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21 juin 2025
PONCTION SUR LE SALAIRE DES FONCTIONNAIRES ENSEIGNANTS
Une ponction sera opérée ce mois-ci sur les salaires des enseignants. C’est une information donnée par le ministère de l’éducation nationale. Des ponctions légales et justifiées selon le porte-parole dudit ministère Mouhamed Moustapha Diagne
Une ponction sera opérée ce mois-ci sur les salaires des enseignants. C’est une information donnée par le ministère de l’éducation nationale. Des ponctions légales et justifiées selon le porte-parole dudit ministère Mouhamed Moustapha Diagne qui précise que ce sont les fonctionnaires qui sont concernés par cette mesure.
Suivant les explications du porte-parole du ministère de l’éducation nationale, ces ponctions opérées sur les agents fonctionnaires ce mois-ci sont des ponctions tout à fait légales. « Le ministère de l’éducation nationale gère deux catégories d’agents : ceux qu’on appelle les agents contractuels et ceux qui sont des fonctionnaires. Le ministère de l’éducation nationale avait déjà opéré des retenus sur salaire des agents contractuels à deux reprises. Et, le ministère des finances avait opéré qu’une seule retenue sur les salaires des fonctionnaires » a justifié Mouhamed Moustapha Diagne.
Par soucis de justice, ajoute t-il, « pour la deuxième fois dans ce mois-ci, les salaires des fonctionnaires ont été ponctionnés conformément aux textes en vigueur. Il y a des ponctions qui ont été opérées durant durant les grèves et après la grève, c’est-à-dire ce mois-ci« .
Autant, M. Diagne signale que les ponctions devaient être étalées sur trois mois, mais le gouvernement s’est limité à deux. Une mesure qui a été dénoncée par le Secrétaire général du Syndicat autonome des Enseignants du moyen et secondaire du Sénégal, Source Sène, pour qui ces ponctions ne vont pas dans le sens d’apaiser le climat dans le système éducatif.
LES DETAILS D'UN CARNAGE FINANFIER A LA SONATEL
Nouveau rebondissement dans le feuilleton de la Sonatel plongée dans un scandale financier supposé de plus de 996 millions de Fcfa. En effet, une mafia interne manipulait le système de vente de la Sonatel.
Nouveau rebondissement dans le feuilleton de la Sonatel plongée dans un scandale financier supposé de plus de 996 millions de Fcfa.
En effet, une mafia interne manipulait le système de vente de la Sonatel. Il ressort des investigations de la Division spéciale de cybersécurité (DSC), les fonds détournés ne concernent pas que l’agence Sonatel Boulevard de la République.
D’autres agences et services sont également touchés. Chaque entité étant concernée par une partie des 996 millions 843 962 francs CFA de préjudice déclarés par la société de téléphone dans sa plainte.
Dans le détail, rapporte Libération, 303.372.500 Fcfa ont été volés à l’agence du Boulevard de la république, 125.372.850 au service commercial livraison mobile de la direction des entreprises (Dde), 94.094.900 Fcfa à l’agence Cheikh Anta Diop (Acad), 68.900.300 Fcfa à l’agence de Sea Plazza, 59.624.300 Fcfa au service pilotage et livraison de la Dde. Et enfin 58.627.030 Fcfa à l’agence des Almadies.
Les deux présumés, Ramatoulaye Sy ingénieur, et Martine Stéphanie Bocandé, âgés respectivement de 32 ans, ont été placés sous mandat de dépôt le jeudi 25 mars dernier. Ils sont poursuivis pour les faits d’association de malfaiteurs, escroquerie, faux et usage de faux et recel.
Les receleurs présumés, Saliou Faye et Mohamed Lamine Guèye, commerçants au «marché Alizé», sont placés sous contrôle judiciaire.
Les faits ?
Cette affaire remonte en 2020. Agents commerciaux à la Sonatel, Ramatoulaye Sy ingénieur et sa collègue Martine Stéphanie Bocandé, tous les deux en service à l’agence du Boulevard de la république utilisaient le système d’informations de la Sonatel pour enregistrer des téléphones au moyen de documents falsifiés.
