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3 septembre 2025
Par Yoro DIA
L’AFRIQUE ET LA RUSSIE
Contrairement à ce que véhicule la presse occidentale, un pays qui a donné au monde Léon Tolstoï (auteur du Roman Guerre et Paix, le plus grand roman de tous les temps) ne peut être barbare
En faisant le bilan de l’Oua, il est toujours de bon aloi d’insister sur la décolonisation du continent et la fin de l’odieux système d’apartheid. L’Union Soviétique pour ne pas dire la Russie, a beaucoup contribué à ces deux grandes victoires historiques de l’Oua. De Gaulle, qui avait un grand sens de l’histoire, a toujours vu la Russie éternelle derrière la parenthèse historique et conjoncturelle soviétique. Donc l’Urss, de son apogée dans l’après-deuxième mondiale, jusqu’ à son effondrement dans les années 1990, a été l’une des deux grands des relations internationales avec les Etats-Unis, dans le contexte de la guerre froide et la bipolarité du monde qui lui était consubstantielle.
L’Union soviétique et les Etats-Unis, les deux nouvelles grandes puissances issues de la deuxième guerre mondiale, ont pesé de tout leur poids dans le mouvement de la décolonisation et avant de se partager le monde en sphères d’influence. Ce qui explique une forte présence de la Russie sur le continent aux côtés des pays dits progressistes, dont faisait partie l’Angola où le Président Macky Sall s’est rendu récemment.
L’Angola est un excellent exemple de longue présence et influence russe en Afrique. La Russie a contribué à décoloniser ce pays en aidant le Mpla (Mouvement populaire pour la libération de l’Angola) à libérer le pays de la colonisation portugaise. Mieux encore, elle a aidé ce pays à se défendre contre les agressions militaires du régime de l’apartheid, par le biais des soldats cubains. D’ailleurs l’indépendance de la Namibie, occupée par l’Afrique du Sud, interviendra dans le cadre d’accords fondés sur le retrait des Cubains d’Angola et des Sud-Africains de Namibie. L’Angola est un bon exemple de la contribution de la Russie dans les deux plus grandes victoires de l’Oua, à savoir la décolonisation et la fin de l’apartheid.
Cette influence russe, qui remonte à la guerre froide, était aussi à nos frontières avec le Mali de Modibo Keïta et la Guinée de Sékou Touré, qui étaient dans la sphère d’influence socialiste pour ne pas dire russe, mais aussi à l’intérieur de notre pays, avec des partis de gauche et d’extrême gauche comme le Pai, le Pit, la Lct… Les trois pôles de l’influence russe en Afrique seront les idées communistes, l’Université Patrice Lumumba et la coopération militaire, qui produira par exemple le Colonel Sadio Camara, l’actuel ministre de la Défense du Mali, et porte d’entrée de Wagner, sans oublier le Premier ministre Maiga, un ingénieur formé en Russie.
Les idées communistes se sont effondrées avec la Mur de Berlin et la dislocation de l’Urss, l’Université Lumumba a perdu de sa superbe et de sa notoriété, et la présence militaire reste encore balbutiante. Le messianisme communiste sur lequel la Russie de Lénine et de Trotsky voulait s’appuyer pour conquérir le monde sera qualifié par l’historien François Furet, après la fin de l’Urss, de «passé d’une illusion». Mais ce que la Russie apporte au monde et qui transcende les régimes politiques (Pierre le Grand en passant par Catherine II, Nicolas II, Lénine et Poutine) est à coup sûr sa littérature et sa culture.
Contrairement à ce que véhicule la presse occidentale, un pays qui a donné au monde Léon Tolstoï (auteur du Roman Guerre et Paix, le plus grand roman de tous les temps) ne peut être barbare, sans parler du Docteur Jivago de Boris Pasternak, merveilleusement adapté au cinéma avec Oumar Sharif. Dostoïevski, Pouchkine, Vassili Grossman et le musicien Tchaïkovski, avec qui Nixon aimait passer ses soirées dans la solitude à la Maison Blanche, selon Kissinger. La musique de Tchaïkovski, qui détendait le très angoissé Nixon, a peut-être indirectement contribué à la politique de détente entre les Etats-Unis et l’Urss. La musique adoucit les mœurs, même politiques.
La coalition «Gueum Sa Bopp» dépose deux recours
Le Conseil constitutionnel a été envahi hier par plusieurs mandataires de coalitions de partis venus déposer des recours. Même écartée de la course pour les élections législatives, la Grande coalition Gueum Sa Bopp a déposé un recours. Dans un communiqué, elle renseigne que son mandataire national a déposé un recours contre la liste de Benno Bokk Yaakaar (Bby) pour surplus de parrains et pour l'irrecevabilité de la liste des titulaires suite à l'invalidation de sa liste de suppléants sur la proportionnelle par la Direction Générale des Elections (DGE). La coalition de Bougane Guèye Dany a déposé un second recours sur la table des «sages» pour l'invalidation de toutes les listes validées par le ministère en charge des élections. La coalition «Gueum Sa Bopp» rappelle que la Commission Electorale Nationale Autonome (Cena) a soutenu le 13 mai dernier que toutes les listes de candidatures avaient été déposées hors délais légaux.
Retour de parquet pour la sage-femme et l'aide infirmière
Le processus judiciaire dans l’affaire dite de l’incendie de l'hôpital Abdou Aziz Sy Dabakh de Tivaouane suit son cours. En garde à vue depuis deux jours, la sage-femme et l'aide-infirmière, qui sont incriminées, ont été déférées au parquet du Tribunal de grande instance de Thiès, mais elles n’ont pas été entendues par le procureur. Finalement, elles ont bénéficié d’un retour de parquet. Ces blouses blanches seront présentées à nouveau aujourd’hui au procureur qui va décider de leur sort. A rappeler que l’incendie de néonatalogie a occasionné la mort de 11 bébés.
