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7 septembre 2025
LE STADE ABDOULAYE WADE AU BORD DE LA RUINE
La victoire (3-1) de l’équipe nationale du Sénégal contre celle du Bénin, samedi, en éliminatoires de la CAN 2023 a été assombrie par l’état de la pelouse du stade Abdoulaye-Wade, inauguré en grandes pompes, le 22 février dernier
Dakar, 5 juin (APS) – La victoire (3-1) de l’équipe nationale du Sénégal contre celle du Bénin, samedi, en éliminatoires de la CAN 2023 a été assombrie par l’état de la pelouse du stade Abdoulaye-Wade, inauguré en grandes pompes, le 22 février dernier, par le président de la République, Macky Sall.
Ce joyau qui a tellement impressionné les hôtes de marque, dont le président de la Fifa Gianni Infantino qui l’a qualifié d’enceinte de niveau mondial, a montré samedi des signes inquiétants de mauvais entretien.
Des images affligeantes de mauvais entretien de la pelouse étaient perceptibles à vue d’œil du haut de la tribune et l’effet était encore plus désastreux sur les images de la télévision.
Ainsi, cette enceinte qui a failli abriter la finale de la Ligue des champions joué lundi 30 mai au Complexe Mohamed V de Casablanca (Maroc), donne déjà des signes de fatigue, quelques semaines seulemen après son inauguration et la tenue de deux matchs.
Le stade a abrité une rencontre de gala à son inauguration le 22 février et le match de barrage retour de la coupe du monde 2022 entre le Sénégal et l’Egypte du 29 mars dernier.
Le Stade Abdoulaye-Wade, qui a permis au Sénégal de pouvoir être éligible parmi les pays pouvant abriter les grands événements du football mondial, est en passe de se faire déclasser, parce qu’en plus de la qualité de l’aire de jeu, il y a eu un souci dans la fourniture de l’électricité durant le match.L’arbitre a été obligé, à un certain moment, d’interrompre la rencontre et de couper ainsi l’élan des Lions qui menaient par 2-0 et semblaient en mesure de réaliser un véritable triomphe.
Si on sait que les meilleures rencontres se jouent en nocturne pour permettre aux joueurs de profiter des températures plus douces, on voit nettement poindre les dangers qui pourraient remettre en cause les ambitions de faire du Sénégal un nouvel hub sportif pouvant accueillir les grands matchs et les plus grandes équipes.
Last but not the least, les journalistes en tribune de presse ont été obligés de se transformer en techniciens de surface avant de prendre possession de leur lieu de travail comme si depuis le match contre l’Egypte, cet espace n’avait plus vu passer personne.
Pour ce stade qui a coûté 156 milliards de francs et est doté d’une centrale solaire d’une puissance de 2 mégawatts qui, selon ses responsables, le rend « quasi autonome en électricité’’, on peut s’attendre à beaucoup mieux en terme d’entretien.
Le match de mardi contre le Rwanda qui a préféré délocaliser sa rencontre contre le Sénégal sur ce terrain tant vanté et dont un modèle sera érigé à Kigali dans sa capitale, permettra d’avoir une idée sur les changements apportés par ses gestionnaires.
L’enjeu est de taille pour une éventuelle candidature du Sénégal pour accueillir la Supercoupe d’Afrique devant mettre aux prises le vainqueur de la Ligue africaine des champions, le Wydad de Casablanca, à l’équipe ayant gagné la Coupe de la CAF, la RS Berkane.
Il ne faut pas, non plus, perdre de vue la quête de sparring-partners de niveau mondial souhaitant se mesurer aux Lions dans leur préparation à la Coupe du monde 2022.
Interrogé sur cette complainte sur le mauvais état de la pelouse à la fin de la rencontre Sénégal-Bénin (3-1), le ministre des Sports Matar Bâ a tenu à rassurer.
“Maintenant, [concernant] la polémique sur la pelouse, cela ne surprend personne. Il faut dire les choses comme telles : ce genre de stade, nous n’avions pas l’habitude d’en avoir. Alors, où que nous pourrions aller pour trouver une expertise, nous irons la trouver’’, a-t-il promis.
