A l’image de Sadio Mané et Mo Salah, les deux sélectionneurs des Lions et des Pharaons, Aliou Cissé et Carlos Queiroz, sont devenus inséparables sur le chemin qui mène au Mondial 2022. En attendant de savoir qui sera au Qatar, les deux techniciens, dans leur ultime bataille cet après-midi (17h), vont se défier en misant, l’un sur l’envie et le mental ; l’autre sur l’expérience.
– Le match aller gagné (1-0) au Caire face au Sénégal, semble avoir dopé Carlos Queiroz. Le sélectionneur des Pharaons, avant de disserter sur les enjeux du match retour avec comme finalité une qualification au Mondial 2022, a d’abord voulu rappelé à l’opinion qu’il n’est pas n’importe qui.
«J’ai 44 ans d’expérience en tant qu’entraîneur au niveau international et j’ai disputé plus de 2000 matchs. Je suis le seul entraîneur à avoir emmené quatre pays à la Coupe du monde et je fais partie des dix meilleurs entraîneurs du monde», avait-il soutenu, avant de débarquer à Dakar. Une manière sûrement de rappeler à son jeune frère et collègue, Aliou Cissé, qu’il a encore du chemin à faire. Avant de lancer les hostilités. «Nous venons de battre les champions d’Afrique. Au match retour, nous allons défendre notre avantage avec tout ce que nous avons.»
Face à la presse hier, le technicien lusitanien a confirmé la culture de la gagne qui anime ses hommes. «Nous sommes vraiment prêts pour ce second match. Nous allons nous battre et tout faire pour gagner ce match. Nous connaissons la qualité et les compétences de l’Equipe sénégalaise. Il faut qu’on ait le courage de les affronter», a-t-il lâché. Comme pour lancer un message à Salah et Cie pour leur rappeler qu’ils vont vers un «vrai combat» sur la pelouse du Stade Abdoulaye Wade, «avec ruse et métier».
Queiroz : «Mes joueurs travaillent dur ensemble pour ne pas prendre de but»
Par rapport à sa défense qui n’a pas pris de but en deux matchs face au Sénégal, il explique : «C’est vrai qu’on n’a pas pris de but contre le Sénégal lors des deux matchs. Tout est dans la discipline. Mes joueurs travaillent dur et ensemble. Ce n’est pas seulement parce qu’on joue contre le Sénégal, c’est notre façon de jouer. Et si nous sommes en mesure de répéter cela demain, je suis sûr qu’on fera un bon match.»
Cette confiance du sélectionneur des Pharaons ne l’empêche de louer les qualités des nouveaux champions d’Afri¬que. «Nous respectons cette belle équipe sénégalaise. Le Sénégal est un pays de football. Il y a de grands footballeurs sénégalais qui ont contribué à rehausser l’image du football sur le plan international. C’est dommage que les deux meilleures équipes d’Afri¬que se disputent une place pour le Mondial. Je respecte le Sénégal, mais je souhaite que l’Egypte se qualifie pour le Mondial.»
Son collègue d’en face va sûrement souhaiter le contraire. Aliou Cissé mesure, en effet, l’importance d’une seconde qualification d’affilée à une Coupe du monde. Il en a l’envie et aussi le mental, lui et ses hommes, qui ont affiché un état d’esprit incroyable lors de la série de tirs au but en finale de la Can. Avec son nouveau statut de champion d’Afrique, cela ferait donc désordre que le Sénégal rate le rendez-vous du Qatar. «C’est un match très important pour nous. Nous avons la possibilité d’écrire l’histoire devant notre public, dans notre nouveau stade.»
Cissé : «Bien rentrer dans le match et marquer vite»
Evidemment la question sur l’inefficacité de ses attaquants ne pouvait être occultée. «La réflexion, c’est de savoir si avec plus d’attaquants on marquera plus de buts. Ce qui n’est pas garanti. Je crois que c’est dans l’animation qu’on va arriver à amener le ballon dans la surface. Et dans cette surface, il faut être efficace, faire le geste juste et marquer vite. Ce qu’il faut, c’est de rentrer dans ce match comme il se doit. Nous sommes conscients de nos qualités, de notre potentiel. Nous avons des arguments à faire valoir pour gagner ce match. Mais il ne faut pas aussi faire n’importe quoi. On n’a pas besoin de motiver les joueurs. Le Sénégal a envie d’y aller. Tous les joueurs ont envie d’y aller.»
GAGNER OU DISPARAÎTRE
Après avoir perdu lors de la manche aller au Caire, (0-1), l’équipe nationale de football du Sénégal croise cet après-midi l’Egypte au stade Me Abdoulaye Wade de Diamniadio pour les retours des barrages de la Coupe du monde Qatar 2022
Après avoir perdu lors de la manche aller au Caire, (0-1), l’équipe nationale de football du Sénégal croise cet après-midi l’Egypte au stade Me Abdoulaye Wade de Diamniadio pour les retours des barrages de la Coupe du monde Qatar 2022. Face aux Pharaons, les Lions devront se surpasser pour battre par deux buts d’écart leurs adversaires afin d’atteindre les phases de poule de cette compétition internationale.
Dos au mur, le Sénégal doit impérativement battre l’Egypte par deux buts d’écart pour valider son ticket pour Qatar 2022. A domicile et avec la présence des 50 mille supporters dans les gradins, les hommes d’Aliou Cissé seront plus que jamais motivés pour battre leurs adversaires et valider leur ticket pour les phases de poule de cette compétition. Malgré leur domination dans le jeu lors de la manche aller, le capitaine Kalidou Koulibaly et ses coéquipiers devront cette fois montrer une efficacité devant les buts. Mais, ils doivent également se méfier des contre-attaques de la bande à Mohamed Salah. Sorti sur blessure vendredi dernier, Abdou Diallo ne va pas disputer cette rencontre décisive. Une donne qui devrait obliger le technicien de 46 ans à revoir ses plans, notamment dans le secteur défensif.
SADIO À LA BAGUETTE, PAPE ABDOU CISSÉ ET KOULIBALY DANS L’AXE !