Les acteurs de la santé décrètent 72 h de grève
Au terme de la réunion du bureau exécutif régional qui s’est tenu hier à Thiès, les personnels de santé ont décidé de se radicaliser contre l’arrestation d’une sage-femme et d’une aide-infirmière de l’hôpital Dabakh de Thiès, après l’incendie qui a emporté 11 nouveau-nés. Alors que le système de santé est déjà paralysé à Tivaouane, le bureau exécutif régional a décidé d’en faire autant dans toute la région de Thiès. C’est ainsi qu’un mot d’ordre de grève de 72 heures a été décrété dans toute la région de Thiès. Et aujourd’hui, toutes les blouses blanches sont appelées à rallier la capitale du Rail pour acter toutes les mesures prises. Ce combat à l’échelle régionale sera mené pendant une semaine. Il sera marqué par un sit-in régional et si rien n’est fait à la fin de la semaine, la bataille sera menée à l’échelle nationale.
Rencontre gouvernement et syndicats d’enseignants
Les syndicats d’enseignants et le gouvernement se sont retrouvés à nouveau hier pour l’analyse et la correction des bulletins de salaire, conformément au tableau synthétique des nets d’augmentation, qui indiquait les minima et les maxima. D’après le secrétaire général du Sels, Amidou Diédhiou, les résultats ont révélé beaucoup d’autres incorrections et erreurs dans les spécimens de bulletins qui ont servi de base de travail. Ainsi, par mesure de prudence et par souci d’arriver à une correction définitive, les deux parties ont décidé de suspendre tard dans la soirée la séance jusqu’à une date ultérieure.
Le Saemss et le Cusems déroulent le 12e plan d’actions
En attendant que le gouvernement matérialise son engagement de faire un virement par émission spéciale pour compléter les augmentations sur les salaires au plus tard vendredi prochain, le Saemss et le Cusems déroulent leur 12e plan d’actions. Les enseignants vont observer un débrayage aujourd’hui à partir de 10h. Ils vont enchaîner les débrayages les jeudi et vendredi à partir de 9h. Le plan d’actions sera clôturé par une grève totale samedi prochain.
Réunion sur la crise alimentaire
En tant que président en exercice de l'Union africaine, Macky Sall a participé hier à une réunion virtuelle avec des membres du Conseil européen. D’après la Présidence de la République, la rencontre a porté sur la crise alimentaire engendrée par le conflit ukrainien. Dans un processus de souveraineté alimentaire, indique le chef de l’Etat, d'importants efforts sont fournis par le continent et les budgets de la campagne agricole ont été relevés de 75% ces deux dernières années.
Nouvel ouvrage de Pr Abdoulaye Bathily
En retraite politique, le Pr Abdoulaye Bathily se consacre désormais à la rédaction de livres. Le nouvel ouvrage de l’historien édité par Présence Africaine s’intitule : «Passation de Liberté ». Il s’agit d’une collection «Histoire, Politique, Société» dirigée par le Pr Mamadou Diouf. Plus qu'une autobiographie, le livre d'Abdoulaye Bathily est tout à la fois, la biographie et le portrait intime de sa génération, d'une jeunesse qui, dans la ferveur de l’engagement politique et culturel, s'est fixé comme principaux objectifs : l’émancipation du continent, la réalisation de l'Unité Africaine et du panafricanisme, et une forte présence de l’Afrique sur la scène du monde. Ainsi, résume Mamadou Diouf dans la postface, l’ouvrage est une entreprise de libération politique économique et sociale. Il trouve que les récits déroulés, dans leur variété, dévoilent les traces d'itinéraires croisés qui plongent dans de multiples temporalités depuis le premier empire du Sahel - le Ghana - l’essor de l’islam sahélien, l’initiation traditionnelle et l’éducation coloniale par la fréquentation des écoles - coranique et française - rythmées par les épisodes du Prytanée militaire, l’enrôlement dans l’armée sénégalaise à la suite des grèves scolaires et universitaires dont Bathily est l’un des principaux animateurs, porteur d'un robuste militantisme dans l'espace public, au cours du demi-siècle passé. Dans le livre, l’ancien leader de la LD a examiné en profondeur les lignes de fracture de la culture et de la liberté. Aussi, met-il à l’épreuve simultanément les sociétés sénégalaises et africaines, et son itinéraire propre, les soumettant au regard incisif et critique du militant et de l'historien. Ces mémoires de Bathily restent une réflexion et une méditation approfondies sur les «leurres et lueurs» de la démocratie sénégalaise tant vantée.
Saint-Louis : Mansour Faye et Codou Thiam dirigent la liste BBY
Les membres de Benno Bokk Yaakaar (Bby) du département de Saint-Louis savent depuis hier ceux qui vont défendre leurs couleurs lors des prochaines élections législatives. Et le moins qu’on puisse dire, c’est que Macky Sall a misé sur des candidats issus des quartiers populeux. Investie sur la liste titulaire derrière Mansour Faye, la jeune juriste Codou Thiam a eu une ascension fulgurante au sein de l’Alliance pour la République (Apr), surtout dans le populeux quartier de Pikine où elle trace son sillon. Outre Pikine, il y a le populeux quartier Guet-Ndar avec Cheikh Samba Sène désigné comme suppléant. Certains estiment que les alliés et les militants de la première heure ont été lésés. D’autres sont très remontés, dénonçant un «favoritisme» sans précédent. Sur la liste nationale, il y a la député Aminata Guèye. Investie à la 7ème position, elle en sera à sa troisième législature. Y aura-t-il vote sanction ou pas ? Dans tous les cas, il y a beaucoup de frustrés dans le camp présidentiel.