‘’On ne peut pas certifier de la qualité de la pelouse juste après sa réception. Il faut qu’il y ait des tests, il faut que les matchs s’enchaînent avant que la pelouse ne soit réceptionnée définitivement’’, a-t-il fait savoir.
LUTTE CONTRE LE RÉCHAUFFEMENT CLIMATIQUE : OMAR PÈNE PRÔNE UNE PRISE DE CONSCIENCE COLLECTIVE
L’auteur-compositeur sénégalais Omar Pène estime que la prise de conscience collective représente un élément important dans la lutte contre le réchauffement climatique.
Dakar, 4 juin (APS) - L’auteur-compositeur sénégalais Omar Pène estime que la prise de conscience collective représente un élément important dans la lutte contre le réchauffement climatique.
’’Vous les étudiants, vous êtes capables de bien mener ce combat. Il faut développer cette prise de conscience collective dans la lutte contre le réchauffement climatique, n’attendons rien des politiques’’, a-t-il exhorté.
L’auteur-compositeur sénégalais intervenait lors d’une journée scientifique organisée par le département de philosophie de l’Université Cheikh-Anta-Diop (UCAD) de Dakar, en prélude de la célébration de la Journée mondiale de l’environnement, sous la présidence du recteur de l’UCAD.
Selon lui, les jeunes doivent continuer à prendre leurs responsabilités, tout en essayant de mener des actions de nature à pousser les décideurs à agir une bonne fois pour toute.
’’Ce qui m’interpelle et me fait plaisir, c’est de voir les jeunes se faire les porte-voix pour se faire entendre. Vous en êtes capables et vous avez les moyens de le faire’’, a-t-il exalté.
Il a souligné que cette rencontre était une occasion pour lui de discuter avec les étudiants de manière à les sensibiliser sur sa lutte, pour qu’à leur tour ils sensibilisent l’opinion à ce sujet.
’’Il faut sensibiliser l’opinion afin que les gens prennent conscience que le réchauffement climatique est devenue une réalité. D’où l’importance de cette rencontre’’, a-t-il indiqué.
Il a souligné son optimisme de voir les étudiants servir de relais pour porter la bonne parole dans le cadre de ce combat.
’’Aujourd’hui, le débat se situe au niveau de la prise de conscience et rien d’autre. Et maintenant que tout le monde sait que le réchauffement climatique est devenu une réalité, il nous faut trouver ensemble des solutions’’, a ajouté l’artiste musicien.
Il considère qu’il est important que les gens prennent le temps de penser et d’aspirer à quelque chose de meilleure de façon à trouver des solutions adéquates à ce problème planétaire.
Il est revenu sur les bonnes pratiques à adopter pour lutter efficacement contre ce phénomène, notamment le recyclage, la réduction de la consommation des matières premières, le reboisement et tant d’autres.
Le thème du changement et du dérèglement climatique traverse toute la carrière musicale d’Omar Pène, dont le dernier album international, sorti en 2021, est intitulé ’’Climat’’.
PAR Assane Dioma Ndiaye
REQUIEM POUR LA DÉMOCRATIE SÉNÉGALAISE
Le Conseil constitutionnel vient d’entériner une déstructuration de notre processus électoral. Notre droit électoral devient un droit élastique, compressible en fonction des contingences et circonstances factuelles. Il n’y a plus de référents communs
Quelle mélancolie ! Quelle tristesse, surtout pour nous qui étions là en 1998 aux côtés de Feu Général Mamadou Niang et autres, régulant et contrôlant le système électoral avec l’avènement de l’Observatoire National des Élections (ONEL) !
Le Conseil constitutionnel du Sénégal vient d’entériner et d'avaliser une déstructuration totale de notre processus électoral.