Un peu performant lors de la manche aller, Sadio Mané a l’obligation de relever son niveau de jeu pour s’occuper de l'animation offensive des Lions. Le natif de Bambaly aura la lourde responsabilité de prendre le jeu à son compte afin de porter ses coéquipiers comme il sait le faire. Attendu au stade Me Abdoulaye Wade, le joueur formé à Génération Foot doit guider ses partenaires à la victoire. En défense, Pape Abdou Cissé sera sans doute associé à Kalidou Koulibaly. Auteur d'un bon début de saison avec Olympiakos (Grèce), l’ancien joueur de l’AS Pikine, qui avait réussi son entrée enEgypte lors de la blessure d’Abdou Diallo, aura un rôle capital. Les deux joueurs auront la lourde tâche de contenir les assauts des attaquants adverses. Au niveau des buts, Edouard Mendy va débuter. L'international sénégalais élu meilleur gardien de la Ligue des Champions la saison dernière sera très attendu pour garder cette fois-ci ses cages inviolées.
MOHAMED SALAH, L'HOMME à SURVEILLER
Au stade international du Caire, Mohamed Salah avait beaucoup créé des problèmes à l’axe central sénégalais. Grâce à ses appels, il avait obligé la défense sénégalaise à commettre beaucoup de fautes. Le capitaine des Pharaons sera sans doute l’homme à surveiller au cours de cette rencontre. Ainsi pour renverser la tendance, le coach Carlos Queiroz peut à nouveau lui faire confiance pour guider ses partenaires.
LES NATIONS UNIES PRÉDISENT UNE BAISSE DE LA CROISSANCE CETTE ANNÉE
Largement impactée par la pandémie de Covid-19, l’économie mondiale risque d’être de nouveau secouée par la crise ukrainienne
Dans un rapport publié à la suite d’une évaluation rapide des Nations unies sur l’impact de la guerre en Ukraine sur le commerce et le développement, la Conférence des Nations unies sur le commerce (Cnuced) annonce une baisse de la croissance économique mondiale de 3,6% à 2,6% pour l’année en cours.
Largement impactée par la pandémie de Covid-19, l’économie mondiale risque d’être de nouveau secouée par la crise ukrainienne. L’alerte est de la conférence des Nations unies sur le commerce (Cnuced) qui a mené une étude sur l’impact de la guerre en Ukraine sur le commerce et le développement. Une évaluation rapide qui, selon les experts de la Cnuced, confirme que les perspectives pour l’économie mondiale s’aggravent rapidement sous l’effet de la hausse des prix des denrées alimentaires, des carburants et des engrais.
Au moment où les pays de l’Europe et de l’Afrique se battent pour redresser leur économie. « En raison de la guerre en Ukraine et des changements de politiques macroéconomiques opérés par les pays au cours des derniers mois, le rapport de la Cnuced révise à la baisse ses prévisions de croissance pour l’économie mondiale, de 3,6% à 2,6% pour 2022 », révèlent les résultats de l’étude. Dans ces conditions, renseignent les experts de l’Onu, les perspectives de l’économie mondiale s’aggravent rapidement sous l’effet de la hausse des prix des denrées alimentaires, des carburants et des engrais, de la volatilité financière accrue, de la reconfiguration complexe des chaînes d’approvisionnement mondiales et de l’augmentation des coûts commerciaux. « Alors que la Russie connaîtra une profonde récession cette année, des ralentissements significatifs de la croissance sont attendus dans certaines parties de l’Europe occidentale et de l’Asie centrale, du Sud et du Sud-Est», a détaillé l’organe de l’Onu chargé du commerce et du développement.
Poursuivant, il révèle que les effets économiques de la guerre en Ukraine vont aggraver le ralentissement économique actuel dans le monde et affaiblir la reprise après la pandémie de la Covid-19. Selon la secrétaire générale de la Cnuced, le Fonds monétaire international (Fmi) avait déjà averti que le conflit ukrainien allait ralentir la croissance de l’activité et provoquer une hausse de l’inflation. D’ailleurs Rebecca Grynspan avait annoncé que le fonds s’apprêtait à corriger à la baisse sa précédente prévision d’une croissance mondiale de 4,4%, lors de ses assemblées de printemps, à la mi-avril.
Toutefois, elle révèle que les Etats-Unis, bien que relativement isolés des chocs actuels, subiront une pression supplémentaire sur les dépenses de consommation en raison de la hausse des prix des carburants et des denrées alimentaires. L’Europe quant à elle sera plus durement touchée par les prix élevés des matières premières et par le conflit en Ukraine. Quant à l’économie chinoise, la Cnuced estime que l’objectif de 5,5% de croissance annoncé précédemment constitue un défi. D’autres économies asiatiques seront aussi confrontées à des vents contraires résultant du conflit.
Comme le continent africain où les pays seront touchés de manière inégale. «Les prévisions de croissance pour 2022 de la région dans son ensemble seront inférieures aux estimations faites plus tôt dans l’année. Le poids considérable des exportations de pétrole et de gaz de la région stimulera la croissance », a annoncé la secrétaire de la Cnuced qui soutient que si le continent peut compter sur l’exportation de ses matières premières, la plupart des économies africaines sont également soit dépendantes des denrées alimentaires, soit confrontées à des goulets d’étranglement en matière d’approvisionnement. Dans l’ensemble, les Nations unies révèlent que le choc mondial des produits de base implique un choc relativement négatif pour la région dans son ensemble, notamment par le biais des prix alimentaires et de la consommation intérieure. Plus globalement, la Cnuced redoute que la combinaison d’un affaiblissement de la demande mondiale à un niveau d’endettement élevé dû à la pandémie ne génère des ondes de chocs financiers. Ce qui serait susceptible de pousser certains pays en développement dans une spirale infernale d’insolvabilité, de récession et d’arrêt du développement.
FLAMBEE DES PRIX ET SERVICE DE LA DETTE POUR LES PAYS IMPORTATEURS DE DENREES ALIMENTAIRES
La Cnuced révèle en outre que la guerre conduit déjà à une hausse des prix de l’énergie et des produits de base, avec la pression supplémentaire exercée par les hausses de prix qui intensifient les appels à une réponse politique dans les économies avancées. Ce qui menace un ralentissement plus marqué que prévu de la croissance.