Macky Sall opte pour la continuité à Dagana
En confectionnant la liste départementale de la coalition Bby de Dagana, Macky Sall a opté pour la continuité, puisqu’il a désigné Amadou Mame Diop comme tête de liste titulaire. Le maire de Richard-Toll, non moins Dg de la Société d'aménagement et de promotion des côtes et zones touristiques du Sénégal (Sapco), sera accompagné par Sokhna Mbodj de la commune de Diama.
Abdoulaye Daouda Diallo va diriger le combat à Podor
Dans le département de Podor, Macky Sall a porté son choix sur le coordonnateur départemental de Bby, Abdoulaye Daouda Diallo, pour diriger les troupes lors des prochaines élections législatives. Il sera secondé par Yetta Sow, député de la législature sortante, maire de la commune de Ndiayène Pendao. Demba Bâ, maire de la commune de Madina Ndiathbé, primo investi et Directeur des ressources humaines de Métal Afrique, est le premier suppléant. Le camp de Cheikh Oumar Hanne, maire de Ndioum, est représenté par Harouna Gallo Bâ, maire de Gamadji Saré, Haby Bâ (première adjointe au maire de Guédé Chantier) et la femme d’affaires Houlimatou Hanne qui était première adjointe au maire de Démette. Les deux « responsables ennemis » de Podor, qui ne s’entendent que sur leurs « désaccords », sont contraints de s’unir pour faire face à l’adversaire à savoir l’opposition.
A Louga, Moustapha Diop place ses hommes
Dans le département de Louga, les choix sont clairs en ce qui concerne les responsables qui vont représenter la coalition Benno Bokk Yaakaar (BBY). Le député Amadou Mberry Sylla a été recalé au profit de la première adjointe au maire de Louga Thioro Fall Ndiaye. Cette pharmacienne constitue une pièce maîtresse dans le dispositif de Moustapha Diop. Très imprégnée du milieu social, la tête de liste de Bby sera épaulée par Demba Ka de Keur Momar, militant de la première heure de l’Apr. Toutefois, ces choix n’ont pas fait l’unanimité au sein de la mouvance présidentielle. D’ailleurs, Amar Thiam de Rewmi a claqué la porte de la coalition. Des menaces de «vote-sanction» planent lors des élections du 31 juillet 2022. A Kébémer, Dame Gaye va diriger la barque et sera accompagné par Mame Faty Mbacké. Ici, le choix est porté sur le camp de Modou Fada Diagne.
Le maçon écope de deux ans dont un mois ferme
Désormais Babacar Mballo va bien y réfléchir avant de commettre la même forfaiture qui lui a valu la prison. Pour gagner plus d’argent, il avait proposé de vendre à son employeur des briques pour 225 F l’unité. Ce dernier qui croyait que les briques appartenaient à son maçon a mis la main à la poche. Ainsi à plusieurs reprises, le maçon a loué une charrette pour se rendre à quelques centaines de mètres de son chantier pour voler des briques. Mais au troisième jour, une dame habitant près de la parcelle où les briques sont stockées a constaté le vol. En recherchant le voleur, elle aperçoit Babacar Mballo vers 12h avec sa charrette en train de prendre les briques. C’est ainsi que la dame prend son téléphone et appelle Awa Diop, la propriétaire des briques, pour l’informer. Cette dernière prend un taxi et se rend à Malicounda. Accompagnée de sa sœur, les deux dames suivent les traces de la charrette jusqu’au chantier de Mballo. Elles informent le commandant de brigade de gendarmerie de Malicounda qui déploie ses hommes pour arrêter le mis en cause. Le maçon n’a pas cherché à nier les faits devant les enquêteurs. A la barre du tribunal de Mbour, Babacar Mballo a reconnu les faits. Il a sollicité la clémence de la justice. Finalement, le tribunal a condamné Babacar Mballo à deux ans de prison dont un mois ferme et une amende de 225 500 F.
Cheikh Moussa Kane, chef du département appui à la création d’entreprises de la Chambre de commerce, d’industrie et d’agriculture de Dakar (Cciad) a fait cette révélation
Le chef du département appui à la création d’entreprises de la Chambre de commerce, d’industrie et d’agriculture de Dakar (Cciad), en l’occurrence Cheikh Moussa Kane, a fait savoir que la Chambre consulaire de Dakar pour le compte de l’année 2021 a délivré près de 6 000 formalités aux requérants. Il s’est ainsi exprimé hier, mardi, en marge de la journée de l’institution consulaire dans le cadre de 3ème édition de la Foire internationale des produits artisanaux (Fipa).
«Ces milliers d’individus reçus à la Cciad viennent s’enquérir du climat des affaires du pays mais aussi prendre d’autres informations ayant trait aux opportunités de création d’entreprise », a-t-il expliqué. La place de la Zone de libre-échange continentale africaine (Zlecaf) dans les échanges interafricains est le thème de cette présente édition. Et qui parle de commerçant parle de carte import-export. Et sur ce point « la Cciad travaille en étroite collaboration avec les directions du commerce intérieur et extérieur dans le cadre de la Zlecaf », a-t-il relevé.
Pour ce qui est de la formalisation des entreprises, le service appui à la création d’entreprises de la Cciad est chargé de délivrer le registre de commerce, le numéro d’identification national des entreprises et des associations (NINEA), la demande d’un permis de conduire international, les pièces à fournir pour la constitution d’une SARL/SURL, la fiche de renseignement et la carte de commerce import-export entre autres pièces à fournir.