Désormais, il sera loisible au Sénégal pour les élections législatives à tout Parti politique ou Coalition de partis de présenter uniquement au scrutin majoritaire avec liste proportionnelle, soit une liste de titulaires sans Suppléants, soit une liste de Suppléants sans titulaires, en contradiction totale avec les dispositions de l’article 154 du Code électoral.
Notre Droit électoral devient un droit élastique, compressible en fonction des contingences et circonstances factuelles. Il n’y a plus de référents communs, il n’y a plus d’uniformisation des règles.
La hiérarchie des normes devient un principe susceptible de transaction. L’arrêté ministériel prime sur la loi et pousse celle-ci à la désuétude.
Comme pour la liste divisible et saucissonnable voire charcutable , il est possible désormais de déposer plus de parrains que le maximum prévu par la loi, privant ainsi les autres chercheurs de parrains d’un potentiel de parrains.
Et de ce fait, le droit de vote et la libre participation des citoyens aux élections qui induit le droit d’être élu sont vidés de toute substance.
Des droits fondamentaux garantis et consacrés par la Constitution deviennent des privilèges à la disposition du Prince ou des faiseurs des normes supplétives.
Indubitablement, notre jeune Démocratie s’émousse et se désagrège au gré de rapports de force sous-tendus par des incubateurs et déterminants aux antipodes de l’imperatif catégorique.
Certains de nos voisins, jadis jamais convaincus d’un Sénégal îlot de lumière dans un océan d’obscurantisme que symboliserait une certaine Afrique toujours ancrée dans un immobilisme inhibant, pavoiseront à souhait.
Assurément un mythe s’effondre.
L’histoire ne retiendra plus que le Sénégal vote depuis la Deferre dite Loi-cadre.
VIDEO
LE SIGNE DE L'HUMILIATION, C'EST CETTE PAROLE RENTRÉE
Le philosophe Olivier Abel explique à travers un nouveau livre pourquoi nous avons tendance à nier l'existence de l'humiliation. Cette dernière joue un rôle important en politique, mais aussi dans l'histoire
Le philosophe Olivier Abel explique à travers un nouveau livre pourquoi nous avons tendance à nier l'existence de l'humiliation. Cette dernière joue un rôle important en politique, mais aussi dans l'histoire. Cette dernière joue un rôle important en politique, mais aussi dans l'histoire. La Turquie et la Russie ont souvent été humiliées par l'Occident, et les Européens en paient le prix aujourd’hui.
PAR Kiari Liman-Tinguiri
NIGER : UNE CROISSANCE DÉMOGRAPHIQUE TROP RAPIDE POUR ÊTRE UN ATOUT
Loin d’être une chance, comme l’affirment certains universitaires, la croissance fulgurante de la population nigérienne joue contre le pays. Il faut mettre en œuvre des politiques pour la maîtriser
Dans une tribune publiée dans Jeune Afrique il y a quelques mois, le professeur Alzouma Gado, anthropologue et universitaire, tente de démontrer, chiffres à l’appui, que la croissance démographique extrêmement rapide du Niger, loin d’être un frein ou un handicap à son développement économique, est en réalité la meilleure chose qui puisse lui arriver. En effet, grâce à elle – ou malgré elle – on scolariserait plus, on vivrait plus longtemps et on serait aussi moins pauvre.
Des atouts à célébrer ?
Trois indicateurs sont mobilisés pour accréditer cette thèse. Ainsi, le taux de fertilité de plus de sept enfants par femme en âge de procréer et le taux de croissance annuel de la population de près de 4%, ne sont pas des contraintes à desserrer, mais des atouts à célébrer. L’auteur évite soigneusement de retenir le moindre indicateur de développement économique, comme le classique revenu par tête ou des données plus modernes – consommation d’énergie et émission de gaz à effet de serre par habitant, taux de connexion à internet, etc.