Selon les résultats du rapport, la flambée des prix des denrées alimentaires et des carburants aura un effet immédiat sur les plus vulnérables, les pays en développement, entraînant ainsi la faim et des difficultés pour les ménages qui consacrent la plus grande part de leurs revenus à l’alimentation. Elle s’inquiète aussi du sort de 104 pays dont plus de trente sont très vulnérables, qui sont des importateurs nets de produits alimentaires. Ils avaient une dette publique extérieure totale de 1 400 milliards de dollars à la fin de 2020. « Ces pays doivent faire face à 153 milliards de dollars de paiements prévus au titre du service de la dette en 2022, qui peuvent être mis en péril si les prix alimentaires internationaux continuent d’augmenter», a annoncé, lors d’une conférence de presse à Genève, Richard Kozul-Wright, directeur de Division de la mondialisation et des stratégies de développement à la Cnuced.
LE FONDS DU QATAR ET LA FONDATION GATES METTENT SUR LA TABLE 200 MILLIONS DE DOLLARS
«Grandir ensemble ! » C’est l’appellation donnée au nouveau partenariat stratégique entre le Fonds du Qatar pour le développement (QFFD) et la Fondation Bill& Melinda Gates. pour le Soutien aux petits exploitants agricoles en Afrique
Le Fonds du Qatar pour le développement et la Fondation Bill & Melinda Gates se sont tous deux engagés à allouer environ 200 millions de dollars US (environ 100 milliards de francs CFA) aux petits exploitants agricoles africains. Cette action entre dans le cadre d’un nouveau partenariat visant à les aider à s’adapter au changement climatique.
«Grandir ensemble ! » C’est l’appellation donnée au nouveau partenariat stratégique entre le Fonds du Qatar pour le développement (QFFD) et la Fondation Bill& Melinda Gates. Les deux organisations ont annoncé hier, lors du Forum de Doha 2022, qu’elles comptent injecter des fonds dans des méthodes et techniques agricoles adaptées au climat. Il s’agit ainsi, d’après un communiqué parvenu à la rédaction, de mettre en place des systèmes et des marchés alimentaires résilients susceptibles de fournir une alimentation, générer des revenus et créer des opportunités économiques en faveur des petits exploitants agricoles ainsi qu’à leurs communautés sur le continent africain. QFFD et la Fondation Gates se sont tous deux engagés à consacrer environ 200 millions de dollars US dans le financement de projets agricoles, de résilience climatique et de développement économique afin de soutenir les petits exploitants agricoles des zones arides du continent africain. A les en croire, ces agriculteurs subissent de plein fouet les effets du changement climatique.
Selon QFF Detla Fondation Bill& Melinda Gates, ce partenariat visera à renforcer les économies de l’Afrique subsaharienne dans quatre domaines clés: « L’équité comme principal moteur de la croissance inclusive ; l’entreprise comme moyen de création d’emplois et de réduction de la pauvreté ; l’agriculture comme principale source de nourriture, d’emplois et de revenus; et l’accès aux technologies, aux moyens financiers et aux meilleures pratiques émergentes comme moteur de la productivité, de la nutrition et de l’adaptation au climat».
«DES CENTAINES DE MILLIONS DE PETITS EXPLOITANTS AGRICOLES VOIENT DEJA LEURS MOYENS DE SUBSISTANCE MENACES»
Poursuivant, ils estiment que ce partenariat vise également à encourager les petits exploitants agricoles, particulièrement les femmes, à contribuer de manière positive aux décisions relatives à la production alimentaire et à la création d’emplois au sein de leur communauté, et à en bénéficier. «Des centaines de millions de petits exploitants agricoles, en particulier en Afrique subsaharienne, voient déjà leurs moyens de subsistance menacés par des températures plus élevées et des variations météorologiques », a déclaré Bill Gates. Il estime que cette initiative a pour objectif d’empêcher des millions de personnes de sombrer dans la pauvreté et la faim en raison du changement climatique et augmenter les rendements agricoles pour relancer une croissance économique équitable là où elle est véritablement requise.
Selon la fondation Gates et le fonds duQatar, l’un des premiers projets financés va se concentrer sur l’amélioration des moyens de subsistance des agricultrices à faibles revenus dans un certain nombre de pays africains, en travaillant avec la World Poultry Foundation pour leur fournir des poulets améliorés pour la production d’œufs et de viande. Melinda French Gates, co-présidente de la Fondation Gates, estime ainsi que ce projet ne consiste pas seulement à protéger l’agriculture contre le changement climatique. Il s’agit aussi, dit-elle, de s’assurer que les petits exploitants agricoles, y compris des millions de femmes, puissent se sortir de la pauvreté et investir dans un meilleur avenir pour leurs familles et leurs communautés. Ce partenariat permettra en définitive de financer des projets avec une trajectoire claire et susceptibles d’impacter plusieurs des objectifs de développement durable (ODD) des Nations unies, notamment la réduction de la pauvreté, la transformation agricole, la nutrition et l’autonomisation économique des jeunes et des femmes. Ces investissements sont d’autant plus importants au moment où le conflit en Ukraine peut affecter la sécurité alimentaire de toute la planète, conclut le communiqué dont «L’AS » détient une copie.
LE RAFAA INVITE LES COLLECTIVITÉS TERRITORIALES À RECRUTER DES ARCHIVISTES
L’heure a enfin sonné pour les archivistes de reprendre en main la gestion de l’état civil dans les communes et dans les tribunaux.
Dans les municipalités, la gestion de l’état civil est souvent confiée à des personnes qui n’ont aucune qualification dans les métiers des archives. C’est pourquoi, le Réseau-action de formation Afrique et archives (Rafaa) a plaidé, hier, pour le recrutement des professionnels.
L’heure a enfin sonné pour les archivistes de reprendre en main la gestion de l’état civil dans les communes et dans les tribunaux. Et le plaidoyer est porté par le Réseau-action de formation Afrique et archives qui, avec l’Ecole des bibliothécaires, archivistes et documentalistes (Ebad) de l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar, l’Ecole nationale des Chartes PSL et l’Université Senghor à Alexandrie, organise au Sénégal, du 26 mars au 08 avril 2022, une «École d’été internationale en sciences des archives».
