Ponctions sur les salaires des enseignants
Le secrétaire général du Sels/A, Abdou Faty, est très remonté contre le gouvernement. Pour cause, les ponctions effectuées sur les salaires des enseignants. Le syndicaliste dit prendre acte de cette décision du gouvernement qui est conforme à la loi, mais ajoute que personne ne vienne demander aux enseignants de faire des cours de rattrapages pour compenser les heures perdues durant la grève. A l’en croire, la tradition a toujours voulu qu’après la signature d’un protocole d’accord, que les uns et les autres fassent des efforts dans le cadre de l’apaisement en faisant de sorte qu’il n’y ait plus de conflit. Abdou Faty ne demande pas au gouvernement de restituer la somme ponctionnée, mais il avertit les autorités que la volonté manifestée par l’ensemble des enseignants pour compenser les heures perdues est anéantie à cause de ses actes. Que le gouvernement ne s’attende pas à des cours de rattrapages, déclare M. Faty.
1500 personnes enrôlées dans la commune de Missirah
Ce week-end, 1.500 personnes ont été enrôlées lors d’une audience foraine tenue dans les locaux de la mairie de Missirah (Département de Tambacounda). Une première depuis sa création. L’initiative est du nouveau maire Amadou Ba après un constat qu’un bon nombre de ses administrés ne dispose pas d’extraits de naissance. Enthousiastes, les populations qui ont été nourries, ont pris d’assaut la mairie en masse. Tous sont rentrés avec leur jugement et leur extrait de minutes.
Précision sur la photo de Marième Badiane
Dans l’édition d’hier, nous avons illustré le texte sur la mobilisation des femmes de l’Alliance pour la République (Apr) par une photo de Marième Badiane qui n’est plus la responsable des femmes. Il s’agit d’une erreur, car c’est la ministre Ndèye Saly Diop Dieng qui est la responsable des femmes du parti présidentiel. Toutes nos excuses.
Le croissant lunaire observable à l’œil nu samedi
On risque encore de vivre la polémique habituelle sur le croissant lunaire en vue du démarrage du ramadan. Comme d’habitude, l’Association sénégalaise pour la promotion de l’astronomie (Aspa) a donné encore des indications précises sur l’apparition du croissant lunaire. Dans un communiqué parvenu à «L’As», l’Aspa précise que la conjonction qui correspond au moment précis où la lune se trouve entre le soleil et la terre, aura lieu le vendredi 1er avril à 06h25mn. Cela marque la fin d’un tour de la lune autour de la terre et le début d’un nouveau tour. Ainsi, le vendredi 1er avril, la lune se couchera à 19h45, soit 23mn après le soleil, avec 0,42% de surface éclairée. Elle sera âgée de 13h. En tenant compte de sa faible surface éclairée et de sa proximité apparente avec le soleil au moment de son coucher, indiquent les astronautes, elle ne sera pas observable à l’œil nu au Sénégal. Par contre, ajoute la même source, le samedi 02 avril, la lune se couchera à 20h35, soit 1h13mn après le soleil qui se couche à 19h22. Ce jour, il sera facilement observable à l’œil nu partout à travers le Sénégal où le ciel est dégagé. Seulement, souligne l’association, comme en 2021, le moment de la conjonction (6h25 du matin) risque d’imposer un démarrage du ramadan à deux vitesses à travers le monde. Déjà que plusieurs pays en Europe ont annoncé la date de démarrage au samedi 02 avril sans attendre l’apparition du croissant lunaire, en se basant uniquement sur la date de la conjonction, et entraîneront d’autres pays dans leur décision. Toutefois, plusieurs pays qui privilégient l’observation du croissant démarreront plus probablement le dimanche 03 avril.
Ibrahima Athie surpris dans une chambre à 4h du matin
Ibrahima Athie alias Mouhamadou a comparu hier, devant la barre des flagrants délits de Dakar, pour vol commis la nuit avec usage d’arme blanche sans autorisation. Il s’est introduit dans une maison pour voler. Il a reconnu les faits. Il détenait une arme blanche, dit-il, mais n’avait pas l’intention de nuire à quelqu’un. Justifiant son acte, Ibrahima Athie révèle avoir commis un larcin pour avoir un passeport. La partie civile, Assane Ndiaye, raconte que le mis en cause est entré chez lui vers 04 heures du matin. Il a aperçu Ibrahima Athie dans sa chambre avec un couteau à la main. Il a ameuté tout le voisinage en criant au voleur. En essayant d’arracher le couteau des mains du visiteur nocturne, Assane Ndiaye s’est blessé. Il renseigne que le prévenu avait l’intention de le tuer. Dans son réquisitoire, le ministère public a indiqué que les faits sont constants et a sollicité 02 ans dont 6 mois de prison ferme. Finalement, le juge a suivi le parquet.
Attaque à main armée à Diamaguène
Dans le cadre de sa croisade contre le banditisme, la police de Sicap Mbao a mis la main sur un présumé malfrat du nom de M. S. Le quidam et ses acolytes, à bord de deux véhicules 4x4 et armés de pistolets, ont tenté de cambrioler la maison d’un commerçant. Ils ont d’ailleurs échangé des coups de feu avec les éléments de la brigade de recherches qui ont réussi à prendre le dessus. Les limiers ont arrêté un membre de la bande du nom de M. S. actuellement en détention pour les besoins de l’enquête.
Grossesses précoces à Guédiawaye
Les cas de grossesses précoces sont nombreux à Guédiawaye. Rien qu’entre le mois de janvier et celui de février 2022, 119 cas ont été enregistrés dans les 04 communes, selon des statistiques de l’association sénégalaise pour l’avenir de la femme et de l’enfant (Asafe) que dirige Fatima Sy. Cette dernière précise qu’au total, 23 cas de grossesses précoces sont enregistrés à Ndiarème Limamou Laye. A Sahm Notaire, il y a 32 cas de grossesses précoces. A Médina Gounass, 36 cas sont notés et 28 cas à Wakhinane Nimzaat. C’est pourquoi, l’association appelle les parents à la vigilance. Elle va poursuivre la sensibilisation pour l’éradication de ce phénomène.
La Der et la France casquent près d’un milliard
La nouvelle directrice de la Der, Aby Sèye, a fait sa première sortie hier, après avoir remplacé à ce poste Pape Amadou Sarr. Dans le cadre du lancement du fonds de solidarité pour les projets innovants, l’ancienne directrice de la 3FPT a signé, hier, avec l’ambassadeur de la France, une convention de partenariat d’un montant de 2 millions d’euros. Dans son propos, Aby Sèye a souligné que le numérique joue un grand rôle en tant que levier de croissance pour les entreprises. D‘où l’importance qu’elle accorde à l’accompagnement des initiatives issues des technologies de l’information et de la communication (Tic). A l’en croire, la Der agit pour faire du Sénégal un territoire d’innovation. Elle indique aussi que la Der a accompagné, dans le cadre de la FSPI, plus de 413 startups à hauteur de 05 milliards Fcfa en 3 ans. Pour sa part, l’ambassadeur de la France au Sénégal, Philippe Lalliot, a estimé que sur le plan de l’innovation, le Sénégal regorge de talents qui ne demandent qu’à s’exprimer. Selon le diplomate français, le Sénégal a un atout formidable, car sa jeunesse fait preuve d’une incroyable capacité d’adaptation alors que le contexte économique est mouvant, incertain et en perpétuelle mutation.
Apr Pikine La «Relève».
C’est la trouvaille des jeunes femmes de l’Alliance pour la République (Apr) de Pikine. Ce, pour un changement au sein de la mouvance présidentielle. La cérémonie de lancement s’est tenue en marge de la réunion de la plateforme des jeunes femmes leaders de la banlieue dirigée par Aïssatou Dièye Diaby, par ailleurs conseillère du Président chargée des questions de Nouvelles technologies de l’information et de la communication (Ntic). Avec des femmes expertes dans plusieurs domaines, Aïssatou Dièye Diaby et compagnie ambitionnent de constituer la «Relève» pour un Sénégal démocratique.
