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21 juin 2025
OUMAR AMPOY BODIAN NIE TOUTE IMPLICATION DANS LE MASSACRE DE BOFFA-BAYOTTE
Accusé d’être l’un des principaux planificateurs de cette tragédie, le face-à-face du chargé de mission du MFDC avec le juge a tenu en haleine le public, venu très nombreux pour assister à l’audience
Jean Diatta, Correspondant permanent à Ziguinchor |
Publication 30/03/2022
Le procès des présumés coupables de la tuerie de la forêt de Boffa-Bayotte, qui se tient depuis la semaine dernière à la chambre criminelle de Ziguinchor, a été marqué par le passage à la barre de Oumar Ampoy Bodian, chargé de mission du Mouvement des forces démocratiques de Casamance (Mfdc). Accusé d’être l’un des principaux planificateurs de cette tragédie, son face-à-face avec le juge a tenu en haleine le public, venu très nombreux pour assister à l’audience.
Le juge a signifié à l’accusé que tout serait parti de la rencontre qu’il a organisée entre une délégation de gens du village de Toubacouta et des éléments du maquis notamment des lieutenants du chef de la faction du Mfdc de Kassolol, César Atoute Badiate. C’est suite à cette rencontre que la décision de commettre cette tuerie aurait été prise.
Ampoy reconnaît et assume la tenue de cette rencontre mais réfute la thèse selon laquelle elle a été à l’origine de ce qui s’est passé. A savoir le massacre de coupeurs de bois. Il reconnaît avoir facilité la tenue de cette réunion sur instruction de son chef politique au sein du Mfdc, en l’occurrence Ousmane Tamba, basé en Suisse. A l’en croire, c’est un nommé Bourama Toumboul Sané (ce dernier s’est suicidé au lendemain de la tuerie) qui l’a joint au téléphone pour solliciter une rencontre, ce qu’il a accepté.
Et lors de leur entrevue, Toumboul lui a dit que les populations du village de Toubacouta avaient un problème, en fait quatre de leurs fils ont été arrêtés et incarcérés suite à une altercation qu’ils ont eue avec des coupeurs de bois clandestins dans le cadre du travail que mène un comité créé pour assurer la surveillance de la forêt classée de leur localité, agressée perpétuellement par des braconniers. Et, après avoir mené toutes sortes de démarches auprès d’autorités pour obtenir leur libération, en vain, ces villageois voulaient une intervention du chef de guerre César Atoute Badiate afin que ce dernier use de son influence politique pour faire libérer les jeunes détenus.
Ne pouvant prendre aucune décision, il aurait transmis la doléance à son chef Ousmane Tamba qui aurait saisi César Badiate. Lequel a accepté de recevoir les responsables de ce comité. Ampoy reconnaît avoir accompagné Toumboul et les autres membres de la délégation dépêchée par le comité. Cette rencontre en question a eu lieu près du village bissau-guinéen de Tabanka, mais sans César Badiate qui avait envoyé un groupe de ses lieutenants rencontrer le comité, renseigne Ampoy. Il souligne qu’après avoir écouté Toumboul et ses amis, les envoyés de César ont promis de rendre compte fidèlement à leur chef de la demande faite par le comité. Selon Ampoy, la demande ne consistait pas à tuer des personnes.
À la question du juge de savoir pourquoi s’adresser à César, qui est un chef de guerre, pour une doléance politique en laissant de côté les responsables de l’aile politique du Mfdc, l’accusé répond qu’il n’y voit aucun inconvénient car César est aussi un politique et pour preuve il demande au juge d’entrer dans le site du journal lepays.com, et qu’il y verra le chef de la faction de Kassolol, assis avec l’ambassadeur des Etats-Unis en train de parler politiquement comment en finir avec le conflit casamançais. Cela est valable au Sénégal où beaucoup de généraux de l’armée sont aujourd’hui des ambassadeurs, clame t-il.
A en croire Ampoy, la division de l’aile politique fait que celle-ci ne peut pas régler grand-chose. Et cette division, il l’impute à l’Etat du Sénégal et particulièrement au régime du président Wade qui avait, selon lui, opté de négocier directement avec l’aile armée du Mfdc. Le juge lui fera remarquer que les armes utilisées pour exécuter les 14 personnes tuées sont des armes de guerre, ce qui laisse croire que cela est la réponse de la rencontre tenue en Guinée-Bissau, autrement ce sont des éléments du Mfdc qui ont assassiné les victimes. Le chargé de mission de ce mouvement qu’est Ampoy dira qu’il n’a pas suivi la suite donc il ne peut pas accréditer cette thèse.
Mieux, soutient-il, son sacerdoce en venant au Mfdc c’était pour que les armes se taisent et que le dialogue prévale. Sa mission, dit-il, était de recoller les morceaux du Mfdc en déliquescence depuis la disparition de l’abbé Diamacoune afin de pouvoir instaurer un dialogue durable pour pouvoir répondre à la main tendue du président Macky Sall et c’est ce à quoi il s’attelait jusqu’à son arrestation. Pour preuve, il dit avoir sorti un communiqué au lendemain de la tuerie pour condamner celle-ci et dire plus jamais ça. Il a affirmé avec force qu’il ne fait aucun lien entre la rencontre tenue entre les émissaires des villageois et les lieutenants de César Atoute Badiate, d’une part, et la tuerie de l’autre. Il disculpe également le Mfdc qui, indique-t-il, a toujours revendiqué ces actes.
Répondant à une question du juge, il a réfuté avoir eu auparavant des contacts avec Toumboul Sané et pour le prouver il a demandé qu’on vérifie le répertoire des appels de son téléphone portable. ‘’Connaissez-vous le village de Toubacouta ? » demande le juge à l’accusé. Réponse d’Ampoy : « je n’y ai été qu’une seule fois avec feu le ministre Georges Tendeng et c’était en tant que responsable de l’Union des jeunesses travaillistes libérales de Ziguinchor du Pds de Me Abdoulaye Wade ».
Un indépendantiste qui s’assume
À la question de savoir s’il est favorable à l’indépendance de la Casamance, il répond par l’affirmative sur un ton ferme. Comment, quand et où ? À peine l’accusé avait-il commencé à répondre qu’il a fondu en larmes, la seule chose qu’on a entendue c’est ‘’mon papa qui n’a pas eu le temps de rester avec nous... ‘’.