Dans le même registre, M. Kane d’indiquer que la Cciad est le point focal de l’Observatoire des pratiques anormales (OPA), lequel observatoire met le focus sur la tracasserie le long des corridors sur l’axe Dakar-Bamako via Kidira et Dakar Bissau via N’pack. Pour ce qui relève des difficultés notées souvent, il liste entre autres le manque d’informations de la part des usagers qui arrivent avec des pièces incomplètes et très souvent bon nombre eux viennent des localités éloignées.
En réponse à cette difficulté, dans le cadre de la proximité que « nous envisageons de créer des antennes mobiles suivant les différentes localités pour aller les usagers, les opérateurs économiques pour mieux les accompagner », a-t-il dit. Il fait remarquer que bon nombre d’opérateurs disposent de la carte d’import-export en expiration. A noter que la durée de validité de la carte commerçant est de 4 ans et 3 ans pour celle d’import-export.
LES RECOURS DE LA DERNIÈRE CHANCE
Les mandataires des coalitions Wallu Sénégal, Yewwi Askan Wi, Benno Bokk Yakaar et Gueum Sa Bopp ont ainsi envahi les locaux de l’institution judiciaire pour le dépôt de leurs requêtes contre le dernier arrêté du ministère de l’Intérieur
Le Conseil constitutionnel a été encore hier, mardi 31 mai 2022, au centre de toutes les attentions des acteurs politiques au Sénégal, principalement des partis et coalitions de partis ayant maille à partir avec le ministère de l’Intérieur, suite à la publication des listes de candidatures pour les Législatives de juillet prochain. Pour cause, moult recours ont été déposés au greffe du Conseil constitutionnel par Yewwi Askan Wi, Wallu Sénégal, Benno Bokk Yakaar et autre Gueum Sa Bopp au lendemain de la sortie de l’arrêté du ministre Antoine Félix Diome, attestant de la recevabilité ou non des différentes listes des coalitions autorisées à briguer le suffrage des Sénégalais pour la députation.
Temps de bouchon dans les locaux de la plus haute instance judiciaire hier, mardi 31 mai 2022. Après la publication officielle des listes des partis et mouvements politiques en lice pour les élections législatives de juillet 2022 par le ministre de l’Intérieur, en charge des élections, les récriminations de certaines entités politiques dont les listes ont été déclarées irrecevables ont fait place aux recours devant le Conseil Constitutionnel. Les mandataires des coalitions Wallu Sénégal, Yewwi Askan Wi, Benno Bokk Yakaar et Gueum Sa Bopp ont ainsi envahi les locaux de l’institution judiciaire pour le dépôt de leurs requêtes contre le dernier arrêté du ministère de l’intérieur. Lequel a retenu huit listes pour les Législatives avant d’invalider la liste proportionnelle de Yewwi Askan Wi (opposition) et celle des suppléants de Benno Bokk Yaakaar (majorité présidentielle).
La coalition de Bougane Guèye Dany qui avait été recalée pour défaut de parrainage par la Direction générale des élections, a ainsi déposé auprès des « 7 Sages» deux recours après la publication officielle des listes retenues pour les élections législatives prochaines. Par la voix de son mandataire, Gueum Sa Bopp a introduit un recours pour contestation du surplus de parrainage de la coalition Benno Bokk Yakaar et un deuxième pour l’annulation de toutes les autres listes qui ont montré des failles dans la conception de leurs listes, notamment sur le parrainage, la parité ou encore les cas d’éligibilité.
Avec ces énièmes recours, la coalition de Bougane Guèye Dany et cie espère que le Conseil Constitutionnel se prononcera en respectant scrupuleusement le droit et la loi, selon Babacar Justin Mbengue de Gueum sa Bopp. Pour sa part, la Grande Coalition Wallu Sénégal portée par le Parti démocratique sénégalais de Me Abdoulaye Wade qui dit militer pour le respect du droit et de la loi électorale a avoué ne pas se remettre toujours pas de voir la liste nationale de Benno Bokk Yakaar être validée. Même si la liste nationale du Pds et de ses alliés a passé l’épreuve de la recevabilité.
Présent au Conseil Constitutionnel pour le dépôt du recours de sa coalition, le mandataire national de Wallu Sénégal Lamine Thiam a fait part de son espoir de voir le droit dit après l’étude des deux recours déposés par sa coalition. « Nous avons d’abord déposé un recours par rapport à la recevabilité de la liste de Benno qui était victime de défaut de parrainage. Ensuite, cette dissociation des listes est incompréhensible. Mais nous espérons que le droit sera dit », a indiqué le mandataire libéral qui confiera au passage que la coalition Wallu Sénégal avisera quant à l’issue de ses re cours déposés hier, mardi. L’avant-dernier mandataire national à sortir du Conseil Constitutionnel, à l’occurrence celui de la coalition Yewwi Askan Wi, a livré ses premiers mots après le dépôt de ses trois recours auprès des « 7 Sages ».
Pour le premier recours, Déthié Fall a précisé qu’il concernait la décision du ministre de l’Intérieur annulant la liste du scrutin proportionnel de Yewwi Askan Wi en invoquant le non-respect des articles L178-1 et L.179 alinéa 2 du Code électoral. Le mandataire national de Yewwi Askan Wi a estimé qu’il était tout à fait « inélégant et impertinent » de la part du ministre de l’intérieur, de rejeter la liste de Yewwi en se basant sur des considérations qui n’ont rien à voir avec les dispositions juridiques. « C’est regrettable de voir cette décision du ministre qui relève certainement d’un nouveau type de droit qui pourrait être appelé « droit Diomique », a ironisé Déthié Fall. Qui plus est, a-t-il dit, « Nous sommes pour l’application du droit et une participation de la coalition Yewwi Askan Wi, notamment avec ses listes de titulaires et de suppléants. Mais aussi, nous demandons l’irrecevabilité de la liste de Benno Bokk Yakaar qui ne doit pas participer à ces élections avec les deux irrégularités dont souffrent ses listes». C’est dire combien la tache risque encore d’être ardu pour le Conseil constitutionnel qui est appelé à trancher ces divers recours avant le grand saut vers les Législatives.