Le PRP souffle une bougie
Le Parti Républicain pour le Progrès/Diisóo ak Askan Wi de Déthié Fall souffle sa première bougie. Créé après le départ de M. Fall de Rewmi, ce parti membre de la coalition Yewwi Askan wi s’inscrit, selon son président, dans la rupture profonde et positive des pratiques politiques aux antipodes de la morale, de la vertu, du patriotisme et du panafricanisme. A l’en croire, le parti s’est beaucoup développé partout au Sénégal et profondément dans la diaspora. Le PRP dispose des cellules dans toutes les circonscriptions électorales du pays et dans la diaspora. Selon M. Fall, des jeunes, femmes, étudiants, cadres, artisans, éleveurs, agriculteurs, toutes couches sociales confondues, ont adhéré aux idéaux et principes du PRP. Dans une note, Déthié Fall dira à ses militants qu’il a reçu et compris toutes leurs suggestions légitimement exprimées pour célébrer en apothéose, comme l’aurait exigé la normalité politique, l’an un de la naissance du PRP. Mais, au vu du contexte actuel et de l’immensité de la responsabilité, dit-il, il n’est pas souhaitable de se singulariser. L’heure est à la mobilisation pour la coalition Yewwi Askan Wi.
L’invite du parti Awale aux gouvernements africains
Le candidat à l’élection présidentielle française, Eric Zemmour, est dans le viseur des Sénégalais. Il y a eu une levée de boucliers après sa sortie malheureuse. Les membres du parti «Awale» de la Diaspora dénoncent avec la plus grande fermeté les propos méprisants et insultants de Zemmour. Condamné pour provocation à la haine et pour injures publiques envers un groupe de personnes en raison de leur origine, M. Eric Zemmour a débité à plusieurs reprises des propos injurieux à l’encontre de la communauté sénégalaise de France. Ces partisans de Dr Abdourahmane Diouf invitent l’Etat français à prendre toutes les mesures appropriées afin que de telles accusations ne soient plus tenues à l’encontre de la communauté sénégalaise de France. Ils invitent par la même occasion les gouvernements africains à prendre plus résolument les décisions idoines pour le respect de la dignité de leurs ressortissants.
Le tribunal de Koungheul saisi du viol présumé d’une mineure
Le tribunal d’instance de Koungheul a été informé du viol présumé d’une fille mineure vivant dans la commune de Missirah Wadène, a appris l’APS lundi de plusieurs acteurs de la protection de l’enfance. Le tribunal a été mis au parfum de l’affaire par une note d’information de l’Action éducative en milieu ouvert de Koungheul, qui exige qu’une enquête judiciaire soit menée sur le viol suivi de la grossesse d’une fille âgée de 12 ans et demi, a déclaré le coordonnateur régional de cette structure, Abibou Bodian, basé à Kaffrine. La jeune fille, une élève de 6e, habite chez ses parents dans un village de la commune de Missirah Wadène. Elle a accouché la semaine dernière au poste de santé de la commune, selon Ousmane Diouf, un responsable du comité départemental de protection de l’enfance (CDPE). «Cette grossesse nous a été signalée comme un cas d’inceste. Il y a à peine un mois, la jeune fille avait désigné son grand-père dans un premier temps. Mais, selon le chef du village, ça ne peut pas être celui-là qui est âgé de 80 ans et est alité depuis deux ans», a expliqué M. Diouf. Le CDPE qu’il dirige a demandé au service départemental de l’action sociale de s’informer davantage sur le viol présumé de la collégienne. Le chef dudit service, Amadou Godjo Diop, après avoir rencontré l’adolescente et ses parents, confirme que celle-ci a pointé du doigt son grand-père, l’accusant de l’avoir engrossée.
LE MATCH SÉNÉGAL-EGYPTE A LA UNE DE LA REVUE DE PRESSE DE L'APS CE MARDI
Le match de qualification à la Coupe du monde 2022 devant opposer cet après-midi le Sénégal à l’Egypte, au Stade Me Wade de Diamniadio, est le sujet phare au menu des quotidiens reçus à l’APS.
Dakar, 29 mars (APS) – Le match de qualification à la Coupe du monde 2022 devant opposer cet après-midi le Sénégal à l’Egypte, au Stade Me Wade de Diamniadio, est le sujet phare au menu des quotidiens reçus à l’APS.
L’équipe nationale du Sénégal reçoit l’Egypte, mardi, à 17h, en match comptant pour la manche retour des barrages de la Coupe du monde. Le Sénégal avait perdu à l’aller par 1 but à zéro.
Selon L’Info, ‘’le Sénégal retient son souffle’’. La publication souligne que les Lions sont à 90 mn de la qualification à la Coupe du monde prévue au Qatar.
Pour obtenir cette qualification, les Lions sont ‘’condamnés à gagner’’, dit L’As. Dans le journal, l’entraineur Aliou Cissé rappelle que ‘’l’objectif numéro un, c’est d’abord d’égaliser’’.
’’Qatar ou Dakar’’, affiche à sa Une le quotidien Bës Bi Le Journal qui note qu’à moins de 24 heures du match retour Sénégal vs Égypte, ‘’le coach Aliou Cissé a fait face à la presse. Il a commencé par assurer que ses joueurs ont bien récupéré pour aborder le match’’.
Pour WalfQuotidien, ’’c’est peut-être un des matches les plus importants dans la carrière d’Aliou Cissé et de ses joueurs’’.
’’Les Lions dos au mur, devraient sortir le grand jeu pour espérer se qualifier au prochain Mondial. La mission n’est pas impossible mais la tâche s’annonce compliquée pour les champions d’Afrique’’, écrit le journal.
Le journal Le Quotidien rappelle qu’il faut deux buts d’écart pour ‘’voir le Qatar’’. Voilà pourquoi, ‘’On Doha gagner’’, selon la publication du groupe Avenir Communication.
Pour Vox Ppuli, ‘’ça passe ou ça casse’’. Dans le journal, le coach Cissé rassure : ‘’On va vers un match difficile, mais on doit être capable de marquer rapidement’’.
’’Il faut surmonter le handicap du Caire et retrouver les phases finales de la Coupe du monde’’, selon Sud Quotidien qui s’exclame à la Une : ’’Les Lions, face à eux-mêmes !’’.
L’Observateur parle d’’’une mission immense à la hauteur de l’enjeu du match et du nouveau Stade Abdoulaye Wade qui abrite le premier match des Lions"’’.
Le Soleil met en exergue l’inauguration, lundi, de l’hôtel RIU Baobab de Pointe-Sarène (Mbour, ouest) par le président de la République.
Enquête aborde le ’’double visage de Dakar’’ , conséquence d’un ’’plan d’urbanisation chaotique’’.
’’Défigurée, étouffée, Dakar offre un visage de plus en plus méconnaissable pour les nostalgiques. Avec 9000 hectares de bidonvilles, la capitale croule sous le poids des habitats informels’’, écrit le journal.
QUAND IL Y A ALLER, IL Y A RETOUR...
Que la bande à Sadio Mané sente tout un peuple derrière eux plus que les Egyptiens ne l’ont été derrière les Pharaons vendredi passé. Que les tam-tams, assiko, tabala, tamas... retentissent d’un rythme qui réveillera les cadavres momifiés de l’Égypte
Aliou Cissé, l’entraîneur national, avait bien raison de déclarer qu’au Caire, il fallait avoir un mental de fer pour pouvoir résister à la pression du public égyptien. Lors de la rencontre aller de ces barrages en vue du mondial Qatar 2022 disputée ce vendredi au Caire, les supporters égyptiens n’ont pas failli à leur réputation. Les dernières victimes en date de leur comportement loin d’être chevaleresque ne sont d’autres que Sadio Mané et ses coéquipiers.
