré 38 440 nouveaux utilisateurs, dont 11 713 qui ont effectivement terminé leur inscription comme demandeurs d’emploi.
Analysant cet élément du rapport, Oumar Diouf de la Direction de la gestion prévisionnelle des effectifs, des emplois et des compétences (Dgpeec) soutient que cette attractivité est due à la politique de dématérialisation mise en œuvre. «Nous avons de plus en plus de demandeurs, parce que nous avons un dispositif dématérialisé qui peut permettre à n’importe quel citoyen de pouvoir s’inscrire et être un demandeur d’emploi.»
Le document met aussi en exergue le nombre d’agents recrutés en 2019. 2672 agents ont été recrutés dans la Fonction publique, précise M. Diouf. Ce, «en dehors des agents contractuels recrutés pour le compte du ministère de l’Education et de la formation». Ce qui, d’après lui, «montre qu’il y a un effort substantiel en termes de renforcement des ressources humaines». S’agissant du recrutement, il a été constaté que les profils techniques sont privilégiés. Ainsi 2060 agents recrutés, soit 77%, ont des profils à vocation technique, 612 agents, soit 23%, ont des profils à vocation interministérielle.
L’étude qui s’est intéressée également à la gestion des carrières des agents de la Fonction publique, a montré «un taux de mobilité raisonnable, donc un effectif stable». En 2019, les agents en sortie temporaire étaient au nombre de 492 dont 125 en détachement, 164 en disponibilité et 203 en suspension d’engagement. Pour les cessations définitives de service, il a été enregistré 2468 dont 2094 départs à la retraite, 358 décès et 16 démissions. Il faut préciser que les agents de la Fonction publique sont estimés à 145 mille 283.
Autre aspect révélé dans le rapport, c’est la jeunesse de la population des travailleurs de la Fonction publique. Plus de 60% des agents sont dans la tranche d’âge de 25 à 45 ans. Selon Oumar Diouf, ce sont des éléments importants «en termes de potentialité pour les actions de transformation» qui sont en train d’être réalisées par les services de l’Etat. Au titre des services rendus aux usagers notamment la délivrance de documents administratifs, le document renseigne qu’en 2019, 4993 actes d’administration en format physique (26%) pour 9037 salariés et 13 219 actes électroniques (74%) pour 34 790 agents ont été produits.
Insistant sur les efforts qui ont été faits pour la dématérialisation, M. Diouf de la Dgpeec soutient qu’aujourd’- hui, on délivre plus d’actes électroniques que physiques. «La Fonction publique délivre beaucoup d’actes électroniques, ce qui fait que l’agent n’est pas obligé de se déplacer, il peut disposer de son acte en le téléchargeant sur la plateforme», a-t-il dit.
Revenant sur l’importance de ce rapport, Oumar Diouf soutient que c’est «une manière de montrer qu’on est dans une perspective de reddition des comptes, de transparence et de partage exhaustif de l’information».
LE SÉNÉGAL N’EST PLUS UN NON-ALIGNÉ
Le Sénégal a voté oui lors de l’Assemblée générale de l’Onu sur la nouvelle résolution, qui exige de la Russie un «arrêt immédiat» de la guerre en Ukraine.
L’Assemblée générale de l’Onu a adopté, ce jeudi, à une écrasante majorité de 140 voix dont celle du Sénégal, une nouvelle résolution exigeant un «arrêt immédiat» de la guerre en Ukraine. Au début non-aligné, Dakar a depuis changé d’opinion sur la guerre en Ukraine.
Le Sénégal a voté oui lors de l’Assemblée générale de l’Onu sur la nouvelle résolution, qui exige de la Russie un «arrêt immédiat» de la guerre en Ukraine. Evidemment elle n’est pas contraignante, mais elle a une dimension symbolique qui permet à l’Ukraine de continuer à sentir le soutien de la communauté internationale.
Depuis le début de l’invasion russe, qui a jeté sur les routes de l’exil des millions d’Ukrainiens, plusieurs organismes onusiens ont été saisis par les Occidentaux. Le Sénégal, optant pour le non-alignement, avait imposé de prendre en compte la protection des Africains fuyant l’Ukraine, pour que le Groupe africain accepte de soutenir le texte condamnant l’opération russe. Désormais, la position de non-aligné est remise dans les tiroirs.