LA GUERRE DES RECOURS DES COALITIONS AUPRÈS DU CONSEIL CONSTITUTIONNEL
Les quotidiens se sont surtout intéressés, pour leur édition de mercredi, aux recours déposés par les coalitions de partis politiques auprès du Conseil constitutionnel en vue de la validation des listes de candidature aux élections législatives rejetées
Dakar, 1er juin (APS) – Les quotidiens se sont surtout intéressés, pour leur édition de mercredi, aux recours déposés par les coalitions de partis politiques auprès du Conseil constitutionnel en vue de la validation des listes de candidature aux élections législatives rejetées par le ministre de l’Intérieur.
Le ministre de l’Intérieur, Antoine Diome, a déclaré recevables les listes de huit coalitions : Bokk Gis Gis/Liggey, Naataange Askan Wi, Alternative pour une Assemblée de rupture, Benno Bokk Yaakaar, Bunt Bi, les Serviteurs/MPR, Grande Coalition Wallu Senegal et Yewwi Askan Wi.
Il a jugé invalides la liste des candidats suppléants au scrutin proportionnel de Benno Bokk Yaakaar (BBY) et la liste des candidats titulaires au scrutin proportionnel de Yewwi Askan Wi (YAW). Ces deux listes de candidature ne satisfont pas à certains critères requis par le Code électoral, selon le ministre de l’Intérieur.
Mais BBY et YAW ont la possibilité de saisir le Conseil constitutionnel, afin que leur liste soit déclarée recevable et validée, en vue de leur participation aux élections législatives du 31 juillet prochain.
Les mandataires des coalitions réclament non seulement la validation de leur liste, mais aussi l’invalidation de celles d’autres candidats. ‘’Au Conseil constitutionnel, la bataille des recours a fait rage. Là où la coalition Benno Bokk Yaakaar s’attaque à la liste de Yewwi Askan Wi, Gëm Sa Bopp et Yewwi Askan Wi réclament l’irrecevabilité des listes de la majorité présidentielle’’, écrit Le Témoin Quotidien.
‘’La paix suspendue à l’arbitrage des ‘sages’’’, les membres du Conseil constitutionnel, qui sont chargés de trancher les litiges, lit-on sur la une du journal.
Selon Bés Bi Le Jour, aux côtés des recours déposés auprès de la haute juridiction existe le ‘’recours à la rue’’, une allusion faite au rassemblement que YAW prévoit de tenir vendredi prochain en guise de protestation contre le rejet de sa liste de candidats titulaires au scrutin proportionnel.
‘’La préfecture de Dakar a reçu une nouvelle demande d’autorisation de manifestation prévue vendredi prochain’’, annonce Bés Bi Le Jour. Cette demande émane des jeunes de l’Alliance pour la République, un parti membre de BBY, précise-t-il.
BBY et YAW ont déposé chacun trois recours auprès du Conseil constitutionnel, lequel a reçu aussi deux recours de Gëm Sa Bopp, selon Vox Populi.
‘’La tâche risque encore d’être ardue pour le Conseil constitutionnel qui est appelé à trancher ces (…) recours avant le grand saut vers les élections législatives’’, note Sud Quotidien.
C’est à une ‘’guerre des recours’’ que se livrent l’opposition et la majorité présidentielle, fait remarquer L’As.
La Grande Coalition Wallu Senegal, dirigée par l’ex-président de la République, Abdoulaye Wade, dénonce ‘’une instrumentalisation de l’administration’’ chargée des élections. ‘’Le régime en place et son ministre de l’Intérieur ont, une fois de plus, instrumentalisé l’administration sénégalaise pour sélectionner [des] candidats et poser des actes purement politiciens en direction des élections législatives’’, rapporte Vox Populi.
‘’Attention, l’administration se politise !’’ titre Le Vrai Journal.
‘’La structure placée sous la tutelle du ministre de l’Intérieur, Antoine Diome, outrepasse ses prérogatives en amenant ce dernier à invalider la liste nationale de la principale coalition de l’opposition’’, affirme le même journal en parlant de la Direction générale des élections.
Le Vrai Journal est d’avis que ‘’l’administration est manifestement sur une pente glissante, qui pourrait lui faire perdre son crédit’’.
‘’A quelques semaines des élections législatives, la tension est vive entre une partie de l’opposition et le camp d’en face (…) Face à la volonté de Macky Sall de réduire l’opposition à sa plus simple expression, l’unité est la seule issue’’, commente Tribune.
Kritik’ est d’avis que ‘’les hommes politiques (…) veulent faire payer aux populations leurs propres erreurs’’ commises lors de la préparation des listes de candidature.
‘’A défaut de ressorts démocratiques urgents, notre pays court droit vers sa perte’’, avertit le même journal.
Le rejet de la liste nationale de Yewwi Askan Wi risque de semer ‘’les germes d’un chaos’’, prévient WalfQuotidien.
‘’Le pays court de gros risques si la liste nationale de Yewwi Askan Wi ne participe pas aux élections législatives (…) Le pays pourrait même connaître des tensions après les élections’’, avertit-il.
Le Quotidien constate qu’‘’à deux mois de cette compétition électorale, il y a plus d’incertitudes que d’acquis pour les coalitions’’. ‘’Du jamais !’’ s’exclame-t-il.