Massés dans le «stade de la terreur», les Egyptiens n’ont pas attendu longtemps pour manifester leur jeu favori, celui consistant à déconcentrer l’adversaire par tous les moyens. Tant que ceci se limitait à donner de la voix, créer de l’ambiance dans les gradins pour galvaniser leurs joueurs on peut accepter. Mais quand des supporters se mettent à huer pendant l’exécution de l’hymne national du pays visiteur, cela ne peut être assimilé qu’à un manque de respect vis-à-vis du peuple de ce pays.
Durant toute la partie, le public égyptien a fait montre de malveillance et d’hostilité en fixant des lumières laser sur les visages des joueurs sénégalais pour les gêner. Pis, ils ont déversé toute leur colère sur la star sénégalaise de rang mondial, Sadio Mané, en lui assénant des torrents d’insultes au moment où il regagnait les vestiaires avec ses camarades après leur préparation physique d’avant-match. Diantre ! Pourquoi tant de haine contre Mané ? Que reprochent-ils à l’enfant de Bambaly ? D’avoir offert une coupe continentale à son pays en battant l’Egypte en finale de Coupe d’Afrique des nations ? Si une telle performance est un péché qu’ils se tiennent prêts puisque demain ils auront beaucoup de comptes à rendre devant Dieu, eux qui détiennent en Afrique le record de trophées remportés aussi bien en clubs qu’en équipe nationale...
Donc leurs attitudes inélégantes, aux antipodes de l’esprit chevaleresque, n’ont pas de place dans le sport, facteur d’unité et de réconciliation entre les peuples. Pourtant malgré tous ces actes d’intimidation entrepris par leurs supporters en direction des « Lions », les Pharaons, loin d’être dominateurs, n’ont gagné que par un but à zéro. Une réalisation entachée d’un d’hors-jeu d’ailleurs. De peur d’être taxé de mauvais perdants, nous n’allons pas trop nous attarder sur ce fait de jeu sur lequel les préposés à la VAR, pour une fois, ont failli à leur mission d’assistants.
Pour reparler du public égyptien, on a l’impression qu’il avait oublié que cette rencontre n’était que la manche aller et que, quatre jours plus tard, son équipe nationale serait reçue à Dakar pour le match retour décisif. Qu’il sache que la période où les Sénégalais, au nom de leur «Terangua» ( hospitalité) et de l’esprit sportif, se refusaient toujours à réserver un mauvais traitement à l’adversaire, même après avoir été malmenés par ce dernier, est révolue.
Certes nous sommes et restons un peuple discipliné, champion en accueil chaleureux, comme nous le sommes d’ailleurs depuis le 6 février dernier en matière de football, n’en déplaise à certains. Mais tout de même un peuple qui sait, dorénavant, apporter la réplique à la dimension des provocations reçues ailleurs. Sans le moindre dérapage toutefois...
Dans quelques heures tous les chemins mèneront vers Diamniadio. Les supporters, et non pas spectateurs, vont transformer le tout nouveau stade Abdoulaye Wade, en un lieu de concert riche en couleurs vert-jaune-rouge, en sons aussi. Ils vont également l’inonder de lumières vertes projetées par ces petits outils électroniques (suivez mon regard).
Que tout ce que nous avons comme instruments traditionnels de musique soit mobilisé pour faire vibrer le stade bien avant le début de la rencontre. Au pays du «mbalax», du «yéla», du «dioung-dioung», du «taassou», du «ndaw raabine», du grand tambour major Doudou Ndiaye Rose, de la grande cantatrice Yandé Codou Sène et de tant d’autres, on a de quoi transformer ce stade en une chaudière. En passant rappelons que nos supporters de «Allez Casa» et du «12ème Gainde» détiennent le titre de champions du Monde de meilleurs supporters.
Cet après midi, donc, que Sadio Mané et ses coéquipiers sentent tout un peuple derrière eux plus que les Egyptiens ne l’ont été derrière les Pharaons vendredi passé. Que les tam-tams, assiko, tabala, tamas... retentissent d’un rythme qui réveillera les cadavres momifiés de l’Égypte Antique. Pour que nos chers amis Egyptiens, mauvais perdants de la dernière finale de coupe d’Afrique, comprennent enfin que quand il y a aller, il y a retour....
Par Cheikhe Hadjibou Soumaré
LETTRE OUVERTE À ZEMMOUR, CANDIDAT À L'ÉLECTION PRÉSIDENTIELLE FRANÇAISE
Si vous aviez lu Senghor sans complexe, en grand intellectuel que vous prétendez être, vous auriez dû savoir que le métissage du monde, dans toutes ses composantes sociales et culturelles est irréversible. On n’arrête pas la mer avec ses bras
C’est avec le plus grand respect que je voudrais m’adresser à Monsieur Éric Zemmour, candidat à la présidence de la République Française, si la colère ne me fait pas dévier de cette trajectoire de politesse, de respect de l’autre comme tout bon Africain.
Monsieur Zemmour, vous vous êtes permis de parler des Sénégalais, établis en France et des Africains en général avec une telle désinvolture, que je me permets de me rabaisser à votre niveau, malgré mes fonctions antérieures, et le fort différentiel positif de la connaissance du monde dont je m’arroge, qui devaient m’astreindre à un peu plus de retenue et d’humilité.
Malheureusement, la fierté du Sénégalais que je suis, à l’origine assumée, contrairement à vous, ne me le permet pas.
Convoquant la fierté sénégalaise, je vous renvoie à la notion de dignité attachée au Nègre, bien traduite par la devise de notre grande Armée, « on nous tue mais on ne nous déshonore pas ».
J’ai voulu me donner l’occasion d’honorer les Sénégalaises et les Sénégalais qui m’ont fait confiance à travers les fonctions occupées dans mon Pays et à l’international et qui sont aujourd’hui stigmatisés.
Heureusement que la dignité, la mesure, l’élégance, l’intelligence toutes françaises sont encore incarnées par la plus haute autorité politique de votre Pays.
Quelle gêne de voir la générosité de la pensée de ce grand pays qu’est la France tirée vers le bas par certains, avec tout ce qu’elle représente de par son histoire douloureuse...une histoire partagée avec ces nègres à travers entre autres Chasselay, Thiaroye et tant d’autres places du soldat inconnu.
Ce grand pays qui a su rebondir, en bien, fort du courage de ses fils, de ses Intellectuels dont Senghor le Sérère de Joal qui théorisa « le Rendez du donner et du recevoir » que vous allez malheureusement manquer, monsieur Zemmour.
Que vous allez manquer, par le complexe d’infériorité qui vous habite et qui ne rend pas justice à votre berbérité car tout le monde connaît la fierté du berbère. Chez nous, Africains, on préfère se suicider que de renier nos origines... Vous êtes berbère d’origine non ? Suicidez-vous dirait un bon Africain !
Si on connaît la beauté de la langue française on saura que seuls les incultes stigmatisent, ceux qui savent eux, ne démontent les thèses ou supposés faits que par la démonstration scientifique.
Si vous aviez lu Senghor sans complexe, en grand intellectuel que vous prétendez être, vous auriez dû savoir que le métissage du monde, dans toutes ses composantes sociales et culturelles est irréversible. On n’arrête pas la mer avec ses bras.
Je dirais aussi simplement, qu’aux remèdes contre le grand remplacement sociétal que vous théorisez, l’Afrique répondra par le grand remplacement économique ; pourvu seulement que votre PIB tienne le coup. Quant au nôtre, il ne s’en porterait que mieux par la transformation structurelle du profil de nos économies.
Le monde d’aujourd’hui a au moins deux constantes, celle de la diversité partenariale et celle de la concentration majeure des nouveaux marchés parmi les plus porteurs, dans notre continent.