Il est pourtant très important, lorsque l’on parle de développement, de se choisir une définition, tant la question est controversée. Retenons donc une définition large, celle qu’Amartya Sen donne du développement humain, qui a inspiré le Pnud pour la construction de l’Indice de développement humain (IDH). Le développement est « un processus d’élargissement des choix des individus » qui leur permet de mener une vie qu’ils ont de bonnes raisons de vouloir. Cela suppose de disposer d’un minimum d’éducation (faute de quoi les choix pourraient être biaisés par manque d’information), de jouir d’une santé satisfaisante (ce qui permet d’espérer vivre longtemps) et d’un minimum de ressources matérielles (ce qui permet d’avoir un niveau de vie décent). Ce sont des variables saisissant au mieux ces trois notions que l’on combine pour mesurer l’IDH d’un pays.
Cruelle comparaison
L’espérance de vie à la naissance a augmenté significativement au Niger, ce qui serait, selon le Pr Gado, une preuve que la croissance de la population est une bonne nouvelle pour le développement économique du pays. Il ajoute que la mortalité a diminué, ce qui serait une deuxième preuve. En réalité, il n’y a pas là deux arguments mais une double lecture du même phénomène, car l’augmentation de l’espérance de vie à la naissance est juste une autre façon d’exprimer la baisse de la mortalité. Les deux indicateurs reflétant la même chose ne peuvent pas être interprétés comme étant complémentaires, car ils sont plutôt substituables l’un à l’autre. Les présenter comme deux arguments me semble redondant, sans force probante supplémentaire. L’argument est d’autant moins convaincant que le niveau de vie a augmenté davantage là où la croissance de la population a été beaucoup moins rapide que la nôtre.
Reprenons, à deux années près, faute de données pour 1960 et 1961, la comparaison entre la France et le Niger, choisie par l’auteur. En 1962, le revenu national brut par tête d’habitant (RNB/T) était au Niger de 150 dollars alors qu’il s’élevait en France à 1 550 dollars. En 2020, le revenu par tête d’un Français s’élève à 38 500 dollars, tandis que le Nigérien moyen doit se contenter de 550 dollars. En d’autres termes, alors qu’en 1962 le niveau de vie d’un Français est comparable à celui de dix Nigériens, le Français de 2020 à un niveau de vie qui équivaut à celui de 70 Nigériens… La comparaison avec la France est cruelle pour le plaidoyer populationniste du professeur, mais elle n’est pas juste car « les deux pays ne boxent pas dans la même catégorie » : l’un est industrialisé, l’autre en développement.
Le Niger toujours à la traîne
La même comparaison avec des pays qui nous ressemblent est tout aussi édifiante. En 1968, le RNB/T du Sénégal était de 340 dollars, celui du Niger de 160. Le niveau de vie du Nigérien moyen équivalait à 47 % de celui du Sénégalais. En 2020, le Nigérien n’a plus que 38,5 % du niveau de vie du Sénégalais. En 1988, le Nigérien avait un revenu de 330 dollars, ce qui équivalait à 75 % des 400 dollars du Guinéen. Une génération plus tard, en 2020, le Nigérien dispose d’un revenu qui ne vaut plus que 54 % de celui du Guinéen. En 1962, le Nigérien moyen, avec 160 dollars de revenu par tête vivait mieux que le Dahoméen qui n’en avait que 90 ; en 2020, le revenu du Nigérien (550 dollars) ne représente que 43 % de celui du Béninois qui s’élève à 1 280 dollars. Enfin, le Nigeria qui avait en 1970 un RNB/T de 170 dollars lorsque celui du Niger était de 150, affichait en 2020 un RNB/T de 2 000 dollars, soit plus de 3,5 fois celui du Niger.
Ces quatre pays ont en commun d’avoir un taux de croissance de la population inférieur d’au moins un point à celui du Niger (3,8 %) en 2020 avec 2,5 % au Nigeria, 2,7 % au Sénégal et 2,8% au Bénin et en Guinée. À l’exception du Nigeria qui a une espérance de vie à la naissance de 55 ans, les trois autres pays ont une espérance de vie supérieure (Sénégal, 68 ans) ou comparable à celle du Niger (Bénin et Guinée 62 ans, contre 63 ans au Niger). Les quatre pays ont un IDH supérieur à celui du Niger en 2020 (0,4 pour eux contre 0,3 au Niger sur une échelle de 0 a 1). Trois des quatre pays ont un taux de pauvreté nettement inférieur à celui du Niger, avec 7,6 % de pauvres au Sénégal, 19,2 % au Bénin et 23,2 % en Guinée contre 41,4 % au Niger, battu aussi par le Nigeria qui a un taux de pauvreté de 39,1 %.