Le 2 mars dernier, le Sénégal avait fait partie des pays qui n’ont pas voulu condamner ce que l’on appelle «l’agression de l’Ukraine par la Fédération russe». Son chef d’Etat étant actuellement à la tête de l’Union africaine, le Sénégal, tout en réaffirmant sa tradition de règlement des conflits par la voie diplomatique, n’avait pas voulu prendre position pour ou contre une quelconque partie, s’agissant des deux pays liés par les frontières et par une histoire commune datant de plusieurs siècles. Désormais, tout a changé…
Par Moustapha DIAKHATE
OMVS : ANNIVERSAIRE DES 50 ANS D’EXISTENCE ET APRÈS ?
L’Organisation pour la mise en valeur du fleuve Sénégal reste loin du rêve et des ambitions des Pères fondateurs qui ont paraphé, en mars 1972 à Nouakchott, les accords instituant l’Omvs.
1945, après les destructions massives de la seconde guerre mondiale, l’Europe est en ruine, le continent pense à sa survie économique et politique, le plan Marshall américain ne suffira pas. Sous l’impulsion de précurseurs et visionnaires dont les ministres français Jean Monnet et Robert Schuman, naquit l’idée de mettre en commun les ressources minières, notamment le charbon et le fer, de tout le bassin du sous-continent pour relancer l’industrie et assurer la fourniture en énergie. Les pays européens ne souhaitent pas manquer l’opportunité de forger un destin économique et politique commun.
La mutualisation du charbon et de l’acier européen, régie par des institutions supranationales, est alors en marche avec la ratification par les Etats, en 1951, du traité instituant la Communauté européenne du charbon et de l’acier, la Ceca, ancêtre de l’Union européenne. Les résultats sont palpables après 50 ans ; la France, l’Italie, l’Angleterre et l’Allemagne sont membres du G7 et l’Union européenne est un bloc économique incontournable dans l’industrie mondiale. Le charbon a permis d’assurer une électricité bon marché pour la sidérurgie et l’industrie européennes au grand bonheur des classes moyennes du vieux continent.
Selon Eurostat, l’Union européenne est la puissance économique du monde. Elle représente 17,9% du Pib mondial, derrière les Etats-Unis (24,7 %) et devant la Chine (17,4 %) et le Japon (6%). Ce que le charbon et l’acier mis en commun ont permis aux Européens d’accomplir, contraste dans notre sous-région ici en Afrique de l’Ouest, avec l’Omvs qui fête 50 ans de gestion commune des ressources en eau au profit de quatre pays qui forment le bassin du fleuve Sénégal, à savoir la Guinée, le Mali, la Mauritanie et le Sénégal. Qui de l’approvisionnement régulier et suffisant des populations riveraines en eau dans les périodes de pluviométrie erratique, qui d’une fourniture régulière et stable d’une électricité aux états membres, qui d’une irrigation accessible pour les vastes étendues de terres cultivables dans le bassin des pays riverains malgré une morphologie des sols favorables ; qui de la navigabilité du fleuve sur toute l’année pour la libre circulation des biens et personnes, qui de la pêche et des ressources aquatiques diverses, etc..
Sur tous ces défis essentiels, l’Organisation pour la mise en valeur du fleuve Sénégal reste loin du rêve et des ambitions des Pères fondateurs qui ont paraphé, en mars 1972 à Nouakchott, les accords instituant l’Omvs. Et pourtant que d’efforts consentis par nos Etats pour s’endetter en vue de financer une bureaucratie de luxe et des éléphants blancs.
Comparons l’apport d’un ouvrage de l’Omvs en mégawatt d’électricité avec par exemple une simple centrale éolienne comme Taïba Ndiaye dans la région de Thiès. Pour nous Ouest-Africains, l’utilité d’une telle organisation comme l’Omvs dans un contexte d’insécurité alimentaire structurelle et de déficit chronique en électricité sur fond de changement climatique et d’instabilité géopolitique mondiale, place la célébration des 50 ans de l’Omvs sous des auspices d’insatisfaction et de regrets. En tout cas, nous sommes loin des performances et acquis d’organisation similaires qui, dans leur contexte, ont servi de fer de lance aux pays membres de la Ceca.
Durant le présent Forum de l’eau au Dakar, c’est le Maroc qui a tendu le fanion d’anniversaire à l’Omvs, justement c’est au Nord du royaume chérifien que l’on localise la plus grande concentration de jeunes sénégalais, maliens, mauritaniens, guinéens qui tentent, au péril de leurs vies, dans des embarcations de fortune, une traversée pour rejoindre l’Europe, fuyant ainsi les terres asséchées, la soif et le manque d’électricité dans nos villages que pourtant l’Omvs devait contribuer à atténuer. Le bassin du fleuve est un puissant catalyseur de richesse, de commerce et de paix pour nos populations et l’Omvs doit y œuvrer efficacement et urgemment, loin des lambris de célébration.