À l’heure où les grandes puissances économiques d’alors sont concurrencées par les nouveaux pays émergents, ... Quelle place pour cette France que vous faîtes miroiter à la jeunesse; à cette jeunesse française généreuse dans l’âme, l’idée de colonies étant passée de mode.
Quel bonheur pour les Africains, de se réapproprier toute la chaîne de valeur de nos richesses en particulier celles de notre sous-sol.
Ce sera la fin des super profits au détriment de l’Afrique, mais pas la fin des profits pour les entreprises Africaines, l’Afrique y travaille depuis fort longtemps, pas à pas, dans toutes ses institutions économiques et financières.
Quel impact négatif assuré sur l’économie de monsieur Zemmour ? Réveillez-vous, cessez de.... blablater… l’Afrique s’est réveillée depuis fort longtemps car elle a bien compris et appris la leçon.
Pour la défense de ses intérêts, l’Afrique ne transigera plus, car ce sera l’heure des choix. L’Afrique fera le choix certes d’une prospérité partagée, mais en plus une bonne maîtrise de la chaîne des valeurs avec comme objectif de très court terme les emplois ici, en Afrique pour recevoir les impactés du supposé grand remplacement de demain. C’est se tromper d’époque que de penser que l’Afrique n’est pas à la réflexion prospective et à l’anticipation des perspectives du monde de demain. L’Afrique est bien présente dans la réflexion stratégique au sein des institutions de Bretton Wood et développe sa propre voie dans nos institutions régionales et sous régionales.
Le monde d’aujourd’hui s’il ne veut pas être le réceptacle du choc des cultures, le choc des civilisations, le choc des ambitions inconsidérées qui frisent l’égoïsme n’aura d’autres choix que le respect des différences, la prospérité pour le plus grand nombre, la dépollution de l’espace politique, la recherche de la fraternité et de l’amour entre les hommes la couleur important peu. L’éléphant s’est réveillé comme on dirait en Côte d’Ivoire, avec des enfants à la tête bien pleine et bien faite, attention à la désillusion et au déclin des vendeurs d’illusions.
Quand on est ignorant on ne cherche pas à être président d’un grand pays comme la France. Un exemple simple et à la une de l’actualité du moment, l’énergie, devait être édifiant pour monsieur Zemmour.
À l’heure de la perte de compétitivité énergétique des pays européens, poussant certains à rechercher des sources alternatives propres, d’autres à décaler leur sortie du nucléaire, d’autres à différer le démantèlement prévu des centrales, pour une plus grande compétitivité des entreprises ; l’arrêt par le Niger de la livraison d’Uranium ne ferait-t-il aucun dégât pour l’économie Zemmour ?
Ne venez pas nous dire après qu’un contrat signé il faut le respecter... et le contrat social ! Et le contrat moral ne sont-ils pas des contrats après tant d’années de souffrances imposées aux peuples Africains ? Vous voulez vous cacher derrière la prescription de ces crimes ? Quelle honte d’être un ignorant ressortissant du pays des lumières et par ses discours et actes, de véhiculer la haine de l’autre comme programme de gouvernance.
Vous le savez, les autorités de nos pays peuvent bien vouloir respecter le contrat, mais avec toujours l’insulte à la bouche, relayée à temps réel par les médias, les peuples en bons élèves... grévistes... peuvent légalement s’y opposer en dignes fils de l’Afrique.
Ne vous y trompez pas, les élites africaines peuvent parler peu en femmes et hommes d’honneur qu’ils sont, le peuple lui peut en plus de l’honneur réciter la leçon apprise et médiatisée très souvent sous le nom de revendication sociale à la place de grève. L’Afrique a bien compris, l’Afrique n’est pas ignorante, l’Afrique par sa représentativité mondiale et le Sénégal et les Sénégalais en particulier feront face car ils méritent respect et considération.
Monsieur Zemmour, homme supposé intelligent, homme supposé homme de culture, homme de médias dans quelle école avez-vous appris que l’exception fait la règle.
Monsieur Zemmour, vous ne méritez même pas des gens qui vous font malheureusement confiance de bonne foi, car par votre ignominie vous méritez plus le mépris que le respect que j’avais évoqué tout au début de mes propos.
Cheikhe Hadjibou Soumaré est ancien Premier ministre du Sénégal, ancien ministre du Budget, ancien président de la Commission de l’UEMOA, Chevalier de la légion d’honneur française.
Par Madi Waké TOURE
DIEU A-T-IL SA PLACE DANS TOUTES CES NUISANCES SONORES À RELENTS RELIGIEUX ?
A vrai dire, ce qui se passe dans notre société en termes de nuisances sonores devrait interpeller tout le monde. On dérange les gens ! On les perturbe dans leur quiétude ! On élève le niveau de leur stress
L’étranger qui débarque pour la première fois à Dakar peut se surprendre à se poser cette question : « comment font-ils ces gens-là pour vivre à longueur d’année dans cette atmosphère infernale de bruits en tous genres qui ne semble malheureusement gêner personne ? »
A vrai dire, ce qui se passe dans notre société en termes de nuisances sonores devrait interpeller tout le monde. On dérange les gens ! On les perturbe dans leur quiétude ! On élève le niveau de leur stress. Et personne ne bouge pour dire halte à ces « activités » qui mettent gravement en danger la santé morale, physique et psychologique des populations.
Vous vous rappelez ce film d’André Cayatte où un ouvrier, à force d’être soumis à un bruit infernal, avait fini par craquer ? Tout cela pour redire encore une fois que Le bruit et le tapage sonore peuvent rendre fou. Cette scène hallucinante dans le film en dit long sur les ravages du bruit : cet ouvrier écrasé par les cadences infernales du travail à la chaîne, et privé de sommeil par les cris de son bébé, balance ce dernier par la fenêtre du huitième étage de son immeuble. C’est dire !
Et nous qui subissons tous les jours ces agressions sonores avec « thiants », « dahira » et autres muezzins rivalisant à qui mieux mieux dans la pollution sonore ! Cette omniprésence de la pollution sonore dans les quartiers populaires et autres villes de l’intérieur est révélatrice du désordre et de l’indiscipline qui règnent en maîtres dans notre société. Hélas !!!
Un groupement humain qui se veut porteur de progrès social, économique et culturel ne peut s’offrir le luxe de vivre en permanence avec le bruit d’autant plus qu’aujourd’hui il est démontré que le bruit tue.
Mais paradoxe, dans ce pays de croyants qu’est le Sénégal, on n’est pas trop regardant sur les torts qu’on porte aux autres surtout si ces torts sont causés sous la bannière de la … Religion. C’est malheureux mais beaucoup ont une compréhension biaisée de la religion. Ils pensent qu’ils sont dans leur bon droit et ne se rendent même pas compte du tort immense qu’ils causent à leurs prochains.
Et le comble avec ces chants, danses à connotation religieuse et autres « zikroulah » (le fait de psalmodier certains noms de Dieu), c’est qu’on utilise des hauts parleurs puissants qui exposent les oreilles à de hauts niveaux sonores.
Ces agissements auxquels personne ne semble accorder attention de peur d’être traités de mécréants, font souffrir terriblement certaines couches de la population. N’ayant aucun recours, elles prennent leur mal en patience tout en sachant les gros risques encourus au plan sanitaire !
Des recherches poussées sur la problématique révèlent que le bruit peut être responsable de maladies cardio-vasculaires, de problèmes de santé mentale grave et autres affections invalidantes. Ecoutons ce qu’en dit une voix autorisée, le professeur Gerald Fleischer de l’université de Giessen en Allemagne: « Un niveau sonore moyen ou élevé provoque à la longue stress, fatigue et irritabilité. ” “ Le bruit ne fait pas que priver l’individu de la joie de vivre ; il peut l’épuiser physiquement et affectivement ”, Selon le professeur Makis Tsapogas, quand il s’ajoute à d’autres facteurs de stress, le bruit peut engendrer dépression et maladies organiques.