Après, une petite pause, décidée par le président de la cour, Ampoy a poursuivi en disant que lui et ses amis du Mfdc sont convaincus que, par des négociations avec le gouvernement du Sénégal, ils y arriveront. L’avocat de la partie civile reviendra sur cette question lui aussi et l’accusé à précisé qu’il n’est pas indépendantiste mais séparatiste. Quelle est la différence entre les deux ? Il répond en disant que le Mfdc ne peut pas demander une indépendance au Sénégal car c’est la France qui colonisé la Casamance. Et pour étayer sa thèse, il cite le monument aux morts de Ziguinchor où, dit-il, c’était écrit ‘’La Casamance a des morts pour la France’’.
Dans la foulée, il affirme que c’est Valdiodio Ndiaye qui a divisé la Casamance en de petits morceaux, en l’enlevant la région de Tambacounda qui constituait la Haute Casamance. Concernant son départ du Pds, il déclare avoir quitté cette formation parce que ce parti est sénégalais pour intégrer le Mfdc qui est casamançais. A la question de savoir - comment il a appris la nouvelle du massacre de Boffa-Bayotte, Oumar Ampoy Bodian a répondu que c’est un certain Roger qu’il a trouvé au quartier Grand-Yoff où il s’était rendu pour jouer à la belote avec des amis qui les avait alertés en leur demandant d’écouter la radio parce qu’il s’est passé quelque chose de l’autre côté.
S’agissant de l’enquête menée par la gendarmerie, Ampoy dit ignorer qu’il avait la possibilité de faire annuler le Pv d’audition en ce sens qu’elle a été menée sans la présence de son avocat, donc elle comportait un vice de procédure. C’est après qu’un autre avocat a soulevé une question qui a susciter l’inquiétude du public et de la défense. Il s’agit d’une vidéo où René Capain Bassène, le journaliste écrivain, inculpé lui aussi dans cette affaire, l’aurait cité comme étant un des planificateurs de la tuerie.
Lors de la confrontation, organisée entre lui et ce dernier, Ampoy déclare : ‘’René avait réfuté cette thèse demandant à ce qu’on lui fasse pas dire ce qu’il n’a jamais dit’’. Et lors de cette confrontation, ils n’avaient pas exhibé cette vidéo en question, c’est après qu’on la lui a montrée sur un téléphone portable. Et il dit ne porter aucun crédit à cette vidéo considérant que cela peut-être un montage. Au finish, Ampoy qui a répondu à toutes les questions qui lui ont été posées a dit se considérer comme un innocent mis en prison.
LA MOBILITÉ, UN PROBLÈME PERMANENT
Se déplacer reste un souci majeur à Dakar, du fait de la concentration des activités économiques
Se déplacer reste un souci majeur à Dakar, du fait de la concentration des activités économiques. Le Dr Oumar Cissé, dans une étude sur les Défis de l’Urbanisation à Dakar, Planification territoriale, Assainissement, Transport public et Logement social, réalisée avec la fondation Friedrich Ebert (Friedrich Ebert Stiftung, en Allemand), le rappelle. Elle a été publiée hier, mardi 29 mars.
Le docteur Oumar Cissé et la fondation Friedrich Ebert ont publié hier, mardi 29 mars 2022, un rapport sur le Défi de l’Urbanisation à Dakar, Planification territoriale, Assainissement, Transport public et Logement social. Dans celle-ci, le Dr Oumar Cissé, revenant sur la question de la mobilité urbaine à Dakar, constate que la concentration des activités commerciales, administratives et institutionnelles à Dakar-Plateau et l’étalement urbain vers les secteurs Nord-Est nuisent à la fluidité des déplacements dans la région de Dakar où les ménages consacrent 11% de leur revenu à la mobilité. Dr Cissé estime aussi que la marche à pied est le mode de déplacement des populations le plus important à Dakar, avec 70% du total. Les déplacements motorisés, qui représentent 30%, sont assurés à plus de 80% par les transports collectifs. Parmi ces moyens, les minibus Aftu (Tata), les cars rapides et les taxis clandos sont les plus utilisés, avec respectivement 35%, 20% et 12% des déplacements. Les bus Dakar Dem Dikk ne couvrent que 6% des déplacements.
En outre, le département de Dakar concentre 64% de l’ensemble des moyens de transport de la région, pour 46% des ménages. Les problèmes de mobilité à Dakar sont aussi liés au fait que les déplacements sont affectés par le défaut d’éclairage public, de routes carrossables, de moyens de transports en commun, de trottoirs, de places sur les trottoirs, de passerelles, de dos d’âne/passages piétons. C’est davantage dans l’habitat informel, en banlieue, où ces carences sont observées. Quant à la marche à pied, elle est confrontée à l’absence de trottoirs, l’encombrement ou au mauvais état des trottoirs, au manque d’éclairage la nuit, aux inondations en saison de pluies, aux mauvaises odeurs et à la présence de détritus, aux risques d’accidents. Il y également la défaillance des passages piétonniers, des ouvrages de liaison ou de franchissement, des chemins piétonniers et des rues piétonnes.
Revenant sur les problèmes d’urbanisme, le Dr Cissé, met en exergue les insuffisances liées à la participation des collectivités territoriales qui proviennent de l’insuffisance des ressources techniques dédiées à l’urbanisme dans ces institutions locales et de la faible considération dont elles sont victimes de la part des ministères chargés de l’élaboration des plans à leur endroit. Alors que les collectivités territoriales devront être des co-responsables du processus d’élaboration du Plan d’urbanisme.
«SUR LE TERRAIN, IL Y AVAIT DE VÉRITABLES GUERRIERS»
« Un match très compliqué, très stressant et difficile à préparer » : voilà la lecture que Aliou CISSE a du match barrage retour Sénégal-Egypte que son équipe en remporté hier, mardi, aux tirs aux buts après un score de un à zéro sur le terrain.
« Un match très compliqué, très stressant et difficile à préparer » : voilà la lecture que le coach des Lions a du match barrage retour Sénégal-Egypte que son équipe en remporté hier, mardi, aux tirs aux buts après un score de un à zéro sur le terrain. Occasion pour Aliou Cissé de tirer le chapeau à la bande à Sadio Mané, Kalidou Koulibaly et Cie qu’il qualifie de « véritables guerriers» sur le terrain. Non sans manquer de se projeter sr la prochaine Coupe du Monde 2022. « Aller au Qatar, c’est avoir des ambitions », dixit Aliou Cissé.
Coach, que ressentez-vous après cette qualification ?