Lors d’un panel organisé hier à l’Université Cheikh Anta Diop (Ucad) dans le cadre de l’évènement, le Directeur de l’Ebad a plaidé pour le recrutement des personnels qualifiés en vue de gérer les archives des municipalités. «Dans les municipalités, il y a beaucoup de difficultés, parce que les recrutements dans les municipalités obéissent souvent à certains critères que nous ne maîtrisons certainement pas. Mais le constat est que dans les municipalités, ceux qui sont préposés à la gestion des archives sont très souvent des gens qui ne sont pas du métier et qui apprennent dans le tas», relève Dr Moustapha Mbengue qui, dans la foulée, souligne l’insertion des archivistes dans les ministères.
De ce fait, il a recommandé aux Collectivités territoriales de recruter les professionnels. «Parce que le recrutement politique, cela peut être bon pour un moment. Mais pour la durabilité de la gestion des archives, ce n’est pas indiqué», a signalé le Directeur de l’Ebad. Revenant sur la pertinence de cette «École d’été internationale en sciences des archives», Dr Mbengue a précisé que l’objectif de Rafaa, c’est d’aller sur place et de former ceux qui sont préposés à la gestion des archives dans les municipalités. «Nos équipes sont prêtes pour aller sur le terrain. Au moins, c’est 121 collectivités locales et 7 greffes qui sont visées dans le cadre de ce projet. Elles vont recevoir nos étudiants et nos collègues pour les former à la gestion de l’état civil. Et cela, aussi bien dans les communes que dans les greffes», a annoncé le Directeur de l’Ebad.
Interpellé sur le fait d’incendier les établissements d’états civils, il estime que les conséquences se font déjà ressentir. «L’état civil, c’est l’acte de naissance, le certificat de mariage, l’acte de décès et autres. Et lorsque des mairies sont brûlées et qu’il n’y a pas d’archivage, c’est très compliqué. Normalement, les registres des mairies, surtout en ce qui concerne l’extrait de naissance, il y a trois volets. Il y a un volet qui est remis au demandeur et un autre conservé à la mairie et une version conservée au niveau du tribunal. Sauf que le tribunal n’a plus de capacité de réception parce qu’il n’y a plus d’espaces pour gérer. Du coup, il y a des endroits où le tribunal ne reçoit plus. S’il se trouve que c’est dans une mairie où il n’y a pas de dépôts au niveau du tribunal, si les pièces sont brûlées, tout est à reconstituer», explique Moustapha Mbengue qui recommande aux Collectivités territoriales de passer à la dématérialisation de l’état civil.
Ponctions sur les salaires des enseignants
Le secrétaire général du Sels/A, Abdou Faty, est très remonté contre le gouvernement. Pour cause, les ponctions effectuées sur les salaires des enseignants. Le syndicaliste dit prendre acte de cette décision du gouvernement qui est conforme à la loi, mais ajoute que personne ne vienne demander aux enseignants de faire des cours de rattrapages pour compenser les heures perdues durant la grève. A l’en croire, la tradition a toujours voulu qu’après la signature d’un protocole d’accord, que les uns et les autres fassent des efforts dans le cadre de l’apaisement en faisant de sorte qu’il n’y ait plus de conflit. Abdou Faty ne demande pas au gouvernement de restituer la somme ponctionnée, mais il avertit les autorités que la volonté manifestée par l’ensemble des enseignants pour compenser les heures perdues est anéantie à cause de ses actes. Que le gouvernement ne s’attende pas à des cours de rattrapages, déclare M. Faty.
1500 personnes enrôlées dans la commune de Missirah
Ce week-end, 1.500 personnes ont été enrôlées lors d’une audience foraine tenue dans les locaux de la mairie de Missirah (Département de Tambacounda). Une première depuis sa création. L’initiative est du nouveau maire Amadou Ba après un constat qu’un bon nombre de ses administrés ne dispose pas d’extraits de naissance. Enthousiastes, les populations qui ont été nourries, ont pris d’assaut la mairie en masse. Tous sont rentrés avec leur jugement et leur extrait de minutes.
Précision sur la photo de Marième Badiane
Dans l’édition d’hier, nous avons illustré le texte sur la mobilisation des femmes de l’Alliance pour la République (Apr) par une photo de Marième Badiane qui n’est plus la responsable des femmes. Il s’agit d’une erreur, car c’est la ministre Ndèye Saly Diop Dieng qui est la responsable des femmes du parti présidentiel. Toutes nos excuses.
Le croissant lunaire observable à l’œil nu samedi
On risque encore de vivre la polémique habituelle sur le croissant lunaire en vue du démarrage du ramadan. Comme d’habitude, l’Association sénégalaise pour la promotion de l’astronomie (Aspa) a donné encore des indications précises sur l’apparition du croissant lunaire. Dans un communiqué parvenu à «L’As», l’Aspa précise que la conjonction qui correspond au moment précis où la lune se trouve entre le soleil et la terre, aura lieu le vendredi 1er avril à 06h25mn. Cela marque la fin d’un tour de la lune autour de la terre et le début d’un nouveau tour. Ainsi, le vendredi 1er avril, la lune se couchera à 19h45, soit 23mn après le soleil, avec 0,42% de surface éclairée. Elle sera âgée de 13h. En tenant compte de sa faible surface éclairée et de sa proximité apparente avec le soleil au moment de son coucher, indiquent les astronautes, elle ne sera pas observable à l’œil nu au Sénégal. Par contre, ajoute la même source, le samedi 02 avril, la lune se couchera à 20h35, soit 1h13mn après le soleil qui se couche à 19h22. Ce jour, il sera facilement observable à l’œil nu partout à travers le Sénégal où le ciel est dégagé. Seulement, souligne l’association, comme en 2021, le moment de la conjonction (6h25 du matin) risque d’imposer un démarrage du ramadan à deux vitesses à travers le monde. Déjà que plusieurs pays en Europe ont annoncé la date de démarrage au samedi 02 avril sans attendre l’apparition du croissant lunaire, en se basant uniquement sur la date de la conjonction, et entraîneront d’autres pays dans leur décision. Toutefois, plusieurs pays qui privilégient l’observation du croissant démarreront plus probablement le dimanche 03 avril.