EnQuête et Le Quotidien ne s’entendent pas à propos des choix qu’ils prêtent à Macky Sall d’avoir faits, s’agissant de l’investiture des candidats de BBY.
‘’Le président Macky Sall a bien choisi ses alliés de BBY et oublié ceux de Macky 2012. A Dakar, il mise sur ses alliés socialistes qui ont été les seuls à résister à YAW’’, écrit EnQuête.
Le Quotidien, lui, estime que ‘’le PS, l’AFP et Rewmi [ont été] réduits à leur plus simple expression’’ par le leader de la coalition BBY. ‘’Macky Sall a considérablement réduit le quota de ses alliés’’, ajoute-t-il.
Le Soleil publie une tribune de 30 experts de la santé, qui proposent des solutions contre ‘’les multiples tragédies qui secouent les structures de santé sénégalaises’’.
‘’Cette tribune est une démarche apolitique, sans complaisance et sincère, qui vise à poser les bases d’un débat (…) sur la refondation du système de santé, en particulier de l’hôpital public’’, lit-on dans le journal.
‘’Le parquet de Thiès a ouvert une information judiciaire après l’enquête relative à l’incendie ayant tué 11 nourrissons au service de néonatologie de l’hôpital de Tivaouane. Un juge d’instruction devrait être désigné à cet effet, ce mercredi’’, lit-on dans Libération.
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LES REACTIONS DES COALITIONS ET LES RAMIFICATIONS DU DRAME DE TIVAOUANE A LA UNE DE LA REVUE DE PRESSE DE ZIK FM CE MERCREDI
Les parutions de ce mercredi 1 juin commentent les diverses réactions des coalitions politiques suite à l'arrêté du ministère de l'intérieur ainsi que les rebondissements dans l'affaire Tivaouane avec l'interpellation des présumés responsables du drame
Les parutions de ce mercredi 1 juin commentent les diverses réactions des coalitions politiques suite à l'arrêté du ministère de l'intérieur ainsi que les rebondissements dans l'affaire Tivaouane avec l'interpellation des présumés responsables du drame ayant coûté la vie à 11 bébés. Ecoutez la revue de presse présentée par Fabrice Nguéma sur les ondes de la Zik Fm.
HOMMAGE À UNE « MÉMOIRE VIVE DES ARTS ET DE LA CULTURE »
Dans le cadre de la Biennale Dak’Art, l’hôtel de ville de Dakar accueille, depuis le 27 mai dernier, une exposition pluridisciplinaire « Abdou Fary Faye, Mémoire vive des arts et de la culture».
Dans le cadre de la Biennale Dak’Art, l’hôtel de ville de Dakar accueille, depuis le 27 mai dernier, une exposition pluridisciplinaire « Abdou Fary Faye, Mémoire vive des arts et de la culture». Des photographies de l’homme qui a été à la fois projectionniste, réalisateur, caméraman, photographe, sont à voir au 2ème étage du bâtiment. A l’initiative de la présidente du Fonds d’Archives Africain pour la Sauvegarde des Mémoires, Ghaël Samb Sall, l’exposition est un hommage à tous ces hommes et femmes qui ont marqué l’histoire culturelle du pays
Vendredi 27 mai, le vernissage de l’exposition pluridisciplinaire « Abdou Fary Faye, Mémoire vive des arts et de la culture », s’est ouvert au 2ème étage de la Mairie de Dakar avec la projection d’un film mettant en scène l’artiste racontant son parcours, le déroulé de son fabuleux destin. Celui qui se noue autour de rencontres où l’improbable se donne à cœur joie. C’est ainsi qu’il se retrouve après le BRGM (Bureau de Recherches Géologiques et Minières) de Dakar avant de commencer une formation en photo à la Maison des Jeunes avec notamment Paulin Soumanou Vieyra.
C’était dans les années 60, au lendemain de l’indépendance. Il se retrouvera ensuite au service audiovisuel du Centre culturel français. Et là, la photographie s’invite et laisse éclore un talent qui lui permettra de vivre de son travail, de venir en soutien à ses parents qui n’étaient bien gâtés par la vie. Photographe, projectionniste, cameraman, réalisateur, il s’essaiera à tout cela.
Porté par la chance qui l’aura visité, il sera ainsi au cœur de l’actualité culturelle sénégalaise, fixant notamment des grands moments du Festival mondial des Arts nègres. Quelque 60 photographies tirées de plus de 10.000 négatifs conservés par le Fonds d’Archives Africain pour la Sauvegarde des Mémoires qui, à l’initiative de sa présidente Ghaël Samb Sall, fille du cinéaste Ababacar Samb Makharam, raconte tout cela. Du cinéma, à la danse, de la littérature aux ballets, l’exposition nous fait remonter le temps.
Des photographies des Troupes nationales de Dahomey, de la Côte d’Ivoire, du Mali, du Royaume du Maroc, de l’Empire d’Ethiopie, du Brésil, des Etats-Unis nous replongent dans le 1er Festival Mondial des Arts Nègres (FESMAN) organisé en 1966 à Dakar par Léopold Sédar Senghor. La visite officielle de Hailé Selassié, empereur de l’Ethiopie, des spectacles de Gorée, Jacqueline Scott Lemoine dans Macbeth au Théâtre Daniel Sorano, Douta Seck dans le roi Christophe à Sorano, illustrant les temps forts de l’évènement. Les visiteurs auront aussi à découvrir des photographies d’archives sur les plateaux mythiques du cinéma sénégalais. On peut voir Sembène Ousmane à la caméra sur le tournage de Ceddo, Djibril Diop Mambéty et Cheikh Tidiane Aw sur le plateau de « Pour ceux qui savent », le tournage du film « Diankha Bi » de Johnson Traoré.