A DÉFAUT D’AVOIR LUTTÉ POUR LA RÉPUBLIQUE, APPRENONS, AU MOINS, À LA RESPECTER
Dans une gouvernance réellement démocratique, surtout quand elle est exercée par des croyants sincères, le peuple gouvernant en toute liberté peut bien se tromper mais difficilement
A mon humble avis, ce sont les valeurs humaines qui fondent une République digne de ce nom. Une démocratie bien comprise et conduite par une population de croyants (à 99%), devrait faire de notre jeune Nation, riche de son histoire coloniale et de ses soixante-deux années de souveraineté administrative, un exemple de gouvernance et de civisme. L’analyse critique de notre histoire (qui ne se récite pas) est la condition sine qua non de l’émergence de notre jeune Nation. Depuis la grande révolution de 1789, la république est une notion qui a fini par s’universaliser. En effet, le meilleur mode de gouvernance, pour toute société qui se veut humaine, est la démocratie, qui n’est rien d’autre qu’une «fille» de la République. Cette notion, au-delà d’être divine, est inéluctablement le chemin obligé devant mener l’Homme vers la Société des meilleurs que Dieu nous indique à travers toutes les religions révélées.
En effet, la sacralité de la parole de notre Créateur, à travers les livres portés par les différents prophètes envoyés auprès de leurs semblables, réside dans un seul et même message, celui de leur rappeler qu’ils sont des frères qui doivent s’obliger à vivre en harmonie et dans la solidarité. Ce message d’Amour porté par chacun de ces modèles de vie, n’est hélas, destiné et ce exclusivement, qu’à la race humaine qui, pour autant, n’a jamais été soumise à une quelconque compétition pour mériter ce privilège d’avoir été choisie comme la meilleure des créatures. Cette subtilité du hasard ne peut être perçue que par les esprits «supérieurs». Je veux nommer ceux-là qui ne versent pas facilement dans l’oubli, terreau de l’ingratitude. Nous sommes donc tous des descendants de Adam et Eve. Ce qui explique, qu’au-delà des différentes couleurs qui couvrent nos peaux, notre structure physionomique demeure la même. Pour comprendre une telle réalité, chaque peuple a eu le génie de créer sa propre langue sans connaître les autres.
Par ailleurs, la capacité naturelle de l’humain à comprendre la science quelle que soit l’évolution technologique qu’elle permet, vient simplement nous confirmer cette évidence. Dès lors, cette illusion de supériorité d’une race sur une autre ou de toute personne sur son prochain, doit être dépassée après les différentes guerres que le monde a connues, mais surtout après la dernière illusion d’une race Aryenne qui a fini par imposer, après la dernière guerre mondiale, le respect mutuel entre les peuples de la planète. Donc, point de race Hélène ou supérieure. Il n’existe qu’une seule et même race : la race humaine. Toute contradiction serait donc illusoire entre nos pratiques religieuses et républicaines. En réalité, c’est le bon croyant qui fait la bonne République.
Par conséquent, l’évidence à partager est qu’aussi bien la Charte de kurukan fuga (Manden) de 1236, que la République (Nouvel ordre 1789), n’ont été inspirées que par l’Etat théocratique créé en réalité par le Prophète Mohamed (Psl) en tant qu’organisation d’une nouvelle société bâtie sur une constitution (Le Coran) et un gouvernement dont le prophète fut le premier «Président», entouré de ses plus proches compagnons et collaborateurs pour la conduite de cette nouvelle gouvernance. Entre temps, c’està-dire entre l’ère du Prophète Mohamed (Psl) et la nôtre, la différence ne réside que dans l’évolution de la race humaine du point de vue de son espace de vie et de sa démographie. Ce qui fait du Coran, un message de guidance des humains mais surtout une voie et un moyen de gestion économique et sociale pour un progrès par tous et pour tous. N’est-ce pas cela la politique comprise dans son sens originel, comme l’art de gérer toute entité dont la plus petite est la famille.