Beaucoup de bonheur. Et je crois que ce bonheur est partagé. Ce fut un match très compliqué, très stressant et difficile à préparer. Mais je crois qu’aujourd’hui sur le terrain, il y avait de véritables guerriers, qui ont eu envie d’aller à cette coupe du monde. Je crois que le public nous a accompagnés à aller chercher cette qualification. Aujourd’hui, nous dédions cette victoire-là au peuple sénégalais, à tous nos supporters qui étaient là aujourd’hui. Depuis 8 heures, ils sont là. Des enfants, des jeunes, des moins jeunes. Donc, on se devait de leur faire plaisir et je crois qu’aujourd’hui, ils sont heureux de voir que cette équipe s’est qualifiée à la Coupe du monde. Donc je les remercie. Si vraiment on pouvait aller dans chaque maison pour les remercier, on le fera. Le public a été extraordinaire. C’est comme ça, il faut que ça continue. Quand nous sommes tous ensemble, c’est le Sénégal qui gagne. Rien ne peut nous arriver. Durant ces deux matches, les supporters ont été derrière l’équipe. Merci à la presse aussi de nous avoir poussés, de nous avoir critiqués car tout ça c’est important. Ça fait partie de notre travail. Sachez qu’on est ensemble. Nous irons au Qatar avec vous et c’est bien pour notre football.
Parlez-nous un peu du repositionnement de Sadio Mané dans l’axe si on sait que vous avez gagné la CAN avec le système à 4- 3-3 ?
Bien sûr que tous les grands entraîneurs vont faire en sorte que leurs meilleurs joueurs soient dans les meilleures conditions. Aujourd’hui, ça fait 7 ans que nous sommes là. Le travail pour nous, c’est le rendement de Sadio Mané, le rendement de nos grands joueurs. Qu’ils puissent s’exprimer le mieux possible. C’est un casse-tête pour nous. Comment faire jouer Sadio, est-ce qu’il faut le mettre sur le côté, est-ce qu’il faut le laisser dans l’axe ? Dans un système 4-4- 2 ? Lors des éliminatoires de cette Coupe du monde là, vous avez bien vu qu’on a fait pratiquement tous nos matchs sur le système 4-4-2. On était allé au Cameroun aussi en ayant cette idée-là. Malheureusement, il nous a manqué des joueurs, ce qui a fait qu’on n’a pas pu jouer avec ce système. Donc, on est passé au 4-3-3. Et effectivement, c’est grâce à ce dernier système qu’on a gagné la Can. Mais aujourd’hui, il fallait marquer des buts. Donc c’était important de faire jouer Sadio devant avec sa percussion. Parfois il est capable de jouer sur les deux attaquants, parfois il est capable de jouer derrière Boulaye, Ismaïla et Bouna sur les côtés. Je crois que l’animation a été bonne. En première mitemps, on a plutôt été agressif, on a pressé très haut. On a bien entamé ce match-là, on a gagné des duels. Je reste tout de même sur ma faim quant à l’utilisation du ballon. Je pense qu’on aurait pu faire encore mieux que ça. C’est vrai que c’était important. C’était un match d’hommes, où il y avait beaucoup de duels. Mais ce que je regrette dans ce match-là, c’est les pertes de balle après la récupération. On aurait pu mieux maîtriser notre animation. Mais l’un dans l’autre, je pense que notre équipe est capable de jouer soit en 4-3-3 soit en 4-4-2 ou en 4-2-3-1. En un moment donné même, on avait réfléchi à un 3-5-2. Mais ça aussi, c’est l’intelligence de nos garçons, c’est l’expérience de nos garçons. Si vous voyez sur le terrain, malgré l’importance du match, de Edouard Mendy jusqu’à Boulaye Dia, c’est des garçons expérimentés. On a des Ballons d’or avec nous, des garçons qui ont joué et gagné la Ligue des Champions. Donc, je ne m’inquiétais pas sur la gestion des émotions car je savais qu’on allait être à la hauteur de cette rencontre-là. Et ça, c’est important. La chance qu’on a est de détenir pas mal de joueurs qui ont un vécu et de l’expérience.
Quel a été le discours pour un bon début de match ?
C’était important pour nous de bien débuter. Chose qu’on n’avait pas faite au Caire. Même si on n’avait pas fait un mauvais match. Je crois que durant toute la semaine, j’ai averti les garçons. Je leur avais dit qu’il faut qu’on débute bien au Caire. On prend malheureusement le but dans le premier quart d’heure. Pour moi, ce n’était pas un bon début. C’est ces 15 minutes que nous avons perdu au Caire qui nous ont fait perdre le match. Il fallait qu’on se rachète ici en faisant une grosse entame. C’était la condition sine qua non pour justement mieux rentrer dans cette rencontre. On a défendu en avançant, on a récupéré des ballons, on s’est projeté devant. Après, c’est dans la construction qu’on a eu quelques déchets parce qu’ils nous ont laissé un peu de possibilité de jouer. Mais je crois que c’est l’abnégation, la détermination, l’envie qu’avaient les garçons pour être au rendez- vous. Aujourd’hui ils y sont, on va les féliciter et continuer à travailler.
Pourquoi avez-vous jeté dans le bain les deux minots Bamba Dieng et Pape Matar Sarr, dans un match aussi crucial que compliqué ?
Oui, c’est deux garçons de qualité, des jeunes qui n’ont jamais assez. Maintenant je le dis, que ce soit pour Bamba ou pour Matar, c’est des garçons qui doivent savoir où est-ce qu’ils sont. Donc il y a un peu ce côté innocent, ils vivent dans le monde des grands. On pouvait penser même que les deux pouvaient commencer cette rencontre-là. Les supporters l’ont réclamé, tout comme certains journalistes. Et comme je vous le dis, des gros matches comme ça, décisifs et à tension, il ne faudrait pas jeter deux gamins pour un moment donné les sacrifier. C’est pour cela qu’on les a mis sur le banc en attendant que petit à petit, ils puissent rentrer dans cette équipe. Ce sont des garçons très intéressants, mais il faut qu’ils comprennent que le football professionnel, c’est un monde de grands. Ils sont actuellement un peu insouciants, mais quand ils entrent en jeu, ils apportent beaucoup à l’équipe. Nous allons travailler avec eux, les préparer. Parce que c’est sûr et certain, c’est de bons pédigrées et l’avenir leur appartient dans cette équipe nationale.
Quel objectif vous êtes-vous fixé ?