On ne peut donc pas décemment soutenir que la croissance fulgurante de sa population est une bonne nouvelle pour le développement du Niger : elle ne l’est ni pour la croissance économique, ni pour le développement humain et encore moins pour la réduction de la pauvreté.
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Ku nekk Mukàllàf ñaar ngay jiital ci say soxla, mooy taxawal kër am ag njoboot, ak wut foo dugal sa njoboot. Ngir wut nu doomu Segnegaal yi nekk bittim reew mana jënd kër ci anam yu woor, mootax nu woote Road Show Immobilier ci Senegaal. Samedi 4 June 2022 lay jeex New York, war faa joge dem Senegal ci 23-25 June 2022. Seetan leen video bi ngir lu gënë leer.
PAR Damien Glez
FACE À POUTINE, MACKY SALL VAINQUEUR À LA COURTE TABLE ?
L’Union africaine est-elle venue en Russie pour quémander ou peser sur le conflit ukrainien ? Peu importe pour Macky Sall et Vladimir Poutine, qui peuvent tous les deux s’estimer satisfaits des messages distillés par la photo de leur tête-à-tête
Jeune Afrique |
Damien Glez |
Publication 05/06/2022
« Même si tu n’aimes pas le lièvre, il faut reconnaître qu’il court vite », dit le proverbe ouest-africain. Et le président en exercice de l’Union africaine ne semble jamais ralentir la cadence de ses cartes postales quotidiennes, au four politique et au moulin économique de sujets continentaux les plus variés. Son omniprésence médiatique serait-elle destinée à masquer un manque d’implication locale du président… sénégalais ? Les grincheux franchissent le pas, eux qui continuent de décrypter le caractère potentiellement divinatoire du récent teaser de Macky Sall : « Mon travail de président est loin d’être fini ».
Et voilà le chef de l’État sénégalais, en compagnie du président de la Commission de l’Union Africaine, Moussa Faki Mahamat, sur les chemins cahoteux de la crise la plus médiatisée, actuellement, à l’échelle planétaire : le conflit ukrainien. Aux grognons occidentaux qui voient désormais d’un mauvais œil qu’on prenne le thé, à Sotchi, avec le pestiféré Poutine, Macky Sall indique que sa visite au maître du Kremlin « s’inscrit dans le cadre des efforts que mène la présidence en exercice de l’Union pour contribuer à l’accalmie dans la guerre ». Diplomate jusqu’au bout des ongles, il ajoute qu’il accorde de mêmes tranches d’agenda au président ukrainien, l’UA ayant « accepté la demande du président Volodymyr Zelensky d’adresser un message à l’organisation par visioconférence ».
Libérer les stocks de céréales
Aux bougons ouest-africains qui pourraient se sentir négligés, le président sénégalais explique que le séjour russe était destiné à négocier « la libération des stocks de céréales et de fertilisants dont le blocage affecte particulièrement les pays africains ». Mardi, il évoquait déjà, en direction des dirigeants des pays européens réunis à Bruxelles, « le scénario catastrophique de pénuries et de hausses généralisées des prix » résultant du blocus en mer Noire.
JE SUIS FIER D’ÊTRE LE NOUVEAU MEILLEUR BUTEUR DES LIONS
Auteur des trois buts victorieux, Sadio Mané devance d’un but l’attaquant des année 2000, Henry Camara. Mané souligne que l’ancien détenteur du record de buts en sélection était son idole
L’attaquant sénégalais Sadio Mané s’est dit ’’fier’’ de devenir le nouveau meilleur buteur de l’équipe nationale, soulignant que son ambition est de permettre aux Lions de gagner des trophées.