Les mise en cause profitaient d’une offre aux clients permettant d’acquérir des téléphones haut de gamme, payables par règlements échelonnés (paiement en plusieurs fois), pour user de manœuvres frauduleuses qui leur ont permis de disposer de téléphones portables très prisés appartenant à la Sonatel et qu’ils vendaient par la suite sur les marchés de la place.
Les investigations menées ont pu établir entre autres, l’utilisation de Ninea (numéro d’identification nationale des entreprises et associations) falsifié pour établir des faux contrats et initier des ventes fictives ainsi que l’enregistrement de ventes à l’insu des clients.
L’enquête de la DSC a révélé que le montant global, 287.970.800 Fcfa sont passés directement entre les mains de Ramatoulaye Sy et 149.977.350 Fcfa entre celles de Martine Stéphanie Bocandé qui était sous ses ordres.
Par la suite, elles se partageaient le produit de la vente, chacune bénéficiant de 50% de la somme. Ce qu’a confirmé Martine Stéphanie Bocandé qui a révélé que son acolyte confectionnait les bons de commande avec les numéros de téléphone à rattacher à la vente et elle établissait le contrat de vente fictif.
Par la suite, elle remettait les appareils à un livreur qui se rendait au marché Alizé pour déposer les téléphones chez les deux revendeurs en cause qui ont juré, lors de leurs auditions, avoir agi de bonne foi. Toutefois,
Ramatoulaye Sy a contesté les montants établis par les enquêteurs en parlant de 30 millions de Fcfa, là où sa collègue reconnaît avoir « touché » 20 millions de Fcfa.
RAMADAN 2022, LES CONCLUSIONS L'ASPA SUR L'APPARITION DE LA LUNE
Le Ramadan 2022, c'est dans moins d’une semaine. L’Association sénégalaise pour la promotion de l'astronomie (Aspa) déclare que la conjonction qui correspond au moment précis où la Lune se trouve entre le Soleil et la Terre aura lieu le Vendredi1er Avril
Le Ramadan 2022, c'est dans moins d’une semaine. L’Association sénégalaise pour la promotion de l'astronomie (Aspa) déclare que la conjonction qui correspond au moment précis où la Lune se trouve entre le Soleil et la Terre, aura lieu le Vendredi 1er Avril à 06h25mn. Mais, l’astre ne sera observable, à l’œil nu, qu’à partir du samedi. Ce qui risque de ne pas favoriser le démarrage à l’unisson du ramadan, au Sénégal. Ci-dessous l'intégralité de la déclaration de Maram Kairé et ses camarades.
«La conjonction qui correspond au moment précis où la Lune se trouve entre le Soleil et la Terre, aura lieu le Vendredi 01 Avril à 06h25mn UTC. Ce moment marque la fin d’un tour de la Lune autour de la Terre et le début d’un nouveau tour.
Vendredi 1er Avril : La Lune se couchera à 19h45, soit 23mn après le Soleil, avec 0,42% de surface éclairée. Elle sera âgée de 13h (après la conjonction). Tenant compte de sa faible surface éclairée et de sa proximité apparente avec le Soleil au moment de son coucher, elle ne sera pas observable à l’œil nu au Sénégal.
Samedi 02 Avril : La Lune se couchera à 20h35, soit 1h13mn après le Soleil qui se couche à 19h22. Elle sera facilement observable à l’œil nu partout à travers le Sénégal où le ciel est dégagé. Elle sera alors âgée de 1j13h et sa surface éclairée sera de 2,62%.
IMPORTANT : Comme en 2021, le moment de la conjonction (6h25 du matin) risque d’imposer un démarrage du ramadan à deux vitesses à travers le monde. En effet, plusieurs pays en Europe ont déjà annoncé la date de démarrage au Samedi 02 Avril sans attendre l’apparition du croissant lunaire, en se basant uniquement sur la date de la conjonction et entraineront d’autres pays dans leur décision.
Par contre, plusieurs pays qui privilégient l’observation du croissant, démarreront plus probablement le Dimanche 03 Avril.
Nous rappelons également qu’il faut toujours chercher le premier croissant à l’Ouest, un peu à gauche au-dessus de là où le Soleil se couche.»
par Diop Blondin Ndeye Fatou Ndiaye
HALTE À LA VIOLENCE D’ÉTAT
Penser la guerre pour bâillonner les voix discordantes, tel semble être le crédo du régime. Un pas vient d’être franchi si la description des conditions d’arrestation et de libération des activistes en lutte contre le parrainage est avérée
Là où ceux qui sont censés nous protéger portent atteinte à notre sécurité, là s’instaure une société anarchique et violente.