Comme on le voit, le bruit est source de problèmes graves au niveau sociétal. Interpellant la société dans son ensemble, il m’a paru intéressant de recueillir l’avis d’un spécialiste attitré sur la question qui nous occupe.
Pour Oustaz Taïb Socé, l’Islam est contre toute pratique pouvant indisposer le voisin : « Dieu n’a jamais dit de nuire à ses voisins pour dispenser Sa parole. Dans tout le Coran, vous ne verrez jamais un verset incitant au tapage. C’est contraire aux enseignements du Coran et du Prophète Mouhamad Psl. Vous savez, il y a des relations dans lesquelles Dieu n’intervient pas. Par exemple les torts causés au voisinage. L’Islam accorde une attention particulière au respect du bon voisinage. On ne doit sous aucun prétexte, importuner, ni priver de son sommeil ou de repos son voisin »
Qui respecte ces belles prescriptions dans ce pays ? Personne ! Dans ces conditions, faut-il continuer sous prétexte de considérations religieuses qui n’en sont pas à fonctionner sur un registre en porte-à- faux avec les exigences du monde moderne. La question est posée !
Au fait, des dispositions réglementaires existent dans le corpus de nos lois pour interdire de porter atteinte par des faits et gestes à la quiétude et à la tranquillité de ses voisins. Mais comme toujours, ces conventions sont loin d’être respectées.
Je crois savoir que nous devons revoir de fond en comble certains modes de fonctionnement de notre société en total déphasage avec les impératifs de développement.
Figurez-vous que dans un pays en voie de développement, de surcroit pauvre et endetté comme le nôtre, des centaines de milliers de jeunes, voire plus, faute d’activités saines pour les occuper utilement, décident de mettre leur vie au garage avec comme seule « activité » la déclamation des noms de Dieu, accompagnés…de chants et danses aux mobiles religieux. Et cela pendant des heures !
Faites le tour de nos quartiers populaires certains jours de la semaine, vous aurez un pincement au cœur avec cette jeunesse livrée à elle-même, dansant et chantant au nom de Dieu, le tout dans un tapage difficilement acceptable en ce 21ème siècle. Et le plus dramatique dans tout cela, c’est beaucoup parmi ces jeunes qui célèbrent Dieu à leur manière sont sous l’emprise de la drogue.
Suivons ce reportage réalisé par un magazine de la place au sein même de l’Université de Dakar : « En principe, c’est ici que la loi devait être le plus respectée pour bien des raisons, explique un étudiant. Mais c’est le « bordel » (sic) total. Nous sommes dérangés à toute heure et chaque jour que Dieu fait par des camarades au nom de la liberté de culte. Il n’y a pas un seul endroit de l’université qui n’abrite pas aujourd’hui des Dahira, Thiant ou Khadra. On ne peut même pas se reposer ou lire dans les chambres ». Y a problème ! Problèmes sérieux !
Faut-il laisser cette situation anachronique perdurer ? Je crois que non ! L’Etat central et les mairies plus particulièrement doivent prendre leurs responsabilités pleinement. Dans aucun pays sérieux cheminant allègrement vers l’émergence, on ne voit ces pratiques d’un autre âge. Dans certains pays, le maire est le principal acteur de la qualité de l’environnement sonore local.
C’est vrai que les cérémonies religieuses ne sont pas mauvaises en soi. Seulement, elles doivent être strictement encadrées. Qu’est-ce qui empêcherait nos mairies de construire des salles de spectacles qui pourraient abriter ce genre de manifestations ? Ces infrastructures socio-culturelles pourraient viser deux objectifs : procurer à la mairie des rentrées d’argent tout en permettant aux populations en général de vivre dans un espace social moins bruyant.
Dans une salle fermée avec portes et fenêtres insonorisées, chaque groupe, suivant ses préoccupations, pourrait mener ses activités sans pour autant déranger le voisinage.
Le monde bouge ! Nos pays doivent se mettre à l’heure du progrès en rompant définitivement avec certaines mœurs qui heurtent la morale, le bon sens…bref toutes les valeurs de civilités.
Tout compte fait, les sociétés qui font trop de bruit dans ce monde de compétition féroce risquent de rater le train du progrès. Les grandes idées, les grandes œuvres qui ont bouleversé sensiblement la marche du monde n’ont pu être produites que dans le …silence.
Qu’on ne se trompe pas : cette petite « révolution » à laquelle j’appelle de tous mes vœux exige et exigera beaucoup de courage et de détermination au motif que changer fondamentalement la réalité des choses n’est pas aisé. Mais comme dit l’autre : le chemin est difficile voire très complexe mais ne renonçons pas : il y va de l’équilibre moral et mental de la société dans son ensemble !
Pour dire vrai, notre société doit revenir aux fondamentaux sans lesquels il n’y a aucune possibilité de développement. Et ces fondamentaux sont le savoir-vivre et les civilités.
Au demeurant, une société a besoin d’un minium d’organisation pour pouvoir prospérer. Une société qui se veut pérenne ne peut être à la merci de pratiques indignes de notre époque.
LES PONCTIONS SUR LES SALAIRES, NOUVELLE POMME DE DISCORDE ENTRE ENSEIGNANTS ET MINISTÈRE
Par souci de justice et pour ce mois-ci, les salaires des fonctionnaires ont été ponctionnés conformément aux textes en vigueur. Il y a des ponctions qui ont été opérées durant la grève, et il y a une autre faite après la grève. Des ponctions légales
Malgré la reprise des cours à l’école, après la signature du protocole d’accord avec le gouvernement ayant conduit à la suspension de leur mot d’ordre de grève, les enseignants continuent de subir des ponctions sur leurs salaires. Ce qu’ils assimilent à une « forfaiture ». Et ce même si les services du ministère de l’Education nationale disent agir en toute légalité.
Après la signature d’un protocole d’accord avec le Gouvernement devant entrer en vigueur à partir du 1er mai prochain, les enseignants ont suspendu leur grève de plus de deux mois tout en acceptant certaines conditions et exigences. Par exemple, la réduction de leurs habituels congés du deuxième semestre et aussi d’effectuer des cours de rattrapage surtout pour les élèves en classe d’examen. Mais l’Etat ne semble toujours pas digérer les deux mois de vacances « abusives » à l’école du fait de la série de grèves des syndicats de l’enseignement pour exiger la correction du système de rémunération des agents de la Fonction publique et la création d’un corps des administrateurs de l’école. Toujours est-il que le ministère de l’Education nationale peine encore à lever les sanctions sur les grévistes en continuant d’opérer des ponctions sur leurs salaires. Des ponctions étalées sur une durée de trois mois et à tour de rôle entre contractuels ou fonctionnaires. Après les professeurs et maitres contractuels durant les mois de janvier et février derniers, les enseignants fonctionnaires disent avoir remarqué des ponctions sur leurs salaires de ce mois-ci (Ndlr, fin mars). Des ponctions qui pourraient aller jusqu’au mois de juin si le gouvernement maintient le rythme. A moins que, et comme le laisse entrevoir le porte-parole dudit ministère, Mouhamadou Moustapha Diagne, «l’Etat renonce à la troisième ponction prévue pour fin avril».
DES SANCTIONS JUGÉES LÉGALES ET JUSTIFIÉES
Revenant sur les ponctions, M. Diagne affirme qu’elles sont légales et justifiées. «Ces ponctions opérées sur les salaires des agents fonctionnaires sont tout à fait légales. Le ministère de l’Education gère deux catégories d’agents : les contractuels et les fonctionnaires. Le ministère avait déjà opéré des retenues sur les salaires des agents contractuels à deux reprises, et le ministre des Finances n’avait opéré qu’une seule retenue sur les salaires des fonctionnaires. Par souci de justice et pour ce mois-ci, les salaires des fonctionnaires ont été ponctionnés conformément aux textes en vigueur. Il y a des ponctions qui ont été opérées durant la grève, et il y a une autre faite après la grève. Des ponctions légales. D’ailleurs, je signale que les ponctions devaient être étalées sur trois mois. Il devait donc y en avoir trois en principe. Mais le gouvernement n’a opéré que deux ponctions en fonction des jours qui n’ont pas été travaillés. Les contractuels ont été coupés deux fois, donc il fallait, par souci de justice et d’équité, couper les salaires des agents fonctionnaires. Maintenant le gouvernement va voir s’il y aura une troisième ponction. Mais il pourrait aussi surseoir à cette ponction», a expliqué le Directeur de la Formation et de la Communication du ministère de l’Education nationale.