Ibrahima Athie surpris dans une chambre à 4h du matin
Ibrahima Athie alias Mouhamadou a comparu hier, devant la barre des flagrants délits de Dakar, pour vol commis la nuit avec usage d’arme blanche sans autorisation. Il s’est introduit dans une maison pour voler. Il a reconnu les faits. Il détenait une arme blanche, dit-il, mais n’avait pas l’intention de nuire à quelqu’un. Justifiant son acte, Ibrahima Athie révèle avoir commis un larcin pour avoir un passeport. La partie civile, Assane Ndiaye, raconte que le mis en cause est entré chez lui vers 04 heures du matin. Il a aperçu Ibrahima Athie dans sa chambre avec un couteau à la main. Il a ameuté tout le voisinage en criant au voleur. En essayant d’arracher le couteau des mains du visiteur nocturne, Assane Ndiaye s’est blessé. Il renseigne que le prévenu avait l’intention de le tuer. Dans son réquisitoire, le ministère public a indiqué que les faits sont constants et a sollicité 02 ans dont 6 mois de prison ferme. Finalement, le juge a suivi le parquet.
Attaque à main armée à Diamaguène
Dans le cadre de sa croisade contre le banditisme, la police de Sicap Mbao a mis la main sur un présumé malfrat du nom de M. S. Le quidam et ses acolytes, à bord de deux véhicules 4x4 et armés de pistolets, ont tenté de cambrioler la maison d’un commerçant. Ils ont d’ailleurs échangé des coups de feu avec les éléments de la brigade de recherches qui ont réussi à prendre le dessus. Les limiers ont arrêté un membre de la bande du nom de M. S. actuellement en détention pour les besoins de l’enquête.
Grossesses précoces à Guédiawaye
Les cas de grossesses précoces sont nombreux à Guédiawaye. Rien qu’entre le mois de janvier et celui de février 2022, 119 cas ont été enregistrés dans les 04 communes, selon des statistiques de l’association sénégalaise pour l’avenir de la femme et de l’enfant (Asafe) que dirige Fatima Sy. Cette dernière précise qu’au total, 23 cas de grossesses précoces sont enregistrés à Ndiarème Limamou Laye. A Sahm Notaire, il y a 32 cas de grossesses précoces. A Médina Gounass, 36 cas sont notés et 28 cas à Wakhinane Nimzaat. C’est pourquoi, l’association appelle les parents à la vigilance. Elle va poursuivre la sensibilisation pour l’éradication de ce phénomène.
La Der et la France casquent près d’un milliard
La nouvelle directrice de la Der, Aby Sèye, a fait sa première sortie hier, après avoir remplacé à ce poste Pape Amadou Sarr. Dans le cadre du lancement du fonds de solidarité pour les projets innovants, l’ancienne directrice de la 3FPT a signé, hier, avec l’ambassadeur de la France, une convention de partenariat d’un montant de 2 millions d’euros. Dans son propos, Aby Sèye a souligné que le numérique joue un grand rôle en tant que levier de croissance pour les entreprises. D‘où l’importance qu’elle accorde à l’accompagnement des initiatives issues des technologies de l’information et de la communication (Tic). A l’en croire, la Der agit pour faire du Sénégal un territoire d’innovation. Elle indique aussi que la Der a accompagné, dans le cadre de la FSPI, plus de 413 startups à hauteur de 05 milliards Fcfa en 3 ans. Pour sa part, l’ambassadeur de la France au Sénégal, Philippe Lalliot, a estimé que sur le plan de l’innovation, le Sénégal regorge de talents qui ne demandent qu’à s’exprimer. Selon le diplomate français, le Sénégal a un atout formidable, car sa jeunesse fait preuve d’une incroyable capacité d’adaptation alors que le contexte économique est mouvant, incertain et en perpétuelle mutation.
Apr Pikine La «Relève».
C’est la trouvaille des jeunes femmes de l’Alliance pour la République (Apr) de Pikine. Ce, pour un changement au sein de la mouvance présidentielle. La cérémonie de lancement s’est tenue en marge de la réunion de la plateforme des jeunes femmes leaders de la banlieue dirigée par Aïssatou Dièye Diaby, par ailleurs conseillère du Président chargée des questions de Nouvelles technologies de l’information et de la communication (Ntic). Avec des femmes expertes dans plusieurs domaines, Aïssatou Dièye Diaby et compagnie ambitionnent de constituer la «Relève» pour un Sénégal démocratique.
Le PRP souffle une bougie
Le Parti Républicain pour le Progrès/Diisóo ak Askan Wi de Déthié Fall souffle sa première bougie. Créé après le départ de M. Fall de Rewmi, ce parti membre de la coalition Yewwi Askan wi s’inscrit, selon son président, dans la rupture profonde et positive des pratiques politiques aux antipodes de la morale, de la vertu, du patriotisme et du panafricanisme. A l’en croire, le parti s’est beaucoup développé partout au Sénégal et profondément dans la diaspora. Le PRP dispose des cellules dans toutes les circonscriptions électorales du pays et dans la diaspora. Selon M. Fall, des jeunes, femmes, étudiants, cadres, artisans, éleveurs, agriculteurs, toutes couches sociales confondues, ont adhéré aux idéaux et principes du PRP. Dans une note, Déthié Fall dira à ses militants qu’il a reçu et compris toutes leurs suggestions légitimement exprimées pour célébrer en apothéose, comme l’aurait exigé la normalité politique, l’an un de la naissance du PRP. Mais, au vu du contexte actuel et de l’immensité de la responsabilité, dit-il, il n’est pas souhaitable de se singulariser. L’heure est à la mobilisation pour la coalition Yewwi Askan Wi.