Aujourd’hui, c’était important de passer. Parce que quand vous gagnez la CAN, les premiers matches après le tournoi sont toujours très importants. Il fallait bien les négocier. Aujourd’hui, si on n’était pas passé, c’est sûr et certain que ça aurait été autre chose. Mais on est passé, nous rendons grâce à Dieu. Et je crois qu’on sera encore meilleur, et beaucoup plus fort. Aller au Qatar, c’est avoir des ambitions. On en avait en 2018, on était éliminé au nombre de cartons. Cette fois-ci, le Sénégal y va en étant pratiquement, depuis 4 ou 5 ans, premier sur le continent africain. Le Sénégal y va en étant champion d’Afrique, après avoir joué une double confrontation très difficile. Tout le monde pensait qu’on n’allait pas passer. Donc, ce match là c’est vraiment 2 ans 3 ans d’expérience dans sa préparation. Et je pense que ça peut être bénéfique pour nous.
Est-ce qu’on peut dire que le Sénégal jouera sa partition au Qatar ?
C’est un peu tôt parce que la Coupe du monde, c’est en novembre. Entre-temps, il y a les éliminatoires de la Coupe d’Afrique qui se présenteront au mois de juin. J’entends beaucoup de sélectionneurs, beaucoup de journalistes dire qu’un jour, une équipe africaine gagnera une coupe du monde. Donc, moi je crois que c’est vrai.
LES LIONS S’INVITENT AU QATAR
Il a fallu recourir à l’épreuve des tirs aux buts pour s’imposer (1-0, 3-1 Tab) et délivrer le bouillant public venu pousser la bande de Sadio Mané à la victoire
Les Lions l’ont fait. Un mois après leur premier sacre continental, le Sénégal s’est invité au banquet des meilleures nations de football en validant hier, mardi 29 mars, dans le stade Abdoulaye Wade de Diamniadio, son ticket pour la Coupe du monde 2022 qui se jouera du 21 novembre au 18 décembre prochain au « Qatar ». Comme lors de la finale de la Coupe d’Afrique des Nations au Cameroun « 2021 », les Lions ont littéralement arraché la victoire face aux Pharaons d’Égypte. Et il a fallu recourir à l’épreuve des tirs aux buts pour s’imposer (1-0, 3-1 Tab) et délivrer le bouillant public venu pousser la bande de Sadio Mané à la victoire. En escaladant la pyramide, le Sénégal confirme sa suprématie sur le continent africain et se qualifie pour la troisième fois à la Coupe du monde après 2002 et 2018.
L e Sénégal est monté sur le bon wagon qui mène à la Coupe du monde au Qatar, en arrachant ce mardi 29 mars au stade Abdoulaye Wade de Diamniadio son billet pour le banquet mondial du football. Comme lors de finale de la Coupe d’Afrique des Nations 2022, l’équipe du Sénégal a dû recourir aux tirs aux buts pour écarter l’Égypte (1-0, 3-1 Tab). Une issue heureuse pour les champions d’Afrique qui devraient gagner par au moins deux buts d’écart après la courte défaite ( 1-0) concédée quatre jours plus tôt à l’aller au Caire devant la formation égyptienne.
Portés par un bouillant public et un stade archiplein, Kalidou Koulibaly et ses coéquipiers ont engagé la manche retour en fanfare. Et ils ne pouvaient pas avoir meilleure entame puisqu’ils parviendront à s’ouvri,r dès la 3e minute, le chemin des buts. Sur un coup franc de Sadio Mané, Boulaye Dia profitera d’un mauvais dégagement pour reprendre au point de penalty, et en deux temps, le ballon au fond des filets (1-0, 3e). Avec ce but matinal, les Lions venaient de remettre les pendules à l’heure et de rejoindre les Egyptiens qui s’étaient imposés au Caire. Les Lions ne lâchent pas prise et tentent de faire le break. Mais ils butent sur un jeu haché imposé par les Égyptiens. Au fil des minutes, la tension prend vite le pas sur le jeu. Les Pharaons perdront vite deux défenseurs sur blessure. L’entraineur des Pharaons Carlos Queiroz n’hésite pas à effectuer ses premiers changements avec les rentrées d’Ashraf et Ashour. Le Sénégal ne manque toutefois pas d’occasions pour scorer. Comme sur ce tir enroulé d’Ismaila Sarr capté par le porter El Shenawy ( 34e ) ou encore cette tentative de loin de Nampalys Mendy.
Après la première mi-temps sifflée sur ce score de 1-0, le scénario de la seconde période reste identique. Les Égyptiens se lâchent et multiplient les assauts dans la surface des Lions. Ils installent progressivement le danger et passent même à deux doigts de scorer avec ces deux grosses occasions obtenues par le remuant Zizo. Le joueur égyptien rate d’abord à la 71e mn le cadre avec une puissante tête avant d’envoyer ensuite une frappe à ras de terre (76e). Chaude alerte chez les Lions. Le temps fort égyptien obligera le sélectionneur Aliou Cissé à renforcer son milieu de terrain avec les rentrées de Pape Guèye et ensuite de Cheikhou Kouyaté pour suppléer Nampaly Mendy et densifier son milieu de terrain.
Plus combatifs, les Lions réussiront à faire sauter le rideau défensif égyptien. A la 82e mn, Ismaïla Sarr aurait pu permettre au Sénégal de se libérer sans passer par les prolongations s’il ne s’était pas loupé après son face-à-face avec El Shenawy et cet enroulé mal ajusté (82e min). L’attaquant des Lions sera encore plus que malheureux après cette déboulée de Sadio Mané et une passe lumineuse. Devant des buts grandement ouverts, l’attaquant sénégalais échoue encore devant El Shenawy (95e ). Le portier égyptien se montre encore décisif durant les prolongations et devrait s’interposer pour sauver ses cages après deux têtes de Pape Abdou Cissé (92e et 102e ).
EDOUARD MENDY DéCISIF, SADIO MANé EN SAUVEUR
Finalement, le sort de ce match devrait se jouer aux tirs au but comme lors de la finale de la CAN. Après deux tirs ratés de chaque côté par les deux premiers tireurs dont le joueur de Liverpool Mohamed Salah et Kalidou Koulibaly, le portier Edouard Mendy va jouer sa partition et sortir le tir de Mohamed. Tout en maitrise, Ismaila Sarr et Bamba Dieng vont assurer leurs essais et relancer les Lions. L’espoir est permis. Préposé au dernier pénalty, Sadio Mané ne tremble pas lui et délivre le peuple sénégalais en trompant le portier égyptien pour envoyer son pays à la Coupe du monde au Qatar. Le Sénégal tenait bien son rang de champion d’Afrique et attend de connaître ses adversaires lors du tirage au sort qui aura lieu ce vendredi, à Doha.