Pour rappel, la révolution de 1789 consacre, pour le Peuple Français, la fameuse trilogie républicaine : «Liberté, Egalité et Fraternité.» Ces trois mots chargés de spiritualité, dont le respect sera la base de notre paix universelle au 21ème siècle (André Malraux), ont été prononcés par de vaillants patriotes français que notre mémoire commune doit éternellement respecter pour avoir brisé les chaines de la servilité au niveau universel, après des sacrifices ô combien longs et titanesques. Seulement, ces derniers n’ont rien à voir avec leurs actuels héritiers et successeurs qui, par trahison de cette noble cause, devenue universelle en 1948, ont profité de la balkanisation des pays africains pour mieux les coloniser.
A travers cette fameuse trilogie républicaine, la Révolution traduit ainsi textuellement, après presque onze siècles et demi d’attente (632- 1789), la vie du dernier Prophète Mohamed (Psl) qui, à travers le Coran et la Charia, est le Père de la première République basée sur l’égalité et la citoyenneté que justifie l’avènement de la notion de Droit en islam. Or qui dit Droit parle implicitement de Justice, d’égalité et d’équité entre les humains. Donc avec l’avènement de l’islam, en référence à la trajectoire prophétique de Mohamed (Psl), c’est bien la fin de la royauté, de la féodalité et donc, de la notion de «descendant de ou fils de» en islam. Pour dire que la quintessence du message coranique repose sur la fin des privilèges et l’avènement d’une société égalitaire, dont l’existence repose sur une Justice sans faille imposée à des citoyens d’égale dignité. Sans cette citoyenneté universelle et cette Justice impartiale, la République n’est qu’illusion.
N’insultons pas la mémoire de Omar Fall (Prince puis Caddi), fondateur de l’Université de Pire en 1603, installant ainsi les bases de la révolution «Torrodo » pour la reproduction de l’Etat islamique initié par le Prophète. Ladite révolution a été poursuivie par d’illustres sortants de cette université, dont les plus célèbres sont Thierno Souleymane Baal et l’Almamy Boubacar Kane. L’on comprend donc les raisons pour lesquelles les «guides religieux», premier pouvoir au Sénégal (sociologiquement parlant), ne peuvent pas s’exclure de la politique. Ils doivent combler le défaut manifeste d’une véritable Société Civile de rupture, d’avant-garde et d’anticipation, pour ne plus jouer les pompiers quand le feu est déjà là.
L’implication du clergé religieux (citoyens catholiques et musulmans) doit nous valoir l’érection d’un organe arbitral(à l’instar du cadre unitaire des religieux) entre les citoyens et les acteurs politiques, en vue d’une réflexion citoyenne et inclusive en amont, pouvant déboucher sur une nouvelle Constitution de consensus, pensée et écrite par des Sénégalais libres, sous le contrôle et la responsabilité des seuls constitutionnalistes et experts du domaine même s’il faut prendre l’avis des acteurs politiques qui ne seront plus, à la fois, juges et parties. Les guides religieux ne doivent plus se confiner dans leur neutralité coupable, mais plutôt s’ériger en parfaits modèles de citoyens en renonçant à leur position de privilège à l’instar du Prophète et accepter, pour le copier, une position d’exemplarité, dans une République véritable, mère d’une démocratie de réelle compétition, de progrès et de partage, reposant sur une laïcité mieux adaptée à la réalité sénégalaise.
Dans une gouvernance réellement démocratique, surtout quand elle est exercée par des croyants sincères, le peuple gouvernant en toute liberté peut bien se tromper mais difficilement. En effet, pour notre démocratie qui n’est qu’une copie, l’indépendance des pouvoirs (exécutif/législatif/judicaire), doit être exercée à l’instar de celle pratiquée par l’Occident - inspirateur- où le premier pouvoir suscité, exécute les lois et règlements votés par de vrais représentants du peuple (et non de partis politiques comme au Sénégal), avec un pouvoir judiciaire qui joue son véritable rôle d’arbitre et le tout dans une dignité citoyenne partagée. Ayons donc l’humilité et la sincérité de bien copier ce que les autres ont mis longtemps à construire.
Après plus de soixante années de retard, il est temps de sonner la fin de la récréation et nous éviter de boucler ce siècle d’indépendance dans cette hypocrisie savamment entretenue pour alimenter notre cupidité. La seule théorie est stérile. Notre progrès ne dépend que de notre volonté commune à le créer. Il ne pourra cependant être réalisé que dans les vertus qu’exige la République, à travers une compétition saine et citoyenne dans une Nation bien comprise dans son sens originel : «La commune volonté de vivre en commun.» Une telle définition avait-elle été comprise par la majorité du peuple souverain à l’accession de notre pays à la souveraineté internationale ?