L’invite du parti Awale aux gouvernements africains
Le candidat à l’élection présidentielle française, Eric Zemmour, est dans le viseur des Sénégalais. Il y a eu une levée de boucliers après sa sortie malheureuse. Les membres du parti «Awale» de la Diaspora dénoncent avec la plus grande fermeté les propos méprisants et insultants de Zemmour. Condamné pour provocation à la haine et pour injures publiques envers un groupe de personnes en raison de leur origine, M. Eric Zemmour a débité à plusieurs reprises des propos injurieux à l’encontre de la communauté sénégalaise de France. Ces partisans de Dr Abdourahmane Diouf invitent l’Etat français à prendre toutes les mesures appropriées afin que de telles accusations ne soient plus tenues à l’encontre de la communauté sénégalaise de France. Ils invitent par la même occasion les gouvernements africains à prendre plus résolument les décisions idoines pour le respect de la dignité de leurs ressortissants.
Le tribunal de Koungheul saisi du viol présumé d’une mineure
Le tribunal d’instance de Koungheul a été informé du viol présumé d’une fille mineure vivant dans la commune de Missirah Wadène, a appris l’APS lundi de plusieurs acteurs de la protection de l’enfance. Le tribunal a été mis au parfum de l’affaire par une note d’information de l’Action éducative en milieu ouvert de Koungheul, qui exige qu’une enquête judiciaire soit menée sur le viol suivi de la grossesse d’une fille âgée de 12 ans et demi, a déclaré le coordonnateur régional de cette structure, Abibou Bodian, basé à Kaffrine. La jeune fille, une élève de 6e, habite chez ses parents dans un village de la commune de Missirah Wadène. Elle a accouché la semaine dernière au poste de santé de la commune, selon Ousmane Diouf, un responsable du comité départemental de protection de l’enfance (CDPE). «Cette grossesse nous a été signalée comme un cas d’inceste. Il y a à peine un mois, la jeune fille avait désigné son grand-père dans un premier temps. Mais, selon le chef du village, ça ne peut pas être celui-là qui est âgé de 80 ans et est alité depuis deux ans», a expliqué M. Diouf. Le CDPE qu’il dirige a demandé au service départemental de l’action sociale de s’informer davantage sur le viol présumé de la collégienne. Le chef dudit service, Amadou Godjo Diop, après avoir rencontré l’adolescente et ses parents, confirme que celle-ci a pointé du doigt son grand-père, l’accusant de l’avoir engrossée.
LE MATCH SÉNÉGAL-EGYPTE A LA UNE DE LA REVUE DE PRESSE DE L'APS CE MARDI
Le match de qualification à la Coupe du monde 2022 devant opposer cet après-midi le Sénégal à l’Egypte, au Stade Me Wade de Diamniadio, est le sujet phare au menu des quotidiens reçus à l’APS.
Dakar, 29 mars (APS) – Le match de qualification à la Coupe du monde 2022 devant opposer cet après-midi le Sénégal à l’Egypte, au Stade Me Wade de Diamniadio, est le sujet phare au menu des quotidiens reçus à l’APS.
L’équipe nationale du Sénégal reçoit l’Egypte, mardi, à 17h, en match comptant pour la manche retour des barrages de la Coupe du monde. Le Sénégal avait perdu à l’aller par 1 but à zéro.
Selon L’Info, ‘’le Sénégal retient son souffle’’. La publication souligne que les Lions sont à 90 mn de la qualification à la Coupe du monde prévue au Qatar.
Pour obtenir cette qualification, les Lions sont ‘’condamnés à gagner’’, dit L’As. Dans le journal, l’entraineur Aliou Cissé rappelle que ‘’l’objectif numéro un, c’est d’abord d’égaliser’’.
’’Qatar ou Dakar’’, affiche à sa Une le quotidien Bës Bi Le Journal qui note qu’à moins de 24 heures du match retour Sénégal vs Égypte, ‘’le coach Aliou Cissé a fait face à la presse. Il a commencé par assurer que ses joueurs ont bien récupéré pour aborder le match’’.
Pour WalfQuotidien, ’’c’est peut-être un des matches les plus importants dans la carrière d’Aliou Cissé et de ses joueurs’’.
’’Les Lions dos au mur, devraient sortir le grand jeu pour espérer se qualifier au prochain Mondial. La mission n’est pas impossible mais la tâche s’annonce compliquée pour les champions d’Afrique’’, écrit le journal.
Le journal Le Quotidien rappelle qu’il faut deux buts d’écart pour ‘’voir le Qatar’’. Voilà pourquoi, ‘’On Doha gagner’’, selon la publication du groupe Avenir Communication.
Pour Vox Ppuli, ‘’ça passe ou ça casse’’. Dans le journal, le coach Cissé rassure : ‘’On va vers un match difficile, mais on doit être capable de marquer rapidement’’.
’’Il faut surmonter le handicap du Caire et retrouver les phases finales de la Coupe du monde’’, selon Sud Quotidien qui s’exclame à la Une : ’’Les Lions, face à eux-mêmes !’’.
L’Observateur parle d’’’une mission immense à la hauteur de l’enjeu du match et du nouveau Stade Abdoulaye Wade qui abrite le premier match des Lions"’’.
Le Soleil met en exergue l’inauguration, lundi, de l’hôtel RIU Baobab de Pointe-Sarène (Mbour, ouest) par le président de la République.
Enquête aborde le ’’double visage de Dakar’’ , conséquence d’un ’’plan d’urbanisation chaotique’’.
’’Défigurée, étouffée, Dakar offre un visage de plus en plus méconnaissable pour les nostalgiques. Avec 9000 hectares de bidonvilles, la capitale croule sous le poids des habitats informels’’, écrit le journal.
QUAND IL Y A ALLER, IL Y A RETOUR...
Que la bande à Sadio Mané sente tout un peuple derrière eux plus que les Egyptiens ne l’ont été derrière les Pharaons vendredi passé. Que les tam-tams, assiko, tabala, tamas... retentissent d’un rythme qui réveillera les cadavres momifiés de l’Égypte
Aliou Cissé, l’entraîneur national, avait bien raison de déclarer qu’au Caire, il fallait avoir un mental de fer pour pouvoir résister à la pression du public égyptien. Lors de la rencontre aller de ces barrages en vue du mondial Qatar 2022 disputée ce vendredi au Caire, les supporters égyptiens n’ont pas failli à leur réputation. Les dernières victimes en date de leur comportement loin d’être chevaleresque ne sont d’autres que Sadio Mané et ses coéquipiers.