Alors que beaucoup s’échinent à parler de paix, la violence est partout ; dans les foyers, dans les quartiers, dans les institutions et aux plus hauts sommets de l’État. Il semble que la violence soit utilisée comme mode de gouvernance sous le prétexte de raccourcis comme « force reste à la loi » ou « l’état détient le monopole de la violence légitime ». Penser la guerre (la violence) pour bâillonner les voix discordantes, tel semble être le crédo de Macky Sall et son équipe.
Il se trouve que nous avons choisi la démocratie comme mode de gouvernance et cela pour installer la concertation entre les différentes parties sur les questions essentielles pour le pays et non la pensée unique fut-elle éclairée ! Mais il devient difficile de ne pas constater que nous assistions à la déconfiture de cette démocratie sans poser des actes à la hauteur des enjeux. L’accoutumance de toute une génération à la violence et la radicalisation de ceux qui en sont victimes ne peuvent qu’engendrer la dégénérescence de la société.
Le gouvernement ne devrait pas être en guerre contre les citoyens mais contre tout ce qui entrave leur développement et leur épanouissement. Souvenons-nous des images surréalistes de travailleurs courant pour arriver chez eux avant l’heure du couvre-feu quand enfermer les gens le soir semblait être la seule solution pour freiner la propagation du Covid19. Ils étaient poursuivis par des policiers avec des bâtons, quelques fois jusque dans leur maison, montrant que cette police-là avait gardé les avatars de celle du colon face aux indigènes.
Ces dernières années, l’État a consacré beaucoup de moyens pour l’achat d’armes et s’est adjoint de lois très permissives pour légaliser la répression de toute contestation populaire.
Un pas vient d’être franchi si la description faite des conditions d’arrestation et de libérations des activistes qui se battent contre l’instauration du parrainage est avérée. Il semble que pour n’avoir pas respecté le trajet ordonné par la police, les manifestants arrêtés aient été maltraités, humiliés voire torturés puis éparpillés nuitamment loin de toute zone urbaine sans moyens de transport ni de communication. Dans cette furie, les femmes n’ont pas été épargnées, elles ont été atteintes dans leur féminité. Qui sont ces personnes qui ont exécuté cette sale besogne ? Sont-ils des policiers ou des nervis ? Qui leur a donné de tels ordres ? Peut-être que demain, il pourrait nous arriver une fatale mésaventure dans ces endroits hostiles et personne n’en serait responsable puisqu’il n’y aura pas d’enquête. Cela nous rappelle les années sombres de la pensée unique et des déportations et exécutions sommaires. Il nous montre le visage d’un Sénégal qui inquiète parce qu’il ne cesse de poser des actes qui cristallisent la colère des citoyens :
• le non respect de la loi de la CDEAO sur le parrainage
• la violence gratuite au lieu du maintien de l’ordre
• l’impunité dès lors qu’on est dans les bonnes grâces du pouvoir et n’accorder aucune circonstance atténuante aux opposants et activites.
La violence permet de se débarrasser des limites morales et juridiques et devient vite une fin en soi. Sous nos cieux, elle prend la forme étatique qui va crescendo et conduira fatalement à l’excès d’ici 2024. L’on peut se demander quelle nation naîtra après ce cycle : une société déshumanisée où tout est permis pourvu d’assouvir ses désirs ?
C’est le moment de faire appel à ceux qui se battent contre la violence en particulier celle faite aux femmes, à ceux qui font signer des chartes pour préserver la cohésion sociale.
Nous disons qu’il ne faudra pas attendre que des opposants ou activistes disparaissent ou « se font suicider » avant d’envahir les plateaux avec des généralités.
Diop Blondin Ndeye Fatou Ndiaye est Coordinatrice adjointe de la plateforme Avenir Senegal Bii Ñu Bëgg
ABDOULAYE SENE, L’HOMME-ORCHESTRE DU 9EME FORUM MONDIAL DE L’EAU
Du haut de son poste de Secrétaire exécutif, Abdoulaye Sène a piloté le Forum mondial de l’eau qui s’est tenu du 21 au 26 mars à Dakar de main de maître. En tant qu’ingénieur hydraulicien, on pourrait le nommer « Sène eau ». Pas l’autre.