L’on retrouve aussi des personnes illustres de la scène artistique sénégalaise à travers les photos archives d’Abdou Fary Faye : Ababacar Samb recevant des mains du Président Senghor le Prix La Louve de Rome, le cinéaste Momar Thiam, l’actrice Isseu Niang, l’écrivain Birago Diop sans oublier Germaine Acogny sur scène.
L’exposition pluridisciplinaire des photographies d’Abdou Fary Faye des indépendances aux années 1960, c’est aussi cette Dakar des indépendances avec des images de la Grande Mosquée de Dakar, de la Cathédrale de Dakar, de la Place de l’Obélisque, de la Gare de Colobane, du Building administratif etc. « Cette exposition entend audelà de l’hommage à Abdou Fary Faye, raviver les mémoires de cette époque à travers le prisme de ses archives et de son parcours », explique-t-on. Il s’agit également à travers l’exposition de photographies d’archive de souligner « l’importance des archives pour les générations futures » mais aussi «l’importance de la préservation du patrimoine immatériel et sa valorisation ».
Né en 1936, Abdou Fary Faye a été membre actif du CINESEAS (Association des cinéastes-sénégalais associés) et de la FEPACI (Fédération panafricaine des cinéastes). L’exposition est organisée dans le cadre de la Biennale de Dakar qui prendra fin le 21 juin prochain.
RECOURS À LA JUSTICE POPULAIRE, UNE SOLUTION DANGEREUSE
Des vidéos de voleurs/cambrioleurs, agresseurs, et autres malfrats lynchés font le tour de la toile
Crimes, viols à l’arraché et avec violence, cambriolages, viols, etc. le sentiment d’insécurité est grandissant et la psychose générale ou presque chez les populations dans Dakar et sa banlieue. C’est le constat ces derniers temps. Face aux nombreux cas d’agressions décriés un peu partout, avec à la clé des séries de meurtres, de plus en plus de voix s’élèvent appelant les populations à réagir, en se faisant justice elles-mêmes, sur les réseaux sociaux. Mieux, des vidéos de voleurs/cambrioleurs, agresseurs, et autres malfrats lynchés ou attachés contre des poteaux en bois (de Senelec ou Sonatel) avant d’être bastonnés et même celles d’agressions à l’aide de motos ayant échoué grâce à l’intervention rapide d’autres personnes, poussant les agresseurs à abandonner leurs engins pour prendre la poudre d’escampette, font le tour de la toile. Histoire d’inciter à la justice populaire, ce qui pourrait être un précédent dangereux face au sentiment d’impunité des criminels. Reportage dans quelques quartiers chauds de Dakar et sa banlieue.
RECRUDESCENCE DE LA VIOLENCE AU SÉNÉGAL : la peur gagne du terrain
Arrêt bus de Fass Mbao, des passagers entendent sagement un car pour joindre Dakar. La psychose des cas de meurtres, agressions violentes, vols et cambriolages, viols et autres violences est tellement persistant que les gens ont même peur d’en parler, dans à la presse. «Désolé Madame, j’ai peur… de la presse» où «excusez-moi Madame, je n’ai pas d’idée», sont les réponses de personnes interpellées sur le sujets. Après plusieurs individus ayant décliné notre interpellation, voilà que Libasse Laye Samb, habitant de Yoff, accepte d’en parler. «Nous avons tous remarqué qu’au Sénégal, la violence est énorme, les meurtres, l’insécurité en grosso modo. Cette recrudescence de la violence a fait qu’aujourd’hui toute la population a peur. Ce qui est malheureux, c’est que personne n’est en sécurité. La grande question est : à qui faire confiance de nos jours ?», dit Libasse. Et M. Samb de lancer un appel au gouvernement pour plus de sécurité. «Je lance un appel à l’Etat du Sénégal pour qu’il déploie la Police et la Gendarmerie dans les quartiers, les villages, les villes, partout. L’insécurité a gagné du terrain, en commençant par la banlieue où on voit rarement des patrouilles de Polices. Les agresseurs attaquent parce qu’ils savent qu’il n’y aura personne à leur poursuite. Il fait qu’il y ait des patrouilles en permanence, avec des relances à chaque fois. De ce fait, l’insécurité, l’agression et les crimes pourront disparaître de notre cher pays», a-t-il dit. Avant d’ajouter : «il faut aussi que l’Etat aide la jeunesse. C’est vrai que l’insécurité est extrême, mais aussi les jeunes n’ont pas de boulot. Et c’est ce manque d’emploi qui les pousse à agresser, même si ce n’est pas une raison. Il est temps que l’État épaules sa jeunesse», a alerté Libasse Laye Samb.
Lui emboitant le pas, Lamine Djité, enseignant rencontré à Pikine Texaco, a lui fait un constat amère, mais tout de même factuel. «Les principales causes de la recrudescence des violences pourraient être à la fois sociétales et sociales. Sociétales parce que nous avons malheureusement une société malade de ses valeurs, de ses convictions, de ses repères, de ses références… aspirant à adopter une autre société et surtout occidentale dont nous ne serons jamais les bienvenus pour juste raison, parce qu’il y a choc de cultures. L’autre cause qui semble être le tronc ou les feuilles de l’arbre qui est naturellement celle sociale s’explique par les disparités socioéconomiques très en vue, avec les nantis qui non seulement ne font pas 10% de la population, mais aussi représentant en grande partie nos hommes politiques qui s’enrichissent avec beaucoup d’arrogance dans le dos des Sénégalais. Malheureusement ils prennent la politique comme un moyen d’ascension sociale», dénonce M. Djité qui y ajoute «le manque de confiance en soi, la dépendance financière des jeunes surtout causée par le sous emploi, la mauvaise politique de réinsertion des jeunes à la formation et à entreprenariat de la part de l’Etat, les jalousies internes, les trafics de personnalité, etc.».