Massés dans le «stade de la terreur», les Egyptiens n’ont pas attendu longtemps pour manifester leur jeu favori, celui consistant à déconcentrer l’adversaire par tous les moyens. Tant que ceci se limitait à donner de la voix, créer de l’ambiance dans les gradins pour galvaniser leurs joueurs on peut accepter. Mais quand des supporters se mettent à huer pendant l’exécution de l’hymne national du pays visiteur, cela ne peut être assimilé qu’à un manque de respect vis-à-vis du peuple de ce pays.
Durant toute la partie, le public égyptien a fait montre de malveillance et d’hostilité en fixant des lumières laser sur les visages des joueurs sénégalais pour les gêner. Pis, ils ont déversé toute leur colère sur la star sénégalaise de rang mondial, Sadio Mané, en lui assénant des torrents d’insultes au moment où il regagnait les vestiaires avec ses camarades après leur préparation physique d’avant-match. Diantre ! Pourquoi tant de haine contre Mané ? Que reprochent-ils à l’enfant de Bambaly ? D’avoir offert une coupe continentale à son pays en battant l’Egypte en finale de Coupe d’Afrique des nations ? Si une telle performance est un péché qu’ils se tiennent prêts puisque demain ils auront beaucoup de comptes à rendre devant Dieu, eux qui détiennent en Afrique le record de trophées remportés aussi bien en clubs qu’en équipe nationale...
Donc leurs attitudes inélégantes, aux antipodes de l’esprit chevaleresque, n’ont pas de place dans le sport, facteur d’unité et de réconciliation entre les peuples. Pourtant malgré tous ces actes d’intimidation entrepris par leurs supporters en direction des « Lions », les Pharaons, loin d’être dominateurs, n’ont gagné que par un but à zéro. Une réalisation entachée d’un d’hors-jeu d’ailleurs. De peur d’être taxé de mauvais perdants, nous n’allons pas trop nous attarder sur ce fait de jeu sur lequel les préposés à la VAR, pour une fois, ont failli à leur mission d’assistants.
Pour reparler du public égyptien, on a l’impression qu’il avait oublié que cette rencontre n’était que la manche aller et que, quatre jours plus tard, son équipe nationale serait reçue à Dakar pour le match retour décisif. Qu’il sache que la période où les Sénégalais, au nom de leur «Terangua» ( hospitalité) et de l’esprit sportif, se refusaient toujours à réserver un mauvais traitement à l’adversaire, même après avoir été malmenés par ce dernier, est révolue.
Certes nous sommes et restons un peuple discipliné, champion en accueil chaleureux, comme nous le sommes d’ailleurs depuis le 6 février dernier en matière de football, n’en déplaise à certains. Mais tout de même un peuple qui sait, dorénavant, apporter la réplique à la dimension des provocations reçues ailleurs. Sans le moindre dérapage toutefois...
Dans quelques heures tous les chemins mèneront vers Diamniadio. Les supporters, et non pas spectateurs, vont transformer le tout nouveau stade Abdoulaye Wade, en un lieu de concert riche en couleurs vert-jaune-rouge, en sons aussi. Ils vont également l’inonder de lumières vertes projetées par ces petits outils électroniques (suivez mon regard).
Que tout ce que nous avons comme instruments traditionnels de musique soit mobilisé pour faire vibrer le stade bien avant le début de la rencontre. Au pays du «mbalax», du «yéla», du «dioung-dioung», du «taassou», du «ndaw raabine», du grand tambour major Doudou Ndiaye Rose, de la grande cantatrice Yandé Codou Sène et de tant d’autres, on a de quoi transformer ce stade en une chaudière. En passant rappelons que nos supporters de «Allez Casa» et du «12ème Gainde» détiennent le titre de champions du Monde de meilleurs supporters.
Cet après midi, donc, que Sadio Mané et ses coéquipiers sentent tout un peuple derrière eux plus que les Egyptiens ne l’ont été derrière les Pharaons vendredi passé. Que les tam-tams, assiko, tabala, tamas... retentissent d’un rythme qui réveillera les cadavres momifiés de l’Égypte Antique. Pour que nos chers amis Egyptiens, mauvais perdants de la dernière finale de coupe d’Afrique, comprennent enfin que quand il y a aller, il y a retour....
Par Cheikhe Hadjibou Soumaré
LETTRE OUVERTE À ZEMMOUR, CANDIDAT À L'ÉLECTION PRÉSIDENTIELLE FRANÇAISE
Si vous aviez lu Senghor sans complexe, en grand intellectuel que vous prétendez être, vous auriez dû savoir que le métissage du monde, dans toutes ses composantes sociales et culturelles est irréversible. On n’arrête pas la mer avec ses bras
C’est avec le plus grand respect que je voudrais m’adresser à Monsieur Éric Zemmour, candidat à la présidence de la République Française, si la colère ne me fait pas dévier de cette trajectoire de politesse, de respect de l’autre comme tout bon Africain.
Monsieur Zemmour, vous vous êtes permis de parler des Sénégalais, établis en France et des Africains en général avec une telle désinvolture, que je me permets de me rabaisser à votre niveau, malgré mes fonctions antérieures, et le fort différentiel positif de la connaissance du monde dont je m’arroge, qui devaient m’astreindre à un peu plus de retenue et d’humilité.
Malheureusement, la fierté du Sénégalais que je suis, à l’origine assumée, contrairement à vous, ne me le permet pas.
Convoquant la fierté sénégalaise, je vous renvoie à la notion de dignité attachée au Nègre, bien traduite par la devise de notre grande Armée, « on nous tue mais on ne nous déshonore pas ».
J’ai voulu me donner l’occasion d’honorer les Sénégalaises et les Sénégalais qui m’ont fait confiance à travers les fonctions occupées dans mon Pays et à l’international et qui sont aujourd’hui stigmatisés.
Heureusement que la dignité, la mesure, l’élégance, l’intelligence toutes françaises sont encore incarnées par la plus haute autorité politique de votre Pays.