Tenter de répondre à cette question confère à notre Constitution toute son importance. Dans tous les cas, la Nation souhaitée pour notre pays est bien celle qui raffermit notre fraternité et transcende nos ethnies, nos castes (fruit d’une trahison millénaire d’une noblesse des premiers métiers), nos religions et confréries pour construire une citoyenneté universelle et assumée qui nous engage tous, sans exclusion, dans une seule République où la conduite de l’Etat est démocratiquement partagée. Aussi devons-nous, dans le respect partagé de notre législation, notre foi religieuse en bandoulière, seul gage de l’acceptation de nos prières quotidiennes, gouverner ensemble notre propre stratégie de développement, conçue et menée à notre rythme, loin des prismes extérieurs. Le «Génie sénégalais» fera le reste !
LES ACTEURS INVITÉS À CONVAINCRE LES AUTORITÉS DE LA PERTINENCE DU PLAN STRATÉGIQUE DE DÉVELOPPEMENT DU THÉÂTRE
Le document du Plan stratégique de développement du théâtre (Psdt) a été présenté aux autorités du ministère de la Culture et de la communication, sous l’impulsion de la Direction des arts.
En prélude de la Journée mondiale du théâtre, prévue le 27 mars 2022, la Direction des arts du ministère de la Culture et de la communication a organisé hier à la Maison de la culture Douta Seck, avec les différents acteurs du sous-secteur, un atelier pour le partage et la validation du Plan stratégique de développement du théâtre (Psdt). Le budget de ce-dit plan s’élève à 1 milliard 883 millions 500 mille francs CFA.
Le document du Plan stratégique de développement du théâtre (Psdt) a été présenté aux autorités du ministère de la Culture et de la communication, sous l’impulsion de la Direction des arts. Sa mise en œuvre est prévue pour durer 3 ans. Son objectif est de créer un cadre de formation des acteurs, d’élaborer de véritables espaces de diffusion et de plateformes, de structurer et formaliser les acteurs du théâtre et d’améliorer l’accès au financement.
Dans cet élan, le document est articulé autour de trois grands axes, à savoir la structuration et le développement du sous-secteur du théâtre, le développement des infrastructures et des plateformes de diffusion et la coordination, mise en œuvre, suivi et évaluation de développement du théâtre. Et tout cela, pour un budget de 1 milliard 883 millions 500 mille francs Cfa, a indiqué Louis Dione, qui faisait la présentation de ce Plan stratégique de développement du théâtre (Psdt). Ce nouveau plan stratégique traduit la volonté des acteurs du sous-secteur de trouver une nouvelle voie pour le théâtre, à défaut de trouver son lustre d’antan et sa créativité perdue.
En effet, pour la validation de ce plan stratégique, le Secrétaire général du ministère de la Culture et de la communication, Habib Léon Ndiaye, «invite» les acteurs à convaincre les autorités administratives sur la pertinence et l’opportunité de mettre en place leur fonds, mais également qu’ils impliquent les autres acteurs des départements ministériels, notamment le ministère des Finances et du budget. «Il faut également un cadre normatif, des organes de gouvernance pour mettre en place ce fonds», a-t-il insisté.
Pour Habib Léon Ndiaye, le contexte actuel des artistes et acteurs culturels appelle à une structuration et une professionnalisation de ce sous-secteur important. «Aujourd’hui, la contribution des industries culturelles n’est plus à démontrer, au regard du rôle joué dans plusieurs pays. C’est pourquoi il est heureux de constater que vous, bénéficiaires directs des politiques culturelles, vous avez compris les enjeux de l’heure, en tenant les assises pour prendre le destin du théâtre sénégalais en mains», explique M. Ndiaye.
Et de poursuivre : «L’élaboration d’un document d’orientation est un long processus qui demande de l’énergie et des moyens, et le département s’y attèlera.» Pour donner à ce plan toutes les chances de réussite, il «exhorte» également les acteurs à trouver les meilleurs profils qui vont intégrer le comité de suivi du plan, ainsi que des stratégies abouties.
Cette présentation du Plan stratégique de développement du théâtre a vu la participation des acteurs du théâtre des 14 régions du Sénégal, des comédiens, metteurs en scène, dramaturges, scénographes, décorateurs, costumières, maquilleurs, promoteurs, producteurs et entrepreneurs, et en présence du metteur en scène, Mamadou Seyba Traoré, et Abdoulaye Koundoul, le Directeur général du Théâtre national Daniel Sorano.