Selon Lamine, «pour éradiquer ce fléau qui gangrène la société, il nous faut un Etat fort qui fait face à ses responsabilités, en distribuant la richesse du pays aux ayants -droit ; histoire de pondérer la tension sociale. Mais surtout promouvoir une vraie politique d’emploi pour la jeunesse car occupant plus de 65% de la population ; encore que cette jeunesse doit être utilisée comme un atout et non comme un frein au développement…», note l’enseignant M. Djité.
UN POLICIER, AGENT DE LA CIRCULATION A TOURNAL YEUMBEUL, DIAGNOSTIQUE LE MAL : «De 2020 à nos jours, tous les crimes qui se sont succédé viennent d’un membre connu de la victime…»
Contrairement à ces intervenants pour qui l’insécurité règne au Sénégal, la preuve par la recrudescence des violences, ce policier en plein exercice de ses fonctions, trouve qu’il y a de la sécurité au Sénégal. Mais que ce sont les valeurs qui régissaient ce pays qui sont en voie de disparition. «C’est vrai que ces derniers temps il y a trop d’agressions ; mais cela ne veut pas dire que le Sénégal est en pleine insécurité. Il y a une sécurité totale dans l’ensemble du territoire national. Je pense que ce sont les mentalités qui ont changé. C’est l’éducation de base qui fait défaut. Les parents n’ont plus le temps d’éduquer leurs enfants.
Avant, même la rue participe à l’éducation de l’enfant. De nos jours, ce n’est plus le cas», a livré l’agent préposé à la circulation routière à Tournal Yeumbeul. Et de poursuivre en relevant la pression sociale qui est source de frustration. «Je ne sais pas si vous avez fait le constat où non. Mais, de 2020 à nos jours, tous les crimes qui ce sont succédés viennent d’un membre connu de la victime. Soit c’est un petit ami, un cousin, un collègue de travail et j’en pense. Et la plupart d’entre ces crimes, c’est l’argent le mobile. Il faut aussi oser le dire, la jeunesse est frustrée par le manque d’emploi et la pression familiale est énorme. Il y a trop de pressions dans les maisons. Il est difficile de trouver du boulot de nos jours et certains parents ne comprennent pas cela.
Par exemple, certains exigent leurs enfants à assurer les dépenses quotidiennes ou autres. Comment quelqu’un qui n’a pas de travail peut gérer toute une famille ? Je peux donner pleins d’exemples de pressions qui règnent sur la jeunesse» a-t-il constaté avant d’appeler les parents à veiller sur leurs enfants, à les approcher et les aider, au lieu de les pousser à bout. Concernant la justice populaire, le policier appelle le peuple au calme et au sens des responsabilités car nul n’est censé ignorer la loi
C’EST PARTI POUR LES ÉLIMINATOIRES DE LA CAN 2023 !
Les deux premières journées de la phase de groupes des qualifications pour la prochaine Coupe d’Afrique des nations qui se déroulera en Côte d’Ivoire (CAN 2023) s’étalent du 1er au 13 juin 2022.
Les deux premières journées de la phase de groupes des qualifications pour la prochaine Coupe d’Afrique des nations qui se déroulera en Côte d’Ivoire (CAN 2023) s’étalent du 1er au 13 juin 2022. Le Sénégal a la chance de livrer deux matches à domicile. Face au Bénin (le 4 juin) et contre le Rwanda le 7 juin.
Stars de la Premier League, Sadio Mané et Mohamed Salah continuent leur saison marathon après la finale de la Ligue des champions perdue face au Real Madrid au Stade de France. Cette fois, le Sénégalais, champion d’Afrique en titre et l’Égyptien vont fouler les pelouses africaines. Le Sénégal accueille le Bénin et visite le Rwanda dans le groupe L. Pour l’Égypte de Salah, ce sera un match à domicile contre la Guinée dans le groupe D, puis un voyage au Malawi pour affronter l’Éthiopie, dont aucun terrain ne répond aux normes internationales. Les trois premiers des 46 matches de qualification des deux premières journées sont prévus mercredi et les trois derniers le 13 juin. Une autre star de la Premier League, l’ailier Riyad Mahrez des champions de Manchester City, ne pourra pas porter son brassard de capitaine avec l’Algérie contre l’Ouganda et la Tanzanie dans le groupe F, en raison d’une blessure non divulguée.
PLUS DE PIERRE-EMERICK AUBAMEYANG
L’attaquant de Barcelone Pierre-Emerick Aubameyang sera un absent notable lorsque le Gabon affrontera la République démocratique du Congo et la Mauritanie dans le groupe I après avoir annoncé sa retraite du football international. Le Maroc accueillera les matches du Burkina Faso, de la Guinée-Bissau, du Cap-Vert, de Maurice et du Libéria tandis que l’Afrique du Sud servira de domicile temporaire au Mozambique, à la Namibie, à l’Eswatini et au Lesotho. La Côte d’Ivoire, qualifiée d’office en tant que pays hôte, qui a accueilli pour la dernière fois la Coupe des Nations en 1984, a choisi le Français Jean-Louis Gasset comme nouveau sélectionneur et fera face à la Zambie à Yamoussoukro. La Zambie, championne d’Afrique en 2012, n’a pas réussi à se qualifier pour les trois dernières éditions. Le Portugais Jose Peseiro qui débute son règne en tant que patron du Nigeria affronte la Sierra Leone et l’île Maurice dans le groupe A.