Quelle gêne de voir la générosité de la pensée de ce grand pays qu’est la France tirée vers le bas par certains, avec tout ce qu’elle représente de par son histoire douloureuse...une histoire partagée avec ces nègres à travers entre autres Chasselay, Thiaroye et tant d’autres places du soldat inconnu.
Ce grand pays qui a su rebondir, en bien, fort du courage de ses fils, de ses Intellectuels dont Senghor le Sérère de Joal qui théorisa « le Rendez du donner et du recevoir » que vous allez malheureusement manquer, monsieur Zemmour.
Que vous allez manquer, par le complexe d’infériorité qui vous habite et qui ne rend pas justice à votre berbérité car tout le monde connaît la fierté du berbère. Chez nous, Africains, on préfère se suicider que de renier nos origines... Vous êtes berbère d’origine non ? Suicidez-vous dirait un bon Africain !
Si on connaît la beauté de la langue française on saura que seuls les incultes stigmatisent, ceux qui savent eux, ne démontent les thèses ou supposés faits que par la démonstration scientifique.
Si vous aviez lu Senghor sans complexe, en grand intellectuel que vous prétendez être, vous auriez dû savoir que le métissage du monde, dans toutes ses composantes sociales et culturelles est irréversible. On n’arrête pas la mer avec ses bras.
Je dirais aussi simplement, qu’aux remèdes contre le grand remplacement sociétal que vous théorisez, l’Afrique répondra par le grand remplacement économique ; pourvu seulement que votre PIB tienne le coup. Quant au nôtre, il ne s’en porterait que mieux par la transformation structurelle du profil de nos économies.
Le monde d’aujourd’hui a au moins deux constantes, celle de la diversité partenariale et celle de la concentration majeure des nouveaux marchés parmi les plus porteurs, dans notre continent.
À l’heure où les grandes puissances économiques d’alors sont concurrencées par les nouveaux pays émergents, ... Quelle place pour cette France que vous faîtes miroiter à la jeunesse; à cette jeunesse française généreuse dans l’âme, l’idée de colonies étant passée de mode.
Quel bonheur pour les Africains, de se réapproprier toute la chaîne de valeur de nos richesses en particulier celles de notre sous-sol.
Ce sera la fin des super profits au détriment de l’Afrique, mais pas la fin des profits pour les entreprises Africaines, l’Afrique y travaille depuis fort longtemps, pas à pas, dans toutes ses institutions économiques et financières.
Quel impact négatif assuré sur l’économie de monsieur Zemmour ? Réveillez-vous, cessez de.... blablater… l’Afrique s’est réveillée depuis fort longtemps car elle a bien compris et appris la leçon.
Pour la défense de ses intérêts, l’Afrique ne transigera plus, car ce sera l’heure des choix. L’Afrique fera le choix certes d’une prospérité partagée, mais en plus une bonne maîtrise de la chaîne des valeurs avec comme objectif de très court terme les emplois ici, en Afrique pour recevoir les impactés du supposé grand remplacement de demain. C’est se tromper d’époque que de penser que l’Afrique n’est pas à la réflexion prospective et à l’anticipation des perspectives du monde de demain. L’Afrique est bien présente dans la réflexion stratégique au sein des institutions de Bretton Wood et développe sa propre voie dans nos institutions régionales et sous régionales.
Le monde d’aujourd’hui s’il ne veut pas être le réceptacle du choc des cultures, le choc des civilisations, le choc des ambitions inconsidérées qui frisent l’égoïsme n’aura d’autres choix que le respect des différences, la prospérité pour le plus grand nombre, la dépollution de l’espace politique, la recherche de la fraternité et de l’amour entre les hommes la couleur important peu. L’éléphant s’est réveillé comme on dirait en Côte d’Ivoire, avec des enfants à la tête bien pleine et bien faite, attention à la désillusion et au déclin des vendeurs d’illusions.
Quand on est ignorant on ne cherche pas à être président d’un grand pays comme la France. Un exemple simple et à la une de l’actualité du moment, l’énergie, devait être édifiant pour monsieur Zemmour.
À l’heure de la perte de compétitivité énergétique des pays européens, poussant certains à rechercher des sources alternatives propres, d’autres à décaler leur sortie du nucléaire, d’autres à différer le démantèlement prévu des centrales, pour une plus grande compétitivité des entreprises ; l’arrêt par le Niger de la livraison d’Uranium ne ferait-t-il aucun dégât pour l’économie Zemmour ?
Ne venez pas nous dire après qu’un contrat signé il faut le respecter... et le contrat social ! Et le contrat moral ne sont-ils pas des contrats après tant d’années de souffrances imposées aux peuples Africains ? Vous voulez vous cacher derrière la prescription de ces crimes ? Quelle honte d’être un ignorant ressortissant du pays des lumières et par ses discours et actes, de véhiculer la haine de l’autre comme programme de gouvernance.
Vous le savez, les autorités de nos pays peuvent bien vouloir respecter le contrat, mais avec toujours l’insulte à la bouche, relayée à temps réel par les médias, les peuples en bons élèves... grévistes... peuvent légalement s’y opposer en dignes fils de l’Afrique.
Ne vous y trompez pas, les élites africaines peuvent parler peu en femmes et hommes d’honneur qu’ils sont, le peuple lui peut en plus de l’honneur réciter la leçon apprise et médiatisée très souvent sous le nom de revendication sociale à la place de grève. L’Afrique a bien compris, l’Afrique n’est pas ignorante, l’Afrique par sa représentativité mondiale et le Sénégal et les Sénégalais en particulier feront face car ils méritent respect et considération.
Monsieur Zemmour, homme supposé intelligent, homme supposé homme de culture, homme de médias dans quelle école avez-vous appris que l’exception fait la règle.
Monsieur Zemmour, vous ne méritez même pas des gens qui vous font malheureusement confiance de bonne foi, car par votre ignominie vous méritez plus le mépris que le respect que j’avais évoqué tout au début de mes propos.
Cheikhe Hadjibou Soumaré est ancien Premier ministre du Sénégal, ancien ministre du Budget, ancien président de la Commission de l’UEMOA, Chevalier de la légion d’honneur française.