’’Je suis fier d’être le meilleur buteur de l’histoire, parce que ce n’est pas évident’’, a-t-il dit après la victoire (3-1) du Sénégal sur le Bénin, samedi lors de la première journée des éliminatoires de la CAN 2023.
Auteur des trois buts victorieux, Sadio Mané devance d’un but l’attaquant des année 2000, Henry Camara.
Mané souligne que l’ancien détenteur du record de buts en sélection était son idole.
’’Je ne me focalise pas trop sur les records. Les records sont faits pour être battus. Mon intention est de faire gagner mon équipe, de gagner des trophées pour le Sénégal’’, a souligné l’attaquant de Liverpool (élite anglaise).
SADIO MANÉ DEVIENT LE MEILLEUR BUTEUR DE L'HISTOIRE DU SÉNÉGAL
L'ailier de Liverpool totalise désormais 32 buts avec sa sélection: cela fait désormais de lui le meilleur buteur de l'histoire de l'équipe du Sénégal. Il devance désormais Henri Camara et ses 31 réalisations
Auteur d'un triplé contre le Bénin ce samedi pour la première journée des éliminatoires de la Coupe d'Afrique des nations 2023, Sadio Mané est devenu le meilleur buteur de l'histoire avec la sélection du Sénégal. Dans la lignée de sa formidable saison avec Liverpool.
Avant le match, dans le vestiaire, il admirait le nouveau maillot de sa sélection, arborant désormais le badge de champion d'Afrique en titre. Sadio Mané a pleinement honoré cette nouvelle tunique ce samedi, en inscrivant un triplé avec le Sénégal face au Bénin, dans le cadre de la première journée des éliminatoires de la CAN 2023. Un moment d'histoire. Encore un.
LA CEDEAO REPORTE À JUILLET L'EXAMEN DES SANCTIONS CONTRE LE BURKINA, LA GUINÉE ET LE MALI
Faute d'accord, les dirigeants ouest-africains réunis à Accra samedi ont reporté à un nouveau sommet qui se tiendra le 3 juillet, la décision sur les sanctions à l'encontre des régimes putschistes du Mali, du Burkina Faso et de Guinée
Faute d'accord, les dirigeants ouest-africains réunis à Accra samedi ont reporté à un nouveau sommet qui se tiendra le 3 juillet, la décision sur les sanctions à l'encontre des régimes putschistes du Mali, du Burkina Faso et de Guinée, affirment de sources proches de la rencontre.
Les décisions de la Communauté économique des Etats de l'Afrique de l'Ouest (Cédéao) "sont reportées à un sommet ici à Accra le 3 juillet", a dit à un correspondant de l'AFP un responsable de la présidence ghanéenne sous le couvert de l'anonymat. Un participant au sommet a expliqué, également sous le couvert de l'anonymat, que les chefs d'Etat n'avaient pas réussi à s'entendre, "surtout sur le Mali".
Les dirigeants ouest-africains étaient réunis ce samedi 4 juin à Accra, au Ghana, pour décider d'atténuer ou de durcir les sanctions contre le Mali, le Burkina Faso et la Guinée, où les juntes n'entendent pas lâcher de sitôt le pouvoir pris par la force.
"Cette réunion continuera à se concentrer sur l'instabilité politique qui sévit dans la région et la résurgence des coups d'Etat depuis août 2020", a déclaré le président ghanéen Nana Akufo-Addo à l'ouverture de la session en présence des chefs d'Etat de la plupart des 15 pays membres de la Communauté économique des Etats de l'Afrique de l'Ouest (Cédéao).
Aucun représentant des trois pays concernés n'a en revanche été aperçu.
"Ce sommet réexaminera et évaluera la situation au Mali, en Guinée et au Burkina Faso à la lumière des récents évènements dans la région et du contexte global qui affectent nos pays", a-t-il dit avant que les leaders n'entament leurs travaux à huis clos.