Du haut de son poste de Secrétaire exécutif, Abdoulaye Sène a piloté le Forum mondial de l’eau qui s’est tenu du 21 au 26 mars à Dakar de main de maître. En tant qu’ingénieur hydraulicien, on pourrait le nommer « Sène eau ». Pas l’autre.
Il avait déjà un nom au Sénégal et, peut-être dans quelques parties du monde. Mais Abdoulaye Sène restera gravé dans les mémoires du monde. Avec le président du Conseil mondial de l’eau, il est l’autre cheville ouvrière de ce rendez-vous qui s’est tenu à Dakar du 21 au 26 mars 2022. Il est depuis 2019, le secrétaire exécutif du 9e Forum mondial de l’eau.
Une rencontre internationale qui a connu un succès historique avec la participation en présentiel de plus de 8000 personnes. Ce, malgré la pandémie de Covid-19 qui a rendu difficile l’organisation de ce forum. « Succès », c’est le mot qui revient souvent dans la bouche des organisateurs et des décideurs qui étaient présents dans la capitale sénégalaise. Mais qui mieux qu’un hydraulicien « humble » pour gérer un tel événement. Et le président Macky Sall ne l’a pas choisi par hasard. Au-delà de leur proximité politique qui ne date pas de 2012, et de leur Fatick qu’ils ont en commun, c’est un profil recherché, rompu à la tâche, qui a géré ce gros morceau.
Ce n’est pas un roc pour le « premier polytechnicien » de l’École Polytechnique de Thiès. La raison ? De surcroît, major de la première promotion sortie en 1978. Très éloquent, il a eu un parcours remarquable avec les vallées fossiles confiées par le président Senghor au sortir de l’école. Un projet important qu’il connaît et qu’il a piloté pendant des années. Cet ingénieur hydraulicien peut écrire des tonnes de livre sur ce projet. « Le Président Sène est quelqu’un de très engagé dans le travail. Très compétent, rigoureux et méthodique, il est quelqu’un de généreux dans le partage de ses diverses connaissances », témoigne un ancien Chef de service au Conseil régional de Fatick, Oumar Diouf.
Quelle chute après le Forum ?
Puisqu’on est dans le contexte de l’eau, le parcours de Abdoulaye Sène est une mer à boire. Il est aussi diplômé de l’École polytechnique de Montréal à l’Université de Montréal en 1982 en gestion des ressources hydrauliques. L’actuel secrétaire exécutif du 9e forum mondial de l’eau est cofondateur de l’Oru-Fogar (l’Organisation mondiale des Régions Unies). Il a été également Président du Conseil d’Administration de Sogem/Omvs de 2013 à 2019.
« Chaque domaine qu’il aborde, on a l’impression qu’il en est spécialiste, tellement ses analyses sont pertinentes », ajoute M. Diouf. Un homme politique aussi, même s’il a pris du recul depuis quelques années. Cet ancien responsable du Parti démocratique sénégalais a été député à l’assemblée nationale de 2007 à 2012, président de la commission du Développement et de l’aménagement du territoire. Mais surtout c’est un homme décrit comme « enraciné dans les valeurs culturelles sérères et qui accorde beaucoup d’importance aux liens de parenté au sens large », qui maîtrise les questions de décentralisation. Sans doute, ses fonctions de Secrétaire général de l’Association des élus locaux du Sénégal l’y ont aidé. Président du Conseil régional de Fatick pendant des années, le succès de ce Forum de Dakar pourrait lui donner de l’appétit politique. Ou alors Macky Sall lui réserverait-il une surprise ?
L’ALGERIEN MOUSTAPHA GHORBAL AU SIFFLET
C’est un Algérien, Moustapha Ghorbal, qui sera au sifflet du match retour entre le Sénégal et l’Égypte, prévu ce mardi 29 mars 2022, au stade Abdoulaye Wade de Diamniadio. Âgé de 36 ans, Ghorbal est l’un des sifflets les mieux côtés du moment, en Afrique.