Le point de vue est différent du côté des enseignants, qui trouvent ces ponctions plutôt injustes puisque, à les en croire, elles seraient appliquées après la signature du protocole d’accord et la suspension du mot d’ordre et la reprise des cours. C’est l’avis du secrétaire général du Cusems, Abdoulaye Ndoye, qui considère que ces ponctions sont «illégales, abusives et arbitraires». Parce que, dit-il, «on est à l’étape d’une accalmie avec une suspension du mot d’ordre et des boycotts avec reprise des cours. Ce, en plus des cours de rattrapage, sans compter la réduction des fêtes du deuxième semestre. Les enseignants ont accepté tout cela, mais on continue de leur couper leurs salaires. C’est une forfaiture ! Les gens du ministère seront tenus pour seuls et uniques responsables de toutes les conséquences qui pourraient en découler» menace le patron du Cadre unitaire des syndicats de l’enseignement moyen-secondaire du Sénégal.
UN CERCLE DE FEU AUTOUR DE MACKY SALL
Le parrainage, le refus de certains commerçants de répercuter au profit des consommateurs la baisse des prix décidée par les autorités, la grogne dans le secteur de la santé… autant de dossiers de feu qui entourent le pouvoir du président
La tension politico-sociale s’accentue de jour en jour dans notre pays. Ce, à cause du parrainage, de l’affaire Sonko, de Barthélemy Dias, du refus de certains commerçants de baisser les prix des denrées, de la grogne dans le secteur de la santé, etc. Un cercle de feu autour du pouvoir...
Le parrainage, le refus de certains commerçants de répercuter au profit des consommateurs la baisse des prix décidée par les autorités, la grogne dans le secteur de la santé… autant de dossiers de feu qui entourent le pouvoir du président Macky Sall. Voté lors du référendum de 2016, le parrainage constitue actuellement le nœud de la guerre entre l’opposition, la société civile et le pouvoir. A preuve, au lendemain de l’annonce par le pouvoir du parrainage obligatoire de tous les partis et coalitions de partis désireux de participer aux élections législatives du 31 juillet 2022, des mouvements d’activistes à savoir Africa First, la Coalition citoyenne le peuple, FRAPP, Luttons contre l’indiscipline au Sénégal (LCIS), Nittu dëgg Valeurs, Sénégal notre priorité (SNP), Y’en a marre ont envahi les rues de la commune du Dakar -Plateau, samedi 19 mars dernier pour lancer la campagne contre « l’illégal » parrainage électoral. Selon tous ces mouvements, si ce parrainage passe, ce serait le début d’un « hold-up » électoral. Pour mettre la pression sur l’Etat, ils avaient, à cet effet, déposé une demande d’autorisation à la Préfecture pour manifester contre ce parrainage le mercredi 23 mars 2022 à la place de la Nation. Chose promise, chose faite. En effet, même si leur manifestation n’a pas drainé beaucoup de monde, les sept mouvements citoyens initiateurs ont marché mercredi dernier dans les rues et ruelles de Dakar pour protester contre le parrainage électoral. Ils ont été tous neutralisés par les policiers qui avaient barricadé toute la capitale...
LA SANTÉ, LES DENRÉES ALIMENTAIRES… L’AUTRE ÉQUATION QUI HANTE LE POUVOIR
Le parrainage n’est pas le seul problème qui hante le sommeil du pouvoir du président Macky Sall. La santé et le refus de certains commerçants de baisser le prix des denrées alimentaires sont aussi des problèmes auxquels il doit faire face. Pour soulager le pouvoir d’achat des chefs de famille, le président de la République avait décidé de baisser les prix de certaines denrées alimentaires notamment le sucre, l’huile et le riz. Hélas, malgré cette mesure qui avait été saluée par beaucoup de nos compatriotes, certains commerçants avaient catégoriquement refusé de baisser leurs prix au prétexte qu’ils devaient d’abord écouler leurs stocks. Un refus qui avait poussé les services du Contrôle économique, dépendant du ministère du Commerce, à menacer d’utiliser le bâton contre les hors-la-loi. Sans succès dans la mesure où les prix flambent continuent toujours de flamber sur le marché.
LE FEU COUVE SOUS LA CENDRE DE LA SANTÉ
Le secteur de la santé fait également partie de ceux où le feu couve. Le Gouvernement peine en effet à satisfaire les doléances de la Fédération des syndicats de la santé (F2S), qui paralyse le secteur depuis début mars. Un feu qui, si l’Etat ne l’éteint pas, pourrait faire beaucoup de dégâts.
LES DOSSIERS DE SONKO ET DE BARTHÉLEMY DIAS
Deux autres dossiers, politiques cette fois-ci, ceux des maires élus de Ziguinchor et de Dakar, Ousmane Sonko et Barthélemy Dias, pourraient également constituer un problème pour la paix sociale. Appelée à la barre de la chambre correctionnelle de la Cour d’appel de Dakar le mercredi 2 mars dernier, le procès de l’affaire Ndiaga Diouf, du nom du nervi tué en décembre 2011 lors de l’attaque de la mairie de Mermoz-Sacré Cœur, a été mise en délibéré au 18 mai prochain. Lors de l’audience, le Procureur général avait demandé l’infirmation de la peine de 2 ans dont 6 mois ferme infligée à Barthélémy Toye Dias en première instance et sa condamnation à 5 ans d’emprisonnement ferme. Une demande qui, si elle est suivie à la lettre par le juge de la chambre correctionnelle, risquerait de créer une forte tension dans le pays. Ce, dans la mesure où Barthélemy Dias risque de perdre son fauteuil de maire de la ville de Dakar comme prévu par les articles L29 et L30 de l’actuel Code électoral modifié en juillet 2021 qui disqualifient tous « ceux qui sont condamnés pour des délits passibles d’une peine de 5 ans d’emprisonnement ». Ce qui ne va pas à coup sûr passer comme lettre à la poste chez les partisans de Barth. Outre le dossier de l’actuel maire de Dakar, qui avait organisé récemment un contre forum de l’eau pour s’opposer à celui du président Macky Sall, le dossier de viols et de menaces de mort de l’actuel maire de Ziguinchor, déterré depuis quelques jours, constitue également un feu qui couve pour le pouvoir. Mais, l’Etat semble n’avoir cure des conséquences qu’il pourrait entraîner dans la mesure où la propriétaire du salon de massage et ancienne patronne de l’accusatrice Adji Sarr, Mme Ndèye Khady Ndiaye, et son époux ont été auditionnés par le juge du premier cabinet respectivement le mardi et mercredi derniers. S’en suivront certainement les auditions des autres personnes citées dans cette affaire de viols et de menaces de mort qui concerne le leader de Pastef, Ousmane Sonko. Lequel semble être sûr qu’aucun juge ne peut le condamner dans cette affaire. Ce bien que son accusatrice, Adji Sarr, et ses avocats pensent le contraire.