Ils doivent dire en particulier s'ils maintiennent, allègent voire lèvent les sévères mesures de rétorsion infligées au Mali le 9 janvier pour stopper le projet des militaires de gouverner cinq années de plus.
Le Burkina, autre pays sahélien pris dans la tourmente jihadiste, et la Guinée ne sont pour l'heure que suspendus des organes de la Cédéao. Mais les juntes en place entendent y rester trois ans et exposent leur pays aux foudres de la Cédéao.
L'Afrique de l'Ouest a vu se succéder les coups de force des colonels et lieutenants-colonels en moins de deux ans: putsch le 18 août 2020 à Bamako, nouveau fait accompli parachevant le premier le 24 mai 2021, putsch le 5 septembre 2021 à Conakry, putsch le 24 janvier 2022 à Ouagadougou.
Depuis 2020, la Cédéao, alarmée du risque de contagion dans une région vulnérable, multiplie les sommets, les médiations et les pressions pour abréger les périodes dites de transition avant un retour des civils à la direction de leur pays.
Elle se heurte aux résistances des nouveaux hommes forts, qu'il s'agisse du colonel Assimi Goïta au Mali, du colonel Mamady Doumbouya en Guinée ou du lieutenant-colonel Paul-Henri Sandaogo Damiba, qui se sont tous fait investir présidents entre-temps.
Les nouveaux gouvernants en uniforme invoquent la gravité des crises auxquels ils sont confrontés, sécuritaire au Mali et au Burkina, sociale et politique dans les trois pays. Ils veulent avoir le temps nécessaire à ce qu'ils présentent comme leur entreprise de "refondation" de leur Etat, et à l'organisation d'élections crédibles.
Au Mali, la junte s'est dédite de son engagement initial à céder la place au bout de 18 mois après des élections promises en février 2022. Quand elle est allée jusqu'à envisager cinq années supplémentaires, la Cédéao a sévi le 9 janvier, fermant les frontières et suspendant les échanges commerciaux et financiers hors produits de première nécessité.
Un rapport de l'ONU indique que, dans un contexte de crise déjà aiguë, les sanctions ont "sévèrement affecté" certains secteurs et "empiré les conditions de vie, en particulier celles des pauvres".
- "Impensable" -
Passé les protestations, les autorités ont ramené leurs prétentions à 24 mois. Jusqu'alors la Cédéao a consenti au maximum à 16 mois et indiqué que les sanctions ne seraient levées progressivement que quand le Mali présenterait un calendrier acceptable.
Différents protagonistes ont souligné qu'il y avait l'espace pour un compromis.
"Nous pouvons nous mettre d’accord sur une échéance qui serait comprise entre seize et vingt-quatre mois", a dit dernièrement dans le magazine Jeune Afrique le chef de l'Etat sénégalais, président en exercice de l'Union africaine.
En revanche, "pour la Guinée, la Cédéao va devoir prendre des mesures", a-t-il dit. Il a qualifié d'"impensable" le délai de 39 mois, depuis ramené à 36, que s'impartit le colonel Doumbouya.
Lors d'un précédent sommet le 25 mars, la Cédéao avait donné à la junte jusqu'au 25 avril pour présenter un échéancier "acceptable". A défaut, "des sanctions économiques et financières entreront immédiatement en vigueur", avait-elle prévenu.
La Cédéao a déjà annoncé le gel des avoirs financiers des membres de la junte et de leurs familles. Ils ont l'interdiction de voyager au sein de la Cédéao.
Le Burkina, lui, "semble plus raisonnable" au président de l'Union africaine.
Le sommet de mars avait fixé au Burkina le même ultimatum qu'à la Guinée. Mais à la demande de la junte, la Cédéao a dépêché fin mai une mission de trois jours pour évaluer la situation au Burkina, où les attaques jihadistes sanglantes se succèdent.
Le rapport de la mission, soumis samedi au sommet d'Accra, constate que "la situation humanitaire et sécuritaire reste difficile" et "il faut évidemment prendre la mesure de cette situation", a déclaré le président de la commission de la Cédéao Jean-Claude Kassi Brou.