REACTIONS
KALIDOU KOULIBALY, CAPITAINE DES LIONS
« Je pense que le Sénégal a joué un grand match. On a enlevé notre costume de champion d’Afrique pour se retrousser les manches. On s’est battus jusqu’au bout. On a eu beaucoup d’occasions. L’Égypte est restée dans son camp. On mérite de passer. Ils ont fait du gain de temps. Je pense qu’on n’a même pas joué 90 minutes. Je crois que cette qualification est méritée. On l’a construit de bout en bout. On va se préparer pour la Coupe du monde et faire un grand parcours. On y va avec des objectifs et on aura le temps de bien la préparer ».
ISMAÏLA SARR, ATAQUANT DES LIONS
« On pouvait gagner le match durant les 90 minutes. J’ai raté deux occasions mais je voulais libérer l’équipe. Mais on a pu s’imposer aux tirs au but et décrocher la qualification. Je suis content et je pense que c’est ainsi pour tout le peuple. On s’attendait à une telle réaction du public. On est champions d’Afrique et qualifiés au Mondial. C’est quelque chose de fort. Je n’ai pas jubilé. J’étais au contrôle antidopage ».
CHEIKHOU KOUYATE, MILIEU DE TERRAIN
« C’était l’objectif après le sacre continental. On ne voulait pas regarder le Mondial à la télévision. Une élimination allait être dure. Dieu était avec nous et surtout le public nous a beaucoup apportés. Les supporters ont bien joué le jeu. Je remercie tout le monde ». PAPE ABOU CISSE, DEFENSEUR « Ce n’était pas facile mais Dieu était avec nous. On s’est battus jusqu’à la fin. On rend grâce à Dieu. On savait que ça allait être un match difficile. L’Égypte est une grande nation de foot et on devait confirmer notre victoire en finale de la CAN. On remercie le public qui a cru en nous ».
MATAR BA, MINISTRE DES SPORTS
« Cette qualification ne s’est pas décrétée. C’est un travail de longue haleine. L’État, la Fédération et les joueurs ont mis toute force dans ce projet. Aujourd’hui (hier-mardi), on ne pouvait pas perdre ce match. En plus, on a vu une autre facette de l’équipe nationale. Tous les observateurs sont d’accord. Le public a été merveilleux en poussant son équipe pendant 120 minutes et même aux tirs au but. Cette qualification ne me surprend pas. Je l’avais toujours déclaré. Je disais qu’on devait gagner la CAN et se qualifier au Mondial. On ne doit pas s’arrêter à la qualification. Il faudra y aller avec beaucoup d’envie. Cette équipe fera un très parcours au Qatar. Je suis au service du peuple sénégalais. Ces résultats sont ceux du peuple. Le chef de l’État m’a fait confiance pour diriger le ministère des Sports et j’essaie d’apporter ma pierre à l’édifice ».
ME AUGUSTIN SENGHOR, PRESIDENT FSF
« Nous sommes aux anges. Les joueurs ont réalisé quelque chose d’énorme en un mois. Ils ont joué contre le même adversaire revanchard et le battre sur son propre jeu. Cela montre que cette équipe a du mental au-delà de son potentiel footballistique. C’est à l’honneur des Sénégalais qui ont pu inaugurer une 2ème fois le stade Abdoulaye Wade avec cette qualification. C’est une 2ème qualification historique. Le Sénégal écrit une belle histoire et c’est l’occasion de féliciter les joueurs, le staff technique avec à sa tête Aliou Cissé. J’en profite pour remercier et féliciter les autorités étatiques. Elles ont cru en nous et le Président a vu juste avec ce stade. Ensemble, on peut faire de bonnes choses. Je dis bravo à tout le monde ».
SÉNÉGAL, CES VIOLATIONS QUI PERSISTENT !
Recours excessif à la force, arrestations arbitraires, non-respect des droits des enfants…Amnesty International dénonce
Amnesty International a publié hier, mardi 29 mars 2022, son rapport annuel. Dans celui-ci, l’organisation est revenue sur des remarques qui ont toujours été faites au Sénégal. Il s’agit, entre autres, du recours excessif à la force, du non-respect des droits des enfants et des arrestations arbitraires. Par la même occasion, Seydi Gassama et compagnie dénoncent la criminalisation voulue de l’homosexualité.
Au Sénégal, les autorités ont arrêté de façon arbitraire des personnalités de l’opposition et de la société civile, restreint l’accès à Internet, et suspendu deux chaînes de télévision. Les forces de sécurité ont tiré sur des personnes qui manifestaient. Le droit à la santé a été mis à mal dans le contexte de la pandémie de Covid-19. C’est Amnesty International qui dénonce ainsi des atteintes aux droits et libertés au Sénégal durant l’année écoulée. Dans son rapport annuel a publié hier, mardi 29 mars 2022, l’organisation internationale de défense des droits humains est également revenue sur les détentions arbitraires dont celui du président de l’Ong Horizon Sans Frontières (HSF), Boubacar Sèye, arrêté de façon (arbitraire) à son arrivée à l’aéroport international Blaise Diagne de Diass (AIBD). Il avait été inculpé pour «diffusion de fausses nouvelles», en raison d’une interview qu’il avait donné, en octobre 2020, dans laquelle il avait dénoncé le manque de transparence concernant l’utilisation par le gouvernement des fonds fournis par l’Union européennes pour des programmes en faveur de l’emploi des jeunes et de la lutte contre la migration irrégulière vers l’Europe.
Les arrestations à la suite de l’affaire Ousmane Sonko ont été aussi évoquées dans le rapport qui déplore les cas de Birame Souleye Diop et Abbas Fall, poursuivis pour «association de malfaiteurs, complicité de diffusion de contenus contraires aux bonnes mœurs, menace de voie de fait et violence». Le cas des femmes du Pastef est également revenu dans le rapport, avec l’arrestation de Maïmouna Dièye, présidente du mouvement des femmes du Pastef. Le cas Guy Marius Sagna est également relevé par l’organisation. Le leader de Frapp/ France dégage a été arrêté et inculpé pour «association de malfaiteurs», «participation à un mouvement insurrectionnel» et «menaces de troubles à l’ordre public», après qu’il eut accusé la Police d’avoir torturé et maltraité des sympathisants de Pastef arrêtés en février 2021.