C’est un Algérien, Moustapha Ghorbal, qui sera au sifflet du match retour entre le Sénégal et l’Égypte, prévu ce mardi 29 mars 2022, au stade Abdoulaye Wade de Diamniadio. Âgé de 36 ans, Ghorbal est l’un des sifflets les mieux côtés du moment, en Afrique. Le natif de la ville d’Oran a débuté sa carrière en 2011, avec le championnat algérien et c’est trois ans plus tard qu’il découvre la scène internationale. C’est d’ailleurs lui qui est au sifflet le match d’ouverture de la Can, opposant le Cameroun au Burkina Faso. Aujourd’hui, Ghorbal, compte à son actif, près de 50 matchs dirigés de main de maître : une vingtaine de penaltys, 5 cartons rouges et près de 175 cartons jaunes délivrés. En lice pour faire partie des arbitres sélectionnés à la Coupe du monde, Moustapha Ghorbal est présélectionné pour le tournoi au Qatar. Il a donc intérêt à offrir une prestation de qualité, pour ne pas réduire ses chances de participer à la grande fête du football.
NOUS AVONS HÉRITÉ DE TOUS LES MÉCANISMES DE HIÉRARCHISATION RACISTE
Entretien avec Olivette Otele, professeure d'histoire coloniale à l'université de Bristol. Elle revient sur la trace qu'a laissé la traite des esclaves dans nos perceptions actuelles de l'autre
Le 25 mars est la Journée internationale de commémoration des victimes de l'esclavage et de la traite transatlantique des esclaves. Cette traite, précisent les Nations unies, "est, dans l’histoire, le plus vaste mouvement forcé de personnes innocentes qui s'est étalé sur plus de 400 ans".
L'Unesco estime entre 15 et 20 millions le nombre de personnes "séquestrées" et transportées de force vers l'Amérique et les Caraïbes.
C'est l'un des thèmes de recherche de l'historienne Olivette Otele. Née au Cameroun, elle a grandi en France et est la première femme à avoir obtenu la présidence d'une chaire d'histoire en Grande-Bretagne. Elle enseigne l'histoire coloniale à l'université de Bristol, au Pays de Galles, et vient de publier aux Editions Albin Michel "Une histoire des Noirs d'Europe".
Sandrine Blanchard lui a demandé en quoi la traite transatlantique et l'esclavage marquaient encore la manière dont on perçoit les gens, au XXIe siècle.
En fait, nous avons hérité de tous les mécanismes de hiérarchisation, de racisme et préjugés basés sur la couleur, etc, qui datent à peu près du XVIIesᵉ et XVIIIᵉ siècle, même s'il y avait des petits relents avant. Ces perceptions ont complètement marqué la façon dont nous voyons des personnes dites différentes ou faisant partie des minorités dites visibles.
Cette décision de cataloguer et de hiérarchiser les gens en fonction de la couleur de leur peau est survenue assez tard, finalement, en Occident?
En fait, elle avait déjà commencé bien avant, mais elle n'était pas basée uniquement sur la couleur. Elle était basée sur l'appartenance religieuse et quelquefois l'appartenance géographique. Par exemple, les Anglais considéraient que les Irlandais étaient des sauvages. Et puis, à l'époque coloniale, les choses se sont un peu cimentées et même scellées, puisqu'on en vient à considérer les races comme des personnes ayant des couleurs de peau différentes.
Est-ce qu'on comment cette idée a émergé? Pourquoi avoir choisi ce critère-là?
Eh bien, il y a une victoire économique des Européens grâce à la traite coloniale et cette victoire économique - mais c'est aussi ce projet colonial qui est de conquérir les océans et d'occuper des territoires - va amener une justification des atrocités. Et au départ, c'était en fait un commerce.
Est-ce que c'est aussi une motivation morale du point de vue des Européens, des esclavagistes que de chosifier les Noirs, ce qui amoindrit finalement la gravité du commerce, si ce sont des choses et non plus des gens à qui on a affaire?
Tout à fait. Cette justification permet d'accepter le fait qu'on a assujetti d'autres êtres humains.
PAR Tierno Monénembo
GUINÉE : LE LAMENTABLE FOLKLORE D'UNE TRANSITION À LA DÉRIVE
Qui, peut sauver le soldat, Mamadi Doumbouya ? Plus personne au point où en sont les choses. Le 5 Septembre dernier, les Guinéens attendaient le messie, c’est le fossoyeur qui est arrivé
Qui, peut sauver le soldat, Mamadi Doumbouya ? Plus personne au point où en sont les choses. Le 5 Septembre dernier, les Guinéens attendaient le messie, c’est le fossoyeur qui est arrivé. Ils espéraient la rédemption, c’est la déliquescence qui s’est amplifiée.