PR MOUSSA DIAW : « Le chef de l’Etat n’a pas intérêt à se confronter aux gens qui réclament leurs droits »
Le contexte social n’est pas du tout favorable au pouvoir. C’est du moins l’avis du professeur Moussa Diaw. Lequel note qu’il y a beaucoup de fronts ouverts. Il cite notamment le secteur de la santé et le refus de baisse des prix des denrées par certains commerçants. L’enseignant chercheur en sciences politiques à l’université Gaston Berger ajoute aussi la crise RussieUkraine et également les mouvements de contestation notamment la grève de 48 heures décrétée par les étudiants de l’UGB, sans compter le parrainage entre autres. M. Diaw n’oublie pas les dossiers politico-judiciaires avec l’affaire de viols et de menaces de mort de Adji Sarr et Ousmane Sonko et le procès en appel de Barthélemy Dias. Plusieurs dossiers qui semblent mettre le pouvoir dans une posture d’étincelle. « Il reste maintenant au pouvoir de voir comment sortir de cette situation notée au lendemain des élections locales. Il y a eu un effet d’annonce sur le poste de Premier ministre hélas. Et cela ne renforce pas la crédibilité de l’Etat. Il n’y a pas cette possibilité d’anticipation des autorités. Elles n’anticipent pratiquement pas dans la gouvernance. Il y a lieu de revoir les compétences. Il faut changer les leaders, exiger des résultats si on veut faire des effets probants, respecter nos engagements et désamorcer les bombes », conseille le professeur Moussa Diaw. Qui suggère au pouvoir d’éviter naturellement le bras de fer. « Le chef de l’Etat n’a pas intérêt à se confronter aux gens qui réclament leurs droits. Il doit privilégier la négociation dans ses démarches. Il pourrait être épaulé par certains de ses ministres. Mais malheureusement, beaucoup d’entre eux n’ont pas le charisme et les compétences nécessaires pour ça. Il devrait alors rapidement trouver des solutions. Il faudrait avec méthode et prudence désamorcer le climat social », conseille en conclusion l’enseignant chercheur en sciences politiques à l’université Gaston Berger de Saint-Louis, Moussa Diaw.
KEEMTAAN GI - MORTAL MATCH
Allez, on oublie tout ! Tout ! La crise, la vie chère, nos problèmes existentiels, nos petites misères. Tout ! Et également nos sempiternelles contestations du fichier électoral, les complaintes et plaintes des enseignants y compris tous ces syndicalistes constipés et qui ne discutent que sur des thunes. On oublie également l’état chaotique de certaines de nos routes pendant que le Chef construit des ponts et autoponts au coût pharaonique. Dans les méandres de l’oubli, également, ces histoires de cul qui meublent la vie politique de Galsen depuis plus d’un an. Même sort, c’est-à-dire aux oubliettes, le manque d’eau dans un pays qui vient d’accueillir le gotha des experts du liquide précieux. A la poubelle les règlements de comptes politiques ou ces disparitions de femmes que l’on retrouve assassinées ou encore ces suicides en série. Oublions tout pour un match. Celui qui va opposer, cet après-midi, le Sénégal à l’Egypte. Tous au stade ! C’est une question d’honneur. Que dis –je ? De vie ou de mort. On ne peut pas être sur le toit du monde, et après avoir célébré comme il se doit cette première coupe d’Afrique, et ne pas être au Qatar. Ce serait un sacrilège que de faire ça au Chef qui n’est pas près de descendre de son nuage de bonheur. Surtout que notre nouveau stade est digne d’une Coupe du monde. Voir tous ces jeunes appeler à rendre le séjour de l’équipe égyptienne infernal sans qu’aucune voix ne se lève pour dire stop ou appeler au calme, ne rassure guère. On semble oublier qu’il ne s’agit que d’un match de football et de rien d’autre. On fait comme s’il s’agissait du conflit Russie/Ukraine. Il faut craindre le meilleur ou le pire. On prie pour que cela soit le meilleur. Car cette jeunesse qui s’exprime depuis samedi sur les réseaux sociaux, promettant l’enfer aux Egyptiens, ne blague pas. Voir ces supporters faire dans l’incitation à la haine comme ce crétin de Zemmour aurait dû faire réagir les autorités dans le sens d’un appel au calme. Ce match, on peut le gagner sans animosité et dans l’honneur. Ou le perdre dans la dignité car, encore une fois, ce n’est que du jet et rien d’autre. Il faudra jouer avec manière et gagner avec fair-play. C’est dans les cordes de nos champions qui n’ont pas besoin de cette envie de meurtre de supporters belliqueux ! KACCOOR BI
PREMIER CABINET NI MANDAT D’ARRÊT, NI MANDAT D’AMENER CONTRE SONKO
Une information largement relayée fait état d’un mandat d’arrêt qui aurait été émis contre Ousmane Sonko pour violation de son contrôle judiciaire. En effet, comme le révélait en exclusivité Libération quotidien, le leader de Pastef n’a pas « émargé » vendredi dernier. Pour autant, Libération online a appris de sources judiciaires autorisées qu’aucun mandat n’a été émis à date contre Ousmane Sonko. En clair, il n’est sous le coup ni d’un mandat d’amener- pour le contraindre à se rendre dans le cabinet du juge- encore moins d’un mandat d’arrêt où il serait directement «déposé » en prison après arrestation. Par ailleurs, le doyen des juges et les avocats de Sonko ont calé une autre date après avoir convenu de se voir ce lundi. En cause : plusieurs membres du collectif des avocats de Sonko sont mobilisés à Ziguinchor dans le cadre du procès de l’affaire Boffa-Bayotte, selon l’un d’eux.
GLOIRE ET ARGENT
Un succès des Lions du Sénégal sur les Pharaons d’Égypte serait synonyme d’une seconde qualification d’affilée au Mondial tout aussi historique qu’inédite. Outre l’aspect purement sportif, sur le plan financier, un joli pactole est réservé aux équipes qui auront le visa pour Qatar 2022. En effet, la FIFA va attribuer une enveloppe qui représente près de 8 milliard de FCFA à chaque équipe qualifiée. De quoi galvaniser les champions d’Afrique devant leur bouillant public qui va sans doute transformer le tout nouveau stade Me Abdoulaye Wade en chaudron.
GUICHETS FERMÉS
Le stade Me Abdoulaye Wade va refuser du monde ce mardi lors du match Sénégal-Egypte. La Fédération sénégalaise de foot a annoncé hier que quelques 50.000 billets ont trouvé preneurs. La rencontre va donc se jouer à guichets fermés. Par conséquent, les fans des Lions qui n’ont pas encore de ticket ont deux possibilités : suivre ce match décisif pour la qualification au Mondial qatari à la télé ou acheter au marché noir un billet hors de prix.
BEAUTÉ FOUDROYANTE
Tout au long du Forum mondial de l’eau que le Sénégal a organisé avec brio du 21 au 26 mars, il y a une chose qui a impressionné un blogueur allemand par ailleurs photographe et auteur de films : la beauté des Sénégalaises. «J’ai déjà visité 137 pays. Je n’ai jamais vu autant de belles femmes au mètre carré «, a déclaré, plein d’étoiles dans les yeux, Alfred Diebold. Après Dakar, cet éternel voyageur âgé de 69 ans compte séjourner en Gambie et au Cap Vert. Avec un pincement au cœur à la perspective de quitter le pays de la Téranga et des femmes à la beauté foudroyante.