RECOURS EXCESSIF A LA FORCE
«En mars, les Forces de sécurité ont tué 14 personnes dont trois enfants, quand elles ont tiré à balles réelles pour disperser des manifestations nationales à Dakar, Bignona, Kaolack et Dioabé. Ces manifestations faisaient suite à l’arrestation et l’incarcération d’Ousmane Sonko et avaient, dans certains cas, dégénéré en violences», rappelle Amnesty international. Au moins, 400 personnes ont été blessées. Et lors de ces manifestations à Dakar, des individus armés ont prêté main-forte à la Police et attaqué des protestataires dans plusieurs quartiers de la ville. Le gouvernement a indiqué qu’il s’agissait de policiers en civil. La Commission indépendante annoncée, en avril 2021, par les autorités pour enquêter sur les violences commises lors de ces manifestations n’avait pas encore été mise sur pied. Le président a déclaré, en décembre, qu’une information judiciaire était en cours. «Toutefois, à ce jour, et selon les avocats constitués, aucun acte d’instruction n’a été posé pour les cas de décès et de blessures graves ayant fait l’objet de plainte à Dakar, Sédhiou et Kolda», déplore, en outre, Amnesty.
RESTRICTIONS DANS LE PAYSAGE MEDIATIQUE
Dans son rapport, Amnesty International dénonce aussi les restrictions notées dans le paysage médiatique. En mars 2021, signale l’organisation, «le Conseil national de régulation de l’audiovisuel (CNRA) a suspendu Walf TV et Sen TV pendant 72 heures, au motif que ces deux chaînes de télévision avaient diffusé en direct des images de manifestations». Le Conseil a considéré qu’en agissant de la sorte, elles s’étaient livrées à une «apologie de la violence» et à une «couverture irresponsable de la situation», regrette Amnesty dans son rapport. En signe de représailles, des protestataires ont par ailleurs vandalisé des biens appartenant à des organes de presse notamment du Groupe futurs medias (GFM) et au quotidien national «Le Soleil», considérés comme favorables au gouvernement. Toujours en mars 2021, les autorités également ont restreint l’accès à Internet et aux réseaux sociaux à l’approche d’une manifestation prévue à Dakar. En juin, l’Assemblée nationale a adopté des modifications des dispositions du Code pénal et du Code de procédure pénale relatives au terrorisme qui ont gravement restreints les droits à la liberté d’expression et de réunion pacifique. Les actes terroristes, définis de façon trop large, comprenaient des faits liés au trouble à l’ordre public, l’association de malfaiteurs, des infractions liées aux technologies de l’information et de la communication, et le fait d’«inciter à la commission d’un acte terroriste».
SPOLIATION FONCIERE ET EXPULSIONS FORCEES DE POPULATIONS RURALES
Amnesty international s’offusque également des expulsions forcées, constatant des communautés rurales qui ont continué de contester leur expulsion forcée, qui visait à libérer les terrains au profit d’intérêts commerciaux. En exemple, il y a le cas de Dougar où 21 personnes ont été arrêtées en mai 2021 lors de manifestations contre l’octroi de 72 hectares à une entreprise. Selon les populations concernées, l’indemnité proposée, d’un montant de 100 millions de francs CFA, calculée à partir d’une grille d’indemnisation datant de 1973, ne reflétait pas le coût actuel de la vie. A Ndingler, l’Etat n’a toujours pas restitué aux habitants de la localité des terres agricoles spoliées au profit d’un homme d’affaires.
NON-RESPECT DE L’OBLIGATION DE PROTEGER LES ENFANTS CONTRE LES MAUVAIS TRAITEMENTS
Dans un autre registre, Amnesty International est revenu sur les violations des droits des enfants, en déplorant le fait que le Sénégal n’ait pas respecté son obligation de protéger les enfants contre les mauvais traitements. Des centaines de milliers d’élèves d’écoles coraniques continuent de mendier pour assurer leur substance, malgré l’existence d’une loi adoptée en 2005 pour lutter contre la mendicité forcée et la traite des enfants, et d’un projet de loi de 2018 visant à moderniser l’enseignement coranique.
CRIMINALISATION DE L’HOMOSEXUALITE- AMNESTY S’Y OPPOSE
«Des personnes ou présumés LGBTI, ont été attaquées physiquement et publiquement à Dakar et à Ziguinchor au cours de l’année, et un grand nombre de ces attaques ont été filmées par les agresseurs», rappelle Amnesty international dans son rapport annuel publié hier, mardi 29 mars 2022. Amnesty international dit s’opposer à cette initiative, totalement injustifiée, les actes contre-nature étant déjà très sévèrement punis par le Code pénal sénégalais notamment à son article 319. Seydi Gassama et son organisation sont aussi revenus sur la marche organisée en mai dernier pour la criminalisation de l’homosexualité.
ENTRE SOUTIEN AUX AGRICULTEURS, CRÉATION D’EMPLOIS ET LUTTE CONTRE L’ÉMIGRATION RURALE
1ère édition de la foire Agripreneur , De leur commune expression « Tokk fiTekki fi », l’ENABEL (Agence belge de développement), l’U.E et le gouvernement sénégalais entendent tout mettre en œuvre afin d’aider les agriculteurs à réussir dans leurs terroi
En collaboration avec l’Etat du Sénégal et l’Union européenne, l’agence belge de développement, à travers son projet d’appui à la réduction de l’émigration dans le bassin arachidier(PARERBA) organise du 29 mars au 02 avril la première édition de la foire dédiée aux producteurs agricoles et aux micros entrepreneurs. Cette initiative ambitionne non seulement une diminution considérable des vagues de migrants des milieux ruraux mais aussi la création d’un secteur agricole moderne et dynamique adossé à une industrie agro-alimentaire pourvoyeuse d’emplois
De leur commune expression « Tokk fiTekki fi », l’ENABEL (Agence belge de développement), l’U.E et le gouvernement sénégalais entendent tout mettre en œuvre afin d’aider les agriculteurs à réussir dans leurs terroirs. Ce projet financé à hauteur de 18 milliards, selon le représentant de la délégation européenne aura permis la création de 5000 emplois, dont plus de 3000 dans la production agricole et près de 2000 dans l’entreprenariat. Ainsi répond-t-il aux besoins formulés en 3F « Formation », « Financement » et « Foncier ».
Par-là, on vise le renforcement de capacités des agriculteurs sénégalais par l’initiation aux techniques modernes de culture, l’allocation de fonds mais également l’assurance de lieux de travail décents. Les intentions de cette foire, comme l’étale l’ambassadrice de l’Union européenne Irène Mingasson sont d’assurer la souveraineté alimentaire pour réduire les risques liés aux facteurs exogènes, miser sur une croissance verte et inclusive, créer des emplois durables et des opportunités réelles pour les femmes et les jeunes au moyen d’investissements durables et surtout, se plait-elle à préciser, promouvoir l’entreprenariat rural des jeunes.