Quel que leader que ce soit, la Guinée n’en finit pas de sombrer comme si par une mystérieuse punition divine, elle était en proie à une malédiction virulente et interminable. Quel pays, mon dieu ! A chaque envol, la chute ! A chaque rêve, l’hydre de la désillusion et du cauchemar ! Mais arrêtons cette déplorable manie de tout renvoyer au Ciel.
Il ne nous a fait que du bien, le bon dieu : un bijou de pays aussi riche en minerais, que sa nature est splendide ! Tu craches en l’air, ça pousse ! De l’or et du diamant, partout où tu mets les pieds ! Et par chance, des ethnies pacifistes dans l’âme et soudées par l’Histoire, dans une Afrique où le démon du tribalisme est parfois plus mortel que la peste !
Avec un peu plus d’intelligence politique, avec un peu plus de générosité de cœur, nous aurions fait de cette terre, un petit coin de paradis. Hélas, nos enfants crèvent de faim, il faut une semaine pour aller de Conakry à N’Zérékoré. Pour le moindre rhume, nos concitoyens sont obligés d’aller squatter les hôpitaux de Dakar, de Tunis ou de Paris. La faute à qui ? Inutile de poser la question. Tout le monde sait que la Guinée n’a qu’un seul et unique problème : ses dirigeants !
On a cru un moment que Mamadi Doumbouya allait faire exception. Qu’il allait aider notre peuple groggy par 63 ans de dictatures catastrophiques à retrouver une vie politique normale après une Transition brève et intelligente. Au lieu de ça, il s’est occupé de réhabiliter le sanguinaire Sékou Touré sans un mot de compassion pour ses nombreuses et innocentes victimes.
Combien de fois doit-on répéter que le rôle d’un président de Transition, c’est d’expédier les affaires courantes et d’organiser les élections ? Mais de toute évidence, la Transition est le dernier souci de cet homme, passé, en quelques mois, maître dans l’art de la diversion.
Avez-vous remarqué, on ne parle plus que de la récupération des biens immobiliers de l’Etat, de la vidéo d’Alpha Condé (ce pseudo-malade qui fait la fête à Dubaï avec les complicités que l’on sait) et depuis quelques jours, de quelque chose qui tient plus du lamentable folklore que du débat politique : les Assises Nationales.
Dans un pays où le discours public se nourrit de la démagogie héritée du PDG et des sermons hypocrites des prêtres et des marabouts, il est facile de parler comme l’a fait Mamadi Doumbouya en ouvrant ces Assises dont il est le seul à connaître les tenants et les aboutissants : « Les plaies sont là, béantes. Il est temps qu’on les nettoie… Évidemment, des cicatrices resteront. Elles seront les témoins de nos folies passées…Mais, elles seront surtout l’expression la plus nette de nos pardons respectifs. »
Mamaya, que tout ça !
Non, colonel, on ne peut pas ériger des stèles pour les bourreaux et demander aux victimes de pardonner ! La seule manière de nous guérir de nos folies passées, c’est de nous soumettre tous à la thérapie de choc de la vérité et de la justice.
Le mot Guinée et le mot justice sont-ils seulement compatibles ? De toute façon les Guinéens savent pourquoi vous avez prononcé ce discours larmoyant. Pour faire oublier l’essentiel : le délai de la transition et la composition du CNRD.
C’est triste, Lieutenant-Colonel Doumbouya : après avoir raté votre destin, vous qui aviez si bien commencé, vous êtes en train de rater celui du pays.
ABDOULAYE LAM REMPILE POUR 5 ANS À LA TÊTE DE LA JAMA’ATOU IBADOU RAHMANE
La Jama’atou Ibadou Rahmane a réélu le docteur Abdoulaye Lam comme Amir pour un mandat de cinq ans, à l’issue de son 12-ème congrès clôturé dimanche à Thiès.
Thiès, 27 mars (APS) - La Jama’atou Ibadou Rahmane a réélu le docteur Abdoulaye Lam comme Amir pour un mandat de cinq ans, à l’issue de son 12-ème congrès clôturé dimanche à Thiès.