AN I DE LA NAISSANCE DU PRP DÉTHIÉ FALL APPELLE SES MILITANTS À SE MOBILISER DERRIÈRE YEWWI ASKAN WI
Le député Déthié Fall a profité du premier anniversaire de sa formation politique le Parti républicain pour le progrès (PRP), ce 28 mars, pour s’adresser à l’opinion nationale et internationale, mais surtout à ses militants. Il a demandé à ces derniers de faire bloc autour de Yewwi askan wi (Yaw) dont il est le mandataire national. « Depuis sa création, le parti s’est beaucoup développé partout au Sénégal et profondément dans la diaspora. A ce jour, nous pouvons constater des cellules et structures du PRP dans toutes les circonscriptions électorales du pays et dans la diaspora. Ils sont jeunes, femmes, étudiants, cadres, artisans, éleveurs, agriculteurs, toutes couches sociales confondues, à adhérer aux idéaux et principes du Prp et avec qui nous cheminons dans cette voie du diisóo ak askan wi », a indiqué Déthié Fall. L’ex-numéro deux du parti Rewmi précise à ses militants avoir reçu leurs « suggestions légitimement exprimées pour célébrer en apothéose, comme l’aurait exigé la normalité politique, l’an 1 de la naissance du Ppr ». Même s’il se dit « conscient de l’envie et de la détermination des secrétariats nationaux, des cellules et structures déjà montées au Sénégal et dans la diaspora pour faire des activités de grande animation », Déthié Fall, « au vu du contexte actuel et de l’immensité de la responsabilité », demande à ses militants « d’éviter de se singulariser en ces périodes et de mobiliser toutes les énergies, tous les efforts et toutes les forces au service de la coalition Yewwi askan wi ». Car « dans un compagnonnage, nous croyons fortement qu’il faut toujours être dans une dynamique de groupe, être dans une dynamique de consolidation, de solidification et de renforcement de la coalition, et éviter les positions singulières », argumente-t-il.
KALIDOU KASSÉ COOPTÉ PRÉSIDENT D’HONNEUR DE L’ASSOCIATION GLOB’ ARTS
L’Association Glob’ Arts est un creuset artistique international regroupant ce qui se fait de mieux dans le milieu des Arts. Elle a comme objectif de permettre à tous les artistes de s’exprimer dans leur art sous toutes ses formes dans le cadre de manifestations et/ou en permettant à ceux vivant dans les pays les plus pauvres qui n’ont pas ou peu de moyens de pouvoir exprimer leurs talents. Elle peut désormais compter sur l’expertise de l’artiste Kalidou Kassé. En effet, celui que l’on surnomme le « Pinceau du Sahel » a été coopté au titre de président d’honneur de l’association par le Conseil d’administration de cet organisme qui a son siège à Nice. «… Depuis nos différents échanges et entrevues artistiques, notamment celle lors de l’inauguration du CIAC à Dakar, nos démarches et nos volontés communes envers la promotion d’artistes et l’art en général au plus haut niveau sous toutes ses formes se rejoignent » écrit, dans sa correspondance adressée au Pinceau du Sahel, Mme Rachel Saturnin, présidente de l’Association Glob’Arts. Toutes nos félicitations au talentueux Kalidou Kassé pour cet honneur qui lui est fait !
MONDIAL 2022 UN «MARDI-NDER» À DIAMNIADIO !
« Talaatay Nder », courant 1819 les femmes de ce village du Walo l’ont fait ! C’est-à-dire sonner la résistance à des esclavagistes maures qui tentaient de les capturer afin de les réduire en esclavage. Cette fois-ci, il s’agit pour nos onze braves hommes qui seront sur la pelouse du stade Abdoulaye Wade cet après-midi de faire faire mieux que les femmes du Walo face à des chasseurs « maures ». Des maures venus « chasser » des Lions dans leur propre territoire qu’est le stade Abdoulaye Wade de Diamniadio. L’enjeu, un seul ticket qualificatif pour la Coupe du Monde au Qatar 2022. Toujours est-il que tous les experts et observateurs du foot s’accordent à reconnaitre qu’il est impossible de barrer la route du Qatar à des Lions féroces et conquérants. Justement pour dire que la bande à Sadio Mané a pour mission de qualifier tout le Sénégal à la Coupe du Monde de Football. De quoi nous faire oublier, dès ce soir, la crise sociale et la hausse des prix des denrées alimentaires Car une victoire, une grande victoire à l’échelle mondiale comme celle que le peuple sénégalais attend aura toujours un effet de soulagement social pour ce brave peuple qui souffre tant depuis des années. Une victoire qualificative qui va certainement susciter un regain de dynamisme social dans un pays où pratiquement tous les « goorgorlus » sont socialement morts et enterrés. De grâce, chers champions d’Afrique, faites-nous rêver ne serait-ce que pour un mardi !
COUP DE GUEULE LA COLÈRE DU DR MOMAR THIAM CONTRE ZEMMOUR
Docteur en communication politique, Momar Thiam est en colère contre les propos injurieux du candidat d’extrême droite à la présidentielle française Éric Zemmour. A travers un violent coup de gueule envoyé au quotidien « Le Témoin », Dr Momar Thiam condamne les déclarations d’Eric Zemmour indexant les Sénégalais de France comme des trafiquants de cocaïne. « Cette malheureuse sortie de route d’Eric Zemmour me laisse un goût amer pour plusieurs raisons. Premièrement, pendant mes douze années de mission consulaire (comme consul général du Sénégal à Bordeaux), je n’ai jamais eu dossier de trafic de cocaïne impliquant des compatriotes sénégalais. Deuxièmement, pour avoir visité plusieurs centres de rétention (et même au-delà de la juridiction du consulat général du Sénégal à Bordeaux), des dossiers ou procès verbaux impliquant des Sénégalais dans un quelconque trafic de cocaïne ne m’ont jamais été notifiés. Troisièmement, la communauté sénégalaise dans son ensemble est d’humeur tranquille et (sauf de rares cas atypiques en fonction des zones à Paris) garde une bonne réputation dans son ensemble » a fait savoir l’ancien consul général du Sénégal à Bordeaux.
COUP DE GUEULE LA COLÈRE DU DR MOMAR THIAM CONTRE ZEMMOUR (BIS)
En colère contre Éric Zemmour qualifié de « candidat informel » d’une élection présidentielle déjà jouée, Dr Thiam reste convaincu que l’homme fait dans la provocation en tout genre. « Zemmour ne veut pas perdre la face puisqu’il ne sera pas au second tour. Ainsi, il va certainement essuyer une troisième déculottée après avoir échoué à deux reprises au concours de l’Ena. La gueule maléfique et entachée d’injures qui tracent son visage de «bouc sans barbichette» ne mérite nullement d’être écoutée et entendue. Je lui réponds simplement avec cette réplique reprise chez un illustre homme politique français. « Ce que vous êtes parle si fort que je n’entends pas ce que vous dites » fusille élégamment Dr Momar Thiam, l’ancien conseiller spécial chargé de la communication du président Me Abdoulaye Wade puis consul général du Sénégal à Bordeaux. Et il parle en connaissance de cause !
«Nous sommes prêts à jouer et à gagner face au Sénégal. Je suis ravi d’être au Sénégal. C’est un beau pays. Je prévois de revenir ici. Mais demain c’est un autre jour. Nous connaissons la qualité de l’équipe nationale du Sénégal. Nous devons avoir le courage de jouer contre eux. Nous allons bien nous défendre pour gagner ce match. En tout cas, le meilleur va gagner. Tous mes joueurs sont disponibles. Nous n’avons aucun problème. Nous avons juste terminé tard notre préparation. C’est ce qui explique notre arrivée un peu tardive à Dakar. Nous n’avons pas encaissé contre le Sénégal grâce à la discipline de l’équipe. Nous ne nous préparons pas forcément contre le Sénégal, ni contre le Cameroun etc., nous considérons que nous jouons contre nous-mêmes. C’est ma philosophie. Nous avons une équipe humble, modeste et nous travaillons dur pour gagner. Si nous répétons la même chose demain, nous allons gagner le match. Le jour où j’aurai la certitude de ne pas gagner je vais quitter. Je fais ce travail depuis 45 ans. Je n’ai jamais vu une équipe qui joue contre elle-même et qui a la balle tout le temps. Au Caire on a eu 45 % de possession. A la Can, on a eu 51 % de possession. Si le Sénégal nous laisse 5% de possession, nous pourrons faire de choses magiques. Nous le savons. Le Sénégal le sait aussi. Nous avons des joueurs de talent. J’espère que le meilleur va gagner. Mais si ça ne se dépendait que de moi, les deux meilleures équipes de la CAN allaient se qualifier directement. Mais c’est la règle