Cependant, pour que la faisabilité de tout ceci puisse être assuré, il faut, comme l’affirme M. Boubacar Dramé, conseiller technique auprès du ministère de l’Agriculture, rendre le marché accessible. « Pour faire du business, il faut avoir un pied dans le marché ». D’où l’objet de cette présente foire à travers laquelle le PARERBA s’engage à soutenir les producteurs non seulement dans l’amélioration de la base productive mais aussi dans la commercialisation de produits agricoles », indique-t-il.
Selon lui, ces efforts combinés contribueront à réduire l’émigration rurale qui est souvent encouragé par le manque d’emploi dans ces zones ou le déficit de matériels agricoles modernes. Donc, pour lui, faire du bassin arachidier un bassin agricole est un gage de cette volonté unanime d’exhorter les jeunes à travailler et à réussir dans le pays. « Transformer les produits locaux et encourager leur consommation est un pas vers la sortie de cette dépendance alimentaire de l’Etat du Sénégal envers l’extérieur de même que l’atteinte de sa souveraineté alimentaire.
Ainsi, ce projet qui se veut au chevet des petits agriculteurs aspire à déclencher des dynamiques innovantes, créatrices d’emplois et de richesse partout au Sénégal avec l’inclusion de toutes les couches de la population », lance-t-il.
KEEMTAAN GI - ECRAN DE FUMEE
Qatar, on y sera ! Ce merveilleux pays de la péninsule arabique qui se compose d'un désert aride et d'un long littoral avec plages et dunes au bord du golfe Persique. Une nature peu clémente, mais qui a donné une ville moderne. Preuve que l’on peut transformer de l’ordure en de l’or à force de travail. Cette volonté qui manque cruellement à ce pays de paradoxes qu’est le Sénégal. On sera ainsi à la messe du grand football mondial. Il faudra bien sûr compter parmi les invités, l’ex- prisonnier le plus célèbre de ce charmant pays. Si, bien entendu, d’ici novembre prochain, le Chef ne lui donne pas l’autorisation de rentrer au bercail. Les champions d’Afrique ont ainsi joué dans le stade au nom du père et vont retrouver le pays d’exil du fils. Extraordinaire retournement de l’Histoire qui pourrait conduire à des retrouvailles entre le Chef et celui qu’il a fait exiler. Une qualification qui nous replonge dans l’extase. Ce transport si idyllique qui parfume l’air du pays et avec lequel le peuple s’enivre depuis février. Une jeunesse qui oublie ses blessures pour ne vivre qu’avec ce jeu que l’autre considérait comme l’opium du peuple. On manque certes de pain, mais nous avons du jeu. On souhaitait et priait pour la victoire des «Lions ». Ces jeunes, amenés par un généreux Sadio Mané, méritaient d’être au Qatar. On priait également pour la paix sociale. Une défaite des « Lions » aurait certainement plongé le pays dans des scènes incontrôlables. Le peuple a jubilé, le président s’est laissé aller à quelques plaisirs dans un grand bonheur ainsi que les acteurs politiques. Derrière l’écran de fumée, on a pu se rendre à l’évidence de cette masse de jeunes oisifs et sans activité. Un véritable explosif entre les mains du pouvoir. Toute cette jeunesse qui a pris d’assaut le stade Abdoulaye Wade dès les premières heures de la matinée renseigne sur le grand chômage qui règne dans ce pays. Et puisqu’on ne peut se contenter éternellement de jeux et qu’on ne bouffe pas de bitume, il urge de donner des réponses à ce qui se présente comme une véritable bombe. Quand ça explosera… KACCOOR BI
MACKY SALL JUBILE DEVANT LES GRILLES DU PALAIS
Le président de la République a rejoint des supporters massés devant les grilles du Palais pour jubiler suite à la victoire des Lions synonyme de qualification à la Coupe du monde au Qatar en décembre prochain. Vêtu d’un boubou traditionnel noir et d’une écharpe aux couleurs nationales, Macky Sall s’est permis un bain de foule en serrant les mains des Sénégalais qui ont tenu à fêter l’événement devant les grilles du palais. Devant les caméras de la RTS, le chef de l’Etat s’est vivement félicité du succès des Lions qui renforce le prestige du Sénégal dans le gotha du foot mondial. Il a surtout insisté pour une communion de toutes les religions pour des prières et une bonne organisation de la présence du Sénégal au Qatar pour un triomphe de notre pays à la coupe du monde. « Nous avons été en un moment très crispés pour le déroulé du match. Mais c’est cela le charme du football. Mais grâce à Dieu, au travail du ministère des Sports et de la Fédération et des supporters, le triomphe a été au rendez-vous ».
MACKY SALL AUX LIONS «WE GET IT. C’EST LA SECONDE FOIS»
Restons toujours avec le président Macky Sall. Avant qu’il ne jubile devant les grilles du palais, le chef de l’Etat a passé des moments de frayeurs et de stress. Il est resté longtemps le téléphone scotché à l’oreille. Après que Sadio Mané ait marqué le penalty victorieux qualifiant le Sénégal au mondial Qatari de décembre 2022, il a sursauté comme un sprinter pour s’adresser à son interlocuteur au téléphone en ses termes « WE get it. C’est la seconde fois» lance-t-il en anglais. S’adressant aux Sénégalais pour sa toute première et fraîche déclaration, il dit «toutes mes félicitations à l’équipe nationale, il y a eu tellement de stress dans ce match, beaucoup de pression. L’histoire se répète de plus fort belle manière. Le dernier but de Sadio Mané nous a sauvés» a encore exulté le président de la République, Macky Sall.
RETOUR SUR LIVERPOOL SADIO MANÉ ET SALAH DANS UN MÊME AVION
Au moment où vous lirez ces lignes, Sadio Mané et Mo Salah devraient en principe toucher le sol de Liverpool. Adversaires le temps d’un aller-retour entre le Sénégal et l’Egypte, les deux compères et complices de l’attaque de Liverpool devaient voyager hier de l’Aéroport Blaise Diagne à Liverpool. Le puissant club londonien, qui était sans doute pressé du retour de ses deux attaquants, avait en effet affrété un jet privé qui a atterri ce lundi tard à l’aéroport Blaise Diagne. En principe, le jet privé devait décoller très tôt le mercredi à une heure du matin du tarmac. Donc Sadio Mané aura tout juste le temps de savourer avec ces coéquipiers et le peuple sénégalais cette qualification à la coupe du monde du Qatar en décembre prochain. Tandis que Mo Salah aura aussi juste le temps d’effacer de sa tête les souvenirs de la défaite de Dakar. Surtout que les deux hommes auront pendant le voyage la possibilité de rejouer le film du match.