Le mouvement des femmes de la JIR qui tenait parallèlement son 7-ème congrès, a aussi réélu Sokhna Soukeyna Fall comme Amirat, pour un mandat de cinq ans.
Le congrès, qui a regroupé depuis vendredi, des membres des 36 sections de la JIR, venus de toutes les régions du pays, était une occasion de renouveler les instances de cette association islamique née en 1978.
Cette rencontre a aussi permis à la JIR d’évaluer son action pendant les cinq années passées et de définir un plan stratégique pour le prochain quinquennat.
Diverses associations islamiques, la confrérie mouride, des organisations islamiques de la Gambie, de la Mauritanie, de la Côte d’Ivoire, et de la Palestine étaient représentées à la cérémonie de clôture, à laquelle avaient aussi pris part les ministres de Collectivités locales, porte-parole du gouvernement Omar Guèye et son homologue Yankhoba Diattara.
Dans sa résolution finale en dix points, la JIR a donné sa position sur les actualités brulantes, tant au plan national qu’international. Il appelle à des ‘’négociations sérieuses’’ pour un retour à la paix dans le sud du pays, en proie à un regain de violence.
Saluant les engagements pris par l’Etat vis-à-vis des syndicats de l’éducation et de la santé, il appelle au ‘’respect strict’’ des nouveaux accords signés.
Au plan international, le Congrès invite l’Etat à contribuer à la paix entre la Russie et l’Ukraine. Il réaffirme son soutien au peuple palestinien, tout en invitant au respect des réglementations en vigueur, pour éviter les coups d’Etat en Afrique.
DEPENALISATION DE L'HOMOSEXUALITE, LE GOUVERNEMENT GARDE SA POSITION TRANCHEE
Le ministre des Collectivités territoriales, porte-parole du gouvernement Oumar Guèye, a réaffirmé dimanche à Thiès, la position invariable du président Macky Sall et du gouvernement contre toute dépénalisation de l’homosexualité au Sénégal.
Thiès, 28 mars (APS) -Le ministre des Collectivités territoriales, porte-parole du gouvernement Oumar Guèye, a réaffirmé dimanche à Thiès, la position invariable du président Macky Sall et du gouvernement contre toute dépénalisation de l’homosexualité au Sénégal.
"Dans la résolution qui a été lue, il a été évoqué la question des (homosexuels). A ce propos, il y a un invariant dans la position du président Macky Sall et du gouvernement’’, a dit en wolof, le ministre des Collectivités territoriales, lors de la cérémonie de clôture du 12-ème congrès de la Jama’atou Ibadou Rahmane à la Promenade des Thiessois.
"Partout, que ce soit sur la tribune des Nations unies, que ce soit lors de ses voyages à l’étranger ou lorsqu’il reçoit une grande personnalité, son discours reste le même. (…) le président Macky Sall dit que tant qu’il est président du Sénégal, l’homosexualité ne sera jamais dépénalisé’’.
"Cela est clair, invariant et inchangeable’’, a-t-il poursuivi, ajoutant avoir tenu ce discours à des visiteurs de marque comme l’ancien président américain Barack Obama.
Dans la résolution finale du congrès lue à l’assistance, il a été dit à propos de la "volonté de certains lobbys, qui s’activent à l’effectivité de l’agenda LGBT et la légalisation de l’avortement médicalisé’’, que ‘’le Congrès magnifie les efforts abattus par le peuple sénégalais pour la préservation de ses valeurs socioculturelles’’.
Il appelle la population sénégalaise à "se mobiliser de façon permanente, afin de déjouer toutes tentatives de déstabilisation au nom de réformes dites sociales aux antipodes de nos valeurs’’.
Axé sur le thème "Plus d’engagement et de résilience pour une société d’éthique et de paix’’, le 12-ème congrès de la JIR et le 7-ème du mouvement des femmes de cette organisation islamique était un moment de bilan, de planification et de renouvellement des instances.
Le Docteur Abdoulaye Lam a été réélu pour un mandat de cinq ans lors de ce 12-ème congrès de la JIR, organisé parallèlement au congrès des femmes de la même association qui a reconduit Sokhna Soukeyna Fall à sa tête pour la même durée.