LIVERPOOL FÉLICITE SADIO MANÉ ET ENCOURAGE MO SALAH
Restons toujours avec cette actualité du foot pour dire que les dirigeants de Liverpool ont rapidement réagi pour féliciter Sadio Mané, mais aussi pour encourager Mo Salah. Une manière de couper la poire en deux. Sur Twitter, le club écrit en anglais que « Sadio Mané et le Sénégal se qualifient pour la coupe du Monde après une victoire aux tirs au but contre l’Egypte. Félicitations Sadio et nos encouragements à Mo (Salah). Nous avons hâte de vous revoir tous les deux ».
AMBIANCE FOLLE À TRAVERS LE PAYS
Les Sénégalais ont envahi rues et ruelles pour manifester leur joie après la qualification des Lions pour la coupe du monde du Qatar en décembre 2022. De Dakar à Kédougou, de Matam à Ziguinchor, partout une liesse populaire a traversé le pays. Après le trophée de la CAN, le peuple a encore jubilé à coups de klaxons de véhicules et de motos, mais aussi à travers les danses d’un public composé de tous les âges portant des maillots aux couleurs de l’équipe nationale et des drapeaux agités partout.
UN MBOUROIS MEURT APRÈS LE PÉNALTY VICTORIEUX DE SADIO MANÉ
La qualification des Lions du football devant les Pharaons d’Egypte a été intensément saluée par nos compatriotes un peu partout dans le pays et dans la diaspora. A Mbour, un ancien sportif, Ousmane Niabaly, qui a fait les beaux jours du club fanion de la Petite Côte, le Stade de Mbour et de l’équipe de Coosé a, pour sa part, rendu l’âme après le pénalty victorieux de Sadio Mané. Le défunt qui avait des problèmes cardiaques, gagné par l’émotion, n’a pu contenir sa joie en savourant la qualification de ces « Lions » dont il a encadré certains parmi lesquels Sadio Mané et Abdoulaye Seck dit Abou Tall. Nos sincères condoléances à la famille éplorée.
AFFAIRE SALON SWEET-BEAUTY OUSMANE SONKO BIENTÔT DEVANT LE JUGE
Il est vrai que jusque-là, le leader de Pastef Ousmane Sonko n’a reçu aucune convocation pour être entendu dans le fond par le doyen des juges Maham Diallo. D’ailleurs, Me Kouressy Ba, l’un des avocats de la défense, avait récemment déclaré que des tractations se poursuivent auprès du doyen des juges pour qu’Ousmane Sonko soit auditionné au fond dans les meilleurs délais. Ne pensez surtout pas que c’est Ousmane Sonko qui dicte son calendrier ! « Le Témoin » quotidien vous souffle à l’oreille qu’Ousmane Sonko sera très bientôt convoqué et entendu dans le fond. Sauf miracle, cette audition se fera probablement après la cérémonie de prise d’armes du 04 avril prochain, le temps que la Nation célèbre sa 62e fête de l’indépendance dans le calme social et la sérénité politique. Donc après cette prise d’armes prévue à la Place de l’Indépendance, qu’il covide ou qu’il ébola, Ousmane Sonko aura son tour chez « Diallo-Coiffeur » après Ndeye Khady Ndiaye auditionnée la semaine dernière. Dans la même foulée, renseigne « Le Témoin », le doyen Maham Diallo est invité à prendre ses responsabilités pour évacuer l’affaire Seydina Fall alias Bougazelli. Autrement dit, instruire à charge ou à décharge. Comme quoi, ou l’ex-député Bougazellli va obtenir un non lieu ou il sera renvoyé en procès. Rappelons-le, Seydina Fall alias Bougazelli est accusé de trafic de faux billets de banque. Des faits graves qui lui avaient valu la prison, avant de bénéficier d’une liberté provisoire. Depuis lors son dossier est en passe de pourrir dans les tiroirs du 1er cabinet d’instruction.
BOX VIP DU STADE UNE ARNAQUE DÉNONCÉE !
Hier lors du match Sénégal-Egypte, la fédération sénégalaise de football (Fsf), dirigée par Me Augustin Senghor, s’est frotté les mains. Et surtout au niveau de la billetterie où une box-Vip se vendait à 3 millions CFA pour un groupe de 15 personnes. Au finish, la fédération a menti sur les offres et packages Vip. Toujours est-il que les spectateurs des box-vip ont vraiment souffert le martyr. Non seulement il n’y avait ni à boire, ni à manger mais encore ils se sont perdus dans les entrailles du stade de Diamniadio. Aucun service de restauration. Pire, la plupart des hôtesses d’accueil et d’orientation se perdaient, elles-aussi, dans les couloirs du stade. « Il y a des Vip qui ont tourné en rond pendant 10 à 15 minutes avant de pouvoir retrouver leur place. Des sièges sales et poussiéreux…C’est de l’arnaque ! » déplore cette haute autorité de retour de Diamniadio.
Lancement FUTURSEN
Malgré la victoire des « Lions », synonyme de qualification pour la Coupe du Monde Qatar 2022, la vie continue de suivre son cours normal dans notre pays. C’est ainsi que dès aujourd’hui à 16 heures, notre sympathique ami Khalifa Abdou Aziz Mbaye, un homme plein d’urbanité diplômé de Paris Dauphine et de Science Po, entre autres, et qui fut aussi un membre éminent du shadow cabinet du président Abdou Diouf, lance son Mouvement Futursen qui se veut un espace de réflexions sur les problèmes de notre pays. La cérémonie se tiendra au CICES où du beau monde est attendu. Le Témoin reviendra sur cet événement.
GUEDIAWAYE, LES GROSSESSES PRECOCES, UN PHENOMENE AMBIANT
Une explosion précoce de bébés. Il faut dire qu’il y a de quoi s’alarmer : les grossesses d’adolescentes, voire de préadolescentes, ont explosé à Guédiawaye.
Une explosion précoce de bébés. Il faut dire qu’il y a de quoi s’alarmer : les grossesses d’adolescentes, voire de préadolescentes, ont explosé à Guédiawaye.
Rien qu’entre le mois de janvier et celui de février 2022, 119 cas ont été enregistrés dans les 4 communes, selon des statistiques de l’association sénégalaise pour l’avenir de la femme et de l’enfant (Asafe).
En termes plus clairs, 23 cas de grossesses précoces sont enregistrés à Ndiarème Limamou Laye.
A Sahm Notaire, il y a 32 cas de grossesses précoces. A Médina Gounass, 36 cas sont notés et 28 cas à Wakhinane Nimzatt.